Retrouvez dans cette vidéo les points de vue de certains de nos invités qui se sont exprimés lors de la conférence de "l'Obs" sur l'économie circulaire, le 15 novembre dernier : Serge Habrant, président de Spoticar France, Brune Poirson, directrice du Développement durable et membre du Comité exécutif du groupe Accor, ancienne secrétaire d'Etat à la Transition énergétique, Maud Sarda, co-fondatrice et directrice de Label Emmaüs et Laetitia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l'association HOP. En partenariat avec Spoticar.
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NewsTranscription
00:00 La consommation de demain sera forcément responsable et de proximité.
00:03 Une consommation qui se pose la question vraiment du besoin,
00:06 qui va faire des produits qu'on peut réutiliser, réemployer, réparer.
00:10 Solidaires, je l'espère, plus sober.
00:13 Une consommation plus responsable,
00:24 ça passerait par beaucoup moins d'achats chez des géants
00:29 que je ne citerai pas,
00:30 qui pousse l'enrichissement personnel à son paroxysme,
00:35 dans des conditions de travail déployables
00:37 et avec un impact écologique tout aussi catastrophique,
00:40 alors qu'il y a des alternatives solidaires qui existent en ligne et en physique.
00:45 Aujourd'hui, il y a un indice de réparabilité
00:47 qui va bientôt se transformer en un meilleur indice de durabilité.
00:51 Et donc, la pratique à bannir, je dirais,
00:54 c'est d'éviter les marques qui sont les moins bien notées.
00:56 En dessous de 6, même en dessous de 7 sur 10,
01:00 franchement, ce n'est pas intéressant en termes de réparabilité.
01:03 On fait à la fois un effort en termes de produits réparables,
01:06 mais on incite aussi les marques à faire une meilleure conception même de leurs produits.
01:11 Et là, on a vraiment un impact.
01:13 L'acheter pour jeter, c'est quelque chose d'assez dramatique.
01:16 Nous devons à chaque fois concevoir l'étape suivante de ce que nous allons consommer.
01:21 Quand on a la chance de pouvoir se poser la question de
01:24 est-ce qu'on en a vraiment besoin ou pas ?
01:26 Alors oui, se poser systématiquement quand on le peut,
01:29 avant un de nos gestes de consommation.
01:31 Est-ce que j'ai vraiment besoin de ça ?
01:32 Une bonne pratique dans la conso, ce serait la seconde main.
01:36 Après, il y a seconde main et seconde main,
01:38 donc faire un petit peu attention aussi
01:40 aux sirènes des plateformes numériques de seconde main
01:43 parce que ce n'est pas toujours de la sobriété que prônent ces plateformes.
01:48 C'est même souvent de la surconsommation de fast fashion, de seconde main.
01:52 C'est bien d'essayer de repérer de la seconde main
01:55 chez des acteurs aussi militants, alternatifs, solidaires.
01:58 La prise de conscience aujourd'hui, ce n'est plus un 20 mots, c'est une réalité.
02:03 Je pense qu'il y a peu à peu rentré dans le quotidien des Français
02:06 le fait que racheter ou acheter un produit de seconde main
02:09 ou réutiliser le produit de quelqu'un d'autre finalement,
02:13 c'est non seulement possible mais aussi plutôt vertueux.
02:15 On sent qu'à la fois les citoyens évidemment veulent mettre fin à l'obsolescence programmée,
02:20 mais aussi les fabricants commencent à prendre conscience
02:24 que c'est un enjeu pour leurs consommateurs, leurs clients.
02:27 Et les politiques également envoient des signaux favorables.
02:30 Et c'est le fait de cette prise de conscience sociétale
02:33 qui nous permet d'avancer vers un futur un peu plus souhaitable.
02:37 Il me semble que la première des responsabilités, c'est celle du politique,
02:41 plus que celle du consommateur, qui est pas mal culpabilisé quand même,
02:45 et c'est un peu facile.
02:46 Ça passe aussi par un autre récit de la consommation.
02:49 Et donc à mon avis par une régulation de l'obsolescence marketing,
02:53 c'est-à-dire les stratégies commerciales qui nous conditionnent depuis l'enfance
02:57 à penser qu'on ferait bien d'acheter toujours du neuf.
02:59 [Musique]