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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir en direct pour le coup d'envoi de soir.
00:00:05 Infos sur CNews, beaucoup de choses à évoquer ensemble jusqu'à minuit.
00:00:08 Mais avant cela, comme chaque soir, on s'arrête d'abord auprès de Maureen Vidal pour un rappel de l'actualité.
00:00:14 L'essentiel à retenir aujourd'hui, Maureen, c'est avec vous.
00:00:16 Bonsoir, Julien. Bonsoir à tous.
00:00:18 Un nouveau groupe d'otages devrait être libéré ce soir par le Hamas.
00:00:22 Il s'agirait du sixième groupe depuis le début de la trêve entre Israël et le groupe terroriste palestinien.
00:00:26 Au cours de la journée, deux femmes russes ont été libérées et sont actuellement arrivées en Israël
00:00:30 où un conseil des ministres restreint va se dérouler dans les minutes à venir pour discuter de la poursuite de la trêve.
00:00:37 Je veux tourner la page.
00:00:39 Le ministre de la Justice, Éric Dupond, m'aurait-il jugé non coupable dans son procès pour prise illégale d'intérêt ?
00:00:44 La Cour de justice de la République l'a relaxé.
00:00:46 Le garde d'Essot peut continuer à mener son action au sein de l'équipe gouvernementale au service des Français,
00:00:52 a déclaré la première ministre Elisabeth Borne, qui se réjouit de cette nouvelle.
00:00:56 Deuxième jour de procès de Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série.
00:01:00 Michel Fourniret a déclaré reconnaître sa complicité dans les meurtres et enlèvements d'Estelle Mouzin, 9 ans,
00:01:06 ainsi que des viols ou tentatives de viol et meurtre sur Johanna Parish, 18 ans, et Marie-Angèle Domes, 20 ans.
00:01:11 Hier, l'accusée avait affirmé que son ex-mari l'avait utilisée pour commettre ses crimes, niant tout pacte criminel entre eux.
00:01:18 Enfin, Paris, sous haute sécurité lors des Jeux olympiques 2024.
00:01:22 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a annoncé plusieurs mesures.
00:01:25 Dans quatre périmètres proches des compétitions, divers degrés de restrictions sont à prévoir,
00:01:30 notamment la nécessité de s'enregistrer sur une plateforme numérique en fournissant des justificatifs de déplacement
00:01:35 avec un QR code à présenter lors des contrôles de police.
00:01:38 J'ai hâte, ça va être bien ces petits QR codes, ces petites auto-attestations pour circuler pendant les Jeux olympiques.
00:01:44 On en parlera peut-être d'ici la fin de l'émission avec Raphaël Stainville, journaliste au JDD.
00:01:48 Bonsoir, cher Raphaël. Bonsoir à Jérémy Calfon, de retour sur le plateau de SoirInfo.
00:01:52 C'est un plaisir, voca-pénaliste à Rouen, vous avez mis votre plus belle pochette pour l'occasion.
00:01:55 - C'est ça, j'ai appris. - C'est un plaisir, vraiment.
00:01:57 Jean-Sébastien Fergeau est parmi nous également. Bonsoir, Jean-Sébastien, directeur d'Atlantico.
00:02:01 Amaury Buco, pareil, le col roulé de Bruno Le Maire, ça vous va ravir.
00:02:06 C'est parfait, cher Amaury, merci d'être là.
00:02:08 Avec une grosse actu pour les justices, avec Amaury, une chronique passionnante à suivre dans la deuxième partie de l'émission.
00:02:15 Karim Abri, qui est parmi nous, évidemment, comme chaque soir, tout comme Yoann Uzaï pour la politique.
00:02:19 Bonsoir, chers amis, merci d'être là. On va se retrouver juste après la pause.
00:02:23 On va commencer à ouvrir nos discussions d'actualité.
00:02:26 On reviendra bien sûr sur la relax pour Éric Dupond-Moretti, un soulagement pour le gouvernement,
00:02:30 un camouflet pour le syndicat de la magistrature, les commentaires en plateau, les réactions.
00:02:34 On va tout de suite.
00:02:34 22h08, nous sommes en retour pour SoirInfo et les premiers débats.
00:02:44 Raphaël Stainville, Jean-Sébastien Ferjou, Jérémy Calfon, Karim Abri, Yoann Uzaï et Amaury Buco sont autour de la table ce soir.
00:02:50 Le ministre de la Justice, vous l'avez certainement appris aujourd'hui, Éric Dupond-Moretti, a été relaxé par la Cour de justice de la République.
00:02:56 Il lui était reproché dans deux affaires distinctes d'avoir usé de sa fonction pour tenter d'obtenir des sanctions disciplinaires
00:03:01 contre quatre magistrats ayant enquêté sur ses clients lorsque lui était avocat.
00:03:05 Aucun élément ne permet de dire qu'il est passé outre à la situation de conflit d'intérêt qui n'avait pas été porté à sa connaissance,
00:03:12 a expliqué aujourd'hui le président de cette Cour de justice de la République.
00:03:15 Plus d'explications avec Noémie Schultz qui a suivi le délibéré.
00:03:19 C'est impassible que le ministre a accueilli cette décision.
00:03:21 Il venait d'écouter debout à la barre la lecture de ce jugement.
00:03:26 Il a échangé quelques mots avec ses avocats avant de quitter rapidement le palais de justice.
00:03:30 Sans un mot pour la presse, tout entier consacré à sa mission de garde des Sceaux a fait savoir son entourage.
00:03:36 Ses deux avocats, en revanche, se sont félicités de cette décision.
00:03:40 C'est ce que l'on espérait, c'est ce que le droit dictait.
00:03:45 C'est évidemment une satisfaction et je dirais même une émotion énorme.
00:03:50 Cette décision est une surprise uniquement pour les gens qui ont sans doute mal compris, mal appréhendé ce dossier.
00:03:56 Ce dossier était vide. Ce dossier ne permettait pas de poursuite pénale de Monsieur le ministre.
00:04:02 L'innocence qui était assez évidente et manifeste dès le premier jour de ce dossier est consacrée aujourd'hui judiciairement.
00:04:10 On ne peut que s'en réjouir.
00:04:11 Le président de la Cour de justice de la République a pris soin de détailler les raisons de cette relaxe.
00:04:16 Certes, la prise illégale d'intérêt est matériellement constituée,
00:04:20 mais aucun élément ne permet d'établir qu'Éric Dupond-Moretti savait qu'il prenait le risque d'enfreindre la loi.
00:04:26 Dans la motivation, les juges ont notamment repris les différentes déclarations de témoins
00:04:32 qui, pendant le procès, sont venus affirmer que le ministre n'avait pas exprimé de quelque façon que ce soit une animosité,
00:04:38 un mépris, un désir de vengeance à l'égard de magistrats ou encore de volonté d'user à leur en contre de pouvoir qu'il tenait en sa possession.
00:04:47 Le procureur général, près de la Cour de cassation, qui avait requis la condamnation du garde des Sceaux,
00:04:51 a maintenant un délai de cinq jours pour se pourvoir en cassation.
00:04:55 Relaxé donc Jean-Sébastien Ferjus, le ministre de la justice, après trois ans de procédure.
00:05:00 Soulagement, on peut l'imaginer, pour lui, pour le gouvernement.
00:05:03 En revanche, énorme camouflet pour les juges, pour le syndicat de la magistrature, j'ai envie de dire.
00:05:08 Oui et non, parce que vous avez vu comment est construite la décision.
00:05:10 Ils reconnaissent le fait que le conflit d'intérêt a pu exister, mais que dans la mesure...
00:05:15 - Qu'ils n'en avaient pas connaissance, pas l'intentionnalité.
00:05:17 - ... ou que personne ne lui avait expliqué qu'il pouvait s'agir d'un conflit d'intérêt, ce qui fonde la relax.
00:05:25 Mais ils ne disent pas qu'il n'y a pas eu de conflit d'intérêt en soi.
00:05:29 - Ça vous interpelle pas, ça ?
00:05:31 Que du haut de son poste, de son expérience, le garde des Sceaux n'avait pas conscience de son infraction ?
00:05:37 Ce n'est pas quelque chose qui doit nous interpeller ?
00:05:39 - Si, bien sûr. Je pense qu'il aurait mieux valu que la Cour de justice de la République conteste totalement le conflit d'intérêt lui-même.
00:05:48 D'autant que le conflit d'intérêt, c'est un délit qui est extrêmement complexe et, je trouve, parfois dangereux par sa définition.
00:05:56 C'est un délit formel. Il suffit qu'on puisse supposer que le conflit existe pour que ça justifie, dans un certain nombre de cas, des poursuites.
00:06:03 Et ça fait poser d'ailleurs une grande insécurité juridique sur beaucoup d'élus dans le pays.
00:06:07 Parce que n'importe quel maire, imaginez que vous êtes maire d'une commune junienne,
00:06:11 si vous voulez refaire la piste de skate et que vous vous adressez à une entreprise dans laquelle il se trouve que le cousin d'Yohann travaillerait,
00:06:20 on pourrait essayer de vous poursuivre, alors que vous n'avez pas pris la décision pour ça, mais parce que potentiellement le conflit d'intérêt...
00:06:26 - Le cousin d'Yohann travaillait dans le bâtiment, justement.
00:06:28 - Le conflit d'intérêt...
00:06:29 - Pas dans ce bâtiment-là.
00:06:31 - C'est pour ça que je l'ai mentionné, bien sûr.
00:06:34 - Pardon, vous avez donné quelques instants.
00:06:36 - Non mais ça a au moins la vertu de pouvoir dire...
00:06:39 Même si la Cour de justice de la République fait assez peu la jurisprudence en France, mais ça a au moins la vertu de pouvoir avoir cet effet-là pour d'autres élus.
00:06:47 Maintenant, je pense que politiquement, ça restera ravageur, parce qu'on ne voit pas, après la violence et la manière dont le procès s'est tenu,
00:06:53 au-delà de l'existence du procès lui-même, mais la manière dont Éric Dupond-Moretti a géré sa défense,
00:06:58 et bien d'ailleurs, dans un certain nombre de magistrats aussi ont parlé,
00:07:00 on voit mal comment il peut rester à la tête de ce ministère-là et que tout se passe de manière apaisée.
00:07:04 - Le garde des Sceaux était sur le plateau du 20h de France 2 tout à l'heure, écoutez-le.
00:07:08 - Défendu.
00:07:11 Et j'ai dit que ce procès était pour moi une épreuve et en même temps un soulagement.
00:07:16 Et la Cour de justice de la République a dit que je n'avais pas voulu me venger ce que j'avais toujours affirmé.
00:07:26 Moi, je veux tourner la page, même si c'était quelque chose de douloureux,
00:07:32 et je veux reprendre le cours ordinaire de mon travail, c'est la raison d'ailleurs pour laquelle je suis resté un long moment
00:07:39 après la décision au palais de l'Elysée pour rencontrer le président de la République.
00:07:44 - Oui.
00:07:45 - Recalfon, besoin d'un petit éclaircissement.
00:07:48 La prise illégale d'intérêt est constituée par l'intentionnalité, c'est très difficile à comprendre pour le commun des mortels.
00:07:54 On a totalement disséqué cette infraction et l'impression pour les Français lambda,
00:08:00 dont je me fais l'un des représentants ce soir, qu'il a bénéficié d'une justice différente.
00:08:06 - Oui, mais c'est compliqué pour un juriste aussi.
00:08:09 Cette décision, elle est compliquée à comprendre.
00:08:11 - C'est QFD.
00:08:12 - Puisque Jean-Sébastien Ferjou l'a dit très justement, c'est une infraction formelle.
00:08:16 Une infraction formelle, c'est une infraction qui n'a pas besoin d'éléments intentionnels.
00:08:20 Ça a été jugé par la Cour de cassation depuis 2001.
00:08:23 Soudainement, l'élément intentionnel revient comme par magie.
00:08:27 Moi, je suis d'accord pour avoir suivi les débats.
00:08:29 Je pense qu'il fallait que la Cour de justice de la République dise qu'il n'y avait pas matériellement de situation de conflit d'intérêts.
00:08:39 Mais le problème, c'est la définition même de cette infraction.
00:08:42 Alors, il y a des aménagements pour les élus de petites communes parce qu'effectivement, là, le conflit d'intérêts peut être au coin de la rue.
00:08:49 Mais c'est un intérêt avant 2021. Il s'agissait d'un intérêt quelconque.
00:08:55 Un intérêt quelconque, c'était très, très vaste.
00:08:57 Maintenant, c'est un intérêt de nature à troubler l'impartialité et l'objectivité du dépositaire de l'autorité publique de nature à.
00:09:06 Donc, vous voyez que c'est extrêmement large.
00:09:08 Et la Cour de justice de la République a essayé de se dépatouiller avec cette définition qui était trop large et a rendu une décision qui, juridiquement, est très, très compliquée
00:09:18 et qui pourrait ouvrir la porte à un pourvoi en cassation du parquet général.
00:09:21 On verra si le parquet... Combien de temps le parquet a pour...
00:09:23 Cinq jours.
00:09:24 Cinq jours. On verra dans les cinq jours si le parquet décide de se pourvoir.
00:09:27 Comme vous dites, les réactions politiques, Yoann Huysaï, je me tourne vers vous, elles sont nombreuses depuis cet après-midi.
00:09:31 La CJR, la Cour de justice de la République, a estimé que le garde des Sceaux était non coupable de cette enquête administrative envers quatre magistrats qu'il avait critiqués lorsqu'il était encore avocat.
00:09:41 Oui, la Cour a considéré dans ses motivations que l'élément matériel de la prise illégale d'intérêt avait bien été constitué, mais pas l'élément intentionnel.
00:09:49 Autrement dit, oui, il y avait bien conflit d'intérêt, mais Éric Dupond-Moretti n'en avait pas conscience.
00:09:55 Les juges de la Cour de justice de la République, en majorité des parlementaires, on le rappelle, n'ont donc pas suivi les réquisitions de l'accusation qui avait réclamé un an de prison avec sursis.
00:10:05 Et c'est bien ce qui fait tiquer l'opposition de gauche notamment. La France insoumise est vent debout contre ce verdict incompréhensible à l'image du député Hugo Bernalicis.
00:10:15 C'est un scandale ce procès. Le procès, pour ceux qui y ont assisté, a fait la démonstration de la culpabilité d'Éric Dupond-Moretti par la matérialité des faits.
00:10:25 La prise illégale d'intérêt, il n'y a pas besoin d'avoir d'élément intentionnel, d'avoir voulu le faire. Elle est là ou elle n'est pas là. Et là, elle est là, cette prise illégale d'intérêt.
00:10:33 Et donc, que les magistrats élus, finalement, décident de faire comme pour Christine Lagarde, c'est-à-dire coupable mais dispensé de peine.
00:10:41 On va peut-être se dire "bon, quand même, mais là, la relaxe". La relaxe, ça veut dire que cette Cour de justice de la République ne sert finalement à rien,
00:10:47 si ce n'est à blanchir dans des petits arrangements des ministres en exercice.
00:10:53 Et dans un communiqué, la France insoumise ajoute "notre République doit se réveiller, il est temps de supprimer cette juridiction d'entre-soi systématiquement partiale,
00:11:02 le maintien du ministre montre que la prise illégale d'intérêt est un mode de gouvernement en Macronie".
00:11:07 LFI demande donc la suppression de la Cour de justice de la République, tout comme le parti socialiste, moins virulent mais tout aussi critique,
00:11:14 le député PS Arthur Delaporte estime que des parlementaires qui jugent des ministres n'est plus un fonctionnement acceptable. On l'écoute.
00:11:22 Cette décision, elle est toujours susceptible aux yeux du citoyen d'être entachée d'une forme d'illégitimité,
00:11:28 aux yeux de la composition finalement de l'instance de jugement des parlementaires qui jugent un ministre, ça renvoie à l'image de l'entre-soi.
00:11:35 Il faut mettre fin à cette juridiction spéciale parce que les gouvernements, les gouvernants ne peuvent pas faire l'objet d'une telle juridiction
00:11:43 avec des parlementaires qui sont membres, jugent et partie d'une certaine manière.
00:11:49 C'est donc le débat qui agite la classe politique depuis cet après-midi, un débat qui n'est pas nouveau mais qui prend bien sûr aujourd'hui notre ampleur.
00:11:55 Faut-il supprimer la Cour de justice de la République accusée, on l'a entendu par l'opposition, d'être partiale ?
00:12:01 Emmanuel Macron lui-même avait répondu à cette question en juillet 2017. Il venait alors tout juste d'être élu président de la République. On l'écoute.
00:12:11 Les ministres eux-mêmes doivent devenir comptables des actes accomplis dans leurs fonctions ordinaires.
00:12:17 C'est pour cette raison que je souhaite la suppression de la Cour de justice de la République.
00:12:23 Il faudra trouver la bonne organisation mais nos concitoyens ne comprennent plus pourquoi seuls les ministres pourraient encore disposer d'une juridiction d'exception.
00:12:34 Emmanuel Macron avait donc promis de supprimer la Cour de justice de la République.
00:12:38 Six ans plus tard, il n'a toujours pas tenu cette promesse. Le verdict de la Cour de justice de la République qui en réalité arrange bien le chef de l'État
00:12:45 qui pour montrer son soutien au ministre de la Justice a reçu, juste après l'annonce de sa relax, le garde des Sceaux à l'Élysée durant plusieurs heures.
00:12:53 Le garde des Sceaux qui va pouvoir continuer à mener son action au sein de l'équipe gouvernementale au service des Français.
00:12:59 Et je m'en réjouis. Voilà pour sa part ce qu'a dit la chef du gouvernement, Elisabeth Borne.
00:13:03 Merci Yoann Huysa. Et faut-il supprimer la Cour de justice de la République ? Raphaël Stainville.
00:13:07 En tout cas, c'est vrai que la décision du jour, comment voulez-vous que les Français l'aperçoivent ?
00:13:13 Ça rend très sceptique sur le fonctionnement de l'institution judiciaire, forcément.
00:13:17 En fait, plutôt qu'un débat infini sur l'opportunité ou non de cette Cour de justice, je pense que la question qui se pose aujourd'hui, c'est l'avenir d'Éric Dupond-Moretti.
00:13:27 Lui, chez nos confrères de fric...
00:13:29 Son ami est au gouvernement, il a été relaxé.
00:13:31 Explique qu'il veut tourner la page et revenir aux affaires et faire comme si de rien n'était.
00:13:37 La vérité, c'est qu'il va avoir les mêmes interlocuteurs, ceux qui, hier, l'ont pourchassé.
00:13:45 Et ça va rendre très compliqué la conduite des affaires courantes et même de la grande réforme de la justice qu'il doit conduire.
00:13:53 Donc c'est le destin.
00:13:55 Ce sont des magistrats qui ont rendu cette décision.
00:13:57 On peut quand même dire que le syndicat de la magistrature...
00:14:03 C'est là où je pense que vous vous trompez.
00:14:05 Ils acceptent cette décision.
00:14:07 En soi, ce sont des magistrats, mais ce sont des magistrats désignés en fonction de la répartition par groupe de l'Assemblée et du Sénat.
00:14:15 Et donc, en fonction de la majorité présidentielle et d'un certain nombre de soutiens qu'ils pouvaient avoir, notamment à droite, la décision est une décision d'abord politique.
00:14:25 Donc ce mélange de genres fait que la décision du jour n'est pas forcément légitime ?
00:14:29 Elle existe et il faut la prendre comme telle.
00:14:33 Mais on sait depuis très longtemps que la Cour de justice est problématique et que ces décisions ont toujours été entachées de ce soupçon qu'on...
00:14:44 D'abord, Maître Calfon qui voulait apporter une précision et Jean-Sébastien, je viens vers vous.
00:14:47 Oui, je voulais juste dire, réagir à ce que disait Raphaël Stainville, la relation entre Dupond-Moretti et les magistrats a toujours été extrêmement compliquée.
00:14:56 Il faut se souvenir, lors de la nomination d'Éric Dupond-Moretti, la patronne de l'USM qui dit que c'est une déclaration de guerre.
00:15:02 Pourquoi ? Parce qu'un certain nombre de magistrats, beaucoup de magistrats, estiment que le ministre de la justice est le ministre de la magistrature et qu'il doit être issu de ses rangs.
00:15:11 Dupond-Moretti, enfin, Eric Dupond-Moretti a passé sa carrière à crier contre les magistrats et à effectivement leur mener la vie dure.
00:15:21 Et donc, ça a été vu comme un camouflet par la magistrature qui a absolument tout fait pour lui mettre des bâtons.
00:15:26 Non, mais la question ce soir, ce n'est pas tant celle des magistrats et des conséquences entre le garde des sceaux et les magistrats.
00:15:35 La question, c'est est-ce que la Cour de justice de la République est légitime ? Est-ce qu'il faut une justice dérogatoire pour les gens qui nous suivent ?
00:15:40 Est-ce qu'il faut une justice régulière et régulatoire pour les gens qui nous gouvernent ?
00:15:42 Pourquoi est-ce que la justice conventionnelle, qui juge d'ailleurs Nicolas Sarkozy, qui a jugé Jacques Chirac, qui a jugé des anciens présidents de la République,
00:15:48 pourquoi une justice traditionnelle ne pourrait pas juger un ministre en activité ?
00:15:51 Ce n'est pas la fonction qui est jugée, c'est l'homme.
00:15:54 Non, pas sur des prêts commis dans l'exercice de leur fonction. C'est ça qui font de la différence.
00:15:58 Et pourquoi pas ?
00:15:59 Parce qu'on sait très bien qu'il peut y avoir des procédures juridiques qui sont politisées.
00:16:04 On sait très bien qu'il peut y avoir, ça ne veut pas dire des magistrats, mais il n'y a pas de bonne solution.
00:16:09 C'est comme quand on nous expliquait que le cumul des mandats allait permettre le renouveau de la vie politique.
00:16:14 Ça n'a pas permis le renouveau de la vie politique, ça a au contraire achevé de tuer le Parlement.
00:16:18 Si vous faites des gouvernants déjusticiables comme les autres, vous freinez un peu l'action politique ?
00:16:22 Vous voyez bien, et on n'arrête pas de nous alerter, qui plus est, sur l'arrivée des extrêmes, l'arrivée possible des extrêmes au pouvoir,
00:16:29 vous voyez bien malgré tout qu'il est préférable qu'on puisse se défendre aussi avec cette composition à la fois magistrats professionnels,
00:16:37 parce qu'il y a quand même trois magistrats professionnels à la Cour de justice de la République, et politiques.
00:16:41 Parce que sinon, vous pourriez avoir, et ça n'est pas une vue de l'esprit, des procès purement politiques.
00:16:47 Parce que vous décidez que X ministre qui a commis tels actes dans le cadre de ses fonctions, il y a des choses où la définition du délit est quand même beaucoup dans l'appréciation.
00:16:56 Regardez le syndicat de la magistrature par exemple, qui a demandé aux magistrats de ne pas appliquer les poursuites vis-à-vis des manifestants pendant le conflit des retraites,
00:17:10 en considérant que c'était des poursuites politiques. Vous pourriez à ce compte-là aussi poursuivre un ministre qui lui aurait décidé d'engager des poursuites politiques.
00:17:18 Donc il faut une justice d'irrogatoire, une justice d'exception pour les gouvernants.
00:17:21 On peut dire de toute façon, personne ne peut raisonnablement dans ce pays, après ce qu'on a vécu, dire qu'en toute sérénité, les citoyens français peuvent regarder la justice française,
00:17:30 sans penser que parfois, je parle vraiment des procès de haut niveau, sans penser que parfois elle est politisée.
00:17:37 Vous voyez bien que le parquet financier ne s'est pas comporté de la même manière avec tout le monde.
00:17:41 C'est pour ça que je me pose la question, une justice ordinaire pour tous, point à la ligne.
00:17:46 En fait, ça pourrait dépendre en fonction des délits.
00:17:50 Ce n'est pas moins politisé. Pardon, mais si vous n'avez pas des députés et des sénateurs qui siègent, c'est quand même un peu moins politisé.
00:17:54 Pardon, j'ai coupé Karima, je suis désolé. Karima Brick.
00:17:57 C'est votre point.
00:17:58 Non, mais je veux dire, il faut aussi, c'est-à-dire, de la même manière qu'un policier sait à quoi il est confronté quand il est sur une zone d'intervention et face à des gens violents,
00:18:05 il le sait bien mieux que peut-être un magistrat qui est en dehors et qui ne sait pas quelles décisions on est amené à prendre quand on est face à quelqu'un qui, par exemple, veut vous tuer.
00:18:12 De la même manière, je ne suis pas certain que les magistrats soient toujours capables d'apprécier.
00:18:16 Je vous parle là de l'action du ministre. Je ne vous parle pas, évidemment, que si un ministre, il a, je ne sais pas quoi, volé de l'argent ou je ne sais quoi.
00:18:22 Ça, ça relève de la justice normale, personne n'en doute.
00:18:24 Ok. C'est entendu. Karima.
00:18:26 Non, mais c'est ça, en fait, sur cette cour de justice.
00:18:28 Moi, je pense qu'il y a toujours moyen de réformer certaines choses parce que ça dépend de quel délit on est accusé.
00:18:35 Certains délits, des cours, disons, régulières pourraient juger, pourraient les juger, alors que d'autres, effectivement, il y a des spécificités.
00:18:43 Et on le voit, ça dépend des pays. Ce n'est pas tous les pays non plus qui ont des cours comme ceux-là.
00:18:47 Il y a certains pays qui ont décidé, effectivement, de juger les politiques avec une cour spéciale et d'autres, comme vous le dites, c'est la justice régulière.
00:18:56 Cela étant dit, ça pose quand même plusieurs questions parce que je me mets un petit peu à la place des citoyens, des électeurs.
00:19:03 Et il y a une espèce de cynisme aussi parce qu'on se dit « Que se passe-t-il dans le pays ? »
00:19:08 Cette multiplication des actes, cette judiciarisation de plusieurs politiques.
00:19:14 On peut penser à Olivier Dussopt, notamment aussi. On peut penser, bon, dans un autre registre, mais il y a eu l'affaire Katniss aussi.
00:19:22 Ce n'est pas la même chose. Il y a quand même une multiplication au sein des politiques de plusieurs cas comme ça.
00:19:28 Parce que la société exige plus de transparence de nos politiques.
00:19:32 Oui, de transparence. Mais il y a aussi un peu de cynisme parce qu'on a écouté tout à l'heure Emmanuel Macron.
00:19:37 Ce n'est pas du « en même temps », c'est du 180 degrés. C'est virage 180 degrés.
00:19:41 Donc, ça envoie quand même un autre message, je trouve, et pour la confiance du public envers les politiques, envers aussi les institutions.
00:19:50 Encore une fois, je pense que c'est eux qui se retrouvent un peu perdants là-dedans.
00:19:53 On avance très vite, s'il vous plaît.
00:19:57 Typiquement, sur la gestion du COVID.
00:19:59 Avec Jean-Sébastien, on n'a jamais fait le tour de toute façon.
00:20:01 Sur le COVID, par exemple, est-ce que réellement vous pensez qu'un magistrat peut savoir le genre de dilemme auquel est confronté un politique
00:20:08 qui doit arbitrer parfois entre des solutions ?
00:20:10 Ce n'est pas arbitrer entre un choix parfait et un mauvais choix.
00:20:13 C'est arbitrer bien souvent entre des inconvénients.
00:20:15 Et la Cour judiciaire de la République est plus capable ?
00:20:17 Il y a des choses qui relèvent de véritables choix politiques.
00:20:21 Il nous reste trois minutes avant le journal.
00:20:23 Je voudrais qu'on entre dans notre sujet qui nous emmène à Gaza, dans cette guerre entre Israël et le Hamas qui dure depuis 54 jours maintenant.
00:20:30 La trêve en vigueur depuis vendredi dernier devrait se poursuivre.
00:20:34 Mais on verra dans un instant que le Hamas bloque dans les négociations du jour.
00:20:39 D'ici là, de nouveaux otages ont été libérés ce soir.
00:20:43 On parle de dix Israéliens, quatre Thaïlandais et deux Russes.
00:20:46 Pour les quatre Thaïlandais et les deux Russes, le Hamas n'a pas de contrepartie, il n'exige pas de contrepartie.
00:20:51 Ce sont donc 30 prisonniers palestiniens qui vont être libérés pour 10 otages israéliens.
00:20:56 Des otages qui commencent à donner des informations au gré des libérations sur leurs conditions de détention,
00:21:03 malnutrition, sévices psychologiques, les témoignages des adultes mais aussi des enfants se multiplient.
00:21:08 Regardez ce sujet d'Yael Benhamou.
00:21:10 Elle est l'une des premières à témoigner en personne.
00:21:13 Ruth Munder, 78 ans, a été otage du Hamas pendant 50 jours.
00:21:17 Lors de son intervention à la télévision israélienne, elle décrit des journées longues et très difficiles.
00:21:23 Les otages n'avaient pas le droit d'ouvrir les rideaux.
00:21:26 Elle dormait sur des chaises en plastique et attendait parfois pendant plus d'une heure et demie avant d'être autorisée à aller aux toilettes.
00:21:32 Nourrie de riz et de pain pita, Ruth Munder a perdu 7 kilos.
00:21:36 Emily Hand, qui a fêté ses 9 ans en captivité, ne parle pas beaucoup depuis son retour.
00:21:41 Son père a confié à CNN qu'elle s'exprime désormais en chuchotant.
00:21:45 Il pense qu'elle a été conditionnée à ne pas parler fort pendant toute sa détention.
00:21:49 Elle ne souhaite pas être touchée, alors comme sur ces images, sa soeur lui tend les bras quand elle a besoin de réconfort.
00:21:56 Elle pensait avoir été otage dans les tunnels du Hamas pendant un an.
00:22:00 Selon son père, sa guérison sera longue.
00:22:03 "Rien n'a été préservé par le Hamas, pas même l'enfance, j'ai envie de dire, Raphaël Stainville."
00:22:10 "Oui, les témoignages des enfants sont glaçants."
00:22:13 "Il y a le soulagement et puis il y a le combat ensuite de relever tout ça."
00:22:17 "Entre le bonheur des familles de pouvoir retrouver leurs enfants et les traumatismes, la douleur qui se fait jour et qui va continuer"
00:22:26 "parce qu'il va falloir maintenant se reconstruire, il va falloir encore des jours, des semaines, des mois, peut-être des années"
00:22:32 "pour ces enfants, pour se remettre de cette captivité, des conditions de cette captivité."
00:22:37 "Donc oui, je pense que c'est très douloureux et que pour les familles, le plus dur peut-être commence"
00:22:42 "après cette joie immense des retrouvailles, de réaliser à quel point ils ont été détruits presque dans leur humanité."
00:22:48 À l'image en direct, l'hôpital Sheba de Ramat Gan en Israël où ce sont les deux otages russes qui viennent d'arriver"
00:22:55 "pour être récupérés par les autorités israéliennes, être soignés et puis peut-être que leurs proches également ne sont pas loin pour les retrouver."
00:23:04 Il y a cette mise en scène, Jean-Sébastien, qui voudrait faire passer le Hamas pour un mouvement humaniste.
00:23:09 Je ne sais pas si on a encore ces images qu'on a vues dans le sujet, où ces hommes en armes avec leurs bandeaux verts touchent les otages dans le dos,
00:23:17 leur font un petit signe pour leur dire au revoir, comme si vraiment il y avait ce côté humaniste au travers des images de libération.
00:23:24 Il ne faut pas se laisser abuser, il ne faut pas se laisser berner par tout ça.
00:23:27 Je comprends, je comprends évidemment pourquoi vous le présentez comme ça.
00:23:30 Je ne crois pas que le Hamas ait autant d'ambition que de vouloir paraître humaniste, mais peut-être de vouloir...
00:23:35 J'ai tendance à penser que chaque détail, chaque image a une valeur de communication et de propagande d'une manière ou d'une autre.
00:23:41 Je crois que vous avez raison de souligner le dispositif d'image et de propagande, en quelque sorte, qui est déployé dans ces libérations-là.
00:23:48 Ce que je voulais vous dire, c'est que je ne crois pas qu'ils cherchent à avoir l'air humanistes, ils cherchent à avoir l'air d'être des combattants normaux,
00:23:54 d'être une faction contre une autre faction, sans forcément prétendre au qualificatif humaniste.
00:24:00 Oui, ça c'est moi qui l'ai ajouté.
00:24:02 En effet, normalisation.
00:24:05 Ça serait difficile, je pense, mais effectivement, ils sont dans une espèce de stratégie de dédiabolisation, de normalisation, de gommage.
00:24:12 Ils ont voulu frapper le monde avec ce qui relève très clairement de crimes contre l'humanité le 7 octobre.
00:24:17 Et là, ils sont en train de dire, mais non, regardez, finalement, nous sommes juste d'essayer d'argumenter dans le sens de ce que un certain nombre d'Occidentaux, d'ailleurs, leur prêtent comme caractéristiques.
00:24:24 Nous ne sommes qu'un mouvement de résistance, ce qui n'est évidemment pas le cas.
00:24:29 Et le témoignage qu'on entend en provenant d'Israël sur ce qu'ont vécu les enfants détenus ou d'autres otages souligne que non, ils sont tout de toute façon, sauf un mouvement de résistance normale.
00:24:40 Et faire, moi, ce qui me choque aussi beaucoup, ce sont, quand vous entendez dans leur rhétorique, ils parlent toujours, ils disent qu'ils libèrent des colons.
00:24:46 Mais ce ne sont pas des gens qui sont allés prendre dans des colonies en Cisjordanie.
00:24:50 Pas du tout.
00:24:51 Ce sont des gens qui sont pris dans des kibout sur un territoire qui, depuis la création de l'État d'Israël, a toujours été israélien.
00:24:57 On marque un petit temps d'arrêt avec le journal de Maureen Vidal. Dans un instant, on va s'intéresser au cas de ce bébé qui, il y a 10 mois seulement, le Hamas dit ce soir qu'il est mort.
00:25:08 Information diffusée par le Hamas, non confirmée par Israël. On en discute dans un instant.
00:25:14 Maureen Vidal, l'essentiel de l'actualité.
00:25:22 Les députés ont rétabli l'aide médicale d'État pour les étrangers sans papier, supprimant ainsi un article du Sénat qui entendait la transformer en aide médicale d'urgence.
00:25:32 La majorité ayant, dès le départ, dit qu'elle ne conserverait pas cette décision.
00:25:36 Il s'agit d'un cavalier législatif évident à réaffirmer le ministre d'Intérieur Gérald Darmanin.
00:25:40 C'est-à-dire une disposition n'ayant pas de lien direct avec le texte et susceptible, à ce titre, d'être retoquée par le Conseil constitutionnel.
00:25:48 Je reconnais tous les faits. En ce deuxième jour du procès de Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret a déclaré reconnaître sa complicité dans les meurtres et enlèvements d'Estelle Mouzin, 9 ans,
00:26:00 ainsi que des viols ou tentatives de viol et meurtres sur Johanna Parish, 18 ans, et Marie-Angèle Domesse, 20 ans.
00:26:05 Hier, l'accusée avait affirmé que son ex-mari l'avait utilisée pour commettre ces crimes, niant tout pacte criminel entre eux.
00:26:12 Enfin, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a annoncé plusieurs mesures de sécurisation lors des Jeux olympiques 2024 à Paris.
00:26:20 Dans quatre périmètres proches des compétitions, divers degrés de restrictions sont à prévoir, notamment la nécessité de s'enregistrer sur une plateforme numérique
00:26:28 en fournissant des justificatifs de déplacement avec un QR code à présenter lors des contrôles. Écoutez.
00:26:34 « On a voulu concilier les impératifs de sécurité avec des impératifs de maintien de la vie économique sociale et de causer aussi le moindre désagrément pour les riverains.
00:26:44 Donc on a prévu pour ce périmètre rouge – et ce sera évidemment important d'écouter ce qui nous sera dit dans cette phase de consultation –
00:26:52 on a prévu des dérogations à cette règle d'interdiction de circulation routière.
00:26:57 Donc on a eu cette idée, évidemment, d'avoir un dispositif de préenregistrement qui permette de savoir délivrer une attestation
00:27:04 qui sera reconnue par les forces de l'ordre immédiatement aux entrées pour fluidifier les entrées et éviter qu'il y ait des bouchons. »
00:27:10 – Merci beaucoup Maureen. On vous retrouve dans une trentaine de minutes.
00:27:13 La très vive inquiétude, je le disais, en Israël, toujours autour du sort de trois otages.
00:27:17 Le bébé de Dimwak Vir, son frère âgé de 4 ans et leur mère qui ont tous les trois été kidnappés.
00:27:23 On voit bien leur photo, kidnappés le 7 octobre par le Hamas, qui ont été visiblement détenus par une autre organisation terroriste.
00:27:30 Israël affirme vérifier cette terrible hypothèse qu'ils soient tous les trois décédés selon une information diffusée par le Hamas.
00:27:37 On évoquait, Raphaël, il y a un instant ces images, qui voudra alors je suis peut-être allé un peu trop loin en parlant d'humanisation du Hamas,
00:27:44 en tout cas de tentative de normalisation de ces humanismes, tentative de normalisation, de dédiabolisation plutôt.
00:27:51 Mais quand on évoque cette actualité, voilà ce qu'est la monstruosité du Hamas.
00:27:56 On parle d'un bébé de 10 mois et le Hamas dans son communiqué qui dit qu'il est mort sous les bombes d'Israël, de Tsaïl, sur la bande de Gaza.
00:28:03 Il faudrait peut-être rappeler que c'est le Hamas qui les a kidnappés et qui les a amenés dans Gaza.
00:28:07 Et évidemment que l'information sur le bombardement israélien qui aurait causé sa mort n'est pas vérifiée pour le moment.
00:28:12 Bien sûr, et cette information ne survient que maintenant, alors que les négociations et les libérations d'otages ont été entamées depuis plusieurs jours maintenant.
00:28:23 Donc on voit qu'il y a dans la manière dont le Hamas aujourd'hui communique, joue avec la vie, l'annonce parfois de la mort,
00:28:34 de manière extrêmement douloureuse, compliquée, notamment pour les familles qui espèrent.
00:28:42 Honnêtement, c'est de bout en bout, c'est la démonstration de l'inhumanité de ce mouvement terrorisme,
00:28:50 dans la manière dont ils instrumentalisent la vie et la mort de ces otages.
00:28:58 Oui, d'abord ce que dit le Hamas manifestement ne colle pas avec les éléments recueillis par Tzahal,
00:29:05 parce qu'il semble d'après un porte-parole de l'armée israélienne, que ces trois otages dont ce bébé a été retenu par le Hamas,
00:29:13 mais ensuite été donné à une autre organisation terroriste et conduit vers le sud de la bande de Gaza.
00:29:20 Or, il n'y a pas de bombardement dans le sud de la bande de Gaza.
00:29:23 Quel intérêt pour le Hamas d'annoncer leur mort ?
00:29:25 Écoutez, ils les ont peut-être exécutés, et comme à chaque exécution d'otages, ils mettent cela sur le compte d'un bombardement israélien.
00:29:35 Mais dans tous les cas, même si c'était un bombardement israélien à l'origine de la mort de ces trois otages,
00:29:39 les seuls responsables, ce serait le Hamas, évidemment, puisque ce sont bien eux qui ont déclenché cette guerre,
00:29:45 et ce sont bien eux qui ont conduit ces otages dans la bande de Gaza.
00:29:53 Donc les seuls responsables, évidemment, c'est le Hamas, ça ne fait absolument aucun doute,
00:29:58 mais s'ils voulaient effectivement fournir la preuve que leur mort soit bien liée à un bombardement israélien,
00:30:04 ils n'ont qu'à rendre les corps aux familles, de manière à ce qu'ils puissent les expertiser,
00:30:09 et vérifier véritablement quelles sont les causes de la mort de ces trois otages dont ce pauvre bébé de quelques mois à peine.
00:30:14 C'est terrible.
00:30:15 Et ils ne le feront pas, évidemment.
00:30:17 Il faut imaginer qu'on n'est même pas certain encore aujourd'hui qu'ils soient morts.
00:30:20 Mais pensez à la famille, surtout, qui est en train de vivre au gré de ces informations ou désinformations,
00:30:26 en train de se demander si les trois membres de cette famille, dont ce bébé de dix mois,
00:30:31 qui avait neuf mois je crois lorsqu'il a été kidnappé, sont morts ou pas.
00:30:36 C'est absolument terrible.
00:30:37 Je ne sais pas si vous avez vu, Jean-Sébastien Fergeau, à la télévision israélienne hier,
00:30:40 vous avez un journaliste qui a demandé à la France insoumise d'user de son influence pour libérer des otages,
00:30:46 car LFI, selon ce journaliste, a des liens avec le FPLP, Front pour la Libération de la Palestine,
00:30:53 qui est classé comme une organisation terroriste chez nous et dans beaucoup de pays.
00:30:57 Oui, pas des liens institutionnels, mais on a vu que LFI avait reçu ou fait recevoir en France,
00:31:02 à l'Assemblée nationale ou dans un certain nombre d'universités, des militants ou une militante récemment du FPLP,
00:31:08 qui est classée comme organisation terroriste par l'Union européenne.
00:31:12 Et là, maintenant, vous savez à quoi ça m'a fait penser ?
00:31:14 Vous vous souvenez du logeur des terroristes du Bataclan ? Vous vous souvenez de Jawal Ben-Dawoud ?
00:31:20 Il avait dit "Ah, j'ai juste rendu un service, on m'a demandé de rendre un service, mais je ne savais pas que c'était des terroristes".
00:31:26 C'est à peu près ce que m'inspire la réaction des députés LFI quand aujourd'hui, ils feignent de découvrir
00:31:30 "Ah mais non, bien sûr, nous n'avons jamais eu de relation avec le FPLP",
00:31:34 alors que ça date d'il y a deux semaines, trois semaines maximum.
00:31:38 Ce niveau, au moins, qu'ils aient l'honnêteté d'assumer.
00:31:41 Mais enfin, qu'est-ce que je voulais que je vous dise ? Au moins, Jean-Luc Mélenchon acquiert-il une notoriété internationale ailleurs qu'au Venezuela ?
00:31:46 Et le LFI qui est interrogé sur les liens avec le FPLP, vous allez réagir ? On va faire un tour au table.
00:31:50 J'aimerais juste que vous voyiez ce sujet explicatif de Tengret Guyotel avant d'aller un petit peu plus loin.
00:31:55 Une visite en France qui a suscité beaucoup de critiques.
00:31:59 Arrivé en septembre, Myriam Abou-Dakka, dirigeante du Front de Libération de la Palestine, a donné plusieurs conférences.
00:32:05 Elle a également reçu une invitation pour la projection d'un film début novembre à l'Assemblée nationale.
00:32:11 A l'origine de cette sollicitation, Hercilia Soudé, députée La France Insoumise de Seine-et-Marne.
00:32:16 L'invitation a été finalement annulée par la présidente de l'Assemblée, Yael Broun-Pivet.
00:32:21 L'élu LFI a exprimé son désaccord.
00:32:24 Je pensais en effet convier Abou-Dakka pour son militantisme féministe, non pour son appartenance supposée au FPLP.
00:32:31 Le Front populaire de Libération de la Palestine est classé comme organisation terroriste par l'Union européenne, les Etats-Unis et Israël.
00:32:39 Selon l'État israélien, le mouvement aurait participé aux attaques du 7 octobre et détiendrait plusieurs otages dans la bande de Gaza.
00:32:46 Interrogé sur les actions terroristes de cette organisation, Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, a tenté d'éluder la question.
00:32:53 Il les reconnaît finalement, mais nie tout lien entre le FPLP et La France Insoumise.
00:32:58 Nos liens avec le FPLP sont inexistants. Cette organisation, nous ne la connaissons pas, nous n'avons jamais travaillé avec eux.
00:33:07 En meeting à Marseille jeudi dernier, Manuel Bompard partageait pourtant le micro avec Salah Amouri,
00:33:12 un avocat franco-palestinien incarcéré entre 2005 et 2011 par Israël, qui le considère comme un membre du FPLP.
00:33:21 Lors de sa libération en 2011, l'avocat apparaît brandissant un drapeau de l'organisation terroriste,
00:33:27 le même homme qui sert la main de Manuel Bompard il y a moins d'une semaine.
00:33:31 Les membres de l'FI ont invité à plusieurs reprises des membres du FPLP, c'est pas facile à dire, à l'Assemblée nationale, c'est un fait.
00:33:38 Manuel Bompard ne les connaît pas, il vient de le dire, nous ne connaissons pas le FPLP, nous ne savons même pas ce que c'est.
00:33:44 Il faut quand même oser. Est-ce que vous vous rendez compte du culot qu'il faut avoir pour prononcer ce genre de phrases ?
00:33:54 Non, non, c'est pas de la politique, c'est une ignoble provocation, une nouvelle ignoble provocation de la France Insoumise,
00:34:00 qui évidemment a des liens manifestes, qui entretient des liens soutenus avec le FPLP.
00:34:06 Quand vous invitez la chef d'une organisation terroriste à venir à une projection, à l'Assemblée nationale,
00:34:15 vous invitez une chef d'une organisation terroriste à venir à l'Assemblée nationale,
00:34:19 et Mme Ercilia Soudé nous dit "mais je ne l'invitais pas en tant que terroriste, je l'invitais pour son action supposée féministe".
00:34:25 Non mais est-ce que vous vous rendez compte quand même que cette femme-là est une députée française ?
00:34:30 Donc je le dis souvent, je le redis ce soir, le Hamas, le FPLP a désormais ses représentants, ses porte-paroles,
00:34:37 au sein de l'hémicycle, à l'Assemblée nationale, la France Insoumise, quelque part, il faut le dire,
00:34:42 certains membres de la France Insoumise, comme Mme Ercilia Soudé, à n'en pas douter, soutiennent ces terroristes.
00:34:48 C'est indéniable.
00:34:49 L'ironie, il y a quelques instants on parlait de ce bébé dont personne ne connaît véritablement la condition aujourd'hui que le Hamas annonce mort,
00:34:57 ce bébé Kvir, l'ironie c'est que, je ne sais pas si vous vous souvenez Raphaël, c'est le visage de ce bébé Kvir qui avait été placardé sur le bureau d'Ercilia Soudé,
00:35:04 et elle avait fait ce tweet où elle se sentait offusquée, elle disait qu'on l'avait harcelée parce qu'on avait placé le visage de Kvir sur son bureau.
00:35:14 Non mais c'est dingue ce que Vélefi depuis 54 jours est en train de nous montrer, et notamment cette députée Ercilia Soudé.
00:35:22 Non mais je pense qu'il faudrait pouvoir placarder sur tout bureau des députés de la France Insoumise les visages de ces otages encore détenus par le Hamas.
00:35:30 Et quant à la reconstruction aujourd'hui dont LFI essaye de faire preuve en oubliant tous les liens qu'il pourrait avoir avec ces organisations terroristes,
00:35:41 ça fait quand même penser à la grande histoire de l'URSS, de ces photos qu'on redécoupait pour faire disparaître les visages des dissidents.
00:35:51 Ils vont faire la même chose avec les vidéos et on les retrouvera, les mêmes passages redécoupés avec tous les absents pour faire paraître plus lisse au grand public.
00:36:03 Mais on ne va pas oublier ce qu'ils ont fait, on ne va pas oublier les personnes qu'ils ont fait venir, les avocats de…
00:36:11 C'est ce qu'on appelle se placer du mauvais côté de l'histoire.
00:36:13 Mais vous vous rendez compte quand même que le coordinateur national de la France Insoumise, M. Bonpart, a serré la main, très souriant, d'un terroriste il y a une semaine ?
00:36:23 L'avocat ?
00:36:25 Oui, qui avait été libéré au profit de la libération de Ghalchalit il y a quelques années parmi les 1000 prisonniers palestiniens.
00:36:33 Mais vous vous rendez compte qu'il lui a serré la main, le coordinateur national de la France Insoumise ?
00:36:38 Jamais vous ne me ferez serrer la main d'un personnage comme celui-là.
00:36:43 Quand vous serrez la main avec un grand sourire d'une personnalité comme cela, c'est quand même que vous adhérez à ce qu'il dit, c'est quand même que vous soutenez ses actions.
00:36:51 Quand Herstiel Yassoudé veut inviter une chef terroriste à l'Assemblée nationale, c'est bien parce qu'elle soutient ses actions, sinon à l'évidence vous ne l'invitez pas.
00:36:59 Donc il faut quand même que les électeurs français sachent que certains députés de la France Insoumise sont en soutien des terroristes, c'est indéniable.
00:37:07 Après le FPLP n'est pas le Hamas ni le djihad islamique, c'est un mouvement plutôt d'inspiration marxiste, d'où la proximité d'ailleurs avec...
00:37:15 Non mais c'est une organisation terroriste.
00:37:18 Je l'ai dit tout à l'heure, Yohann John-Contrerre, c'est absolument pas ça, je disais juste que malgré tout ça n'est pas le même niveau d'intensité terroriste que le Hamas ou que le djihad islamique.
00:37:28 Maintenant l'hypocrisie de la France Insoumise en la matière, elle est sans limite.
00:37:33 Une dernière question autour de ce conflit, l'autre question c'est évidemment de savoir comment va se poursuivre la guerre.
00:37:39 On apprend ce soir, alors que ce matin le Hamas et Tsaïl, évidemment par interlocuteur, avec d'autres interlocuteurs, négociaient une avancée de la trêve, un prolongement de la trêve pour parler précisément.
00:37:52 On apprend ce soir par Dépêche AFP qu'un haut responsable du Hamas a indiqué que le mouvement islamiste palestinien était prêt à libérer tous les soldats israéliens qu'il détient.
00:38:01 Attention la phrase n'est pas finie bien sûr, en échange de tous les palestiniens emprisonnés en Israël.
00:38:08 Un commentaire là-dessus, est-ce qu'il faut en arriver là pour continuer à entrevoir une issue de ce conflit ?
00:38:17 Il y a 7500 prisonniers palestiniens actuellement.
00:38:20 Oui c'est ça, un peu moins maintenant parce que un certain nombre ont déjà été libérés. Mais dans les termes de l'accord qui a été conclu entre le Hamas, le Qatar, l'Egypte, Israël,
00:38:34 il était convenu que de toute façon cette trêve n'excède pas dix jours, on y arrive bientôt. Il reste encore beaucoup d'otages à libérer, mais il est hors de question,
00:38:43 c'est un prix incalculable aujourd'hui pour Israël, que de libérer de ces prisons des personnes qui ont été condamnées pour beaucoup pour terrorisme.
00:38:54 Oui mais il y a un point de bascule, il va falloir revoir les buts de guerre Raphaël Stavridis, parce que pour le moment j'ai l'impression que le Hamas est en train de récupérer l'opinion mondiale en sa faveur,
00:39:03 que les images, les bombardements retournent l'opinion mondiale dont je parle, alors qu'on voit ces images en direct, où des prisonniers palestiniens sont attendus pour un nouvel échange ce soir.
00:39:12 Mais voilà, cette impression que la violence diffusée à grande échelle, que ces images de civils victimes sont en train de créer le terrorisme de demain,
00:39:22 et que l'intérêt d'Israël n'est plus à continuer dans le but de guerre initial.
00:39:26 Si tel est le cas, ça veut dire qu'on est vraiment dans une époque où on zappe tellement vite, qu'on aurait déjà oublié le 7 octobre, les massacres horribles qui ont été perpétrés, les 1200 morts.
00:39:40 Bah oui, parce que les images de civils en détresse servent la cause du Hamas.
00:39:44 Non mais Julien, je crois que c'est pas ça, c'est pire que ça. C'est pire que ça, c'est-à-dire que personne ne l'a oublié, simplement depuis le départ, il y a des gens qui ont décidé de ne pas y croire.
00:39:51 C'est vrai aussi.
00:39:52 Il y a des gens qui depuis le départ sont dans une forme de négationnisme, et il y en a d'autres qui depuis le départ...
00:39:55 Oui, mais il y a des gens qui sont en train d'être convaincus, il y a des gens qui ne sous-estimaient pas, les gens qui avaient une opinion assez noble et objective sur ce qui s'est passé,
00:40:05 et qui au fur et à mesure des semaines passant...
00:40:07 Personne ne change véritablement d'avis sur le sujet, ce qui se passe en revanche, et il y a d'une part le négationnisme, et il y a d'autre part les gens qui depuis le départ se sont mis,
00:40:15 et on voit bien les éléments de langage d'ailleurs réapparaître régulièrement, qui disent "l'histoire ne commence pas le 7 octobre",
00:40:21 donc vous voyez bien que les horreurs du 7 octobre s'inscrivent dans un conflit lui-même porteur de nombreuses...
00:40:26 Oui mais je voudrais dire, Sébastien, on est en train de négationnisme, mais la difficulté c'est que toutes les images qui ont été produites, notamment le 7 octobre, l'ont été par le Hamas lui-même.
00:40:33 Toutes les images qui sont...
00:40:35 Mais ce n'est pas moi qui vous dis qu'elles sont fausses, je vous dis juste qu'il y a des gens qui depuis le départ ont décidé de ne pas y croire...
00:40:40 C'est des images qui portent le tampon du Hamas.
00:40:42 Non mais oui, mais... Jérémy Calfon qui attend d'en placer une.
00:40:45 Oui merci. Non, pour reprendre la question initiale, je pense que ça va être quand même très compliqué pour Israël de reprendre la guerre telle qu'elle a terminée.
00:40:53 On a vu qu'il y avait Anthony Blinken qui s'est déplacé le secrétaire d'État américain pour essayer de prolonger la trêve...
00:41:01 Je vais presque aller un peu trop loin. À l'heure où on se parle, il y a cette impression que le Hamas est en train de gagner cette guerre.
00:41:07 En tout cas, le Hamas est en train probablement de gagner cette guerre des images en se posant comme libérateur des otages, à la fois libérateur des otages israéliens, libérateur des prisonniers palestiniens.
00:41:17 Le Qatar se pose en médiateur incontournable. Aujourd'hui, la question c'est, cette trêve, elle a sans doute permis au Hamas de se réarmer.
00:41:24 Que va faire Benjamin Netanyahou ? Il a expliqué qu'il voulait continuer la guerre. Est-ce possible ? Est-ce réaliste ? Est-ce qu'il y a des buts de guerre réalistes ?
00:41:34 Il va falloir, à mon avis, qu'Israël réinvente des modes d'intervention à la suite de cette trêve.
00:41:38 Johan, dernier mot.
00:41:39 Oui, je crois qu'on voit ça un peu trop avec notre prisme français, si vous me permettez.
00:41:44 Pourquoi ?
00:41:45 Parce que d'abord, il faut savoir qu'Israël a toujours perdu la bataille de l'opinion, tout le temps. L'opinion a toujours été défavorable aux actions menées par Saal.
00:41:53 Au 7 octobre, la planète entière, à part des islamistes en puissance, constate que...
00:42:00 Pardon, mais le 7 octobre, tout le monde disait qu'au bout de quelques semaines, l'opinion internationale se retournerait.
00:42:06 Donc Israël s'attendait à cela. Je ne pense pas que ça les bouleverse plus que cela. Évidemment, ça n'est pas idéal.
00:42:15 Mais en tout cas, c'est quelque chose qui était attendu parce que c'est quelque chose qu'ils ont l'habitude de subir.
00:42:20 Et je prononce bien ce mot, subir.
00:42:23 Ensuite, Israël, encore une fois, n'a pas le choix, si vous voulez.
00:42:28 Parce que l'opinion, d'abord l'opinion publique, soutient massivement cette guerre, soutient massivement le Conseil de sécurité et le Conseil de guerre formé autour de Benjamin Netanyahou.
00:42:36 L'opinion publique israélienne ?
00:42:37 Oui, absolument.
00:42:38 Elle est très divisée sur l'intensité de la guerre depuis 54 jours.
00:42:43 Une majorité, une grande majorité d'Israéliens soutient ce mouvement parce qu'ils ont bien conscience que si le Hamas n'est pas éradiqué,
00:42:50 ou en tout cas en grande partie mis hors d'état de nuire, ce qu'ils ont subi le 7 octobre recommencera nécessairement.
00:42:56 Je voudrais qu'on voit une dernière image avant notre dernière pause de la soirée, une dernière image autour de ce conflit et de ses répercussions.
00:43:02 On retourne ici en France où une cinquantaine d'étudiants militants se sont affrontés ce matin devant le campus de Sciences Po Paris
00:43:09 en réaction au conflit israélo-palestinien des jeunes pro-palestiniens qui faisaient face à l'Union des étudiants juifs de France.
00:43:15 Peut-être qu'on peut regarder en séquence quelques instants.
00:43:18 Le joyeux président de l'Union des étudiants juifs de France.
00:43:39 Censure de la prise de position palestinienne à Sciences Po, où on est intimidé verbalement, physiquement, dans les salles de classe et dans les couloirs.
00:43:45 Et on est surtout pour une prise de position courageuse de la part de l'école, pour un cessez-le-feu permanent et immédiat.
00:43:50 Et le retour de tous les otages, peu importe la nationalité.
00:43:53 Nous on n'est pas contre le droit des Palestiniens. On dit juste que oui à des Israéliens qui se sont fait massacrer, des Juifs,
00:43:59 qui se sont fait massacrer le 7 octobre. Il y a des otages, notamment français, qui sont encore aux mains d'une organisation terroriste.
00:44:07 Et c'est insupportable qu'il y ait des gens, devant presque toutes les facs de France, qui veulent effacer cette douleur.
00:44:14 Et qui veulent effacer le combat mené pour la libération des otages et pour la reconnaissance de cette atrocité, de ce crime contre l'humanité du 7 octobre.
00:44:24 On va voir ces images en off, comme on dit, je le dis pour la régie de ces confrontations.
00:44:30 Et vous lisez ce qui se disait, où vraiment les étudiants juifs faisaient face à quelques centimètres à ceux qui venaient défendre la cause palestinienne.
00:44:41 Car il m'abrique à l'image de ce qu'on voit dans différentes universités en France ou ailleurs.
00:44:45 On retrouve des prises de position de plus en plus exacerbées.
00:44:49 Tout à fait, et je trouve ça quand même effrayant de voir ces affrontements entre jeunes, justement, entre étudiants.
00:44:56 On peut même parler ici de harcèlement et même d'actes antisémites qu'on a vu aussi.
00:45:01 Donc c'est extrêmement grave et on le voit aussi dans plusieurs pays. On l'a vu aux États-Unis.
00:45:06 Et un exemple aussi au Canada, il faut absolument que je vous parle de cet exemple.
00:45:10 C'est une université, bon, bien cotée, une université anglophone à McGill, où il y a des étudiants qui avaient voté ce mois-ci à 80 % en faveur d'une politique.
00:45:20 Ils appelaient ça comme une campagne de bombardement génocidaire en Israël.
00:45:25 Et ils appelaient l'administration de l'université à couper les liens avec toute entreprise, institution, individus complices de ce qu'ils appelaient le génocide, le colonialisme.
00:45:36 Et c'est une étudiante juive qui a dénoncé tout ça, qui a porté plainte sous anonymat.
00:45:42 Et dans ce qui se passe en ce moment, il y a plusieurs étudiants qui demandent la levée de l'anonymat de cette jeune étudiante juive.
00:45:51 Donc ça vous donne une idée du contexte explosif qu'on peut voir dans les universités et ces affrontements qui en découlent.
00:45:58 Je suis un peu trop provocateur, Maître Calfon. Je dis que les wokistes et les islamistes sont main dans la main pour retourner à la société.
00:46:06 Oui, non, vous n'êtes pas provocateur. Je pense qu'effectivement, wokisme et islamisme, de façon d'ailleurs totalement absurde idéologiquement,
00:46:15 puisque précisément le wokisme, c'est l'épanouissement individuel à travers l'anomie, c'est-à-dire à travers l'affranchissement de toute règle.
00:46:24 Et l'islamisme, c'est précisément l'inverse. C'est la soumission de l'individu aux règles.
00:46:29 Ils marchent main dans la main parce que dès qu'il s'agit de dénoncer Israël, ces deux mouvements se rejoignent.
00:46:36 Ça, ça n'arrive pas dans n'importe quel fac. Ça arrive à Sciences Po. Moi, Sciences Po, je l'ai quitté il y a à peine 10 ans.
00:46:41 On voit Greta Thunberg qui est passée de l'écologie à la Palestine, je me dis.
00:46:44 Si vous voulez, c'est absurde. Mais Sciences Po, c'est une université policée où en général, les gens ne s'affrontent pas.
00:46:49 Et là, on voit à quel point pour certaines personnes, c'est devenu absolument épidermique, à quel point ces gens que l'on voit à l'écran,
00:46:56 moi, je pense surtout à ces manifestants qui disent "c'est l'humanité qu'on assassine", ont perdu tout sens des réalités et toute raison.
00:47:05 Allez, il nous reste 10 secondes. Il n'y a même pas. On est en retard.
00:47:08 Ces manifestants, effectivement, ont perdu le sens des réalités. Appeler au cessez-le-feu est quelque chose qui, j'allais dire, est quasiment insupportable.
00:47:15 Je me mets à la place des Israéliens. Est-ce que le Hamas a décidé de cesser le feu ? Non.
00:47:19 Des roquettes sont encore tirées chaque jour. Ils ont décidé de détruire Israël. Ils veulent la mort de tous les Juifs.
00:47:25 Le Hamas n'a pas décidé de cesser le feu. Donc, les appels au cessez-le-feu qui vont dans un sens uniquement, je trouve cela assez insupportable.
00:47:32 Ce que je reproche à l'EJF et à ces manifestants aujourd'hui, c'est de ne pas vouloir accepter de dire que le Hamas est un groupe terroriste.
00:47:39 En 5 secondes vraiment, carrément. Je suis désolé parce que là, on est…
00:47:41 Il faut faire quand même attention. Ça veut dire qu'il y a encore le côté de la liberté d'expression.
00:47:45 Vous pouvez manifester pour les civils, Israéliens, Palestiniens, même penser qu'il y a peut-être un cessez-le-feu.
00:47:52 Mais quand on en vient aux affrontements, quand on en vient à désigner l'autre comme un ennemi qui veut pratiquement tuer, exterminer un autre peuple, pratiquement, j'exagère à peine.
00:48:01 C'est là que ça devient compliqué et que ça devient problématique.
00:48:04 Tout autre sujet dans notre deuxième heure. On va se retrouver dans un instant. On ira dans le quartier populaire des Moulins, à Nice, toujours en proie au règlement de compte.
00:48:12 Les habitants, j'allais dire, n'en peuvent plus. Mais en fait, ils sont totalement résignés de voir la CRS 8 passer et les dealers revenir. À tout de suite.
00:48:25 Il est 23h. Merci d'être avec nous de retour pour la suite de Soir Info. Le journal d'abord de Maureen Vidal.
00:48:31 10 otages israéliens et 4 Thaïlandais ont été libérés ce soir par le Hamas et sont arrivés en Égypte. Il s'agit du 6e groupe depuis le début de la trêve.
00:48:46 Parmi eux également des ressortissants néerlandais, allemands, américains et russes, selon le Qatar.
00:48:51 Au cours de la journée, deux femmes russes ont été libérées et sont actuellement en Israël, alors qu'un conseil des ministres restreint se déroule pour discuter de la prolongation de la trêve.
00:49:00 Une source proche du Hamas juge insatisfaisante les propositions faites.
00:49:04 Les députés ont rétabli l'aide médicale d'État pour les sans-papiers, supprimant un article du Sénat qui entendait la transformer en aide médicale d'urgence.
00:49:13 La majorité ayant, dès le départ, dit qu'elle ne conserverait pas cette disposition.
00:49:16 Il s'agit d'un cavalier législatif évident à réaffirmer le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:49:21 C'est-à-dire une disposition n'ayant pas de lien direct avec le texte et susceptible à ce titre d'être retoquée par le Conseil constitutionnel.
00:49:28 Enfin, les funérailles de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, se sont déroulées aujourd'hui en la cathédrale Saint-Jean.
00:49:35 Le cercueil recouvert du drapeau français a été solennellement porté et les deux tiers des 1400 places avaient été réservées aux Lyonnais.
00:49:42 Une demande formulée par Gérard Collomb lui-même avant son décès.
00:49:46 De nombreux hommages ont été rendus et notamment Emmanuel Macron qui a salué un homme d'État visionnaire.
00:49:52 Pas un seul instant je n'oublie que sans votre force d'âme, votre goût du dialogue, votre sens de l'amitié, sans vous avoir croisé sur mon chemin,
00:50:07 je ne serai pas là où je suis. Et les Français, soyez-en sûrs, vous sont reconnaissants d'avoir cru avant beaucoup d'autres
00:50:21 en l'émergence d'un bloc central qui aujourd'hui est à coup sûr le meilleur bouclier contre ces extrêmes que vous n'avez jamais cessé de combattre.
00:50:30 Voilà pour l'essentiel, merci beaucoup Maureen. Rendez-vous à 23h30 avec les images d'Arsenal.
00:50:35 Arsenal qui a pris une déculottée, c'est un 7 de tennis, 6-0, terrible pour cette avant-dernière journée de Ligue des champions.
00:50:41 Merci Maureen et à tout à l'heure.
00:50:42 Lundi soir encore des tirs de Kalachnikov ont fait deux blessés dans le quartier populaire des Moulins à Nice en Proie au règlement de contre régulier.
00:50:51 L'un est dans un état critique. Arrivée hier une soixantaine de membres de la CRS 8, compagnie spécialisée dans les violences urbaines,
00:50:57 a été déployée jusqu'à ce soir dans le quartier pour appuyer les forces de l'ordre local. Pour quels résultats ?
00:51:02 On en parle avec Mickaël De Santos et Adrien Spiteri.
00:51:05 Des halls et des caves inspectées, de la drogue, de l'argent et des armes saisies, des dealers interpellés.
00:51:13 Une centaine de policiers dont la CRS 8 ont mené hier une nouvelle opération coup de poing dans le quartier des Moulins.
00:51:19 Ça sent l'herbe, avec des armes, un fusil à repond et un katana.
00:51:26 On déstabilise les trafics en tapant tous les jours, coup pour coup. Très franchement, on ne va rien lâcher.
00:51:32 Le parking de ce supermarché a lui aussi été fouillé à l'aide de chiens renifleurs.
00:51:37 C'est à la sortie de ce dernier qu'une fusillade a éclaté ce lundi.
00:51:42 A l'origine, une lutte entre trafiquants de produits stupéfiants. Ce point de deal rapporte jusqu'à 20 000 euros par jour.
00:51:49 À partir du moment où une équipe de dealers est neutralisée, une autre essaye de prendre le dessus. C'est ce qui se passe ici en ce moment depuis quelques semaines.
00:51:56 Des opérations de police devenues presque monnaie courante. Certains habitants doutent même de leur efficacité.
00:52:03 C'est du cinéma. Ils font que tourner. Ils passent, tac, re-bolotent. Ils reprennent leur place, ils font ce qu'ils veulent.
00:52:10 Là le soir, on dirait qu'ils vendent du persil et tout ça. Par terre, l'argent, ils sont en train de faire leur compte et tout ça, et personne ne dit rien du tout.
00:52:18 J'ai peur pour mes gosses, j'ai peur pour la famille, ceux de 15 ans, 16 ans. C'est le plus dangereux.
00:52:25 70% de la délinquance de voie publique au Moulin est le fait de mineurs isolés ayant transité par l'Italie, souvent enrôlés dans le trafic de drogue.
00:52:35 Bonsoir, Bruno Bartocchetti, secrétaire national, unité SGP Police dans le Sud. Merci de répondre à nos questions.
00:52:42 C'est vrai que la situation géographique de Nice, la messe sur le trajet qui arrive de l'Italie, on vient de l'entendre, 70% de ces actes sont commis par les mineurs isolés.
00:52:52 La CRS 8 passe, et puis après ?
00:52:56 Et puis après, ça recommence. Le préfet lui-même l'a dit, ça recommence. Et pourtant, on lui reconnaît son engagement, à l'estard de tous les policiers qui travaillent au quotidien à Nice,
00:53:06 mais même ailleurs, à Nice, sur ces trafiquants de stupéfiants. Alors bien sûr, Nice, avec la proximité italienne, eh bien, on travaillait, je parlais des trafiquants,
00:53:20 on travaillait les mineurs isolés. Et bien sûr, c'est une main-d'œuvre, on va dire, un peu facile. C'est très compliqué parce que, même si le travail est fait, on le voit,
00:53:30 on ne peut pas remettre en cause les résultats de mes collègues sur le terrain, les résultats en matière d'enquête. Il faut que ça aille plus loin.
00:53:39 Un préfet, comme M. Moutou, a la volonté d'aboutir, mais est-ce qu'il a le pouvoir juridique d'aller plus loin ? Je ne crois pas.
00:53:49 Donc il faut vraiment ce soutien supplémentaire, revoir, bien sûr, dans notre Constitution, aussi certaines règles pour sanctionner très sévèrement ces trafiquants,
00:53:59 ces mineurs isolés, peut-être aller au-delà. Alors, regardons aussi ce qui se passe du côté des consommateurs, comment on peut aussi sanctionner financièrement
00:54:10 ceux qui banchissent de l'argent. Le sujet est bien large et ne se limite pas à l'intervention d'une CRS ponctuellement dans une cité comme celle des Moulins ou d'ailleurs.
00:54:18 C'est vrai que pour l'instant, personne n'a trouvé la solution. La CRS 8, c'est une solution temporaire, on l'a bien compris.
00:54:24 Et puis, vous l'avez évoqué dans la première partie de votre commentaire, Bruno Bartocchetti, c'est toujours la même problématique de la réponse pénale
00:54:30 et la justice des mineurs qui ne dissuade personne.
00:54:34 Elle ne dissuade personne et j'appuie, j'insiste bien, la peine de mort existe parmi les trafiquants. L'espérance de vie d'un trafiquant, c'est 27 ans.
00:54:47 Donc comment les gêner ? En tapant dans le portefeuille. La seule volonté, c'est de gagner de l'argent, facilement.
00:54:55 Donc il faut travailler sur le blanchiment, il faut travailler sur ces transits qu'il peut y avoir entre la venue des spécifiants de l'étranger
00:55:03 et le retour à l'étranger de cette tendance baisse que produisent les ventes de ces produits.
00:55:11 C'est là où je crois humblement, je n'ai pas de réponse magique, là où on doit faire mal.
00:55:17 Et bien sûr, la sanction pénale, elle doit être forte, mais elle doit être forte pour les trafiquants avec des sanctions bien plus lourdes que 3 ou 4 ans de prison.
00:55:26 Je crois qu'on peut les traduire aux assises et les traduire aux assises, ça peut entraîner 10 à 15 ans de prison.
00:55:33 On doit sanctionner sévèrement les consommateurs, comme je disais, puis vous savez, vous avez les groupes d'intervention régionales,
00:55:43 les groupes inter-régionales de répression, les GIR, les fameux GIR, qui regroupent les douanes, le fisc, la gendarmerie, la police.
00:55:53 Est-ce qu'elles pourraient pas aller beaucoup plus loin en donnant des moyens, justement, pour freiner, enrayer ce phénomène-là ?
00:55:59 Parce que seule l'occupation du terrain ne donnera pas de résultats, sinon la tranquillité des riverains qui attendent, bien sûr, beaucoup de présence pour pouvoir vivre en paix.
00:56:08 Et ce sera ma dernière question, Bruno Partochetti. C'est vrai que s'il n'y a pas plus d'effectifs de police en permanence dans ces quartiers, rien ne changera.
00:56:14 Les trafiquants, ils ne sont pas bêtes, ils font le rapport coût-avantage et ils voient bien que pour l'instant, il y a beaucoup plus à gagner qu'à perdre.
00:56:21 On est bien d'accord. Et c'est pour cette raison qu'au-delà de la présence policière que nous demandons, je crois qu'il va falloir, et je l'ai déjà dit,
00:56:27 je crois à votre antenne, réfléchir sur les états généraux de la sécurité. Et tout ne doit pas reposer sur les épaules de la police aujourd'hui.
00:56:34 Mais vraiment, on insiste bien, ça doit être une priorité nationale. Personne n'est naïf, on voit bien comment on a dérivé,
00:56:43 comment on a perdu beaucoup de terrain face à ces trafiquants qui sont équipés, même intellectuellement pour certains, je pense,
00:56:50 pour ceux qui compatible, pas forcément ceux qui sont sur le terrain. Il va falloir vraiment s'armer juridiquement pour pouvoir les contrer.
00:56:59 Et ça, ça doit être l'ensemble des ministères qui doivent travailler autour de la sécurité et pas seulement la police et pas seulement la justice.
00:57:06 Bruno Bartho Tchétis, secrétaire national UTS-GP Sud. Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
00:57:11 Maître Calfon, il s'est frappé du saut du bon sens. C'est un homme de terrain qui nous parle. La France, on le sait, on le voit, est un marché en pleine expansion.
00:57:19 C'est la triste réalité, situation sans fin. Les opérations coup de poing, oui, la CRS 8 à Nice, très bien. Mais pour quelle efficacité sur le long terme ?
00:57:27 La réponse est dans la question.
00:57:29 Aucune, même sur le court terme. En réalité, on a entendu cet habitant dans votre reportage. Il tourne, les trafiquants se font arrêter,
00:57:37 il y en a d'autres qui reviennent dans la journée. En réalité, concernant le trafic de stupéfiants, si vous voulez le stopper, rien, je dis bien rien,
00:57:45 ne remplacera l'enquête de fonds. Et M. Bartho Tchétis a raison. Si vous voulez faire peur aux trafiquants, il faut les sanctionner au portefeuille.
00:57:54 C'est avant tout une volonté de gagner de l'argent. Il y a des possibilités d'amende et d'amende lourde qui ne sont pas assez souvent utilisées.
00:58:01 Or, c'est ça...
00:58:02 Les vrais trafiquants, les gros bonnets, souvent, ils ne sont pas en France. Encore faut-il les localiser.
00:58:06 C'est effectivement... Si vous voulez faire cesser le trafic de stupéfiants, il faut arrêter les têtes de réseau ou les intermédiaires, pas évidemment les petits charbonneurs
00:58:16 qui sont corvéables à Merci et qui sont substituables en 5 minutes. Donc, l'enquête de fonds, l'enquête de fonds, l'enquête de fonds.
00:58:22 Et quand je vois que Gérald Darmanin envoie la CRS 8, mais d'un autre côté passe une réforme pour enlever des moyens d'enquête à la police judiciaire,
00:58:29 voire supprimer la police judiciaire, je pouffe. C'est ridicule.
00:58:32 Moi, si je peux me permettre, maître, de rebondir sur ce que vous dites, c'est que quand vous allez quand même dans ces quartiers,
00:58:39 que vous parlez avec des gens qui souvent se plaignent auprès de la police, qui disent "mais en fait, on a...",
00:58:43 qui sont souvent, vous savez, intimidés par les dealers qui squattent les halls, et quand ils osent lever la voix, ils sont vraiment très sérieusement intimidés.
00:58:49 Et moi, pour avoir échangé souvent avec des personnes comme ça, dans cette situation, eux, à l'inverse, si vous voulez, les policiers leur disent
00:58:55 "ben écoutez, vous savez, on fait une enquête de fonds, la PJ est sur le coup, on va essayer de topper le haut du réseau pour éradiquer le problème",
00:59:01 mais eux, si vous voulez, ça peut durer des mois, voire des années, et en fait, au quotidien, ils ont toujours des gens dans leur hôte d'immeuble,
00:59:07 et donc je pense qu'il faut quand même faire les deux. Vous ne pouvez pas dire aux gens "écoutez, vous allez rester avec ces gens-là parce qu'on vous les surveille".
00:59:12 - Il faut s'occuper de la tête et des jambes en même temps. - Vous avez raison.
00:59:15 - Ça, c'était le premier point. Et je voulais dire deux choses. Il y a deux problèmes dans le trafic de drogue.
00:59:18 Ensuite, c'est que non seulement il s'étend sur le territoire dans les villes moyennes, donc on va de plus en plus loin dans le territoire.
00:59:24 On parlait de la cité de Roman-sur-Isère, on sait que la maire a dit qu'il y avait beaucoup de trafic de drogue.
00:59:28 - On va y venir juste après. - Roman-sur-Isère est une petite ville.
00:59:30 Et puis ensuite, c'est de plus en plus violent. Là, récemment, vous avez quelqu'un qui a été tué à Dijon encore par une balle perdue.
00:59:36 - Dans son sommeil. Triste nouvel exemple après Sokaina qui est dans sa chambre à Marseille, elle aussi a pris une balle perdue.
00:59:43 - Il y a plusieurs balles qui ont été perdues. Il y en a une qui a atteint cet homme qui était chez lui,
00:59:46 et une autre qui a traversé l'appartement d'Ukrainien qui s'était réfugié en France.
00:59:50 Ces gens ont fui la guerre avec la Russie en Ukraine, arrivent en France et se retrouvent avec une balle de Kalashnikov,
00:59:56 en plus d'une arme russe, chez eux en France alors que ce sont des réfugiés. Vous vous rendez compte de la violence ? C'est incroyable.
01:00:01 - Vous parliez des habitants de ces quartiers, justement au quartier du Moulin, nos équipes ont interrogé quelques habitants, ils sont résignés.
01:00:08 - J'ai peur pour mes gosses, j'ai peur pour la famille, j'ai peur, pas moi personnellement, mais pour les autres, pour ceux que ça peut arriver ça.
01:00:21 De temps en temps il y a des coups de feu, ça on ne sait pas, on entend bien que c'est des coups de feu de Kalashnikov.
01:00:30 - Ça fait partie de votre vie d'entendre des tirs ?
01:00:32 - Ah oui, oui, oui, au moins une fois tous les semaines, 15 jours on entend.
01:00:38 - C'est un truc qui est habituel pour nous, habituel pour nous. J'aime pas trop employer ce mot là, parce que c'est vrai que maintenant les habitants sont habitués,
01:00:45 on est même plus étonnés, habituellement sur les pages Facebook on voit ces événements, là même plus on les affiche, tellement c'est habitué.
01:00:52 Vous vous rendez compte à quel point c'est ? On est désolé que ça devienne, ça devienne, je vais pas dire une guérilla ou quoi que ce soit,
01:00:59 on sait ce qu'il se passe, on sait comme d'habitude le pourquoi du comment.
01:01:03 - Raphaël Stainville, la vérité c'est que la bataille elle est perdue aujourd'hui.
01:01:06 - Pardon d'être aussi résigné que les habitants des moulins, mais on arrive à un stade du coup.
01:01:11 - C'est aussi parce qu'on ne prend le problème que d'un côté d'un point de vue sécuritaire, puis après du côté de la justice pénale.
01:01:20 Le fait est que bien sûr que la police manque de moyens, bien sûr que la justice, on le répète suffisamment, est souvent trop laxiste à l'égard des trafiquants.
01:01:31 Mais il y a un autre problème, parce que toutes ces questions elles sont liées,
01:01:36 elles sont liées notamment à l'une des questions qui est principale et qui traverse quasiment tous les dossiers qu'on peut évoquer sur ces pâteaux,
01:01:44 c'est le sujet de l'immigration. La semaine dernière encore…
01:01:47 - On a vu un sujet, 70% concernés sont des mineurs isolés.
01:01:51 - La semaine dernière il y avait un très grand procès concernant la filière nigérienne.
01:01:56 - Mais ces migrants clandestins, ils sont utilisés aussi par les trafiquants.
01:02:00 - Julien, dites-vous qu'un mineur clandestin on ne peut pas l'expulser ?
01:02:03 - Non mais c'est quand même incroyable, c'est-à-dire que ces mineurs clandestins, quand on les attrape, on ne peut pas les expulser,
01:02:07 on ne peut souvent pas les mettre en prison, on les met dans des foyers qui ne sont pas fermés au sens…
01:02:10 - En l'occurrence ils sont un peu otages aussi de ces trafiquants dans beaucoup des cas.
01:02:14 - Non mais c'était exactement le cas de figure qui était au cœur du procès de ce gang de Nigérians à Marseille,
01:02:21 où les enfants ou les mineurs isolés sont exploités avec en plus la perspective,
01:02:29 si jamais ils devaient ne pas répondre aux attentes de leur chef de gang, de voir leur famille exécutée au pays.
01:02:35 - Bien sûr.
01:02:36 - Donc c'est tout un système qui a trait à l'immigration.
01:02:40 - Maître Calfon, on arrive à un stade où il faudrait peut-être, et d'ailleurs Bruno Barthochet l'a évoqué il y a un instant,
01:02:47 être plus sévère avec les consommateurs qu'avec les dealers ?
01:02:50 - C'est sûr que pas de consommateur, pas de dealer, ça tombe sous le sens.
01:02:55 - Mais ça supposerait que nos politiques acceptent des mesures dures, impopulaires et ça…
01:02:59 - Il ne faut pas oublier quelque chose, c'est que la consommation de drogue peut, et dans certains cas est,
01:03:07 une maladie, arrêter de consommer, ça ne se décrète pas.
01:03:12 Pour arrêter de consommer, il faut être aidé, il faut qu'il y ait des services à dictologie adéquate.
01:03:16 Donc vous ne pouvez pas dire aux consommateurs "je vais vous mettre une plus grosse amende"
01:03:20 ou "je vais vous mettre carrément en prison", ça va vous dissuader de consommer.
01:03:23 Ce n'est pas une affaire de dissuasion, c'est aussi une affaire de santé publique, il ne faut pas l'oublier.
01:03:27 - Le président n'est pas rééligible, ça ne vous a pas échappé Jean-Sébastien Ferjou ?
01:03:30 Qu'est-ce qu'il attend pour prendre des mesures impopulaires ?
01:03:33 - Il est pris au piège de beaucoup de choses, parce que ça ne dépend pas que de la volonté de la France.
01:03:38 C'est bien d'ailleurs, je pense, qu'il est au fondement du malaise démocratique des démocraties occidentales.
01:03:43 - Là, quand vous dites "il n'est pas seul" et c'est quelque chose d'international, vous parlez des gros bonnets, des gros trafiquants,
01:03:50 de la source du produit, mais moi ce dont je parle, ce sont ces habitants qui vivent un enfer,
01:03:57 qui sont au quotidien harcelés par des petits trafiquants, par des guetteurs, par des petits dealers.
01:04:02 Et là, la France seule peut agir.
01:04:05 - Bien sûr, mais moi je crois qu'aucune bataille n'est jamais perdue, à moins que vous n'ayez décidé de ne pas l'amener.
01:04:10 Ce que je voulais vous dire, c'est qu'il y a le trafic de drogue qui est un phénomène international,
01:04:15 à la fois dans son aspect criminel, comme dans son aspect sociétal, parce que vous avez raison de le soulever,
01:04:20 c'est aussi une addiction, et l'addiction ça ne se traite pas comme ça.
01:04:24 Pourquoi les Occidentaux sont devenus particulièrement addicts, d'ailleurs pas seulement aux drogues illégales,
01:04:28 aussi aux drogues légales, on le voit énormément, mais de plus en plus en Europe aussi.
01:04:33 Vous savez que maintenant on voit même des adolescents français qui deviennent addicts à des antidouleurs.
01:04:37 Donc de toute façon c'est en train d'arriver ici aussi.
01:04:40 Donc Emmanuel Macron ne peut pas gérer cette réalité sociétale, civilisationnelle et/ou géopolitique à lui seul.
01:04:46 En revanche, oui, sur la sécurité, c'est une question de volonté politique.
01:04:50 Et dans un certain nombre de cas, c'est aussi parce qu'on ne sait pas pratiquer les mesures d'éloignement.
01:04:55 Dans beaucoup de quartiers, il y a une famille qui pose des problèmes.
01:04:59 C'est une famille en particulier qui pose des problèmes et qui finalement fait régner un climat un peu de terreur sur tout un quartier
01:05:05 et qui contraint les autres à devenir des caïds eux aussi, parce que vous ne pouvez pas survivre autrement
01:05:10 qu'en vous adaptant à ces codes culturels criminels-là qu'imposent un ou deux ou trois individus dominants.
01:05:17 J'ai l'impression que dans la situation où nous sommes arrivés aujourd'hui, il n'y a plus que deux solutions.
01:05:20 Soit vous légalisez et on passe à autre chose.
01:05:24 Mais non, on met d'énormes moyens, mais entre les deux, rien ne peut fonctionner.
01:05:30 Le trafic, vous avez regardé le tabac, c'est légal en France.
01:05:34 La consommation de tabac, ça n'a pas empêché l'explosion du trafic et de la consommation de cigarettes illégales.
01:05:39 Dernier mot, Karima, et puis on va parler de la mort de Thomas.
01:05:43 Non, mais c'est juste par rapport au tabac, oui, ça n'a pas empêché la consommation,
01:05:47 mais quand on parle de la question de la sécurité aussi et de la violence aussi.
01:05:51 Oui, en effet, Karima, je ne suis pas sûr qu'il y ait autant de violence et d'insécurité autour du trafic de cigarettes que du trafic de drogue.
01:05:57 Parce qu'on le poursuit moins, mais quand vous regardez par exemple ce qui s'est passé en Californie,
01:06:00 ce qui s'est passé dans un certain nombre de villes en Amérique du Nord, à San Francisco, c'est absolument canamiteux.
01:06:06 La cigarette ?
01:06:08 Non, justement, de dépénalisation de la consommation de cannabis.
01:06:13 Mais t'as déjà dit que la légalisation, c'est autre chose.
01:06:16 Oui, de légalisation, parce que d'ailleurs la dépénalisation, c'est encore pire, il vaut mieux à la limite légaliser que dépénaliser.
01:06:23 Mais ça produit des réalités sécuritaires qui sont très inquiétantes.
01:06:28 Oui, mais ça dépend toujours des régions, mais aussi peut-être revenir sur la base des choses, sur la question de la délinquance,
01:06:33 parce qu'il y a même aussi dans l'affaire Crépole, la maire de la région qui disait,
01:06:38 finalement on a quand même donné beaucoup de millions et tout ça, ça n'a pas servi à grand-chose,
01:06:42 il faut des moyens colossaux, parce que les moyens actuels ne répondent pas aux problèmes de délinquance.
01:06:48 Donc manifestement, il y a un laissé-aller aussi, parce que vous avez parlé tout à l'heure,
01:06:52 ce sont des très très jeunes qui commencent, donc comment on brise ce cycle de la violence aussi,
01:06:57 ça commence à ce moment-là, et les réponses pour contrer cette délinquance,
01:07:02 excusez-moi, mais je pense qu'on n'en fait pas du tout assez sur ce chapitre.
01:07:06 On en vient désormais à la mort de Thomas, qui continue d'alimenter notamment les polémiques politiques.
01:07:11 Avant de revenir sur la colère suscitée par cette non-qualification en crime raciste,
01:07:16 pour le moment, après la mort du jeune garçon, je vais juste vous montrer cette séquence d'abord.
01:07:20 Avant même la fin de l'enquête, vous savez que certains apportent déjà leur conclusion,
01:07:23 on en a parlé hier, si vous nous suiviez, avec notre confrère Patrick Cohen,
01:07:27 qui avait sa version des faits relayés sur France 5, cette fois, c'est une chercheuse du CNRS, sociologue,
01:07:34 qui a comparé chez nos confrères d'Arte la mort de Thomas à Roméo et Juliette.
01:07:39 Moi, j'ai été très frappé, gentiment, vous le réveilliez, par la ressemblance entre ce fait divers et Roméo et Juliette.
01:07:45 C'est-à-dire que c'est un X avec deux femmes.
01:07:47 Roméo et Juliette, des Montagu et des Capulets ?
01:07:49 Des Montagu et des Capulets, on est dans Shakespeare, c'est-à-dire c'est un bal dans lequel une famille qui déteste l'autre famille va chercher des filles.
01:07:56 D'ailleurs, il y a l'idée qu'il y a, parce que maintenant on sait qu'il y avait cette démarche-là,
01:07:59 ils se détestent, ils se cachent, et puis finalement, ça devait être au départ un petit truc sympa,
01:08:04 un peu provocateur, mais sans plus, et ça devient quelque chose de gravissime,
01:08:07 il y a des combats, et bien évidemment, on tire l'épée, parce qu'on tire toujours l'épée.
01:08:10 Et on tire l'épée, alors là, c'est les couteaux, ce qui compte maintenant, mais les couteaux existent depuis, là aussi, depuis que les couteaux existent.
01:08:19 J'imagine, c'est moyen âgeux. Oui, il y a là une configuration, et quand même, bien évidemment,
01:08:23 la différence entre les Montagu et les Capulets et ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est d'abord qu'il s'agit d'un enfant,
01:08:30 ça, vous ne l'avez pas dit, mais ça prend très important, il a 16 ans,
01:08:33 et le fait divers qui touche les enfants est toujours un fait divers d'un autre différent,
01:08:37 c'était vrai au 19ème siècle, c'est toujours vrai maintenant, et en plus, il y a une montée en généralisation
01:08:41 par le fait que, effectivement, l'extrême droite va se servir de ce fait divers banal.
01:08:46 Est-ce que vous vous rendez compte, imaginez la réaction de la famille qui tomberait sur des déclarations comme ça hier,
01:08:52 il y a un journaliste qui nous dit que Thomas est mort parce que, d'une certaine manière, il l'a un peu cherché, je caricature à peine,
01:08:57 et aujourd'hui, l'intellectuel qui nous fait une interprétation romanesque de ce qu'elle appelle d'ailleurs un simple fait divers,
01:09:04 il y a de quoi devenir fou, hein. Allez-y, tout le monde veut réagir, donc...
01:09:08 - Elle parle de Shakespeare, de Roméo et Juliette, moi je pense que la pièce de théâtre, c'est cette démonstration.
01:09:13 - C'est possible aussi. - On est dans le déni total.
01:09:16 - Isabelle Véran Masson, c'est son nom. - Oui, tout à fait, et je trouve la façon dont on en parle,
01:09:21 elle en parle avec une telle désinvolture, c'est presque... elle est heureuse, là, finalement, de trouver ce sens à cette histoire absolument tragique.
01:09:29 - Oui, elle est assez fière de sa métaphore, oui.
01:09:31 - Non, mais est-ce qu'on peut revenir à la réalité? Est-ce qu'on peut revenir à la réalité qu'il y a un jeune homme de 16 ans
01:09:38 qui avait toute la vie devant lui, qui est mort parce qu'il y a eu, effectivement, des jeunes qui sont arrivés dans cette fête de village
01:09:45 et qui se promènent avec des couteaux, et on nous parle maintenant de Shakespeare.
01:09:49 Excusez-moi, mais je pense effectivement à la famille, je pense... bon, c'est propos, mais au-delà de ça, c'est ce déni,
01:09:55 et en même temps, cette banalisation des faits, et de ramener au fait que finalement, c'est un petit fait divers, détourné, circulé,
01:10:02 il n'y a rien à voir, et après tout, des couteaux, il y en a toujours eu. Je trouve franchement que c'est indécent.
01:10:07 - Vous vous rendez compte de ce biais idéologique, de notre bien-prendre sens? On se dit qu'on n'est pas sur la même planète, en fait.
01:10:13 - Non, mais c'est au-delà de ça, au-delà du fait d'être effarant, c'est effectivement effrayant, parce qu'elle est chercheure,
01:10:20 chercheure en quoi, par ailleurs? Qu'est-ce qu'elle cherche? - Sociologue, je crois.
01:10:23 - Sociologue, ah oui, alors rendez-vous compte, elle est sociologue. Bon, Roméo et Juliette, d'accord, Roméo et Juliette,
01:10:31 on sort les épées, enfin tout ça... - C'est un conflit de famille ou un conflit de...
01:10:35 - Elle ajoute un peu de folklore à tout ça, le ton qu'elle utilise est un ton presque un peu enjoué, si vous voulez,
01:10:41 elle raconte ça comme si elle comptait... - Il y a Alexandre de Véquio sur le plateau qui était là hier soir,
01:10:46 c'est savoureux de voir la tête d'Alexandre de Véquio qui... - Elle raconte ça comme si elle comptait une histoire,
01:10:51 finalement, à des enfants, enfin c'est complètement hallucinant, et puis en plus, Roméo et Juliette sont deux familles qui s'affrontent,
01:10:59 là, pardon, mais il y a quand même des personnes qui sont arrivées avec des couteaux et d'autres qui étaient à main nue
01:11:03 et qui n'avaient rien demandé à personne, ça n'a absolument aucun rapport. Ensuite, elle parle de l'extrême droite
01:11:09 qui viendrait s'emparer de tout cela pour essayer d'en tirer profit... - Oui, elle fait son analyse gloobie-boulga...
01:11:13 - Comme si, effectivement, le fait de dénoncer cela était en soi quelque chose d'extrêmement mal, elle banalise cela,
01:11:19 enfin, honnêtement, c'est effarant et effrayant. - Allez, tour de table, Mauré, vous vouliez apporter une précision ?
01:11:24 - Non, mais moi, c'est juste sur le côté factuel en tant que journaliste, c'est-à-dire que Roméo et Juliette,
01:11:29 dans cette histoire, il n'y a pas de Juliette, il y a des filles qui disaient que ces garçons avaient des comportements extrêmement...
01:11:35 - Non, mais elle parle de Roméo et de Juliette pour évoquer deux familles, c'est-à-dire la famille du quartier et la famille du rugby.
01:11:40 - Non, mais d'accord, Roméo et Juliette, c'est pas juste Roméo, Roméo, enfin, je veux dire, on parle de Roméo et de Juliette,
01:11:44 là, il n'y a pas de Juliette, ou alors c'est une Juliette qui s'est peut-être pris une main au fesse pendant la soirée,
01:11:47 enfin, oui, on n'est pas du tout sur le même registre, et puis, effectivement, factuellement, vous n'avez donc pas de fille,
01:11:53 et puis, vous avez surtout, unilatéralement, un groupe de personnes qui se sont fait attaquer, Roméo et Juliette,
01:11:58 et qui ont effectivement une rivalité commune autour d'une conquête, etc. Mais vraiment, factuellement, on n'est rien à voir.
01:12:04 - Tiens, avant de vous faire réagir de l'autre côté de la table, écoutez Laurent Berton, qui parle d'anti-racisme de censure,
01:12:10 pour analyser les propos de cette chercheure.
01:12:14 - Là, elle dénonce ce que j'ai appelé l'anti-racisme de censure, c'est-à-dire parce qu'on présume que le citoyen n'est pas apte à appréhender cette information,
01:12:24 eh bien, on préfère lui cacher. Et ça, c'est une faute grave, je pense que le média, le journaliste, doit donner l'information telle qu'elle est,
01:12:32 dans toute sa vérité, dans tout son caractère dérangeant, et je trouve sa position extrêmement courageuse,
01:12:41 elle dit les choses depuis le début, et, quelque part, elle force certains médias à enfin faire leur travail.
01:12:49 - Une question de courage ? - Oui, juste qui veut commencer.
01:12:52 - En tout cas, sur la précédente intervention, premier point, malgré tout, moi, je comprends absolument les critiques,
01:12:59 et j'ai été le premier à le faire sur X aujourd'hui, en entendant les propos d'Isabelle Véramasson,
01:13:03 mais je crois, malgré tout, qu'il faut rappeler que ce n'est pas une raison pour harceler les gens,
01:13:06 parce que, dans un certain nombre de cas, quoi qu'elle ait dit, quoi qu'on pense de ce qu'elle ait dit, quoi que ça nous inspire,
01:13:11 ça n'est vraiment pas une raison pour les harceler, parce que, sur les réseaux sociaux, malgré tout,
01:13:15 quand, justement, une déclaration commence à faire polémique, les gens qui les ont tenues peuvent se retrouver harcelés,
01:13:20 donc elle ne mérite absolument pas. On peut la critiquer, on peut se demander quelle est la validité de ses travaux universitaires,
01:13:26 ça n'est pas une raison, ni pour la harceler, ni pour la menacer.
01:13:29 - Mais personne ne parle de harcèlement, il n'y a pas d'appel au harcèlement, et c'est loin de là.
01:13:33 - Julien, je ne vous dis pas que nous sommes en train de faire... - S'il y a des gens qui sont assez imbéciles pour aller plus loin...
01:13:36 - Je vous dis que le fait d'en parler, j'ai l'air sec, c'est quand même important de rappeler qu'on peut critiquer les gens sans les harceler.
01:13:42 Maintenant, sur le fond, ce qui est complètement consternant dans son analyse, c'est qu'elle ne prend absolument pas en compte la situation à laquelle elle se pose.
01:13:50 Vous voyez bien que les experts, et je crois vous avoir déjà parlé de cet expert psychiatrique qui s'appelle Ruben Rabinovitch,
01:13:56 qui est confronté à des jeunes gens dans des parcours de délinquance parce qu'ils ont des obligations de soins,
01:14:03 donc ils sont bien obligés de le voir, et qui raconte très bien, comme d'autres, mais lui le raconte particulièrement bien,
01:14:09 comment ils sont avant tout dans un sentiment de communauté.
01:14:12 Et donc à partir du moment où ils sont dans une communauté, si l'un d'entre eux est attaqué,
01:14:16 ils ont l'impression que c'est tout le groupe qui est attaqué, et ils vont répondre à tout ce qu'ils perçoivent comme la communauté d'en face.
01:14:22 C'est-à-dire que typiquement, ils ne vont pas s'y tenter que l'enquête confirme que je ne sais qui de Crépole se soit moqué d'un garçon venu de Romance sur Isère.
01:14:31 Ils n'ont pas cherché à se venger de celui qui avait tenu le propos.
01:14:35 Ça n'a pas été une raison pour le poignarder. Ils ont cherché à se vendre de manière aveugle et indiscriminée de tous les autres.
01:14:41 Et c'est cette réalité-là, ce n'est même pas une question de racisme anti-blanc, c'est une question de trinaïsme.
01:14:47 Et que cette femme, que Mme Vera Masson, soit sociologue et en soit contrainte à tenir des propos,
01:14:52 mais qui n'ont juste aucun sens, à moins qu'elle veuille nous dire que l'islam a commencé en 722,
01:14:56 elle fait le juste milieu, parce que Roméo et Juliette, ce n'était pas l'année dernière, ce n'est pas en 2023.
01:15:02 Les relations entre les Capulets et les Montaigus, ce ne sont pas les relations entre les familles occidentales en 2023.
01:15:07 C'est censé se passer il y a plusieurs siècles, mais ça lui échappe totalement.
01:15:10 Juste avant de vous entendre tous les deux, Maître Calfon et Raphaël Stainville,
01:15:13 je voudrais qu'on avance, parce que la décision du procureur, et on tire le fil évidemment de cette histoire,
01:15:18 de ne pas retenir le mobile raciste, malgré plusieurs témoignages, continuent de choquer, y compris les familles à Crépole,
01:15:24 qui demandent que le caractère raciste soit pris en compte par la justice.
01:15:26 La maire de Romance sur Isère rapporte également cette volonté.
01:15:29 Regardez le sujet de Michael De Santos et vous réagissez un instant.
01:15:32 À ce stade de l'enquête, le procureur de la République n'a pas retenu le mobile raciste pour l'attaque à Crépole.
01:15:39 Pourtant, les familles des victimes, dont celle de Thomas, en semblent convaincues.
01:15:43 Une révélation faite hier par la maire de Romance sur Isère.
01:15:47 Il y avait deux points qui ont été manifestés par les familles, par les victimes.
01:15:51 Ils espèrent une justice forte par rapport à cet assassinat,
01:15:54 et la deuxième chose, c'est qu'ils ne comprennent pas que le caractère raciste n'est pas été retenu.
01:15:59 Dix jours après les faits, Marie-Hélène Thauraval s'est également exprimée sur les agresseurs présumés.
01:16:04 La maire de Romance sur Isère regrette que leurs identités soient restées secrètes.
01:16:08 Les prénoms ont circulé sur les réseaux avant d'être confirmés par les autorités.
01:16:12 Pourquoi on n'a pas cette notion de transparence dès le départ ?
01:16:15 Ne pas communiquer les prénoms, plutôt, était indécent.
01:16:18 Des suspects en grande partie originaire de l'un des quartiers sensibles de sa ville, celui de la Monnaie.
01:16:23 Un lieu où, selon la maire, une poignée d'individus a décidé de polluer la vie des habitants.
01:16:29 Ce quartier accueille 4500 personnes, on en a une centaine qui pose des difficultés.
01:16:34 Il y a des irréductibles avec lesquels il y a une imperméabilité complète,
01:16:38 malgré les actions pour essayer de les remettre dans le droit chemin.
01:16:41 Un constat partagé par le secrétaire national du syndicat SGP Police.
01:16:46 C'est effectivement un noyau de la voyoucratie locale qui essaie de mettre la main sur un territoire.
01:16:52 En faisant régner la violence, la peur.
01:16:55 C'est caillassage, on vous recevait des machines à laver, des boules de pétanque.
01:16:58 C'est vraiment à chaque fois une foule hostile.
01:17:00 Pour remettre de l'ordre dans son quartier, la maire de Romand-sur-Isère réclame une réponse pénale forte
01:17:05 contre les agresseurs présumés de Crépole.
01:17:07 La fin de la culture de l'excuse.
01:17:10 Raphaël, vous comprenez cette colère autour de la qualification raciste non retenue,
01:17:14 alors qu'une dizaine de témoins l'ont évoquée ?
01:17:17 Non seulement je la comprends, mais je la partage.
01:17:19 Et surtout ce qui est frappant, c'est de voir le fossé entre les commentateurs, je dirais parisiens,
01:17:25 entre un Patrick Cohen qui nous fait des leçons de journalisme,
01:17:29 les faits, les faits, rien que les faits, mais en omettant ceux qui les gênent,
01:17:33 et une chercheuse du CRNF.
01:17:36 Les faits pour Patrick Cohen, c'est le témoignage des gardés à l'idéal.
01:17:39 Et cette chercheuse du CNRS qui fait peut-être de la sociologie, mais qui en oublie le terrain.
01:17:47 Et à l'inverse, les propos qui viennent du plus près,
01:17:51 celles de cette mère de romance sur Isère qui connaît ses familles,
01:17:55 qui connaît la famille de Thomas, mais qui connaît aussi les familles
01:17:58 de ses perturbateurs, de ses agresseurs, de ses meurtriers.
01:18:01 Et vraiment, le fossé est immense entre cette parole pleine de cette connaissance de terrain
01:18:08 qui dit la vérité et ceux qui essayent de masquer les faits.
01:18:11 Il ne faut pas oublier que nous sommes au début de l'information judiciaire
01:18:15 et cette qualification est temporaire.
01:18:17 C'est-à-dire, pour ceux qui nous écoutent, que le juge d'instruction a toute latitude
01:18:22 à la fin de l'enquête pour rajouter cette qualification raciste.
01:18:26 En fait, ce qui se passe, c'est qu'à ce stade, parce qu'il ne faut pas oublier
01:18:29 qu'on est au début de l'information judiciaire.
01:18:31 - Mais quand vous avez dit témoignage qui va dans le même sens, vous n'avez pas tendance à...
01:18:33 - Ça veut dire que le parquet, avec tous les témoignages qu'il a, et que nous, nous n'avons pas,
01:18:37 puisque nous n'avons pas le dossier, a estimé que ça n'était pas suffisant.
01:18:40 Donc nous verrons si à la fin de l'information judiciaire, ça le sera.
01:18:44 - Maureen Vidal, le JT, et puis on revient sur cette thématique.
01:18:47 - 10 otages israéliens et 4 Thaïlandais libérés par le Hamas ce soir sont arrivés en Israël.
01:19:00 Il s'agit du 6e groupe depuis le début de la trêve.
01:19:03 Parmi eux, des ressortissants néerlandais, allemands, américains et russes, selon le Qatar.
01:19:08 Au cours de la journée, deux femmes russes ont également été libérées.
01:19:11 De nouvelles discussions sont ouvertes pour une prolongation de la trêve.
01:19:15 Une source proche du Hamas juge insatisfaisante les propositions faites par Israël.
01:19:19 Je veux tourner la page.
01:19:22 Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, jugé non coupable dans son procès pour prise illégale d'intérêt.
01:19:28 La Cour de justice de la République l'a relaxée.
01:19:31 Le garde des Sceaux peut continuer à mener son action au sein de l'équipe gouvernementale au service des Français,
01:19:36 a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne, qui se réjouit de cette nouvelle.
01:19:39 Écoutez le garde des Sceaux.
01:19:41 Moi je veux tourner la page, même si c'était quelque chose de douloureux.
01:19:48 Je veux reprendre le cours ordinaire de mon travail.
01:19:51 C'est la raison d'ailleurs pour laquelle je suis resté un long moment après la décision au palais de l'Elysée
01:19:58 pour rencontrer le président de la République.
01:20:00 J'ai moi, à titre personnel, remercié le président de la République
01:20:05 qui a toujours été très respectueux de ma présomption d'innocence.
01:20:08 La fonction, je vais vous dire comment je l'ai protégée.
01:20:10 J'ai accepté pendant trois ans de me faire injurier.
01:20:13 Je n'ai jamais répondu pour préserver la fonction ministérielle.
01:20:17 Et pour finir la défaite du Racing Club de Lens à Arsenal,
01:20:22 les 100 Ehors se sont inclinés 6-0 à l'Emirates Stadium face aux Gunners.
01:20:26 Avec cette défaite, les espoirs d'une qualification en huitième de finale de Ligue des champions s'envolent.
01:20:31 Mais les hommes de Francaise sont en bonne position pour une qualification en Ligue Europa
01:20:36 et ne devront pas s'incliner face à Séville le 12 mars prochain.
01:20:39 (Applaudissements)
01:20:43 - Scores Gabriel Jésus, Saka, Martinelli, Odegaard, Jorginho sur pénalty.
01:20:48 Ça fait mal pour les lanceurs qui avaient magnifiquement entamé cette campagne européenne.
01:20:52 Mais les espoirs semblent déçus ce soir.
01:20:55 Merci, chère Maureen.
01:20:57 On vous retrouvera demain pour de nouvelles informations.
01:20:59 On continue à évoquer Crépol.
01:21:01 Et ces tensions, Raphaël Stainville, cette réaction identitaire chez beaucoup.
01:21:09 Je notais aujourd'hui que le préfet de Paris a interdit un rassemblement,
01:21:13 alors qu'il y en a eu plusieurs à Romand-sur-Isère, à Rennes, à Lyon lundi, on les a montrés également.
01:21:17 Le préfet a interdit un rassemblement devant la Sorbonne qui était prévue à 19h vendredi à l'appel des Natifs,
01:21:22 un collectif d'extrême droite parisien qui a succédé à Génération Identitaire après sa dissolution en 2021.
01:21:28 Il y a cette volonté très forte du gouvernement de couper l'herbe sous le pied à tous ces militants d'ultra droite depuis quelques jours.
01:21:34 C'est sûr qu'il se montre implacable à l'égard de ces militants de l'ultra droite,
01:21:39 sans vouloir porter un jugement sur ces actions qui seraient bien, mal, peu importe, c'est pas ça.
01:21:46 Mais si elles surviennent aujourd'hui, c'est aussi parce que, justement, on l'a évoqué tout à l'heure,
01:21:51 il y a d'une part un discours médiatique, un discours politique qui est venu presque raconter une histoire différente de celle qui s'est passée.
01:22:02 Et je pense que pour un certain nombre de Français aujourd'hui, c'est insupportable.
01:22:06 Donc cette réaction est une sorte de réplique finalement à l'omerta, au déni d'un certain nombre de politiques.
01:22:13 Mais après, ce qui est certain, c'est que si on met en parallèle la manière dont le gouvernement aujourd'hui
01:22:19 se montre intraitable à l'égard de ces manifestants, et la manière dont il n'y a pas si longtemps,
01:22:24 souvenez-vous de ces manifestants de Saint-Sauline qui n'ont eu que du sursis, alors que des centaines de gendarmes...
01:22:31 - Vous y voyez un deux poids, deux mesures, vous ?
01:22:33 - C'est difficile de ne pas voir ce deux poids, deux mesures tellement il saute aux yeux, tellement il est évident.
01:22:38 - En fait, c'est très bien d'être intraitable sur certains membres de l'ultra droite qui sont menaçants,
01:22:45 qui peuvent être violents, qui avaient des armes sur eux, très bien, interrogez-les, mettez-les en garde à vue,
01:22:49 emprisonnez-les s'ils ont commis des actes délictuels ou criminels.
01:22:53 En revanche, il faudrait que tout le monde soit traité à la même enseigne.
01:22:56 J'évoque cela, pourquoi ? Parce qu'à Maury, justement, vous allez revenir sur cette manifestation d'ultra droite
01:23:01 qui s'est tenue dans le centre de Lyon lundi, et sur donc huit interpellations qui en ont découlé.
01:23:06 C'est intéressant justement de voir les conséquences pour ces gens-là.
01:23:09 - Oui, Julien, je vous fais un petit rappel. Vous avez eu un appel à manifester lundi soir à Lyon.
01:23:14 La préfecture craignait justement que l'ultra droite se mobilise, qu'il y ait des troubles à l'ordre public,
01:23:19 et donc avait pris un arrêté pour interdire cette manifestation.
01:23:22 Vous aviez eu tout de même près d'une centaine de manifestants qui avaient traversé Lyon,
01:23:26 et le lendemain, la préfecture, certainement pour montrer sa fermeté, avait indiqué sur Twitter et dans les médias
01:23:32 que huit individus, effectivement, avaient été interpellés dans la soirée après la dispersion de la manifestation,
01:23:38 et que tous avaient été placés en garde à vue.
01:23:40 Alors, de loin, on pourrait saluer l'efficacité de la préfecture, et pourtant, en fait, ce tweet était assez loin de la réalité.
01:23:46 - Vous voulez dire que les interpellations ne concernaient pas des militants identitaires ?
01:23:50 - Alors en fait, si. Mais ces militants avaient décidé de ne pas les manifester,
01:23:54 puisque cette manifestation était interdite, et avaient voulu rendre hommage, alors eux, c'est leur mot,
01:23:58 pacifiquement à Thomas, et donc ils avaient décidé d'aller coller des affiches dans Lyon,
01:24:03 et aussi de faire des tags, alors avec différents messages.
01:24:07 - Ça, ce sont les exemples d'affiches qu'ils collaient ?
01:24:08 - Ça, c'est l'affiche qu'ils collaient, ainsi que...
01:24:10 - D'où qu'ils ont révisé plusieurs tags, et les messages étaient lus sur Lyon.
01:24:13 Il y avait "Thomas, 16 ans, tué par des barbares", sur l'affiche,
01:24:15 "Thomas tué, car blanc", et "Justice pour Thomas".
01:24:19 Alors, ça, ces termes que je vous dis, c'est ce qu'a constaté la police,
01:24:22 qui les a interpellés pendant leur collage, et qui a constaté ces tags.
01:24:27 Alors, ces militants, ces huit militants, quand la police est arrivée, leur a demandé leurs papiers,
01:24:32 et les a emmenés au commissariat pour un contrôle d'identité.
01:24:34 En général, quand il y a des collages d'affiches, ça ne va pas bien loin,
01:24:38 vous avez une amende à long terme, et puis à court terme,
01:24:40 vous avez un contrôle d'identité et une confiscation du matériel.
01:24:43 Sauf que là, c'est allé beaucoup plus loin, puisque ces huit militants,
01:24:48 ils ont été placés en garde à vue, non seulement pour les dégradations en Réunion,
01:24:51 à cause des tags et des affiches, mais aussi pour incitation à la haine raciale,
01:24:55 alors que, je vous l'ai dit, ces messages n'avaient pas vraiment un caractère raciste.
01:24:59 En tout cas, ils sont passés plus de 20 heures en garde à vue,
01:25:02 et leur domicile ont même été perquisitionnés.
01:25:04 Vous avez par exemple un couple de militants, dans ces huit militants,
01:25:07 qui s'est vu confisquer des milliers d'euros d'économie qu'ils avaient dans un coffre chez eux.
01:25:10 On ne voit pas trop le rapport au départ avec les affiches.
01:25:13 Et donc, les moyens étaient vraiment hors normes.
01:25:15 Et je vous propose d'écouter justement le témoignage d'une de ces militantes,
01:25:17 qui raconte ces perquisitions.
01:25:19 On a été en garde à vue pendant 20, 21 heures.
01:25:23 On est sortis hier soir, au début de soirée.
01:25:28 On a été perquisitionnés au niveau de notre domicile, de notre véhicule.
01:25:33 Bien évidemment, nos téléphones ont tous été complètement fouillés,
01:25:38 complètement scrutés, on va dire.
01:25:41 Évidemment, nos empreintes ont été prises, notre ADN a été relevé.
01:25:45 On a fait des photos de nous sur toutes les coutures.
01:25:48 Donc, lors de la perquisition, ils ont récupéré,
01:25:52 ils ont récupéré, pour ma part, des stickers et un drapeau bleu-blanc-rouge,
01:25:57 un drapeau français, tout simple.
01:25:59 Comment se fait-il à Maurit, que les policiers aient déployé
01:26:03 autant de moyens pour l'arrivée des couleurs d'affiches ?
01:26:06 Écoutez, probablement, les policiers ont agi sur ordre du parquet,
01:26:09 qu'ils voulaient en faire un exemple, un exemple un peu politique,
01:26:12 pour dissuader les militants d'ultra-droite à long terme
01:26:15 de manifester leur soutien à Thomas.
01:26:17 Et c'est d'ailleurs ce qu'ont expliqué eux-mêmes certains policiers
01:26:20 pendant la garde à vue à ces huit militants.
01:26:22 Ils étaient en fait assez gênés de la sévérité avec laquelle ils les traitaient.
01:26:26 Je vous propose d'écouter justement cet autre témoignage d'une militante.
01:26:29 Écoutez-la.
01:26:30 La police était très conciliante et ont essayé le plus possible
01:26:34 de nous faire passer un agréable moment, même en vue des circonstances,
01:26:40 on va dire, ils se sont eux-mêmes rendus compte que c'était disproportionné.
01:26:44 Quelle suite judiciaire à Maurit Bucco, à ces huit gardes à vue
01:26:47 et à toutes ces perquisitions ?
01:26:48 Eh bien justement, là aussi c'est étonnant, en fait pas grand-chose.
01:26:50 Le parquet de Lyon que j'ai contacté indique qu'aujourd'hui,
01:26:53 aucune poursuite pour incitation à la haine et dégradation,
01:26:56 incitation à la haine n'a été engagée, ni les dégradations à Réunion,
01:27:00 faute d'éléments.
01:27:01 Alors ce qui s'est passé, c'est que deux militants sont finalement poursuivis
01:27:04 pour port d'armes de catégorie D, puisque en fait...
01:27:07 - Vous avez de la gaz lacrymogène ?
01:27:08 - En menant, voilà, les perquisitions, ils ont trouvé d'une part une bombe lacrymogène,
01:27:11 vous avez le droit d'en avoir une chez elles pour vous défendre,
01:27:13 mais vous n'avez pas le droit de la transporter dans votre voiture.
01:27:15 Et aussi une barre de fer qui n'est pas une arme dans l'absolu,
01:27:18 mais qui peut être une arme par destination.
01:27:19 Ensuite, ces deux militants ont été déférés aujourd'hui,
01:27:23 et puis vous avez les six autres militants qui eux vont être poursuivis
01:27:26 pour une simple ordonnance pénale pour apposition d'affiches
01:27:29 sur un immeuble d'habitation, donc eux, ils ne risquent qu'une amende,
01:27:32 comme quoi finalement la justice, quand elle veut être sévère et scrupuleuse,
01:27:35 eh bien elle peut l'être, mais manifestement pas avec tout le monde.
01:27:38 - Une justice implacable, intraitable, avec tous ceux qui enfreignent la loi,
01:27:41 qui font des appels à la haine ou qui ont des actions violentes,
01:27:44 il n'y a aucun problème.
01:27:45 Maître Calfon, où est l'incitation à la haine dans un collage d'affiches ?
01:27:48 - Là, je ne la vois pas, en tout cas dans les slogans qui ont été tagués.
01:27:52 - Si je vous dis que c'est le retour en France des prisonniers politiques ?
01:27:54 - Dans les slogans qui ont été tagués, moi je ne vois pas d'incitation à la haine.
01:27:59 Ce qui est intéressant dans ce que dit Amaury Bucot,
01:28:01 c'est que vous avez deux personnes qui ont été déférées,
01:28:03 le déferment, ce n'est pas n'importe quoi.
01:28:04 Le déferment, c'est quand on estime qu'il y a un trouble à l'ordre public
01:28:07 et ça a une utilité, soit placer la personne sous contrôle judiciaire
01:28:10 parce qu'on estime qu'elle est dangereuse,
01:28:12 soit la faire comparaître en comparution immédiate.
01:28:14 Vu la très faible gravité des infractions qui leur sont reprochées,
01:28:17 c'est-à-dire simplement un port d'armes,
01:28:19 ce déferment paraît quand même très étonnant.
01:28:21 A ceci près que je ne connais pas leurs antécédents.
01:28:23 S'ils ont des antécédents, le déferment peut s'expliquer.
01:28:26 Dans le cas contraire, ça paraît compliqué à justifier.
01:28:28 - Je parlais de prisonnier politique, je vais trop loin si j'utilise ce terme, Raphaël ?
01:28:33 - Vous n'êtes pas le premier à vous interroger, en tout cas,
01:28:36 ou à interroger sur le traitement qui est infligé à ces militants dits d'ultra-droite.
01:28:43 Je pense qu'aujourd'hui la question traverse un certain nombre de Français
01:28:47 qui s'étonnent de la manière dont le pouvoir, la police, la justice
01:28:54 traitent aujourd'hui ces militants qui aujourd'hui n'ont pas connu d'autre méfait
01:29:00 que de, piainement, d'exprimer leur colère à l'égard de la mort d'un gamin de 16 ans.
01:29:06 - Est-ce qu'on s'en sert d'épouvantail pour pointer notamment le Rassemblement National ?
01:29:10 - Indépendamment même du Rassemblement National, de réconquête,
01:29:14 indépendamment même de ça, certes, ils évoquent des sujets politiques,
01:29:19 ils évoquent l'islamisation qu'ils accusent pour beaucoup d'être à l'origine
01:29:24 des maux qui concernent la France, mais on a droit, aujourd'hui,
01:29:28 on a droit d'évoquer ces problèmes en France sans être criminalisés
01:29:32 comme aujourd'hui le fait la justice.
01:29:35 - Deux mots, Jean-Sébastien et Yoann Usail.
01:29:38 - Je n'emploierai pas l'expression prisonnier politique
01:29:41 parce que je la trouve déplacée malgré tout.
01:29:44 Après, ce que je pense qu'ils trouvent beaucoup de français,
01:29:47 ce n'est pas nécessairement la sévérité des condamnations vis-à-vis des uns,
01:29:50 c'est le deux poids deux mesures et le fait que d'autres,
01:29:53 pour d'autres propos qui pourraient être d'inspiration similaire,
01:29:56 même s'ils le projettent sur d'autres préoccupations,
01:29:59 eux ne sont jamais condamnés.
01:30:01 Parce qu'on voit bien qu'il y a quand même un arrière...
01:30:03 C'est ce que projette la justice aussi, qui qualifie le délit,
01:30:06 c'est si vous tenez tel propos et que vous pensez que tel propos
01:30:09 va pousser à l'enflammement de la société française,
01:30:12 alors là, oui, ça devient un trouble dans votre vie.
01:30:14 - Moi, je me pose juste une question.
01:30:15 Est-ce que ces huit militants méritaient d'être passés 20 heures en garde à vue,
01:30:18 d'être perquisitionnés dans leur domicile ?
01:30:20 - Maître Calfon, et je me souviens l'avoir pointé sur ce plateau,
01:30:23 vous vous souvenez très bien que le procureur de Besançon
01:30:25 avait considéré qu'un flic, une balle, n'était pas un message politique.
01:30:29 Moi, je ne comprends pas comment on peut considérer,
01:30:31 en voyant sur une pancarte de quelqu'un qui est masqué
01:30:34 dans une manifestation d'ultra-gauche, qui appartient à l'ultra-gauche,
01:30:37 dont c'est acté, et qu'on considère que ça, le délit, ne soit pas qualifié,
01:30:41 en disant "un flic, une balle", je ne vois pas comment on peut
01:30:43 comprendre le message autrement.
01:30:45 Moi, ce qui me choque, c'est le deux poids deux mesures.
01:30:47 Ce n'est pas forcément la sévérité des peines qui s'adressent
01:30:50 aux militants d'ultra-droite en question.
01:30:51 - Yohann ?
01:30:52 - Oui, je suis assez d'accord avec ça, effectivement.
01:30:54 Néanmoins, moi, je crois qu'il est heureux quand même
01:30:56 qu'il y ait une grande fermeté vis-à-vis de ces militants d'ultra-droite.
01:30:59 - Ça me dit le contraire. Là, on parle de colères d'affiches,
01:31:01 militants qui ont été gardés à vue pendant 20 heures
01:31:04 et qui ont vu leur domicile perquisitionné parce qu'ils avaient
01:31:06 des affiches sur lesquelles il y avait écrit, je vais reprendre,
01:31:09 et Amaury, vous allez m'aider, "Justice pour Thomas",
01:31:12 et quel était l'autre slogan ?
01:31:14 - "Thomas tué, car blanc" ou "Thomas, 16 ans, tué par des barbares".
01:31:16 - Des appels à la haine ?
01:31:17 - Oui, donc ça, non. Ça, effectivement, ce n'est pas un appel à la haine.
01:31:19 Donc là, effectivement, il y a un problème.
01:31:21 Mais concernant ceux qui sont dans les rues, à l'évidence,
01:31:24 il faut faire la preuve d'une très grande séparité.
01:31:26 - Il n'y a pas de débat là-dessus.
01:31:28 - Moi, j'ai appelé un policier lyonnais,
01:31:30 même deux policiers lyonnais aujourd'hui, pour essayer de comprendre
01:31:32 ces décisions, en fait, ce qu'ils me disent.
01:31:34 Le jour où c'est arrivé, ces interpellations,
01:31:36 il y avait eu un télégramme de Gérald Darmanin
01:31:38 pour mettre la pression sur les préfets, pour leur dire
01:31:40 d'être extrêmement vigilants. Donc je pense aussi que la préfecture
01:31:42 a voulu réagir en réaction au ministère de l'Intérieur.
01:31:44 Et en fait, que craint le ministère de l'Intérieur ?
01:31:46 C'est qu'il y ait à terme un affrontement,
01:31:49 que ces mouvements d'ultra-droite veuillent affronter
01:31:51 des racailles ou des voyous. Et donc,
01:31:53 il y ait une espèce de mini-guerre civile.
01:31:55 Le problème, c'est que c'est beaucoup plus facile,
01:31:57 en tous les cas, de lutter contre une ultra-droite qui est organisée.
01:31:59 C'est des gens qui ont en général peu d'antécédents judiciaires,
01:32:02 qui sont plus dans le combat idéologique
01:32:04 que dans le combat violent physique.
01:32:06 - Oui, enfin, faisons attention quand même,
01:32:08 parce qu'à un moment, sur les airs, quand ils ont des battes
01:32:10 de baseball sur eux, c'est pas pour aller
01:32:12 discuter à la monnaie avec les habitants.
01:32:15 - Aucun habitant n'a été roué de coup.
01:32:17 - Ce que je veux dire, c'est que ces militants n'étaient pas
01:32:19 dans une action violente. C'était des militants identitaires.
01:32:21 Ils le revendaient, il n'y a pas de problème.
01:32:23 Mais ce sont des militants pacifiques, en tous les cas,
01:32:25 dans le message qu'ils veillent ou qu'ils laissent.
01:32:27 Et donc, si vous voulez, c'est plus facile d'aller, je pense,
01:32:29 taper sur l'ultra-droite pour éviter cette confrontation
01:32:31 que d'aller lutter contre les voyous, les racailles,
01:32:33 enfin, comme vous voulez, pour éviter cette confrontation.
01:32:36 Alors qu'eux, il y en a beaucoup...
01:32:38 - C'est un quartier où la police ne vient même pas.
01:32:40 - Exactement, elle ne peut pas rentrer.
01:32:42 Si on est dans un quartier, on devrait pouvoir aller
01:32:44 dans n'importe quel quartier en France, sans considérer
01:32:46 que c'est une invasion.
01:32:48 - Il nous reste deux minutes. Je voudrais évoquer une actualité
01:32:50 un petit peu plus légère, en tout cas un petit peu moins dramatique.
01:32:52 Je ne sais pas si vous avez vu ça.
01:32:54 Aujourd'hui, le préfet de Paris, Laurent Nunez,
01:32:56 a détaillé les contours du dispositif de sécurité
01:32:58 pendant les Jeux 2024.
01:33:00 Les automobilistes à Paris et ailleurs en Ile-de-France
01:33:02 vont devoir présenter... Vous avez manqué ?
01:33:04 Un QR code pour rouler dans certains quartiers.
01:33:07 Écoutez le préfet, on en dit un tout petit mot.
01:33:10 - On a eu aussi cette idée de mettre en place cette plateforme
01:33:12 de manière à ce que les personnes qui y ont
01:33:14 aient à rentrer en véhicule dans cette zone.
01:33:16 Je pense principalement aux riverains,
01:33:18 mais aussi aux commerçants, aux hôtels, aux restaurants,
01:33:20 qui ne vont pas fermer dans ce périmètre rouge.
01:33:22 Ils ne vont pas fermer.
01:33:24 Donc on a eu cette idée, évidemment, d'avoir un dispositif
01:33:26 de pré-enregistrement qui permette de se voir délivrer
01:33:28 une attestation qui sera reconnue par les forces de l'ordre
01:33:31 immédiatement aux entrées pour fluidifier les entrées
01:33:34 et éviter qu'il y ait des bouchons.
01:33:36 Cette plateforme, pour nous, c'est une aide à la décision
01:33:38 pour les forces de l'ordre, mais c'est surtout un outil
01:33:41 qui va faciliter la vie de ces personnes qui, en véhicule,
01:33:44 vont rentrer dans des périmètres rouges.
01:33:46 - Ça vous rappelle des souvenirs, Karima?
01:33:50 On pense à ces souvenirs d'ailleurs enterrés
01:33:52 avec la crise sanitaire, les attestations, les QR codes,
01:33:55 comme pendant le confinement.
01:33:57 - Non, je... - Bienvenue aux Jeux olympiques.
01:33:59 - Non, non, non, non. Je veux dire, on a eu,
01:34:01 effectivement, le passeport sanitaire,
01:34:03 et c'est toujours sur la cause de notre sécurité,
01:34:05 de notre bien-être, et on consente d'aller
01:34:07 vers une espèce de contrôle social
01:34:09 où on stocke nos informations.
01:34:11 Et c'est pas de tomber dans le complotiste,
01:34:13 c'est juste se dire, à un moment donné,
01:34:15 est-ce qu'on consente vraiment à aller dans cette période,
01:34:17 dans ces prochaines années à venir,
01:34:19 et à être toujours soumis à des...
01:34:21 à une forme de contrôle social?
01:34:23 Donc non, je pense que ce n'est pas la bonne voie,
01:34:25 et ce n'est pas vrai que c'est au nom,
01:34:27 toujours, de la sécurité qu'on va continuer
01:34:29 à aller dans ce type de manoeuvre.
01:34:31 - Pour obtenir le QR code, il faudra s'inscrire
01:34:33 sur une plateforme qui sera mise en ligne au printemps,
01:34:35 concrètement, explique le préfet,
01:34:37 si un parisien habite à proximité de la Seine
01:34:39 et souhaite inviter des amis pour se suivre
01:34:41 depuis sa fenêtre la cérémonie d'ouverture,
01:34:43 il faudra les inscrire sur la plateforme.
01:34:45 Non mais je...
01:34:47 - Non mais oui... - On est chez les fous, hein.
01:34:49 - Je pense qu'il y a une disproportion
01:34:51 entre l'attente que ça représente de facto
01:34:53 aux libertés publiques, parce que je n'ai pas besoin,
01:34:55 mais j'habite près de la Seine, j'ai pas besoin
01:34:57 de déclarer qui vient me voir, qui vient de mon visite,
01:34:59 ni à quel moment. Et je pense que le gouvernement,
01:35:01 de manière assez systématique, sous-estime
01:35:03 à la manière dont ces données-là peuvent être détournées
01:35:05 par ailleurs, parce qu'il y a de vrais enjeux techniques
01:35:07 et il y a de vrais enjeux de confidentialité
01:35:09 des données malgré tout, et de détournement
01:35:11 des données collectées. Et je vous invite à lire
01:35:13 un article très intéressant demain matin
01:35:15 sur Atlantico sur le sujet.
01:35:17 - Je ne sais pas combien de personnes sont dans mon cas,
01:35:19 il y a, je ne sais plus quand c'était, il y a une dizaine
01:35:21 d'années, quand on a appris que les Jeux arrivaient à Paris,
01:35:23 j'étais comme un gosse. Je n'attendais que ça,
01:35:25 j'étais le plus heureux du monde, je me disais
01:35:27 chez moi, en France, je vais voir un événement mondial
01:35:29 et j'espère pouvoir y assister,
01:35:31 et à quelques mois des Jeux, j'ai qu'une envie, c'est de quitter Paris
01:35:33 et d'être le plus loin possible
01:35:35 de ces Jeux Olympiques, tant ça paraît
01:35:37 anxiogène en termes de sécurité, de trafic,
01:35:39 enfin c'est une folie.
01:35:41 - Vous voulez pas avoir un match de hockey sur le gazon ?
01:35:43 - Comment ? - Vous voulez pas avoir un match de hockey sur le gazon ?
01:35:45 - Ah, si vous me prenez par les sentiments.
01:35:47 - Tant t'en ! - Allez, on va se quitter,
01:35:49 merci à tous les six, on va voir
01:35:51 une image en direct, tiens, pour se quitter, une belle image,
01:35:53 puisqu'elles sont rares depuis 54 jours
01:35:55 en Israël, cette image,
01:35:57 c'est celle de familles d'otages,
01:35:59 une dizaine d'otages qui seront
01:36:01 libérés dans les heures qui viennent,
01:36:03 et ces gens-là, drapeau israélien en main,
01:36:05 font part
01:36:07 de leur joie à l'idée de retrouver
01:36:09 dans quelques instants leur famille,
01:36:11 et c'est une très belle image avec laquelle on peut
01:36:13 conclure cette émission. Martin Mazur,
01:36:15 Céline Génaud, Camille Guédon ont préparé cette émission,
01:36:17 je vous souhaite une très bonne nuit,
01:36:19 l'édition de la nuit arrive, à demain
01:36:21 pour Soir Info.
01:36:23 [Musique]

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