30 novembre 2023 - 8h15 : Michel Aubert
Président de l'Union des Comités de Quartier de Nîmes Métropole
Président de l'Union des Comités de Quartier de Nîmes Métropole
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00:00 Ici c'est le 6/9 de France Bleu Garlosère.
00:04 Et toi, Eka, bon début de journée, bonne route avec France Bleu Garlosère.
00:08 Et ce sujet d'actualité, ce matin on va en parler avec notre invité maintenant, Mathilde Ansker.
00:12 L'idée c'est des riverains qui s'associent à la police pour lutter contre la délinquance.
00:16 Oui, ici nouveau comité de quartier rejoigne le dispositif de participation citoyenne à Nîmes.
00:22 Concrètement, les habitants feront remonter des informations à la police sur, par exemple, les incivilités.
00:27 Au total, à Nîmes, on compte 21 quartiers qui font partie de ce dispositif et on en parle ce matin avec vous.
00:33 Michel Aubert, bonjour.
00:34 Oui, bonjour madame Ansker.
00:36 Alors, vous êtes président de l'union des comités de quartier dans la métropole nîmoise.
00:40 Déjà, expliquez-nous un peu à quoi ça sert ce dispositif.
00:43 Eh bien, ce dispositif, j'ai été invité hier en tant que président du comité de quartier Montory.
00:50 Puisque nous n'avons pas adhéré dès le début.
00:55 Mais je voudrais d'abord apporter une précision.
00:59 Parce qu'on parle de voisins vigilants, on parle de participation citoyenne et on ne fait pas bien la différence entre les deux.
01:07 Donc, il faut savoir que les voisins vigilants, c'est une communauté qui œuvrait dans les années 2010,
01:16 et qui œuvre toujours d'ailleurs, qui est une communauté où il faut adhérer et qui est payante.
01:22 Par contre, dès 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy,
01:28 le ministre de l'intérieur qui était Claude Guéant a voulu réglementer un petit peu ce système-là.
01:34 Et a rédigé une circulaire et a mis en place un dispositif de participation citoyenne.
01:41 Et donc, aujourd'hui, nous sommes dans ce cas-là.
01:43 C'est-à-dire que la participation citoyenne est sous l'autorité du maire et contrôlée par la police.
01:49 Alors, du coup, concrètement, est-ce que ce n'est pas un peu de la délation, ce dispositif ?
01:53 Le fait qu'il y ait des voisins qui observent des actes, qui préviennent la police, ce n'est pas un peu...
01:58 Oui, effectivement, je m'attendais à cette question.
02:01 Alors, j'ai regardé un petit peu la définition dans le dictionnaire.
02:04 Qu'est-ce que la délation ?
02:06 Donc, c'est une dénonciation inspirée par la vengeance ou la cupidité.
02:11 Donc, on n'est pas du tout dans ce registre-là.
02:14 Ce qui est important, c'est de faire remonter les informations sur la voie publique.
02:21 On ne parle pas de ce qui est privé.
02:23 Il n'est pas question de donner des noms, de parler de personne.
02:27 Et ça, parce qu'on est bien d'accord, les références sécurité dans les quartiers qui vont être formés par la police,
02:31 ce ne sont pas des policiers. Il n'est pas question de faire justice ou de...
02:35 Alors, pas du tout.
02:37 C'est-à-dire que les citoyens, la police ne peut pas tout faire
02:42 si les citoyens ne prennent pas en charge leur devoir de citoyen.
02:47 Donc, il est du devoir de chacun de signaler ce qui ne va pas sur la voie publique.
02:54 Le but, c'est ça. Ce n'est pas de rentrer dans la vie privée.
02:58 Mais ce que je veux dire, c'est qu'en tant que comité de quartier,
03:03 on est en liaison avec la Divac, qui est la division de la vie associative et des quartiers.
03:13 Et nous transmettons à cette direction, qui dépend de la mairie,
03:21 toutes les questions que l'on reçoit qui concernent la voie libre, la circulation, la propreté et la sécurité.
03:30 Donc, déjà, depuis le début, on transmet ces informations de sécurité à la mairie,
03:36 qui ensuite, les transmet à la police.
03:38 Le but d'adhérer à cette participation citoyenne,
03:42 c'est d'avoir une liaison directe, une communication directe avec la police,
03:48 de façon à être plus efficace, plus réactif.
03:52 Et alors, justement, rapidement, si j'habite dans un quartier concerné,
03:55 je vois une incivilité, je fais quoi ?
03:59 Eh bien, vous faites remonter au référent que vous connaissez dans le quartier.
04:05 Donc, nous sommes trois.
04:06 Genre un SMS ?
04:07 Et nous, nous éditons une revue qui s'appelle La Gazette,
04:12 sur laquelle il y a nos coordonnées et notre adresse mail.
04:17 L'adresse mail du comité de quartier.
04:19 Et à ce moment-là, on reçoit l'information comme on recevait l'information avant,
04:23 mais on la transmet cette fois-ci directement à la police.
04:26 Et l'avantage, c'est que nous sommes reconnus.
04:28 Nous sommes donc reconnus.
04:31 Et quand on appelle, la police sait que c'est un référent qui appelle.
04:36 Et donc, se doute bien que ça ne sera pas des informations inutiles.
04:42 Et peut donc intervenir plus rapidement.
04:44 Merci Michel Aubert d'avoir été notre invité ce matin.
04:46 Bonne journée.
04:47 Eh bien, je vous remercie, madame Asker.
04:48 Bonne journée également.