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00:00 2017, #MeToo, on connaît.
00:02 2023, l'égalité hommes-femmes, les femmes sont en sécurité,
00:05 le patriarcat n'a plus sa place, Barbie sauve les petites filles du monde entier.
00:08 Bon, plutôt repénalisation de l'avortement, standing ovation pour les agresseurs,
00:12 remise en cause de la parole des femmes sur des prime time,
00:15 dress code obligatoire pour les femmes en Iran,
00:17 comme en Occident, plus ou moins.
00:19 Bref, backlash.
00:20 Backlash, c'est le terme utilisé par Suzanne Faludi dans les années 90.
00:24 Selon elle, les avancées féministes des années 70
00:27 sont suivies d'une réponse réactionnaire des années Reagan,
00:30 une décennie plus tard.
00:31 Backlash.
00:32 Retour de bâton avec une réaction de masse,
00:34 provoquée par les politiques et les médias,
00:37 un mouvement de masse.
00:38 La culture redouble simplement sa résistance aux femmes.
00:41 Si ce n'est pas en les renvoyant à la cuisine,
00:43 alors c'est en rendant les heures passées loin de leurs fourneaux,
00:46 aussi inéquitables et insupportables que possible.
00:49 Pour elle, c'est ce qui se passe à chaque avancée féministe.
00:52 Aujourd'hui, des recruteurs avouent être réticents
00:54 pour embaucher des femmes attirantes
00:56 ou qui doivent travailler en grande proximité d'hommes,
00:58 par peur de ne pas contrôler leur pulsion,
01:00 ou pire, d'être accusés de mauvais comportements.
01:03 L'argument "oui, mais les fausses accusations,
01:06 et pourtant, il est sympa avec moi" sont systématiques,
01:09 alors que même les hommes ont 230 fois plus de chances
01:12 d'être eux-mêmes victimes d'agressions sexuelles
01:14 que d'être faussement accusés.
01:16 Quand Simone de Beauvoir dit qu'il suffira d'une crise politique,
01:19 économique ou religieuse pour que les droits des femmes
01:21 soient remis en question, c'est pas si déconnant.
01:24 Mais la bonne nouvelle, c'est que nous, on est là pour en découdre,
01:27 et on compte pas bouger.
01:29 [Musique]
01:32 [fin du générique]