Christophe Guerra, rédacteur en chef adjoint du Nouveau Détective vous résume le début de la deuxième semaine de procès de Monique Olivier.
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00:00 J'ai 75 ans, je vais bientôt crever.
00:02 Pourquoi je ne vous dirai pas où sont ces corps si je le savais ?
00:05 C'est comme ça que se défend Monique Olivier devant la cour d'assises
00:08 de Nanterre pour la seconde semaine de son procès.
00:11 On aborde inévitablement la question de l'emplacement des corps.
00:14 Celui de Joanna Parish, on l'a depuis longtemps.
00:17 Elle avait été retrouvée nue dans une rivière.
00:19 Des marques de lien sur les chevilles et les poignets
00:21 et des traces de sévices entougeant sur le corps.
00:24 Roger Parish, son père, est venu témoigner lundi.
00:27 Un témoignage poignant, bouleversant.
00:29 Il est venu dire à quel point sa fille était belle, était intelligente
00:32 et à quel point elle avait le monde à ses pieds.
00:34 Michel Fourniret et Monique Olivier l'ont tué à cinq semaines de son anniversaire.
00:39 Roger Parish déplore.
00:41 On avait déjà préparé la fête et à l'époque, quand le crime était encore non
00:45 élucidé, Roger Parish avait déclaré.
00:47 Je crois que Joanna a été tuée par un fou dangereux, intelligent et très organisé.
00:52 Il ne se doutait pas, malheureusement,
00:54 que le fou organisé en question était accompagné de son épouse.
00:58 Monique Olivier a été interrogée longuement en détail sur ce crime,
01:01 sur le repérage de Joanna, sur sa prise en chasse.
01:04 Et dans une métaphore bien inspirée, on demande à Monique Olivier
01:08 dans cette partie de chasse à cour, vous étiez plutôt la trompette,
01:11 c'est à dire celle qui donne les ordres ou plutôt le chien qui suit ?
01:14 Elle répond. Je n'ai jamais été que le chien qui devait obéir.
01:18 Oui, mais le chien, madame, ça permet aussi de débusquer le corps des victimes.
01:22 C'est ce qu'on lui oppose et elle n'a rien à répondre.
01:25 Et la cour revient encore une fois, inévitablement,
01:28 sur la question de la localisation des cadavres.
01:30 Celui de Marie-Angèle Domesse, celui d'Estelle Mouzin.
01:34 Monique Olivier est relancée à plusieurs reprises.
01:37 Elle nous dit "J'ai 75 ans, je vous le répète, je vais bientôt crever.
01:41 Je ne sais pas où sont ces corps.
01:43 Si je le savais, je vous le dirais".
01:44 L'avocat, maître Didier Seban, lui répond.
01:46 "Peut-être que vous ne le dites pas,
01:48 parce qu'il y a d'autres cadavres enterrés au même endroit".
01:50 L'accusé répond par un silence, peut-être un silence gêné.
01:55 Le père d'Estelle Mouzin, Éric Mouzin, lui, attend des réponses depuis 20 ans.
01:58 Il va témoigner jeudi.
02:00 Je vous raconte tout dans les prochaines vidéos.
02:03 [Musique]