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Cette vidéo est un extrait de Pop News épisode 26. Pop News, c'est l'émission qui récap l'actualité Pop Culture du moment. Ici, Adrien et Thomas se demandent si le temps du tout-abonnement à Netflix, Disney+ et Prime Video est terminé et si le piratage ne va pas à nouveau reprendre en popularité. Que faire face à des abonnements de plus en plus chers, une inflation rampante et des catalogues de plus en plus décevants ? C'est la discussion de la semaine dans Pop News !

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#podcast #movie #netflix
Transcription
00:00 Écoute, je crois que c'est le moment de parler de notre sujet de la semaine.
00:05 On a décidé de le dédier aux plateformes de streaming.
00:09 Alors on s'est dit, on va pas prendre quelque chose qui est trop trop dans l'actualité cette semaine,
00:13 mais d'un sujet dont on parle régulièrement tous les deux,
00:16 dont on parle aussi avec le chat sur Twitch parfois,
00:19 c'est l'opulence et l'extrême abondance des plateformes de streaming du moment.
00:27 C'est-à-dire que, évidemment, ça a commencé avec Netflix.
00:30 Ensuite, on a eu Disney+, ensuite on a eu Prime Vidéo,
00:33 ensuite on a eu OCS, on a eu Apple TV+, on a eu, désormais, c'est Paramount+,
00:38 ensuite on a Universal+.
00:40 Bon, tout ça, c'est son comté, évidemment, Canal+,
00:43 et les services de niche, à savoir Shadows, Mubi, Filmmo, etc.
00:48 Les plateformes de VOD pur, où on va louer, où on va acheter, etc.
00:54 Est-ce qu'il n'y en a pas trop ?
00:56 Est-ce que le public peut décemment encore suivre, monétairement parlant,
01:01 au moment où on parle d'inflation sans arrêt ?
01:04 Est-ce que les plateformes elles-mêmes, en termes de production,
01:08 peuvent encore suivre la cadence de nourrir cet ogre de contenu
01:13 que sont toutes ces plateformes-là ?
01:15 Voilà, on va parler un petit peu de tout ça,
01:17 toute cette galaxie de problèmes, ce que ça veut dire aussi pour Hollywood.
01:21 Moi, je voulais commencer par...
01:24 Déjà, un des points positifs qu'on a pu donner très régulièrement
01:30 à ces plateformes de streaming, c'est qu'elles ont, notamment en France,
01:33 pu permettre de nous abreuver en contenu beaucoup plus rapidement
01:38 que ça n'était le cas avant à la télévision.
01:41 Je pense au fait où, à une époque, nous, pour avoir des séries américaines
01:47 arriver à rythme français, il fallait attendre que TF1 les traduise.
01:52 Il fallait attendre vraisemblablement 6 mois, 1 an.
01:56 Et puis est arrivé le royaume du US+24.
02:02 C'était bien, ça, au début.
02:04 C'était bien, c'est-à-dire qu'on s'est dit "T'en te rends compte ?
02:06 En fait, on est quasiment au rythme américain,
02:09 et on peut regarder exactement ce qu'on veut
02:12 parce qu'on est abonné à un, deux services,
02:16 et puis on regarde ce qu'on a envie de regarder,
02:18 et en plus, c'est au même rythme que les États-Unis,
02:20 donc ils ne peuvent même plus nous spoiler
02:22 puisque maintenant, les réseaux sociaux, c'est un peu comme ça.
02:27 C'est-à-dire que tu ne l'as pas vu le jour même à 9h du matin,
02:31 ton épisode, il est spoilé sur les réseaux sociaux.
02:33 Donc, il y avait cette problématique-là, évidemment.
02:35 Mais tout ça, c'est l'US+24.
02:38 Donc, pour commencer un petit peu avec l'avocat du diable,
02:41 c'est vrai que les plateformes de streaming, c'est quand même pas mal.
02:45 Les contenus, on les a, on les a à peu près en temps et en heure,
02:48 et même ça, c'est de moins en moins vrai, je trouve.
02:51 Oui, parce qu'en fait, c'est devenu un business, maintenant.
02:55 Au-delà de créer de l'engouement et de dire,
02:58 tiens, Game of Thrones, maintenant, tu vas l'avoir en US+24,
03:02 tu vas vraiment payer pour ce service.
03:04 Maintenant, on est tellement habitué à ce service
03:06 qu'on n'attend plus que ça, en fait.
03:08 C'est très logique, en fait, ça fait partie du package.
03:10 Et voilà, on ne va pas se poser de questions,
03:12 et ce serait bizarre si...
03:13 Et d'ailleurs, on s'en plaint, tu l'as dit,
03:15 quand une série n'est pas diffusée tout de suite.
03:17 Moi, tout à l'heure, j'ai parlé de The Bear,
03:19 qui est un bon temps à diffuser en France.
03:21 Walking Dead, prenons l'exemple de Walking Dead d'Ariel Dixon,
03:24 qui là est actuellement diffusé sur Paramount+ en France,
03:28 qui a mis quand même des semaines, voire un peu plus, des mois...
03:32 Qui a mis deux mois.
03:33 Qui a mis deux mois, quand même, pour avoir un diffuseur en France.
03:36 C'est énorme, et ça nous surprend.
03:38 Parce qu'on se dit, attends, on paye déjà beaucoup,
03:40 on paye beaucoup de services.
03:41 Par exemple, il y a une pluralité de services,
03:43 et en plus, on ne peut même pas avoir droit à notre petite série.
03:46 Série phare, ce n'est pas une série de niche, en plus, Walking Dead d'Ariel Dixon.
03:50 Donc, ça, là-dessus, il y a un problème,
03:52 parce qu'en fait, il y a tellement d'offres,
03:56 et elles sont tellement disparates,
03:58 elles sont tellement séparées,
04:00 il n'y a rien qui agrège tout ça,
04:02 qu'on a du mal à s'y retrouver.
04:04 C'est-à-dire que moi, par exemple,
04:06 admettons que je sois fan de Walking Dead,
04:08 et que je sois fan de The Bear et de Stranger Things,
04:13 il faut quand même que je paie trois abonnements différents.
04:15 Il faut que je paie Paramount, il faut que je paie Disney+,
04:18 et il faut que je paie Netflix.
04:20 Donc, on est déjà à une trentaine d'euros par mois.
04:23 Donc, si, admettons, on va dire 10 balles à peu près,
04:26 même si on reviendra sur le chiffre exact tout à l'heure.
04:28 Ça commence à faire beaucoup, si on veut juste mater trois séries,
04:31 parce que ces séries-là, elles sont diffusées régulièrement,
04:34 il y a plusieurs saisons,
04:35 certaines plateformes privilégient le binge-watching,
04:40 donc de tout diffuser d'un coup,
04:42 d'autres, d'étaler sur la durée, c'est un choix.
04:44 Moi, par exemple, je suis plus partisan,
04:46 peut-être parce que je suis un vieux con,
04:48 mais de diffuser une série sur la durée,
04:50 comme ça, ça crée de l'engouement,
04:51 chose qu'on n'a plus du tout aujourd'hui,
04:53 à cause notamment des réseaux sociaux,
04:55 ou même du fait qu'il y ait trop de contenu.
04:57 Donc, au moins, là, il y a ce petit truc de
04:59 "Ah, j'ai pas tout de suite, tout dans la bouche,
05:03 on va pas tout donner tout de suite",
05:05 donc ça, ça fait plaisir.
05:07 Bon, bref, je m'égare un petit peu,
05:08 mais tout ça pour dire que le fait qu'il y ait trop de plateformes
05:10 tue le contenu, et donc tue le plaisir, je trouve,
05:13 à regarder une série comme on pouvait la voir avant,
05:16 même s'il fallait attendre des mois, parfois.
05:18 On savait que nos cousins américains, eux,
05:20 mataient Lost, et qu'apparemment, Lost,
05:22 c'est quand même Koh Lanta, version film,
05:26 version mystère, etc., ça a l'air super.
05:29 Bon, ben, moi, je vais jeter un œil dans six mois,
05:31 quand TF1 le diffusera.
05:32 Là, il n'y a plus cet engouement, il n'y a plus...
05:34 - Exactement.
05:35 Ah oui, non, mais clairement, alors,
05:36 je rebondis sur ce que tu disais sur les changements d'habitude.
05:39 Je pense que les changements d'habitude,
05:40 ils sont assez certains avec l'apparition
05:43 des plateformes de streaming.
05:44 Alors, évidemment, beaucoup, beaucoup de gens
05:46 se sont habitués au binge-watching,
05:49 c'est-à-dire le fait d'enquiller plusieurs épisodes d'affilée
05:52 et quasiment en terminer la saison dans le week-end,
05:56 grosso modo.
05:58 C'est vrai que moi, j'en suis revenu très vite
06:00 de ce modèle-là parce que j'aime bien plus profiter
06:04 et c'est vrai que, semaine après semaine,
06:07 t'apprécies peut-être un petit peu plus.
06:09 Et quelque part, c'est un sujet qu'on pourra connecter
06:12 peut-être plus tard à la qualité des productions,
06:16 le binge-watching, etc., etc.
06:19 Mais en tout cas, il y a un changement
06:23 qui est définitif de comportement face à ces contenus-là.
06:29 Évidemment, ça a signé un petit peu la perte du DVD aussi.
06:33 - Évidemment, ouais.
06:34 - Et du Blu-ray dans une moindre mesure.
06:36 - Les vidéos au club, etc., c'est normal.
06:38 - Voilà, mais ce qui...
06:41 Moi, ce qui me gêne avec tout ça, si tu veux,
06:43 c'est qu'on perd peut-être un petit peu la notion
06:50 de choisir ce qu'on regarde parfois
06:54 et la notion, on va dire, un peu transactionnelle
06:57 de l'œuvre.
06:59 C'est-à-dire qu'à une époque, on allait au cinéma
07:02 parce qu'on allait voir ce film-là spécifiquement.
07:06 Et désormais, on arrive le week-end sur Netflix
07:10 et on se dit "Qu'est-ce que je vais regarder ?"
07:12 C'est on attend du service qu'il sache ce qu'on va aimer.
07:18 - Et il le sait pas, en plus.
07:19 - Et en plus, il le sait pas combien d'entre nous...
07:21 J'ai pas dans le chat sur Twitch, j'imagine que les gens vont répondre,
07:24 mais combien d'entre nous nous mettons sur Netflix
07:27 ou sur Prime ou sur Disney+, c'est la même chose,
07:30 pour trouver un truc à mater.
07:33 Et au final, on passe un quart d'heure
07:35 et on n'a toujours pas trouvé ce qu'on allait mater
07:37 parce qu'il y a trop et à la fois, il n'y a pas assez.
07:41 C'est-à-dire qu'il y a trop de contenu,
07:43 c'est difficile de trouver exactement ce qu'on veut
07:45 et en plus, il n'y a pas assez parce qu'il n'y a pas spécifiquement
07:48 exactement la chose qu'on veut regarder
07:51 parce qu'évidemment, les droits sont ce qu'ils sont.
07:54 Moi, par exemple, pour Halloween, je voulais regarder Midsommar, par exemple.
07:58 Mais Midsommar, il n'est pas disponible en France
08:01 sur une plateforme à laquelle je suis abonné.
08:04 - Ou alors, un film est disponible et il ne l'est plus un mois après, etc.
08:07 Il revient et la communication est très compliquée
08:09 parce qu'il y a tellement de contenu, c'est compliqué de dire
08:12 "Midsommar est de retour", etc.
08:14 Au début, ça allait un peu avec les plateformes,
08:16 je sais pas si vous vous souvenez,
08:17 ils continuent de faire des plannings du mois, des choses comme ça.
08:20 Aujourd'hui, je pense que les gens ne regardent même plus
08:22 parce qu'il y a tellement de contenu, tellement de choses que c'est compliqué.
08:25 Prime Vidéo, par exemple, est l'une des plateformes à laquelle plus de films.
08:29 On ne s'en rend pas compte, mais ils ont un catalogue monstrueux.
08:32 Apple, par exemple, n'en a que 60, etc.
08:36 C'est tellement compliqué de communiquer autour de ce qu'on a
08:40 qu'on ne sait plus regarder les films.
08:43 Donc, on passe un temps fou à switcher de plateforme en plateforme.
08:46 Quand on a la chance d'avoir plusieurs plateformes,
08:48 c'est quand même très cher et ça, il faut qu'on en parle.
08:51 On aille dans le sujet.
08:53 Moi, ça me manque un peu cette période d'attente, de hype.
08:59 Je pense que la dernière fois qu'on a eu ça, c'était avec Gamers' Thrones.
09:04 Parce qu'une fois qu'une série est sortie,
09:06 prenons l'exemple de Squid Game, qui est sorti tout de suite,
09:09 il y a eu un phénomène, un épiphédomène de "Waouh, c'est la série du moment, c'est génial".
09:13 Ça a duré deux semaines, trois semaines à des grands max,
09:16 tant que tout le monde regarde et après c'est fini.
09:18 Gamers' Thrones, ça a duré dix piges,
09:20 parce que tu avais le temps de faire durer le truc, etc.
09:24 Là, Squid Game 2, ce n'est pas sûr que ça ait autant d'impact.
09:28 On verra, je ne sais pas.
09:30 Mais c'est moins dans l'air du temps, c'est moins un zeitgeist qu'avant.
09:35 Je suis d'accord avec toi.
09:37 Moi, j'aime beaucoup ce sentiment-là d'être capable de parler,
09:42 de donner un titre de série à n'importe qui
09:45 et tout le monde peut créer une conversation dessus.
09:47 Ça, ça n'existe plus que pour Game of Thrones ou des séries comme ça.
09:52 - Sur Squid Game... - Attends, tu veux dire qu'aujourd'hui, on ne peut plus...
09:58 Alors, si tu veux, ce n'est pas qu'on ne peut plus, c'est qu'il y en a moins,
10:02 parce que chaque série chassant l'autre,
10:06 si tu veux, chaque semaine, tu peux parler d'autre chose,
10:11 parce que cette semaine-là, c'est Lupin que tout le monde a regardé.
10:15 Cette semaine-là, c'est la chute de la maison Usher.
10:19 Cette semaine-là, c'est autre chose.
10:21 Mais il n'y aura pas grand monde pour te parler pendant un an
10:26 de ce qui va se passer dans Lupin, partie 4.
10:29 - Heureusement. - Tu vois ?
10:31 Mais j'ai connu, parce que je trouve que
10:35 chaque série étant montée en épingle,
10:38 c'est particulièrement le cas pour les séries Netflix, je trouve,
10:42 parfois à tort, très honnêtement.
10:45 - Souvent à tort. - J'ai le sentiment que,
10:49 en dehors de certains gros phénomènes comme Stranger Things,
10:52 il n'y a plus vraiment de production qui va mettre tout le monde d'accord
10:56 et surtout qui va rester un petit peu dans l'inconscient.
11:00 Parce que tu as l'impression qu'on te fait sans arrêt du bourrage de crâne
11:04 de "Tiens, ça, c'est la nouveauté, tu vas aimer,
11:07 c'est parce que c'est le truc de maintenant."
11:09 Et en plus, tu vas tout regarder en 10 heures d'affilée.
11:12 Et qu'est-ce qui va te rester dans 2 jours ?
11:14 Rien du tout, mais c'est pas grave, dans 2 jours,
11:16 j'aurai autre chose à te montrer.
11:18 - Aussi vite vu, aussi vite oublié, mais... - Ça, c'est un vrai problème.
11:21 - Et je suis entièrement d'accord avec toi, on ne crée plus de phénomènes,
11:24 on ne crée plus de points dans le temps comme ça,
11:28 où on avait des X-Files, on avait des Buffy, etc.,
11:31 des choses comme ça qui restent des produits d'époque.
11:33 Stranger Things, on a du mal à le réaliser,
11:35 mais ça va bientôt 10 piges aussi, Stranger Things.
11:38 Et en fait, c'est vrai que c'est peut-être l'une des seules séries
11:41 qui reste un peu dans le conscient collectif sur la durée,
11:45 mais parce qu'elle a plusieurs saisons aussi.
11:47 Comme en plus, et ça, il faut en parler, du système des plateformes.
11:51 Alors, les télévisions le faisaient aussi, les networks le faisaient aussi,
11:54 mais les plateformes, c'est rentabilité, rentabilité, rentabilité,
11:57 chiffre, chiffre, chiffre.
11:59 Ils ne regardent pas les critiques des médias,
12:02 les critiques de la presse, les retours au public.
12:05 Ils s'en fichent, ou franchement, ils s'en fichent maintenant,
12:08 ils s'en fichaient peut-être moins avant,
12:10 parce que Netflix avait tendance à reprendre des séries un peu décédées
12:13 pour les remettre sur la plateforme, mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
12:16 Et le but de Netflix maintenant, c'est d'avoir un seuil de rentabilité.
12:19 Une fois qu'un premier épisode ou une saison est sorti,
12:22 en se disant, là, ça fait 1 million, 2 millions, 10 millions de vues,
12:27 c'est bon, on va la garder dans notre escarcelle
12:30 et on peut potentiellement proposer une saison 2.
12:32 Si ça passe en dessous de ce seuil, la série est jetée aux oubliettes,
12:37 elle passe à la trappe et c'est fini.
12:39 Et ça, c'est dommage, parce qu'en fait, tu ne donnes pas sa chance au produit.
12:42 Imaginons que The Office, version US, sorte aujourd'hui,
12:46 la saison 1, on ne va pas se mentir, elle n'est pas dingue.
12:49 Je pense que c'est une série qui ne tient pas sur Netflix.
12:52 Alors qu'aujourd'hui, c'est une série qui cartonne sur Netflix
12:55 parce qu'elle a eu le temps de s'installer, à l'époque,
12:57 à la télévision, sur une plateforme.
12:59 Ces genres de séries-là, Brooklyn Nine-Nine, par exemple,
13:02 c'était une série de télé.
13:03 Ensuite, tout le monde se dit que c'est sur des plateformes,
13:05 mais non, c'est une série de télé.
13:06 Breaking Bad, c'est une série de télé.
13:08 Toutes ces séries-là, c'est des séries de télé, en fait,
13:10 qui ont eu le temps de s'installer.
13:11 Et c'est le gros problème, c'est le gros souci des plateformes.
13:14 Sauf peut-être d'Apple TV+, qui laisse, j'ai l'impression,
13:18 un peu plus de temps aux séries de s'installer,
13:20 même si c'est des séries de prestige et donc qui ne rapportent pas,
13:23 mais c'est des séries de vitrine.
13:25 Ce qui le fait parfois à perte, d'ailleurs.
13:27 - Exactement.
13:28 - Mais oui, maintenant, il y a une rentabilité
13:31 qui est recherchée un petit peu partout sur les plateformes.
13:34 Et tu parlais d'un nombre de vues,
13:37 mais ça va même plus loin que ça sur Netflix.
13:39 C'est-à-dire qu'on va regarder le taux de démarrage,
13:41 le taux de complétion.
13:44 Et surtout, on va essayer de voir
13:46 si les gens sont capables de se transférer sur une saison 2.
13:49 Si les chiffres sont en deçà de ce qui est attendu,
13:52 il n'y aura pas de saison 2 derrière.
13:54 Ou alors, on va leur dire "Ok, on te renouvelle parce que tu as quelque chose à dire,
13:58 mais par contre, ça sera ta dernière."
14:00 Et ça, c'est même de moins en moins le cas.
14:02 Je pense à 1899.
14:04 - Oui, la série 1899.
14:06 - Dont les gens ont attendu une suite.
14:09 Et pourtant, c'était des créateurs qui ont longtemps travaillé avec Netflix.
14:12 Netflix n'a pas hésité une seule seconde
14:15 à dire "Ecoutez, cette série, elle est peut-être très bien,
14:18 mais moi, je m'en tape parce que les chiffres ne sont pas là."
14:21 Tu vois, ça, c'est ce genre de choses que Netflix ne faisait pas avant
14:24 et que Netflix fait désormais par quête de rentabilité.
14:29 - Exactement. Disney+ le fait aussi.
14:31 Disney+ va même plus loin des fois.
14:33 On en a parlé souvent dans l'émission en supprimant même définitivement
14:36 des films et des séries de sa plateforme
14:38 qui sont trouvables nulle part après
14:40 parce que ces séries et ces films n'ont pas rapporté assez,
14:42 n'ont pas été vus, donc on les fait disparaître.
14:44 C'est un produit culturel qui disparaît.
14:46 C'est quelque chose qui n'existait pas évidemment avec le DVD
14:49 parce que c'était un support physique ou avec le Blu-ray.
14:51 Et aujourd'hui, on peut faire ça.
14:52 Donc la plateforme, déjà, a ce principal souci.
14:55 Mais là, on est plus rentré dans un côté contenu, produit,
14:59 ce qu'est une plateforme.
15:00 Mais au-delà de ça, nous, ce qui nous intéresse vraiment ce soir,
15:02 en fait, dans l'émission, c'est de parler du tarif.
15:05 - Du côté consommateur. - Et du côté consommateur.
15:08 Ce que c'est, quoi. Pourquoi on paye ces plateformes ?
15:10 Pourquoi on les payait et pourquoi on les paye aujourd'hui ?
15:13 Est-ce qu'on a perdu cet attrait ?
15:14 Moi, je trouve que les plateformes, aujourd'hui,
15:16 sont devenues des ogres à contenu.
15:19 Il faut nourrir la bête en permanence.
15:21 Il faut toujours, toujours amener du contenu frais.
15:24 Même quitte à reboot, à remaker, ça sera semi-frais.
15:29 Les gens se diront, tiens, c'est une série que j'avais aimée
15:31 quand j'étais jeune.
15:32 Aujourd'hui, on en refait une nouvelle version.
15:34 C'est cool, etc.
15:36 La télé n'est pas la dernière pour l'avoir fait non plus.
15:39 Je ne vais pas mentir.
15:40 Mais là, les plateformes en profitent
15:41 parce que c'est du contenu à pas cher et facile à faire.
15:43 Et tu te reposes sur des licences connues.
15:47 Et au-delà de ça, on nous bourre de contenu tout de suite,
15:52 en permanence.
15:53 Moi, je n'ai plus le temps de me dire
15:54 qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est nul.
15:56 Pourquoi je paye Netflix ?
15:57 Je ne sais plus pourquoi je paye Netflix.
15:59 Parce qu'au bout d'un moment, je me dis qu'il y a trop de contenu.
16:01 Je n'arrive plus à me retrouver dans les films.
16:03 Le contenu est OK.
16:05 C'est subjectif, encore une fois, mais le contenu est OK.
16:08 Est-ce que je ne ferais pas mieux de payer moins de plateformes ?
16:12 De me diriger vers quelque chose avec un peu plus de curation,
16:16 comme le faisait OCS.
16:18 Malheureusement, OCS a perdu HBO, a perdu tout ça.
16:21 Mais c'était justement HBO, les séries prestige,
16:23 avec des films aussi.
16:25 Ce que j'aimais beaucoup sur OCS,
16:27 c'est ce qu'ils continuent à faire,
16:29 c'est des thématiques.
16:30 C'est des rendez-vous.
16:32 C'est-à-dire que, par exemple, c'est le mois Scorcese sur OCS.
16:34 Et là, ils vont te ressortir tous les Scorceses.
16:36 Mais tu sais où tu vas quant à ça.
16:38 Tu sais qu'on va te proposer des pépites, des choses comme ça.
16:41 Ce que font les plateformes de niche.
16:44 C'est ça que j'aime.
16:45 Aujourd'hui, les grandes plateformes,
16:47 et c'est leur rôle, évidemment,
16:49 c'est de proposer du contenu en permanence,
16:51 du contenu mainstream,
16:53 et du contenu qui est consommable à l'instant T et oublié.
16:56 Mais ces plateformes-là, en fait, c'est des hypermarchés.
16:58 C'est ça qu'il faut voir.
17:00 Et donc, forcément, les hypermarchés,
17:03 ils ont besoin que ça soit rentable,
17:05 et que les clients, ils viennent, ils reviennent,
17:08 et à chaque fois, chaque année, ils finissent par payer plus.
17:11 - Tu as les têtes de gondole. - Exactement.
17:14 - Stranger Things. - Ah tiens, j'adore Stranger Things.
17:17 Il faut que je reste abonné à Netflix.
17:19 Ah tiens, j'adore Marvel.
17:21 J'adore Star Wars.
17:23 Il faut que je reste abonné à Disney+.
17:25 C'est typiquement ce genre de problématiques
17:27 qui nous ont mis dans le cerveau
17:29 et qui nous maintiennent abonnés,
17:31 qui nous maintiennent captifs de ces abonnements-là.
17:34 Alors, il faut qu'on parle des tarifs.
17:36 Parce qu'on voulait parler un petit peu de l'angle consommation,
17:39 parce que, bon, tout ça, vous voyez bien que ça ne sort pas de nulle part,
17:42 que tous les deux, on se rend bien compte qu'on paye très cher
17:45 pour parfois regarder zéro fois certaines plateformes par mois.
17:49 Bon, bref.
17:51 On a regardé un petit peu les différents prix.
17:53 Alors évidemment, maintenant, il y a des panels de prix
17:56 sur les diverses tarifications,
17:58 puisque maintenant, certaines plateformes ont des offres avec pub, etc.
18:01 Donc, Netflix, la plateforme principale.
18:03 5,99€ par mois avec publicité.
18:06 10,99€ pour un forfait standard,
18:08 donc je crois que tu n'as qu'un seul écran.
18:10 13,49€...
18:12 Non, pardon. 10,99€, c'est l'essentiel.
18:14 13,49€, tu as deux écrans, c'est la standard.
18:17 Et alors, premium, c'est quatre écrans,
18:19 et en plus, tu as le droit de la 4K,
18:21 et c'est 19,99€ désormais.
18:23 Donc 20€ par mois pour avoir, on va dire,
18:26 un foyer qui est capable de regarder Netflix,
18:28 puisque maintenant, tu ne peux plus, rappelons-le quand même,
18:31 changer tes codes avec d'autres,
18:33 ou alors, il faut que tu payes 6€ de plus.
18:36 Bon. Donc ça, c'est Netflix qui est, à l'heure actuelle,
18:39 le plus cher, à peu près partout,
18:42 sauf si tu ne considères pas les forfaits avec pub.
18:46 Disney+, avec pub, c'est 5,99€.
18:49 Le standard, c'est 8,99€ pour deux écrans,
18:53 et le premium, c'est 11,99€,
18:55 ou annuel, 120€.
18:57 Prime, c'est 6,99€ par mois,
19:00 69,99€ l'année.
19:02 Canal+, série, pas Canal+ tout court,
19:05 c'est 9,99€ par mois.
19:07 Apple TV+, c'était bien moins cher avant,
19:10 c'est, à l'heure actuelle, 9,99€,
19:12 et c'est gratuit pour un an si vous achetez,
19:15 enfin, si vous avez une preuve d'un achat d'appareil Apple,
19:19 mais je pense que si vous achetez ce genre de truc,
19:21 vous n'êtes pas spécialement à 9,99€ par mois près.
19:23 OCS, 10,99€ si vous êtes sur mobile uniquement,
19:27 et 12,99€ si vous voulez aussi l'accès télé à OCS.
19:30 C'est aussi parfois inclus dans les offres Canal,
19:33 tout comme Apple TV+, et Paramount+, aussi,
19:35 qui est à 7,99€ ou 79,99€ par an.
19:39 Universal+, 5,99€.
19:42 Le PassWarner, c'est 9,99€,
19:44 et je ne vous ai pas parlé des tarifs de Shadow,
19:47 de Mubi et de FilmWalk,
19:49 puisque c'est tellement niche qu'à mon avis,
19:51 ça ne s'inclut pas spécialement dans cette conversation.
19:55 Donc au total, si on fait le total de tout ça,
19:58 mis bout à bout par mois,
20:00 si vous voulez absolument tout,
20:02 c'est 83€ par mois.
20:04 Alors évidemment, c'est gigantesque.
20:07 Il faut aussi parler du fait que parfois,
20:11 chez Canal+, on a le droit d'avoir des offres un peu combinées,
20:14 qui sont moins chères, bien entendu, que 80€ par mois.
20:17 Mais malgré tout, c'est mon cas,
20:19 je n'ai pas tout, mais je paie un truc à 45€ par mois
20:22 pour avoir Netflix, Disney+, OCS,
20:25 Apple TV+, et c'est quoi le dernier ?
20:28 Je crois que c'est tout.
20:30 - Ouais.
20:32 - Bon. - Je n'ai pas cette offre.
20:34 - Et je n'ai pas tout. Et c'est déjà 45€ par mois.
20:37 - C'est déjà énorme, bien sûr, c'est énorme.
20:39 Je pense qu'on paie à peu près entre 50 et 70, 80€,
20:43 si on veut consommer de la culture série et ciné,
20:47 actuellement, on est obligé.
20:49 Ou alors on pirate.
20:51 - On en parlera peut-être après. - C'est ça.
20:53 - Mais c'est marrant que tu parles de cette offre Canal,
20:55 parce que Canal, ils sont malins, c'est eux qui ont sorti l'offre Raplus.
20:58 Il n'y a pas assez longtemps que ça, qui permettait aux étudiants
21:00 de payer beaucoup moins cher pour avoir accès à Netflix.
21:02 - Qui cible les étudiants. - Qui cible les étudiants.
21:05 Et ce n'est pas pour rien que ça s'appelle Raplus. Pourquoi ?
21:07 Parce qu'en fait, c'est quand même extrêmement cher,
21:10 aujourd'hui, d'avoir accès à cette culture-là.
21:12 Je ne parle pas de musique. On n'a pas parlé de Spotify.
21:15 - Ah oui, non, mais Spotify, c'est devenu plus cher encore.
21:18 - Plus cher, etc. Et en fait, au bout d'un moment,
21:20 ils ont les abonnés. Ils ont tout le monde, en fait.
21:24 Ça y est, on est tous accros. Il n'y a plus besoin
21:26 de lancer des produits d'appel. On est tous dedans.
21:29 On est tous dans la machine. Mais maintenant, le but, c'est quoi ?
21:31 C'est de la rétention, c'est tout. - Bien sûr.
21:33 - Donc la rétention, tant que tu gagnes, tu joues.
21:35 Et c'est ce que fait Netflix. C'est ce que font les autres plateformes.
21:39 Ils remettent une pièce dans la machine, ils disent "Oh, les cons !
21:42 On leur a mis 3 euros de plus, ils ne disent rien.
21:44 Et en plus, on les empêche de partager leur compte
21:46 parce que tout le monde vient et tout le monde reste.
21:48 Et ça nous fait encore plus d'abonnés. Mais qu'est-ce qui se passe ?
21:51 Ils sont trop cons. Et donc là, c'est le capitalisme
21:54 à son plus haut niveau où, en fait, nous, on est des...
21:57 Je vais renforcer des portes ouvertes et être un peu cliché,
22:00 mais on est des moutons, techniquement, à rester,
22:03 à s'abonner à autant de plateformes. - Bien sûr.
22:05 On est des vaches à lait, purement, simplement.
22:08 - Les Français sont des veaux.
22:10 Mais tout le monde l'est dans le monde entier.
22:12 C'est normal. - Oui.
22:14 - Parce qu'en fait, c'est simple.
22:16 Là où ils sont très forts, c'est que c'est simple.
22:18 C'est pas si cher, techniquement, dans ton esprit.
22:23 Tu te dis "Bon, je paie 10 balles."
22:25 Sauf que c'est 10 balles + 10 balles + 10 balles.
22:27 Donc en fait, ça devient cher.
22:29 Tout le monde le fait. Eh ben, toi aussi, il faut que tu le fasses.
22:31 Télécharger. - Tout le monde en parle.
22:33 - Tout le monde en parle. Télécharger, pirater, streamer illégalement,
22:36 c'est plutôt facile, mais ça demande quand même
22:39 un certain temps. - Oui.
22:42 - Il faut comment le faire avec les bons outils,
22:46 avec un ordinateur qui fonctionne bien, avec une bonne connexion.
22:48 - Et c'est devenu de plus en plus compliqué aussi.
22:50 - Alors, je trouve que télécharger...
22:52 Je connais pas ce monde-là.
22:54 - Jamais fait. - Je déconne.
22:56 On m'a dit que streamer était beaucoup plus simple qu'avant.
23:02 Et il y avait des sites super pour streamer.
23:04 Moi, on m'a dit ça. Je sais pas.
23:06 Je parle comme ça. Je ne sais pas.
23:08 Télécharger peut-être plus compliqué.
23:10 C'est vrai que la grande époque de méga-upload, de tout ça, n'existe plus.
23:14 Enfin, quoique, il y a toujours des sites comme ça.
23:16 Mais il y a toujours cette possibilité-là.
23:18 Et je sais, en tout cas dans mon entourage, que ça revient en force.
23:22 C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de gens qui me conseillent
23:25 des plateformes de téléchargement illégal, de streaming illégal,
23:27 en me disant "attends, mec, t'as tout ce que tu veux,
23:29 toutes les plateformes pour 0€,
23:31 ou alors tu t'achètes un petit truc de VPN ou des conneries,
23:34 et c'est parti." - Ouais.
23:36 - C'est pas pour rien que les VPN, ça marche bien aussi.
23:38 - Bien sûr. - Tu peux te démerder pour télécharger.
23:41 - Bien sûr. Et tu vois, c'est ce fameux mème des Simpsons,
23:43 où t'as ce mec qui se débarrasse d'un gamin,
23:46 et en fait, ce gamin, il revient derrière lui sans arrêt.
23:50 C'est un peu ça. C'est-à-dire que dans les années 2000, grosso modo,
23:54 enfin dans les années 2010, grosso modo,
23:56 on s'est tous débarrassés de nos "endroits" où on piratait,
24:02 parce que c'était devenu tellement plus simple,
24:05 et tellement au final pas si cher d'être abonné,
24:10 qu'on s'est tous abonnés, et on s'est tous habitués
24:13 à utiliser tous ces trucs-là,
24:15 et que maintenant, on en est même à rester abonné,
24:18 alors que 1, c'est devenu moins pratique de profiter à plusieurs,
24:21 en plus, c'est devenu plus cher.
24:24 Tous les ans, on a pris des hausses de tarifs successives
24:28 chez certaines plateformes qui ont...
24:30 Ben, Netflix, ça fait 2 ans d'affilée que ça augmente.
24:33 Disney+ si, mais aussi. Amazon Prime, c'est pareil.
24:36 Enfin bref. Et donc derrière, on se dit,
24:39 est-ce que le piratage va revenir à la manière de ce gamin
24:43 derrière ce mec des Simpsons ?
24:45 Ben peut-être, mais peut-être pas pour tout le monde,
24:47 puisqu'à l'évidence, comme on en parle régulièrement dans PopNews,
24:50 ben ça va très bien, en fait, sur les chiffres d'abonnés côté Netflix.
24:55 Ça fonctionne très bien.
24:56 Alors, ils ne nous disent pas quelle est la part
24:59 de gens qui se sont abonnés aux offres pubées,
25:03 quelle est la part des gens qui sont toujours abonnés
25:06 à des offres premium++, etc.
25:09 Donc ça, c'est peut-être un truc intéressant.
25:11 Mais évidemment qu'au bout d'un moment,
25:13 tout ça, ça va augmenter aussi, les abonnements pubés.
25:18 J'ai vu très récemment qu'apparemment, Netflix,
25:20 au bout de... si t'es abonné à l'abonnement pubé,
25:23 si tu binges beaucoup,
25:26 j'ai pas le chiffre exact,
25:28 mais je crois que c'est à peu près 5 ou 6 épisodes.
25:30 Donc t'as de la pub à chaque épisode.
25:33 Et en fait, le sixième n'aura pas de pub.
25:36 Ah, c'est des névers.
25:37 C'est pas comme ça.
25:38 Ah, c'est trop gentil.
25:39 Ah ouais, mais tu vois, c'est...
25:41 C'est leur façon de retenir les gens,
25:43 c'est leur façon de donner une carotte,
25:45 alors qu'ils n'ont pas besoin d'argent.
25:46 Bon, après, c'est un autre débat.
25:48 Je rentre là-dedans, je ne suis pas très intéressant.
25:50 Mais au-delà de ça, c'était une super opportunité il y a 10 ans,
25:54 quand Netflix est arrivé,
25:56 enfin, un peu moins de 10 ans en France.
25:57 C'était génial, Netflix, c'était super, c'était une nouveauté.
26:00 On avait des séries prestige,
26:02 il y avait quand même House of Cards,
26:05 des choses comme ça,
26:06 Orange is the New Black.
26:08 C'était des belles séries, c'était des trucs qui débarquaient,
26:10 on adorait ces trucs-là.
26:11 Et là, c'est devenu autre chose.
26:13 Netflix n'est plus le Netflix d'il y a 10 ans.
26:15 Et après, il y a aussi le fait
26:19 qu'il y ait une inflation aussi énorme en ce moment.
26:22 Tout le monde galère, tout le monde leur sent.
26:25 C'est très compliqué de payer des choses.
26:29 On compte plus nos sous depuis un ou deux ans.
26:32 Et donc, forcément, on le voit maintenant.
26:35 Ça nous fait beaucoup plus mal de payer 10 balles de plus.
26:37 Avant, on pouvait peut-être lâcher le petit billet de 10.
26:40 Maintenant, petit billet de 10, il peut payer n'importe quoi,
26:43 mais du pain et le repas du soir.
26:46 Donc, on le voit autrement.
26:50 Et ces plateformes-là, je trouve, sont dégueulasses de faire ça maintenant
26:55 parce que c'est aujourd'hui qu'elles le font.
26:57 Au moment où on est tous dans le mur.
26:59 Et les Français et les Américains, comme d'autres.
27:02 Mais tu vois, c'était facile d'ajouter 10 euros par mois
27:08 aux charges du foyer en se disant
27:10 "C'est pas grave, on est deux à regarder", des choses comme ça.
27:13 Mais là, si tu mets vraiment tout bout à bout
27:16 et que tu te rends compte de ce que tu payes par mois,
27:19 tu te rends compte qu'il y a des impondérables que tu ne peux pas enlever.
27:23 C'est-à-dire que ton électricité, ton gaz, tu vas continuer à le payer.
27:27 Évidemment que ton Internet, tu vas continuer à le payer, etc.
27:33 Et au bout d'un moment, à quel moment la culture finit par passer au second plan
27:38 et tu finis par te dire "Si j'enlève tout ça, j'ai déjà 50 euros par mois
27:42 qui sont libérés".
27:44 Et donc, le calcul, au bout d'un moment, il finit par être vite fait.
27:48 Je pense que peut-être que les gens vont finir par se rendre compte
27:51 qu'ils n'ont peut-être plus besoin de tout ça.
27:54 Et moi, je suis très sérieusement en train de me poser la question,
27:58 de me dire "Je sais que j'ai un truc que je vais pouvoir regarder bientôt dans le mois.
28:04 Est-ce que je ne ferais pas mieux de m'abonner spécifiquement pour le mois
28:07 où je vais regarder un truc,
28:09 plutôt que de rester abonné à l'année
28:12 pour des plateformes que très sincèrement, il y a des moments,
28:15 je ne regarde pas du mois ?"
28:17 - Oui, c'est pareil.
28:19 Le problème, c'est que c'est une mécanique un peu chiante et compliquée
28:23 à mettre en place parce que tu t'abonnes, tu te désabonnes.
28:25 - Exactement. Et c'est comme ça qu'ils nous ont.
28:27 - Et c'est comme ça qu'ils nous ont, c'est normal.
28:29 Les opérateurs téléphoniques font la même chose.
28:31 - Bien sûr.
28:32 - Les opérateurs aussi, les fournisseurs d'accès à Internet aussi.
28:36 Bon, ça, c'est chacun fait ce qu'il peut et ce qu'il veut.
28:41 Si tu as le temps, tu peux le faire.
28:42 Si tu as l'argent, tu ne le fais pas forcément.
28:45 Moi, je pense personnellement, puis après, on peut arrêter peut-être cette discussion-là,
28:49 que je vais diminuer mes plateformes.
28:53 Je vais vraiment maintenant faire des choix en mode création,
28:56 en me disant "là, j'aime vraiment ça, j'aime vraiment ce que tu fais sur la plateforme,
29:00 c'est quelque chose qui me fait revenir beaucoup plus de fois dans le mois qu'ailleurs,
29:06 je vais prendre cette plateforme-là, puis peut-être une deuxième et ce sera tout".
29:09 Parce que derrière, tu as aussi les jeux vidéo, tu as aussi la culture littéraire,
29:12 tu as aussi la musique, tu as aussi plein de choses.
29:15 Donc voilà, il ne faut pas non plus que regarder des séries ou des films.
29:20 Il y a d'autres choses à faire dans la vie et donc, il y a de l'argent qui passe aussi là-dedans.
29:24 - C'est clair.
29:25 Tu vois, c'est vrai qu'il y a une époque où on pouvait être complètement dans l'abondance,
29:31 mais là, ce n'est plus possible en fait.
29:34 Déjà, parce que maintenant, l'abondance, elle n'est pas forcément synonyme de qualité.
29:39 Et surtout, je pense qu'il faut aussi être un petit peu plus concerné par ses dépenses "secondaires",
29:49 même si moi, je les considère parfois prioritaire.
29:53 Mais tu vois, c'est…
29:55 - Oui, mais ça, c'est subjectif encore une fois.
29:57 - Il faut être raisonnable dans ce qu'on fait, dans ce qu'on choisit bien entendu.
30:01 Alors évidemment, si vous êtes abonné et que vous êtes abonné sur X mois avec Canal par exemple,
30:06 et que vous êtes, entre guillemets, comment on dit, quand tu as un abonnement,
30:11 tu ne peux pas t'en défaire tout de suite.
30:13 - Ah, engagé ?
30:14 - Voilà, si vous êtes engagé, évidemment, ce n'est pas possible pour vous.
30:17 Mais peut-être que cette discussion et cette réflexion vous permettra de vous dire
30:22 "Ouais, bon, ça fait deux mois que je ne regarde plus Disney+,
30:24 peut-être que je peux couper et que je me réabonnerai parce que je ne sais pas,
30:28 moi, il y a Echo qui arrive, je regarde six épisodes, ça me fait deux mois d'abonnement
30:32 et puis je reviendrai quand il y aura un autre truc qui me plaira, je crois.
30:35 - Mais c'est en fait, je pense qu'on peut terminer là-dessus sur ta comparaison avec l'hypermarché.
30:40 C'est vraiment ça, quoi.
30:42 C'est qu'avant, c'était une épicerie fine, il y avait du contenu Netflix,
30:47 mais tu vois, un peu plus, il y avait un côté, on va en boutique, c'est un peu plus fancy,
30:51 c'est un peu plus "Oh là là, regardez, on a des beaux produits, certes,
30:54 c'est peut-être un peu plus cher, mais c'est pas mal".
30:56 Maintenant, c'est devenu un Super U, un Carrefour, un Leclerc,
30:59 et tu fais ton choix, mais tu n'as pas de choix, en fait, tu as trop de choix,
31:02 donc tu ne sais jamais quoi prendre, et voilà, tu prends.
31:05 Et comme dans un supermarché, qu'est-ce que tu fais ?
31:07 Tu vas directement dans les rayons que tu connais, tu prends exactement les produits que tu connais,
31:11 et tu ne te laisses plus surprendre, et on ne te surprend plus,
31:13 comme on pouvait avoir dans une épicerie où tu as un vendeur, une vendeuse qui vient et qui te dit
31:17 "Regardez, c'est un nouveau produit sympa et on vous le conseille".
31:20 - À ce sujet, d'ailleurs, ne négligez pas les plateformes de niches,
31:25 si vous voulez réduire un petit peu la valure,
31:27 et que vous dites que Netflix, vous avez fini un petit peu,
31:30 ne négligez pas les plateformes de niches qui, elles, font énormément de curation,
31:34 qui proposent souvent des choses qui ne sont disponibles nulle part ailleurs,
31:38 et peut-être qu'en payant peut-être un petit peu moins cher,
31:42 mais en ayant des plateformes un petit peu plus raisonnées sur ce qu'elles proposent,
31:47 peut-être que vous trouverez autre chose que justement cet hypermarché de contenu
31:52 que sont devenues ces plateformes-là.
31:54 - Je suis entièrement d'accord avec toi.
31:55 Moi, ce qui me pousse à payer aujourd'hui une plateforme, c'est la curation.
31:59 Si on me dit "tu payes 1€ ou 2€ de plus, ça sera pour la curation",
32:03 pour qu'on me dise "regarde, ça, cette série, elle vaut le coup, pourquoi elle vaut le coup,
32:07 elle est comme ça, parce qu'elle est comme ça, etc, etc, on me détaille tout, là j'y vais".
32:11 Si on me laisse tout seul dans un magasin,
32:13 bon, bah évidemment, je vais juste me diriger vers ce que j'aime et ce que je connais,
32:16 ce qui n'est pas très intéressant finalement.
32:18 - Bien sûr.
32:19 Et bien écoute, ce sera le mot de la fin pour cette discussion de la semaine.
32:24 Sous-titrage ST' 501
32:26 ...

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