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00:00:00 ♪ I don't wanna be without you, baby ♪
00:00:04 ♪ No ♪
00:00:06 ♪ I don't wanna be without you, baby ♪
00:00:12 [inaudible]
00:00:14 [inaudible]
00:00:40 ♪
00:00:50 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous accueillir ici.
00:00:53 Et je vais tout de suite commencer par remercier la FDJ qui nous accueille dans ce très bel auditorium.
00:01:00 Alors, nous allons aujourd'hui parler dans ce Good Forum Territoires en Transition
00:01:07 de ces communes qui se mobilisent dans leur transition écologique de différentes manières.
00:01:16 Nous allons voir ça dans le détail parce que The Good, qui s'attache à parler, à montrer les bonnes initiatives
00:01:24 en termes de transition écologique et sociale, a voulu, depuis un an, parler également des territoires
00:01:31 parce que pour nous, on est convaincu que les deux sont liés, évidemment, et que les entreprises privées
00:01:37 se développent et se transforment avec et au sein des territoires.
00:01:43 Alors, je tiens à remercier avant de commencer nos sponsors pour ce bel événement.
00:01:49 Alors, il s'agit de Credit Mutuel, Publicis Media, 366, je le disais, le groupe FDJ bien sûr,
00:01:55 JCDecaux, Capgemini, les relocalisateurs, Green Cross, mais aussi nos partenaires institutionnels.
00:02:02 Il s'agit du C3D, de l'ADEME, de l'ORÉ, de l'ORS, la PCC, le Sommet Virtuel de la Mobilité Durable
00:02:10 et également Entreprises pour l'Environnement. Et tout de suite, sans plus tarder, pour commencer à introduire cet événement,
00:02:17 j'appelle sur scène Sébastien Danais, le président d'Influencia, le groupe Influencia.
00:02:22 The Good fait partie de ce groupe, évidemment. Et puis nous avons Stéphane Palaise également,
00:02:27 qui nous accueille ici, présidente du groupe FDJ. Je vous demande de les accueillir, s'il vous plaît.
00:02:35 (Applaudissements)
00:02:48 Bonjour Stéphane et merci de venir là.
00:03:02 Merci, merci Emilie. Effectivement, on est très contents. C'est le premier Good Forum Territoire.
00:03:07 C'est une nouvelle thématique pour The Good. On a vraiment voulu s'attacher à la partie territoire, à la partie publique.
00:03:15 En fait, on est depuis notre création le marqueur de la Good Economy. On veut réconcilier écologie et économie,
00:03:23 écologie et croissance, transition et croissance. Et on s'est dit que dans ce vocabulaire, dans cette terminologie,
00:03:31 les collectivités, les communes, les communautés urbaines, les régions, pouvaient potentiellement ne pas totalement se retrouver.
00:03:40 Et donc, on a souhaité tracer notre sillon également sur la notion de territoire et donc rajouter cette dimension et ce dialogue
00:03:49 avec le public, avec les entreprises publiques et avec les territoires. Donc, c'est la première édition.
00:03:58 On a déjà avancé très fortement sur d'autres verticales, sur le marketing et sur la communication, sur la finance,
00:04:06 sur un certain nombre d'autres métiers. Et on veut vraiment cette fois-ci avancer sur la partie collectivité et la partie territoire.
00:04:16 Donc, c'est une première. On est très content de le faire ici, très content de le faire avec la Française des Jeux,
00:04:23 avec tous les autres partenaires qui nous ont suivis sur ce premier événement. Et on va continuer à creuser ce sillon
00:04:31 avec notamment un grand prix qui récompensera toutes les initiatives des territoires, un grand prix des territoires
00:04:38 qui aura lieu un peu plus tard dans l'année 2024. Voilà.
00:04:43 Merci Sébastien. Merci Stéphane de nous accueillir ici dans vos très beaux locaux.
00:04:47 Merci beaucoup. Merci d'être là. Merci d'organiser ce très bel événement qui nous correspond bien.
00:05:00 Donc, on est vraiment très heureux d'être l'écrin, si je puis dire, de cette édition.
00:05:07 Et je vais peut-être vous dire quelques mots sur les raisons pour lesquelles, effectivement, on se sent particulièrement alignés
00:05:18 et enthousiastes sur cet événement. Alors, je crois que... Bon, la première chose, c'est que je crois que vous savez probablement
00:05:25 que la Française des Jeux, elle est née pour des actions de solidarité, en particulier pour soutenir à l'époque les gueules cassées.
00:05:39 Mais c'est surtout une entreprise qui, effectivement, est une entreprise territoriale. Je crois que c'est le premier mot qui vient à l'esprit.
00:05:46 Depuis que la Française des Jeux existe, donc 90 ans après la création de la Loterie nationale en 1933, c'est une entreprise qui a eu à cœur
00:05:57 d'incarner cette solidarité et cette action sur l'ensemble des territoires, qui évidemment évolue avec le temps, en fonction des...
00:06:08 je vais dire en fonction de la société et des besoins, mais qui reste quand même quelque chose d'absolument fondamental pour nous.
00:06:14 Alors, on est, je le rappelle aussi peut-être pour certains, mais c'est pas toujours très connu, nous sommes, à travers notre réseau de distribution,
00:06:23 nous avons le plus grand réseau de proximité de France, 30 000 points de vente. Nous n'en sommes pas propriétaires, mais nous avons avec 30 000 commerçants
00:06:34 sur l'ensemble du territoire, une relation très très forte et très continue, et ça c'est évidemment un ancrage territorial absolument unique,
00:06:43 et qui est, évidemment, a une fonction commerciale, mais pour nous, qui correspond aussi à une conviction très très forte,
00:06:51 qui est que ça fait partie de notre mission d'être sur l'ensemble du territoire, vis-à-vis évidemment de nos clients, d'être à proximité d'eux,
00:06:59 mais aussi vis-à-vis des territoires, parce que nous pensons que maintenir, et nous contribuons clairement à maintenir un certain nombre de points de vente
00:07:07 dans des territoires qui probablement, sinon, n'en auraient plus, donc notre activité est un contributeur essentiel au maintien d'un certain nombre de points de vente,
00:07:20 notamment dans des zones rurales, où, je vais dire, nous avons pris le parti d'une manière tout à fait explicite de maintenir des points de vente,
00:07:31 y compris qui ne sont pas ceux qui clairement ont la plus grande rentabilité commerciale pour nous,
00:07:38 parce que pour nous, c'est un engagement global et qui doit effectivement se développer sur l'ensemble du territoire.
00:07:45 Nous avons aussi l'habitude de mesurer l'impact en emploi sur le territoire, et donc tous les ans, nous publions cet impact,
00:07:56 et notamment l'année dernière, enfin la dernière fois qu'on l'a fait, plus de 55 000 emplois qui sont pérennisés grâce à notre activité, dont 20 000 dans le réseau.
00:08:08 Donc c'est à la fois de petits chiffres, mais je pense que c'est des chiffres qui comptent quand on les répartit sur l'ensemble du territoire,
00:08:17 et nous investissons dans ce réseau, non seulement dans notre activité, mais nous créons de nouvelles activités dans ce réseau,
00:08:24 des activités aussi qui servent les Français sur l'ensemble du territoire, qui sont utiles pour les collectivités locales,
00:08:32 et pour les services publics, et pour les entreprises, puisque nous avons donc créé depuis 2020 une offre de paiement,
00:08:40 qui se fait dans nos points de vente, qui se fait dans la moitié de nos points de vente, dont dans 15 000 points de vente,
00:08:45 on peut payer non seulement des impôts locaux, mais aussi un certain nombre de factures de services publics locaux,
00:08:53 et maintenant également des factures de grands services ou de grandes entreprises qui sont déployées sur l'ensemble du territoire,
00:09:06 notamment par exemple des bailleurs sociaux, on peut payer son loyer dans des points de vente FDJ d'une manière simple,
00:09:14 et c'est un service qui est plébiscité aujourd'hui, parce qu'il correspond à un besoin,
00:09:20 évidemment il y a plein d'autres moyens de payer sa facture, mais il correspond à un besoin de proximité et de confiance
00:09:26 que nous assurons avec nos commerçants partenaires. Alors nos commerçants partenaires, on parle souvent de buralistes,
00:09:35 mais il n'y a pas que des buralistes, il y a aussi des marchands de presse, il y a des gens qui tiennent des commerces de proximité,
00:09:41 qui sont en général multi-commerce et multi-service, parce que c'est ça le besoin local, et nous avons non seulement,
00:09:52 évidemment nous avons des flux importants de commissions qui vont vers presque un milliard de commissions versées à Sredo l'année dernière,
00:10:00 donc ça c'est l'aspect chiffre d'affaires, mais surtout nous avons pris là aussi l'habitude, là aussi c'est une conviction,
00:10:09 d'être à leur côté quand ils sont en difficulté, alors ça peut être des difficultés transitoires, pendant les émeutes,
00:10:15 quand ils se font détruire leur commerce, ça peut être des difficultés plus structurelles ou financières,
00:10:24 donc à travers nos partenaires que sont Impact Partners, Cresus, France Victime, nous sommes à leur côté,
00:10:30 et ça fait partie de notre capacité de maintenir ce réseau, parce que je pense que c'est toujours beaucoup plus "facile",
00:10:40 en tout cas c'est beaucoup plus réaliste de maintenir ces points de vente, que de voilà en recréer d'autres.
00:10:46 Recréer des points de vente de proximité, c'est plus difficile, on a aussi investi dans un fonds qui s'appelle le fonds rebond,
00:10:52 pour les soutenir en cas de difficulté, notre fondation d'entreprise est également appliquée, je ne vais pas trop détailler,
00:10:59 mais je voudrais revenir peut-être sur les trois axes, les trois engagements de l'entreprise, et vous allez retrouver des choses dont vous allez parler aujourd'hui,
00:11:09 qui aussi se déploient sur le territoire d'une manière extrêmement concrète. Premier engagement, le patrimoine.
00:11:17 Alors le patrimoine, vous allez me dire "c'est Stéphane Berne", mais en fait Stéphane Berne sans nous, chacun son rôle,
00:11:24 lui c'est notre héros, et sans héros on ne peut pas triompher comme on peut triompher des projets les plus difficiles,
00:11:34 mais Stéphane Berne avec nous et la fondation du patrimoine, nous avons donc conçu et surtout déployé ces jeux Mission Patrimoine,
00:11:46 pour la sixième année, ça nous a permis de collecter directement via ces jeux plus de 150 millions d'euros, à l'heure où nous parlons.
00:11:54 Nous avons élu 900 projets sur l'ensemble du territoire, qui sont financés par ces 150 millions d'euros,
00:12:04 et il y en a donc 60% où la rénovation a été finie. Donc aussi il y a une efficacité, et j'insiste là-dessus,
00:12:13 parce qu'au-delà du patrimoine, et chaque fois je suis frappée quand je vais sur le terrain voir ces projets,
00:12:19 ce sont des projets qui ont aussi une très très forte dimension de reconnaissance des acteurs locaux, de leur dynamisme, de leur innovation, de leur créativité.
00:12:31 Donc oui, c'est de l'argent, et c'est tout à fait important, mais c'est aussi la reconnaissance et l'encouragement d'un tissu social,
00:12:40 d'un tissu partenarial, qui pour moi est une raison d'optimisme permanent. Chaque fois que je le vois, je me dis "on a des raisons, tous".
00:12:48 Et ça, j'insiste parce que c'est toujours très fort. Deuxième engagement, l'environnement.
00:12:56 L'environnement pour nous, c'est venu évidemment via le fait que nous sommes une entreprise qui vend des tickets papiers.
00:13:01 Donc évidemment, qui dit tickets papiers, dit comment est-ce qu'on peut faire que ces tickets soient déjà produits sur du papier qui soit le plus friendly sur le plan environnemental.
00:13:13 Donc papier FSC, avec Sylvain Moforé. Ensuite, au moment où on a connu des incendies dramatiques, c'était en 2022, on est devenu partenaire de l'ONF,
00:13:27 donc pour également restaurer des forêts et clairement, dans notre esprit, ce n'est pas seulement une année d'incendie, c'est maintenant une action structurelle.
00:13:37 Troisièmement, nous avons donc lancé récemment le jeu Mission Nature, qui est le petit frère de Mission Patrimoine.
00:13:44 Ce qui fait que parfois je m'étonne quand on me dit "Mission Patrimoine c'est bien, Mission Nature c'est pas bien",
00:13:48 mais ça c'était juste une petite allusion à certains commentaires que j'entends parfois.
00:13:53 Donc lui, il est à son début, on l'a lancé en octobre et c'est d'abord, comme souvent, un support pour parler d'une cause d'intérêt général et en parler avec tous les acteurs sur le terrain.
00:14:09 Et c'est ce que nous avons commencé à faire et on en parlera davantage aujourd'hui.
00:14:13 Et puis troisième engagement, et évidemment c'est une année de Jeux Olympiques, donc ça ne vous surprendra pas,
00:14:20 mais en réalité c'est un engagement dans la durée.
00:14:22 FDJ c'est une entreprise qui est un des soutiens majeurs du sport français dans la durée, notamment des équipements sportifs.
00:14:29 Et là aussi, notre conviction c'est que des événements comme les Jeux Olympiques,
00:14:35 ils doivent se traduire par des bénéfices sur l'ensemble des territoires, par des bénéfices concrets.
00:14:41 Donc on a lancé un projet qui s'appelle "Gagner du terrain" qui consiste à financer des rénovations ou des compléments d'équipements sportifs sur le terrain,
00:14:51 gratuits, ouverts, pour favoriser la pratique sportive et ça fait aussi partie, pour moi, du lien social de ce qu'est la nation française.
00:15:00 Et c'est important de le cultiver comme chacun sait.
00:15:03 Voilà, donc je pense que j'ai été déjà beaucoup trop longue, mais je voulais vous dire à quel point je pense que ce que vous allez discuter aujourd'hui
00:15:11 fait partie de nos convictions, de notre quotidien, et j'espère de nos projets d'avenir également.
00:15:20 Merci beaucoup pour cette introduction. Merci.
00:15:23 Merci Stéphane, merci beaucoup.
00:15:25 Peut-être on peut dire un mot sur la revue ?
00:15:31 Oui, tout à fait. Vous retrouverez la revue qui est sortie, la dernière revue qui est sortie.
00:15:37 Et vous pourrez partir avec.
00:15:39 Cette semaine, absolument, vous pourrez partir avec.
00:15:43 Et il y a notamment une enquête sur les bons et les mauvais élèves du CAC 40, un dossier sur les villes vertes,
00:15:52 et en fait les politiques des villes environnementales et sociales, et plein d'autres choses.
00:15:58 J'ai même le portrait de Colline Serrault et d'autres surprises que vous découvrirez effectivement en fin d'événement.
00:16:04 Tout de suite, on va s'intéresser, avant de donner la parole aux territoires et aux entreprises qui s'engagent,
00:16:09 à Benjamin Grange, qui est déjà sur scène, qui est le senior partner et CIE de Mascarey,
00:16:17 qui va nous parler d'un sondage d'OXA sur la perception par les citoyens des projets et pratiques RSE dans les collectivités locales.
00:16:26 Benjamin, merci, et c'est à vous.
00:16:29 Bonjour à toutes et à tous.
00:16:31 Émilie nous a demandé d'éclairer, en ouverture de cet événement, la compréhension de la relation entre les citoyens
00:16:39 et puis l'ensemble des collectivités, et plus globalement l'État.
00:16:42 C'est notre rôle chez Mascarey de faire ça.
00:16:45 Et donc on s'est appuyés sur un sondage qui a été fait la semaine dernière, évidemment sur les échantillons représentatifs tout à fait normaux.
00:16:52 Donc je ne vais en présenter que quatre points saillants, mais sachez que celles et ceux qui sont intéressés par cette étude
00:17:00 peuvent évidemment avoir la logique dans son ensemble.
00:17:05 Alors le premier élément que j'aimerais vous faire partager, c'est finalement cette notion de transition écologique.
00:17:13 C'est vrai qu'on en a beaucoup entendu parler, et à force, si vous voulez, de communication,
00:17:19 eh bien je dirais le sujet est rentré.
00:17:22 J'en veux pour preuve un résultat qui est très éclairant, puisque 90% aujourd'hui des Français mettent quelque chose derrière cette transition écologique.
00:17:32 Et je dirais même 6 citoyens sur 10 ont une idée précise de ce qu'on met derrière cette notion de transition écologique.
00:17:40 Alors c'est un vrai acquis, parce qu'il y a cinq ou six ans, on n'avait absolument pas la même nature de résultat
00:17:48 sur une expression qui finalement relevait à l'époque encore du concept.
00:17:54 Aujourd'hui, on voit très bien comme elle est incarnée par des actions extrêmement concrètes.
00:18:00 Alors évidemment, si il y a 6 Français sur 10 qui disent "voilà, je sais exactement ce qu'on met derrière transition écologique", c'est qu'il y a des attentes.
00:18:07 Et parmi les attentes, il y en a grosso modo vis-à-vis des collectivités trois.
00:18:16 La première, c'est tout ce qui a trait à la réduction des déchets.
00:18:20 La deuxième, c'est la lutte contre la pollution et la production d'énergie renouvelable.
00:18:25 Alors évidemment, il y a des choses qui s'emboîtent les unes dans les autres,
00:18:29 puisqu'on voit bien que quand on parle de réduction des déchets, de valorisation de la matière, on a évidemment la production aussi d'une partie d'énergie.
00:18:37 Donc on voit bien que les choses s'emboîtent.
00:18:39 Le point qui est intéressant, c'est que réduction des déchets, valorisation, retraitement, recyclage,
00:18:46 ce sont des choses que l'ensemble des collectivités font déjà depuis extrêmement longtemps.
00:18:51 Et pourtant, ça apparaît comme la priorité première, pour faire une répétition, des collectivités.
00:18:58 Donc ça met en exergue le fait que la manière dont les actions sont communiquées ou sont relayées vis-à-vis des citoyens,
00:19:07 finalement, ça ne percute pas. Ce n'est pas perçu comme ça devrait être perçu.
00:19:13 Et je dirais que l'ensemble des efforts qui sont faits par les collectivités,
00:19:16 et je sais que dans la salle, il y en a beaucoup et qui sont tout à fait vertueuses,
00:19:20 finalement, ce n'est pas encore perçu comme quelque chose qui est un acquis pour les collectivités.
00:19:28 Le deuxième élément qu'on voit en filigrane de cette planche, c'est le sujet de la lutte contre la pollution.
00:19:37 Vous pouvez remarquer d'ailleurs, petite incise, que la dernière parmi les choses qu'on a testées,
00:19:44 il y a aussi le réseau de pistes cyclables. Vous voyez que le réseau de pistes cyclables,
00:19:47 finalement, ne relève pas du tout l'intérêt du citoyen.
00:19:51 Et c'est là qu'on voit toute la difficulté, finalement, de cette transition,
00:19:55 c'est-à-dire que, oui, la lutte contre la pollution, c'est une demande du citoyen.
00:20:00 Par contre, le moyen pour y arriver, si tant est qu'on considère que c'est le réseau des pistes cyclables,
00:20:06 en soi, n'est pas un moyen qui est plébiscité par le citoyen.
00:20:10 Donc, ça pose toute la difficulté, finalement, d'arriver à articuler l'objectif que l'on a vis-à-vis,
00:20:18 finalement, de cette transition, que tout le monde partage,
00:20:21 et l'ensemble des actions qui vont y concourir, actions sur lesquelles il faut arriver à démontrer
00:20:26 qu'elles nourrissent vraiment l'objectif que l'on veut,
00:20:29 et que l'on ne soit pas, évidemment, dans une logique soit dogmatique, soit de parti pris.
00:20:33 Donc, voilà. L'articulation, si vous voulez, pour faire comprendre la finalité et les moyens,
00:20:39 n'est pas du tout simple, et c'est un vrai enjeu à travers cette planche qu'ont à relever les différentes collectivités.
00:20:46 Le troisième point que je voulais partager avec vous, c'est le fait que,
00:20:52 la conséquence de tout ça, c'est qu'il y a un citoyen sur deux qui n'est pas véritablement au courant
00:20:58 de ce qui est fait dans sa collectivité.
00:21:01 Alors, évidemment, la conséquence, c'est qu'il y a un citoyen sur deux qui n'est pas satisfait
00:21:06 de ce qui est fait par sa collectivité. On ne peut pas être satisfait de ce qu'on ne connaît pas.
00:21:10 En revanche, sur cette dimension-là, ça pose la question de la manière dont on fait savoir ce que l'on fait.
00:21:18 Et là, on a un sujet qui est extrêmement large, qui dépasse simplement les collectivités,
00:21:23 c'est que la communication des actions de transition est une communication toujours un peu délicate,
00:21:29 parce qu'elle a du mal à percuter. Dire "regardez comme ce que je fais est bien,
00:21:34 et regardez comme je fais du bien à la planète", tombe finalement dans un discours que tout le monde,
00:21:39 enfin qui est à peu près le même pour tous, et qui, évidemment, pose la question d'arriver à émerger
00:21:45 pour une collectivité par rapport, je dirais, au bruit ambiant et à l'ensemble de ce qui est dit.
00:21:50 Donc on retrouve en fait ces éléments de conséquences, et on voit bien comme,
00:21:55 que ce soit de la commune, du département, de la région, et pire encore, de l'Etat,
00:22:01 on voit bien qu'il y a un déficit très lourd, extrêmement lourd d'informations.
00:22:07 Le dernier point, il est évidemment sur la perception, c'est-à-dire,
00:22:15 est-ce que aujourd'hui, les acteurs de type collectivité, au sens large, et puis l'Etat,
00:22:23 comment sont-ils vus par le citoyen ? Alors vous savez qu'il y a beaucoup de sujets de la société
00:22:28 que l'entreprise a commencé à préempter, et sur lesquels le citoyen attend beaucoup de l'entreprise.
00:22:33 Ce n'est pas le cas de la transition environnementale. La transition environnementale est véritablement
00:22:38 un sujet sur lequel le citoyen attend de la collectivité et de l'Etat des mesures extrêmement concrètes.
00:22:46 Et là, on voit bien que le babelès, c'est-à-dire qu'évidemment, non seulement, on l'a vu tout à l'heure,
00:22:51 il y a ce sujet de communication, mais il y a aussi ce sujet d'être perçu comme très en retard
00:22:58 par rapport à ce qui devrait être fait. Et on voit bien dans ces chiffres tout le paradoxe et toute la difficulté
00:23:06 qu'il y a pour une collectivité, à la fois d'arriver à traiter les attentes des administrés, des citoyens,
00:23:13 mais en même temps de prendre en compte la logique des contraintes qui sont associées à ça,
00:23:18 puisque cette transition, elle est parfois coûteuse, elle est parfois contraignante,
00:23:21 et donc elle pose la question aussi du renouvellement des mandats.
00:23:26 Et donc, arriver à trouver la logique entre satisfaire les attentes et prendre en compte le sujet politique
00:23:32 est un vrai challenge qu'ont aujourd'hui les différentes collectivités.
00:23:37 Merci. Merci à vous.
00:23:40 Merci, Benjamin.
00:23:42 Merci beaucoup, Benjamin, pour ces chiffres très éclairants, très inspirants.
00:23:50 Et tout de suite, j'accueille notre invitée d'honneur, qui est Christophe Bouillon,
00:23:54 de l'Agence nationale de la cohésion des territoires,
00:23:57 également maire de la commune de Barentin, Monsieur Sorset. Bonjour, Christophe.
00:24:03 Merci, Christophe, d'être avec nous ce matin.
00:24:09 Peut-être une petite réaction suite aux chiffres que vous venez d'entendre.
00:24:14 Alors, une réaction... Alors d'abord, il y a un côté réconfortant, c'est la prise de conscience.
00:24:19 On le voit sur la première question.
00:24:21 Il y a un côté éclairant sur les injonctions contradictoires.
00:24:24 On voit bien à la fois que les citoyens souhaitent en effet réduire les déchets,
00:24:28 qu'on s'attaque à la pollution de l'air ou qu'on mène des opérations de production d'énergie renouvelable.
00:24:34 Et en même temps, il y a des soucis d'acceptabilité.
00:24:38 Et puis, il y a aussi souvent, notamment sur la réduction des déchets, un appel à des gestes citoyens.
00:24:44 Donc on voit un peu des contradictions qu'ils ont eux-mêmes et qui rendent l'exercice difficile.
00:24:49 C'est plutôt inquiétant sur la partie de perception de ce que font les collectivités.
00:24:56 J'ai retenu que pour l'ensemble des collectivités, quelle que soit la strat, il est indiqué que ça n'avance pas majoritairement.
00:25:03 Et puis, il y a un côté motivant malgré tout, c'est-à-dire que c'est vrai qu'en termes de communication, on peut mieux faire.
00:25:10 Donc ça doit encourager au contraire les collectivités à faire.
00:25:13 C'est un paradoxe parce que ce que l'on sait par ailleurs, c'est que la transition écologique se fera que si elle est territoriale.
00:25:22 On est à la fois proche des problèmes. C'est là où se vivent plus fortement, sans doute, les dérèglements climatiques, les événements climatiques extrêmes.
00:25:31 Et c'est en même temps là où se situe un certain nombre de solutions.
00:25:34 Je veux prendre un exemple très concret.
00:25:36 Si vous voulez mener, augmenter la production d'énergie renouvelable, vous ne pouvez le faire qu'à travers les territoires, là où on dispose, par exemple, de fonciers, de matières recyclables.
00:25:48 Et qu'est-ce qui se passe aujourd'hui dans l'ensemble des collectivités?
00:25:51 C'est que là où on progresse en termes de production d'énergie renouvelable, c'est bien dans les territoires.
00:25:56 Alors peut-être que vous pourriez nous rappeler les missions de l'Agence nationale de la cohésion des territoires.
00:26:01 C'est vrai que le point de vue que j'exprime est double. Je m'inspire à la fois de l'association des petites villes de France que je préside et de l'Agence nationale des cohésions des territoires,
00:26:11 qui est une jeune agence. Elle date de 2020, qui est une agence d'Etat, mais qui est gouvernée par des élus.
00:26:17 Et je crois que c'est aussi important parce qu'elle permet de retenir aussi les orientations qui puissent sur les expériences de terrain.
00:26:25 Son métier principal, c'est l'ingénierie. Elle donne de l'ingénierie aux collectivités pour leur permettre de réaliser des programmes, des projets,
00:26:34 de transformer aussi leurs territoires à travers des programmes nationaux Action coeur de ville, Petite ville de demain, Territoire d'industrie,
00:26:40 Espaces France Service, Avenir montagne, Village d'avenir. Elle fait du surmesure, c'est-à-dire que en lien avec d'autres opérateurs d'Etat,
00:26:49 l'ADEME, le CEREMA, l'ANA, la Banque des territoires ou encore l'ANRU, elle permet en quelque sorte de s'adapter au mieux aux besoins des territoires.
00:27:00 On part d'une vision d'élu. Ce n'est pas une agence qui vient dans les territoires, dit voilà ce qu'il faut faire.
00:27:05 Elle retient le besoin d'un élu, d'une équipe municipale qui souhaite avancer et elle souhaite aussi, sur l'ensemble des programmes qu'elle porte, les verdir.
00:27:15 On a par exemple sur Action coeur de ville qui passe à la deuxième génération, qui concerne 250 villes moyennes à travers le pays.
00:27:23 On était au début sur la revitalisation des centres-bourgs à travers le commerce, à travers le logement.
00:27:29 Aujourd'hui, on a intégré la question des entrées de ville, la question de la renaturation des centres-villes, la question aussi de la sobriété foncière,
00:27:36 qui est un élément essentiel. On connaît tous l'objectif du zéro artificiation nette.
00:27:41 Pour réussir cet objectif, il faut s'intéresser à la densification, inventer un modèle en termes d'habitat.
00:27:48 C'est ça qu'on essaye d'entraîner aussi. On s'occupe aussi de la couverture numérique.
00:27:53 On s'occupe aussi, et c'est important, d'échanges d'expérience.
00:27:56 On a par exemple ce qu'on appelle la fabrique prospective qui permet de lier 8 à 10 territoires sur une thématique pendant un an,
00:28:05 qui amène des solutions qu'il porte à leur échelle et qui permet derrière de faire du lessémage, de faire aussi du parangonage.
00:28:14 C'est-à-dire qu'on compare ce qui se fait ailleurs et on en tire les bonnes pratiques pour essayer d'influencer et de conduire cela à l'échelle d'autres territoires.
00:28:22 - Je le disais aussi, vous avez une casquette d'élu puisque vous êtes maire de la commune de Barenton.
00:28:28 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu comment est-ce que vous vivez cette transition écologique au sein de votre commune en tant qu'élu ?
00:28:36 Comment ça se passe sur le terrain ?
00:28:38 - Comme beaucoup de maires de la génération 2020, il y a un volet transition écologique sur l'ensemble des projets.
00:28:45 Sur la commune de Barenton, on est confrontés. C'est une commune avec un passé industriel, une empreinte assez forte avec de l'industrie textile, donc beaucoup de friches.
00:28:56 On a décidé notamment dans le cadre de Petite ville de demain de reconvertir une friche de 17 hectares pour en faire un parc.
00:29:05 Il y a une zone humide, un arboretum, deux bâtiments industriels qui restent debout. Les autres ont été déconstruits.
00:29:12 Il y en a un qui accueillera un cinéma, un musée numérique, MUSE, qui conduit avec la réunion des musées nationaux.
00:29:21 Il y en aura trois en France, Saint-Dizier, Maubeuge et puis Barenta. Un autre bâtiment, et ça rejoint ce que disait Stéphane tout à l'heure, c'est autour du sport.
00:29:31 On souhaite faire un tiers-lieu santé avec une maison sport santé. On travaille avec un industriel qui est proche, qui est Ferrero.
00:29:40 C'est l'unique site de production de Ferrero en France. On travaille cette dimension qui nous semble essentielle également.
00:29:48 Tout cela pour dire que, et c'est aussi un des rôles de la NCT, d'être ensemblié. Ce qu'on observe à l'échelle des territoires, même si l'enquête montre qu'il y a des efforts à faire,
00:29:57 c'est que c'est là où il y a de l'innovation, c'est là où il y a du pragmatisme, c'est là où dans la proximité, on travaille avec des acteurs très différents les uns des autres.
00:30:05 Je le dis parce qu'on sort du salon des maires. On a beaucoup entendu une sorte de morosité ambiante.
00:30:11 C'est vrai que les maires sont parfois en difficulté dans l'exercice de leur mission, mais en même temps, à côté du congrès des maires, il y avait le salon des maires avec des acteurs économiques,
00:30:20 avec des opérateurs, avec des apporteurs de solutions. Il y avait énormément de maires présents qui venaient faire quoi ? Surtout qu'on est à mi-mandat.
00:30:28 Tout simplement travailler avec celles et ceux qui, comme eux, souhaitent apporter des solutions. Moi, je le dis assez simplement.
00:30:34 C'est que dans les territoires, dans les petites villes, il y a l'intelligence non artificielle, c'est-à-dire celle des élus et des acteurs de terrain et notamment des acteurs économiques qui travaillent main dans la main au nom de la transition écologique.
00:30:46 Merci beaucoup, Christophe Bouillon, d'être venu ce matin. Merci pour vos mots.
00:30:56 Et je déclare ouverte la première partie de cet événement consacré à la transformation tout en préservant la planète.
00:31:06 C'est le premier volet qui est plus consacré à la transition environnementale. Et je demande pour commencer ce premier volet, cette première table ronde, d'accueillir sur scène Philippe Massona,
00:31:23 directeur associé d'Antidote, Véronique Albou, responsable développement commercial de l'agence Savoie Montblanc, Fares Goucha, qui est directeur des offres mobilité de Capgemini Event et Sabrina de Canton,
00:31:35 première adjointe déléguée à la transition écologique aux mobilités et à la nature en ville de la ville de Saint-Ouen sur scène dans 93. On peut les accueillir chaleureusement.
00:31:48 Installez-vous. Bonjour et merci. Installez-vous. Prenez un micro. Parfait. On commence avec vous, Sabrina. Partons à Saint-Ouen, qui n'est pas trop loin d'ici.
00:32:11 La ville de Saint-Ouen transforme progressivement ses rues pour favoriser les mobilités douces. C'est un programme que vous avez entamé déjà il y a un petit moment.
00:32:20 Que ce soit la marche à pied, le vélo, les transports en commun et même les navettes fluviales pour relier la défense. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
00:32:31 Bonjour à toutes et à tous. Merci pour cette invitation et pour avoir un temps pour pouvoir parler de ce sujet très important des mobilités.
00:32:39 Donc Saint-Ouen, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une ville de 53 000 habitants qui a la particularité de partager 5 portes avec Paris et effectivement,
00:32:51 qui a pour l'une de ses frontières également, la Seine. Lorsque je suis arrivée en responsabilité avec la nouvelle équipe municipale en 2020, ça fait maintenant bientôt 3 ans,
00:33:05 on a effectivement souhaité vraiment accélérer la transition des mobilités à travers différents axes. La première, c'était accompagner la pratique du vélo parce que même si
00:33:19 on voit que le petit graphique tout à l'heure nous montrait qu'il y avait 12% des populations qui réclamaient plus de pistes cyclables, on voit que cette pratique du vélo,
00:33:29 elle double chaque année et elle double en particulier dans des territoires comme le nôtre. Aujourd'hui, la pratique du vélo, c'est environ 4,5% des déplacements quotidiens des Français.
00:33:41 Donc effectivement, c'est une part qui n'est pas extrêmement importante dans nos pratiques. On n'est pas du tout au niveau des pays du nord, mais néanmoins, c'est une pratique
00:33:53 qui progresse extrêmement vite, donc environ de 50% par an, donc ce n'est pas négligeable. Donc première chose, c'est adapter effectivement les routes et les rues à cette pratique cycliste
00:34:07 pour pouvoir accompagner son développement. Également, accompagner les transitions vers les véhicules électriques. À Saint-Troint, il n'y avait pas du tout de borne de recharge
00:34:17 de véhicules électriques. Par exemple, on en a installé cinq. Au Projet, on en a installé environ huit. Et puis également, développer une culture aussi autour de la transition écologique
00:34:29 pour pouvoir davantage sensibiliser les populations à cette transition écologique et notre pouvoir d'agir aussi en tant que citoyen, en tant que collectivité à travers un programme dans un lieu,
00:34:41 dans un écolieu qui s'appelle la Serre-Montgari, où l'on développe un programme de sensibilisation sur de l'événementiel, sur un lien avec l'éducatif et les jeunes, pour pouvoir parler de cette sensibilisation
00:34:54 aux transitions, notamment des mobilités. – Merci. Véronique, l'agence Savoie-Montblanc s'est rapprochée de la société Antidote pour repenser également les mobilités
00:35:06 en Savoie et en Haute-Savoie, particulièrement compliquées en période hivernale. Expliquez-nous.
00:35:14 – Bonjour à tous. Effectivement, la mobilité de nos vacanciers est un enjeu, un pilier important pour la transition des destinations touristiques comme la nôtre,
00:35:29 parce qu'on sait que le poste transport est un poste très important en émission CO2 dans les vacances. Donc c'est un élément très important pour nous.
00:35:44 En Savoie-Montblanc, il faut savoir que la voiture est plébiscitée par 78% de nos vacanciers. C'était 85% il y a 5 ans, donc on s'améliore.
00:35:57 Mais il y a encore beaucoup, beaucoup d'efforts à faire sur ce volet pour faire bouger les lignes. Un des freins essentiels pour 30% de nos clients pour prendre
00:36:10 un transport alternatif à la voiture, un des freins essentiels, c'est les derniers kilomètres pour accéder à la station, le manque de visibilité des transports
00:36:22 qui permettent d'accéder de la gare à la station de sport d'hiver. Et donc c'est cette réflexion qui nous a amené à nous rapprocher d'Antidote, qui propose une plateforme
00:36:34 intégrant l'ensemble des moyens de transport. Donc c'est une plateforme de transport multimodale qui permet aux clients de réserver tous ces moyens de transport pour accéder à son lieu de vacances.
00:36:48 Merci Philippe Massonat. Vous pouvez nous présenter Antidote avant de nous expliquer précisément comment vous avez travaillé avec l'agence.
00:37:01 Absolument. Merci. Bonjour à tous. Merci pour l'invitation. C'est venu assez naturellement. On est basé en Savoie, d'abord avec Solévin, donc on était un peu au milieu des territoires.
00:37:12 Mais surtout, on a une histoire assez riche parce que la société a créé des systèmes de biétiques il y a une vingtaine d'années. Et on est part du capital d'Altibus, qui est une société qui emmène avec des bus les gens de la plaine à la montagne.
00:37:26 Et quand cet écosystème, cette évolution de Savoie-Mont-Blanc, qui est une agence de promotion du territoire, ce n'est pas une agence commerciale.
00:37:34 Donc quand on a été sollicité pour véritablement faire évoluer les mentalités et savoir comment on pouvait amener les gens différemment sur leur lieu de vacances,
00:37:43 ça nous a paru naturel de pouvoir mettre à disposition nos solutions qui sont exactement développées dans cette réflexion-là.
00:37:51 Globalement, ce qu'on fait, nous, on est une société de web-ingénierie. Donc on développe des plateformes autour de quatre grands thèmes,
00:37:56 que sont le tourisme, l'événementiel, les territoires et la mobilité. Et en fait, la mobilité, c'est l'épine dorsale de tout le reste.
00:38:03 Vous n'allez pas en vacances sans vous déplacer, vous n'allez pas vers un événement sans vous déplacer.
00:38:07 Et à l'intérieur des territoires, il y a les sujets de mobilité permanents, qu'ils soient locaux, de communautés de communes à différentes tailles.
00:38:16 Donc, ce qu'on a produit dans la mobilité, on a créé un MAS, c'est un acronyme pas très joli, qui veut dire "Mobility as a Service" en anglais.
00:38:24 C'est en fait des calculateurs d'itinéraire. Alors, des calculateurs d'itinéraire, vous êtes tous familiers avec.
00:38:28 Waze en est un, Google Maps en est un. C'est une manière de vous emmener, puisque c'est ça la mobilité d'un point A à un point B.
00:38:36 Donc, on va vous recommander un trajet. La réalité, c'est qu'on y a ajouté une dimension. C'est de vous offrir plus d'opportunités que juste une solution.
00:38:45 Deux, c'est de vous offrir la possibilité d'acheter en ligne les billets qui pourraient se ramener au choix de mobilité que vous allez faire.
00:38:53 Donc, on peut vous prendre avant ou pendant un séjour de n'importe où dans le monde et vous emmener, en l'occurrence, vers les 110 stations de Savoie-Mont-Blanc.
00:39:01 Vous venez des Etats-Unis, on va certainement vous faire une proposition avec de l'avion, puis du train, puis du bus, pourquoi pas de la voiture de location ou du taxi, peu importe.
00:39:09 Ça dépendra de l'offre et de la date à laquelle vous voyagez. Tout ça, on va l'agréger sur une seule plateforme, le mettre dans un seul panier et vous permettre de le payer en une seule fois.
00:39:18 L'accessibilité, c'est une des clés de l'évolution des comportements dans la mobilité.
00:39:24 Aujourd'hui, beaucoup de discours, et tous les discours et ce que l'on a vu d'études de Mascaret juste avant, plaident et plébiscitent l'idée que tout le monde a compris, tout le monde veut changer.
00:39:33 Mais comment changez-vous ? Il y a différents univers qui cohabitent d'une certaine manière. Il y a l'univers politique. Monsieur Bouillon nous en a parlé juste avant.
00:39:42 Il y a l'univers de l'offre. Il y a l'univers digital dans lequel on est. Il faut que tout ça fasse un et notre solution est la vocation à simplifier la vie des gens.
00:39:53 On agit en marque blanche. Aujourd'hui, vous ne verrez pas Antidote sur le site Savoie Mont-Blanc. Vous allez sur Savoie Mont-Blanc, vous allez voir.
00:40:00 Effectivement, il y a la vidéo qui défile en même temps. Vous avez vu quel est le parcours d'achat sur Savoie Mont-Blanc.
00:40:05 Très simplement, vous ne savez pas où aller en vacances. Je vous recommande de venir en Savoie ou en Haute-Savoie pour les vacances de ski qui vont arriver.
00:40:13 Vous avez potentiellement l'ambition de venir autrement qu'en voiture. On va vous offrir des solutions en rentrant simplement votre point d'origine et votre point de destination.
00:40:23 A partir de là, vous allez voir dérouler un certain nombre d'options. Savoie Mont-Blanc a fait un autre choix. C'est le choix de la vertuosité en privilégiant les solutions les moins carbonées.
00:40:33 Il y a toujours plusieurs manières de pouvoir opérer. Vous pouvez choisir la version la plus économique, la plus rapide, mais aussi la plus vertueuse et la plus écologique.
00:40:42 Le choix de Savoie Mont-Blanc, vous avez dû le voir dans les propositions qui ont défilé. Il y a un petit cœur avec une petite case qui est marquée "coup de cœur".
00:40:49 Le coup de cœur, c'est de vous faire venir sur le territoire de la manière la moins carbonée. Vous avez à travers une notation le bilan carbone que représente votre parcours.
00:40:59 La clé est là. Il faut absolument que les solutions convergent pour permettre d'offrir des solutions. La richesse, c'est d'avoir le choix.
00:41:09 Merci Fares Goucha. Vous accompagnez vos clients chez Capgemini autour de trois axes. Infrastructures, offres de transport, développement digital.
00:41:18 Les trois sont-ils indissociables selon vous pour une expérience de mobilité réussie ?
00:41:23 Bonjour Emilie. Merci. Bonjour à tous. En effet, chez Capgemini, on fait un lien entre ces trois éléments parce qu'on a fait un constat.
00:41:31 En partant d'un certain nombre d'études, aujourd'hui, on a fait des constats. Le premier constat, c'est que culpabiliser le voyageur n'aidera pas forcément à changer et attirer plus de voyageurs dans les trains ou dans les mobilités.
00:41:43 Le deuxième constat, c'est que si on veut avoir le report modal, c'est-à-dire être en capacité d'attirer plus les gens vers les transports plutôt que le véhicule, il faut être très pragmatique.
00:41:53 Parce que le voyageur est pragmatique. Parce que le voyageur sait ce qu'il veut, comment il veut.
00:41:58 Quand le matin vous vous réveillez et que vous êtes dans votre salle de bain et que vous anticipez votre journée, vous êtes très pragmatique en disant de quoi j'ai besoin.
00:42:06 Finalement, nous avons trois critères qu'on a décelés qui permettent de rendre l'attraction des transports beaucoup plus intéressante.
00:42:14 La première des choses, c'est que vous voulez avoir un temps de trajet qui soit efficace.
00:42:18 Et que quand vous sortez de chez vous, vous voulez connaître votre temps de trajet.
00:42:21 Vous voulez avoir de la liberté, c'est-à-dire avoir une amplitude des transports et avoir de la fréquence.
00:42:27 Et évidemment, avoir une qualité de service qui soit la plus efficace possible puisque vous devez utiliser ce temps-là avec une efficacité.
00:42:34 Ce qui fait qu'en partant de ces trois éléments, on arrive au lien que vous avez fait dans la question.
00:42:39 C'est que pour avoir du trajet, il faut de l'infrastructure.
00:42:42 Sans infrastructure, vous n'avez pas de vitesse, vous ne garantissez pas.
00:42:45 Je ne sais pas si certains d'entre vous ont pris le 189 pour venir ce matin, mais quand vous voyez le bus qui passe devant et que vous n'avez pas de voie de bus,
00:42:52 et que le bus est en plein milieu des voitures, vous vous dites quel intérêt pour prendre le bus.
00:42:56 La deuxième des choses qui est fondamentale et importante, c'est que les opérateurs doivent développer une offre de service.
00:43:02 Ces 3D services doivent vous garantir de votre liberté, d'être dans la tranquillité.
00:43:09 C'est-à-dire que si j'ai loupé un train, si j'ai loupé un bus, je dois avoir la garantie quelques minutes plus tard de l'avoir et de pouvoir le dessiner.
00:43:15 Et après, comme ça a été très bien présenté, et notamment sur la partie du MAS, nous aussi on travaille sur un certain nombre de plateformes,
00:43:21 on doit aujourd'hui, la digitalisation doit permettre justement cette efficacité pour dire, nous avons une offre,
00:43:28 on doit passer de la mobilité de l'offre à une mobilité de la demande.
00:43:32 Et cette mobilité de la demande, c'est comment vous donner à travers votre plateforme, votre smartphone, l'efficacité en un instant,
00:43:39 de trouver le transport le plus efficient, parce que si le lundi vous devez aller faire du sport,
00:43:43 et que le mardi vous devez aller chez le médecin, que vous soyez dans cette capacité, dans cette compétence d'adapter ces éléments.
00:43:50 Et c'est vraiment ce côté pragmatisme, et j'insiste sur le fait que l'infrastructure, le transport et la digitalisation amènent une solution.
00:43:56 Juste pour donner un chiffre, et qui pour moi est le plus pragmatique, et qui montre qu'on est tous pragmatiques là-dessus.
00:44:01 A Paris, seulement 35% des ménages ont un véhicule de transport.
00:44:06 Vous passez le périph', c'est 65%.
00:44:09 C'est-à-dire là où l'offre de transport elle est possible, elle est efficace, elle est efficiente, le match n'existe pas, vous préférez les transports.
00:44:17 Et c'est là où en fait, il faut que collectivement, on arrive à trouver le lien entre les trois, pour être le plus efficace possible, et être concurrentiel face à la voiture.
00:44:25 Merci Fares. Sabrina, justement, comment la ville de Saint-Ouen embarque ses habitants pour leur offrir une expérience de mobilité réussie ?
00:44:34 Tout d'abord, je tiens à dire que je partage complètement ce que vous venez de dire.
00:44:40 Effectivement, quand l'offre de transport existe, et qu'elle est qualitative, et qu'elle est fiable, parce qu'on a vraiment besoin de fiabilité, notamment pour les habitants de banlieue.
00:44:49 Je ne vais pas refaire le topo sur le RER B, D, etc. Quand on habite sur ces lignes, c'est un calvaire au quotidien.
00:44:58 Un calvaire au quotidien, parce que vous ne savez pas, vous savez très bien à quelle heure vous partez, mais vous ne savez pas à quelle heure vous allez arriver.
00:45:05 Et il y a même des études qui montrent qu'il y a une certaine discrimination à l'embauche par rapport à ces transports qui sont peu fiables,
00:45:11 puisque pour certains employeurs, c'est difficile de faire confiance à des employés qui habitent sur des lignes où ils savent pertinemment qu'il y a des difficultés de circulation.
00:45:22 Heureusement, à Saint-Ouen, nous, on avait cette difficulté-là qui était très importante, parce qu'on est sur la ligne 13,
00:45:30 qui porte tristement bien son numéro et qui est connue de toutes et tous, je crois.
00:45:37 Et donc, les usagers de la ligne 13, moi, depuis que je suis née, j'ai vécu avec cette ligne 13, c'était un véritable calvaire.
00:45:48 Et bien évidemment, lorsque c'est un calvaire permanent de se déplacer, la tendance, si on en a les moyens en tout cas, à avoir un véhicule.
00:45:56 Et donc, vous l'avez très bien démontré à travers les chiffres que vous mentionnez.
00:46:00 En banlieue, plus on s'éloigne des transports en commun et plus l'autosolisme, le fait d'avoir un véhicule et de le prendre en général seul,
00:46:10 parce que c'est l'essentiel des déplacements qui se font seuls dans son véhicule, est important.
00:46:14 Et nous, quand on a la ligne 14 qui est arrivée, c'était fête nationale. C'était un moment incroyable.
00:46:21 La ligne 14 automatique qui arrive après toutes ces années de galère avec la ligne 13, parce qu'il n'y a pas d'autre mot.
00:46:31 Je ne sais pas combien il y a eu de postes Facebook sur le sujet, mais à côté, le fait qu'on soit élus, c'était vraiment un truc très sublidiaire.
00:46:41 Et c'est tout à fait normal. Les gens retiennent ce qui améliore leur quotidien et c'est bien logique.
00:46:47 Sur la manière dont on accompagne plus spécifiquement les habitants et les usagers sur comment on change de mobilité.
00:46:56 A Saint-Ouen, on est pratiquement autour de Paris. D'ailleurs, c'est assez rigolo parce qu'on voit vraiment qu'il y a un effet géographique.
00:47:05 Nous, à Saint-Ouen, on a 40% d'équipements des ménages en véhicule. Donc on est un tout petit peu au-dessus de Paris.
00:47:11 Il y a un tout petit peu en dessous des communes limitrophes voisines type Saint-Denis, Ville-Tanneuse, Pierrefitte, etc.
00:47:18 On accompagne les véhicules vers la transition écologique, notamment en proposant des conseillers mobilité qui interviennent auprès des particuliers gratuitement
00:47:32 pour leur permettre de réaliser toutes les demandes de subvention, etc. Parce que tout le monde n'est pas forcément à l'aise dans le fait de faire des dossiers de subvention
00:47:42 pour pouvoir accéder à un véhicule électrique. Ça, c'est une première chose, une première mesure d'accompagnement.
00:47:49 On a mis en place, je vous parlais tout à l'heure, la politique cyclable. Alors c'est bien d'avoir des pistes cyclables.
00:47:54 Mais s'il n'y a pas une culture du vélo derrière, ça ne sert à rien. Il y a des études récentes, d'ailleurs, qui marquent la corrélation
00:48:01 entre le niveau d'études et la pratique du vélo. C'est assez étonnant, mais c'est une réalité.
00:48:06 On a mis en place un dispositif qui s'appelle le savoir rouler à vélo, qui est un dispositif qui existe dans un certain nombre de communes,
00:48:13 mais qui permet à tous les enfants au CM1 de pouvoir avoir un certain nombre de cours et d'accompagnement de la part de leurs professeurs
00:48:23 pour apprendre à rouler en sécurité. Donc il faut toujours envisager les choses à travers les différents prismes.
00:48:31 L'infrastructure, l'accompagnement des populations pour ne laisser personne au bord du chemin et également faire savoir aussi
00:48:41 les dispositifs de subventionnement qui existent, qui sont à mon sens pas encore suffisants, pour accompagner pour celles et ceux
00:48:48 qui n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leur véhicule, vers des véhicules électriques. Et je ne parle pas des SUV qui ne sont pas écologiques.
00:48:56 Les SUV électriques ne sont pas écologiques, mais évidemment des petits véhicules électriques pour tous les infirmiers, infirmières, libérales et libéraux.
00:49:05 Par exemple, on en a beaucoup dans nos communes qui sont encore obligés de se déplacer en voiture et pour qui la solution transport en commun n'est pas toujours adaptée.
00:49:14 Merci Véronique. Pour fluidifier, on en parlait, les mobilités en Savoie et Haute-Savoie, toutes les parties prenantes sont à mobiliser,
00:49:23 à part les touristes, vous en avez parlé, mais également les tours opérateurs touristiques avec lesquels vous travaillez ?
00:49:30 Effectivement, on doit mobiliser l'ensemble des acteurs de l'industrie touristique. Alors ça passe par les locaux, les stations, les offices de tourisme
00:49:42 qui sont mobilisés sur la mobilité. On peut citer quelques exemples avec des politiques d'incitation à prendre le train, notamment La Rosière, Les Saisies, Morjie, Navoria,
00:49:56 qui proposent des réductions sur les forfaits remontés mécaniques à tous les clients qui arrivent en train dans leurs stations.
00:50:03 Il y a aussi des stations qui ont travaillé sur la mobilité intra-station avec des navettes électriques, la mise en place de navettes électriques qui sont en expérimentation
00:50:15 à Tignes, Val Thorens, Val d'Isère par exemple. Des stations 100% piétonnes comme les arcs où on arrive à Bourg-Saint-Maurice, on a un funiculaire pour monter tout de suite aux arcs.
00:50:27 Et puis effectivement une politique pour essayer de changer les formats de séjour. Vous savez tous aujourd'hui qu'on est sur un traditionnel séjour samedi-samedi.
00:50:38 Et là c'est la mobilisation de l'ensemble des opérateurs touristiques, les hébergeurs, les tours opérateurs pour essayer de modifier ces formats, proposer une offre
00:50:50 qui soit hors samedi-samedi, qui permet de fluidifier les arrivées en station, qui permet d'augmenter les chances d'avoir des disponibilités dans les trains sur la plateforme GO Savoie-Mont-Blanc.
00:51:05 Et puis surtout l'objectif premier c'est d'améliorer l'expérience client.
00:51:10 Merci Philippe. Vous travaillez également avec une association je crois sur une offre sans avion. Expliquez-nous.
00:51:17 Absolument. C'est un peu l'aboutissement de tout ce qu'on se dit. Dans les discours de tout le monde, il y a une volonté de faire changer les comportements.
00:51:27 Sans cela on aura du mal à avancer, c'est une évidence. Et on est tous conditionnés par l'environnement dans lequel on vit.
00:51:34 Protect Our Winters, POE, c'est une association environnementale qui défend des causes diverses et variées, particulièrement liées à l'univers de la montagne.
00:51:46 Ils ont été parrainés par la fondation Savoie-Mont-Blanc, c'est comme ça qu'on les a rencontrés.
00:51:53 On a eu l'idée en discutant avec eux de leur proposer la même solution que celle que je vous décrivais tout à l'heure, mais sans avion.
00:51:59 Pour aller au bout du concept, puisque l'avion est de très loin le moyen de transport le plus polluant.
00:52:05 Evidemment ça contraint à l'univers européen, parce que pour venir d'outre-Atlantique par exemple ce serait compliqué.
00:52:12 On vient de leur livrer le produit, il est en ligne depuis une semaine. Je vous recommande d'aller y faire un tour.
00:52:19 Ils sont dans l'encouragement pour véritablement modifier les comportements.
00:52:23 Il y a une dimension très intéressante techniquement et technologiquement qu'on va pouvoir introduire d'ici une semaine.
00:52:28 On va raccorder l'ensemble des compagnies ferroviaires européennes qui sont autour de la France, du nord au sud.
00:52:34 On va pouvoir combiner des trajets du nord de l'Europe au sud de l'Europe, de l'est à l'ouest.
00:52:39 Toujours dans la même idée que ce que je vous décrivais tout à l'heure et que vous voyez à l'écran.
00:52:43 C'est une seule proposition, même si vous avez demain trois compagnies ferroviaires qui vont s'enchaîner pour aller du départ à l'arrivée.
00:52:50 Une seule proposition, un seul paiement sur la plateforme et tout ça dans un seul écosystème.
00:52:56 Encore une fois je reviens à la qualité des offres. Je pense que Fares en a parlé tout à l'heure, c'est très important.
00:53:02 Si on veut faire bouger les lignes, il faut que les moyens qu'on met à disposition existent.
00:53:06 Et je rajouterai aussi, puisqu'il y a des gens des collectivités, et ça a été évoqué, il faut que tout le monde s'empare du sujet.
00:53:13 On peut dessiner une Ferrari, si vous la faites rouler à 50 à l'heure, elle n'aura pas la valeur d'une Ferrari, c'est une évidence.
00:53:18 Donc pour que la Ferrari roule à 250 sur un circuit, il faut qu'elle puisse être nourrie par le bon carburant.
00:53:25 Le bon carburant c'est tous les ingrédients que vous allez mettre dans les datas pour pouvoir donner des solutions, trouver des solutions.
00:53:32 On va ouvrir une plateforme à Chamonix dans moins d'une semaine, qui est la première plateforme qui va réconcilier à la fois le masse global et le masse local,
00:53:41 puisque vous aurez aussi la possibilité de vous déplacer, y compris en vélo avec des mobilités douces, localement.
00:53:47 On vous offrira des solutions pour venir de Salanches à Chamonix, mais aussi de l'autre bout de la terre à Chamonix.
00:53:53 Avec cette combinaison, on va permettre, je l'espère, de faire changer beaucoup de gens.
00:53:59 Si on veut aller à moins de 78% de personnes qui viennent en voiture dans les stations, et pas que dans les stations,
00:54:06 parce que là on s'est concentré un peu sur les Alpes, et vous savez que depuis hier, les Alpes ont probablement la chance de briller avec les Jeux olympiques en 2030.
00:54:16 Ça a certainement une parfaite possibilité de réconcilier toutes ces intentions, puisque le projet de 2030 a été construit sur la réutilisation des installations,
00:54:24 et mettre au cœur un système qui pourrait amener 100% des spectateurs ou des opérants des Jeux de manière non-carbonée ou moins carbonée,
00:54:33 parce que quand on dit décarbonée, il faut rester réaliste. Aujourd'hui, on est dans le moins carbone, plus que le non-carbone.
00:54:39 On aura gagné une grosse partie des enjeux qu'on doit combler et qu'on doit réussir à craquer avec tout le monde.
00:54:47 Merci. Fares, pouvez-vous nous donner un exemple de commune avec laquelle vous travaillez, qui a réussi justement ce pari de fluidifier l'expérience utilisateur dans les transports ?
00:54:58 Bien sûr. Et évidemment, pour expliquer un peu notre logique, c'est comment on conçoit aujourd'hui les études qu'on réalise, et avec une forme de pragmatisme.
00:55:07 Comme on a énoncé tout à l'heure, notre objectif, c'est de pragmatique. Et aujourd'hui, ce qu'on essaye, c'est aussi de porter une logique où on a la mobilité as a service,
00:55:15 qui est un peu quelque chose d'élément, mais en partant du principe qu'en recherche du service, on va passer vers la "mobility is a service",
00:55:22 c'est-à-dire ne plus se considérer comme étant un service, mais en étant un service en lui-même, ne parlant pas de tarification, évidemment.
00:55:28 Donc, nous, les accompagnements qu'on fait sont toujours basés sur l'infrastructure, sur l'offre de transport et sur la digitalisation.
00:55:35 Et je vais donner un exemple, parce qu'on a étudié récemment tous les parcours pour les vélos dans la région sud.
00:55:41 En partant du principe, c'est qu'aujourd'hui, quand je prends mon vélo, je ne vais pas forcément faire du bout-en-bout en vélo,
00:55:46 mais on a étudié tout le parcours, pas par pas, et je vous donne un exemple très pragmatique.
00:55:50 C'est que, par exemple, on a travaillé avec les constructeurs de trains pour dire, par exemple, sur l'espace où vous pouvez positionner votre vélo, on a enlevé les strapontins.
00:55:59 Pourquoi on a fait ça ? Parce qu'on s'est aperçu que dans la relation client, quand il y a beaucoup de monde dans le train, quand il y a des gens qui ont envie de s'asseoir,
00:56:06 quand il y a des gens qui ont réservé la place de vélo et qu'ils doivent mettre leur vélo, ça crée de la tension.
00:56:11 Et quand, dans les transports, vous avez de la tension, vous n'avez pas envie de continuer à prendre les transports.
00:56:16 De la même façon que sur la question au quotidien, on accompagne des entreprises, on a accompagné Pôle emploi récemment sur les différents plans de mobilité.
00:56:25 Et parfois, des petits détails très simples. C'est qu'on s'aperçoit que dans certaines entreprises, ce n'était pas le cas chez Pôle emploi,
00:56:31 on s'aperçoit que, par exemple, pour la place de parking, dans certaines entreprises, vous n'avez pas le choix entre "je prends mon badge pour rentrer dans le parking avec ma voiture"
00:56:40 ou "je prends mon badge pour rentrer mon vélo". Donc, qu'est-ce que vous faites le matin quand vous êtes chez vous ?
00:56:45 "Je ne vais peut-être pas prendre mon vélo parce que si je prends mon vélo, il faut que j'appuie sur la sécurité, j'ai une réunion à 9h, je vais arriver en retard, donc un enchaînement".
00:56:52 Et ce qu'on fait, c'est un outil du point par point, tous les points d'irritants, parce qu'en supprimant les irritants et en rajoutant des avantages,
00:56:59 clairement, on bascule et on est capable de basculer. Mais en créant aussi la condition, c'est qu'il faut amener les gens vers cet usage-là,
00:57:07 et l'envie de le faire et de le tester, et on met en place des dispositifs de test pour que les gens soient prêts à basculer.
00:57:13 Et une fois qu'on bascule, on a gagné le match.
00:57:15 Merci beaucoup à tous les quatre pour vos témoignages très riches. Merci.
00:57:19 Merci à vous.
00:57:22 Et nous allons continuer avec un autre sujet. Comment valoriser les énergies, ressources et déchets ? Vaste question, plein de choses à raconter.
00:57:32 Et c'est ce que l'on va faire tout de suite avec Alexandre Garcin, qui est maire adjoint de Roubaix, Alexandre Lemille également,
00:57:38 qui est directeur général d'Anthesis, et Gwenaëlle Guyon-Varche, qui est directeur exécutif adjoint des Territoires à l'ADEME. On peut les accueillir.
00:57:47 Bonjour, bienvenue. Messieurs, installez-vous où vous voulez.
00:57:55 Alors, il nous faut le Pavlov qui est ici, parce que vous avez des choses à projeter, me dit-on dans l'oreillette.
00:58:10 On commence avec vous, Alexandre Garcin, puisque nous avons deux Alexandres, donc il ne faut pas se mélanger.
00:58:17 Roubaix est une ville pionnière, engagée dans l'économie circulaire. Vous allez nous expliquer ça.
00:58:24 Pourquoi avez-vous notamment décidé d'accélérer du côté du zéro déchet ?
00:58:30 Le zéro déchet, c'est quelque chose qu'on a porté dès 2014. Roubaix, c'est une ville de 100 000 habitants, ancienne capitale textile en France,
00:58:40 le Manchester français, la ville aux mille cheminées. Il n'y en avait que 330. La ville s'est construite autour des usines,
00:58:47 et ensuite, on construisait des logements autour. Crise industrielle du textile qui se délocalise.
00:58:57 La ville est depuis les années 50, on va dire, dans une difficulté à repasser cette crise.
00:59:04 Le zéro déchet, c'était une façon originale de répondre au départ à un enjeu de propreté.
00:59:09 Puis finalement, c'est beaucoup plus que ça, parce que les déchets, c'est notre consommation.
00:59:15 En travaillant sur la réduction des déchets avec les habitants, on a finalement proposé un nouveau parcours de consommation,
00:59:24 une reprise en main de sa consommation, une reprise en main de sa vie, avec derrière des effets sur la santé,
00:59:29 des effets sur le lien social, des effets sur la fierté. C'est à travers un défi des familles zéro déchet,
00:59:35 on accompagne vraiment les familles et les gens, mais de façon très positive.
00:59:39 On ne dit pas "il faut faire ça", on dit "qu'est-ce que vous voulez faire ?", "sur quoi vous voulez travailler ?"
00:59:44 On a des retours qui sont extrêmement touchants. On a un exemple un peu phare, mais il y en a plein d'autres.
00:59:55 On a Andrée Guy. Elle dépensait 500 euros en 3 semaines. La dernière semaine, elle n'avait plus rien à dépenser.
01:00:01 Parfois, elle n'avait plus rien à manger. On lui a saisi sa voiture, elle avait du mal à payer son loyer.
01:00:07 Elle est rentrée depuis 10 ans dans le dispositif des familles zéro déchet.
01:00:14 Elle a réduit sa production de déchets de façon monumentale.
01:00:20 Aujourd'hui, elle produit 1 kg par an de déchets résiduels, la moyenne étant sur la métropole lilloise de 240 kg.
01:00:28 Elle remplit son sac de nourriture pour chat de ses déchets.
01:00:33 Elle le met sur la balance et voit comment il évolue.
01:00:38 Andrée dépense aujourd'hui 250 euros par mois pour ses besoins alimentaires.
01:00:43 Elle a ouvert un livret A pour ses enfants. Elle va chez le coiffeur, elle va au restaurant.
01:00:49 Elle doit témoigner à travers toute la France. Je pense qu'elle n'avait jamais pris le TGV avant que je l'emmène à l'Assemblée nationale en TGV.
01:00:56 Voilà de ces gens-là dont on parle. Et Andrée, ça lui a changé la vie.
01:01:03 Son mari qui était diabétique de type 2 n'a plus de diabète.
01:01:09 Tous les effets cumulatifs. Et tout ça, on parle uniquement de la consommation.
01:01:14 Parce qu'en fait, on est dans un univers où on nous incite à consommer des choses dont on n'a pas besoin.
01:01:21 Et finalement, ceux qui sont les plus dans la difficulté, ils n'ont pas forcément les outils pour bien consommer.
01:01:27 Et en les accompagnant, parce qu'on est vraiment dans des ateliers d'accompagnement, à changer leur consommation de façon très positive.
01:01:36 Ils changent leur vie et ils deviennent des citoyens complètement transformés.
01:01:42 Pour réussir cette transition et ces engagements dans l'économie circulaire, vous avez été accompagné par Alexandre, ici présent également, chez Anthesis.
01:01:53 Déjà, peut-être un petit mot sur Anthesis. Et puis ensuite, nous expliquer comment vous avez accompagné la vie de De Roubaix.
01:01:59 Merci, Emily. Anthesis, c'est une société qui n'est pas très connue en France, puisqu'on est ici que depuis 2 ans.
01:02:07 Mais c'est une société internationale qui ne fait que du développement soutenable. On ne fait que ça.
01:02:12 Et on est présent sur les 5 continents et on offre tous les services dont une entreprise ou une ville a besoin dans ces transformations environnementales et sociétales.
01:02:23 Donc voilà pour Anthesis.
01:02:27 Et donc, pour l'accompagnement de Roubaix, ça date de bien longtemps, même avant que vous soyez chez Anthesis, je crois.
01:02:35 Oui, la passion est commune. Avec Alexandre Garcin et l'ensemble de l'équipe de la ville de Roubaix, on ne croit pas en une économie circulaire qui n'est pas inclusive socialement.
01:02:48 Parce qu'une économie circulaire, il y a quand même derrière ce concept le besoin de consommer.
01:02:56 Et donc, on ne s'en sort pas. On est aussi dans une boucle infinie à trouver des solutions pour consommer, toujours.
01:03:04 Et ce qui pose problème, j'entendais parler de recyclage tout à l'heure, le recyclage n'est pas circulaire.
01:03:10 Le recyclage est un concept linéaire et il va falloir concevoir des modèles pour se débarrasser du concept du recyclage qui est une excuse pour consommer.
01:03:21 Ce que la ville a très bien compris à Roubaix, c'est que quand on est dans la panade comme à Roubaix, l'une des villes les plus pauvres de France, on trouve des solutions.
01:03:30 Et on prend ses deux mains et ses deux pieds et on avance.
01:03:37 Et en fait, la ville de Roubaix est très en avance sur le concept. Et donc, on s'est rencontrés et on est tombés dans des discussions passionnées.
01:03:45 Tant et si bien que j'ai eu l'occasion de mesurer l'impact et le retour sociétal du programme Famille Zéro Déchet et économie circulaire.
01:03:56 Parce qu'il y avait aussi des entreprises de Roubaix dans la mesure. Et donc, j'ai prouvé l'impact sur les familles.
01:04:03 Il y a à peu près entre 700 et 800 familles qui font partie du programme. On parlait d'André et de Guy tout à l'heure, qui sont bien sûr une famille iconique.
01:04:12 On a prouvé à travers cette mesure d'impact qu'il y a trois dimensions qui se sont détachées, à savoir la diminution de la pression financière.
01:04:23 Donc, ce qu'Alexandre expliquait tout à l'heure. Non seulement, je n'ai plus de problèmes financiers, mais en plus, j'investis dans les générations futures
01:04:31 puisque j'ouvre des livrets et autres pour mes enfants et mes petits-enfants. La dimension santé. On parlait du diabète tout à l'heure.
01:04:42 J'ai eu accès à des retours de docteurs qui confirmaient la chute de pression sanguine et autres diabètes et autres personnes en meilleure santé grâce à une consommation retrouvée.
01:04:59 Et enfin, l'inclusion sociale. Ce sont des gens qui n'osaient même plus sortir de chez eux puisque leur voiture était confisquée parce qu'ils ne pouvaient plus payer pour leur voiture.
01:05:09 Et aujourd'hui, ils font partie de tous les magazines qui sont intéressés par le sujet. Donc, ces trois dimensions amènent les familles à se sortir des cycles de pauvreté.
01:05:20 Et au-delà de ça, bien sûr, le sujet des ressources et des déchets. Ce qui est intéressant, c'est qu'une ville, une collectivité ne pourra pas s'en sortir sur ces sujets-là si elle n'embarque pas ses citoyens.
01:05:34 Ce qui est intéressant à Roubaix, c'est que c'est bottom-up. On démarre des citoyens et on leur dit qu'il y a peut-être une autre façon de consommer.
01:05:43 N'allez plus dans les hypermarchés. Allez dans les coopératives. Oui, ça coûte plus cher, mais on va vous apprendre à peser vos haricots, vos fruits et légumes par rapport au nombre de personnes que vous êtes chez vous.
01:05:58 Vous allez avoir exactement le volume dont vous avez besoin. Et donc là, ça coûte moins cher puisqu'en plus, ils ont accès à des jardins partagés que la ville leur donne accès pour les familles les plus pauvres
01:06:09 où ils équipent les balcons de composteurs et ils apprennent nos familles à faire pousser des fruits et légumes. Alors dans cette famille-là, c'est la jungle, c'est l'Amazonie sur le balcon.
01:06:21 On a du mal à passer tellement qu'il y a de fruits et de légumes qui poussent partout.
01:06:25 Merci. Gwenaël, l'ADEME accompagne les territoires comme tout le monde le sait, notamment avec son programme "Territoires engagés, transition écologique". Pouvez-vous nous en dire un petit peu plus ?
01:06:37 Bonjour à toutes et tous. En effet, l'ADEME accompagne les territoires de manière historique. La moitié de l'agence se consacre aux territoires via ses directions régionales que je présente aujourd'hui.
01:06:52 On a mis en place un certain nombre de démarches d'accompagnement des territoires. Nos deux cibles principales sont les collectivités, bien sûr, qui représentent ces territoires, mais aussi les entreprises.
01:07:02 Là, je vais vous parler plus spécifiquement des collectivités qu'on accompagne de différentes manières.
01:07:07 Tout d'abord, sensibiliser les élus à la transition écologique. Aujourd'hui, je crois qu'il n'y en a plus beaucoup à sensibiliser.
01:07:14 Mais il y a encore de la formation à apporter. Et puis surtout, il y a de l'ingénierie à apporter. Il y a des outils à mettre à disposition.
01:07:21 Il y a aussi à mettre en relation souvent les élus avec d'autres élus ou avec d'autres ressources pour pouvoir mener à bien la transition écologique.
01:07:31 Et puis, on a des projets également à soutenir. Et donc, on a des moyens importants en termes financiers pour accompagner financièrement les projets.
01:07:38 C'est l'État qui nous confie des budgets qui vont croissant, d'ailleurs, puisque, à titre d'exemple, l'année prochaine, le budget d'intervention de l'Agence, c'est 1,4 milliard d'euros.
01:07:49 On était à quelques centaines de millions d'euros il y a encore peu de temps. Et on voit à quel point la volonté politique est forte pour accompagner ces projets.
01:07:57 Mais pour accompagner des projets, encore faut-il les définir. Et pour les définir, il faut être en dialogue avec les collectivités, les accompagner, planifier finalement en transition écologique pour faire émerger les projets.
01:08:09 Et c'est la raison pour laquelle on a mis en place cette démarche qui s'appelle "Territoires engagés pour la transition écologique".
01:08:16 Vous voyez apparaître à l'écran le petit logo sur la droite. Et l'idée, c'est vraiment d'accélérer la transition écologique avec, dans un premier temps, faire un état des lieux de la collectivité, du territoire en termes de transition écologique,
01:08:30 selon deux référentiels. Il y a un référentiel climat-air-énergie et un référentiel économie circulaire. Ils sont composés de beaucoup d'items et qui permettent à des élus de voir où ils se situent
01:08:43 par rapport à ces deux grands domaines. Et puis, il en ressort une labellisation. Ça permet de mettre en évidence le niveau d'avancement d'une collectivité sur ces différents sujets.
01:08:58 L'offre de la démarche "Territoires engagés pour la transition écologique" est composée d'une offre-socle avec les deux référentiels que je citais tout à l'heure.
01:09:12 Et puis, autour de ça, il y a des services sur mesure, parce que chaque territoire n'a pas forcément les mêmes besoins. L'idée, c'est la mise en réseau dont je parlais tout à l'heure.
01:09:22 Beaucoup de formations sont gratuites et sont à la disposition des collectivités. L'accompagnement personnalisé, sachant que vous auriez un lien direct avec la direction régionale et le référent territorial qui concerne votre territoire.
01:09:38 Les soutiens financiers et la labellisation. Je ne vais pas rentrer dans tous les détails de la composition de ces deux référentiels, mais pour mémoire,
01:09:47 il y a le site "Territoires engagés" sur lequel vous pourriez être guidé dans la démarche.
01:10:04 Je vais rajouter un point. Lors du salon des maires qui a été cité tout à l'heure par Christophe Bouillon, l'ADEME, via son président Sylvain Weizermann, a annoncé la mise en place d'un réseau d'élus.
01:10:16 On appelle toutes les communes à choisir parmi leurs élus un référent qui rejoindra notre réseau "Élus pour agir", qui est tout neuf.
01:10:28 S'il y a dans la salle des élus qui ont cette sensibilité environnementale au sein de leur commune, on les invite à nous rejoindre sur ce réseau.
01:10:41 Vous pouvez retrouver facilement ce réseau des élus référents dans la transition écologique sur le site de l'ADEME.
01:10:48 - Vous en avez un juste à votre gauche. - Il y en a plusieurs. Je les invite à nous rejoindre.
01:10:56 - Alexandre Garcin, est-ce que Roubaix est accompagné par l'ADEME ?
01:11:03 - Oui, la ville est accompagnée par l'ADEME depuis 2015 avec les territoires zéro déchet et d'autres programmes sur lesquels on a pu trouver un soutien de l'ADEME.
01:11:15 - Et pas que. Roubaix a été sélectionné par la Commission européenne en 2022 pour être ville pilote sur la thématique de l'économie circulaire. Expliquez-nous.
01:11:27 - On fait partie des 12 villes et régions pilotes à l'échelle européenne qui ont été retenues pour être accompagnées sur l'économie circulaire.
01:11:36 On a un vrai coaching sur notre feuille de route économie circulaire. A partir de la démarche zéro déchet dont je parlais tout à l'heure,
01:11:46 on a commencé à construire une dynamique beaucoup plus large, celle de l'économie circulaire. Comment est-ce qu'on produit, comment est-ce qu'on répare,
01:11:56 comment est-ce qu'on développe à l'échelle du territoire une vraie stratégie, une vraie politique d'économie circulaire ?
01:12:02 Et ça se traduit avec des projets concrets. Par exemple, un ancien monastère qui appartenait à la ville, qui a été transformé en laboratoire de la frugalité
01:12:12 avec une occupation transitoire d'un collectif d'architectes qui a fait une auberge de jeunesse dans laquelle vous dormez dans des liabaldaquins parce que ce n'est pas chauffé.
01:12:20 C'est aussi dans l'ancienne chapelle une tente qui permet de faire des réunions, même en hiver, parce que ça permet de réduire l'espace.
01:12:28 On re-questionne la frugalité, la sobriété autrement, de façon un peu disruptive.
01:12:37 C'est aussi une ancienne usine textile qui a été rachetée par la ville, 11 000 m2, qui sont mis à disposition d'entreprises de l'économie circulaire.
01:12:46 Le lieu a été ouvert cet été et on est en train de créer un tiers-lieu économique dédié à l'économie circulaire,
01:12:53 avec des entreprises qui n'ont pas forcément les mêmes métiers mais qui déjà envisagent la collaboration, parce que l'économie circulaire, ce n'est que de la collaboration.
01:13:01 Pour faire des boucles, il faut des collaborations entre différents acteurs.
01:13:07 C'est aussi tout un réseau d'acteurs, d'entreprises, dont on a analysé les ressources et les déchets pour ensuite créer des boucles à l'échelle du territoire.
01:13:21 C'était aussi dans le cadre d'un appel à projets européens interrec.
01:13:25 On est soutenu aussi par l'Europe. L'idée, c'est l'économie de demain. On n'a pas le choix.
01:13:32 Nous, on sort d'une crise profonde économique. L'idée, c'est de se projeter tout de suite dans l'économie de demain
01:13:38 et faire en sorte de recréer de l'emploi, de la dynamique, de la valorisation locale.
01:13:44 Les ressources locales doivent être valorisées localement. Cela n'a pas de sens d'envoyer les déchets ailleurs.
01:13:49 On recrée du sens localement avec l'économie circulaire.
01:13:54 - Merci. Alexandre Lumil, à côté de moi, je précise quand même.
01:14:00 De quoi ont besoin, selon vous, les territoires pour réussir leur développement circulaire et inclusif ?
01:14:07 - Reste question. - Vous avez 3 minutes 15.
01:14:13 - Ils ont besoin de collaboration, comme disait Alexandre Garcin.
01:14:19 Ils ont besoin de différents types d'acteurs. Ils ont besoin d'être formés à la circularité,
01:14:26 aux différents modèles d'affaires, à l'écologie industrielle.
01:14:31 Voir un peu leur territoire comme des flux d'énergie et des flux de matière.
01:14:38 Essayer de capter un peu tout ça et de connecter les entreprises,
01:14:44 les organisations publiques et privées ensemble pour justement,
01:14:50 non seulement être efficients d'un point de vue gestion des énergies et des flux de matière,
01:14:56 mais aussi résilients, à savoir qu'un flux de matière ou d'énergie puisse revenir en boucle,
01:15:04 fermé, de manière à ce qu'on puisse le réutiliser à foison.
01:15:09 Donc ça, c'est vraiment l'objectif de l'économie circulaire.
01:15:13 Et encore une fois, comme je l'ai dit, embarquer les citoyens, embarquer les acteurs du territoire,
01:15:19 parce que c'est une question de faire ensemble et d'avancer ensemble,
01:15:25 en se donnant des objectifs zéro déchet. C'est la première marche de l'escalier vers la circularité.
01:15:32 Je pense que démarrer par là, c'est pas mal.
01:15:35 - Merci. Gwenaëlle, est-ce que vous pouvez nous parler du projet Transition 2050 ?
01:15:40 - Alors volontiers, Transition 2050, c'est une démarche prospective qui a été lancée par ADEME il y a quelques temps.
01:15:47 Alors il ne faut pas confondre effectivement avec des démarches de planification.
01:15:52 Le label, la démarche "Territoire engagé" dont je parlais tout à l'heure est plutôt une démarche de planification.
01:15:57 Ici, c'est vraiment une réflexion prospective.
01:16:00 On se projette à un horizon lointain, pas tant que ça en fait, quand on réfléchit un peu, 2050,
01:16:06 alors que la planification écologique, on l'a fait plutôt à l'horizon 2030, on n'est plus à moyen terme,
01:16:12 et là on se projette plus loin. Et l'idée, ce n'est pas de faire de la prévision,
01:16:17 donc pas non plus de faire la planification, c'est plutôt d'apporter un éclairage,
01:16:22 d'essayer de se projeter et d'imaginer si on est bien capable d'atteindre cet objectif que nous avons collectivement,
01:16:28 qui est d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
01:16:32 Donc ça c'est issu de la loi européenne pour le climat qui date de 2021,
01:16:37 donc la France évidemment s'est engagée aussi dans ce sens, mais est-ce que c'est possible ?
01:16:42 Et donc on a développé quatre scénarios prospectifs, qui devraient apparaître je pense normalement,
01:16:47 sur... voilà, merci bien.
01:16:51 Donc ça c'est effectivement la première page du document que vous trouverez facilement là aussi sur internet.
01:16:56 Alors vous avez une version très complète qui fait je ne sais plus combien de centaines de pages,
01:16:59 qui rentre vraiment dans les détails de la méthode. C'est une méthode quand même très élaborée,
01:17:03 pour pouvoir faire ce travail. Mais en tout cas son objectif c'est d'éclairer, d'inspirer, de montrer des chemins.
01:17:10 Et on peut en retenir deux choses essentielles, je vais vite aller à la conclusion, mais il y a...
01:17:17 donc voilà, je ne sais pas si ces slides seront à disposition, peut-être des participants, vous ne savez pas ?
01:17:22 - Les slides, elles peuvent être disponibles sur l'ADEME.fr peut-être ?
01:17:28 - Oui, ça il n'y a pas de problème, bien sûr. Mais sinon, vous trouverez tous ces éléments rapides.
01:17:32 Non, je ne vais pas rentrer dans les détails de l'ensemble de ces éléments.
01:17:36 - Dans la version, on fera un article, et on les mettra toutes, les 20 slides je crois.
01:17:41 - Donc il y a quatre scénarios qui sont le fruit d'une démarche très élaborée,
01:17:46 que je ne détaillerai pas, qui est au milieu de cette slide.
01:17:49 Donc quatre scénarios, S1, S2, S3, S4, c'est comme ça qu'on les appelle à l'ADEME,
01:17:56 et qui mettent en évidence deux choses.
01:17:58 Premièrement, une bonne nouvelle. La bonne nouvelle, c'est qu'on atteint la neutralité carbone. C'est possible.
01:18:03 C'est vraiment ce qu'il faut en retenir, c'est la chose la plus importante.
01:18:07 Et ensuite, il y a un autre enseignement important, c'est qu'il y a deux axes sur lesquels on doit travailler pour atteindre ces objectifs.
01:18:16 Le premier, c'est la sobriété, et le second, c'est la technologie.
01:18:20 Et on a dans les scénarios, deux scénarios extrêmes, le S1 qui repose essentiellement sur la sobriété,
01:18:26 et le S4 qui repose essentiellement sur la technologie.
01:18:30 Et les S2 et S3, qui en fait sont intermédiaires.
01:18:33 Donc il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'ensemble de ces scénarios.
01:18:36 J'affiche ici le S1, qu'on a appelé génération frugale, qui est une sobriété un peu subie, quand même,
01:18:42 donc ça va très loin dans la sobriété.
01:18:45 Est-ce réaliste ? Je ne suis pas sûr que ce soit totalement réaliste, parce qu'on mise vraiment intégralement sur la sobriété.
01:18:51 Pas plus que le S4, d'ailleurs, sur lequel je vais venir rapidement, parce que je n'aurais pas le temps bien sûr de rentrer dans tous les détails.
01:18:58 Le S4, c'est vraiment, on mise sur la technologie. On appelait ça le pari réparateur.
01:19:02 C'est la technologie qui va réparer les soucis.
01:19:05 Donc là, on a beaucoup moins de sobriété, on continue à avoir la consommation de masse,
01:19:10 on continue à faire de l'étalement urbain, on mise beaucoup sur l'intelligence artificielle et sur les technologies,
01:19:17 mais ces technologies, bien sûr, sont relativement incertaines.
01:19:20 En tout cas, ce qu'il faut en retenir, c'est que ces deux axes sont majeurs, sobriété et technologie,
01:19:24 et que la vérité, c'est probablement entre les deux, c'est un des deux, c'est un S2 et un S3, et sans doute un mix de tout ça,
01:19:30 qui permettra d'atteindre l'objectif.
01:19:33 Donc il faudra développer la sobriété, ça c'est certain.
01:19:36 Une sobriété qui devra sans doute être choisie, sélective, et il faudra aussi la technologie,
01:19:42 on parlait des transports tout à l'heure, il faudra trouver des moyens de transport qui soient économes,
01:19:48 en ressources, notamment en énergie, mais pas que.
01:19:51 Donc voilà, en conclusion, c'est vraiment éclairer, inspirer, peut-être provoquer aussi un petit peu,
01:19:56 parce que vous voyez, la sobriété extrême ou la technologie extrême, c'est un peu provoquant,
01:20:00 mais ça permet de nourrir la réflexion et d'éclairer ensuite les orientations de nos territoires et de nos collectivités.
01:20:07 Merci beaucoup à tous les trois d'être venus témoigner ce matin.
01:20:10 [Applaudissements]
01:20:15 Merci beaucoup.
01:20:17 Nous allons parler maintenant de biodiversité, comment la préserver, c'est un des sujets majeurs également des territoires,
01:20:27 et nous accueillons pour parler de ce sujet passionnant Cécile Lauchard,
01:20:33 qui est directrice développement durable de Guerlain, qui va nous rejoindre,
01:20:37 et Vincent Perrotin, qui est directeur de la RSE du groupe FDJ, qui nous rejoint également.
01:20:43 Alors, lui, par ici.
01:20:47 [Musique]
01:20:57 On peut les accueillir chaleureusement pour leur donner un peu de force.
01:21:02 Bonjour. Bonjour Emilie, bonjour à toutes et à tous.
01:21:08 Merci beaucoup d'être avec moi ce matin ici.
01:21:13 Cécile Lauchard, Guerlain s'engage à plusieurs niveaux pour préserver la biodiversité.
01:21:20 Est-ce que vous pouvez nous en donner une illustration, s'il vous plaît ?
01:21:23 Avec grand plaisir. Tout d'abord, je vais commencer, je vais avoir une introduction très utilitariste,
01:21:28 mais rassurez-vous, c'est absolument pas le propos de l'engagement biodiversité de Guerlain.
01:21:32 C'est que sans biodiversité, il n'y a pas de luxe.
01:21:35 Sans vignes, il n'y a pas de champagne. Sans animaux, il n'y a pas de cuir, jusqu'à présent.
01:21:40 Et surtout, en ce qui me concerne chez Guerlain, sans plantes à parfum, sans orchidées, sans miel, sans gelée royale,
01:21:48 il n'y a pas la maison Guerlain.
01:21:51 Je crois, Cécile, que vous avez des semaines à faire passer.
01:21:57 Voilà. Le pilier biodiversité de notre démarche de développement durable, il s'articule autour de trois grandes priorités.
01:22:06 Le premier, je le disais, sans plantes à parfum, il n'y a pas de Guerlain.
01:22:11 On a cette historique, on est une maison vénérable, on a bientôt deux siècles,
01:22:16 et on aimait dire que le monde était notre jardin.
01:22:19 Aujourd'hui, ça me dérange un petit peu, parce qu'il faut prouver que dans le monde entier, on source de façon durable.
01:22:25 Surtout lorsqu'on est très, très loin des territoires,
01:22:29 le vétiver d'Inde, le centale d'Australie, les langues des Comores, et j'en passe, la vanille de Madagascar.
01:22:36 Vous imaginez aussi les sujets, non seulement de respect de la biodiversité auprès de nos partenaires, mais aussi sociaux.
01:22:43 La biodiversité est intrinsèquement liée, notre approvisionnement durable, en tout cas,
01:22:48 est intrinsèquement lié, certes, à des sujets de pratiques culturelles, mais aussi de respect des cueilleurs et des communautés.
01:22:56 Donc ça, c'est le premier axe. Et en l'occurrence, on détestait pendant très longtemps dans le secteur du luxe les labels, je dois vous l'avouer.
01:23:04 Et aujourd'hui, on ne dit plus "je source durablement, je le sais, parce que mon parfumeur parcourt le monde et qu'il adore ses partenaires".
01:23:12 Non, aujourd'hui, on s'adosse à l'appui puissant des normes, en tous les cas, au plus puissant des référentiels.
01:23:20 C'est l'UEBT, Union for Ethical Bio Trade, qui a été créée, c'est une initiative créée dans la lignée de la Convention des Nations Unies sur le commerce et le développement.
01:23:29 Donc c'est une norme de bioéthique. Donc on fait certifier toutes nos filières dans le monde entier.
01:23:34 Et vous le verrez tout à l'heure, j'ai une image. Depuis plus récemment, on a aussi décidé de sourcer nos roses, notre tuberose et notre verveine en France.
01:23:44 Donc ça, c'est nouveau, on revient en France. Gerlain, qui était très présent à l'international, revient en France.
01:23:48 Ensuite, ce qu'on développe grâce à l'UEBT, des plans d'action, développement durable plus vertueux chez nos partenaires.
01:23:57 On se l'applique aussi à nous-mêmes. Et j'aurais presque dû commencer par là.
01:24:00 Nous produisons l'intégralité de nos gammes de soins, de parfums et de maquillages en France.
01:24:05 Deux sites de production, Orphins, près de Rambouillet, et l'usine qui s'appelle La Ruche.
01:24:12 Tout est autour de l'abeille chez Gerlain, à Chartres. Et nous avons bien sûr des plans d'action, développement durable.
01:24:20 On a commencé intuitivement il y a une dizaine d'années avec l'éco-pâturage, les moutons doués sans, pour ne pas utiliser d'engin thermique, de phytosanitaire.
01:24:28 Et puis aujourd'hui, bien sûr, nous avons des ruches, comme vous le voyez, mais aussi des ruches chez abeilles sauvages, avec Opieux et l'ONF.
01:24:38 Et puis des nids à Pipistrel. Nous avons créé une mare. Je ne vais pas vous énumérer tout cela, mais en tous les cas, grâce à ces actions et le fait qu'on mène aussi un Biodiversity Action Plan,
01:24:49 donc un plan d'action biodiversité avec l'EBT sur nos sites de production, pour mesurer, pour monitorer, pour être sûr qu'on adresse bien tous les sujets,
01:24:57 nous sommes depuis deux ans Oasis Nature, qui est donc un label accordé par Humanité Biodiversité.
01:25:07 Et nous nous sommes engagés aussi à la faveur de tout ce qu'on fait, nos trajectoires sur nos sites de production, auprès de l'initiative de l'OEB, qui est entreprise engagée pour la nature.
01:25:18 Et puis finalement, nous avons aussi un grand programme d'envergure pour la conservation des abeilles. Vous le savez sans doute, depuis 170 ans, c'est notre logo.
01:25:30 Et on ne peut pas s'engager pour les abeilles domestiques, mais aussi pour les abeilles sauvages.
01:25:36 Et donc là, c'était nos sites de production. Les jachères millifères, je les ai oubliées. Là, vous avez une petite vue de notre nouveau sourcing de roses à grasse.
01:25:49 Et vous voyez des apicultrices. Ce sont des femmes qui sont sous ces uniformes, puisque nous avons aussi décidé, avec l'UNESCO, de créer un programme d'entrepreneuriat aux féminins à l'apiculture.
01:26:02 Il y a très peu de femmes dans l'apiculture. Et c'est une des premières femmes formées à l'apiculture, grâce à Guerlin en 2021, qui forme la productrice de roses de grasse.
01:26:15 On essaie d'avoir aussi une circularité dans nos différents programmes. Et puis, je citais les moussons d'Ouest-Saint, mais en réalité, nous avons plus de tropismes pour l'abeille noire d'Ouest-Saint.
01:26:26 Et là, je sais, Émilie, quand on a échangé, que vos questions portaient aussi sur les partenariats, puisqu'on n'est pas seuls. On n'est jamais seuls.
01:26:33 Je vous ai cité l'UNESCO, je vous ai cité Ophio, je vous ai cité... Mais je peux vous citer surtout aussi les 15 grands partenariats qu'on a en faveur de la conservation de l'abeille.
01:26:42 Et ça a commencé avec le conservatoire de l'abeille noire bretonne à Ouest-Saint, en mer d'Irois, ce qui est aussi une réserve de biosphère.
01:26:49 On source notre miel à Ouest-Saint et on a découvert à la faveur d'un screening des miels pour des qualités très claires, pour des qualités dermatologiques,
01:26:59 que c'était le miel le plus puissant pour la cicatrisation, ce miel de l'abeille noire. Et bien entendu, il y a 15 ans, on découvre un écosystème unique, pas de pesticides.
01:27:09 Donc il n'y a pas de secret, il n'y a pas de hasard. Et donc on s'est engagé, puisque le conservatoire de l'abeille noire de Saint-Quintin-la-Solation nous a expliqué qu'il fallait vraiment les équiper avec beaucoup plus de sciences,
01:27:21 travailler sur l'hybridation aussi, qui est le risque de cette espèce très robuste bretonne. Et donc ça nous a engagés sur énormément d'autres partenariats.
01:27:32 Et l'un des derniers que j'ai envie de citer, parce que j'en suis particulièrement fière, et qu'on a initié il y a deux ans, c'est avec le comité français de l'UICN.
01:27:40 Et c'est étonnant, mais c'est la première fois qu'on établit la liste rouge des espèces menacées d'abeilles sauvages.
01:27:47 On estime à 20 000 espèces d'abeilles dans le monde, domestiques ou sauvages. La majorité étant sauvages, la majorité étant presque inconnue de la population, puisqu'on ne les reconnaît même pas.
01:27:56 Une charpentière, une grosse abeille bleue, on ne sait même pas que c'est une abeille. On pense que c'est un frelon, ce qui est aussi un sujet sur lequel on s'engage.
01:28:03 Et donc l'UICN, on les accompagne dans l'établissement de cette première liste rouge des abeilles sauvages en France, et on en estime un millier.
01:28:14 Et enfin, le dernier des derniers, c'est les femmes que l'on forme à l'apiculture, dans les réserves de biosphère.
01:28:28 Et notamment, nous avons commencé en France, avec l'installation, la formation, l'installation, on équipe les femmes en ruche, 50 ruches pour démarrer, ce qui est beaucoup, nous ont-elles dit.
01:28:38 Donc aujourd'hui, on régule, c'est-à-dire qu'on propose. On dit, voilà, si vous vous sentez à l'aise après les 6 mois de formation, on vous en donne 50, mais ça peut être 10, ça peut être 20, etc.
01:28:46 Et bien entendu, on vous les fournira par la suite. Et donc ce programme, on a commencé par installer des femmes dans le Luberon, dans les Cévennes, en Moselle-Sud, dans la mer d'Iroise,
01:28:56 qui sont toutes, et en Fontainebleau aussi, Gatiney, on connaît le miel du Gatiney, donc qui sont toutes des territoires qui sont réserves de biosphère de l'UNESCO.
01:29:06 Voilà, j'ai été très bavarde.
01:29:08 Ça en fait des projets.
01:29:10 Le dernier, c'est un projet complètement non-profit. Je l'avais oublié. Il est absolument magnifique et je vous invite en 2024 à aller le visiter, c'est très près de Paris, puisque c'est dans les Yvelines, en forêt de Rambouillet.
01:29:23 Le village historique de la famille Guerlin, ce sont les Ménules. Il se trouve que Yann Arthus-Bertrand, vous connaissez tous, photographe, réalisateur talentueux, a acheté une maison à la famille Guerlin il y a 30 ans.
01:29:34 Et il est proche de notre marque. On lui a demandé de réaliser même le film d'un de nos produits, Aqualegoria, en alcool biologique du nord de la France, je viens de le préciser.
01:29:47 Parce que ça aussi, ça a été très important d'accompagner nos fournisseurs. On ne parle jamais dans le secteur du luxe de ce qu'on appelle les gros volumes, les commodities.
01:29:54 On parle juste de nos hero ingredients, ceux que je vous ai cités, l'orchidée, la gelée royale, le miel, l'ylang, etc.
01:30:01 Mais effectivement, on a fait quand même un passage à l'alcool biologique et c'était une première pour un gros fuseur parfumeur.
01:30:08 Et donc Yann a commencé avec nous en acceptant de shooter la campagne, c'est la première fois qu'il faisait ça pour une marque.
01:30:14 Et il nous a bien convaincu aussi dans le rachat de 30 hectares pour les replacer en rewild aux abords du village des Menules.
01:30:23 Et on s'est gardé quand même un hectare 4 de jardin en permaculture/agriculture régénératrice.
01:30:28 Moi, j'aime presque plus vraiment partir du principe que c'est en permaculture puisque c'est son fils, et ça aussi c'est très riche pour nous, la transmission dans le secteur du luxe.
01:30:38 C'est un sujet qui nous est cher. C'est son fils Tom qui est permaculteur, qui a été formé à la permaculture, qui est le jardinier de ce jardin guerlin sur lequel on teste.
01:30:47 Qui sera ouvert en 2024. Je vous invite à partir du printemps 2024 à venir le visiter.
01:30:53 Vous n'aurez pas accès à la réserve bien entendu par définition, mais vous aurez accès à un bâtiment que le groupe LVMH, j'aurais dû le préciser, auquel appartient Guerlin-Renov.
01:31:04 Et donc, bien sûr, dans des techniques très abouties et vertueuses. Et donc voilà, ouverture de printemps 2024.
01:31:14 Merci beaucoup Cécile pour tous ces exemples très concrets.
01:31:17 Vincent, la FDJ vient de lancer Mission Nature. Stéphane Palaise en a parlé un petit peu. Est-ce que vous pouvez développer peut-être cette initiative ?
01:31:27 Oui, bonjour à tous. Je vais dire un tout petit mot de ce que fait en matière environnementale et ce qui nous a amené à Mission Nature.
01:31:35 Ça fait une quinzaine d'années que FDJ est mobilisé sur les questions environnementales, à la fois sur le volet carbone et biodiversité.
01:31:41 On est une des premières loteries dans le monde à avoir décidé en 2012 de produire 100% de nos supports de jeu, essentiellement des tickets à gratter sur du papier certifié FSC, donc issu de forêts gérées durablement.
01:31:54 Ce sont aussi des tickets qui sont produits à partir d'encre à base d'eau et qui sont par ailleurs 100% recyclables, contrairement à ce qu'on entend parfois.
01:32:04 Mais on a voulu aller plus loin pour avoir un impact positif sur la préservation de la biodiversité.
01:32:11 Depuis 2019, on accompagne des projets très innovants développés avec FSC et avec Sylvamaux Forêts Services de préservation des forêts en France.
01:32:23 Comment ça marche ? On finance des propriétaires forestiers pour qu'ils mettent en place des actions soit de conservation, soit de préserver des îlots de sénescence dans des forêts qui sont exploitées,
01:32:35 qui sont riches en biodiversité, soit pour des actions de restauration pour des forêts qui ont été atteintes par des squalites.
01:32:42 Malheureusement, avec le changement climatique, il y en a de plus en plus.
01:32:45 On finance ces actions-là qui vont permettre de préserver la biodiversité.
01:32:50 On a à peu près aujourd'hui 7 projets dans 6 départements en France, du Cantal à l'Indre-et-Loire, en passant par la Dordogne ou la Creuse.
01:32:59 C'est aussi notre volonté d'inscrire ça dans les territoires, en lien avec notre réseau de proximité dont Stéphane Palaise parlait tout à l'heure.
01:33:07 On a aussi renforcé nos actions de mécénat. Stéphane Palaise parlait tout à l'heure de l'ONF.
01:33:13 On soutient la reconstitution des forêts qui ont été détruites par les terribles incendies en 2022, à la fois en Gironde, à la Thèse de Buch,
01:33:20 mais aussi en Bretagne, en Poitou-Charron, parce que ces incendies ont touché très largement le territoire français.
01:33:26 On est devenu également grand mécène de l'Office français de la biodiversité cette année, en soutenant des projets,
01:33:35 notamment un dans les territoires, dans les Vosges, une réserve forestière de la Petite-Pierre,
01:33:40 dans lequel le lynx est en train de revenir, par exemple. On a aussi des hiboux granducs, des espèces emblématiques et très importantes pour la biodiversité.
01:33:49 On a souhaité aller plus loin, et c'est ce qui nous a conduit à lancer Mission Nature, qui est un jeu de grattage qu'on a lancé il y a un mois.
01:34:00 Le président de la République en a parlé il y a deux jours, et on va avoir un petit visuel. Je vais vous montrer le ticket.
01:34:05 Il est disponible dans nos 30 000 points de vente, et aussi en ligne, je précise. Je fais un petit peu de publicité.
01:34:13 Pourquoi ce jeu ? Je crois qu'on l'a vu sur l'étude. Les citoyens attendent que les entreprises se mobilisent sur la biodiversité.
01:34:23 Pour ça, il ne faut pas simplement qu'on fasse des choses à côté de nos activités, mais qu'on le fasse dans notre business model,
01:34:33 et en mobilisant nos actifs. Nos actifs, c'est de faire des jeux d'argent, de les diffuser dans notre réseau de points de vente.
01:34:41 On l'a fait sur le patrimoine. Cela a formidablement bien marché. Stéphane Palaise en a parlé, avec le soutien de Stéphane Berne.
01:34:48 Pourquoi ne pas le faire sur la biodiversité, qui est quand même un enjeu qui conditionne très largement notre avenir, comme le disait Cécile.
01:34:54 - Regardons la vidéo tout de suite. - Elle peut passer derrière moi, d'ailleurs.
01:34:58 - Elle peut passer derrière moi, on dit qu'il y a de la musique. - On m'a dit qu'il n'y avait pas de son.
01:35:02 Mais s'il y a du son, on va l'essayer, puis après je reprendrai la parole. - Alors, je ne sais pas. En régie, c'est à vous.
01:35:13 Mission Nature, c'est le nouveau jeu de grattage pour protéger la biodiversité, lancé par la Française des Jeux et l'Office français de la biodiversité.
01:35:22 Comment ça marche ? C'est simple. Pour chaque ticket acheté, une partie de la somme est versée à l'Office français de la biodiversité pour financer des programmes concrets de restauration écologique.
01:35:32 Avec Mission Nature, ce sont 20 projets sélectionnés partout en France. Des projets pour préserver des sites exceptionnels en métropole et en outre-mer, sur terre comme sous la mer, pour sauvegarder des espèces en déclin et protéger leur habitat.
01:35:51 Alors, pour protéger nos sites naturels et préserver notre biodiversité, c'est à nous de jouer.
01:36:00 [Musique]
01:36:09 - Ce jeu vise à sensibiliser le grand public sur cette question de la biodiversité. Grand public, c'est-à-dire aller intéresser des gens pour qui ces sujets sont parfois un peu lointains.
01:36:24 C'est ce que permet ce type d'initiative. Sur Patrimoine, on l'a montré. On est convaincus que sur la biodiversité, ça peut marcher.
01:36:33 Ça permet aussi, comme l'a montré la vidéo, de soutenir, de financer des projets de préservation de la biodiversité, sélectionnés par l'Office français de la biodiversité, dans les territoires.
01:36:45 Ça va des projets emblématiques comme la réintroduction du jipahède barbu dans l'Ecosse, la protection des tortues d'hermanes dans le Var, jusqu'à la protection des zones humides autour du Mont-Saint-Michel,
01:36:57 ou encore la protection de mangroves en Martinique ou à Mayotte. Ce sont des choses très concrètes, autour de chez soi aussi, auxquelles on peut contribuer.
01:37:05 Comment ça marche ? On achète ce ticket à 3 euros. Sur ces 3 euros, 2 euros reviennent aux gagnants. C'est un jeu d'argent. On peut gagner jusqu'à 30 000 euros.
01:37:14 Je précise aussi, ça peut intéresser certains. On a d'ailleurs une première gagnante à 30 000 euros la semaine dernière.
01:37:22 Ensuite, 43 centimes d'euros vont être reversés aux projets sélectionnés par l'OFB. Ça fait un mois que le jeu a été lancé.
01:37:31 On a déjà 4 millions d'euros qui ont été sécurisés pour les projets. Notre objectif, c'est d'aller jusqu'à 6 millions d'euros.
01:37:39 C'est bien parti, mais ce n'est pas fini. On va continuer à se mobiliser. N'hésitez pas aussi à en parler autour de vous.
01:37:45 Merci beaucoup, Vincent. Je voulais terminer par ce petit cahier. C'est une opération que The Good lance avec l'agence Hisop.
01:38:03 On est très fiers de cette collaboration. Je crois que Guillaume l'a vu tout à l'heure. Je ne sais pas où il est. Il est là.
01:38:08 D'ailleurs, Cécile, vous êtes dans ce cahier Hisop. Qu'est-ce que c'est, cette initiative ? Le premier cahier est dédié à la biodiversité.
01:38:18 Il y en aura trois autres en 2024. L'idée, c'est de donner des clés de compréhension, mais surtout des outils pour passer à l'action.
01:38:27 Etats, délieux, chiffres clés, méthodes, process. C'est d'autres conseils de pairs, d'entreprises. On a plein de témoignages d'experts en tout genre qui sont à l'intérieur.
01:38:40 Ce qui permet d'avoir des vraies solutions concrètes pour agir. C'est un projet qui s'adresse à toutes les entreprises, petites comme les grandes,
01:38:52 et qui permet vraiment d'apporter des solutions très concrètes. Je rappelle que Hisop, c'est une agence de conseil en RSE qui accompagne des entreprises sur la transition durable.
01:39:07 Et voilà, je crois qu'on a tout dit. Moi, j'ai eu la chance de le lire parce que Guerlin le supporte. Et franchement, bravo à l'agence.
01:39:20 C'est une agence que je connais bien. La raison pour laquelle Guerlin a été très séduit par cette idée, c'était déjà effectivement d'aider les PME,
01:39:29 les ETI également, à commencer parce que le chantier peut paraître absolument dantesque quand il s'agit d'attaquer une route map, une trajectoire biodiversité.
01:39:38 Il est très bien conçu. Hisop nous accompagne chez Guerlin. Donc j'avais toute confiance. Et puis ils ont un trospisme très particulier.
01:39:45 C'est que l'un des membres fondateurs d'Hisop est une ancienne du WF, de Max Havelard, etc. Donc j'avais toute confiance.
01:39:53 En agence très engagée, on est très aligné, très content de ce partenariat. Vous voyez l'économie circulaire, la RSE, CSRD, les labels, la diversité et l'inclusion.
01:40:02 Ce sont des numéros qui sont payants que vous pourrez retrouver à l'issue parce qu'il y a des petits leaflets qu'on vous distribuera et que vous pourrez vous abonner avec ce QR code.
01:40:14 Voilà. Merci infiniment à tous les deux pour vos témoignages.
01:40:18 Oui, est-ce que Cécile va gagner ? On sait que le président a gagné, je crois. Il a gagné. Il a gagné 6 euros. On est ravis pour lui.
01:40:32 On continue tout de suite avec une table ronde qui va s'intéresser aux résiliences alimentaires, à l'agriculture durable, qui est un des piliers, des enjeux majeurs de cette transition écologique des territoires.
01:40:44 J'accueille tout de suite pour en parler Anne-Marie Gauthier, qui est managing director en charge du marketing et de la communication d'Aldi.
01:40:51 Également Julia Terpman Perrault, qui est responsable plaidoyer de Planetscore.
01:40:57 Et pour finir, Mélanie Tisnay Versailles, qui est conseillère régionale déléguée à l'agritourisme et à la solidarité alimentaire pour la région Occitanie.
01:41:07 Merci. Vous pouvez continuer. Vous avez les accueilleurs chaleureusement. Bonjour à toutes les trois.
01:41:17 Et merci d'être avec nous ce matin. Mélanie, défendre une agriculture durable pour garantir la résilience alimentaire des territoires signifie, selon vous, soutenir urgentement les agriculteurs et notamment en les rémunérant mieux.
01:41:35 Merci. Bonjour à tous. Donc déjà, peut-être un petit point de géographie. Qu'est-ce que l'Occitanie?
01:41:43 C'est une région qui compte 13 départements. Quand on parle d'Occitanie, on parle des Pyrénées, du Massif central, de Collioure, d'une partie de la Camargue.
01:41:53 Donc c'est une région très vaste. Ça correspond à peu près à deux fois la Belgique.
01:41:58 C'est une région qui est assez complexe aussi en termes politiques parce qu'il y a beaucoup, beaucoup d'agriculture. On a 250 produits sous signe officiel de qualité.
01:42:11 Et donc, avec tous ces chiffres, il y en a un aussi qu'il faut peut-être retenir, mais qui est malheureusement partagé par toutes les autres régions de France.
01:42:23 C'est le revenu d'un agriculteur. En moyenne, c'est moins de 1 000 euros par mois pour à peu près 70 heures de travail par semaine.
01:42:33 Et l'urgence s'accélère de manière très forte puisque dans les 10 ans, on va perdre la moitié de nos agriculteurs qui partent à la retraite.
01:42:44 Et qui va reprendre ? Qui souhaite travailler aujourd'hui plus de 70 heures par semaine pour moins de 2 000 euros par mois ?
01:42:52 Donc là, c'est une très grosse priorité pour les régions. Nous, en Occitanie, on investit énormément sur l'agriculture.
01:42:58 En moyenne, c'est 12 euros par habitant par an en agriculture. Comparé à d'autres régions, c'est à peu près 5 euros par habitant par an.
01:43:09 Donc on est vraiment très engagé sur ce volet-là. Et puis il y a aussi certes le revenu agricole, mais aussi comment concilier vie pro, vie perso pour un agriculteur.
01:43:22 Donc beaucoup d'enjeux. Et puis aussi les enjeux autour de l'urgence climatique parce qu'ils sont évidemment touchés de plein fouet.
01:43:32 On l'a vu avec plein d'épisodes de gel, de sécheresse. Nous, dans les Pyrénées-Orientales, il n'a pas plu pendant 18 mois.
01:43:41 Donc voilà, on parle de tout ça. Donc concrètement, la région, qu'est-ce qu'elle fait ?
01:43:48 Alors déjà, la première chose, on en a parlé tout à l'heure sur une table ronde sur la mobilité.
01:43:53 Un agriculteur, il n'a pas le temps de faire des dossiers pour des subventions. Il travaille déjà 70 heures par semaine.
01:44:00 Les dossiers sont très lourds à remplir. Donc nous, vraiment la première priorité, ça a été de simplifier la pieuvre de tous ces dossiers administratifs.
01:44:12 Il y avait une centaine de différentes subventions. On les a réduits au nombre de trois. Alors on n'a pas réduit les budgets.
01:44:18 Comme je l'ai dit tout à l'heure, on investit beaucoup dans l'agriculture, mais on a énormément simplifié.
01:44:23 Puis le deuxième axe, c'est le foncier. Tout à l'heure, on parlait, Guerlain disait, sans biodiversité, il n'y a pas de produits cosmétiques bioresponsables.
01:44:41 Nous, en agriculture, sans foncier, sans terre agricole, il n'y a pas d'agriculteurs.
01:44:46 Et donc, comme je viens de le dire, la moitié des agriculteurs partent à la retraite. Et notre rôle en tant que politique, c'est de faire en sorte que ces terres ne partent pas à l'agrandissement,
01:44:58 mais pouvoir installer des jeunes, des jeunes qui ont envie de travailler de manière durable.
01:45:06 Et parce que quand on parle d'agriculture responsable, on parle aussi d'exploitation à taille humaine.
01:45:11 Donc de faire en sorte que nos exploitations sur l'Occitanie soient avec une taille raisonnable.
01:45:17 Le deuxième point, c'est qu'on a créé une foncière agricole. Donc concrètement, ça veut dire que les agriculteurs qui, aujourd'hui, se voient refuser des prêts bancaires pour acheter leurs exploitations,
01:45:30 nous avons créé une foncière. Donc ils ont un prêt refusé. C'est la foncière Occitanie qui achète les terres.
01:45:35 Et puis, ils ont 9 ans pour nous la rembourser au prix auquel on l'a achetée. Donc en plus, on lutte contre l'inflation.
01:45:42 Donc c'est le troisième point. On essaye aussi d'accompagner les femmes à s'installer en agriculture.
01:45:48 Comme dans l'entreprenariat, c'est à peu près pareil en agriculture. Il y a beaucoup, beaucoup moins de femmes que d'hommes.
01:45:55 Donc là, on a fait une bonification à l'installation pour les femmes, pour les accompagner et notamment pour le congé mat.
01:46:02 Parce que quand on a un congé maternité en tant qu'agricultrice, on ne s'arrête pas. Les vaches, elles n'attendent pas.
01:46:09 Donc ça, c'est l'autre point. Et puis, je reviendrai après sur toute la partie de transition des modèles agricoles.
01:46:18 Merci beaucoup, Mélanie. Anne-Marie, comment vos magasins développent des circuits courts avec des producteurs locaux dans les territoires ?
01:46:27 Les circuits courts, ça commence par produire en France. Et donc nous, 100% du lait est produit en France.
01:46:34 100% des œufs sont produits en France. 100% du bœuf, 100% du porc est en France.
01:46:42 Je sais qu'à le dire, on s'attend à ce que ça vienne de je ne sais où. Eh bien non.
01:46:47 78% de nos produits sont fabriqués par des PME en France. On travaille en tout avec 874 PME et dont plus de 600 sont françaises.
01:47:00 Donc voilà, on a cette obsession de l'ancrage français, bien qu'étant un discounter allemand.
01:47:07 Et tout est fait pour avoir ce circuit court. On a évidemment des contrats tripartites aussi pour s'assurer d'une meilleure rémunération des éleveurs.
01:47:18 C'est dans le lait. Et c'est tout un engagement d'Aldi depuis toujours. Un de nos piliers, c'est la responsabilité.
01:47:29 Et vous aviez des petites choses, je crois, à nous montrer.
01:47:32 Alors c'est pour plus tard, mais je peux en parler maintenant parce que c'est noté. C'est pas grave. Je vais le montrer.
01:47:37 Parce que ce qui est intéressant, c'est pas tout de suite. C'est pour madame.
01:47:43 Alors c'est pas grave. Julia, est ce que vous pouvez justement, on a eu un petit aperçu, nous rappeler ce qu'est le Planetscore.
01:47:51 Oui, bonjour à tous et à toutes. Alors le Planetscore, c'est un dispositif d'affichage environnemental qui a un double objectif.
01:47:59 Alors ça marche comme ça. Donc on voit les petites étiquettes sur la présentation.
01:48:06 Donc en fait, il a un double objectif. Le premier, c'est d'informer les consommateurs de la valeur environnementale des produits qu'ils achètent et qu'ils consomment.
01:48:13 Donc de donner l'information de l'impact environnemental de leurs achats.
01:48:18 Et le second, c'est la destination de l'ensemble des acteurs de la chaîne agroalimentaire.
01:48:24 Leur permettre de définir des démarches et des trajectoires de progrès.
01:48:30 Savoir où ils se positionnent en termes d'impact environnemental à leur production.
01:48:34 Et vraiment pour l'ensemble des acteurs de la chaîne.
01:48:37 Le Planetscore aujourd'hui, c'est un véritable outil de transparence à destination des consos et des acteurs de la chaîne.
01:48:46 Il repose sur une méthodologie indépendante qui vient mobiliser 25 indicateurs.
01:48:56 Et notamment 12 indicateurs liés au référentiel agribaliste de l'ADEME.
01:49:02 Mais également sur l'ensemble du cycle de vie d'un produit.
01:49:06 On va partir de mode de production, mais également l'emballage, le transport, etc.
01:49:14 Donc vraiment l'ensemble du cycle de vie du produit pour calculer l'impact environnemental.
01:49:18 Et l'avantage du Planetscore, c'est qu'on vient en plus des 12 indicateurs liés à la base de données d'agribaliste de l'ADEME.
01:49:27 On vient également solliciter 13 autres indicateurs manquants.
01:49:30 Notamment sur la biodiversité, l'utilisation de pesticides, des rapports du GIEC, etc.
01:49:38 Aujourd'hui, le Planetscore, on a à peu près 300 marques qui se font déjà scorer.
01:49:44 Cela concerne tous types d'acteurs, à la fois des toutes petites entreprises, mais aussi des plus grands groupes.
01:49:51 On est également présent sur l'ensemble de la chaîne de valeur, donc à la fois au niveau des fermes.
01:49:55 On a des producteurs qui viennent faire scorer leur mode de production.
01:49:59 Mais également des distributeurs.
01:50:02 Et également on est présent en restauration collective, au sein de restaurants, etc.
01:50:07 Et on est sur toutes les verticales agroalimentaires.
01:50:11 Et initialement, c'est la première étiquette qui est sortie, qui était plutôt sur l'impact environnemental.
01:50:18 Et depuis la fin du premier semestre 2023, on a lancé également une étiquette de transparence intégrale.
01:50:24 Puisque au-delà des aspects environnementaux, la nutrition avec le niveau de transformation des aliments,
01:50:31 l'origine, donc savoir d'où vient le produit, et également la juste rémunération des producteurs,
01:50:38 sont autant d'indicateurs qui sont plébiscités à la fois par le consommateur,
01:50:42 et dont l'information est importante à être donnée si on veut pouvoir aussi modifier les modes de consommation et de production.
01:50:48 - Merci. - Petite précision du coup aussi.
01:50:52 Le Planetscore aujourd'hui, il est affiché en pack.
01:50:55 On a 80 marques qui l'affichent directement sur leur produit.
01:50:58 Vous l'avez vu sur la slide précédente, sur "Fermier Deloey", on a l'étiquette sur la boîte d'œufs.
01:51:05 Mais on a également l'UFC Que Choisir, qui l'affiche sur son application.
01:51:10 Il y a 135 000 produits qui ont le Planetscore affiché sur l'application mobile de l'UFC Que Choisir.
01:51:16 - Merci beaucoup. Mélanie, je crois que vous aviez envie de rentrer un petit peu plus dans le détail de la mobilisation de la région Occitanie.
01:51:24 - Oui. Concrètement, comment on transforme nos modèles agricoles ?
01:51:29 On vient de voir qu'ils travaillent trop, qu'ils ne gagnent pas assez, qu'ils ne sont pas forcément très heureux aussi.
01:51:35 La première chose, c'est de mettre tout le monde autour de la table.
01:51:42 On l'a vu tout à l'heure sur plusieurs tables rondes, on ne peut pas faire sans les acteurs.
01:51:46 Dans l'agriculture en particulier, on a beaucoup fait sans les agriculteurs pour monter des dispositifs.
01:51:52 C'est quelque chose qui change beaucoup, c'est de mettre toute la profession agricole autour de la table.
01:51:57 On a lancé ce qu'on appelle les contrats d'agriculture durable.
01:52:02 L'objectif, c'est de transformer les modèles et pas de juger ceux qui font mal, ceux qui ne sont pas assez résilients, les trop petits, les trop gros,
01:52:09 mais de vraiment transformer tout le monde agricole.
01:52:13 Comme je l'ai dit tout à l'heure, il y a urgence.
01:52:16 Le contrat d'agriculture durable, on compte en faire 10 000 sur ce mandat.
01:52:22 L'objectif, c'est de faire un audit de l'exploitation par 36 structures qui ont été labellisées.
01:52:30 Elles vont sur l'exploitation et elles travaillent sur comment améliorer le modèle en termes économique, social et sur le plan écologique.
01:52:39 Après, elles font un bilan de cet audit et nous, on va subventionner en fonction de cet audit.
01:52:49 C'est vraiment une des premières mesures phares pour faire la transformation des modèles agricoles.
01:52:58 Merci. Anne-Marie, vous le disiez, ce n'est pas simple de concilier qualité et petit prix.
01:53:06 Comment vous y arrivez, Sheldi ?
01:53:09 J'étais contente d'entendre tout à l'heure cette notion de frugalité par M. Garcin, mais aussi par l'ADEME.
01:53:15 Nous, on se revendique dans une frugalité totalement acceptée et joyeuse dans le sens où la frugalité fait partie de notre modèle.
01:53:29 On est anti-inflation par essence et par naissance.
01:53:32 Discounter, ça veut dire quoi ? C'est qu'on a 90% de nos produits qui sont des marques propres.
01:53:39 On contrôle absolument toute la fabrication de nos produits, ce qui nous permet de maîtriser les coûts, mais pas au dépend de la qualité.
01:53:47 Je vous montrerai pourquoi.
01:53:49 L'autre point qui est très important, pourquoi on dit frugalité ?
01:53:53 Parce que dans nos magasins, on a 1 800 références. Pour que vous compreniez, un supermarché classique, c'est 20 000, 30 000 références.
01:54:03 Un hypermarché, ça peut monter jusqu'à 50 000 références.
01:54:07 1 800 références, ça veut dire que pour chaque besoin, on appelle ça des unités de besoin, on va avoir la marque nationale référente,
01:54:16 mais on aura notre marque distributeur ou une deuxième marque distributeur.
01:54:21 Ce qui permet de baisser la charge mentale, c'est-à-dire que quand je vais choisir un jus d'orange, je ne vais pas faire 200 mètres linéaires.
01:54:30 Il faut BAC+20 pour choisir son jus d'orange aujourd'hui.
01:54:34 Là, c'est beaucoup plus simple. On va à l'essentiel, mais pas à l'essentiel médiocre, l'essentiel de qualité.
01:54:41 J'ai un exemple très concret, c'est Pays Gourmands.
01:54:46 Pays Gourmands, c'est... Merde, j'ai été trop vite.
01:54:52 Voilà. Pays Gourmands, d'abord, toutes les recettes de Pays Gourmands, ce sont des recettes qui se basent sur le Larousse gastronomique.
01:55:00 Ces produits sont faits dans la région quand le camembert est fait en Normandie.
01:55:06 Il n'est pas fait en Occitanie, mais c'est fait avec des ingrédients de la région.
01:55:12 Donc tout est passé au prisme de toutes les filières.
01:55:17 Et puis surtout, le plus souvent, c'est AOP ou IGP et la belle rouge quand on le peut.
01:55:23 Donc voilà des exemples très concrets. On a 137 références Pays Gourmands.
01:55:28 Donc on a le camembert, mais aussi bien les lunettes de Romand ou le biscuit rose de Reims.
01:55:34 Donc à chaque fois, on va les mettre, implanter, travailler avec la PME de la région.
01:55:40 Ce qui nous permet de donner une qualité extraordinaire et le tout avec un prix.
01:55:46 On ne peut plus serrer parce que le prix n'est pas aux dépens des agriculteurs.
01:55:50 Il est dans tout le fait qu'on est propriétaire de nos magasins, de notre flotte de camions, de nos entrepôts.
01:55:58 Donc c'est là où on sert absolument toutes les marges pour qu'il n'y ait pas de surplus et les prix pour que l'on puisse.
01:56:06 Toutes ces petites économies bout à bout permettent d'abaisser le prix.
01:56:11 Et ça, c'est super important pour aujourd'hui. On sait que j'ai envie d'une très grande difficulté avec l'inflation pour se nourrir.
01:56:21 Et donc, Aldi permet de justement aider les budgets contraints, mais pas que parce que la bonne nouvelle,
01:56:28 c'est que les Français sont rendus compte que l'on ne peut pas dépenser aveuglément.
01:56:33 On peut avoir de la très bonne qualité à un prix discount.
01:56:37 Et ce n'est pas paupérisant d'aller dans un magasin discount aujourd'hui.
01:56:42 Merci. Vous travaillez avec Planescore du coup ?
01:56:45 Pas encore, mais j'étais très intéressée. Pour le coup, j'étais très intéressée par cette présentation.
01:56:51 Donc on va s'y pencher.
01:56:53 Julia, en quoi cet étiquetage environnemental est une des solutions pour encourager une agriculture et plus largement une alimentation durable ?
01:57:02 C'est un peu grâce à notre positionnement qui est sur l'ensemble de la chaîne de valeur.
01:57:07 En donnant l'information, on part de l'aval, on donne l'information au consommateur.
01:57:12 Le consommateur, quand il est face à son rayon, il a envie de savoir quelle va être la meilleure carotte au niveau environnemental,
01:57:20 quel va être le meilleur steak, la meilleure pizza, ce qui va avoir le moins d'impact.
01:57:26 Quand on regarde toutes les études qui sont sorties ces dernières années,
01:57:31 on a l'information sur le score environnemental et publicité à plus de 85% par les Français.
01:57:39 Donc il y a une réelle demande. Aujourd'hui, le consommateur n'y a pas accès.
01:57:43 Le Planescore permet ça, en tout cas, de donner cette information et de pouvoir modifier aussi l'acte d'achat d'un consommateur français quand il est dans le rayon.
01:57:55 On le sait, un acte d'achat, c'est un vote de la part du consommateur.
01:58:00 Le Planescore permet de donner les clés au Conso pour pouvoir faire ses choix en conscience.
01:58:07 Ensuite, comme je vous le disais tout à l'heure, on s'adresse à l'ensemble des acteurs de la chaîne agroalimentaire.
01:58:15 En donnant l'information, on peut permettre de valoriser, de légitimer les efforts qui sont déjà mis en place par certains acteurs
01:58:23 et qui ne sont pas encore valorisés à leur juste valeur.
01:58:27 C'est-à-dire que quand on affiche le Planescore, on informe. Et en informant, on valorise.
01:58:33 Ça permet aussi de mettre en lumière ce qui est déjà fait, puisqu'il y a un certain nombre d'acteurs qui ont déjà engagé des démarches.
01:58:41 Pour nous, c'est très important de les mettre en lumière dans les rayons, sur les drives, etc.
01:58:47 Enfin, si on remonte d'un cran au niveau de l'amont, on peut travailler directement sur des modules d'éco-conception,
01:58:56 avec les entités qui viennent se faire scorer.
01:59:01 On a des marques, par exemple, qui ont fait scorer une marque de biscuits, Maison Le Goff,
01:59:06 qui avait un beurre qui était non tracé, d'origine UE, avec un impact environnemental important.
01:59:12 On a travaillé sur de l'éco-conception avec elles. Ils ont remplacé leur beurre non tracé, d'origine UE,
01:59:17 par un beurre herbagé d'origine Picard.
01:59:21 Ça a été des choses qu'ils ont mises en place concrètement et assez rapidement,
01:59:27 et qui permettent d'améliorer le produit in fine.
01:59:32 Merci beaucoup. Je crois que le gouvernement va lancer également un étiquetage.
01:59:38 C'est prévu. Ils travaillent dessus l'année prochaine, certainement ?
01:59:42 Tout à fait. Le gouvernement travaille actuellement, et on travaille aussi conjointement avec eux,
01:59:50 sur l'élaboration d'un coût environnemental à destination des produits,
01:59:55 dans l'alimentation, le textile, et dans tous les autres secteurs.
01:59:59 Ils sont en train de réfléchir à ce dispositif. On n'a pas encore le visuel, sur à quoi ça va ressembler,
02:00:07 mais en tout cas, les informations qu'on a, ce sera un coût, un peu comme un prix.
02:00:11 On a le prix d'un produit, mais on aura un coût environnemental qui sera de zéro à l'infini,
02:00:16 qui permettra notamment de faire de la différenciation en cross-secteur,
02:00:20 de pouvoir comparer une carotte avec un téléphone, un jean,
02:00:25 d'avoir son impact environnemental sur l'ensemble des produits qu'on achète.
02:00:29 Le PlanetScore va plus être dans l'impact environnemental à l'intérieur des catégories,
02:00:36 et surtout, de permettre de différencier les modes de production,
02:00:39 de vraiment rentrer dans l'ensemble de la filière, d'avoir cette démarche d'éco-conception derrière,
02:00:45 et de travailler conjointement avec l'ensemble de la filière agroalimentaire
02:00:50 pour l'amélioration et la mise en place de pratiques durables.
02:00:53 Merci beaucoup. Selon vous, est-ce que l'industrie agroalimentaire
02:00:59 ne mise-t-elle pas plus sur la fin du mois plutôt que sur la fin du monde ? Anne-Marie ?
02:01:06 Non. Une fois de plus, nous, on s'occupe de la fin du mois.
02:01:11 J'ai envie de dire que c'est embarqué.
02:01:14 Mais justement, le challenge, c'est de travailler et éviter cette fameuse fin du monde
02:01:19 avec toutes ces dimensions RSE.
02:01:22 Le RSE, je vous l'ai dit tout à l'heure, ça fait partie des quatre piliers.
02:01:26 C'est vraiment dans l'ADN de la marque depuis toujours.
02:01:29 Les cartons prêts à vendre, ça veut dire que je n'ai pas les cartons que je jette pour mettre en linéaire.
02:01:38 Nous, on reçoit les cartons, on les met directement sur le linéaire.
02:01:43 Et tout est pensé comme ça.
02:01:45 Comme on est propriétaire de nos magasins, le matériau est démontable, remontable.
02:01:51 Tous les matériaux sont les mêmes dans tous les magasins,
02:01:56 avec des panneaux photovoltaïques, avec les fameuses bornes électriques,
02:02:00 avec les frigos basse consommation de CO2.
02:02:05 Donc tout est pensé, une fois de plus, pour travailler cet impact environnemental.
02:02:11 C'est vrai que quand on regarde historiquement, depuis la Seconde Guerre mondiale,
02:02:17 on est rentré dans cette période de productivité,
02:02:21 avec l'objectif de nourrir l'ensemble de la population à un moindre coût,
02:02:24 d'avoir des bénéfices court terme, etc.
02:02:26 On a été dans ce schéma plutôt orienté à fin du mois et pas fin du monde.
02:02:32 En revanche, c'est vrai que depuis quelques années,
02:02:35 on voit émerger de nouveaux modèles et notamment de nouveaux acteurs
02:02:39 qui intègrent d'ores et déjà dans leur business model
02:02:44 la qualité, l'environnement, etc.
02:02:47 C'est le cas, je pense notamment à Aomi, une entreprise qui est Planète Corée,
02:02:53 qui dans son business model met en place tout un système
02:02:57 pour avoir de la production jusqu'à la distribution, un système vertueux.
02:03:01 On a de plus en plus d'acteurs, on le voit,
02:03:03 qui viennent toquer à la porte du Planète Corée pour se faire Planète Corée.
02:03:07 C'est assez drive aujourd'hui par les TPE, PME,
02:03:11 mais on va avoir besoin de tout le monde et des gros acteurs
02:03:14 si on veut que la transition écologique soit efficace.
02:03:17 De gros acteurs commencent à se mobiliser sur le sujet.
02:03:20 Je pense que toute la question va être de comment équilibrer
02:03:23 les impératifs économiques avec la responsabilité environnementale
02:03:27 et de mobiliser l'ensemble des acteurs sur ce sujet.
02:03:31 Merci. Le mot de la fin pour vous, Bélanie.
02:03:34 Je pense que c'est une équation qui est très complexe à résoudre.
02:03:38 Il y a un sondage Ulifab qui sortait en septembre
02:03:41 qui disait qu'un étudiant sur deux saute un repas
02:03:44 pour des questions de budget, un sur deux, c'est énorme.
02:03:48 Donc de résoudre cette équation, c'est aussi le rôle, je pense,
02:03:52 des politiques publiques.
02:03:54 Par exemple, dans la restauration collective,
02:03:57 c'est un peu l'endroit où on peut tous manger
02:04:00 de manière saine, bonne et équilibrée.
02:04:02 Donc c'est aussi aux politiques à faire en sorte
02:04:05 d'avoir des repas qui soient abordables pour tous
02:04:11 et puis après mettre en place, encore une fois,
02:04:14 des dispositifs pour permettre, pour le côté fin du monde,
02:04:18 des exploitations à taille humaine.
02:04:21 Merci beaucoup. Merci infiniment à toutes les trois
02:04:24 d'être venues témoigner ce matin. Merci.
02:04:26 (Applaudissements)
02:04:29 Hop. Ouais, sur fauteuil. Oui. Allez-y, je vous en prie.
02:04:32 Merci. Nous allons entamer notre deuxième volet
02:04:35 vers plus de collectifs au sein des territoires.
02:04:37 On a beaucoup entendu que l'une des solutions,
02:04:39 c'était de fédérer, de coopérer ensemble
02:04:42 entre différents acteurs privés et publics.
02:04:45 On va parler de ça dans cette deuxième partie.
02:04:47 Et on commence avec Raphaël Ruegger,
02:04:50 qui est conseiller municipal de Nevis-sur-Barangeon
02:04:53 et qui est fondateur d'une fédération, pas comme les autres,
02:04:57 qui s'appelle la Fédération des Trucs qui Marchent.
02:05:00 Il va vous en dire plus tout de suite.
02:05:02 Je vous demande de l'accueillir chaleureusement.
02:05:05 Merci.
02:05:07 (Applaudissements)
02:05:10 -Bonjour à toutes et à tous. Je suis pas habitué aux pupitres,
02:05:13 mais c'est pas grave. Ça va être une première.
02:05:17 Effectivement, moi, je viens de Nevis-sur-Barangeon,
02:05:20 qui est une commune de 1 200 habitants
02:05:23 entre Berry et Sologne, dans le département du Cher.
02:05:26 Et j'ai la chance d'être conseiller municipal
02:05:29 depuis le 15 mars 2020.
02:05:31 Ça nous a pas échappés. Je suis pas très vieux.
02:05:34 J'ai été élu à 19 ans.
02:05:36 Quand on est élu à 19 ans, c'est bien.
02:05:38 Tout le monde vous dit "Bravo, ça va rajeunir
02:05:40 la moyenne d'âge de la liste".
02:05:42 Donc ça, c'est plutôt le bon point.
02:05:44 Et puis après, finalement, on se retrouve,
02:05:46 comme tous les autres élus, au milieu de plein
02:05:49 de contraintes et d'incompréhensions.
02:05:51 Quand on devient élu, l'ambition de départ, pour beaucoup,
02:05:54 c'est faire en sorte que les gens vivent bien
02:05:57 dans leur commune.
02:05:58 C'est une ambition simple, noble,
02:06:00 partagée par plus de 500 000 conseillers municipaux
02:06:03 en France et 34 000 maires.
02:06:05 La réalité, c'est que les premières réunions,
02:06:08 il y a des acronymes dans tous les sens.
02:06:10 On comprend rien.
02:06:11 PLU, SCOT, PCAUT, SRADET.
02:06:14 Waouh !
02:06:15 Alors, pour les spécialistes de l'ADEME, de la NCT
02:06:18 et de tous ces experts qu'on a entendus,
02:06:21 c'est peut-être monnaie courante, c'est leur métier.
02:06:23 Mais on n'est pas...
02:06:25 Le rôle d'élu, c'est pas un métier.
02:06:27 On le fait, je pense que Mme la conseillère régionale
02:06:29 en le témoignera, on le fait par conviction.
02:06:31 Puis on apprend.
02:06:33 L'autre contrainte, c'est une contrainte d'ordre administratif.
02:06:37 Il y a tout le temps des papiers à remplir.
02:06:39 Tout le temps, tout le temps.
02:06:40 Mais l'ambition de départ, rappelez-vous,
02:06:42 faire en sorte que les gens soient heureux,
02:06:43 vivent bien dans leur commune,
02:06:44 il n'y a pas de serfa pour ça.
02:06:46 Puis enfin, on est dans un monde avec plein de défis
02:06:50 assez complexes sur l'environnement, sur le social, sur l'économique.
02:06:54 Bon, on fait des professions de foi pour être élu tous les 6 ans.
02:06:58 Mais concrètement, comment on agit au quotidien
02:07:01 pour nos habitants avec toutes ces contraintes ?
02:07:04 Ces questions-là, moi, je me les suis posées
02:07:06 avec le regard d'un jeune homme de 19 ans
02:07:08 qui, par ailleurs, faisait des études et travaillait à Paris,
02:07:11 rentrait le week-end pour suivre son mandat.
02:07:14 Et en fait, on est 500 000 à se poser ces mêmes questions.
02:07:18 Et puis, j'ai fait un tour de France,
02:07:20 à la rencontre des autres élus locaux,
02:07:22 un petit peu partout, dans des petits villages,
02:07:24 dans des villes moyennes, dans des villes de banlieue,
02:07:26 dans des grandes métropoles.
02:07:28 En 2022, j'ai rencontré un petit peu plus de 200 élus locaux
02:07:34 avec une idée, la Fédération française des trucs qui marchent,
02:07:39 pour que, de ces rencontres,
02:07:42 j'en fasse une sorte de recueil des meilleures pratiques
02:07:44 en termes de politique publique à l'échelle locale.
02:07:48 Un truc qui marche, au départ, la première réaction,
02:07:50 c'est souvent la même, il y a des sourires sur les visages.
02:07:53 En fait, on parle de sujets très sérieux.
02:07:55 Déjà, parce qu'on est la Fédération française,
02:07:57 il y a un côté institutionnel.
02:08:00 Et puis, parce qu'on s'adresse au logement, aux mobilités,
02:08:03 aux politiques sociales, au tourisme, à l'éducation, à la culture.
02:08:08 Quand j'ai dit à mes proches
02:08:10 que j'allais créer la Fédération française des trucs qui marchent,
02:08:13 ils m'ont dit "T'as intérêt à trouver des trucs qui marchent,
02:08:15 sinon tu vas pas avoir l'air très malin".
02:08:18 Et heureusement, en France, il y en a, des trucs qui marchent.
02:08:21 Il y en a sur toutes les thématiques,
02:08:23 il y en a dans tous les types de territoires.
02:08:25 C'est porté par des élus de toutes couleurs politiques,
02:08:28 voire sans couleur, parce que, de toute façon,
02:08:30 à l'échelle du mandat local, c'est pas ce qui compte le plus.
02:08:34 Et puis, ça fait du bien d'entendre ces élus locaux
02:08:37 qui sont engagés au quotidien,
02:08:39 qui ne se pavanent pas sur les plateaux télé,
02:08:42 mais sur les chaînes d'info en continu,
02:08:44 et qui sont au plus près des Français,
02:08:46 et qui ont conscience des réalités de terrain.
02:08:49 Le 22 novembre 2022,
02:08:53 on réserve le théâtre de la Madeleine à Paris,
02:08:56 700 places, avec l'idée de réunir des Français,
02:09:00 des élus, des journalistes, des dirigeants, des curieux,
02:09:04 pour écouter le récit de six premiers maires
02:09:07 avec un truc qui marche.
02:09:09 Et là, on s'est dit que ça pouvait vraiment devenir
02:09:12 un truc qui marche, notre fédération.
02:09:14 Les six élus ont été extraordinaires.
02:09:16 Pascal, un maire de Lotte-et-Garonne,
02:09:18 qui a créé des colocations pour apprentis
02:09:20 dans les centres-bourgs.
02:09:22 Sylvie, qui est élue à Cons, en Haute-Marne,
02:09:25 au niveau du... C'est un grand département,
02:09:27 mais du Pays de l'Angre,
02:09:29 territoire froid, rural,
02:09:31 où il y avait des lignes de bus,
02:09:33 héritées des années 60, qui tournaient complètement à vide,
02:09:36 comme vous en avez peut-être déjà vu ou pris.
02:09:38 Elle a dit qu'on allait supprimer tout ça,
02:09:40 faire du transport à la demande,
02:09:42 avant l'arrivée d'Uber à Paris.
02:09:45 En 2010, les habitants pouvaient déjà réserver,
02:09:48 sur Internet, via un standard téléphonique,
02:09:50 leur transport pour le prix d'un ticket de bus,
02:09:52 qui va les chercher chez eux,
02:09:54 qui les amène au marché.
02:09:56 Pour le cas de Mme Françoise Gauthier,
02:09:58 avec qui j'ai partagé un trajet, c'est le Wi-Fi.
02:10:00 Pardon, c'est le McDonald's,
02:10:02 parce qu'il y a le Wi-Fi gratuit,
02:10:04 et qu'elle peut faire des recherches généalogiques.
02:10:06 C'est une société avec un impact environnemental plus faible,
02:10:09 et un service utilisateur bien meilleur.
02:10:12 C'est ces initiatives-là qu'on a voulu mettre en avant.
02:10:15 Et des 600 personnes qui étaient là au Théâtre de la Madeleine,
02:10:18 je crois que ça a fait un petit peu de bruit,
02:10:20 parce que dans les mois suivants,
02:10:22 j'ai reçu des centaines et des centaines
02:10:24 de coups de téléphone d'élus partout en France,
02:10:26 qui voulaient soit me présenter leur truc qui marche,
02:10:30 pour qu'on le fasse connaître, au travers de notre soirée,
02:10:33 et puis de la caisse à outils, trucquimarche.fr,
02:10:35 qu'on est en train de constituer.
02:10:37 Et puis d'autres élus qui disaient,
02:10:39 "Mais moi, je suis un peu désemparé par rapport à telle ou telle situation.
02:10:42 Est-ce que dans ton tour de France,
02:10:44 tu as vu des situations semblables ?
02:10:46 Et est-ce que des élus ont réussi à trouver des solutions ?"
02:10:49 Donc en fait, si on revient, non pas au grand discours politique,
02:10:55 si on sort un peu des programmes qu'on rédige,
02:10:58 et qu'on se concentre sur les actions concrètes,
02:11:01 déjà existantes, on arrive à faire beaucoup de choses.
02:11:04 C'est quatre étapes très simples.
02:11:06 Il y a ceux qui font, les élus,
02:11:09 parfois accompagnés d'entreprises, d'associations,
02:11:12 mais ceux qui font, c'est les élus pour le territoire.
02:11:15 Quand on leur demande de raconter,
02:11:17 et qu'on les accompagne pour qu'ils racontent leur initiative,
02:11:20 avec parfois de l'émotion, avec des rires,
02:11:25 toujours avec passion, parce que ce sont des gens passionnés,
02:11:28 ils arrivent à inspirer.
02:11:30 Et quand ils inspirent d'autres élus,
02:11:32 la conséquence, c'est que les initiatives se dupliquent.
02:11:35 Je vais prendre un exemple qui n'est pas totalement lié à l'environnement,
02:11:39 mais ce n'est pas grave.
02:11:41 C'est une initiative culturelle qui est née à Saint-Dizier.
02:11:44 Le maire de Barentin en parlait tout à l'heure.
02:11:46 Lui va voir MUSE, Saint-Dizier aussi.
02:11:48 Comment le maire de Saint-Dizier se retrouve avec MUSE,
02:11:51 qui est un dispositif culturel,
02:11:53 issu de la réunion des musées nationaux Grand Palais,
02:11:56 qui est un musée immersif avec une énorme collection ?
02:11:59 C'est que pendant le confinement, on est confiné, déconfiné,
02:12:03 reconfiné, redéconfiné, on ne sait plus trop où on est.
02:12:06 Mais il y a quand même des gens, tous les jours,
02:12:08 qui sortent dans la rue, qui prennent leur voiture,
02:12:10 qui vont travailler, et pour qui l'espoir a un peu disparu
02:12:15 en ces temps troubles.
02:12:17 Le maire de Saint-Dizier dit, mais moi, en tant qu'élu,
02:12:20 qu'est-ce que je peux faire ?
02:12:22 Qu'est-ce que je peux faire pour que les gens aient un petit peu mieux
02:12:24 dans cette période ?
02:12:26 Et une nuit, il lit le roman "L'idiot" de Dostoyevsky.
02:12:30 Et à mon oeil, il y a cette phrase, "La beauté sauvera le monde".
02:12:34 Et il se dit, je ne sais pas si elle va sauver le monde,
02:12:37 mais peut-être qu'elle peut en tout cas sauver un peu Saint-Dizier.
02:12:40 Et donc, il a voulu installer le beau partout dans les espaces publics
02:12:44 à Saint-Dizier.
02:12:45 Et pendant quelques semaines, il a fait remplacer l'ensemble
02:12:48 des panneaux d'affichage publicitaires par des œuvres d'art monumentales.
02:12:52 Botticelli, Klimt, Renoir, Van Gogh.
02:12:55 Alors, dans nos conseils municipaux, on a des oppositions sur tout.
02:12:58 Et là, il n'y a eu aucune opposition.
02:13:01 Ça paraissait tellement évident pour tout le monde que de faire don
02:13:04 de la beauté à ses habitants en offrant un accès en plus gratuit,
02:13:09 un peu imposé à l'histoire de l'art, à la culture, ça a été un carton.
02:13:14 Et le secret, c'est que ça ne coûte rien à la collectivité.
02:13:17 Enfin, rien, quelques milliers d'euros.
02:13:19 Mais pour afficher plus de 150 œuvres d'art dans une ville
02:13:22 de 25 000 habitants et dans les communes de l'agglomération,
02:13:26 c'est quand même pas grand chose.
02:13:28 Plein d'institutions culturelles ont dit mais nous, on n'arrête pas
02:13:31 de réinvestir sur nos musées, on veut les rendre accessibles à tous.
02:13:34 Mais en fait, pour rendre la culture accessible à tous,
02:13:37 il faut qu'on la délocalise un petit peu.
02:13:39 Cette initiative-là, elle a inspiré d'autres élus.
02:13:42 Les élus de ma commune, puisque Nevis-sur-Borangeon va le dupliquer en 2024.
02:13:46 La commune de Bourges, qui est la préfecture du Cher.
02:13:49 Alors, on a 30 km et une grande route qui nous sépare avec le maire de Bourges.
02:13:53 On va peut-être même faire la route du beau avec des œuvres d'art
02:13:56 sur 30 km dès 2024 pour que les gens soient interpellés
02:13:59 par une œuvre d'art monumentale.
02:14:02 Saint-Raphaël, Bourg-en-Bresse, Salle-Brie, Talmont-Saint-Hilaire,
02:14:06 la Montjoie, la petite commune qui fait des colocations pour apprentis
02:14:09 qui va dupliquer aussi.
02:14:11 On se dit qu'en 2026, il y a encore 500 000 conseillers municipaux
02:14:16 et près de 35 000 maires qui seront élus.
02:14:19 Et si notre Fédération française des trucs qui marchent devient réellement
02:14:22 un truc qui marche, alors ils auront une caisse à outils
02:14:25 pleine de trucs qui marchent, qui pourront alimenter leurs programmes,
02:14:29 qui mettront en oeuvre sur le terrain, et à notre échelle,
02:14:33 à l'échelle de modestes élus locaux qui essayent de faire des choses
02:14:36 et qui parfois réussissent, on aura contribué à faire bouger
02:14:39 un petit peu le pays.
02:14:41 (Applaudissements)
02:14:44 Merci beaucoup. Merci, Raphaël. Allez-y.
02:14:49 Merci pour vos mots. Nous allons continuer avec une thématique
02:14:55 pour parler de valeur. Vous savez que dans ces questions de transition,
02:14:59 la notion de valeur évolue, bouge beaucoup.
02:15:02 Et on va parler de la valeur du collaboratif, justement,
02:15:05 dans cette transition positive des territoires, avec,
02:15:08 et je les accueille tous les quatre sur scène, Bruno Ricard,
02:15:11 directeur général adjoint marketing, études et communications de 366,
02:15:15 Sandy Arzur, qui est directrice générale de Sparknews,
02:15:19 Romain Guénaud, CEO de Publicis Media Connect,
02:15:23 et Alexis Goujon, directeur général des relocalisateurs.
02:15:27 Mais d'abord, Bruno, vous introduisez cette table ronde
02:15:32 avec un petit pitch. Je vous laisse commencer.
02:15:37 Oui, donc moi, je représente un collectif,
02:15:40 qui est le collectif de l'ensemble des quotidiens régionaux français,
02:15:43 donc qui est très impliqué sur les territoires.
02:15:46 Et ce collectif, qui emploie un journaliste sur trois en région,
02:15:52 et qui diffuse également ses informations
02:15:56 auprès de 13 millions de personnes chaque jour,
02:15:58 on le représente au travers d'une régie qui s'appelle 366
02:16:01 et qui s'occupe de la monétisation publicitaire,
02:16:04 mais aussi de les accompagner sur le chemin de la RSE.
02:16:08 Alors, c'est un collectif qui est très engagé, la PQR.
02:16:11 Ici, vous avez quelques exemples issus des dernières newsletters
02:16:14 qu'on a fait paraître, qui s'appellent "Correspondance locale",
02:16:17 où on essaye de mettre en valeur l'ensemble des initiatives
02:16:19 qui sont prises par les quotidiens régionaux,
02:16:21 qui sont non seulement des entreprises qui communiquent
02:16:24 sur l'information, sur la transition écologique,
02:16:28 sur le climat, qui font de la pédagogie,
02:16:30 mais qui sont aussi des opérateurs qui sont très engagés
02:16:33 sur les territoires, qui représentent les territoires,
02:16:35 qui les défendent, et qui, quelquefois, vont même jusqu'à
02:16:38 créer des initiatives pour appeler leurs lecteurs
02:16:40 à collaborer à des initiatives de transition écologique
02:16:44 dans ces territoires qu'ils représentent.
02:16:46 Alors, il y a deux choses que je voulais mettre en valeur,
02:16:49 la même chose, mais au travers de deux graphes.
02:16:51 La première, c'est celle-ci, c'est le nombre d'articles
02:16:54 qui sont parus dans l'ensemble de la PQR
02:16:57 depuis l'an 2000, donc depuis un peu plus de 20 ans.
02:17:01 Et c'est l'ensemble des articles qui intègrent le mot "climat".
02:17:05 Donc on a une base de données exhaustive qui recense
02:17:07 tous les articles qui sont publiés par la PQR
02:17:09 depuis plus de 30 ans, et on voit que dans les années 2000,
02:17:12 on avait une occurrence qui était assez faible,
02:17:15 même si elle était significative, de presque 2 000 articles
02:17:19 par an qui citaient le terme "climat",
02:17:21 et que petit à petit, au fur et à mesure que l'urgence
02:17:24 climatique se faisait jour et qu'on avait ce besoin
02:17:26 de pédagogie à faire auprès des populations,
02:17:30 le nombre d'articles s'est multiplié jusqu'à atteindre
02:17:32 aujourd'hui plus de 226 000 articles par an
02:17:36 sur le thème du climat.
02:17:38 Et cette augmentation, elle s'est faite de façon
02:17:40 assez régulière et même assez accélérée
02:17:43 sur les dernières années.
02:17:45 Alors pourquoi c'est important de voir que ce collectif
02:17:47 de la PQR sensibilise au climat et porte l'information
02:17:52 sur la transition écologique dans les territoires ?
02:17:55 Je vais vous montrer une étude que j'ai trouvée
02:17:57 très intéressante qui a été faite par Carbon4.
02:18:00 Ils ont fait une étude qui porte sur 20 000 personnes,
02:18:03 donc une étude assez profonde où ils ont essayé
02:18:05 de comprendre ce que les Français comprenaient
02:18:07 aux enjeux du climat.
02:18:09 Ils les ont séparés en 4 groupes,
02:18:11 donc 4 groupes de gens qui ne sont pas du tout informés
02:18:14 et qui ne comprennent pas grand-chose à ces enjeux-là,
02:18:17 moyennement, moyennement plus, et très bien informés
02:18:21 et plutôt experts en matière de compréhension
02:18:24 des enjeux climatiques.
02:18:26 Et après, ils ont posé un certain nombre de questions
02:18:28 à ces gens-là sur leur pratique au quotidien.
02:18:30 En fait, ce qui est massif et très intéressant,
02:18:33 c'est de voir qu'il y a une corrélation parfaite
02:18:36 entre la compréhension des enjeux climatiques
02:18:38 et la façon dont on se comporte au quotidien
02:18:41 et où on intègre ces enjeux-là dans sa propre consommation.
02:18:45 Ils ont fait un lien entre la connaissance
02:18:47 et la compréhension des enjeux du climat
02:18:49 et le bilan carbone individuel de chacune des personnes
02:18:52 qu'ils ont interrogées.
02:18:54 Et donc, on voit ici, sur ce graphique,
02:18:56 que les gens qui n'ont très peu de connaissances
02:18:59 sur les enjeux climatiques sont aussi ceux
02:19:01 qui ont le pire bilan carbone dans la société.
02:19:04 Là, on est en tonnes, 10 tonnes par personne.
02:19:09 Et en revanche, les gens qui sont très informés
02:19:12 sur la compréhension de ces enjeux
02:19:14 sont ceux qui ont le bilan carbone le plus favorable.
02:19:17 Donc ça, ça met en lumière une chose qui est très importante,
02:19:19 c'est que dans la transformation des territoires
02:19:21 et dans la transformation en général,
02:19:23 une chose qui est très importante,
02:19:25 c'est la compréhension, donc la pédagogie,
02:19:27 donc l'information, et particulièrement à un moment
02:19:30 où les fake news se multiplient sur le sujet du climat.
02:19:35 Il y a un site qui s'appelle "News Tracker"
02:19:38 qui a évalué que depuis 3 ans,
02:19:40 il y avait une multiplication sans précédent
02:19:42 du nombre de fake news sur le climat
02:19:44 et particulièrement sur le thème de l'énergie.
02:19:46 C'est très important d'avoir des médias
02:19:48 qui s'engagent, et s'engagent collectivement
02:19:52 pour faire comprendre ce que sont les enjeux climatiques.
02:19:55 Donc voilà, on va parler, je pense, avec Sparknews
02:19:58 d'un produit qui est sorti hier,
02:20:00 qu'on publie 2 fois par an avec l'ensemble de la PQR,
02:20:03 qui est un produit, pour le coup, collaboratif,
02:20:06 qui est réalisé avec l'ensemble des rédactions de la PQR,
02:20:08 donc avec les 55 éditeurs,
02:20:10 l'ensemble des rédactions qui travaillent ensemble
02:20:12 et qui publie 2 fois par an un supplément de 16 pages
02:20:15 auprès de nos 13 millions de lecteurs
02:20:17 sous une marque commune qui s'appelle "Enquête de demain"
02:20:19 et dont Sandi Arzur, qui est la responsable de Sparknews
02:20:22 qui nous accompagne dans ce projet,
02:20:24 vous dira 2 mots.
02:20:26 Et qu'on accueille tout de suite sur scène d'ailleurs.
02:20:28 Vous pouvez nous rejoindre, les 3 autres.
02:20:30 Je rappelle Sandi Arzur pour Sparknews,
02:20:33 Romain Guénaud pour Publicis Media Connect
02:20:36 et Alexis Boujon, directeur général des Relocalisateurs.
02:20:41 Merci de nous rejoindre, d'être là aujourd'hui.
02:20:44 Installez-vous.
02:20:48 Effectivement, ce beau projet "Enquête de demain", Sandi,
02:20:52 vous dirigez Sparknews,
02:20:54 qui encourage les nouveaux récits
02:20:56 pour accélérer la transition écologique et sociale.
02:20:58 C'est un gros défi et effectivement un enjeu majeur
02:21:03 de changer les récits pour pouvoir mieux se projeter.
02:21:05 Est-ce que vous pouvez nous expliquer,
02:21:07 à la veille de la COP28,
02:21:09 comment Sparknews a mobilisé,
02:21:11 puisque c'est sorti ce numéro,
02:21:13 50 rédactions, je crois, de la presse quotidienne régionale
02:21:17 pour publier ce hors-série ?
02:21:19 Bonjour à toutes et à tous.
02:21:22 Bonjour, Émilie.
02:21:24 Bruno a déjà bien planté le décor,
02:21:26 et merci Bruno.
02:21:27 Et Raphaël nous parlait des trucs qui marchent,
02:21:29 donc on va pouvoir faire une sorte de synthèse de tout ça.
02:21:32 Ce qui est essentiel pour accélérer
02:21:34 la transition écologique et sociale,
02:21:36 c'est de réussir une vraie transformation culturelle
02:21:39 et qui est très profonde,
02:21:40 et qui touche tout le monde dans la société,
02:21:42 que ce soit évidemment les décideurs politiques,
02:21:45 les entreprises, la société civile, etc.
02:21:48 Donc chez Sparknews, on s'attache
02:21:50 à réussir cette transformation culturelle,
02:21:53 et pour y arriver, il faut faire émerger des nouveaux récits.
02:21:56 Alors ça, c'est un sujet en soi,
02:21:58 donc si vous êtes intéressés par cette dimension,
02:22:00 je serais très, très ouverte à vous la développer,
02:22:02 puisqu'il s'agit, au-delà de l'information,
02:22:05 de pouvoir transmettre, charrier, on va dire,
02:22:09 même des valeurs, des croyances,
02:22:11 des nouveaux référentiels,
02:22:13 et des choses qui, véritablement, nous engagent
02:22:16 dans un changement profond de modèle.
02:22:18 Tout le monde, aujourd'hui, peut faire émerger
02:22:20 des nouveaux récits dans la société.
02:22:22 On a un récit dominant qui, aujourd'hui,
02:22:24 nous limite et nous enferme,
02:22:27 et on est convaincus que tous les acteurs,
02:22:29 aujourd'hui, peuvent faire émerger des nouveaux récits
02:22:31 parce qu'on n'a pas l'alternative.
02:22:33 Donc autant multiplier les chances,
02:22:35 et on verra bien où ça nous mènera.
02:22:37 Et pour que ces récits émergent,
02:22:39 il faut effectivement qu'on puisse s'appuyer
02:22:41 sur des acteurs avec fort effet de levier.
02:22:43 Les médias, pas la peine de le démontrer,
02:22:45 en est un essentiel.
02:22:47 Nous, on s'intéresse également aux entreprises,
02:22:49 on en a écouté aujourd'hui,
02:22:51 mais aussi aux acteurs de la culture.
02:22:53 Donc tous ces acteurs ont un fort effet de levier
02:22:55 sur la façon avec laquelle les citoyens
02:22:57 peuvent se projeter dans l'avenir,
02:22:59 mais aussi sur les décideurs
02:23:01 qui ont les rênes en main.
02:23:03 Et donc, dans ce genre de transformation culturelle
02:23:07 qui est amenée, de nouveaux récits à faire émerger,
02:23:10 les médias, et notamment la presse quotidienne régionale,
02:23:13 tient un rôle clé.
02:23:15 Parce qu'elle a une crédibilité forte vis-à-vis de ses lecteurs,
02:23:19 et parce qu'elle a une capacité, véritablement,
02:23:22 à connecter des grands enjeux
02:23:24 et la vie de tous les jours.
02:23:26 Et à rendre cela très concret.
02:23:28 C'est-à-dire que l'échelle des territoires
02:23:30 nous permet vraiment de toucher du doigt
02:23:32 ce que veut dire un changement.
02:23:34 Que ce soit un impact négatif,
02:23:36 ou au contraire, une exploration,
02:23:38 une initiative, un truc qui marche.
02:23:40 Et les titres le font déjà.
02:23:43 Les titres de la PQR ont...
02:23:45 Alors, on en a eu plus d'une cinquantaine,
02:23:47 donc ils ont des maturités sur ce sujet-là
02:23:49 qui, évidemment, sont différentes,
02:23:51 mais ils font leur job.
02:23:53 Donc nous, ce qu'on cherche à faire chez Spark News,
02:23:55 c'est d'accélérer tout ça.
02:23:57 Et on le fait au travers de la coopération.
02:23:59 Donc ça veut dire quoi ?
02:24:01 Ça veut dire, finalement, faire bosser les rédactions,
02:24:03 donc on parle bien d'éditorial, les journalistes,
02:24:05 ensemble, alors que, par nature,
02:24:07 chaque titre de la PQR peut revendiquer
02:24:09 sa spécificité territoriale,
02:24:11 puisque c'est sa raison d'être.
02:24:13 Mais dans le fait de travailler tous ensemble,
02:24:15 un peu à la manière de Positive Papers,
02:24:17 où on va embrasser le sujet
02:24:20 et le travailler éditorialement
02:24:22 comme une sorte de méga-grand newsroom,
02:24:24 on y trouve des ingrédients
02:24:26 qui permettent d'aboutir à des parutions,
02:24:29 donc c'est à transmettre de la connaissance, d'abord,
02:24:32 à des journalistes, qui en ont toujours besoin,
02:24:34 à les faire évoluer dans leur communauté,
02:24:36 à évoluer dans leur connaissance des enjeux,
02:24:38 et mettre en place une dynamique
02:24:40 qui est beaucoup plus engageante
02:24:42 que ce serait une formation, par exemple,
02:24:44 puisqu'ils vont, à un moment,
02:24:46 pouvoir ensemble faire une publication.
02:24:48 Chacun fait la sienne,
02:24:50 donc c'est ensemble, dans une démarche éditoriale,
02:24:52 mais avec sa liberté et son indépendance.
02:24:55 Donc c'est sorti hier,
02:24:57 c'est deux fois par an, et c'est pas seulement
02:24:59 la veille de la COP28,
02:25:01 c'est un supplément qui est dans chacun
02:25:03 des 50 titres de la PQR,
02:25:05 ça n'est pas une opération spéciale
02:25:07 avec un supplément encarté,
02:25:09 chaque supplément, et bien l'oeuvre
02:25:11 et le travail éditorial aboutit
02:25:13 de chaque rédaction,
02:25:15 mais il a été travaillé dans une dynamique collaborative
02:25:19 qui a permis d'approfondir la ligne éditoriale,
02:25:23 de partager des sujets et des enjeux,
02:25:26 d'identifier des explorations,
02:25:28 et donc des choses qui marchent
02:25:30 avec suffisamment de recul,
02:25:32 et de faire en sorte qu'au cumul
02:25:34 de tous les territoires, au même moment,
02:25:36 finalement on ait une caisse de résonance
02:25:38 énorme au niveau national
02:25:40 qui permette à des citoyens de se rendre compte
02:25:42 de ce qui avance,
02:25:44 et grâce aux collectivités, grâce à la société civile,
02:25:46 grâce aux entreprises.
02:25:48 Donc évidemment, vous aurez un exemplaire
02:25:50 avec The Good,
02:25:52 qui vous sera remis au sortir de cette matinée.
02:25:55 Merci beaucoup.
02:25:57 Alexis Goujon, vous présidez les relocalisateurs.
02:26:00 Est-ce que vous pouvez nous rappeler peut-être
02:26:02 la mission de cette association ?
02:26:04 Avec grand plaisir, Émilie.
02:26:06 Bravo pour la prononciation, c'est rarement difficile
02:26:08 et facile de le faire dès le premier coup.
02:26:10 Les relocalisateurs, c'est une association
02:26:13 de loi de 1901, c'est une toute jeune association,
02:26:16 puisqu'on a un an et demi de vie.
02:26:19 Cette association a pour mission
02:26:21 de soutenir la relocalisation
02:26:24 des investissements médias.
02:26:26 Qu'est-ce que c'est que la relocalisation
02:26:28 des investissements médias ?
02:26:30 C'est une association qui a été créée
02:26:32 en tant qu'annonceur ou en tant que média-planneur
02:26:34 pour mieux équilibrer mes budgets publicitaires
02:26:36 entre d'une part les grandes plateformes
02:26:38 digitales internationales que sont
02:26:40 Google, Meta, TikTok,
02:26:42 et puis les médias que j'ai envie d'appeler
02:26:44 les médias de nos territoires,
02:26:46 c'est la thématique d'aujourd'hui,
02:26:48 qui sont à la fois les médias traditionnels
02:26:50 dans leur forme traditionnelle,
02:26:52 mais également dans leur forme digitale.
02:26:54 Donc bien évidemment, comment j'équilibre mieux
02:26:56 au profit de ces derniers ?
02:26:58 Et le local, bien évidemment, une fois de plus
02:27:00 au profit de ces derniers.
02:27:02 Cette relocalisation médias,
02:27:04 ce n'est pas juste une lubie,
02:27:06 elle permet de répondre à deux grands enjeux
02:27:08 de société qui sont très importants.
02:27:10 Le premier enjeu de société, c'est
02:27:12 le fait de préserver la diversité
02:27:14 des médias.
02:27:16 Et quand je parle de la diversité des médias,
02:27:18 notamment de la diversité des médias locaux
02:27:20 et des médias d'information, parce qu'on sait
02:27:22 que c'est la garantie de pouvoir préserver
02:27:24 un équilibre démocratique sain pour notre société.
02:27:26 Pourquoi est-ce que je parle de préservation ?
02:27:28 Qu'est-ce qu'on constate depuis un certain
02:27:30 nombre d'années ? C'est une montée en puissance
02:27:32 des investissements digitaux
02:27:34 de manière générale,
02:27:36 et ça c'est plutôt le sens de l'histoire,
02:27:38 et on l'accueille avec les bras ouverts.
02:27:40 Le problème, c'est qu'en fait,
02:27:42 ces investissements digitaux,
02:27:44 ils sont quasiment,
02:27:46 majoritairement, de manière très importante,
02:27:48 pris par ces grandes plateformes
02:27:50 digitales, principalement américaines,
02:27:52 mais pas que.
02:27:54 Concrètement, ça crée un transfert de valeur
02:27:56 qui se fait des médias de nos territoires
02:27:58 vers ces plateformes. Et donc ce transfert
02:28:00 de valeur, il a pour conséquence de diminuer
02:28:02 les revenus publicitaires de médias
02:28:04 qui ont besoin de payer derrière des journalistes,
02:28:06 toute une équipe éditoriale qui va faire un journalisme
02:28:08 de qualité, vérifié.
02:28:10 Et donc forcément, ça n'est pas
02:28:12 une bonne chose pour la démocratie.
02:28:14 Et pourquoi c'est pas une bonne chose pour la démocratie ?
02:28:16 C'est parce qu'on a
02:28:18 des études, concrètement des cas très concrets dans le monde
02:28:20 qui ont montré qu'il y a un lien direct
02:28:22 entre la vitalité
02:28:24 des médias locaux et notamment de la presse locale
02:28:26 et la vitalité du
02:28:28 tissu démocratique et de la vie démocratique.
02:28:30 On a un exemple américain,
02:28:32 sur les 20 dernières années, c'est 1 800
02:28:34 titres de presse locale
02:28:36 qui ont disparu aux Etats-Unis
02:28:38 et ils ont fait le constat que
02:28:40 quand les titres de presse locale disparaissaient,
02:28:42 le taux de participation aux élections
02:28:44 diminuait en conséquence.
02:28:46 Et diminuait de manière encore plus importante
02:28:48 quand on était dans des Etats où les titres
02:28:50 de presse locale disparaissaient complètement.
02:28:52 On a un autre exemple,
02:28:54 celui-là a été pris à l'envers, mais il aboutit
02:28:56 finalement à exactement la même conclusion.
02:28:58 C'est une étude commandée par le gouvernement
02:29:00 anglais qui voulait savoir
02:29:02 lorsque justement un titre de presse locale
02:29:04 arrivait dans le pays, qu'est-ce que ça avait comme impact
02:29:06 sur les élections. Et il se trouve que ça augmente
02:29:08 d'un point, 1,3 point,
02:29:10 le taux de participation
02:29:12 aux élections dès lors
02:29:14 qu'un titre de presse locale
02:29:16 arrive dans le paysage
02:29:18 en général.
02:29:20 Et ce qui est vrai pour la presse locale, il est vrai
02:29:22 pour l'ensemble des médias d'information locale,
02:29:24 que ce soit la télévision, la radio, etc.
02:29:26 Donc il y a une vraie responsabilité à soutenir
02:29:28 ce tissu-là pour la vie démocratique.
02:29:30 Donc premier sujet,
02:29:32 c'est la diversité des médias. Deuxième sujet,
02:29:34 c'est le soutien au territoire
02:29:36 et notamment au développement économique des territoires.
02:29:38 C'est la thématique du jour.
02:29:40 Les médias locaux, et notamment
02:29:42 nos médias français, Bruno représentent
02:29:44 un, ou en tout cas le groupe mandat,
02:29:46 ce sont de véritables
02:29:48 acteurs de la dynamique économique
02:29:50 et sociale des territoires. Alors économique,
02:29:52 on l'imagine bien, à travers
02:29:54 leurs impôts, les taxes qu'ils peuvent payer,
02:29:56 ils contribuent très largement.
02:29:58 Il faut savoir qu'un afficheur
02:30:00 reverse en moyenne 50% de son chiffre d'affaires
02:30:02 en impôts et taxes
02:30:04 diverses. Ça peut être de l'accompagnement
02:30:06 de la société au quotidien.
02:30:08 Vous vous êtes tous mis, je pense, sous un abribus
02:30:10 un jour, ou pour ceux qui vivent en ville,
02:30:12 avez pris un Vlib ou un Vlov,
02:30:14 comme on les appelle chez moi à Lyon.
02:30:16 Ça forcément c'est financé par
02:30:18 le revenu publicitaire,
02:30:20 donc ils accompagnent la vie du quotidien.
02:30:22 Et puis ce sont des pourvoyeurs d'emploi,
02:30:24 puisque bien évidemment qu'ils sont des personnes
02:30:26 qui travaillent au quotidien sur le territoire
02:30:28 et qui créent de la dynamique.
02:30:30 Donc il y a une véritable responsabilité
02:30:32 également sur la dynamique des territoires
02:30:34 à encourager les médias locaux.
02:30:36 Merci beaucoup. Romain Guénaud,
02:30:38 vous présidez, je le disais,
02:30:40 Publicis Media Connect, qui est membre
02:30:42 des relocalisateurs. Vous avez tous un lien
02:30:44 sur cette table ronde.
02:30:46 C'est l'agence de
02:30:48 Publicis Media France qui a réussi,
02:30:50 justement, à accompagner des clients
02:30:52 partout sur le territoire. Alors comment s'est
02:30:54 passée cette décentralisation ?
02:30:56 Alors déjà, au niveau de
02:30:58 Publicis, cette décentralisation, elle n'est pas nouvelle,
02:31:00 puisque ça fait un peu plus de 40 ans maintenant
02:31:02 qu'on a des bureaux implantés
02:31:04 aux quatre coins de la France.
02:31:06 Côté médias, puisque moi je fais
02:31:08 partie de l'entité média du groupe,
02:31:10 ça fait maintenant depuis une quinzaine d'années
02:31:12 qu'on a implanté des bureaux en région.
02:31:14 Donc on a trois bureaux régionaux
02:31:16 que sont Paris, Rennes et Lyon pour couvrir
02:31:18 une bonne partie de la France, qui sont appuyés
02:31:20 en plus par huit autres bureaux
02:31:22 qui sont des soutiens
02:31:24 CREA et Data. Donc en fait,
02:31:26 il y a cette connaissance des territoires, et en fait,
02:31:28 elle est hyper bénéfique à l'ensemble
02:31:30 de la chaîne de valeurs
02:31:32 économique mais aussi sociale,
02:31:34 puisqu'elle sert à la fois la relation
02:31:36 agence-annonceur,
02:31:38 parce qu'il y a une relation
02:31:40 de proximité, il y a une connaissance
02:31:42 des territoires qui se fait,
02:31:44 il y a une mise à disposition aussi
02:31:46 de toute l'émulation
02:31:48 qu'on peut trouver en médias, que ce soit sur
02:31:50 de l'innovation, sur de l'expertise,
02:31:52 sur de la Data, sur de la CREA, sur du content
02:31:54 qui est aujourd'hui
02:31:56 encore très centralisé sur Paris
02:31:58 et qui nous permet du coup de la diffuser sur l'ensemble
02:32:00 du territoire et de l'offrir
02:32:02 finalement à des annonceurs
02:32:04 qui se situent en région
02:32:06 et qui souhaitent avoir cette implantation,
02:32:08 conserver cette implantation régionale.
02:32:10 On a aussi
02:32:12 un lien très fort et elle sert la relation
02:32:14 agence-régie,
02:32:16 puisque effectivement
02:32:18 on est membre des relocalisateurs, et l'un de nos
02:32:20 combats, c'est aussi de valoriser
02:32:22 l'offre des médias locaux
02:32:24 et des médias implantés sur
02:32:26 l'ensemble du territoire
02:32:28 qui souvent, effectivement, dans
02:32:30 les arbitrages centralisés
02:32:32 par le tropisme parisien, se font
02:32:34 sur des
02:32:36 conglomérats internationaux
02:32:38 de médias.
02:32:40 Donc c'est vraiment revaloriser, recentrer
02:32:42 aussi cette
02:32:44 dynamique médias
02:32:46 locales, travailler main dans la main
02:32:48 avec les éditeurs pour mettre en place
02:32:50 un véritable ancrage
02:32:52 aussi des marques
02:32:54 nationales ou locales sur
02:32:56 leur territoire.
02:32:58 On travaille énormément avec des collectivités,
02:33:00 on travaille énormément avec
02:33:02 des électeurs du secteur de la banque
02:33:04 d'assurance, de la food, etc.
02:33:06 C'est aussi l'ensemble de ces deux leviers
02:33:08 un contrat finalement
02:33:10 avec le consommateur, puisque
02:33:12 apporter cette proximité de l'annonceur
02:33:14 au travers des médias d'ancrage
02:33:16 locaux, c'est aussi
02:33:18 trouver beaucoup plus d'écho auprès du
02:33:20 consommateur,
02:33:22 ou des membres d'une collectivité
02:33:24 par exemple sur la valorisation
02:33:26 quand il y a eu le Covid,
02:33:28 on a travaillé avec la région bretagne sur la valorisation
02:33:30 d'une plateforme qui mettait
02:33:32 en lien directement les
02:33:34 agriculteurs avec les consommateurs
02:33:36 donc c'est vraiment tout ce circuit
02:33:38 et toute cette dynamique. Il y a aussi
02:33:40 un lien qui est
02:33:42 très fort et
02:33:44 qui est extrêmement important
02:33:46 pour demain qui est celui du lien à la
02:33:48 formation. On est
02:33:50 très impliqués dans
02:33:52 l'ensemble des écoles
02:33:54 qu'on peut trouver justement sur
02:33:56 ces territoires, donc on donne des cours
02:33:58 ça commence par là
02:34:00 on embauche
02:34:02 aussi énormément de
02:34:04 contrats pros en alternance de stagiaires
02:34:06 pour exemple moi je suis
02:34:08 pur produit publiciste, j'ai commencé
02:34:10 en stage et
02:34:12 dans ma structure c'est quasiment
02:34:14 un quart des personnes
02:34:16 qui sont issues d'une alternance ou d'un
02:34:18 stage au sein de Publicis
02:34:20 sur ces dix dernières années, donc c'est extrêmement riche
02:34:22 c'est un vrai vivier en fait
02:34:24 de recrutement et c'est extrêmement
02:34:26 important pour nous à valoriser.
02:34:28 Merci beaucoup
02:34:30 Bruno, sur
02:34:32 quelle valeur selon vous repose le
02:34:34 succès de projets
02:34:36 collaboratifs au sein des territoires ?
02:34:38 Sur quelle valeur
02:34:40 je ne sais pas, c'est les valeurs
02:34:42 d'entraînement et les valeurs positives
02:34:44 qui font que les gens s'engagent. Moi j'étais
02:34:46 très sensible à l'exposé qui a été fait
02:34:48 avant sur la fédération des trucs qui marchent
02:34:50 je trouve que en matière de
02:34:52 transition écologique par exemple, mais c'est pas le seul
02:34:54 mais en matière de transition écologique
02:34:56 localement on va plus vite qu'au niveau
02:34:58 des états, même si la transition écologique
02:35:00 est quelque chose qui est mondiale
02:35:02 et qui est à l'appel un encadrement des états
02:35:04 je trouve qu'on va toujours plus vite
02:35:06 avec l'initiative locale et je le vois tous les jours
02:35:08 avec le collectif que
02:35:10 je représente qui est un collectif très
02:35:12 collaboratif des éditeurs de PQR
02:35:14 parce qu'ils sont pas vraiment concurrents en fait, ils sont dans des régions
02:35:16 qui sont assez bien séparées
02:35:18 et dès qu'il y a quelque chose qui marche
02:35:20 dans leur organisation, quel que soit le thème
02:35:22 ils le partagent très facilement avec les autres
02:35:24 et ça crée un dynamisme
02:35:26 qui est un dynamisme très important sur le média
02:35:28 un exemple
02:35:30 très simple mais qui est issu de cette thématique
02:35:32 nous il y a 3 ans, donc on est la
02:35:34 régie seulement, donc une petite structure par rapport à eux
02:35:36 on représente une centaine de personnes quand ils en
02:35:38 emploient 15 000
02:35:40 on les a lancés sur cette thématique de la RSE
02:35:42 en disant il faut faire un audit pour regrouper
02:35:44 toutes les bonnes pratiques et les partager
02:35:46 entre nous, au bout de 3 ans
02:35:48 ils ont tous nommé des référents RSE
02:35:50 dans leurs entreprises
02:35:52 ils ont tous fait leur bilan carbone, je sais pas s'il y a une industrie en France
02:35:54 où on peut compter
02:35:56 tous les adhérents qui ont fait leur bilan carbone
02:35:58 donc ça c'est arrivé très vite
02:36:00 et en fait ils se sont aperçus qu'il y avait
02:36:02 énormément d'effets positifs à travailler
02:36:04 chacun localement sur cette thématique là
02:36:06 parce que ça mobilise les collaborateurs
02:36:08 ça mobilise les clients
02:36:10 ça crée
02:36:12 un appel d'air sur de nouvelles dynamiques
02:36:14 commerciales et finalement
02:36:16 tout ça est très positif et très incarné
02:36:18 dans des choses qui se sont passées
02:36:20 d'abord localement et qui ensuite ont été propagées
02:36:22 sur l'ensemble de l'écosystème. Donc moi je suis très
02:36:24 persuadé que
02:36:26 le changement il vient
02:36:28 de l'initiative locale qui ensuite
02:36:30 est partagée et que c'est l'entraînement du local
02:36:32 qui permet à toute la société d'avancer.
02:36:34 Et d'ailleurs vous parliez de concurrent
02:36:36 versus non concurrent mais en fait même
02:36:38 je crois les concurrents se
02:36:40 fédèrent notamment au sein des relocalisateurs
02:36:42 donc quand on parle de coopération
02:36:44 de collaboration c'est même entre
02:36:46 entreprises concurrentes
02:36:48 c'est ce que vous prouvez aussi
02:36:50 ce matin je crois. Sandy ?
02:36:52 Alors je vais plutôt parler de
02:36:54 des aspects journalistiques
02:36:56 et c'est vrai que les
02:36:58 rédactions de ces 50 titres
02:37:00 ne sont en soi pas concurrentes puisqu'elles
02:37:02 travaillent chacune au service de leur territoire
02:37:04 donc on n'est pas dans de la compétition
02:37:06 qu'on pourrait développer avec des entreprises
02:37:08 qui est je dirais le step encore
02:37:10 plus poussé mais pour répondre
02:37:12 à votre question sur les valeurs du collaboratif
02:37:14 dans la transition à l'échelle des territoires
02:37:16 ce qui est super intéressant c'est de se dire
02:37:18 vraiment que
02:37:20 il doit y avoir un savant équilibre
02:37:22 entre plusieurs composantes
02:37:24 et c'est ça qui fonctionne et qui fait que tout le monde s'y retrouve
02:37:26 c'est déjà un équilibre
02:37:28 entre
02:37:30 c'est tout bête l'intérêt particulier et l'intérêt général
02:37:32 donc on va retrouver ces mêmes enjeux
02:37:34 ces mêmes valeurs que celles qui nous animent
02:37:36 tous dans nos vies et dans nos activités
02:37:38 donc quand on l'applique là
02:37:40 à cette démarche où 50
02:37:42 rédactions ont bossé ensemble
02:37:44 ça veut dire quoi ? ça veut dire
02:37:46 reconnaître la spécificité de chaque territoire
02:37:48 et à la fois reconnaître
02:37:50 entre eux qu'ils ont des problématiques
02:37:52 communes donc on va pouvoir
02:37:54 traiter un sujet et se dire
02:37:56 mais oui ce sujet là précisément
02:37:58 on a le même
02:38:00 comme l'eau par exemple
02:38:02 alors l'eau est un sujet hyper transversal
02:38:04 mais préserver notre
02:38:06 nappe phréatique nous aussi on a le même sujet
02:38:08 ok toi
02:38:10 comment dans ton territoire
02:38:12 les initiatives
02:38:14 les choses qui marchent peuvent-elles
02:38:16 être véritablement prouvées
02:38:18 et portées ?
02:38:20 Quelle réalisation tu as ?
02:38:22 et on va arbitrer comme ça et se dire mais finalement
02:38:24 c'est peut-être plus intéressant d'éclairer l'avancement
02:38:26 dans le bassin lyonnais
02:38:28 et c'est le progrès qui fera cet article là
02:38:30 mais qui sera repris comme c'est le cas
02:38:32 dans Ouest France c'est à dire que la
02:38:34 collaboration c'est on a les mêmes problèmes
02:38:36 et on va ensemble s'unir pour les traiter
02:38:38 avec le plus
02:38:40 de pertinence éditoriale
02:38:42 et la pertinence éditoriale c'est la profondeur
02:38:44 de champ, le décryptage
02:38:46 mais c'est aussi montrer que ça marche
02:38:48 et que ce ne sont pas des intentions
02:38:50 et on va faire cet arbitrage
02:38:52 véritablement au cas par cas
02:38:54 sur chacun des sujets qui sont
02:38:56 traités au cumul de ces publications
02:38:58 donc ça c'est vraiment
02:39:00 la valeur du collaboratif c'est de respecter
02:39:02 l'indépendance de chacun et à la fois
02:39:04 d'avoir un sens du commun
02:39:06 c'est une ligne éditoriale qui est commune
02:39:08 je pense que dans d'autres projets de coopération
02:39:10 ce serait autre chose qu'une ligne éditoriale
02:39:12 le deuxième point sur la valeur
02:39:14 du collaboratif c'est qu'il faut à un moment
02:39:16 se donner les moyens et ça c'est hyper
02:39:18 important c'est à dire que
02:39:20 les acteurs de ces
02:39:22 différents groupes médias n'ont pas tous les mêmes
02:39:24 moyens, les moyens de financer par exemple
02:39:26 la formation des
02:39:28 journalistes sur les enjeux
02:39:30 et de les doter de ces compétences
02:39:32 pour savoir manipuler des
02:39:34 données scientifiques de plus en plus nombreuses
02:39:36 et des choses de plus en plus complexes
02:39:38 donc ce genre de programme est fait
02:39:40 pour les mettre en capacité plus rapidement
02:39:42 qu'une formation et c'est vrai
02:39:44 qu'on va retrouver dans les valeurs
02:39:46 le fait d'avoir l'exemplarité
02:39:48 d'avoir des journalistes peut-être plus matures
02:39:50 sur ces sujets au sein d'un collectif
02:39:52 va évidemment tirer les autres
02:39:54 c'est la même démarche que celle qu'on a vue tout à l'heure
02:39:56 auprès des élus donc il faut se donner
02:39:58 il faut vraiment miser sur ceux
02:40:00 qui aujourd'hui avancent pour créer un effet d'entraînement
02:40:02 qui est profondément humain
02:40:04 c'est vraiment l'humain qui à un moment
02:40:06 va faire bouger des journalistes
02:40:08 profondément et individuellement
02:40:10 - Un dernier petit mot de la fin pour conclure
02:40:12 Bruno qui est l'initiative de cette table
02:40:14 on a un petit mot pour conclure
02:40:16 - Ecoutez j'espère que ça va continuer
02:40:18 et puis j'espère surtout que
02:40:20 toutes les initiatives locales vont créer un effet
02:40:22 d'entraînement national et au-delà
02:40:24 du national bien sûr mais j'ai jamais vu
02:40:26 une initiative nationale dont on n'ait
02:40:28 pas pu dire à un moment donné "il y a 10 ans ça s'est fait
02:40:30 dans telle commune et maintenant on le fait partout"
02:40:32 - Bravo, merci beaucoup
02:40:34 à tous les 4
02:40:36 et nous continuons avec
02:40:40 un témoignage sur l'inclusion
02:40:42 et la solidarité
02:40:44 pour parler d'ancrage social
02:40:46 maintenant
02:40:48 merci
02:40:50 et j'accueille pour cette table ronde
02:40:52 Brigitte Langlais qui est responsable
02:40:54 communication de Crédit Mutuel
02:40:56 Maine-Anjou Basse-Normandie
02:40:58 et Pierre Alcala
02:41:00 chef de projet Qui Habit
02:41:02 chef du projet Le Petit Magasin
02:41:04 Bonjour
02:41:08 Bienvenue
02:41:10 Installez-vous, vous avez des micros
02:41:18 à proximité
02:41:20 Brigitte
02:41:22 Langlais, Crédit Mutuel
02:41:24 Maine-Anjou Basse-Normandie
02:41:26 et ses 167
02:41:28 points de vente si je ne me trompe pas
02:41:30 ont initié une initiation
02:41:32 baptisée le Défi Solidaire
02:41:34 est-ce que vous pouvez nous en dire un mot ?
02:41:36 Oui, alors bonjour à toutes
02:41:38 et à tous
02:41:40 effectivement
02:41:42 au Crédit Mutuel Maine-Anjou Basse-Normandie
02:41:44 nous avons mis en place
02:41:46 ce qu'on appelle le Défi
02:41:48 Solidaire, donc
02:41:50 c'est une opération comme son nom l'indique
02:41:52 solidaire qui
02:41:54 a pour but de collecter des fonds
02:41:56 pour aider des familles
02:41:58 avec des enfants en situation de handicap
02:42:00 alors vous allez me dire
02:42:04 c'est relativement incongru de la part d'une banque
02:42:06 de réaliser ce type
02:42:08 d'opération
02:42:10 donc je dirais un petit
02:42:12 mot sur ce qu'est le Crédit Mutuel
02:42:14 et plus particulièrement ce qu'est
02:42:16 le Crédit Mutuel
02:42:18 Maine-Anjou Basse-Normandie
02:42:20 nous sommes une banque coopérative
02:42:22 et mutualiste
02:42:24 qui n'a pas d'actionnaire
02:42:26 et donc une partie
02:42:28 des excédents peut revenir au territoire
02:42:30 et
02:42:32 je dirais à l'origine
02:42:34 tout à fait à l'origine du Crédit Mutuel
02:42:36 la devise c'était aider
02:42:38 et servir et donc
02:42:40 fidèle à nos valeurs
02:42:42 d'entraide et de solidarité
02:42:44 nous avons mis en place cette opération
02:42:46 avec
02:42:48 une volonté d'utilité au territoire
02:42:50 puisque notre raison d'être
02:42:52 c'est d'être un banque assureur
02:42:54 mutualiste à dimension humaine
02:42:56 acteur du territoire
02:42:58 et donc la particularité de cette opération
02:43:00 et bien c'est de
02:43:02 collecter des fonds et pour chaque
02:43:04 euro versé et bien le Crédit Mutuel
02:43:06 Maine-Anjou Basse-Normandie
02:43:08 donne un euro
02:43:10 donc l'objectif
02:43:12 et bien c'est que ces fonds aillent
02:43:14 aux familles du territoire
02:43:16 qui ont un enfant
02:43:18 en situation de handicap
02:43:20 donc nous avons réalisé
02:43:24 trois éditions puisque ça a
02:43:26 commencé en 2017
02:43:28 cette belle opération
02:43:30 et à l'origine
02:43:32 nous avons présenté
02:43:34 ce projet à nos
02:43:36 acteurs internes que sont
02:43:38 nos administrateurs et nos salariés
02:43:40 donc chez nous c'est
02:43:42 2500 acteurs
02:43:44 puisque
02:43:46 nous avons 1600 salariés
02:43:48 et 900 élus
02:43:50 et bien la mayonnaise
02:43:52 a pris c'est à dire qu'ils se
02:43:54 sont sentis complètement
02:43:56 investis et impliqués
02:43:58 dans cette opération
02:44:00 et ils ont vraiment joué le jeu
02:44:02 et donc
02:44:04 se sont prêts aujourd'hui
02:44:06 au travers de ces trois éditions
02:44:08 200 familles du territoire
02:44:10 qui ont été accompagnées
02:44:12 donc ça représente plus
02:44:14 d'un million d'euros, 1 140 000 euros
02:44:16 qui ont été
02:44:18 redistribués
02:44:20 à ces familles
02:44:22 Merci beaucoup, bravo
02:44:26 Pierre Alcala qui a mis de son côté
02:44:32 à développer, c'est peut-être
02:44:34 un projet que certains d'entre vous connaissent
02:44:36 les petits magasins
02:44:38 est-ce que vous pouvez nous parler de cette initiative
02:44:40 que vous avez pilotée depuis le démarrage
02:44:42 Oui, merci, bonjour à tous
02:44:44 effectivement chez Kiabi
02:44:46 on a pris
02:44:48 une orientation au niveau de l'ARSE
02:44:52 de segmenter un petit peu le côté
02:44:54 produit, merci
02:44:56 le côté environnement produit
02:44:58 où c'est parti sur le pôle technique
02:45:00 et puis de nous
02:45:02 engager à fond sur l'ES
02:45:04 de l'ARSE parce que globalement
02:45:06 c'est un sujet assez complexe
02:45:08 parce qu'on va toucher quand même
02:45:10 de l'humain et nous
02:45:12 une des valeurs fortes que nous avons au sein du groupe
02:45:14 c'est l'insertion par
02:45:16 le travail
02:45:18 dans tous les domaines
02:45:20 donc c'était de partir d'un constat
02:45:22 c'est à dire que faire de nos amendus
02:45:24 c'était de les rendre
02:45:26 utiles
02:45:28 et de pouvoir aujourd'hui
02:45:30 être sur un projet collaboratif
02:45:32 alors un truc qui marche, j'ai entendu
02:45:34 la fédération
02:45:36 c'était un lien avec
02:45:38 les services de l'état
02:45:40 un lien avec aussi les élus que ce soit
02:45:42 au niveau des
02:45:44 des villes, des agglos
02:45:46 des régions et l'objectif
02:45:48 c'était d'aller relocaliser
02:45:50 des QPV, des quartiers politiques de la ville
02:45:52 où globalement
02:45:54 il ne se passe pas grand chose
02:45:56 aujourd'hui très peu de commerce
02:45:58 très peu d'activité, ça représente
02:46:00 à peu près 1500
02:46:02 quartiers au niveau du territoire
02:46:04 à peu près 8% de la population
02:46:06 il faut savoir que
02:46:08 le taux de chômage est à peu près 2 fois supérieur
02:46:10 au taux de chômage
02:46:12 du territoire
02:46:14 30%
02:46:16 de ces chômeurs sont dans une
02:46:18 tranche de 15-30 ans
02:46:20 et que globalement quand on commence
02:46:22 à enfiler
02:46:24 je dirais les critères
02:46:26 de discrimination, alors là
02:46:28 c'est complètement
02:46:30 catastrophique parce que globalement
02:46:32 le retour à l'emploi est complètement
02:46:34 compliqué
02:46:36 donc le petit magasin
02:46:38 est un dispositif
02:46:40 aujourd'hui est une plateforme
02:46:42 où on
02:46:44 accompagne des personnes
02:46:46 qui
02:46:48 vont partager avec nous
02:46:50 tout un plan de formation, d'accompagnement
02:46:52 on crée aujourd'hui
02:46:54 un dispositif
02:46:56 en proximité d'un magasin qui habite
02:46:58 et c'est un lieu de commerce où on va vendre
02:47:00 à des familles en situation de précarité
02:47:02 de quoi s'habiller, mais pas que
02:47:04 parce qu'aujourd'hui on a 3 petits magasins
02:47:06 qui apportent des solutions
02:47:08 de nos premières nécessités, que ce soit de l'alimentaire
02:47:10 des produits d'hygiène, des produits autour
02:47:12 du bébé, il faut savoir qu'aujourd'hui
02:47:14 on est en plein dedans
02:47:16 que ce soit aujourd'hui les banques alimentaires
02:47:18 vous voyez un petit peu tout ce qui se passe avec la resto du coeur
02:47:20 donc c'est surtout
02:47:22 d'apporter des solutions à ces familles là
02:47:24 qui aujourd'hui, par le lien
02:47:26 de pouvoir s'habiller
02:47:28 dignement ou de pouvoir équiper
02:47:30 leurs enfants
02:47:32 est vraiment
02:47:34 un point très important pour
02:47:36 la famille, mais c'est aussi
02:47:38 je dirais de créer du lien
02:47:40 créer du lien aujourd'hui avec la valeur du travail
02:47:42 de pouvoir s'émanciper
02:47:44 de pouvoir aujourd'hui
02:47:46 être
02:47:48 autonome et pouvoir
02:47:50 se projeter, donc c'est vraiment
02:47:52 une vraie réussite
02:47:54 nous avons aujourd'hui
02:47:58 14 structures d'insertion
02:48:00 qui collaborent avec nous
02:48:02 nous avons aujourd'hui
02:48:04 des associations parce qu'on a
02:48:06 aussi mis en place des
02:48:08 espaces tiers lieux où on travaille
02:48:10 toute la partie
02:48:12 que ce soit l'upcycling ou que ce soit
02:48:16 la réparation
02:48:18 donc ça fait partie aujourd'hui aussi de notre coeur de métier
02:48:20 donc c'est des vraies réussites
02:48:22 avec un plan de développement
02:48:24 aujourd'hui de
02:48:26 100 sites par an
02:48:28 et donc on est vraiment plébiscité
02:48:30 pour continuer et avancer sur ce projet
02:48:32 Pour 2024 ça va
02:48:34 continuer, sur quoi repose également
02:48:36 le succès du défi solidaire ?
02:48:38 Alors le
02:48:40 succès je dirais il repose sur
02:48:42 trois facteurs, le premier
02:48:44 c'est la forte mobilisation
02:48:46 de nos acteurs, nos acteurs
02:48:48 internes pour commencer
02:48:50 donc je vous le disais, 2500 acteurs
02:48:52 qui se sont vraiment
02:48:54 engagés dans l'opération
02:48:56 il faut savoir qu'on est une
02:48:58 banque de proximité donc pour
02:49:00 chaque
02:49:02 chaque client
02:49:04 et bien il y a un conseiller dédié
02:49:06 dans chaque
02:49:08 caisse locale on a
02:49:10 un conseil d'administration avec
02:49:12 des élus, des administrateurs
02:49:14 qui sont bénévoles et qui
02:49:16 connaissent le tissu local et tout ça
02:49:18 fait que et bien il y a
02:49:20 vraiment une relation de proximité
02:49:22 avec le tissu local
02:49:24 quand je parle par exemple du tissu associatif
02:49:26 et bien ce sont de
02:49:28 nombreuses associations
02:49:30 qui ont voulu
02:49:32 participer à cette opération et
02:49:34 pourquoi ? Parce que
02:49:36 ces associations on les accompagne
02:49:38 au travers de leurs événements
02:49:40 de leurs initiatives
02:49:42 sur le territoire par du
02:49:44 prêt de matériel, par de la présence
02:49:46 d'élus bénévoles
02:49:48 sur les manifestations
02:49:50 par aussi
02:49:52 du soutien financier pour
02:49:54 accompagner ou un club
02:49:56 ou un
02:49:58 festival et j'en passe
02:50:00 et donc ils ont voulu
02:50:02 en quelque sorte nous rendre l'appareil
02:50:04 et donc quand je
02:50:06 parle de mobilisation et bien
02:50:08 ces associations se sont mobilisées
02:50:10 en par exemple
02:50:12 en reversant une partie de la recette
02:50:14 de leurs événements
02:50:16 par exemple
02:50:18 en mettant en avant l'opération
02:50:20 Défi Solidaire pour collecter
02:50:22 des fonds
02:50:24 et donc je dirais
02:50:26 c'est vraiment le premier facteur de succès
02:50:28 cet engagement
02:50:30 et cette mobilisation
02:50:32 le deuxième facteur
02:50:34 je pense
02:50:36 que c'est la cause en fait
02:50:38 c'est tellement
02:50:40 indiscutable comme cause
02:50:42 le handicap de l'enfant
02:50:44 au départ quand le Défi Solidaire
02:50:46 a été lancé
02:50:48 donc cette thématique
02:50:50 avait été retenue
02:50:52 parce qu'on avait constaté
02:50:54 qu'il y avait des besoins sur le territoire
02:50:56 mais on s'était dit
02:50:58 à chaque nouvelle édition du Défi Solidaire
02:51:00 qui a lieu tous les deux ans
02:51:02 on aura une nouvelle thématique pour balayer
02:51:04 très large les besoins du territoire
02:51:06 et en fait on s'est rendu compte
02:51:08 que lors de
02:51:10 la première édition
02:51:12 on a accompagné 38 familles
02:51:14 mais il y avait tellement de besoins
02:51:16 qu'on s'est dit qu'on pouvait faire une deuxième édition
02:51:18 donc on est reparti
02:51:20 sur la même thématique
02:51:22 sur le handicap de l'enfant
02:51:24 et à la fin de la deuxième édition
02:51:26 59 familles ont été accompagnées
02:51:28 il y avait encore des besoins
02:51:30 donc on est reparti sur la même thématique
02:51:32 et donc là c'est près de 200 familles
02:51:34 qui sont aidées
02:51:36 donc
02:51:38 la thématique
02:51:40 est vraiment aussi très rassembleuse
02:51:42 parce que malheureusement
02:51:44 beaucoup de besoins sur le territoire
02:51:46 et puis
02:51:48 je dirais
02:51:50 le dernier facteur de succès
02:51:52 c'est que 100% des dons
02:51:54 reviennent
02:51:56 aux bénéficiaires
02:51:58 c'est à dire que les dons sont vraiment fléchés
02:52:00 et ces familles sont identifiées
02:52:02 par les acteurs de terrain
02:52:04 qui connaissent leur fonds de commerce
02:52:06 et leur territoire
02:52:08 et donc ces familles
02:52:10 ont une histoire
02:52:12 qui leur est particulière
02:52:14 avec des témoignages
02:52:16 inspirants
02:52:18 et donc le bouche à oreille
02:52:20 fonctionne et ça fait
02:52:22 boule de neige.
02:52:24 Merci beaucoup pour vos témoignages
02:52:26 à tous les deux
02:52:28 (applaudissements)
02:52:30 particulièrement
02:52:32 inspirants
02:52:34 voilà
02:52:36 merci
02:52:38 et nous allons tout de suite
02:52:40 parler de
02:52:42 la ville intelligente
02:52:44 on parle beaucoup de smart cities
02:52:46 et là on va essayer d'essayer de comprendre
02:52:48 comment la ville peut être intelligente
02:52:50 au service de ses habitants avec
02:52:52 Nicolas Flipoto qui est directeur régional
02:52:54 Alsace-Franche-Comté
02:52:56 chez JC Decaux
02:52:58 et Fabrice Bonifé
02:53:00 qui est plein de choses
02:53:02 chez le groupe
02:53:04 Bouygues et également président du collège
02:53:06 et directeur du développement durable
02:53:08 6 directeurs du développement durable
02:53:10 qualité, sécurité
02:53:12 et environnement
02:53:14 je crois que j'ai rien oublié au moins
02:53:16 bonjour à tous les deux
02:53:18 merci de nous rejoindre
02:53:20 prenez un micro
02:53:22 et c'est parti
02:53:24 avec vous Fabrice
02:53:26 pourquoi est-ce que
02:53:28 selon vous
02:53:30 rendre une ville intelligente
02:53:32 signifie la rendre surtout
02:53:34 résiliente
02:53:36 il va falloir qu'elle s'adapte
02:53:38 la ville
02:53:40 on a tellement mis de CO2 dans l'atmosphère
02:53:42 depuis 150 ans
02:53:44 un peu plus de 2500 gigatonnes
02:53:46 que le climat
02:53:48 est en train de changer, tout le monde s'en aperçoit
02:53:50 et que les conditions
02:53:52 de la vie en ville dans les années qui viennent
02:53:54 si on
02:53:56 ne change pas pas mal de choses
02:53:58 pour que
02:54:00 le confort de vie des citadins
02:54:02 reste acceptable
02:54:04 donc la résilience c'est ça
02:54:06 c'est cette capacité à maintenir la vie
02:54:08 dans la ville
02:54:10 compatible avec les besoins
02:54:12 physiologiques
02:54:14 au delà des artefacts techniques
02:54:16 qu'on va pouvoir mettre en place
02:54:18 pour rendre la ville plus efficiente
02:54:20 dans le fonctionnement de ses flux
02:54:22 c'est très très anecdotique
02:54:24 par rapport à ce qu'il va falloir qu'on fasse
02:54:26 pour adapter la ville
02:54:28 aux canicules qui vont arriver
02:54:30 qui sont déjà là
02:54:32 donc la résilience c'est ça
02:54:34 et ça veut dire le confort d'été
02:54:36 prendre en compte le confort d'été dans les bâtiments
02:54:38 parce que dormir à 37 ou 38 degrés
02:54:40 le soir c'est juste pas possible
02:54:42 donc il y a un gros travail
02:54:44 à faire sur l'isolation des bâtiments
02:54:46 parce qu'on sait l'importance
02:54:48 de l'isolation pour le confort d'hiver
02:54:50 mais on va s'apercevoir que l'isolation est aussi
02:54:52 très importante pour le confort d'été
02:54:54 mettre en place des obrières
02:54:56 l'effet albédo, la débitumisation des villes
02:54:58 de manière à faire en sorte
02:55:00 de mettre le plus possible de nature en ville
02:55:02 pour favoriser l'évapotranspiration
02:55:04 naturelle des arbres qu'on va planter
02:55:06 pour refroidir la ville
02:55:08 et donc limiter ces effets
02:55:10 d'isolo de chaleur
02:55:12 et donc tout ça c'est indispensable
02:55:14 notamment les villes denses qui sont très minérales
02:55:16 et qui aujourd'hui
02:55:18 risquent de poser un enjeu
02:55:20 de santé publique si les élus
02:55:22 ne comprennent pas que
02:55:24 l'adaptation c'est pas une
02:55:26 c'est pas une option, c'est une obligation
02:55:28 compte tenu du temps qu'il va falloir pour adapter tout ça
02:55:30 et que le changement climatique est déjà là
02:55:32 donc je pense qu'il faut arrêter
02:55:34 il faut se calmer maintenant sur cette histoire de
02:55:36 smart city qu'on a essayé de nous vendre
02:55:38 depuis pas mal d'années
02:55:40 parce que rendre la ville plus efficiente
02:55:42 sur la circulation
02:55:44 pour faire rouler
02:55:46 toujours plus de voitures
02:55:48 et faire en sorte d'avoir toujours plus
02:55:50 de trafic
02:55:52 dans la ville par exemple
02:55:54 c'est absolument pas la solution
02:55:56 pour l'adaptation, en fait ce qu'il faut c'est de moins en moins
02:55:58 de motorisation thermique
02:56:00 dans les villes parce que un moteur thermique
02:56:02 n'a qu'un rendement de
02:56:04 25-30%
02:56:06 et que 75% de l'énergie
02:56:08 brûlée dans le moteur
02:56:10 s'échappe en chaleur
02:56:12 et que plus vous mettez de moteur thermique
02:56:14 dans une ville, plus vous réchauffez la ville tout simplement
02:56:16 donc il faut faire disparaître
02:56:18 les voitures des villes
02:56:20 c'est une obligation
02:56:22 et pour ça
02:56:24 ça rejoint cette notion de résilience
02:56:26 il faut faire ralentir la ville
02:56:28 donc c'est tout le contraire de la smart city
02:56:30 qui veut la faire accélérer, il faut faire ralentir
02:56:32 la ville, c'est
02:56:34 contratuitif, mais
02:56:36 faire en sorte que privilégier
02:56:38 tout ce qui va permettre d'aller moins vite
02:56:40 pour pouvoir maintenir
02:56:42 des conditions de vie acceptables
02:56:44 donc voilà le discours
02:56:46 qu'on peut tenir sur ce sujet
02:56:48 aller moins vite pour répondre à l'urgence climatique
02:56:50 Nicolas, comment JCdecaux
02:56:52 contribue concrètement et de manière
02:56:54 responsable à rendre la ville plus
02:56:56 intelligente au service de ses habitants ?
02:56:58 Donc moi c'est vrai que je
02:57:00 souscris à ce qu'a dit Fabrice
02:57:02 c'est sûr que ce qu'on appelle
02:57:04 aujourd'hui ville intelligente
02:57:06 a complètement changé
02:57:08 de ce qu'on appelait ville intelligente
02:57:10 il y a quelques années, d'ailleurs on appelait ça smart city
02:57:12 aujourd'hui on appelle ça ville intelligente
02:57:14 donc déjà on s'est déjà en partie
02:57:16 relocalisé
02:57:18 en France exactement
02:57:20 donc nous cette intelligence
02:57:22 dans la ville, c'est notre quotidien
02:57:24 puisque nous nous sommes mobilisés
02:57:26 au quotidien dans la ville
02:57:28 à proposer, à offrir des services
02:57:30 des mobiliers urbains
02:57:32 aux habitants des villes
02:57:34 qui sont utiles
02:57:36 donc on parle
02:57:38 des abris voyageurs, on parle des vélos en libre service
02:57:40 on parle des sanitaires à entretien automatique
02:57:42 on parle des kiosques à journaux aussi
02:57:44 on parlait tout à l'heure
02:57:46 on entendait parler de la presse
02:57:48 l'importance d'avoir de la presse, de l'information
02:57:50 nos kiosques à journaux permettent
02:57:52 pardon
02:57:54 de pallier certaines
02:57:56 fermetures des maisons de la presse qui n'arrivent plus
02:57:58 à subvenir
02:58:00 à supporter les coûts des loyers
02:58:02 qui sont importants dans les centres-villes
02:58:04 nous on a un modèle économique qui fait
02:58:06 qu'on arrive à proposer
02:58:08 un certain nombre de services importants
02:58:10 dans la ville
02:58:12 toute la vertu de ce modèle
02:58:14 bien sûr, c'est que tous ces mobiliers
02:58:16 urbains, services, innovants
02:58:18 sont proposés gratuitement aux villes
02:58:20 donc ne pèsent ni sur le budget
02:58:22 des contribuables
02:58:24 ni sur les budgets des villes
02:58:26 puisque ils sont
02:58:28 financés par la communication
02:58:30 des marques, des entreprises locales
02:58:32 et nationales que nous venons
02:58:34 afficher sur nos mobiliers
02:58:36 donc ça c'est la première chose
02:58:38 ça nous a permis
02:58:40 ces 20 dernières années d'investir
02:58:42 plus d'un milliard d'euros dans les villes
02:58:44 donc on est vraiment
02:58:46 là pour aider
02:58:48 les villes à s'équiper
02:58:50 et à apporter un certain
02:58:52 nombre de nouveaux services
02:58:54 aux habitants
02:58:56 un petit mot sur l'information, puisqu'une grosse partie
02:58:58 de nos mobiliers sont des mobiliers d'information
02:59:00 qu'on a dans les villes
02:59:02 on parlait tout à l'heure
02:59:04 de l'importance
02:59:06 d'informer, ça va être important
02:59:08 à la fois pour les collectivités, on a vu
02:59:10 en introduction l'importance
02:59:12 pour les collectivités d'informer
02:59:14 sur les différentes mesures
02:59:16 qui sont prises et sur les comportements
02:59:18 à adopter, donc nos mobiliers sont là
02:59:20 dans la rue, dans les flux, pour pouvoir
02:59:22 aider les collectivités
02:59:24 à passer des messages
02:59:26 à leurs habitants
02:59:28 et c'est aussi sur une des phases
02:59:30 des mobiliers où on vient accueillir la communication
02:59:32 des marques, c'est aussi les marques qui prennent la parole
02:59:34 de plus en plus
02:59:36 et d'ailleurs un certain nombre
02:59:38 d'acteurs présents
02:59:40 ici prennent la parole
02:59:42 sur nos mobiliers et
02:59:44 c'est l'occasion sur nos mobiliers aussi
02:59:46 de prendre la parole et d'avoir
02:59:48 un vrai vecteur pour
02:59:50 une transition dans
02:59:52 les différents comportements.
02:59:54 Et enfin,
02:59:56 en tant qu'acteur
02:59:58 de la ville, nous sommes
03:00:00 bien sûr sur un modèle sobre
03:00:02 et responsable, puisque nous
03:00:04 utilisons des mobiliers urbains
03:00:06 robustes, avec des
03:00:08 mobiliers avec des
03:00:10 qualités qui sont éprouvées
03:00:12 et nous travaillons beaucoup
03:00:14 sur la durabilité de nos
03:00:16 mobiliers, alors qu'il fut un temps
03:00:18 à la fin de chaque contrat,
03:00:20 on démontait les abribus, on
03:00:22 remettait des nouveaux abribus avec un nouveau design,
03:00:24 voilà, aujourd'hui, on fait le pari
03:00:26 de la durabilité, de la rénovation
03:00:28 de nos mobiliers
03:00:30 et on leur permet d'avoir une durée de vie qui est supérieure
03:00:32 à 30 ans, donc ça c'était déjà un début
03:00:34 et puis à côté de ça, on travaille sur les économies
03:00:36 d'énergie, forcément, à l'intérieur
03:00:38 de nos mobiliers, la luminosité, avec
03:00:40 du passage en LED,
03:00:42 l'eau qui est récupérée sur
03:00:44 nos toits d'agence et qui
03:00:46 nous permettent de nettoyer
03:00:48 de manière le plus propre possible
03:00:50 et respectueuse de l'environnement
03:00:52 tous nos mobiliers.
03:00:54 Merci. Comment Bouygues, Fabrice,
03:00:56 travaille en faveur de la résilience
03:00:58 des villes et notamment des bâtiments
03:01:00 à haute intensité d'usage ?
03:01:02 En fait,
03:01:04 on pense qu'à terme,
03:01:06 il y a un enjeu énorme
03:01:08 de désartificialisation
03:01:10 des sols, vous le savez,
03:01:12 il y a la loi ZAN en France
03:01:14 et puis peut-être une loi
03:01:16 ZAB un jour,
03:01:18 avec une zéro
03:01:20 artificialisation brute et puis
03:01:22 peut-être après une loi de
03:01:24 désartificialisation tout court,
03:01:26 pour remettre un maximum
03:01:28 à la fois de nature en ville
03:01:30 mais aussi de nature partout
03:01:32 pour les enjeux de biodiversité
03:01:34 et pour lutter contre
03:01:36 ces fameux phénomènes d'îlot de chaleur.
03:01:38 Donc on sent bien le vent venir
03:01:40 avec une démographie
03:01:42 qui est en train de stagner et qui va
03:01:44 diminuer, les besoins
03:01:46 en bâtiments neufs,
03:01:48 tôt ou tard vont décliner,
03:01:50 notamment dans les pays nord-européens
03:01:52 et les pays occidentaux d'une façon générale.
03:01:54 On voit bien ce qui se passe au Japon depuis pas mal d'années.
03:01:58 Et donc un groupe comme OUIG,
03:02:00 on voit bien que le groupe,
03:02:02 enfin le centre de gravité
03:02:04 de l'entreprise va basculer du neuf
03:02:06 à la sortie de la guerre
03:02:08 on ne faisait que du neuf
03:02:10 et puis après ça s'est petit à petit
03:02:12 équilibré entre neuf et rénovation
03:02:14 alors on est encore majoritairement neuf
03:02:16 mais si on se projette dans 10 ou 20 ans
03:02:18 il est clair que la majorité du chiffre
03:02:20 d'affaires au moins dans les pays
03:02:22 nord-européens,
03:02:24 en Europe, nord-européens,
03:02:26 aux Etats-Unis et puis tous les pays occidentaux
03:02:28 le business ça sera la rénovation.
03:02:30 La rénovation du parc
03:02:32 existant,
03:02:34 le rétrofit du parc existant.
03:02:36 Et là,
03:02:38 il y a des bâtiments qui vont
03:02:40 forcément
03:02:42 devenir ce qu'on appelle des BHU,
03:02:44 des bâtiments hors d'usage pour différentes raisons,
03:02:46 d'évolution, de normalisation
03:02:48 etc. et qui sera pas forcément
03:02:50 intéressant de détruire
03:02:52 pour en refaire d'autres.
03:02:54 On va les détruire tout simplement
03:02:56 pour remettre de la nature en ville et si on veut
03:02:58 maintenir une bonne capacité
03:03:00 d'utilisation, enfin si on veut maintenir
03:03:02 en fait la possibilité pour les
03:03:04 utilisateurs de bâtiments d'avoir les fonctionnalités
03:03:06 qu'ils désirent, il va falloir qu'on intensifie
03:03:08 l'usage des bâtiments qui vont rester.
03:03:10 Donc on travaille sur un concept building
03:03:12 qui s'appelle le BHEP,
03:03:14 le bâtiment hybride à économie positive
03:03:16 dont l'objet en fait est de permettre à nos clients
03:03:18 utilisateurs de ces bâtiments
03:03:20 lorsqu'ils n'ont pas l'usage
03:03:22 de toute ou partie
03:03:24 des surfaces qui sont à leur disposition
03:03:26 de permettre à des utilisateurs secondaires
03:03:28 de les utiliser
03:03:30 moyennant finances bien entendu
03:03:32 ce qui va permettre
03:03:34 de partager en fait des espaces
03:03:36 et d'avoir des
03:03:38 assets, des biens immobiliers
03:03:40 qui vont être plus utilisés
03:03:42 sur une chronotopie plus large.
03:03:44 Alors ça va être plus rentable pour le propriétaire
03:03:46 du bâtiment
03:03:48 parce qu'il aura des recettes d'exploitation
03:03:50 additionnelles et puis
03:03:52 ça permettra aussi d'améliorer la performance
03:03:54 environnementale du bâtiment parce qu'on sera sur une
03:03:56 logique non plus de kWh par mètre carré
03:03:58 mais de kWh par utilisateur
03:04:00 et le fait de faire transpirer ces assets
03:04:02 d'avoir des assets qui sont très utilisés
03:04:04 que ce soit sur des espaces partagés
03:04:06 communs comme les auditoriums, les salles
03:04:08 polyvalentes, les restaurants entreprises,
03:04:10 les parkings, les routers, enfin tout ce qui peut se partager
03:04:12 en fait, progressivement
03:04:14 on aura moins de bâtiments dans les villes
03:04:16 mais des bâtiments qui
03:04:18 vont être mieux utilisés
03:04:20 qui seront pleins tout le temps et c'est ça l'idée
03:04:22 c'est un peu
03:04:24 comme dans le temps
03:04:26 il y avait moins de bâtiments parce que c'est extrêmement
03:04:28 coûteux de construire des bâtiments
03:04:30 mais c'était plus résistant, ils étaient construits
03:04:32 en pierre pour durer, d'ailleurs c'est les seuls qu'on visite
03:04:34 quand on va en vacances, c'est ceux qui sont
03:04:36 construits pour durer
03:04:38 et qui avaient plusieurs fonctions
03:04:40 donc il va falloir qu'on retrouve
03:04:42 cette capacité de
03:04:44 réversibilité, de mutabilité
03:04:46 des bâtiments pour qu'ils puissent
03:04:48 tout au long de leur
03:04:50 cycle de vie
03:04:52 que ce soit sur du court terme ou sur du long terme
03:04:54 pouvoir changer de fonction
03:04:56 dans la durée mais aussi changer d'usage
03:04:58 sur une journée
03:05:00 par exemple, donc ça paraît
03:05:02 hors sol dit comme ça aujourd'hui
03:05:04 mais on voit bien que c'est le sens
03:05:06 de l'histoire et qu'on se doit
03:05:08 à nous, entreprise de bâtiments
03:05:10 de proposer à nos clients
03:05:12 cette capacité de résilience
03:05:14 dans leur infrastructure parce que
03:05:16 les statistiques sont quand même implacables
03:05:18 quand on regarde un petit peu les taux d'usage
03:05:20 de ce que les clients font des bâtiments
03:05:22 qu'on construit pour eux aujourd'hui
03:05:24 et on le fait lorsqu'on
03:05:26 a la chance de pouvoir être exploitant, ce qui n'est pas toujours
03:05:28 le cas, il faut savoir que la plupart
03:05:30 du temps on construit et on s'en va
03:05:32 mais de temps en temps on nous
03:05:34 propose d'exploiter, alors ça c'est une autre filiale du groupe
03:05:36 qui s'appelle Equance qui fait
03:05:38 l'exploitation du bâtiment, le Facility Management
03:05:40 et on est
03:05:42 maintenant en mesure de dire depuis pas
03:05:44 mal de temps que les taux d'utilisation
03:05:46 des bâtiments publics c'est 15 à 20% du temps
03:05:48 c'est juste lunaire, c'est à dire
03:05:50 que 70, 80% du temps le bâtiment
03:05:52 est complètement vide et pour les bâtiments privés
03:05:54 c'est un chouïa mieux mais gare mieux
03:05:56 donc il y a un gaspillage
03:05:58 de matières premières minérales qui est énorme
03:06:00 avec une sous-utilisation chronique
03:06:02 tout ça parce que les gens, enfin les propriétaires
03:06:04 veulent être les seuls utilisateurs de leur infrastructure
03:06:06 pour des raisons
03:06:08 alors ça peut être des bonnes raisons
03:06:10 parce que des bâtiments de temps en temps
03:06:12 peuvent avoir des objets sociaux
03:06:14 sensibles mais ils ne sont pas tous comme ça
03:06:16 et puis on sait aujourd'hui
03:06:18 sanctuariser certaines parties du bâtiment
03:06:20 pour que ce soit pas accessible et puis laisser
03:06:22 accès à d'autres parties
03:06:24 avec les mesures de sécurité qui sont
03:06:26 adéquates
03:06:28 donc cette notion de dire le caractère sensible
03:06:30 de mon activité, il ne faut que personne ne rentre
03:06:32 c'est une notion qui ne tient plus aujourd'hui
03:06:34 à condition de le concevoir en amont
03:06:36 pour pouvoir faire ces fameuses zones
03:06:38 sécurisées ou pas
03:06:40 donc l'idée c'est ça, l'idée c'est
03:06:42 demain de livrer des bâtiments qui sont un peu des couteaux suisses
03:06:44 qui permettent
03:06:46 d'avoir plusieurs types d'utilisateurs
03:06:48 et à terme
03:06:50 oui on le sait très bien qu'on va construire moins
03:06:52 et on se refera la cerise sur quoi ?
03:06:54 sur le rétrofit, la rénovation
03:06:56 et aussi sur l'exploitation
03:06:58 c'est le sens de l'histoire
03:07:00 il faut qu'on se prépare, c'est notre rôle d'entreprise
03:07:02 de prévoir loin
03:07:04 et de conseiller dès aujourd'hui nos clients
03:07:06 parce que le renouvellement des parcs est tellement lent
03:07:08 c'est moins de 1% par an, si on ne commence pas maintenant
03:07:10 on ne sera jamais prêt dans les temps
03:07:12 donc voilà les solutions qu'on propose
03:07:14 en ce qui concerne le groupe Bouygues
03:07:16 merci beaucoup, Nicolas
03:07:18 comment JCDecaux compose avec les différents territoires ?
03:07:20 alors nous
03:07:22 historiquement on a toujours fait
03:07:24 le choix d'avoir un maillage très fin
03:07:26 sur les territoires
03:07:28 dans le monde comme en France
03:07:30 en France
03:07:32 notamment on est présent, on a 14 directions régionales
03:07:34 60 agences locales
03:07:36 qui nous permettent vraiment d'avoir
03:07:38 ce maillage très fin qui nous permet d'être
03:07:40 au plus proche des besoins
03:07:42 et des désirs
03:07:44 des différentes collectivités
03:07:46 et des usagers
03:07:48 ça nous permet
03:07:50 on a également une usine
03:07:52 d'assemblage en région parisienne
03:07:54 on a 1700
03:07:56 fondisseurs en France, on est un vrai
03:07:58 pourvoyeur d'emploi puisque
03:08:00 nous avons 3600
03:08:02 collaborateurs en France
03:08:04 pour un emploi direct JCDecaux c'est 3,6
03:08:06 emplois indirects
03:08:08 en France, 70%
03:08:10 de nos fournisseurs
03:08:12 sont français, ce qui nous permet
03:08:14 de pouvoir
03:08:16 très facilement nous adapter
03:08:18 imaginer et offrir de nouvelles
03:08:20 solutions de manière très rapide
03:08:22 et très fluide aux collectivités
03:08:24 et bien merci beaucoup
03:08:28 à tous les deux pour vos témoignages
03:08:30 merci
03:08:32 et nous allons terminer
03:08:40 un petit peu en retard, on s'excuse
03:08:42 d'avance, les micros en tombent
03:08:44 par une keynote
03:08:46 de Charles Benoît
03:08:48 et de SIC qui va
03:08:50 nous parler
03:08:52 de méthodes pour coopérer
03:08:54 efficacement, on peut l'accueillir
03:08:56 chaleureusement, Charles Benoît
03:08:58 vous êtes président fondateur du Rameau
03:09:00 et également auteur de ce guide
03:09:02 pour l'Ors, allez-y
03:09:04 je vous laisse la place
03:09:06 Bonjour à toutes et à tous
03:09:10 alors c'est vraiment une joie
03:09:12 d'être avec vous
03:09:14 aujourd'hui, une joie d'autoplus grande
03:09:16 quand on entend tout ce qu'on entend depuis ce matin
03:09:18 on se dit qu'effectivement
03:09:20 le changement est déjà à l'oeuvre et qu'il est
03:09:22 vraiment temps de dire
03:09:24 les solutions qui fonctionnent, le fait
03:09:26 que finalement ce que
03:09:28 les 193 pays des Nations
03:09:30 Unies avaient rêvé en 2015
03:09:32 c'est à dire qu'on puisse avoir une transformation
03:09:34 systémique, et bien peut-être qu'effectivement
03:09:36 elle existe et peut-être qu'elle existe
03:09:38 déjà sur les territoires sans
03:09:40 que nous soyons en capacité de le voir réellement
03:09:42 alors peut-être
03:09:44 pour pouvoir répondre sur
03:09:46 comment faire, rappelez
03:09:48 que 17 ans de recherche empirique
03:09:50 sur la façon dont les associations
03:09:52 les entreprises, les collectivités
03:09:54 territoriales, les services de l'Etat et les acteurs
03:09:56 académiques travaillent ensemble
03:09:58 pour essayer de relever ces défis
03:10:00 nous permettent aujourd'hui effectivement de pouvoir
03:10:02 avoir quelques convictions
03:10:04 sur les méthodes qui fonctionnent
03:10:06 sur comment faire alliance au service du bien commun
03:10:08 et peut-être
03:10:10 qu'on peut répondre à 3 questions très
03:10:12 concrètes, d'abord la première
03:10:14 d'entre elles c'est pourquoi
03:10:16 entre 2015 et 2021
03:10:18 nous sommes passés
03:10:20 de 36% des entreprises
03:10:22 françaises qui pratiquaient
03:10:24 des partenariats qui associent intérêt général
03:10:26 et économie à 57%
03:10:28 autrement dit pourquoi la
03:10:30 charge de la preuve, elle a changé
03:10:32 de camp, aujourd'hui les entreprises
03:10:34 sont engagées et
03:10:36 j'expliquerai aussi pourquoi est-ce que
03:10:38 on ne le voit pas forcément, nécessairement
03:10:40 de façon très visible, la deuxième question c'est
03:10:42 comment faire finalement
03:10:44 pour que ces coopérations soient
03:10:46 efficaces, utiles et surtout
03:10:48 pertinentes pour les territoires
03:10:50 et la troisième question c'est
03:10:52 vraiment avec qui finalement
03:10:54 coopérer et qu'est-ce
03:10:56 qui fait que ce 17ème
03:10:58 objectif des développement durable
03:11:00 l'ODD17 soit une véritable
03:11:02 réalité incarnée sur nos
03:11:04 territoires, alors la première
03:11:06 question c'est pourquoi est-on passé
03:11:08 de 36%
03:11:10 à 57%
03:11:12 des entreprises engagées
03:11:14 aujourd'hui dans des partenariats dissociétaux
03:11:16 est-ce que c'est par simple
03:11:18 solidarité, alors oui
03:11:20 certes 25% des entreprises
03:11:22 françaises font du mécénat
03:11:24 et ça reste une dynamique
03:11:26 importante, mais ce que l'on
03:11:28 a vu émerger depuis une décennie
03:11:30 c'est d'autres formes de partenariats
03:11:32 dissociétaux, c'est d'abord
03:11:34 des partenariats sur les pratiques responsables
03:11:36 si on veut se transformer c'est finalement
03:11:38 peut-être utile de s'appuyer sur des associations
03:11:40 des structures d'insertion, des collectivités
03:11:42 territoriales pour se transformer
03:11:44 et c'est 54% aujourd'hui
03:11:46 des entreprises françaises qui pratiquent
03:11:48 ce type de démarche, le deuxième
03:11:50 type de partenariat qui existe
03:11:52 à 28% ce sont
03:11:54 les coopérations économiques
03:11:56 et on a vu par exemple au moment
03:11:58 de la Covid, comment on agit
03:12:00 ensemble, c'est
03:12:02 la poste
03:12:04 la Croix-Rouge française
03:12:06 et le CCAS d'Amiens
03:12:08 qui en 24h ont
03:12:10 décidé comment ils allaient faire pour pouvoir
03:12:12 livrer des plateaux repas
03:12:14 aux personnes âgées
03:12:16 parce que tout avait été fait jusqu'à la Covid
03:12:18 pour faire en sorte que les personnes j'allais
03:12:20 sortir de chez elles puisque le maintien
03:12:22 à domicile passe par le fait de sortir
03:12:24 et tout d'un coup en 24h il fallait
03:12:26 tout changer, faire
03:12:28 finalement une logistique inverse
03:12:30 ça c'est très concrètement ces coopérations économiques
03:12:32 qui fonctionnent de plus en plus
03:12:34 et l'alliance dynamique de la poste en est
03:12:36 un exemple et puis le 3ème
03:12:38 élément important
03:12:40 26% des entreprises françaises
03:12:42 pratiquent l'innovation sociétale
03:12:44 comment on va inventer ensemble
03:12:46 des solutions qui n'existaient pas
03:12:48 auparavant parce que effectivement
03:12:50 les compétences des collectivités, des associations
03:12:52 des entreprises finalement associées
03:12:54 en seuls permettent d'inventer
03:12:56 des solutions nouvelles et si ça vous intéresse
03:12:58 je vous invite à regarder
03:13:00 tous les travaux issus de la mission ministérielle
03:13:02 que j'ai eu le plaisir de co-présider
03:13:04 sur justement cette innovation
03:13:06 territoriale par les coopérations
03:13:08 on voit bien la diversité des solutions
03:13:10 qui sont derrière et donc
03:13:12 comme je le disais 4ème pratique
03:13:14 des entreprises, 25%
03:13:16 d'entre elles pratiquent le mécénat
03:13:18 pour pouvoir notamment impliquer leurs collaborateurs
03:13:20 au plus près des territoires
03:13:22 mais pourquoi est-ce qu'on ne le voit pas ?
03:13:24 parce que en fait
03:13:26 l'étude d'impact
03:13:28 du fer alliance en France
03:13:30 nous rappelle
03:13:32 que 66% des entreprises le font
03:13:34 au niveau local, 44%
03:13:36 le font au niveau régional
03:13:38 19% au niveau national
03:13:40 et 7% au niveau local et international
03:13:42 et donc quelque part puisque
03:13:44 la majorité est au niveau local
03:13:46 parce que la majorité finalement
03:13:48 de cet engagement est extrêmement
03:13:50 ancrée et j'allais dire
03:13:52 ancrée et incarnée
03:13:54 et bien effectivement on a un peu de mal
03:13:56 à le voir parce que la réalité
03:13:58 à Montargis, à Langres, à Paris
03:14:00 et à Marseille n'est pas la même
03:14:02 et encore moins la même que
03:14:04 à Marrakech et donc
03:14:06 cette réalité territoriale
03:14:08 est une des raisons pour lesquelles
03:14:10 on a du mal à voir
03:14:12 finalement que cette réalité de transformation
03:14:14 elle est déjà à l'oeuvre
03:14:16 alors la question qui arrive
03:14:18 tout de suite après c'est
03:14:20 comment faire pour pouvoir
03:14:22 finalement à la fois
03:14:24 valoriser ce qui existe
03:14:26 et puis pouvoir inciter ceux qui ne sont
03:14:28 pas encore passés à l'action
03:14:30 à pouvoir le faire sans danger
03:14:32 c'est là où avec nos amis de Lors
03:14:34 pendant deux ans nous avons mobilisé
03:14:36 un groupe de travail entreprise et territoire
03:14:38 pour réactualiser un guide
03:14:40 que nous avions déjà fait en
03:14:42 2012 sur les méthodes
03:14:44 pour coopérer efficacement
03:14:46 et qui a été réactualisé
03:14:48 et publié en septembre
03:14:50 de cette année, alors publié digitalement
03:14:52 vous pouvez le regarder
03:14:54 parce qu'il n'y en a que 10 exemplaires au monde
03:14:56 donc regardez le bien
03:14:58 parce que bien évidemment tout était digital
03:15:00 et vous trouverez ça sur odd17.org
03:15:02 la plateforme
03:15:04 qui recense tous les travaux
03:15:06 qui ont été faits pour justement
03:15:08 faciliter ces coopérations
03:15:10 et c'est très important parce que pendant
03:15:12 deux ans nous avons travaillé
03:15:14 sous le copilotage
03:15:16 de Muriel Balnéau
03:15:18 qui à l'époque était directrice
03:15:20 de l'engagement sociétal de La Poste
03:15:22 et de Luc Bélière qui est
03:15:24 président d'une PME
03:15:26 territoriale à Montargis et c'était très intéressant
03:15:28 de voir les retours
03:15:30 d'expérience extrêmement concrets
03:15:32 à la fois des grandes entreprises, des ETI
03:15:34 des PME et des TPE
03:15:36 parce que bien évidemment, et là aussi c'est un élément
03:15:38 tout à fait déterminant, on n'a pas
03:15:40 les mêmes logiques, il faut qu'on arrête
03:15:42 de parler de l'entreprise avec un grand E
03:15:44 comme d'arrêter de parler du territoire
03:15:46 avec un grand T. La réalité d'une entreprise
03:15:48 multinationale et la réalité d'une TPE
03:15:50 n'est pas la même, de la même façon
03:15:52 que la réalité à Paris
03:15:54 et la réalité à Langres
03:15:56 n'est pas la même. Donc ce comment
03:15:58 faire aujourd'hui après
03:16:00 17 ans de travail conjoint avec
03:16:02 Lors, il est modélisé
03:16:04 à partir des expériences de terrain.
03:16:06 Alors je vous indique la 3ème
03:16:08 question qui est peut-être la plus importante
03:16:10 c'est avec qui ?
03:16:12 Alors nous avons entendu
03:16:14 aujourd'hui avec les médias
03:16:16 bien sûr, très important
03:16:18 et nous nous réjouissons de
03:16:20 cette 5ème édition d'Enquête
03:16:22 de Sens de Sparknews depuis la
03:16:24 création de ce dispositif, bien évidemment
03:16:26 nous le soutenons et je souligne aussi
03:16:28 d'autres initiatives comme par exemple, demain
03:16:30 le comité de pétoltage du grand
03:16:32 d'Inquerquois, du grand
03:16:34 pardon, bergeraquois
03:16:36 excusez-moi, audacieux
03:16:38 qui fait du
03:16:40 journalisme embarqué à Bergerac
03:16:42 pour regarder comment on peut valoriser
03:16:44 toute la dynamique qui existe déjà
03:16:46 à Bergerac.
03:16:48 Les médias. Deuxième élément
03:16:50 dont on a parlé tout à l'heure, les collectivités
03:16:52 territoriales et bien évidemment le truc qui marche
03:16:54 la fédération nationale du truc qui marche, ça c'est absolument
03:16:56 génial. On a vu au salon des
03:16:58 maires et on a été ravis
03:17:00 de voir le Vadegmecum
03:17:02 coopérer sur les territoires, que
03:17:04 l'ANPP Territoires de Projet pour
03:17:06 les territoires ruraux
03:17:08 a publié et l'a publié devant
03:17:10 l'ensemble des maires
03:17:12 qui étaient absolument
03:17:14 ravis d'avoir de leurs
03:17:16 pairs un retour d'expérience
03:17:18 sur le sujet puisque je rappelle que l'étude
03:17:20 d'impact du Faire Alliance en France
03:17:22 auprès des collectivités
03:17:24 a montré que 64%
03:17:26 d'entre elles voulaient mettre
03:17:28 cette coopération au coeur de leur
03:17:30 mandat mais qu'elles ne savaient
03:17:32 pas comment faire. Donc on revient
03:17:34 à comment faire ensemble ce sujet là.
03:17:36 Et puis, puisque
03:17:38 vous avez parlé de ces deux dynamiques, je
03:17:40 voudrais juste souligner trois autres
03:17:42 parties prenantes extrêmement importantes.
03:17:44 L'une d'entre elles, c'est l'acteur
03:17:46 académique. J'étais
03:17:48 hier membre du jury de thèse,
03:17:50 d'une thèse absolument passionnante
03:17:52 sur le dialogue en co-responsabilité,
03:17:54 c'est-à-dire comment, quand on est manager
03:17:56 dans une entreprise,
03:17:58 on peut faire partie
03:18:00 d'un club territorial, par exemple,
03:18:02 en l'occurrence, c'était l'exemple de
03:18:04 FAS 34,
03:18:06 et de pouvoir, grâce à cela,
03:18:08 avec ses pairs, inventer des
03:18:10 solutions sur le territoire et après
03:18:12 revenir dans son entreprise et transformer
03:18:14 finalement l'entreprise de l'intérieur
03:18:16 grâce à ce lien et cette porosité
03:18:18 entre le territoire et
03:18:20 l'entreprise grâce
03:18:22 au rôle pivot que font
03:18:24 les managers. Et le fait que cette thèse
03:18:26 ait été faite, et je peux vous dire que
03:18:28 les professeurs qui
03:18:30 étaient autour de la table pour
03:18:32 pouvoir juger cette thèse, étaient
03:18:34 particulièrement intéressés de cette nouvelle
03:18:36 rencontre entre la pratique
03:18:38 et la
03:18:40 dynamique académique
03:18:42 parce que, quelque part, comment on
03:18:44 traduit ces pratiques
03:18:46 nouvelles en savoir
03:18:48 qui puissent ensuite
03:18:50 former les générations
03:18:52 d'après est un élément déterminant.
03:18:54 Donc n'oublions pas,
03:18:56 avec les médias, les collectivités
03:18:58 territoriales, les acteurs académiques.
03:19:00 J'irai très vite parce que
03:19:02 l'avant-dernier, vous le connaissez tous,
03:19:04 et il est essentiel, c'est le tissu associatif
03:19:06 français et je voudrais
03:19:08 dire à quel point nous sommes
03:19:10 très heureux qu'avec la ministre
03:19:12 Priska Tevno, nous ayons pu lancer
03:19:14 au dernier forum national des associations
03:19:16 cette plateforme trajectoire
03:19:18 socio-économique pour montrer comment
03:19:20 ces coopérations finalement
03:19:22 réinventent, hybrides, de
03:19:24 nouveaux modèles socio-économiques d'intérêt général.
03:19:26 C'est un élément essentiel et la ministre
03:19:28 a signé la charte d'engagement réciproque
03:19:30 du Faire Alliance où les entreprises,
03:19:32 les fondations ont été associées.
03:19:34 Et je finirai avec juste un mot.
03:19:36 Peut-être la partie
03:19:38 prenante la plus importante,
03:19:40 la plus structurante,
03:19:42 la plus stratégique pour notre avenir,
03:19:44 c'est la jeunesse.
03:19:46 J'ai le plaisir de vous montrer
03:19:48 en avant-première, puisqu'il ne sera publié
03:19:50 que demain, le numéro
03:19:52 spécial de Jurisassociation
03:19:54 sur comment
03:19:56 la jeunesse est déjà
03:19:58 engagée aujourd'hui. C'est le compte-rendu
03:20:00 du colloque qui a été organisé
03:20:02 le 5 octobre dernier
03:20:04 au CESE sur l'engagement
03:20:06 de la jeunesse en action
03:20:08 Jeunes et Territoires 2050.
03:20:10 Oui, tous
03:20:12 sont déjà engagés.
03:20:14 Oui, peut-être qu'il nous manque
03:20:16 encore la capacité à regarder
03:20:18 et à voir cette transformation
03:20:20 qui est déjà à l'oeuvre parce que nous n'avons pas
03:20:22 les lunettes, mais nous ne sommes
03:20:24 qu'à mi-chemin de l'agenda
03:20:26 2030 des objectifs de développement durable.
03:20:28 Il nous reste encore 7 ans pour
03:20:30 réussir cette transformation et
03:20:32 on peut faire aujourd'hui le pari de la confiance.
03:20:34 (Applaudissements)
03:20:36 (...)
03:20:38 Merci
03:20:40 infiniment pour cette
03:20:42 magnifique keynote de fin.
03:20:44 Je tiens à vous remercier
03:20:46 ceux qui y êtent restés jusqu'au bout. Excusez-nous
03:20:48 pour ce petit retard. Je remercie
03:20:50 encore nos sponsors sans qui nous ne
03:20:52 serions pas ici. Il s'agit
03:20:54 déjà du groupe FDJ qui nous accueille.
03:20:56 Bien sûr, le Crédit Mutuel,
03:20:58 366, Publicis Media,
03:21:00 JC Decaux, Capgemini,
03:21:02 les Relocalisateurs, Green Cross,
03:21:04 ADEME, ORE, HORS,
03:21:06 APCC, C3D,
03:21:08 EPE et le Sommet virtuel de la
03:21:10 mobilité durable.
03:21:12 Le prochain Good Forum
03:21:14 parlera de luxe éthique
03:21:16 et ça aura lieu le
03:21:18 30 janvier. Place au cocktail.
03:21:20 Merci beaucoup.
03:21:22 (Applaudissements)
03:21:24 (...)
03:21:26 (...)
03:21:28 (...)
03:21:30 (...)
03:21:32 (...)
03:21:34 ...
03:22:02 ...