Niger : le budget de l'État au plus mal

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Transcript
00:00 Arlit, petite ville d'environ 100 000 habitants dans le nord du Niger,
00:05 s'inquiète de son avenir.
00:07 L'activité minière poumon économique de la région est à l'arrêt
00:11 et ici, une large partie des fonctionnaires, comme cet enseignant,
00:15 subissent depuis plusieurs mois des retards de paiement sur leur salaire.
00:19 Coupé d'une partie des aides internationales, le budget de l'État vacille.
00:23 Oui, mais bien sûr, on a des retards.
00:26 Des fois, notre salaire, ça vient dans 8 semaines, 45 jours.
00:31 Là, on peut avoir notre salaire.
00:34 Depuis le coup d'État ?
00:37 Depuis le coup d'État.
00:38 Dans les écoles nigériennes, les problèmes datent d'avant la prise de pouvoir par les militaires.
00:43 Les classes en surnombre et le manque d'infrastructures
00:46 ont été reprochées au président des CHI, Mohamed Bazoum,
00:49 et à son prédécesseur, Mahama Douissoufou.
00:51 Mais après un énième coup d'État dans ce pays aux ressources financières limitées,
00:55 l'espoir s'amenuise.
00:57 On est très inquiets, même.
00:59 À propos de notre salaire, à propos des équipements scolaires,
01:04 on est très inquiets.
01:06 C'est un impact sur tous les pays, sur tout l'État, sur toutes les fonctions d'État.
01:12 Aujourd'hui, plusieurs chantiers à travers le Niger sont à l'arrêt.
01:16 La route entre Arlite et Agadez, dans le nord du pays, en fait partie.
01:20 L'entreprise qui emploie cet ouvrier avait, avant la crise,
01:23 un contrat avec l'État du Niger pour mener à bien les travaux.
01:27 Aujourd'hui, sans l'assurance d'être rémunérée par les nouvelles autorités,
01:31 elle a décidé de suspendre son opération.
01:34 Au Niger, bien souvent, cela signifie que les petites mains
01:37 perdent leurs sources de revenus.
01:39 Depuis le coup d'État, on ne travaille plus.
01:44 Aujourd'hui, tout ce qu'on souhaite, c'est pouvoir reprendre notre travail.
01:50 Je te le jure, beaucoup qui ont perdu leur travail
01:54 pensent partir en Algérie ou en Libye pour faire vivre leurs familles.
01:59 Un manque de perspective sur le territoire nigérien,
02:02 également entretenu par les sanctions économiques et financières drastiques
02:06 de la CDAO et de l'UMOA, qui étouffent la population.

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