• il y a 2 ans
Caroline Nio est vice-présidente du Conseil général (aujourd’hui Conseil départemental) du Nord quand elle découvre le secteur du handicap par le biais d’une annonce d’emploi. Nous sommes alors en 2004. L’annonce "fait tilt" et elle est recrutée comme directrice générale du Centre Hélène Borel. Très vite, elle se sent investie d’une mission : aider les aidants. En France, près de dix millions de personnes accompagnent chaque jour des personnes en situation de handicap. En 2013, Caroline Nio achète une ferme afin de créer un lieu unique en France : la ferme des Ail’leurs à Arleux, dans les Hauts-de-France. L’idée : faire de ce centre une structure de vacances pour les aidants, accompagnés de leurs "aidés". Pour mettre ce plan en état de marche, Caroline Nio et son équipe réhabilitent entièrement la structure pour l’adapter à la très grande dépendance des personnes en situation de handicap. Son objectif est également d'apporter à ce centre, une touche de développement durable. Comment trouver des financements lorsque l’on pilote un projet qui n’entre dans aucune case ? Très vite, Caroline Nio doit faire face aux difficultés d’autant plus que le chantier de l'établissement débute en 2020, en pleine crise du Covid. Résultat : une flambée des prix et une pénurie de certaines matières premières…Mais l'entrepreneuse le répète à l’envi : "si vous êtes convaincu d’une idée, ne lâchez rien" ! Aujourd’hui, le Centre Hélène Borel propose des activités bien-être, sportives, touristiques et collectives comme par exemple des ateliers cuisine.

Dans cet épisode du podcast "Impacts Solidaires" présenté par la journaliste Elisabeth Assayag, Caroline Nio raconte l’histoire de son projet, les difficultés qu’elle a rencontrées et livre quelques conseils précieux. Ce podcast est une production Europe 1 Studio en partenariat avec France Active et avec le soutien de Mirova Foundation.



Ce podcast est une production Europe 1 Studio en partenariat avec France Active et avec le soutien de Mirova Foundation.









Crédits : Host : Elisabeth Assayag / Production : Sébastien Guyot - Europe 1 Studio / Réalisation : Christophe Daviaud / Edition : Lisa Soster / Partenariat : France Active avec le soutien de Mirova Foundation



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Transcription
00:00 C'est une annonce qui fait le tilt sur le champ du handicap,
00:03 un champ que je ne connaissais pas du tout.
00:05 Et donc j'ai eu envie de cette rencontre, de l'altérité, de la différence.
00:11 Et je me suis dit, allez j'y vais, mais avec la vision que j'avais, à savoir l'inclusion.
00:16 En 2004, Caroline Millot cherche à redonner du sens à son travail.
00:25 A bientôt 40 ans, cette Lilloise quitte son mandat d'élu pour rejoindre le centre Hélène Borrel.
00:32 Elle devient directrice générale de cette structure
00:34 qui offre des services en tout genre aux personnes en situation de handicap.
00:39 Je m'appelle Elisabeth Assayag et vous écoutez Impact Solidaires,
00:43 le podcast des entrepreneurs engagés.
00:46 Vous êtes un acteur de l'économie sociale et solidaire ?
00:50 Vous avez envie d'entreprendre mais vous hésitez encore à vous lancer dans l'aventure ?
00:55 Bienvenue dans ce podcast produit par Europe 1 Studio en partenariat avec France Active.
01:01 Au fil des années, Caroline Millot développe non sans mal le centre Hélène Borrel.
01:08 Avec un crédo en tête depuis 10 ans maintenant, aider les aidants.
01:14 À l'époque, Caroline Millot est une pionnière en la matière.
01:18 J'en garde un souvenir mais vraiment très poignant avec des parents, des conjoints
01:23 qui venaient me dire "écoutez, je vous en supplie, prenez-le, on n'en peut plus,
01:28 il est chez nous, moi je ne dors plus".
01:30 Vous savez quand vous avez un enfant qui devient adulte myopathe,
01:34 vous vous levez 4 fois par nuit pour le retourner dans son lit.
01:37 Plus rien d'ordinaire ne peut vous arriver,
01:40 toute la vie est rythmée autour de l'accompagnement du handicap.
01:43 Et ça, ça m'a vraiment beaucoup marquée.
01:45 Et je me suis dit "ok, effectivement, il faut accompagner les personnes en situation de handicap
01:49 mais il ne faut pas oublier les aidants".
01:50 Les aidants, ils sont plus de 10 millions aujourd'hui en France.
01:53 Si on enlève les aidants familiaux, c'est toute notre organisation de santé qui tombe.
01:59 Parce qu'il y a bien plus d'aidants qu'il n'y a de soignants de toute nature.
02:03 Nous sommes au début des années 2010.
02:07 La question des aidants n'est pas un sujet de société comme aujourd'hui.
02:12 Il existe bien un concept de village, répit, famille
02:16 mais uniquement en Touraine et dans le Jura.
02:19 En clair, on peut partir en vacances dans un lieu dédié avec une offre de soins.
02:24 Caroline Niaud va s'en inspirer pour lancer son projet de "Ferme des Ailleurs" dans le nord de la France.
02:31 On achète la ferme en 2012 et on bâtit le projet, on est dans les années 2013-2014.
02:39 Le champ sanitaire et médico-social, c'est quelque chose de très cloisonné en France.
02:43 Et si on est sur l'idée que bien que malade, bien qu'âgé, bien qu'handicapé, je reste une personne à part entière,
02:51 il faut absolument qu'on casse ces sectorisations.
02:55 Et donc aujourd'hui, une association comme le Centre Hélène Borel,
02:59 je revendique qu'elle joue un rôle dans l'aménagement urbain,
03:03 elle joue un rôle dans la richesse économique,
03:06 elle joue un rôle dans la réponse aux besoins de sociétés d'aujourd'hui.
03:12 Et donc du coup on s'est dit, voilà, la "Ferme des Ailleurs",
03:16 eh bien on veut non seulement en faire une structure de vacances ouvertes aux aidants familiaux et leurs aidés,
03:23 mais on veut aussi en faire quelque chose de beau,
03:26 pour avoir à montrer au niveau de la qualité du patrimoine,
03:31 et on veut aussi en faire un outil qui servira au développement économique du territoire.
03:36 C'est pour ça que le maire me dit "moi j'aimerais bien que vous rachetiez cette ferme".
03:40 Pourquoi cette ferme ? Parce qu'en fait elle est vraiment typique,
03:43 elle a une richesse patrimoniale.
03:45 Et Arleux, c'est ce qu'on appelle la capitale de l'ail,
03:49 mais c'est surtout, vous savez que dans le Nord c'est une ville minière,
03:53 pour une partie d'entre elles, et à l'époque les mineurs,
03:56 les quelques heures de loisirs qu'ils avaient, ils venaient les passer à Arleux.
04:00 Arleux est la ville de villégiature des mineurs,
04:02 parce qu'il y a beaucoup de marais, d'étangs,
04:05 et donc du coup c'était un lieu de pêche.
04:07 Et moi ça m'a beaucoup marqué cette histoire,
04:09 et je me suis dit "il faut qu'on arrive à donner un petit clin d'œil par rapport à ça".
04:13 Donc, cette ferme, typique de territoire,
04:16 elle est située en plein cœur d'Arleux,
04:18 et donc on revendique d'être le fer de lance de la revalorisation du territoire d'Arleux.
04:24 Donc là on a gardé toute une partie ancienne,
04:26 notamment la partie d'habitation, les étables et la grande grange.
04:30 Et donc on l'a complètement réhabilité,
04:32 et on a été éligible à un programme européen sur la réhabilitation du patrimoine remarquable.
04:37 Remarquable pas au sens d'une cathédrale, mais remarquable au sens de l'histoire.
04:42 Et puis on y a apporté notre touche de confort,
04:46 d'adaptation pour les personnes en situation de très grande dépendance,
04:50 et surtout j'y tiens beaucoup, de développement durable.
04:52 Parce qu'on se dit que les aidants, s'ils veulent se retaper,
04:55 il faut aussi qu'ils soient dans un lieu où, encore une fois, ils choisissent ce qu'ils veulent.
05:01 Ils choisissent soit de rencontrer plein de gens,
05:04 ou ils choisissent au contraire d'être un peu dans la nature et à l'écart.
05:08 C'est énormément de travail.
05:15 J'ai passé des heures, des heures, des journées entières avec une de mes collègues,
05:20 dont j'ai créé le poste, quand on s'est dit qu'on voulait développer le champ d'économie sociale et solidaire,
05:25 je me suis dit que je ne vais pas y arriver si je ne crée pas un poste de chargé de développement.
05:28 Et donc avec ma collègue, on a passé des heures à appeler les entreprises,
05:32 on a appelé les mutuelles, tenter d'obtenir des rendez-vous,
05:36 on utilisait tous les réseaux possibles, imaginables,
05:39 on allait dans toutes les soirées où on pouvait trouver des entreprises.
05:43 On a vraiment pris notre bâton de pèlerin, ça nous a pris un temps fou,
05:46 mais ça nous a appris énormément,
05:48 et ça nous a surtout appris un autre langage, un autre métier.
05:56 Avec le recul, je me dis, punaise, c'est un projet à plus de 7 millions d'euros,
06:00 et hormis quelques centaines de milliers d'euros, on les a trouvés ces 7 millions d'euros,
06:06 à coût quelquefois de 1 000 ou 2 000 euros, vous imaginez ce que ça peut donner.
06:10 Au début, c'est effectivement difficile,
06:12 donc on est regardé un petit peu, enfin voilà,
06:15 ils ne sont pas vraiment issus du monde économique, un business plan,
06:20 on ne sait pas ce que c'est en fait.
06:22 Les pouvoirs publics nous disent, bah ouais, mais voilà,
06:25 comme vous voulez aller dans le champ un peu classique,
06:27 vous n'êtes plus vraiment en établissement sanitaire ou médico-social,
06:30 donc du coup vous ne rentrez plus dans nos critères de financement.
06:32 Et puis le monde économique, vous n'êtes quand même pas tout à fait quelqu'un du monde économique,
06:37 donc c'est un peu compliqué.
06:39 On parvient alors à convaincre un peu de financeurs publics,
06:44 on parvient à convaincre l'accessibilité aux fonds européens,
06:48 le FEDER c'est un fonds européen,
06:50 qui sert effectivement à soutenir des projets d'investissement un peu innovants,
06:54 qui sortent du champ de compétence de la France,
06:56 mais le process est complètement gâché par l'immensité bureaucratique qui nous est demandé,
07:03 donc tout doit être tracé,
07:06 et pour des contrôles qui n'ont pas lieu sur le fonds du projet,
07:09 mais qui ont lieu sur la forme,
07:12 au nom de la synchro-sainte règle de l'Europe,
07:15 de la concurrence pleine et entière, parfaite, voilà.
07:18 Et donc le dossier FEDER qu'on monte, il a des milliers de pages,
07:23 et donc il faut le déposer à la région,
07:26 il faut le déposer en informatique, mais il faut aussi le déposer en papier,
07:29 à l'heure du numérique.
07:31 Voilà, me voilà partie pour déposer mon dossier,
07:35 j'ai dû prendre un diable,
07:36 parce que j'avais des piles entières de feuilles photocopiées qu'il fallait que j'aille déposer,
07:41 pour ceux qui connaissent l'île,
07:43 le siège de la région est juste en face d'un boulevard qui est hyper fréquenté,
07:47 et puis j'étais en retard, je me dépêche, je sors mon diable de ma voiture,
07:51 j'empile mes dossiers, je commence à traverser la route,
07:54 et la patatras, tout le dossier FEDER qui s'effondre sur le boulevard,
07:59 et qui crée un embouteillage invraisemblable,
08:02 parce que c'était un vendredi à 17h, en fait.
08:04 Voilà, ça m'a beaucoup marquée, j'aime bien parler de cette anecdote,
08:07 parce que je pense qu'elle est révélatrice.
08:10 Enfin, je trouve ça dommage, parce que du coup,
08:12 j'ai envie de dire que je suis en train de répéter ce que plein de gens me disent
08:15 sur la caricature de l'aide européenne.
08:18 Moi, je crois à l'Europe, vraiment, je crois à l'intégration européenne,
08:21 le sujet, il n'est pas là, au contraire,
08:23 mais la mise en œuvre opérationnelle, elle est caricaturelle.
08:27 Malgré les difficultés, le chantier est sur le point d'être lancé officiellement, enfin !
08:33 Nous sommes alors à la fin de l'année 2019,
08:36 et le Covid s'apprête à paralyser la planète entière.
08:39 Tout s'arrête alors subitement.
08:41 Les périodes de confinement s'enchaînent,
08:44 et quand un semblant de vie normale reprend,
08:47 Caroline Niaud se retrouve confrontée à de terribles pénuries.
08:52 Moi, qui ai voulu faire un projet exemplaire sur le plan du développement durable,
08:56 donc il y a beaucoup de bois,
08:58 ben, il n'y a plus de bois en France !
09:01 Il n'y a plus de métaux, enfin voilà,
09:03 on est confronté à des pénuries invraisemblables,
09:06 on est confronté à une flambée des prix
09:08 comme on ne l'avait absolument pas du tout imaginé.
09:11 Et donc, du coup, toute l'organisation qui avait été échafaudée
09:14 sur l'organisation du chantier,
09:17 ben tout part en cacahuète, quoi, en fait.
09:19 C'est rigolo parce que le maire d'Arleu, il n'arrête pas de me dire
09:21 "Je ne comprends pas comment vous faites !"
09:23 Alors après, je pense que c'est une question de fin de caractère, j'imagine,
09:27 et puis, ma présidente, mes collègues,
09:30 on croit tellement à ce projet,
09:33 ça fait 10 ans qu'on y travaille,
09:35 on y croit tellement, on est tellement persuadés
09:37 que de toute façon, je pense que ce serait un échec terrible
09:40 de montrer qu'on ne va pas jusqu'au bout,
09:42 et des échecs, bien sûr, on en a plein au quotidien,
09:45 mais je ne veux pas que ce soit un échec sec, quoi, en fait.
09:48 Donc, non, non, on va y arriver.
09:51 L'année 2023 marque un tournant pour Caroline Niaud.
09:55 Après 10 ans de péripéties,
09:57 la ferme des Ailleurs va enfin voir le jour.
10:00 Une ferme adossée à 1,5 hectare de terrain
10:03 avec des jardins thématiques.
10:05 Et une petite ferme pour les enfants.
10:08 On s'est dit "Nous, on ne va pas faire le Center Park,
10:10 j'ai rien contre le Center Park, c'est pas le sujet,
10:12 c'est pas du tout une critique de ma part,
10:14 mais on n'est pas un centre de vacances replié sur lui,
10:16 on est un centre de vacances ouvert à la population,
10:18 voilà, c'est ça l'inclusion.
10:20 On n'a pas fait de restauration à l'intérieur,
10:22 parce que, comme on se veut ouvert à la population,
10:24 on s'est dit "Il faut que la consommation,
10:27 les dépenses, la richesse économique pour le territoire,
10:30 elles se fassent en allant au Boucher du coin,
10:32 en allant chez le boulanger du coin,
10:34 en allant chez les restaurateurs du coin."
10:36 Donc, ce sont des appartements.
10:38 Donc, toute gamme d'appartements,
10:40 de la chambre au type 3.
10:42 Mais quand je vous parle de mon type 3,
10:44 il fait 60 mètres carrés.
10:45 Complètement adapté à la très grande dépendance,
10:47 puisque, effectivement, on peut avoir,
10:49 par exemple, un myopathe,
10:50 il peut avoir un très grand fauteuil roulant électrique,
10:53 très large, très lourd,
10:55 donc complètement adapté à toute forme de handicap.
10:57 Et surtout, tous les logements sont modulaires.
10:59 Ça veut dire que, potentiellement,
11:01 on peut réserver 6, 7 logements d'affilée,
11:03 donc voilà, tout est complètement modulaire
11:05 et ça va permettre d'être à la carte.
11:07 La première thématique, le bien-être.
11:09 Les aidants, il faut les chouchouter.
11:11 Voilà, c'est leur moment, il faut les chouchouter.
11:13 Donc, toutes les activités, bien-être,
11:16 donc des massages, on a un spa,
11:19 on a, encore une fois, tout parfaitement bien adapté.
11:21 Et surtout, avec des professionnels,
11:24 spécifiquement formés,
11:25 parce que le massage, le temps de détente,
11:27 ben ça, enfin voilà, les gens,
11:29 ils s'expriment, c'est leur moment à eux,
11:33 enfin, c'est vers eux qu'on est concentré,
11:35 alors qu'eux, ils ont l'habitude, au contraire,
11:37 d'être toujours à disposition des autres
11:39 et c'est fabuleux ce qui se passe.
11:40 Deuxièmement, les activités sportives.
11:42 Donc, le sport indoor et outdoor,
11:44 parce qu'on a plein de matériel adapté
11:46 et que, comme Arleu était la ville de villagiature des mineurs,
11:50 il y a plein, plein de choses à faire à l'extérieur.
11:52 Donc, pareil, encadrement, découverte de la nature.
11:54 Troisièmement, la découverte touristique.
11:56 Voilà, on s'ouvre à l'extérieur
11:58 et là, on travaille avec l'office de tourisme
12:00 pour avoir des offres adaptées,
12:02 parce qu'on a beaucoup de tourisme de mémoire
12:04 autour de la mine.
12:05 On a un superbe musée de la mine.
12:07 Donc, le tourisme.
12:09 Et pour que les gens, ils sortent,
12:10 ils réapprennent, effectivement, à s'inscrire dans un tissu social.
12:13 Et le quatrième type d'activité,
12:15 ça va être les activités plus collectives.
12:17 Donc, par exemple, on envisage de faire des ateliers cuisine.
12:20 Ça peut être des découvertes des produits locaux,
12:23 enfin, voilà, la notion de collectif.
12:25 Donc, je choisis, soit je viens,
12:27 mais moi, je reste dans mon appart de 60 m²
12:30 et je regarde la télé toute la journée,
12:32 soit je viens, je fais toutes les activités
12:34 ou soit je viens et je fais surtout du collectif.
12:36 Avec l'idée, pourquoi pas encore une fois,
12:38 que les sédans qui vont se rencontrer
12:40 puissent après entretenir une communauté après.
12:42 Mais surtout, on rencontre.
12:44 La rencontre avec vous, moi
12:46 et des personnes en situation de handicap,
12:48 des personnes âgées, enfin voilà.
12:50 C'est la société.
12:52 Vous venez d'écouter Impact Solidaires,
13:00 un podcast européen studio
13:02 en partenariat avec France Active.
13:04 Production Sébastien Guyot.
13:06 Réalisation Victor Nolo.
13:08 À très vite pour un prochain épisode
13:10 sur le site et l'appli Europe 1
13:12 et toutes vos plateformes d'écoute.
13:14 - Bien, je vais me faire un peu de coude.
13:16 [Musique]

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