SMART JOB - Emission du jeudi 7 décembre

  • l’année dernière
Jeudi 7 décembre 2023, SMART JOB reçoit Antoine Foucher (Président, Quintet Conseil) , Nathalie Hanet (présidente, Solidarités Nouvelles face au chômage) , Jean-Charles Varlet (fondateur, La crème de la crème) et Clara Levi-Leparquier (Fondatrice, MTH Coaching)
Transcript
00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH,
00:11 débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment. Bien dans son job,
00:15 on parle d'un sujet de société aujourd'hui, comment accompagner un salarié,
00:18 une collaboratrice ou un collaborateur qui se sépare ? On en parlera avec Clara
00:22 Lévy, le parquier, CEO de MTH Consulting. Et puis le cercle RH, l'accès à
00:27 l'emploi, les indemnisations, le chômage et le dossier des seniors, c'est des
00:32 sujets qui sont sur la table. On reviendra évidemment sur l'accord
00:34 signé par les partenaires sociaux mais qui n'a pas été validé par le
00:37 gouvernement, on en parlera avec nos invités dans quelques instants, ce sera
00:41 le cercle RH. Et puis fenêtre sur l'emploi, on parle des indépendants et on va
00:44 s'intéresser à leurs soft skills, oui ils doivent s'adapter en permanence à des
00:48 clients très différents, on en parlera avec notre invité, ce sera à la fin de
00:52 notre émission. Tout de suite, c'est bien dans son job.
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01:03 [Sonnerie de sonnette]
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01:07 Bien dans son job pour parler d'un sujet qui concerne, j'allais dire, des
01:11 millions de français puisque un couple sur deux à Paris, un sur trois en
01:14 province se sépare et divorce et on arrive au travail avec ces
01:19 difficultés. On en parle avec Clara Lévy, le parquier, vous êtes CEO de MTH
01:23 coaching, vous y tenez, et c'est très important évidemment.
01:26 La question est simple, quelles sont les difficultés rencontrées pour un
01:32 salarié qui vit une séparation ?
01:34 Alors bonjour Arnaud et merci d'aborder ce sujet qui est important.
01:37 Et effectivement une personne qui se sépare, alors encore plus celle qui va
01:41 subir une séparation que celle qui a l'initiative, va rencontrer un certain
01:44 nombre de difficultés et les premières sont bien sûr d'ordre émotionnel,
01:48 psychologique, à commencer souvent par une phase de sidération au moment où elle
01:54 subit la séparation, un choc, une profonde tristesse,
01:58 parfois on a aussi une période de déni et suite à ça, en fait, la phase de
02:05 séparation c'est une période, ce qui est compliqué, c'est que ça dure très
02:08 longtemps la séparation.
02:10 Un choc émotionnel, puis après il y a l'enjeu juridique.
02:12 Voilà et on est sur un combat, une bataille de plusieurs mois, parfois même
02:18 plusieurs années, dans lequel le salarié va être bouleversé dans toutes les
02:22 sphères de sa vie. Évidemment son couple, sa famille s'il y a des enfants, sa sphère
02:28 personnelle et sa sphère professionnelle, puisque vous l'avez dit, on ne laisse pas
02:31 ses problèmes au vestiaire quand on arrive dans l'entreprise et donc ce que
02:36 va ressentir un salarié c'est une profonde tristesse, souvent beaucoup de
02:40 colère, de la peur aussi sur l'avenir parce que c'est toute une nouvelle vie
02:45 qui démarre et qui est parfois subie, parfois choisie.
02:48 - Sans compter que parfois il y a des couples qui séparent en entreprise, il faut le
02:51 préciser, c'est qu'on se sépare de sa femme ou de son mari qui travaille dans
02:55 la même entreprise. - C'est vrai, ça arrive aussi. - C'est des cas qui sont terribles, en
02:58 général l'un des deux quitte l'entreprise d'ailleurs. - C'est vrai.
03:00 - Un mot quand même sur la notion d'engagement parce que vous évoquez là
03:04 je dirais les symptômes, les conséquences d'un divorce sur le plan
03:07 émotionnel, psychologique, ça veut dire que les RH, les services RH doivent
03:11 aussi accepter ou pas d'ailleurs que quelqu'un soit moins engagé, soit dans
03:15 une situation d'entre deux professionnels. - Je pense qu'il faut arrêter
03:19 effectivement de se voiler la face et de faire l'autruche, on a des difficultés
03:23 personnelles qui vont forcément avoir un impact sur la vie professionnelle et la
03:27 question c'est comment on les accompagne pour essayer de minimiser ces impacts.
03:32 Comment est-ce qu'on est attentif aux signaux faibles parce
03:35 qu'il y a seulement 40% des salariés qui évoquent le sujet à leur employeur.
03:42 Donc c'est comment en tant qu'employeur je suis attentif aux
03:48 signaux faibles, comment est-ce que je fais du cas par cas tout en ayant, c'est
03:51 toujours un peu le sujet, des mesures collectives tout en m'adaptant à
03:55 chacune des personnes. - Focus sur les mères, les mamans parce que là aussi ça a
04:00 une implication, alors évidemment sur le travail on vient de l'évoquer mais aussi
04:03 sur la vie personnelle, la garde de l'enfant, l'accompagnement de l'enfant,
04:06 ça pose beaucoup de difficultés. - Les femmes effectivement sont beaucoup plus
04:10 exposées et vulnérables dans des situations de séparation, c'est souvent
04:15 la mère qui a la garde exclusive de l'enfant, alors soit uniquement pendant la
04:21 période dite provisoire, le temps que le divorce soit acté, soit après le divorce,
04:25 c'est seulement 12% en 2020 ou 2021 des divorces qui étaient suivis d'une garde
04:34 alternée et dans les cas de garde exclusive c'est près de 85%
04:40 c'est la mère. Et donc en fait il y a aussi des statistiques de l'INSEE qui
04:46 démontrent qu'une femme perd financièrement dans son niveau de vie de
04:52 20% quand pour les hommes c'est seulement 3% donc il y a une inégalité très forte
04:57 et au moment de l'annonce il y a aussi une inégalité souvent chez l'employeur
05:01 un homme qui se fait quitter par sa femme, tout le monde est aux petits soins, tout
05:06 le monde le soutient etc et quand c'est une femme on va parfois avoir tendance
05:09 alors peut-être aussi parce qu'il y a encore beaucoup d'hommes dans les
05:12 directions à se dire qu'est ce qu'elle a pu faire pour mériter cette situation
05:18 et ça c'est un fait que dénonce d'ailleurs une journaliste qui a écrit
05:22 un livre à ce sujet et donc l'inégalité en fait elle commence dès le moment de
05:28 l'annonce de la séparation et elle va se poursuivre après avec près d'une
05:32 femme sur trois qui tombe dans un seuil de pauvreté un an après une séparation
05:37 - Sans compter le fait que beaucoup de certains maris ne payent pas la pension
05:42 alimentaire qui vient évidemment creuser les difficultés financières de la maman
05:46 juste avant de nous quitter concrètement qu'est ce que peut faire une entreprise
05:49 parce que vous dites il faut évidemment ne pas faire du cas par cas et faire du
05:53 global mais en même temps s'adapter qu'est ce qu'elle doit faire ?
05:55 - Alors déjà savoir être pas le coup qu'on soit le RH ou qu'on soit le manager donc ça veut dire
05:59 accompagner les RH et les managers à pouvoir avoir cette posture d'écoute
06:03 active de bienveillance faire preuve d'empathie pour bien comprendre quelle est
06:07 la situation de la personne quels sont ses besoins quels sont ses attentes
06:10 ensuite proposer de la flexibilité dans les horaires dans l'organisation du
06:15 travail proposer aussi des aides financières ça existe on peut faire des
06:19 prêts on peut faire des avances sur salaire il y a le CSE aussi qui peut
06:23 intervenir pour aider financièrement on peut aider à se reloger et puis parfois
06:26 il peut y avoir de l'assistance juridique aussi de la part de l'entreprise et il
06:30 serait temps de se dire que l'entreprise devrait s'organiser en fonction des
06:35 personnes les plus vulnérables et ne pas essayer de faire rentrer les personnes
06:38 les plus vulnérables dans une culture et une organisation qui n'est pas faite
06:42 pour elle c'est un sujet souvent tabou vous soulevez souvent des sujets qui
06:46 sont un peu dans des zones grises de l'entreprise c'est un sujet fondamental
06:50 les RH et vous le dites les CSE aussi peuvent tendre la main à ses mères de
06:55 famille la plupart du temps en grande difficulté économique merci
06:58 Clara et Élie Leparquier c'était un plaisir de vous accueillir CEO de MTH
07:03 coaching voilà je l'aurais bien dit merci de nous avoir rendu visite on tourne
07:07 une page c'est le cercle RH et on s'intéresse à un sujet qui est au coeur
07:09 de l'actualité l'enjeu de l'assurance chômage mais le débat des seniors et on
07:15 reviendra sur cet accord validé par l'ensemble des syndicats mais qui n'a
07:19 pas été validé par le gouvernement on va en parler parce qu'au coeur de ce
07:22 débat il y a l'enjeu des seniors on en parle dans le cercle RH avec nos
07:26 invités
07:29 [Musique]
07:39 le cercle RH et le débat de smart job pour parler d'assurance chômage c'est un
07:44 sujet complexe technique on va essayer de vous éclairer il y a eu des accords
07:48 des syndicats d'ailleurs de l'unédic mais qui n'a pas été validé d'ailleurs
07:51 par le gouvernement qui a repris en main le dossier il faut faire des économies
07:54 puis un autre sujet très épineux c'est le débat des seniors avec la phrase de
07:57 bruno le maire sur france info d'ailleurs qu'il a réitéré quelques jours plus
08:00 tard où il faut aligner les durées d'indemnisation ça a suscité le débat
08:04 pour ne pas dire la polémique on en parle avec mes invités nathalie hanné
08:08 ravie de vous accueillir vous êtes la présidente de solidarité nouvelle face
08:12 au chômage évidemment vous êtes déjà venu régulièrement nous parler de ces
08:16 sujets et du sujet des seniors faites vous partie de ceux qui considèrent que
08:19 c'est une régression sociale la phrase de bruno le maire puisque certains sont
08:23 montés au créneau je pense à quelques économistes et des syndicats et puis
08:27 antoine fouché est avec nous bonjour antoine vous êtes le président de
08:30 quintet conseil et vous avez été aux côtés de muriel pénicaud sur ces sujets
08:35 lorsqu'elle était ministre du travail sur tous ces sujets y entrer au travail
08:38 d'abord un mot à vous deux elle vous a choqué la phrase de bruno le maire on va
08:43 la découvrir où il met un peu les pieds dans le plat et il dit écoutez voilà on
08:47 a allongé la durée de travail 62 64 ans il n'est pas illogique qu'est ce qui
08:52 justifie qu'on ait encore des durées d'indemnisation suivant qu'on a plus de
08:56 55 ans ou moins de 55 ans tout le monde sur le même plan qu'est ce que vous en
09:01 pensez vous chez la solidarité nouvelle alors à solidarité nouvelle face au
09:05 chômage le constat qu'on fait 40% des personnes que nos binômes de bénévoles
09:09 accompagnent ont plus de 50 ans et le constat qu'on fait c'est que ces
09:14 personnes là sont confrontées à des difficultés particulières pour retrouver
09:18 un emploi et la plupart témoignent ou ont le sentiment d'être discriminés en
09:23 raison de leur âge et ce qui par conséquent laisse penser que si une
09:28 durée d'indemnisation qui est supérieure plus longue que 55 ans 27 mois je crois
09:32 elle est à 27 mois elle a déjà diminué elle était de 36 mois en jusque novembre
09:37 2017 et donc si cette durée est plus longue que pour les autres tranches
09:42 d'âge c'est parce que c'est des personnes qui aujourd'hui ont du mal plus
09:46 de mal à rentrer en emploi il ya un sujet qui est le maintien dans l'emploi
09:50 des seniors il ya un deuxième sujet qui est encore plus difficile c'est d'y revenir
09:54 parce que tous se trouvent exposés à ce rejet à ces a priori divers et variés
10:00 on y reviendra qui pèse sur les plus de 50 ans. Donc vous dites globalement il
10:05 faut pas toucher à cette durée d'indemnisation particulière pour les
10:08 plus de 55. Alors il faut pas y toucher tant qu'on n'aura pas sécurisé le fait
10:14 et enclencher des mécanismes qui permettront à ces personnes de rester en
10:18 emploi parce que toutes en tout cas toutes celles que nous accompagnons
10:21 aucune envie c'est de travailler et elles sont loin de se dire "ah bah je
10:26 reste chez moi tranquille parce que je suis indemnisée" c'est tout sauf l'état
10:29 d'esprit des personnes qu'on accompagne.
10:31 -M. Fouché vous êtes dans quel état d'esprit parce que le président Macron on a vu que le chômage dans un petit trou d'air
10:35 économique le chômage reprend légèrement et remonte il a eu ces mots
10:39 il y a quelques jours en disant "il faut se remettre au boulot"
10:41 il y a cette espèce de volontarisme chez lui chez Bruno Le Maire
10:45 est-ce que vous êtes sur la ligne de Bruno Le Maire du président de la
10:47 république qui dit après tout on a augmenté la durée d'indemnisation il
10:51 faut réaligner les durées d'indemnisation ?
10:53 -Là où le ministre de l'économie a raison je pense c'est de mettre les pieds dans le plat parce que on a
10:58 une forme de contrat social implicite très hypocrite sur les seniors c'est à
11:03 dire tout le monde à juste titre s'offusque du fait que quand on est au
11:08 chômage quand on est senior on y reste il y en a moins. Le taux de chômage des
11:13 seniors de plus de 50 ans c'est le plus faible 25 les 25-49 et plus fort et les
11:19 16-25 ans sont plus fort sur les chiffres de l'INSEE on est quasiment au
11:22 plein emploi mais les chômeurs quand ils vont au chômage
11:25 ils ne le retrouvent pas donc ça c'est un vrai sujet mais notre contrat social
11:29 implicite vis-à-vis d'eux c'est que dans les entreprises tout le monde sans
11:34 exception syndicats compris s'accordent pour et les salariés aussi une bonne
11:38 partie s'accordent pour partir après ensuite ils se font avoir parce que
11:42 le système est beaucoup ils ignorent la réalité du marché du travail pour
11:46 partir vers laquelle ils vont et ils n'arrivent pas à retrouver mais quand
11:49 vous négociez un plan social par exemple dans les entreprises les syndicats et les
11:53 salariés et seniors sont les premiers à dire mais moi je préfère partir après
11:57 avec le raisonnement. Les syndicats négocient. Bien sûr et les
12:01 directions sont d'accord parce que les seniors coûtent plus cher et il y a des
12:05 on a mis en place de façon assez hypocrite des mécanismes typiquement le
12:09 mécanisme d'allongement de la durée d'indemnisation ou quelque chose qui est
12:12 moins connu mais qui est pire qu'est le maintien de l'indemnisation de
12:16 l'UNEDIC jusqu'à la retraite à taux plein c'est à dire 67 ans donc vous pouvez
12:20 être plus à ce stade aujourd'hui encore même si ça va changer avec la réforme
12:24 de retraite 8 ans au chômage de 59 à 67 ans. C'est incroyable. Donc et ça les
12:31 premières victimes là où je suis vraiment d'accord avec Nathalie ce sont
12:35 les gens qui pensent qu'ils sont sécurisés qui s'engouffrent dans cette
12:38 voie là et qui se retrouvent au RSA ça on est complètement d'accord. Parce que
12:42 petit à petit... Mais là où je pense que le ministre de l'économie a vraiment raison c'est
12:46 qu'il met les pieds dans le plat sur le fait que ce système là qui fait qu'il
12:50 y a des gens à ces âges là qui se retrouvent au RSA c'est une hypocrisie
12:53 collective. Il y a une responsabilité collective y compris les
12:58 syndicats le patronat et l'UNEDIC dans le fait qu'il y a un système qui nous
13:02 arrange tous. Qui sont des alliés objectifs. Exactement et donc il faut je
13:06 pense que ce qu'il faut faire c'est changer le contrat social avec les
13:09 seniors. On va y venir. Sur les solutions Nathalie Hanais.
13:12 Ce que tu décris là c'est quand même surtout le fait des grandes entreprises.
13:17 Dans les petites et moyennes entreprises il n'y a pas ces charrettes, ces plans
13:22 sociaux qui permettent de faire des sorties aménagées et où les employeurs
13:26 se disent enfin où les directions des ressources humaines se disent ok je vous
13:30 sécurise il y a ce qu'on vous donne nous. L'indemnisation prend le relais la
13:33 retraite prend le relais. Mais il y a le régime UNEDIC qui est valable pour les
13:38 mêmes... Oui enfin ça sera le régime UNEDIC aujourd'hui pour quelqu'un qui
13:41 serait au chômage à 55 ans ce régime que tu décrivais qui permet de cotiser
13:46 jusqu'à avoir sa retraite à tout plein il ne fonctionne qu'à partir de 59 ans et
13:51 9 mois. Nathalie Hanais, concrètement parce que là on vient de voir le
13:55 diagnostic vous êtes plus ou moins d'accord il y a un débat qui est posé par
13:58 Bruno Le Maire il met les pieds dans le plat. Très bien. Le débat des seniors on
14:01 l'a traité depuis que BeSmart existe je crois une vingtaine de fois avec plein
14:04 d'angles plein de débats plein de sujets tout le monde en parle on a
14:07 l'impression que rien ne se passe. Qu'est ce qu'on fait ? Qu'est ce que vous
14:09 proposez ? On met des quotas il y avait l'index senior porté par l'INDH mais le
14:13 MEDEF n'en veut pas. Qu'est ce qu'on met concrètement en place pour à la fois
14:17 maintenir en emploi ceux qui sont dans les entreprises et faire en sorte de
14:20 créer aussi une attractivité pour les plus de 55. Comment on fait ? Déjà le maintien
14:25 dans l'emploi quand on regarde les 25-49 ans sont deux fois plus formés en
14:30 emploi que ne le sont les 50-60 ans donc on a un premier sujet qui est que
14:36 tous les employeurs prennent conscience et soient investis dans le fait que
14:41 former des gens de plus de 50 ans c'est une façon de maintenir leur
14:44 employabilité c'est une façon pour eux de continuer à les utiliser
14:47 deuxièmement dans le maintien dans l'emploi on a aussi des solutions mis en
14:51 place de retraite progressive et peut-être populariser ces mécanismes là
14:55 les simplifier s'il y a en pente douce en fait en pente douce de façon que de
14:59 façon à ce que pardon ceux d'entre eux qui commencent à être fatigués ont des
15:03 problèmes de santé ou ont envie de passer une partie de leur temps à
15:07 s'investir dans des associations venez rejoindre la solidarité nouvelle face au
15:11 chômage vous vous êtes en situation de décrocher et d'avoir un temps partiel
15:16 tout en continuant à cotiser pour sa retraite.
15:19 Mais juste quand on interroge les salariés Antoine Foucher parce qu'on
15:23 parle de l'entreprise d'espèce de jeu de dupe syndicat entreprise unédite
15:27 c'est très institutionnel mais quand on demande aux salariés qu'ont 56-57 ans
15:31 il suffit de le faire dans un dîner en ville t'as envie de bosser jusqu'à 64 ans
15:34 on entend souvent même des cadres supérieurs qui disent moi dès que je
15:38 peux j'arrête. Il y a un vrai problème de rapport au travail même de sens au
15:42 travail au delà du débat très politique finalement.
15:46 - Oui mais la question se pose parce qu'il existe des mécanismes ou des
15:50 pratiques d'entreprise qui font que dans certaines conditions à partir de 59 ans
15:56 encore une fois ça devient pas déconnant du tout c'est presque rationnel
15:59 d'envisager d'avoir une pré-retraite 70% du net pendant huit ans sans travailler
16:05 avec les cotisations assurances chômage qui sont payées par l'unité
16:08 les assurances retraite qui sont payées par l'unité. Donc déjà la première
16:12 mesure ce qui fait que vous avez complètement raison depuis 20 ans on en
16:15 parle on fait pas grand chose c'est parce qu'on n'a jamais osé jusqu'à
16:18 présent à s'attaquer à ça. Ça a été un tabou je pense que vraiment ça il faut
16:23 avoir le courage mais comme le dit de le faire sauter tout simplement mais comme
16:27 le dit Nathalie aussi il faut si on fait sauter une forme de sécurisation même
16:32 si elle est perverse parce que c'est une sécurisation qui passe pour certains et
16:35 pas tous et en plus par le chômage il faut travailler sur les solutions si on
16:39 en fait sauter un il faut créer un nouveau système de sécurité et là quand
16:41 on fait du benchmark on se rend compte que tous les pays qui ont un taux d'emploi
16:45 élevé des seniors jusqu'à 65 ans, pays du nord évidemment
16:49 comme d'habitude, ils ont des mécanismes de temps partiel ou de retraite
16:53 progressive et c'est là qu'il faut qu'on travaille dessus. La réforme des
16:58 retraites qui vient de passer elle ne fait pas le job là dessus parce qu'elle
17:01 ouvre la retraite progressive seulement à partir de 60 et bientôt 62 ans et
17:05 donc c'est pas du tout... c'est trop tard c'est beaucoup trop tard si on veut
17:08 organiser des formes de SASS en disant aux seniors pour répondre à votre
17:12 question ce qu'est ce qui fait que cette fois ci ça va marcher c'est si on fait
17:14 des vraies incitations aux personnes à rester dans l'emploi et aux entreprises
17:19 à garder les seniors et à former les seniors c'est ça qui fera le tour.
17:24 Si on supprime évidemment toutes les incitations à aller au chômage et pour
17:27 faire ça... - Mais le Medef a pas trop envie parce qu'en fait il dégraisse je dirais à faible coût.
17:32 - Mais les syndicats non plus. C'est là où en fait ce qui fait aussi que depuis 20 ans ça bouge pas c'est qu'il y a une forme d'entente hypocrite entre tous les acteurs
17:42 unédic, syndicats, patronat parce que ce système là malgré tous ses
17:47 inconvénients il est quand même celui qui nous arrange à tous le plus.
17:50 - Sur le dos de la collectivité. - Sur le dos de la collectivité et des seniors qui se retrouvent gros gens comme devant au RSA.
17:56 Et donc il faut changer ce contrat là et encore une fois quand on fait du
18:00 benchmark la moins mauvaise, je dis pas que c'est la meilleure mais la moins
18:03 mauvaise manière de faire c'est de travailler un peu moins, d'être payé un peu moins,
18:07 de ne pas perdre à la retraite ce qui fait que le même dîner en ville si vous
18:13 dites aux personnes "tu vas continuer à travailler mais 70% du temps payé 85 et
18:19 tu auras 100% de ta retraite peut-être que la réponse sera différente" ok je
18:23 reste. - Et tu dégages un petit peu de temps libre supplémentaire. - Et en plus ça peut être du temps libre qui est organisé dans la transmission de compétences.
18:30 Ça il y a un énorme gâchis, il y a un savoir-faire expérimental, relationnel et ça l'IA ne changera rien à ça.
18:39 Il y a des trésors de compétences gâchées des seniors qu'il faut absolument exploiter en leur libérant du temps.
18:45 - Juste un mot parce qu'il nous reste peu de temps j'en suis désolé c'est passionnant,
18:48 vous avez vu cet accord unidique tout le monde s'est dit c'est formidable les
18:51 syndicats l'ont validé et puis le gouvernement il y a quelques jours a dit
18:54 "non on le valide pas". Vous avez vu le fin mot ? C'est parce qu'en fait si j'ai
18:58 bien compris les syndicats n'auraient pas mis dans cet accord le passage de 62 à
19:02 64 ans qui est quand même l'axe fort de la réforme des retraites.
19:04 Non ? Vous avez vu ce... - Oui bien sûr, c'est logique.
19:08 - C'est allusant non ? - Ça aurait été absurde le gouvernement valide l'accord.
19:13 Ça aurait été absurde parce qu'il y a non seulement ça et puis sur quelques mesures aussi
19:17 ils vont dans le sens contraire à ce qui a été fait dans le premier quinquennat
19:20 alors que le président lui-même dit le plein emploi on n'y est pas.
19:23 Donc à un moment donné le gouvernement sur ce coup là a été cohérent.
19:27 - Il était cohérent et puis aussi 440 millions d'euros à trouver.
19:31 Il faut quand même le dire il y a aussi un idée de serrer un tout petit peu les boulons.
19:33 - Les mesures proposées par Bruno Le Maire. - Exactement.
19:36 Il y a un lien, c'est pour ça que je lis les deux parce qu'il y a quand même l'idée de à la fois de réduire les coûts
19:41 et de remettre tout le monde au travail parce que c'est un peu ça la grande philosophie depuis...
19:45 - Mais c'est là où il y a un aspect du sujet dont on n'a pas parlé encore à ce stade
19:52 c'est ce que vivent les seniors qui sont dans cette situation.
19:55 Moi je vais vous parler de Laurent, il a 57 ans, il a des diplômes, des formations
20:01 qu'il a réactualisés dans le domaine et de la musique, de la radio et de la photo.
20:06 Cet homme il est passé au RSA parce qu'il a consommé tous ses droits au chômage
20:12 et il dit mais la difficulté c'est que maintenant je peux plus faire de réseau parce que j'ai pas les moyens
20:17 je peux plus inviter des gens à boire des cafés pour essayer de trouver des emplois
20:21 il candidate tous azimuts, il dit je reçois aucune réponse et je peux même plus me déplacer dans Paris
20:27 je compte parce que mes ressources sont complètement restreintes.
20:31 Et donc en fait on a des gens qui prient dans le système qu'on a décrit ensemble tout à l'heure
20:36 s'ils tombent dans la trappe de pauvreté et sont plus en capacité même de remobiliser
20:43 ou de disposer de l'énergie nécessaire pour se remettre...
20:47 - Et puis le mental se dégrade aussi d'ailleurs.
20:49 - Alors c'est ce que j'allais dire, c'est le point le pire c'est que ce système là pour le qui-dame
20:56 qui connaît pas les arcanes du système, qui connaît pas les attendus économiques
21:00 tout ce que tu as très bien décrit, c'est juste "ah ben on croit que je fais exprès d'être au chômage
21:07 et que je jouis des allocations sans faire d'efforts pour travailler
21:12 alors que ça fait des mois que je muse ou des années que je muse à chercher un boulot".
21:16 - Surtout que le réseau il le permet pas de vivre.
21:18 - Ah mais il le permet pas de vivre et donc il fait des petits boulots.
21:20 Donc un coup il conduit des bûches scolaires, un coup il fait des photos, là c'est un peu un lien avec Scarlett,
21:24 des photos scolaires, mais il vit d'expédient alors qu'il continue, on l'accompagne déjà depuis un an,
21:31 il continue de façon très constante et il disait "SNC m'a beaucoup aidé parce que au moins j'ai réussi
21:40 à pouvoir me dire que je pouvais avoir de la valeur même si toutes les absences de réponses que je reçois
21:45 me renvoient l'image que je n'ai aucune valeur".
21:47 - En dix secondes, on voit bien qu'il y a un débat très institutionnel et politique
21:51 et il y a aussi un débat très humain, il faut remettre ces hommes en selle et ces femmes.
21:54 C'est un gâchis social.
21:56 - Il faut régler le problème institutionnel en partant des problèmes humains.
21:59 - C'est ça.
21:59 - Et alors qu'on n'a jamais fait ça, on s'est mis d'accord entre acteurs institutionnels
22:04 sur des considérations financières et politiques, il faut repartir des gens pour créer un nouveau système de sécurité.
22:09 - Et créer le chemin.
22:10 - Oui, le parcours de sécurisation.
22:12 - Merci à vous deux, c'était un vrai plaisir. Je suis désolé de vous interrompre,
22:15 on a légèrement dépassé le temps mais je serais bien resté encore, j'avais plein d'autres questions à vous poser.
22:18 Merci à vous Nathalie Hanet, présidente de Solidarité Nouvelle face au chômage,
22:21 on salue Laurent, que vous accompagnez, qui se bat pour s'en sortir,
22:25 et je remercie Antoine Fouché de nous avoir rendu visite, président de Quintet Conseil.
22:30 Merci à vous deux, on va suivre ce dossier des seigneurs de très près,
22:32 évidemment la suite de nos programmes avec Fenêtre sur l'emploi, j'accueille mon invité.
22:48 Fenêtre sur l'emploi pour parler des indépendants, souvent un peu isolés,
22:53 on va y revenir parce qu'ils ont aussi des soft skills peut-être un peu particuliers.
22:57 On en parle avec Jean-Charles Varlet. Bonjour Jean-Charles.
23:00 - Bonjour Arnaud.
23:00 - Ravi de vous accueillir, vous êtes un habitué de l'émission, fondateur de la Crème de la Crème.
23:03 Alors l'idée c'est que vous avez, alors je dis un cheptel, le mot est très impropre,
23:07 mais en tout cas un vivier d'indépendants et vous allez, grâce à la Crème de la Crème,
23:12 les mettre en relation avec des grandes entreprises.
23:14 - C'est ça, Crème de la Crème, c'est la première communauté sélective de freelance.
23:18 - C'est comme ça que vous le dites.
23:19 - C'est comme ça qu'on le dit. On met en relation nous le top des freelance
23:22 avec les grandes entreprises, qu'elles soient du luxe, de la santé, de l'énergie, du monde bancaire,
23:26 le tout en moins de 48 heures pour chaque besoin transmis par nos clients.
23:30 - Les soft skills des indépendants, parce que ça c'est très intéressant,
23:33 on se dit après tout un indépendant c'est un citoyen comme un autre,
23:36 mais est-ce qu'il n'y a pas un particularisme ?
23:39 Parce que l'indépendant il change de client très régulièrement,
23:42 il doit avoir des soft skills, c'est-à-dire une attitude très souple, très adaptable,
23:45 c'est ça aussi la force d'un indépendant ou il doit l'avoir en tout cas ?
23:49 - Déjà quand on cherche un indépendant, quand on se fait bosser avec un freelance,
23:53 ce qu'on cherche c'est avant tout une expérience technique, plutôt du hard skills.
23:57 Mais en fait les soft skills, ces compétences personnelles, interpersonnelles,
24:01 viennent complémenter ces bagages techniques et c'est ce que recherche le client.
24:06 Parce que ce que veut le client c'est un indépendant avec une expertise
24:09 qui peut rapidement être intégré à un projet, être intégré à une équipe.
24:12 Et l'intégration passe bien souvent par les capacités de communication notamment
24:17 et tout ça revient dans l'escarcelle des soft skills, vous avez raison.
24:21 - Donc ça veut dire que des grandes entreprises vous disent, par le biais de votre plateforme,
24:25 lui était très très bon techniquement mais qu'est-ce qui n'était pas drôle,
24:28 il ne savait pas communiquer, il n'a parlé à personne et il ne s'est pas intégré dans l'équipe.
24:31 Est-ce que ça vous arrive ?
24:32 - Ça c'est un très mauvais cas.
24:34 - Mais ça vous arrive ?
24:35 - On en rencontre très peu parce que notre métier est aussi d'assurer le matching,
24:39 la rencontre entre l'offre et la demande, facilitée par notre technologie chez Crème de la Crème.
24:43 Et on s'assure en phase amant, notamment via des entretiens visuaux,
24:47 que le freelance dispose d'une personnalité adéquate par rapport au cahier des charges des clients.
24:52 Et si le client a besoin d'une personnalité qui sache communiquer et bien s'organiser,
24:58 et bien notre matching permet de trouver cette personnalité.
25:01 - Donc ce qui est intéressant c'est dans votre matching,
25:03 vous avez un travail de scanner, de questionnaire,
25:06 comment vous allez savoir si votre indépendant est vraiment très souple, très ouvert, très adaptable ?
25:12 - On a différentes manières techniques d'opérer le matching,
25:14 mais on a aussi une interface humaine.
25:16 Un freelance, quand il reçoit une nouvelle mission de la part des clients de Crème de la Crème,
25:20 d'abord il la reçoit par SMS, par mail, par Slack, et il va y postuler.
25:24 Et quand il y postule, il va déclarer pourquoi il est le meilleur profil pour cette mission.
25:29 Et c'est à ce moment-là qu'il va finalement se vendre,
25:31 mais aussi indiquer quels soft skills font sa différence.
25:34 Et ensuite viendra l'étape de l'entretien en visio ou en présentiel,
25:37 où là le freelance doit savoir montrer plusieurs de ses soft skills,
25:41 comme la communication, comme sa capacité d'analyse, sa créativité.
25:46 Et donc toutes ces valeurs-là doivent être montrées durant l'entretien,
25:50 et c'est ce qui souvent fait mouche pour les yeux du client,
25:53 à compétence égale entre différents freelancers qui auraient le même background technique finalement.
25:57 - Donc ce qui va le distinguer, parce qu'il y a beaucoup d'indépendants
25:59 qui ont un niveau à peu près équivalent, qui sont tous très compétents,
26:01 ça va être la soft skill.
26:03 Le client va dire "je le trouve très dynamique, je le trouve très engagé", ça joue ça ?
26:08 - Bien souvent ça se joue à ça, à compétence égale, à background technique égale.
26:13 On va parler du feeling qu'aura eu le client avec cette freelance plutôt qu'un autre.
26:17 Ça match. Pourquoi ça match ?
26:18 Parce que ce freelance aura davantage été curieux vis-à-vis du projet du client,
26:22 il aura davantage challengé son projet, il aura montré davantage de motivation,
26:27 et tout ça compte énormément en plus des compétences techniques.
26:31 Donc tout est complémentaire aujourd'hui.
26:32 - Jean-Charles, c'est quoi les qualités d'un indépendant ?
26:34 Parce qu'on a bien défini sur ce plateau les qualités d'un entrepreneur, d'un chef d'entreprise.
26:40 Quelles sont les qualités propres à un indépendant ?
26:44 - Je dirais que la communication, maîtriser la communication,
26:48 c'est désormais indispensable pour le freelance qui souhaite évoluer.
26:52 Si on prend le cas d'un développeur informatique, il va devoir échanger avec...
26:55 - Ce ne sont pas les plus bavards, Jean-Charles.
26:56 - Voilà, il va devoir échanger en fait.
26:58 Il va devoir échanger avec un product manager, pourquoi pas un CTO.
27:01 Évidemment, ses collègues, pour se mettre d'accord sur le projet,
27:05 les spécificités techniques, bien les comprendre, les challenger,
27:07 tenir les délais, tout ça passe par la communication.
27:09 Donc ça, c'est une composante importante.
27:12 Ensuite, je dirais bien manager son temps, l'organisation.
27:16 Un freelance, il a certes une grande liberté,
27:18 mais une grande liberté implique de grandes responsabilités,
27:21 et savoir s'organiser et bien gérer son temps, savoir dire non, par exemple,
27:24 pour ne pas prendre un projet en plus.
27:26 Tout ça fait partie de ce qu'un bon freelance doit maîtriser aujourd'hui
27:30 pour bien travailler et évoluer.
27:32 Et je dirais dernièrement, l'adaptabilité,
27:34 qui est pour moi une soft skills ultra intéressante, voire cruciale aujourd'hui.
27:38 La technologie évolue très vite, les méthodes de travail évoluent très vite,
27:42 les langages informatiques évoluent très vite.
27:43 Si vous ne savez pas vous adapter suffisamment rapidement,
27:46 ça risque d'être compliqué.
27:47 Donc l'adaptabilité est un soft skills essentiel aujourd'hui.
27:49 - Ils ont le temps de se former, ils ont un budget pour se former au soft skills ?
27:52 Ou ils apprennent sur le tard, après tout, sur leur personnalité en quelques mots ?
27:56 - Déjà, il faut être proactif sur le sujet.
27:58 Je pense que le freelance qui souhaite évoluer et se muer en tant qu'expert
28:01 doit être proactif sur le sujet de la formation.
28:03 Ça va très très vite.
28:04 Et si en tant que freelance, je ne fais pas l'effort suffisant
28:07 pour acheter une formation ou me former par moi-même,
28:09 je risque d'être quelque part dépassé assez rapidement.
28:12 Donc un freelance a ce devoir aujourd'hui de se former
28:15 sur les nouvelles tendances, les nouvelles technologies.
28:18 Et ça me paraît indispensable aujourd'hui.
28:20 - Merci Jean-Charles Varley de nous avoir éclairé sur les indépendants.
28:22 Vous êtes le fondateur de la crème, de la crème indépendant.
28:25 Prenez-vous en main, vous dit Jean-Charles.
28:27 C'est un peu ça le message aujourd'hui.
28:28 - Tout à fait.
28:29 - Merci d'être venu sur le plateau de Smart Job.
28:31 Merci à vous, merci de votre fidélité.
28:33 Merci à toute l'équipe qui m'a accompagné aujourd'hui à l'ISSE à la réalisation.
28:36 Héloïse au son et je remercie l'équipe de programmation.
28:39 Évidemment Nicolas Juchat et Alexis.
28:41 Je vous remercie évidemment le public et vous qui nous regardez,
28:43 qui réagissez sur les réseaux sociaux.
28:45 Je vous dis à très très bientôt.
28:46 Bye bye.
28:47 Sous-titrage ST' 501
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