Le témoignage de Marie, victime d'un pervers narcissique

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00:00 - Marie, vous avez vécu combien de temps, vous, avec un pervers narcissique ?
00:03 - 17 ans environ. - 17 ans ?
00:05 - Oui. - Donc c'est une tranche de vie.
00:07 - Oui. - C'était une personne avec laquelle vous étiez mariée ?
00:10 - Oui, je me suis mariée avec cette personne. J'ai fait deux enfants. Je l'ai aimée.
00:13 Tout a commencé par une histoire d'amour.
00:15 Ça arrive de façon saunoise, souterraine.
00:17 - Comment il était, au début ? - Charmant.
00:19 Quelqu'un qui me paraissait très très intelligent,
00:22 beaucoup de culture, très cultivé.
00:24 Il rebondissait tout le temps sur ses pieds.
00:27 Je me sentais très bête, très fragile.
00:30 Il m'impressionnait, en fait.
00:33 - Il vous a séduit par sa flamboyance.
00:36 Vous vous sentiez toute petite, c'est ça ?
00:39 - Oui. Il est arrivé dans ma vie dans une période de vulnérabilité
00:42 puisque je venais de perdre mon petit ami dans un accident de moto.
00:45 Il est devenu plus ou moins mon confident, mon ami.
00:48 Il m'envoyait des lettres.
00:50 Pendant deux ans, il m'envoyait trois lettres par semaine.
00:52 Ça a été très long. - Progressif.
00:54 - Oui, parce qu'il y avait quelque chose qui clochait,
00:56 quelque chose de dissonant.
00:58 Ce garçon m'attirait. C'était très clivant.
01:00 J'étais alertée par mon instinct.
01:02 Et en même temps, ma fascination pour lui demeurait.
01:05 - D'accord. Vous étiez fascinée, mais vous sentiez au fond de vous
01:08 qu'il y avait quelque chose que vous n'arriviez pas à identifier, peut-être,
01:11 qui ne tournait pas rond, c'est ça ?
01:13 - Il y avait quelque chose, je dis dissonant,
01:15 que je n'arrivais pas à identifier.
01:17 Mais en même temps, il m'impressionnait.
01:19 Et puis, peu à peu, il m'a séduite.
01:21 Et puis, un jour, dans une soirée un peu plus festive que les autres,
01:24 je me suis retrouvée dans ses bras.
01:26 Et là, ça a été le début de l'enfer.
01:29 - Ah, le début de l'enfer. - Oui.
01:31 - Dès le début ? - Oui, j'avais 17 ans, à l'époque.
01:33 - Ah oui, vous étiez très très jeune.
01:35 Donc, il vous séduit, vous écrivez des lettres.
01:37 - Oui, il parlait avec brio, il connaissait la vie de Napoléon.
01:41 Enfin, plein de choses que...
01:43 Moi, il m'impressionnait, en fait.
01:45 - Vous apprêtiez par ça, comme tu le dis. - Par son prétendu savoir.
01:47 - D'accord. Et dès le début, vous acceptez de vous marier.
01:50 Il vous demande un mariage très vite. Comment ça se passe ?
01:52 - Oui, il me... Non, une fois que je suis avec lui,
01:55 oui, il me demande un mariage. On a deux enfants.
01:57 Et très rapidement, après, il va m'isoler.
01:59 On va s'expatrier à l'étranger.
02:01 Là, on va faire construire une maison.
02:03 - Où ça, à l'étranger ? - Oui, à l'étranger.
02:05 - Où ça ? - C'est écrit dans le livre.
02:08 - D'accord. - Et donc, là, on va faire construire une maison.
02:11 Et alors, je suis responsable de tout ce qui ne va pas dans la maison.
02:14 Je dois suivre les travaux au quotidien.
02:16 - Est-ce que vous travaillez déjà ? Est-ce que vous avez le boulot ?
02:18 - Je travaille. - Vous travaillez à l'extérieur de la maison.
02:20 - Non, avant de partir à l'étranger, je travaillais.
02:23 Et du jour au lendemain, il me dit, ça y est, j'ai trouvé un super job
02:25 dans un pays où tu parles la langue couramment.
02:28 Donc, viens avec moi. Et c'est vraiment...
02:31 - Et vous avez vos 2 enfants ?
02:33 - Oui, j'ai 2 enfants très petits.
02:35 - Très petits. Vous pliez les bagages, vous déménagez.
02:37 - Et vous vous installez à l'étranger avec lui.
02:39 - Voilà. - Vous ne travaillez plus.
02:41 - Et là, je ne travaille plus. Je m'occupe des enfants.
02:44 Je m'occupe de la maison. 2 fois par jour,
02:46 je lui donne un téléphone pour savoir où sont les travaux,
02:48 donc l'expert, le parquet, le carrelage,
02:51 tout ce qui a à faire dans la construction d'une maison.
02:54 Je lui donne des comptes sur tout. En fait, il contrôle tout.
02:57 Tout est contrôlé. J'expliquais le compteur kilométrique
03:00 pour savoir où je vais, le Nutella.
03:04 - Il calcule. - Oui, il calcule.
03:06 Puis je suis toujours très fatiguée, donc je dois lui rendre des comptes
03:09 pour qu'il puisse juger, contrôler l'état de ma fatigue,
03:12 si c'est justifié ou pas. Pourquoi je suis fatiguée, en fait ?
03:15 - Incroyable. Donc ça, ça dure combien de temps ?
03:17 Vous parliez du pot de... - Alors, le pot de Nutella,
03:20 c'est-à-dire que je suis gourmande, oui, toujours, d'ailleurs.
03:23 - Le chocolat. - J'adore le Nutella.
03:25 - On va réfléchir à ta marque, mais on voit très bien de quoi vous parlez.
03:28 La pâte à tartiner. - Bref, la pâte à tartiner.
03:31 Il met un trait sur le pot pour savoir quelle en a été ma consommation.
03:34 - Oh là là ! - Les chocolats sont comptés.
03:37 Mais alors, en fait, je prends ça pour de l'amour, parce que mes copines...
03:40 Oui, je suis muselée, je ne dis rien. Elles prennent ça,
03:43 et elles me disent "tu as de la chance", parce que moi, mon mari, le soir,
03:45 quand il rentre, il s'affale dans le canapé, il prend son apéritif,
03:48 et puis il me laisse m'occuper des enfants.
03:50 Et moi, je me dis "moi, il contrôle ma consommation de nourriture,
03:53 de bonbons, sur la bonbonnière". C'est de l'amour,
03:56 parce qu'il fait attention à ma silhouette. - À votre bonbonnière.
03:59 - Voilà. - Ah, ça, d'accord. OK.
04:01 - Et je cherche à me rassurer, parce que je vois bien qu'il y a quelque chose
04:03 qui ne va pas. Et en fait... - Mais vous acceptez.
04:07 Et petit à petit, est-ce qu'il devient de plus en plus exigeant avec vous ?
04:11 - Ah oui, je lui dois des comptes sur tout, tout, tout.
04:14 Tout est compté, tout est calculé, il m'habille.
04:17 Mais en fait, peu à peu, je me dépersonnalise.
04:21 Je perds mon identité, je ne sais plus dire "je".
04:24 J'agis en fonction de ce que lui veut entendre.
04:27 Je lis ses lectures, j'écoute sa musique,
04:32 je vais à ses cours de tennis, je vais à ses randonnées.
04:36 Je n'ai plus de vie propre, en fait.
04:39 Je suis peu à peu dépersonnalisée.
04:41 Ça s'apparendrait à du lavage de cerveau.
04:43 - Incroyable, ça. - C'est incroyable.
04:45 - Est-ce que vous en avez conscience ? - Non, absolument pas.
04:48 Pour vous donner un exemple, je me promène une fois dans la rue, à l'étranger,
04:51 et je vois une femme, vous savez, c'est pub,
04:55 avec une femme, elle n'a plus de dents, un trou dans la tête,
04:58 enfin, il manque des cheveux, un oeil au beurre noir.
05:01 Et je récupère le numéro de téléphone, ce qui n'est pas normal, en fait,
05:06 mais je sens bien qu'il y a quelque chose.
05:09 J'ai mis ça au fond de mon sac.
05:11 Et le soir même, il y a une émission de télé qui passe sur les violences conjugales.
05:14 Je suis à côté de mon mari, à l'époque, et je lui dis "T'as vu ce qu'elle vit, la dame ?"
05:19 Il me dit "Ah oui, j'ai de la pauvre."
05:21 Jamais je ne m'identifiais.
05:23 Pour moi, c'était vraiment le cliché, ça se passe dans les milieux défavorisés,
05:26 alcooliques, ouïe, drogués, enfin...
05:29 Il y a vraiment de la violence physique.
05:32 En fait, c'est pire que ça.
05:34 - Vous vous rendez compte, au bout de combien de temps
05:36 que vous êtes victime de sa violence, parce que c'est de la violence psychologique,
05:40 il avait une emprise sur vous, au bout de combien de temps vous vous réveillez,
05:43 comment faites-vous pour partir ? Parce que j'imagine que ça n'a pas été simple.
05:46 - Oh non ! - Oui, c'est du "Vive l'enfer".
05:48 - Ça a été très compliqué, parce que je suis dans le mensonge permanent.
05:51 Je me mens à moi-même pour mentir à tout le monde.
05:53 J'ai deux enfants, en plus.
05:55 Donc je suis dans le déni le plus total.
05:58 Et je suis toujours en train de composer.
06:01 Par exemple, c'est quelqu'un qui a une très bonne situation.
06:04 Nous recevons du beau monde à la maison.
06:06 Quand nous recevons du monde à la maison, c'est toujours "mon épouse",
06:09 "je dois bien me tenir", hein, "me tenir et se tenir", c'est important.
06:14 Et puis une fois que la porte est refermée,
06:16 quand on est dans le huis clos familial,
06:18 tous les mots en "as" qui lui passent par la tête, je les prends pour moi.
06:22 Mais ça devient normal.
06:24 J'ai développé une forme de schizophrénie, en fait.
06:27 - Vous acceptez effectivement les insultes, les reproches,
06:29 évidemment, le "vous n'allez pas"... - Les coups.
06:31 - Les coups. - Les coups aussi.
06:34 - Il vous a frappé au bout de combien de temps ?
06:36 - Alors, au tout début de notre relation,
06:38 une fois, il a eu une scène de violence, enfin, terrible.
06:43 C'était au tout début, quand j'étais étudiante.
06:45 J'avais dû mal fermer la fenêtre. Une broutille.
06:48 - Ah oui, oui, oui, je vois.
06:49 - Donc ça a été une scène à coups de poing.
06:53 Enfin bref, il a mis toutes mes affaires, il les a lancées.
06:55 Enfin, c'était extrêmement violent.
06:57 Là, j'ai dit "je pars, je romps".
07:00 J'ai appelé mes amis, ma famille, je leur ai dit
07:03 "j'ai rompu" avec mon copain.
07:06 Seulement, je n'ai pas dit toute la vérité,
07:08 parce qu'il y avait déjà la honte.
07:09 J'avais la honte qui était là.
07:11 Et puis très rapidement, il a su me reconquérir.
07:13 J'étais étudiante, il était étudiant.
07:16 Il m'a acheté des fleurs, des boucles d'Oréanor, un parfum.
07:21 Qu'est-ce qu'il y avait encore ?
07:22 Enfin bref, il a mis tout en oeuvre pour me reconquérir.
07:25 C'était une erreur qui ne commencerait jamais.
07:27 - Alors il m'a dit que c'était des actes d'égarement
07:28 dus à une grande fatigue.
07:29 - Voilà, bien sûr.
07:30 - Et je l'ai cru.
07:32 Et à partir de ce moment-là, tout a été scellé en fait.
07:37 Ça y est, tout s'était mis en place
07:39 et je n'ai plus jamais osé dire quoi que ce soit.
07:42 Et j'ai tout pris pour moi et je suis allée très très loin.
07:45 - Dans l'acceptation de l'inacceptable.
07:46 - Ben oui.
07:47 - À partir de quand, Marie, vous vous rendez compte,
07:49 enfin vous prenez toute la dimension de ce qui vous est imposé
07:53 le fait de vivre avec un pervers narcissique.
07:55 À partir de quand et comment se passe votre départ ?
07:58 - Alors, je m'en rends compte parce que je suis sur la voie de la dépression.
08:02 Un jour, je prends rendez-vous chez un psychiatre
08:04 puisque je ne comprends pas, je pleure tout le temps.
08:06 Je suis dépersonnalisée, donc je ne me lave même plus.
08:09 Je suis complètement...
08:10 - Et il vous laisse dans cet état-là ?
08:12 Ne pas vous laver...
08:13 - Oh ben si, si, mais je me lave à des heures.
08:15 Enfin j'ai une vie.
08:16 Une fois, mon fils qui avait 3 ans, il me dit
08:19 que je l'avais récupéré à l'école le matin, à la garderie.
08:23 Et à une heure, il me dit
08:25 "Mais maman, tu n'enlèves pas le manteau ?"
08:27 Voilà, je gardais le manteau.
08:28 J'avais des actes qui étaient...
08:30 J'étais en mode de survie.
08:32 Et alors, comment je m'en suis rendue compte, c'est ça ?
08:35 - Oui, comment vous décidez de partir ?
08:37 - Alors oui, je vais voir un psychiatre.
08:38 Et le psychiatre, je parle de ma situation,
08:42 dans une langue étrangère en plus, il faut savoir que ce n'était pas facile.
08:45 Et là, il me dit
08:46 "Écoutez, vous m'avez l'air saine.
08:48 Maintenant, il faut que je voie votre mari."
08:50 Le soir, je dis à mon ex-mari, je lui dis
08:53 "Aujourd'hui, je suis allée voir un psychiatre.
08:55 A ton tour d'y aller."
08:57 Aussitôt, il me dit
08:58 "Tu vois, tu es folle.
09:00 C'est toi qui es folle."
09:01 - Oui, oui, oui.
09:02 - Alors retourner la situation.
09:03 Et donc, peu à peu, c'était toujours plus, toujours plus.
09:08 Et un jour, je n'ai vu que 3 solutions à ma situation.
09:11 Le suicide, la fuite ou l'hôpital psychiatrique.
09:14 Je ne voyais que ça à ma situation.
09:17 Et une scène,
09:20 alors il y a eu une scène d'extrême violence,
09:22 puisque j'ai vu la mort.
09:23 Il a failli m'étrangler en fait.
09:25 Et les enfants, âgés de 3 ans et 6 ans, étaient là.
09:28 J'ai juste eu le temps de fermer la porte
09:30 pour qu'ils ne voient pas la scène.
09:32 Par contre, ils ont entendu les cris, mes cris.
09:35 Et puis, les secrets également.
09:38 Et bon, voilà, il a arrêté avant que je ne meure.
09:42 J'ai ouvert la porte et j'ai vu mes enfants,
09:45 âgés de 6 ans et 3 ans, blottis l'un contre l'autre,
09:48 en train de pleurer.
09:50 Ma fille disait à son petit frère,
09:52 "T'inquiète pas, ça va passer."
09:54 Et ça, pour moi, ça a été un électrochoc.
09:56 Ça a été un tsunami, ça a été le déclic,
09:59 ça a été la prise de conscience libératrice.
10:01 C'est stop. Je ne peux plus.
10:03 Je mens, je mens à mes enfants, je leur fais vivre un enfer.
10:07 Je ne peux pas. Et je me suis enfuie.
10:09 - Vous êtes enfuie avec vos enfants ?
10:10 - Avec mes enfants, bien sûr.
10:12 Je lui ai écrit une lettre,
10:13 le lendemain matin, en la laissant sur la table,
10:17 "Je ne supporte plus cette vie de violence ponctuée,
10:21 "de violence physique et verbale.
10:24 "Je pars dans le sud de la France me reposer chez ma mère."
10:27 Donc il savait où j'allais.
10:29 Mais à ce moment-là, je ne savais pas tout ce que j'avais vécu.
10:32 C'était sauf qui peut. C'était la fuite.
10:35 Et il a tout mis en place pour me reconquérir.
10:39 - Mais là, cette fois-ci, vous n'êtes pas laissée faire ?
10:41 - Là, c'était sauf qui peut. Je sauve ma peau.
10:45 Mais le plus dur, on m'a dit,
10:47 "Ça y est, tu es partie, tu es sortie de ces griffes."
10:50 Oui, c'est déjà beaucoup.
10:53 Mais il y a des enfants au milieu.
10:55 Ce n'est pas facile de sortir, de s'éloigner.
11:00 - Aujourd'hui, ça va bien. Déborah ?
11:01 - J'avais une question, justement.
11:02 Est-ce que le pervers narcissique se comporte comme ça aussi avec les enfants
11:06 ou c'est uniquement dans une relation amoureuse avec sa compagne ?
11:10 - Avec les enfants, il était également violent.
11:13 - D'accord.
11:14 - Oui.
11:16 - Aujourd'hui, comment ça va et comment vont vos enfants, Marie ?
11:19 - Moi, je vais bien et mes enfants vont bien.
11:21 - C'est génial. Ils sont sortis, ils sont faits accompagner.
11:23 Vous avez dû vous faire accompagner.
11:24 - Oui. Ce que je souhaiterais dire, c'est que pour sortir d'une situation
11:27 de violence conjugale avec un pervers narcissique ou de caractère,
11:31 peu importe, avec une situation, avec un homme, on va dire, tordu,
11:37 on ne peut pas s'en sortir toute seule.
11:39 Il faut se faire aider. Il faut se faire aider.
11:42 On a besoin d'une tierce personne. On a besoin d'une thérapeute.
11:46 On a besoin d'une écoute bienveillante.
11:48 On a besoin d'une écoute neutre et empathique.
11:53 - Voilà. Mais bien sûr. Son entourage, il faut se faire aider.
11:56 - Alors, ces femmes-là, enfin, ces femmes ou ces hommes aussi,
11:59 il y en a quelques-uns, bien, osez parler. Osez parler.
12:02 C'est ce qui m'a sauvée.
12:04 - Il faut parler. Vous avez une énergie considérable et ça fait du bien
12:06 de vous voir comme ça.
12:07 - Merci d'avoir été sur les sorties. Merci d'avoir témoigné ce soir.
12:10 [Musique]

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