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Cette vidéo est un extrait de Pop News épisode 30. Pop News, c'est l'émission qui récap l'actualité Pop Culture du moment. Ici, Adrien et Thomas évoquent les récents problèmes rencontrés par les productions Disney, Marvel, Pixar et Star Wars. Disney a-t-il perdu son mojo ? Comment faire pour remonter la pente ? On vous donne nos avis sur la question !

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#disney #marvel #news
Transcription
00:00 Notre gros sujet de la semaine, on a décidé de ne pas le dédier spécifiquement à un
00:04 truc autour d'une licence, parce qu'on en a beaucoup fait ces dernières semaines, mais
00:10 on s'est dit, il y a un constat à faire quand même autour de Disney.
00:15 Disney a vécu une année très compliquée en 2023, c'est l'année de ses 100 ans, c'est
00:22 une année qui est complexe pour les productions Disney en tant que telle, c'est une année
00:27 qui est complexe pour les productions Marvel, c'est moins complexe pour Star Wars cette
00:31 année parce qu'il y a quand même Ahsoka qui cache un petit peu, qui est l'arbre derrière
00:36 la forêt, mais c'est pas une année très puissante pour le conglomérat.
00:43 Non, c'est compliqué pour Marvel, c'est compliqué pour Star Wars aussi, c'est compliqué
00:49 pour plein de franchises détenues par Disney, et comme tu l'as dit aussi, pour les 100
00:55 ans, il y avait un film d'animation qui est sorti, j'en ai parlé pendant mon plan box
00:58 office, Wish, qui ne performe pas comme devrait performer un film Disney classique.
01:03 Tout ça vient évidemment d'une direction donnée par la firme qui souhaite faire beaucoup
01:11 de contenu tout le temps, qui veut nourrir l'ogre, c'est quelque chose qu'on dit très
01:15 souvent, qui veut nourrir l'ogre, que ce soit l'ogre au ciné, que ce soit l'ogre à la
01:18 télé avec la plateforme Disney+.
01:20 Et si on a voulu en parler ce soir, c'est aussi parce que son PDG à Disney, le PDG
01:26 actuel, Bob Iger, a fait beaucoup de commentaires sur l'état de santé de Disney, et notamment
01:33 il a parlé du dernier film en date de chez Marvel, The Marvels, et il s'est dédouané,
01:38 un peu même totalement en fait, sur la contre-performance de The Marvels au cinéma, en disant que c'est
01:44 pas de ma faute, c'est juste parce qu'il n'y a pas eu de supervisation sur le plateau
01:48 de tournage à cause du Covid.
01:50 Voilà, une explication qui est un peu sortie du chapeau comme ça, on sait pas trop ce
01:56 que ça veut dire, ça n'a rien à voir avec la qualité, ça n'a rien à voir avec le
02:00 produit final.
02:01 Donc pour lui en fait c'est dû au Covid, ce qui est très facile comme justification.
02:07 On rappelle que The Marvels a réalisé quand même des recettes extrêmement décevantes,
02:12 avec seulement 77 millions de dollars aux Etats-Unis et 187 millions de dollars dans
02:16 le monde.
02:17 C'est sûr et certain qu'il ne dépassera pas la barre des 100 millions de dollars
02:21 aux Etats-Unis et qu'il ne rentrera pas du tout dans ses frais.
02:25 Donc ça, c'est un peu, pas la goutte d'eau qui fait d'abord des levers, c'est parce
02:29 qu'en fait ça a toujours été, ça fait un bout de temps en fait que c'est compliqué
02:32 pour Disney, mais c'est vraiment un ajout supplémentaire pour la mauvaise santé du
02:39 studio.
02:40 Donc là, c'est plus spécifiquement sur Marvel.
02:44 Ensuite, il y a un côté aussi, Bob Iger se dédouane en disant que tout ce qui a été
02:50 fait par son ancien PDG, donc Bob Chapek, qui a tenu les rênes de Disney pendant quelques
02:56 temps, n'a pas été bon.
02:59 C'est un peu facile aussi de cracher sur celui qui…
03:01 Un peu facile.
03:02 Voilà.
03:03 On peut préciser d'ailleurs que c'est Bob Iger lui-même qui a choisi Bob Chapek
03:07 pour le remplacer.
03:08 Exactement.
03:09 Il l'avait intronisé et tout, il avait dit Bob Chapek ce sera l'homme de la situation,
03:11 il n'y a pas de souci.
03:12 Et Bob Iger, là maintenant, dit "Oh, je regardais ça de loin, c'était quand même
03:16 pas foufou ce qui se passait".
03:17 Tu dis "Ouais, mais gars, c'est un peu facile maintenant aussi, encore une fois,
03:21 de se dédouaner en disant "C'est l'autre, c'est pas moi".
03:24 Il a donc exprimé sa déception concernant la performance de Disney sous la direction
03:29 de Chapek et il explique maintenant vouloir s'efforcer à résoudre tous les problèmes
03:34 rencontrés par Disney, notamment à cause du management de Bob Chapek.
03:42 Encore une fois, je trouve ça très facile.
03:44 Il a nié, ça c'est intéressant, il a nié les rumeurs de vente des activités
03:49 de télé de Disney tout en expliquant vouloir faire moins de quantité à la télévision,
04:00 vouloir maintenant privilégier la qualité et non plus la quantité.
04:04 Il s'est rendu compte qu'en fait le public n'était pas dupe, qu'au bout d'un moment
04:07 en fait plus tu lui files de séries, moins il a envie d'en regarder.
04:10 Il se rend aussi compte que la qualité n'est pas au rendez-vous.
04:13 Donc là où c'est un move intelligent de la part de Bob Iger, c'est qu'il va réduire
04:18 la voilure sur notamment ce qui va être Marvel et Star Wars, mais plus Marvel parce que Marvel
04:24 avait les yeux plus gros que le ventre.
04:26 Les signaux chez Marvel sont vraiment très mauvais en ce moment.
04:29 Exactement, et puis il faut voir le nombre de séries Marvel qu'il y a eu.
04:32 Il y en a eu beaucoup sur Star Wars, mais Marvel, mon dieu, il y en a eu beaucoup trop
04:37 pour des histoires qui ne sont pas forcément très intéressantes, pour des produits qui
04:41 ne sont pas forcément terminés au niveau des VFX, des effets spéciaux, etc.
04:45 C'est compliqué.
04:46 On essaie de créer une cohérence globale à la télé, plus au ciné, ça ne fonctionne
04:50 pas.
04:51 J'ai l'impression que Bob Iger là-dessus, il comprend qu'il faut se calmer un petit
04:55 peu et pareil au cinéma, il va falloir se détendre un petit peu.
04:58 C'est pour ça qu'on n'a qu'un Deadpool 3 en 2024 et qu'on n'aura pas d'autres Marvel.
05:01 Comme ça, on laisse le temps aux scénaristes de bosser, on laisse le temps aux réalisateurs
05:05 d'avoir leur vision et on laisse le temps au truc justement d'être hypé et au public
05:12 d'attendre de nouveau un produit.
05:15 Je suis désolé d'appeler ça un produit parce qu'on ne va pas se mentir, les Marvel
05:18 sont des produits, des films.
05:20 D'attendre des films Marvel alors qu'avant, on était gavé, nourri, etc.
05:26 Je parle beaucoup trop depuis.
05:27 Je vais te laisser la parole et me dire ce que tu en penses.
05:30 C'est une belle mise en contexte déjà et qu'il faut faire parce qu'il y a beaucoup
05:35 de trucs et Disney c'est tentaculaire.
05:37 Il y a eu tellement de rachats, il y en a dans tous les sens en fait.
05:42 Il faut juste rappeler quand même que Bob Iger, c'est l'ancien PDG de Disney Company
05:47 de 2005 à 2020.
05:48 Il a quitté la tête de Disney Company pour prendre sa retraite en 2020, a laissé les
05:55 clés à Bob Chapek qu'il a lui-même choisi et il est revenu en novembre 2022 puisque
06:00 ça se passait mal et que les actionnaires n'étaient pas contents des performances
06:04 de Disney Company.
06:05 Il y a eu des grosses pertes sur la valeur boursière de l'action Disney et c'est comme
06:12 ça que Bob Iger est revenu sur le devant de la scène.
06:15 Il est sorti de sa retraite pour reprendre un petit peu en champion, en héros de légende,
06:22 le poste de PDG de Disney.
06:24 Il a fait une Steve Jobs en fait.
06:27 Oui, exactement.
06:28 C'est un petit peu un des grands trucs pour les PDG, vous savez, des grandes boîtes aux
06:32 Etats-Unis.
06:33 C'est l'histoire de se faire bien voir, l'histoire de bâtir un petit peu sa légende,
06:37 de dire en fait non, vous avez besoin de moi, je reviens.
06:40 A la base, c'était un contrat d'intérim et au final, son contrat a été prolongé
06:45 jusqu'à 2026.
06:46 Et là, il est en train de nous dire que oui, définitivement, il quittera la tête
06:50 de Disney en 2026.
06:52 Entre temps, qu'est-ce qui s'est passé depuis novembre 2022 ? Il y a eu un grand plan
06:57 de réduction de coût mis en place par Bob Iger qui cherche à éliminer 5,5 milliards
07:05 de dollars de coûts pour la compagnie.
07:08 Comment ça s'est traduit ? Notamment, plus de 8000 licenciements rien qu'en 2023 et énormément
07:15 de suppression de contenu sur Disney+ pour faire des économies sur la plateforme et
07:23 sur les impôts.
07:24 Donc tout ça, c'est aussi ça, les grandes paroles de Bob Iger, ceux pour la créativité,
07:31 etc.
07:32 Bref, les créatifs, on les vire aussi quand même parmi les 8000 jobs.
07:36 Et on élimine aussi des créations qui ont quelques mois sur Disney+.
07:41 On parlera évidemment de Willow, la série qui a été sacrifiée au bout de 4 mois.
07:46 Mais tout ça, c'est aussi Bob Iger.
07:49 Il faut aussi rappeler qu'un certain nombre des projets qui ont été diffusés sous Bob
07:55 Chapek sont des projets qui ont été choisis par Bob Iger et validés par Bob Iger.
08:01 Donc évidemment, c'est un peu facile de tout mettre sur les épaules de Bob Chapek alors
08:07 que le grand artisan de Disney+, qui c'est ? C'est Bob Iger qui a racheté 20th Century
08:14 Fox exprès pour nourrir la bête, comme tu le dis, nourrir l'ogre qui est Disney+.
08:19 Donc évidemment, tout ça, c'est un petit peu facile.
08:22 On est habitué à la langue de bois de ces grands PDG qui savent y faire, bien entendu,
08:28 pour manier la vérité dans leur sens.
08:31 Il y a des choses qui sont intéressantes quand même dans ce qu'il dit, Bob Iger.
08:36 - Bien sûr.
08:37 - Notamment au sujet de la quantité, la qualité, qu'est-ce qu'on fait.
08:42 Il dit, c'est dans une grande visio qui a été mise en place dans tout le groupe Disney,
08:52 qui a été diffusée depuis un cinéma à New York, chez tous les membres de la boîte
09:00 Disney, qui est évidemment gigantesque.
09:02 Donc tout le monde a pu voir cette grande visio.
09:04 Et il dit, une des raisons qui font que nous avons vécu une légère chute, c'est que
09:09 nous en avons trop fait.
09:10 Je pense qu'en ce qui concerne la créativité, la qualité est cruciale, bien sûr, et la
09:15 quantité peut détruire la qualité de bien des façons.
09:18 Raconter des histoires est évidemment le cœur de ce que nous faisons en tant qu'entreprise.
09:22 Et il dit en fait que ce qui l'intéresse maintenant, c'est plus tant la quantité que
09:28 la qualité.
09:29 Alors ça, très honnêtement, c'est un des poncifs les plus vus et revus de l'histoire
09:34 de l'humanité, j'ai envie de te dire.
09:36 Il dit, il enfonce une porte ouverte en disant ça.
09:39 Évidemment que s'il y avait la quantité et la qualité dans toutes ces productions,
09:44 il dirait pas ça.
09:45 Mais là, le fait est qu'ils sont en train de se prendre un mur chez Marvel, chez Disney,
09:51 parce que trop de quantité tue la qualité.
09:55 Mais c'était une donnée.
09:56 Tu poses la question à n'importe qui, tu diras évidemment que t'en fais trop.
10:00 Je comprends pas pourquoi ils ont choisi cette méthode-là, cette recette-là.
10:04 De se dire, tiens, on va leur bourrer de contenu sur tous nos médias, que ce soit la télé,
10:13 le ciné, etc.
10:14 Et ça peut fonctionner.
10:15 C'est trop.
10:16 Je comprends pas le move.
10:17 Je me demande encore pourquoi ils ont bourré comme ça.
10:21 Parce que c'est même pas une excuse du Covid, parce que tout ça, c'était prévu bien
10:24 avant.
10:25 Alors oui, il faut faire du chiffre.
10:28 Je comprends pourquoi.
10:29 C'est parce qu'il faut faire du chiffre et ça rassure les actionnaires.
10:30 Et ils se disent, tiens, il y a des licences et des franchises qui marchent.
10:32 Mais l'esprit créatif, en fait, il existe vraiment pas chez Disney.
10:38 Enfin, à l'époque de l'âge d'or de Disney, il y avait pas autant de contenu.
10:41 Est-ce que c'est l'avènement des plateformes qui fait ça ? Est-ce que c'est parce que
10:44 maintenant elles sont toutes puissantes ?
10:46 Je pense que tu touches à un truc hyper important qui est les plateformes.
10:50 Disney+ existe parce que Netflix existe.
10:55 C'est-à-dire qu'ils ont vu qu'il y avait un acteur qui était extrêmement dominant,
11:00 qui les a complètement dépassés sur des choses sur lesquelles ils n'avaient pas envie
11:04 de se présenter tout de suite.
11:05 Et ils se sont dit, en fait, il y a quelque chose à faire sur les plateformes de Netflix.
11:10 Donc, ils ont lancé Disney+ et ils se sont dit, en fait, Disney+ a les moyens de tuer
11:16 Netflix.
11:17 Pourquoi ? Parce qu'on a les meilleures licences.
11:19 On a les meilleures licences et en plus, on est capable d'en proposer en quantité.
11:24 La vérité, c'est que ce n'est pas vrai.
11:26 Parce que déjà, avoir 4 contenus Star Wars par an, c'est trop.
11:33 On l'a vu.
11:34 Avoir 10 contenus Marvel par an, c'est trop.
11:38 Pourquoi c'est trop ? Parce qu'ils ne sont pas capables d'apporter une vision qui est
11:42 claire et harmonieuse, mais aussi un produit intéressant, un contenu intéressant à regarder.
11:49 Combien d'entre vous dans le chat, par exemple, qui sont en train de nous écouter dans ce
11:55 podcast, ont raté la plupart des productions Marvel de cette année et de l'année passée ?
12:02 Et plein ! Parce qu'en fait, il y en a trop et qu'elles sont devenues dispensables.
12:09 À l'époque où un Star Wars sortait en 99, c'était l'événement.
12:14 Pourquoi ? Parce qu'on n'en avait pas eu depuis 83.
12:16 Bien sûr.
12:17 Et le mode de diffusion aussi.
12:19 Ah bah évidemment.
12:20 Mais dans le chat, c'est dit aussi, les Pixar se retrouvent un petit peu mis à l'écart.
12:25 Et c'est vrai.
12:26 Pixar, on en a parlé dans une émission dédiée.
12:28 Pixar n'est plus le Pixar de l'époque parce qu'en fait, maintenant qu'il y a du Pixar
12:32 sur Disney+, exclusivement sur Disney+, malheureusement, le film Empathy, tout ce qui est à l'heure
12:38 tôt rouge, Soul, Luca, etc.
12:40 Ce sont des films considérés comme mineurs maintenant par beaucoup.
12:44 Des films qui sont passés à la trappe, des films qui n'ont pas été vus.
12:46 Et Pixar maintenant fait des choix de sortir ces films au cinéma parce qu'ils ont compris,
12:52 enfin Pixar, Disney on va dire, parce qu'ils ont compris que pour la bonne santé, encore
12:57 une fois, je parle de bonne santé, du studio, il fallait sortir certains films au cinéma.
13:01 Bien sûr.
13:02 Je pense que tu sors un Vice Versa 2 au cinéma, comme c'est le cas dans quelques temps, et
13:06 tu le sors sur Disney+, le film n'a pas du tout la même portée, il n'y a pas du tout
13:10 la même hype.
13:11 Bien sûr.
13:12 Parce que malheureusement, le contenu consommé à la télévision est du contenu snackable.
13:15 C'est ça la télé.
13:16 J'adore la télévision, j'adorerais la télévision toute ma vie.
13:19 Bien sûr.
13:20 Il y a des choses incroyables à la télévision qui sont bien mieux qu'au cinéma, et vice
13:24 versa.
13:25 Mais la télévision, malheureusement, à ce côté, a fallu aller sur le canapé à
13:29 mater des séries.
13:30 C'est tout.
13:31 Le cinéma, c'est une vraie démarche.
13:32 Je parle du cinéma, le lieu cinéma.
13:35 Le lieu cinéma, c'est se déplacer, aller au cinéma, regarder un film, qu'il soit
13:39 bon, qu'il soit mauvais.
13:40 On fait la démarche d'y aller.
13:41 Mater une série, mater un film chez soi, c'est une démarche qui est nulle.
13:46 Enfin, qui est quasiment inexistante.
13:49 Et tu vois, c'est hyper intéressant parce que depuis tout à l'heure, on ne parlait
13:52 que de Marvel, on ne parlait que de Star Wars, on ne parlait que de Disney, et on ne parlait
13:56 pas de Pixar.
13:57 Et c'est hyper intéressant parce que ça fait deux ans en fait que chez Pixar, il n'y
14:01 a plus grand chose qui sort en salle de cinéma, en dehors de Buzz Léclerc et d'Elementaire
14:05 récemment.
14:06 Et ça, et Lactique est d'accord avec nous dans le chat là sur Twitch, je pense que
14:13 ça a abîmé la marque Pixar.
14:16 Aussi.
14:17 Parce que, encore une fois, ça c'était de l'arrogance un peu de la part de Disney,
14:23 parce que qu'on le dise, enfin il faut le dire, Disney ils sont numéro un à l'heure
14:27 actuelle dans le divertissement mondial, on ne peut rien dire contre ça.
14:31 Mais c'est arrogant de se dire "moi je mets mon film Pixar sur ma plateforme, du coup
14:40 je vais faire des millions d'abonnés en plus sur Disney+.
14:43 C'est une vision court-termiste.
14:45 Exactement.
14:46 C'est une vision court-termiste, c'est une vision pour faire du fric rapidement, c'est
14:49 une vision sans créativité, sans mettre à l'honneur les talents, sans penser du tout
14:56 au contenu en fait.
14:57 Tu penses à la rentabilité et tu penses au fric avant de penser au contenu.
15:00 C'est pas les seuls, c'est pas les premiers, c'est pas les derniers.
15:03 Warner a fait la même chose avec HBO Max à l'époque.
15:05 En pire Warner, parce que Warner en fait même à tel point qu'ils ont préféré supprimer
15:12 des films que les films ne voient pas le jour pour des raisons financières.
15:15 Tu parles de Batgirl notamment, de Scooby-Doo.
15:18 Je parle de Scooby-Doo, je parle de coyotes, Bip Bip et coyotes qui ne sortira pas, etc.
15:23 Tout ça c'est dangereux, parce qu'en fait ça met en péril des gens du métier, ça
15:30 met en péril des acteurs, ça met en péril des scénaristes, ça met en péril des techniciens
15:33 qui bossent.
15:34 Et surtout, je m'imagine en tant que créateur, scénariste, de me dire "j'ai bossé sur
15:38 un film pendant des années, mon film est distribué par Warner Bros, je me sens trop
15:42 bien, ça va être trop cool, du jour au lendemain on m'annonce le coup prêt, le film ne sortira
15:46 jamais".
15:47 Je veux dire pas en direct ou DVD ou vidéo, le film ne sortira jamais.
15:51 Mais personne ne verra la performance des acteurs, ce que tu as mis sur le papier et
15:55 qui a été dialogué, etc.
15:57 Je trouve ça fou.
15:59 C'est honteux.
16:00 Ouais, c'est honteux.
16:01 C'est honteux.
16:02 Non mais ça rend un peu maboule.
16:04 Et tout ça pour une histoire de fric.
16:06 Bien sûr.
16:07 Mais ça c'est... on a vraiment basculé dans quelque chose en fait.
16:11 Post-Covid, côté grand producteur, les majors de cinéma, que sont Warner et Disney, il
16:20 y a vraiment eu un côté "attendez mais là en fait on dépense trop et on gagne pas
16:24 assez, comment est-ce qu'on fait ?" Et bien en fait ils en sont arrivés là.
16:28 Alors que le cœur de leur métier c'est quand même de produire ces choses-là.
16:32 Et de les tester et d'y croire.
16:36 Là on en est devenu à un stade où ils se disent "ça vaut plus le coup pour moi de
16:45 récupérer un crédit d'impôt plutôt que de sortir un film en salle ou sur une plateforme".
16:51 C'est devenu lunaire, c'est aberrant en fait tout ça.
16:53 Ouais, c'est assez fou.
16:55 J'aimerais, avant qu'on passe à la suite, parce qu'on en parle quand même depuis un
16:59 bout de temps, recentrer vraiment sur Disney et ce qu'ils peuvent faire.
17:02 Parce que c'est quand même un point intéressant.
17:04 Là on a fait un contrat.
17:05 Mais qu'est-ce qu'ils peuvent faire maintenant ? On l'a dit un petit peu, il faut privilégier
17:09 la quantité.
17:10 La qualité.
17:11 Pardon, voilà, il faut privilégier la qualité évidemment sur la quantité.
17:17 Ce qu'a l'air de dire un petit peu Bob Iger et ce que semble faire Marvel justement en
17:23 décalant les sorties, en privilégiant certains réalisateurs et certains scénaristes à
17:29 d'autres, on sent qu'ils essayent de recentrer un petit peu le débat et d'avancer comme
17:34 ça.
17:35 Est-ce que c'est le cas pour Star Wars ? Je crois bien l'impression.
17:37 Est-ce que c'est le cas pour Pixar non plus ? Je sais pas trop, c'est un peu compliqué.
17:42 Et on parle pas des films d'animation non plus.
17:44 Les films d'animation, là c'est subjectif.
17:46 On en parlait la semaine dernière avec Benjib, qui avait vu Wish.
17:50 On parlait du film de Wish qui est le film des 100 ans de Disney, qui est un semi-flop
17:56 pour l'instant et on sent qu'ils ont plus la formule magique qu'ils avaient il y a quelques
18:01 années.
18:02 Disney ça a toujours été un peu compliqué au niveau de l'animation parce qu'il y a
18:06 eu l'âge d'or de Disney, ensuite il y a eu vraiment une travaille bizarre.
18:09 Il y a vraiment eu des hauts et des bas.
18:10 Et après ils sont montés.
18:11 Mais là on sent qu'ils sont dans le creux de la vague.
18:13 Ils sont venus dans le creux de la vague et il va falloir trouver une solution.
18:16 Je trouve que c'est depuis Viana que ça déconne un peu et surtout en fait je crois,
18:22 mais c'est un truc que je sors un petit peu du chapeau, mais que c'est depuis qu'ils
18:26 ont commencé à adapter en live action leurs grands succès, que les gens ont commencé
18:30 à se dire "ah, l'imagination chez Disney en fait elle est plus trop présente et ils
18:35 ne sortent plus vraiment de trucs très originaux".
18:37 Et ils font une ressuscite de tout ce qui faisait le succès de Disney il y a des années.
18:41 N'empêche pas de marcher, je parle pas du box-office, je parle vraiment juste du côté
18:46 créatif des choses.
18:47 Ça fait un moment qu'ils font des remakes en live action.
18:52 Le premier pour moi c'était le Livre de la Jungle de Jon Favreau je crois, qui avait
18:57 commencé à être un live action.
19:00 Après il y en a eu d'autres, il y a eu des Cendrillon, il y a eu des trucs, mais c'était
19:04 moins impactant et moins survendu aussi que le Roi Lion par exemple.
19:11 Mais c'est vrai qu'il y a une industrialisation de ces remakes live action et ça c'est une
19:20 problématique globale en fait, pas que chez Disney mais Disney étant le numéro 1 du
19:25 divertissement et le premier producteur, évidemment qu'ils en font beaucoup plus.
19:29 Mais ce qui se passe en fait c'est qu'effectivement il y a une problématique de manque de vision,
19:36 de manque d'imagination, de se dire en fait là à l'heure actuelle on est en train de
19:42 faire des ressusés de ce qu'on a fait il y a 50 ans, il y a 40 ans, il y a 30 ans,
19:49 il y a 20 ans.
19:50 Plus même avec Blanche Neige.
19:51 Bien sûr.
19:52 Et qu'est-ce qu'on va faire dans 50 ans ? C'est-à-dire que tu vas avoir du mal à faire une ressusée
19:59 de ta ressusée, tu vois ce que je veux dire ?
20:01 Tu le feras avec le nouveau format ?
20:03 Ouais.
20:04 Tu sais, ton 50 ans, t'inquiètes pas.
20:06 Format vertical.
20:07 On sait pas déjà ce qu'il y aura dans 50 ans.
20:10 Il y aura des hologrammes.
20:12 Ouais.
20:13 Version hologramme du Roi Lion.
20:14 Quand on aura 80 piges, on ira voir le Roi Lion en fait dans l'espace, dans le métavers
20:19 en fait.
20:20 On vivra le Roi Lion, on sera Simba.
20:21 On sera Simba, c'est tout.
20:22 Je te porterai comme ça ? Ah ouais, je suis chaud.
20:27 Je suis chaud.
20:28 Petit vieux là.
20:29 Je ferai Rafiki et tu me passeras.
20:31 Avec ma couche pour homme sénile.
20:33 Exactement.
20:34 Non, non, mais pour répondre un petit peu à la question sur cette histoire de qu'est-ce
20:40 qu'ils peuvent faire.
20:41 Moi, je pense qu'il y a très clairement besoin de 1.
20:45 Proposer de nouvelles choses.
20:46 Même si ça coûte moins cher pour les rassurer.
20:50 C'est pas grave.
20:51 Mais juste créer le nouveau terreau pour faire de nouvelles choses, potentiellement
20:56 trouver de nouvelles licences parce que c'est des choses qu'ils étaient capables de faire
21:00 il y a encore quelques années, il y a encore des décennies.
21:03 Mais là, à l'heure actuelle, ils ne sont que dans la réutilisation de leur catalogue
21:09 existant.
21:10 J'ai aucun problème avec le fait qu'ils le fassent, mais qu'ils ne fassent que ça,
21:13 ça c'est un souci.
21:14 Complètement.
21:15 La deuxième chose, pour moi la deuxième piste, c'est laisser reposer certaines licences.
21:20 La semaine dernière, on vous avait fait un épisode spécial sur les licences qu'on aimerait
21:24 revoir.
21:25 Et la plupart des choses qu'on vous a proposées, c'était des choses qu'on n'a pas vu depuis
21:30 longtemps.
21:31 Donc ça, c'est pas un souci de les faire réapparaître.
21:33 En revanche, des licences qui sont déjà surexploitées à l'heure actuelle, peut-être
21:38 qu'on aurait besoin de les laisser respirer un petit peu.
21:41 De laisser la hype se reconstruire un tout petit peu et de permettre aux gens de souffler
21:48 entre eux.
21:49 J'ai l'impression que parfois maintenant, les téléspectateurs et les abonnés, c'est
21:54 un peu des ouaks on gave.
21:55 De pas chelou.
21:56 C'est un peu ça, c'est-à-dire que bouffe mon contenu et pendant ce temps-là, tu vas
22:02 continuer à payer.
22:03 Sauf qu'au bout d'un moment, ces contenus-là, comme on l'a dit depuis tout à l'heure,
22:07 ils sont trop nombreux pour qu'ils soient de qualité.
22:09 Donc je pense qu'il ferait mieux, et ça réduira les coûts, de faire moins, mais
22:13 de faire mieux.
22:14 Mais de faire mieux.
22:15 Non, mais t'as tout dit.
22:16 Tu as tout dit.
22:17 Je pense qu'on peut conclure ce sujet là-dessus.
22:20 Mais entièrement d'accord avec toi.
22:21 Merci.
22:22 Au revoir.
22:22 [Musique]

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