• il y a 2 ans
Kevin ne pouvait envisager sa vie sans enfants. Dix ans en arrière, avec son conjoint Antonio, ils font le choix de devenir pères grâce à la gestation pour autrui. À l'époque, leur choix est perçu comme étrange par beaucoup, de plus que le chemin vers la paternité n'a pas été facile pour eux puisqu'ils ont dû affronter la pire des épreuves, la perte d'un enfant. Aujourd'hui, ils sont les heureux parents de trois garçons qu'ils éduquent dans des valeurs de tolérance et de bienveillance. À eux deux ils incarnent l'amour et l'acceptation, et défendent avec fierté la capacité des familles LGBTQIA+ à élever des enfants épanouis.

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Personnes
Transcription
00:00 je me sentais coupable. Je regardais mon fils dans mes bras.
00:02 Puis j'étais heureux. Puis je me sentais coupable d'être heureux.
00:06 Parce que quelques secondes avant, je tenais le corps de ma fille décédée.
00:10 Donc j'avais envie d'avoir de la peine puis de mourir.
00:14 Mais en même temps, j'avais ce petit être-là dans mes bras
00:16 qui ne demandait que mon amour.
00:19 Quand j'avais 15 ans, puis que j'ai commencé à me poser des questions
00:22 puis réaliser que j'étais peut-être homosexuel,
00:23 faut pas oublier que je viens d'un petit village.
00:25 Donc pour moi, même le mot "gay", je suis même pas sûr de comprendre c'est quoi.
00:29 Je comprends mon mental, je comprends ce qui se passe,
00:31 je comprends mes envies, mais je ne les assumerais pas avant l'âge de 19, 20 ans.
00:36 Mon blocage, c'est toujours la famille.
00:38 J'ai une peur excessive de ne pas avoir d'enfant.
00:42 Donc ça va me retarder dans mon processus d'acceptation personnelle.
00:47 J'ai même participé à une télé-réalité qui s'appelle "Love Story"
00:50 où on ne mentionnait pas mon orientation sexuelle.
00:52 J'avais réalisé que je ne pouvais plus me cacher aux yeux du public.
00:56 Donc j'ai dû assumer publiquement, mais aussi intérieurement.
01:00 Je ne connaissais aucun gay avec des enfants.
01:02 Je faisais tellement peur aux hommes parce que date number one,
01:07 moi je demandais "Est-ce que tu veux des enfants?"
01:08 Dans la tête des gars que je rencontrais, ils étaient comme
01:11 "Ça va pas dans ta tête Joe?"
01:13 Même qu'un de mes exs me laissait en me disant que j'étais complètement insensé,
01:17 que c'était impossible, que j'aurais jamais d'enfant.
01:19 Jusqu'au jour où j'ai rencontré mon conjoint Antonio,
01:21 il me disait "Est-ce que tu sais que le chanteur Ricky Martin
01:23 a eu des enfants par femme porteur?"
01:25 De là, j'ai commencé à faire de la recherche.
01:27 Ça a pas pris deux ans qu'on était ensemble,
01:29 moi et Antonio, qu'on a décidé de fonder une famille.
01:33 Du haut de mes 24 ans, on a décidé de passer par l'Ontario
01:36 où on pouvait acheter les ovules, féconder ces ovules-là.
01:39 À chaque grossesse, nous on implantait deux oeufs fécondés.
01:43 Un fécondé par moi, un fécondé par mon conjoint,
01:46 mais les deux provenaient de la même génitrice, la même donneuse.
01:50 Et on les implante dans une porteuse.
01:52 On est quatre personnes pour faire deux bébés,
01:55 qui sont techniquement des demi-frères.
01:57 Là, ça a l'air super mécanique, ça a l'air super inhumain,
02:01 mais on n'a pas le choix de le décortiquer pour bien comprendre.
02:04 La femme qui porte désire porter
02:06 et veut vraiment aider une famille qu'elle choisit.
02:09 Nous, par contre, on choisit la génétique.
02:11 Mon chum travaille dans le médical,
02:13 c'était super important pour lui d'avoir un pedigree
02:15 qui se complétait avec nous,
02:17 donc de ne pas aller chercher des maladies
02:19 qui sont dans nos familles.
02:20 On n'a pas accès à la personnalité.
02:21 Ce n'est pas un catalogue avec des vidéos.
02:24 Par contre, ce qu'on a, c'est des photos.
02:25 Je peux reconnaître des traits du visage de mes enfants
02:29 dans ces photos-là que j'ai vues il y a plusieurs années maintenant.
02:33 Parfois, c'est frappant, je vois et je suis comme...
02:35 Ouf! Je reconnais.
02:37 Donc, ça, c'est vraiment spécial d'avoir un enfant
02:39 qui ressemble à quelqu'un que tu ne connais pas.
02:42 Les seules personnes qui vont avoir la chance
02:44 de voir ces photos-là un jour, c'est mes fils.
02:47 Je l'ai regardé dans une enveloppe scellée.
02:49 L'image, avec tout le pedigree,
02:51 les informations qu'on a sur cette femme
02:53 génétiquement reliée à eux.
02:55 Moi, mon rêve, je dis toujours,
02:57 c'est qu'il arrive à 19, 20, 21 ans,
02:59 un âge raisonnable de comprendre,
03:01 qu'il me pose des questions, que je vais leur dire.
03:03 "Savez-vous quoi, les boys? C'est à vous.
03:05 Ça vous appartient. Voici le dossier."
03:07 Là-dedans, ça dit aussi qui est le père génétique.
03:10 Quand je vais leur remettre, je vais leur dire,
03:12 "Regardez les réponses, si elles peuvent vous apprendre
03:14 quelque chose et vous rendre heureux intérieurement."
03:17 Mais après ça, je vais vous demander une seule chose,
03:18 c'est de brûler l'enveloppe.
03:20 Parce que moi, ça ne m'intéresse pas.
03:22 Je ne veux pas savoir si je suis relié ou non à mes enfants.
03:27 Puis l'année, on leur dira si pour eux, c'est important ou non.
03:29 Ce que je peux vous promettre, par contre,
03:31 c'est que je vais être là pour les épauler
03:32 à chacune des étapes,
03:34 parce que ça, c'est mon devoir de parent.
03:35 La femme qui accouche, préalablement, a signé un contrat
03:38 qui dit qu'elle n'a pas accès, même à la naissance,
03:41 elle ne peut pas voir l'enfant.
03:42 C'est à notre goût qu'on décide si elle peut le voir ou pas.
03:46 Nous, on a accepté. Pour nous, c'était simplement humain.
03:49 Je veux dire, cette personne-là, c'est un ange qui est passé dans ma vie.
03:52 Ça m'a permis de réaliser mon rêve.
03:53 On la voyait surtout aux échographies.
03:55 Et lors des rendez-vous chez le médecin,
03:58 on avait deux petits jumeaux, un garçon et une fille.
04:00 Puis on a appris très tôt dans la grossesse
04:02 que notre fille avait des complications.
04:04 Malheureusement, la grossesse ne s'est pas déroulée
04:07 comme on l'avait espéré.
04:08 Et on a malheureusement, à l'accouchement,
04:09 perdu notre petite fille.
04:11 Je me sentais coupable.
04:12 Je regardais mon fils dans mes bras.
04:15 Puis j'étais heureux.
04:16 Puis je me sentais coupable d'être heureux.
04:19 Parce que quelques secondes avant,
04:20 je tenais le corps de ma fille décédée.
04:22 Donc j'avais envie d'avoir de la peine puis de mourir.
04:25 Mais en même temps, j'avais ce petit être-là dans mes bras
04:27 qui ne demandait que mon amour et mon aide.
04:31 Il dépendait de moi.
04:33 Je te jure, c'est une balance...
04:34 C'est inexplicable comme feeling.
04:36 C'est vraiment un... Excuse-moi, ça m'a émotif.
04:38 C'est vraiment un... C'est une rage.
04:40 C'est une frustration. C'est une incompréhension.
04:42 Mon fils s'appelle Mason et c'est pas pour rien.
04:45 Pour moi, ça voulait dire "my son", "mon fils".
04:48 (rire)
04:49 Moi, j'imaginais au premier anniversaire
04:52 de mes petits jumeaux jumelles,
04:53 on avait reçu des cadeaux, un petit train avec deux places.
04:56 C'est de voir ton fils assis seul sur le train
04:58 puis que dans ta tête, dans ton imaginaire,
05:00 il manque quelqu'un.
05:02 Je pense que quand tu as vécu le décès d'un enfant,
05:04 ça prend des années.
05:05 On s'en remettra jamais complètement.
05:07 Par contre, on a une force de caractère supplémentaire
05:11 et on se connecte dans le deuil, dans la souffrance,
05:14 dans les moments difficiles.
05:15 On apprend à connaître ce qu'il y a de plus intime
05:17 à l'intérieur de nous.
05:18 Chaque fois qu'il m'arrive quelque chose,
05:19 je sais que j'y ai vécu pire.
05:21 Si je me remets de ça, je peux tout raconter dans la vie.
05:24 On n'a pas le choix de regarder le bon côté.
05:26 La vie nous a extrêmement gâtés.
05:28 Elle nous a redonné deux autres beaux garçons par la suite.
05:30 C'était un feeling insane.
05:32 Et je pense que c'est là que j'ai eu le respect aussi
05:35 de tous les gens autour de moi.
05:36 Puis savoir à travers ce qu'on avait vécu.
05:38 Mes enfants ont aujourd'hui 12 ans pour mon plus vieux
05:41 et les jumeaux ont 10 ans.
05:43 C'est un âge vraiment le fun.
05:45 Ils ont leur personnalité d'ancrée.
05:47 Ils ont leur caractère.
05:49 Ils ont leur défi personnel aussi.
05:51 Je pense que c'est ça qui est le struggle d'être parent.
05:54 C'est d'appuyer des jeunes enfants
05:57 à devenir la meilleure version d'eux-mêmes
05:59 et à en faire les meilleurs êtres humains possibles.
06:02 Ils sont vraiment beaux à voir.
06:03 C'est un petit trio infernal.
06:04 Ils avancent dans la vie comme ça.
06:06 J'ai mon plus vieux qui a beaucoup de caractère
06:08 qui va vraiment défricher le terrain pour eux.
06:10 Mais j'ai les petits jumeaux aussi qui vont affronter la vie.
06:13 Je les ai affrontés, mais la vie est très clémente avec eux.
06:16 Ils sont très bien entourés et ils ont vraiment du monde autour d'eux.
06:19 Autant à l'école, amical, familial.
06:22 Mes gars, des garçons, ont une parentale,
06:25 mais ça fait deux des petits garçons intellectuellement avancés
06:29 parce qu'ils connaissent les différences dans la vie.
06:32 Jamais ils vont aller juger une différence.
06:34 Ils vont être vraiment ouverts aux environnements autour d'eux.
06:37 C'est eux qui expliquaient aux enfants comment ils étaient nés.
06:41 La première fois, tu te dis que tu n'as pas de maman.
06:43 Ils sont comme « t'es menteur, ça se peut pas. »
06:44 Dans la vie, tout le monde a une mère.
06:46 Et mes fils, d'où leur éducation qui répondent,
06:48 dans la vie, on a obligatoirement un géniteur et une génitrice.
06:53 De l'autre, on a un enfant.
06:54 Et cet enfant-là est élevé par ce qu'on appelle des parents.
06:57 Moi, j'ai deux papas comme parents.
06:59 Mais oui, tu as raison, j'ai un géniteur et une génitrice.
07:02 Mais je n'ai pas de maman.
07:03 Une maman, c'est quelqu'un qui se lève la nuit.
07:05 Pour me réconforter, c'est une personne qui va me donner mon biberon.
07:09 C'est une personne qui va me médiquer, qui va faire mes devoirs.
07:11 Ça, c'est un parent.
07:12 Moi, je n'ai pas de parent féminin.
07:14 J'ai deux parents masculins.
07:16 Je ne souhaitais pas leur donner ce flambeau-là.
07:19 Moi, je ne voulais pas qu'ils militent pour ça.
07:21 Mais ils le font d'emblée par eux-mêmes.
07:23 J'essaie d'élever des « gentlemen ».
07:25 Je vous dirais que ça donne un autre angle.
07:27 De voir trois petits garçons élevés par deux gays
07:30 qui ont beaucoup d'amis-filles, qui entendent beaucoup d'histoires,
07:33 qui entendent beaucoup de choses sur la société.
07:35 Donc, pour nous, c'est super important que mes garçons
07:38 soient capables de respecter la femme, de l'épauler
07:40 et de la voir se remplir d'égalité.
07:42 C'est sûr que la société va toujours avoir son mot à dire.
07:45 On a eu des commentaires désobligeants.
07:47 Tu as le droit de ne pas être en accord avec moi.
07:49 Tu as le droit de penser que mes garçons vont être gays parce qu'on est gay.
07:52 Tu as tous ces droits-là.
07:53 Par contre, tu dois les respecter.
07:55 L'organisation, ça ne te décide pas.
07:57 On aide de certaines façons.
07:59 La seule différence, par contre, c'est que si mes enfants sont gays,
08:02 parce que ça pourrait arriver,
08:03 ils vont l'assumer beaucoup plus rapidement que d'autres enfants.
08:06 L'un de mes garçons, Jasper, lui, m'a fait un coming out hétéro.
08:09 Et ça, c'est il a rappe.
08:12 Jasper, du haut de ses cinq ans, m'a dit « Papa, je veux te parler ».
08:15 Je suis comme « Qu'est-ce qu'il y a, mon garçon ? »
08:16 Il dit « Non, mais je voudrais te parler seul à seule, c'est important. »
08:19 Je suis comme « Mon Dieu, tu m'inquiètes. Est-ce que tout va bien ? »
08:21 Il vient s'asseoir à côté de ma baignoire pendant que je suis en train de prendre mon bain.
08:24 Il me dit « Moi, je ne serai pas comme toi. »
08:26 Puis je suis comme « OK, qu'est-ce... »
08:29 « Mais encore, qu'est-ce que tu veux dire ? »
08:30 Il dit « Moi, papa, je n'aime pas les garçons. Je vais aimer les filles. »
08:34 Puis là, je suis comme « Ah, mais Jasper, t'es tellement jeune. Il n'y a pas de stress. »
08:38 « Tu penseras à ça plus tard. »
08:39 Il m'arrête, il me prend le bras, puis il dit « Non, non, papa, je le sais. »
08:44 « Moi, je ne serai pas gay. Je vais aimer les filles. »
08:46 Puis là, je suis comme « Parfait, il n'y a pas de stress. »
08:49 Donc lui, c'est ça qui s'est posé des petites questions dans sa tête avant les autres.
08:53 Parce qu'il a une image que moi, je n'avais pas à son âge.
08:56 Donc lui, plus rapidement, il a pu se dire
08:58 « Hey, les hommes peuvent aimer les hommes ou les femmes. »
09:01 « Les femmes peuvent aimer les femmes ou les hommes. »
09:03 « Tant que tout le monde est heureux, que tout le monde se respecte, la vie est belle. »
09:06 Donc lui, il voulait nous dire comment il se sentait.
09:09 Chose que moi, à son âge, je n'avais pas vécu.
09:11 Je pense que la société avancerait beaucoup plus rapidement si on est resté simplement dans le
09:15 « Écoute, je ne comprends pas, mais je respecte. »
09:17 « Toi, es-tu heureux ? »
09:18 « Oui, parfait. C'est tout ce qui compte. »
09:20 Puis au fil des années, je sens que c'est de mieux en mieux.
09:23 Ici, au Québec, on est vraiment chanceux.
09:24 On fait partie d'une émission présentement qui s'appelle Porteuse de vie,
09:27 où on démystifie l'homoparentalité.
09:29 Et si vous saviez le nombre de commentaires qu'on reçoit de gens à qui on donne espoir,
09:34 de gens qui nous défendent, de gens qui nous disent à quel point c'est beau notre famille,
09:39 non, ça ne fera pas l'unanimité.
09:40 Mais sais-tu quoi ? Ce que les autres pensent de moi, ce n'est pas de mes affaires.
09:44 Je n'en ai rien à battre, rien à serrer.
09:46 Est-ce que mes enfants sont dans une famille aimante, bienveillante,
09:50 qui va tout faire pour les pousser et les amener à la meilleure version d'eux-mêmes ?
09:53 Définitivement.
09:54 C'est super important pour moi de prendre parole parce que je suis, disons-le, un privilégié.
09:59 J'ai réussi à avoir cette famille-là.
10:02 Et non, ce n'est pas facile,
10:04 mais j'aimerais qu'il y ait de plus en plus d'histoires comme la mienne,
10:07 non seulement pour moi, non seulement pour les futurs parents, mais pour mes enfants.
10:12 C'est un devoir pour moi d'éduquer la société
10:16 et leur montrer qu'on est totalement comme toutes les autres familles.
10:19 On ne leur veut que du bien.
10:21 On leur souhaite le meilleur.
10:23 Dernièrement, je reçois beaucoup de commentaires de gens qui me disent
10:25 et c'est ceux qui me rendent le plus heureux de dire
10:27 « Je jugeais et je ne juge plus. Je comprends. »
10:31 J'ai une femme dernièrement qui m'a écrit pour me dire
10:33 « Grâce à toi, j'ai reparlé à mon fils qui m'avait annoncé qu'il était gay. »
10:36 J'ai, dépendamment des religions, dépendamment des ethnicités,
10:40 un autre jeune garçon qui m'a écrit pour me dire
10:42 « Ma mère m'acceptait en tant qu'homosexuel,
10:45 mais depuis qu'elle a vu une émission dans laquelle elle a pu te voir avec ta famille,
10:49 elle m'a écrit pour me dire « Maintenant, je comprends
10:51 et je réalise que tu es comme tout le monde. »
10:53 Il faut arrêter. Les gens pensent que les gays, c'est
10:56 on se met les pleuves, on se maquille, on se travestit,
10:58 puis on rentre dans les clubs le soir.
10:59 Ça fait partie de la communauté, mais ce n'est pas que ça.
11:03 C'est un angle de la communauté, mais ce n'est pas tout le monde.
11:06 On peut être comme ça, puis élever une famille aussi.
11:10 C'est toutes des parcelles différentes.
11:12 Il n'y a pas de bonne et de mauvaise réponse.
11:13 On est des gens censés.
11:14 Notre but, c'est d'élever des enfants dans la bienveillance
11:17 et dans un climat favorable à évoluer en tant qu'être humain.
11:21 Le fait d'être parent et gay ne change absolument rien en mes capacités et ma valeur.
11:26 Si tu y crois intérieurement, ne laisse pas les autres affaiblir ton idée
11:32 ou te laisser croire que c'est impossible.
11:34 Toi, tu y crois. Tu es ce que toi, tu y crois.
11:37 Toi, penses-tu que c'est possible?
11:38 Si toi, tu le penses, tu n'as pas besoin d'avoir un village qui croit en toi.
11:42 La seule personne qui a besoin de croire en ton histoire, c'est toi.

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