La nuit a été longue et difficile pour de nombreux habitants des Hautes-Alpes, en raison des pluies diluviennes qui, depuis le jeudi 30 novembre, se sont abattues sur le département. Plus de 100 interventions pour des inondations de maisons ou commerces ont été enregistrées par les pompiers depuis vendredi. Et pas moins de 250 sapeurs-pompiers sont toujours mobilisés ce samedi après-midi après la crue.
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00:00 On en vient aux intempéries dans les Hautes-Alpes.
00:03 Ça va beaucoup mieux, mais ce sont de très fortes pluies
00:05 qui se sont abattues dans le département,
00:07 provoquant de forts dégâts dans certaines communes,
00:10 comme sur ces images à Guillestre.
00:12 Mais pas seulement, la situation s'améliore.
00:15 Des dizaines et des dizaines de pompiers sont toujours mobilisés.
00:18 Edgar Béquier, on vous retrouve.
00:19 Vous êtes dans l'un des trois principaux villages
00:22 touchés par ces précipitations.
00:24 Et là-bas, certains habitants n'ont jamais vu ça.
00:27 Oui, exactement, vous l'avez dit, la situation s'améliore.
00:30 Mais au lendemain du passage de ces intempéries,
00:32 les dégâts sont considérables.
00:34 On se trouve à Aigliers, une commune de 800 habitants.
00:37 Et regardez sur ces images de Clémence Fournival,
00:41 un torrent situé à quelques mètres d'ici a débordé.
00:44 Et regardez, la route s'est affaissée avec la puissance de l'eau.
00:49 Là, on est dans le centre du village
00:51 qui a été ravagé par les températures.
00:54 On se trouve d'ailleurs avec Monique.
00:57 Monique, vous êtes une habitante de ce village depuis 40 ans.
01:00 Qu'est-ce qui s'est passé hier ?
01:02 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu la scène ?
01:05 - Écoutez, moi, je ne sortais pas beaucoup.
01:09 Puis on entendait les pluies qui venaient de plus en plus fort.
01:13 Et alors, à ce moment-là, bon, pourtant, j'habite en hauteur.
01:18 Et la route qui arrivait des gliers,
01:22 eh bien, ça a commencé à devenir comme un torrent.
01:26 Et donc, mon mari évite à nettoyer les buses.
01:30 Et heureusement, parce que l'eau arrivait à fleur de la porte d'entrée.
01:36 Alors, bon, on était inquiets.
01:39 Et ensuite, on a vu beaucoup de gérophares, les pompiers.
01:43 Et on se dit, oh là là, là, il y a un problème.
01:47 Et là, je viens de m'apercevoir en descendant,
01:50 eh bien, c'est pas beau, hein.
01:53 Tout est emporté, alors qu'ici, il n'y avait pas de canot.
01:57 Le canal, il est beaucoup plus haut.
02:00 Mais qu'est-ce que vous voulez ?
02:02 Depuis combien de temps il ne pleut plus ?
02:05 C'est tellement sec, c'était sec.
02:08 Personne n'aurait imaginé une crue pareille.
02:11 Donc les canots, il y en a qui étaient entretenus,
02:14 mais d'autres peut-être pas.
02:17 Mais le problème...
02:20 - Est-ce que c'est habituel, Monique, de voir ça ici, dans cette commune ?
02:23 - Non, pas du tout, pas du tout, c'est pas habituel.
02:26 Nous, on avait... J'avais peut-être 15 ans,
02:29 les inondations de 57.
02:32 Donc c'était assez séillac.
02:35 Et donc là, c'était différent.
02:38 C'était le guil et la durance qui avaient débordé.
02:41 Tandis que là, ce sont de l'eau qui vient de Katina.
02:45 Donc vous avez...
02:48 Vous avez le torrent de Sainte-Catherine,
02:51 du Guillermin et après du Merdanel.
02:54 Et même au Merdanel, le pont a failli sauter aussi.
02:57 Parce que ça fait des bouchons.
03:00 - Merci beaucoup, en tout cas, Monique, pour votre témoignage.
03:03 On le voit, de nombreux dégâts ici, dans ce village.
03:06 Plus de 300 pompiers sont toujours mobilisés ici,
03:09 sur les 3 communes concernées.
03:12 Des pompiers mobilisés à la fois pour nettoyer,
03:15 pour déblayer les dégâts, mais aussi pour surveiller
03:18 d'éventuelles précipitations.