Insertion professionnelle de la jeunesse, bilan et perspective du projet C2D (Ça fait l’actualité)

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00:00 (Générique)
00:18 Bonjour à tous et bienvenue.
00:20 Représentant plus de 70% de la population, la jeunesse rencontre de multiples difficultés et principalement l'accès à l'emploi.
00:28 Alors quelles sont les actions menées par les autorités et leurs partenaires au développement ?
00:33 Réponse dans ce numéro de Safé d'actualité.
00:35 (Générique)
00:39 La jeunesse demeure une priorité pour l'État de Côte d'Ivoire.
00:42 A cet effet, ce vendredi 24 novembre, le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique
00:49 et l'Agence française de développement organisent la cérémonie de lancement de la phase 3 du contrat de désentêtement et de développement, le C2D.
00:57 Intitulé "Programme d'insertion socio-professionnelle et citoyenne de la jeunesse ivoirienne", un reportage d'Ahmet Traoré.
01:05 Dans le cadre de sa stratégie de relance économique après la crise post-électorale de 2011,
01:11 le gouvernement ivoirien signe avec la République française, à travers l'Agence française de développement, le C2D,
01:18 contrat de désendettement et de développement signé en emploi des jeunes.
01:22 Ce, pour faire face à la problématique du chômage à laquelle fait face cette frange importante de la population.
01:28 Géré par le BCP Emploi, sous la tutelle du ministère de la Promotion de la jeunesse et du service civique et de l'insertion professionnelle,
01:36 ce projet a pour objectif de soutenir et amplifier les dispositifs d'accompagnement des jeunes dont l'âge varie entre 18 et 40 ans.
01:45 La phase 1 du projet s'étendait de 2013 à 2021 et son budget s'élevait à 10 milliards 200 millions de francs CFA.
01:54 Initialement prévus pour 2498 jeunes, ce sont finalement 19 261 jeunes qui en ont bénéficié, soit un score de 104,1%.
02:05 La phase 2, toujours en cours d'un montant de 21 800 millions de francs CFA, enregistre 27 111 jeunes à ce jour, soit un taux de réalisation de 90,3%.
02:19 Au regard de ces résultats satisfaisants et face aux défis importants que représente l'emploi des jeunes,
02:25 l'État de Côte d'Ivoire et la République française conviennent de la nécessité d'une phase 3 du C2D.
02:31 Et cette phase 3, intitulée Programme d'insertion professionnelle et citoyenne de la jeunesse ivoirienne,
02:37 devra profiter à 81 420 jeunes pour un coût de 51 milliards de francs CFA.
02:43 Depuis près de 10 ans, la Côte d'Ivoire et la France ont signé un contrat de désentêtement et de développement, le C2D.
02:52 Ce projet participe à la résolution de la problématique de l'emploi des jeunes en Côte d'Ivoire.
02:57 Mais comment fonctionne le C2D ? Qui sont les bénéficiaires ? Et pour quels résultats ?
03:02 Pour en parler, je reçois Mamadou Touré, ministre de la promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique.
03:09 Bonsoir et bienvenue.
03:11 Bonsoir.
03:12 A vos côtés, ou je devrais dire face à vous, M. Andrien Ey, directeur de l'Agence française de développement, l'AFD.
03:19 Bonjour et merci d'être présent.
03:21 Bonjour.
03:22 M. Souleymane Kone, président de la région de Cabadougou, représentant de l'association des régions districts de Côte d'Ivoire, l'ARDCI.
03:30 Bonjour et bienvenue.
03:31 Bonjour, madame.
03:32 Et M. Acho Yapo Landry, bénéficiaire Timo.
03:36 Vous êtes agriculteur depuis, notamment production de concombres et autres. On le verra tout au long de l'émission.
03:42 Bienvenue et merci d'être parmi nous.
03:43 Bonsoir.
03:44 Messieurs, la République de la Côte d'Ivoire et la République française ont signé le 1er décembre 2012 un contrat de désentêtement et de développement, le fameux C2D.
03:53 Qu'est-ce qui a motivé la signature de son contrat entre la France et la Côte d'Ivoire ?
03:57 Cette signature est intervenue dans un contexte postélectoral.
04:03 Vous savez qu'on a eu des élections en 2010, le président Ouattara a été élu.
04:07 Dès sa prise de fonction, la France fait partie des premiers partenaires, donc décidés à soutenir la relance économique dans notre pays.
04:15 Et pour ce faire, la Côte d'Ivoire s'est engagée à faire annuler sa dette.
04:21 Et au niveau bilatéral, la France et la Côte d'Ivoire ont eu cet instrument, donc le contrat de désendettement,
04:29 qui signifie simplement que la dette que la Côte d'Ivoire avait vis-à-vis de la France et qui devait être remboursée,
04:36 ces ressources reviennent, mais en étant investies dans les secteurs prioritaires décidés par les deux pays.
04:44 Donc c'est l'emploi des jeunes, c'est au niveau des infrastructures, c'est l'éducation.
04:50 Et donc c'est un nouvel instrument de coopération qui vise à transformer la dette en action de développement qui impacte la population.
05:02 C'est une reconversion de dette qui est maintenant injectée, je crois, par le biais de la BCAO dans la politique publique.
05:09 L'Agence française de développement.
05:11 Oui, et qui utilise aussi l'agence surrégionale, la Banque centrale.
05:18 Oui, en fait, la Banque centrale, c'est un vecteur par lequel passent les fonds.
05:22 Mais comme disait Monsieur le ministre, le C2D, c'est un instrument de conversion de dette.
05:26 Donc la Côte d'Ivoire rembourse sa dette, mais au lieu d'être encaissée entre guillemets par la France,
05:33 cet argent, il est affecté sur des programmes et des projets de développement que la Côte d'Ivoire et la France décident conjointement.
05:39 C'est commun comme mécanisme ?
05:41 C'est pas si commun que ça. Je crois que l'Espagne l'a fait. La France l'a fait pour un certain nombre de pays.
05:46 Je précise que cet effort s'inscrivait aussi dans l'annulation de dette qui a été décidée au début des années 2000.
05:54 Mais que ça représentait un effort additionnel de la France qui concernait que sa dette bilatérale
06:01 qui n'était pas concernée par l'effort global qu'on a appelé l'initiative IPIC à l'époque.
06:05 Justement, l'AEVD, l'Agence française de développement, utilise plusieurs mécanismes d'aide.
06:10 On a notamment le prêt et le don. Qu'en est-il pour le financement du C2D ?
06:14 Le C2D, c'est de la conversion et de l'annulation de dette. C'est du don en quelque sorte, si vous voulez.
06:19 Mais effectivement, parmi nos modalités, nous avons à la fois du prêt et des subventions.
06:25 Donc ça, clairement, le C2D relève de la deuxième catégorie.
06:28 D'accord. M.Solimane Kone, vous représentez finalement le volet de décentralisation de ce projet.
06:35 Pour qu'on comprenne pourquoi c'est votre échelon régional qui a été choisi,
06:39 l'insertion professionnelle des jeunes fait partie du domaine de compétences de la région ?
06:44 Tout à fait. La région bénéficie de 16 compétences transférées.
06:51 Et de ces compétences transférées, il y a le volet promotion de la jeunesse.
06:57 Et vous l'avez dit à l'entente de l'émission, nous sommes dans un pays où il y a 70 % de jeunes.
07:04 On ne peut pas faire du développement sans s'appuyer essentiellement sur la jeunesse.
07:09 Donc en NEMO, nous sommes en plein, en termes de responsabilité locale, dans la compétence transférée dans la jeunesse.
07:19 M. Achaud, il y a Paul-André, déjà sans indiscrétion, quel âge avez-vous ?
07:25 Et quel était votre parcours avant de bénéficier d'un des programmes du C2D ?
07:29 C'était quoi votre quotidien, votre vie ?
07:31 J'ai 35 ans. Et avant, je ne faisais rien.
07:38 Après le bac, j'étais à l'enquête d'emploi. Je ne faisais rien.
07:43 Et c'est là, dans un communiqué à la radio, à Canciel, à Boubault, j'ai appris l'annonce.
07:50 Et je me suis rendu sur le lieu d'inscription. Ils m'ont donné une fiche de candidature que j'ai remplie.
07:56 Une semaine après, ils m'ont rappelé pour venir faire une sélection. J'ai tiré un bon numéro.
08:03 Et quelques jours après, ils nous ont appelés encore pour aller. Ils nous ont visités.
08:07 Ils nous ont fait la vaccination. On nous a équipés puisqu'on devait travailler dans les gares.
08:13 Donc ils nous ont donné des gants. On a commencé à travailler.
08:16 Pendant six mois, nous avons travaillé dans les gares d'Abobo.
08:20 Et après, après les six mois, avec les pognes que j'ai pu faire, c'est ça, je me suis engagé dans l'agriculture.
08:27 Puisqu'on nous formait parallèlement aux activités de terrain, on nous formait en même temps en gestion des activités,
08:33 en génération des revenus. Donc c'est là que j'ai pris le volet agriculture. J'ai commencé mon activité.
08:40 – Vous dites depuis le bac. On va parler tout à l'heure de la phase 2,
08:44 parce que c'est à la faveur de la phase 2 que vous avez bénéficié en 2016 ou en 2017 de ce programme.
08:49 On va rentrer dans les détails parce que votre parcours est très intéressant et significatif.
08:54 Et on va comprendre comment on a pu vous accompagner à ce que vous êtes aujourd'hui, un auto-entrepreneur.
08:59 – Oui. – D'accord, on va y revenir.
09:01 Monsieur le ministre, ce bénéficiaire était donc déscolarisé, sans emploi, avant d'intégrer le projet CDD.
09:07 Vous savez quelle est la proportion des jeunes au chômage encore actuellement dans notre pays ?
09:12 – Écoutez, les statistiques sur le chômage au sens du terme ne reflètent pas la réalité sociale des jeunes,
09:20 puisque le taux de chômage est très bas, parce qu'on est sur les standards mondiaux.
09:24 Pour être chômeur, il ne faut pas avoir d'activité, il faut être en situation de travail et être à la recherche d'un emploi.
09:30 Alors que vous avez beaucoup de jeunes qui vivent de petits boulots, qui sont dans la précarité,
09:34 par manque de formation, d'éducation, etc. Et donc nous, on préfère prendre d'autres chiffres,
09:40 qui est le taux combiné de chômeur, d'emploi précaire.
09:47 Et donc vous avez autour de 25% de jeunes qui se retrouvent dans cette situation,
09:52 je ne parle pas de ceux qui ne sont pas à l'école.
09:54 Et dès sa prise de fonction en 2011, la question de l'insertion des jeunes a été une priorité pour le chef de l'État.
10:03 On sortait d'une décennie de crise, où il n'y a pas eu vraiment d'investissement dans le secteur éducation, formation.
10:09 On a eu pendant cette décennie, chaque année, près de 400 000 jeunes qui arrivaient sur le marché du travail sans perspective.
10:15 Donc vous faites un stock de 4 millions de jeunes qui fallait traiter.
10:19 Vous avez des aides-combatants, qui devaient être résocialisés, parce qu'il y a tous les groupes armés qu'on avait au nord comme au sud.
10:25 Et donc ce programme, comme tant d'autres, est venu aider le gouvernement à adresser le problème du chômage des jeunes,
10:33 et apporter des réponses très concrètes, en permettant à des jeunes comme une show,
10:39 qui étaient sans perspective, d'avoir aujourd'hui une perspective réelle à travers des activités génératives de revenus.
10:47 Mais vous le dites, ça a débuté il y a 10 ans, en sortant de la crise postélectorale.
10:51 Et c'est vrai que depuis, le pays revient de loin, tout le monde, sur le plan économique, tous les signes sont au vert.
10:56 On est la locomotive de l'UE.
10:58 – Mais comment comprendre que l'économie n'arrive pas à créer davantage d'emplois, surtout pour les jeunes ?
11:03 – Ah non, on a renoué, on a renoué depuis 2011 avec la création d'emplois.
11:09 N'oubliez pas que pendant la période 2000-2010, avec toutes les crises qu'on a connues, conflits armés, crises écoéconomiques, etc.,
11:20 nous avions donc des pertes sèches en termes de création d'emplois, en termes d'emplois année après année.
11:26 Mais depuis 2011-2012, la Côte d'Ivoire a renoué avec la création d'emplois.
11:30 Sur la période 2012-2017, c'est quand même 2,8 millions d'emplois qui ont été créés,
11:35 aussi non-bioformels qu'informels.
11:37 Mais cette dynamique n'était pas suffisante, parce que je vous ai parlé d'un stock de près de 4 millions de jeunes sur la période,
11:46 et ça, ça ne prend pas en compte des jeunes qui continuent de sortir de notre système éducatif,
11:50 300-400 000 chaque année.
11:52 Donc il fallait pour le gouvernement d'abord renouer avec la création, renouer la croissance en termes de création d'emplois,
11:59 avec un secteur privé qui devient de plus en plus dynamique.
12:02 Nous avons aujourd'hui, notre économie génère près de 100 000 emplois formels,
12:06 je ne parle donc au niveau du secteur privé comme de l'administration publique.
12:11 Mais nous avons aussi, en termes d'esprit d'initiative, beaucoup d'opportunités de création d'emplois,
12:18 comme une show qui a commencé avec des timos, qui a été formée et qui aujourd'hui est dans le domaine agricole.
12:25 Pour nous, c'était quand même important, et je voudrais ici dire que cet instrument, en tout cas si on voulait,
12:31 emploi, est venu compléter un dispositif national et a permis de donner une lisibilité en termes d'opportunités pour les jeunes dans notre pays.
12:41 Justement, la phase 1 du projet, qui couvrait donc la période 2013-2021, d'un montant de 10 milliards d'euros,
12:48 un peu plus de 10 milliards de francs CFA, a bénéficié à 19 261 jeunes, dont 42% de femmes.
12:54 Pourquoi avez-vous décidé mutuellement de reconduire ce partenariat ?
12:59 Je crois parce qu'on trouvait que les résultats étaient encourageants et satisfaisants.
13:03 Sur le premier programme, on a constaté avec nos partenaires des résultats,
13:07 que les termes d'insertion professionnelle et de maintien à l'emploi étaient très supérieurs à ce qu'on pouvait observer sur d'autres initiatives,
13:13 entre 60 et 75%.
13:15 Cela veut dire qu'entre deux tiers et trois quarts des jeunes qui sont appuyés par ce dispositif gardent un emploi,
13:20 ensuite ou voient leur revenu augmenter, comme c'est le cas, j'espère, pour M. Iapot.
13:25 Il nous le dira. C'est cela qui nous a amenés à dire qu'il faut amplifier, il faut continuer ces efforts-là,
13:31 en essayant de répondre aux défis que rappelait M. le ministre,
13:34 à 400 000 jeunes chaque année qui arrivent sur le marché de l'emploi en Côte d'Ivoire, à qui il faut offrir des perspectives.
13:39 Le secteur formel ne produit que 100 000 emplois, donc il y a 300 000 emplois à essayer de trouver ou de susciter,
13:46 parce que dans ces opportunités, il y a aussi beaucoup de jeunes qui ont des bonnes idées,
13:51 qui veulent se lancer, qui veulent créer leur entreprise, mais qui ne savent pas comment en faire,
13:56 qui ont besoin d'un accompagnement technique pour faire un business plan ou qui ont besoin d'un financement.
14:00 Et ça, si aujourd'hui vous allez auprès d'une grande banque commerciale avec un petit projet comme celui de M. Iapot,
14:05 vous ne trouverez pas de financement pour vous lancer.
14:09 La phase 2 du projet 2016, cette fois-ci 2024, qui est donc toujours en cours, puisqu'elle prend fin en 2024, repose sur trois axes.
14:18 Il y en a l'appui à l'employabilité, à l'entreprenariat et aux services civiques et volontariats.
14:23 Quels sont déjà les profils concernés par ces différents programmes ?
14:28 Tous les jeunes.
14:30 Les montagnes sont assez larges. Ça va de 14 à 40 ans.
14:33 Vraiment tous les jeunes.
14:35 Qu'ils soient des jeunes scolarisés, parce qu'ils ont besoin de stages, stages de qualification pour améliorer leur employabilité.
14:42 Qu'ils soient donc des jeunes qui veulent se diriger vers l'auto-emploi.
14:48 Qu'ils soient des jeunes sans activité, c'est-à-dire qui ont besoin d'avoir une première expérience professionnelle.
14:55 Des jeunes souvent sans grand niveau, des jeunes déscolarisés, jusqu'aux jeunes les plus diplômés.
15:02 Donc nous touchons toutes les couches de jeunes à travers ces différents instruments.
15:07 D'ailleurs, vous aurez remarqué qu'à partir de la phase 2, nous avons expérimenté la maîtrise d'ouvrages délégués,
15:14 qui permet aujourd'hui de transférer aux régions une partie des prérogatives de l'État,
15:21 et donc en les responsabilisant dans la mise en œuvre de cet importe de ce programme.
15:25 Voilà ce que je peux dire.
15:27 Mais c'est drôle, vous êtes tout jeune président de région.
15:30 Donc on imagine que ça s'applique aussi à vous, dans vos fonctions locales.
15:35 Je ne suis plus assez jeune que ça.
15:37 Non, jeune dans…
15:38 La position que j'ai aujourd'hui.
15:40 Pas en âge, jeune en… dans cette expérience.
15:43 Alors j'ai la double casquette.
15:45 D'abord, ministre de tutelle, qui impulse ce programme.
15:49 Mais en même temps, président des régions, qui a bénéficié aussi de ce programme.
15:52 Donc vous aurez la connaissance du terrain de cette question.
15:55 C'est peut-être aussi intéressant.
15:57 Justement, ça vous concerne directement.
15:59 Vous parliez des fameux MOD, des maîtrises d'ouvrages déléguées.
16:03 Vous allez nous l'expliquer, parce que c'est vrai que la phase 2 a mis l'accent, encore une fois,
16:07 sur la décentralisation et la déconcentration de ce projet.
16:10 Expliquez-nous concrètement ce que ça signifie.
16:13 Parce que la maîtrise d'ouvrages, c'est le propriétaire du chantier.
16:17 Et en l'occurrence, c'est l'État.
16:19 Donc qu'est-ce qu'on vous demande de faire avec nos jeunes Ivoiriens ?
16:22 Alors, la maîtrise d'ouvrages, comme vous l'avez indiqué, c'est le mandat de propriété.
16:31 Maintenant, quand on entre dans un projet, une maîtrise d'ouvrages demande une qualification.
16:38 Et c'est en cela que le maître d'ouvrages peut effectivement déléguer,
16:44 ou alors se faire appuyer, on peut appeler ça la maîtrise d'ouvrages déléguée,
16:48 ou l'assistance à maîtrise d'ouvrages.
16:50 Et je crois que dans le cadre de ce projet, vous allez constater qu'il y a plusieurs acteurs.
16:55 Je voudrais en profiter d'ailleurs pour remercier infiniment M. le ministre de l'Insertion professionnelle,
17:03 pour nous avoir permis de faire cette belle expérience de maîtrise d'ouvrages déléguée
17:09 en tant que collectivité décentralisée.
17:14 Le fait d'être déjà collectivité décentralisée nous permet d'avoir le statut de maître d'ouvrages,
17:22 d'être ouvrage pour l'espace territorial, relevant de la compétence de la région.
17:32 Mais l'exercer de manière formelle, ce sera la première fois et c'est pour cela que j'insiste sur le remerciement.
17:39 Ce projet nous a permis effectivement d'entrer dans le projet en appuyant l'agence
17:49 qui est chargée en vérité du volet technique de ce projet,
17:54 et de nous initier aux méthodes de gestion du projet, à savoir la phase de profilage,
18:01 la phase de programmation, de planification, de programmation et d'exécution.
18:07 Cela demande une sorte d'apprentissage.
18:11 Ce projet nous a permis effectivement, bien que nous soyons dans la phase de planification et de programmation
18:17 dans nos activités habituelles, mais ici c'est formalisé.
18:21 Par exemple dans le CD2-3, il s'agit avant toute chose d'avoir un plan, un schéma directeur de développement.
18:29 Et ça c'est quelque chose qui doit être, je dirais, c'est la base même d'une meilleure exécution de la maîtrise d'ouvrage délégué.
18:38 Je voulais juste ajouter quelque chose.
18:42 Ce que cet instrument nous permet de régler aussi, parce que beaucoup de jeunes ou beaucoup de personnes s'interrogent
18:48 sur le fait que ces programmes soient touchés essentiellement des jeunes en milieu urbain.
18:54 Mais là, en agissant de concert avec les régions, nous avons fait en sorte que même les jeunes en milieu rural,
19:02 qui sont les sous-préfectues, etc., soient impactés par le projet d'insertion des jeunes et soient pris en compte.
19:07 Et la région apparaissait comme le meilleur instrument pour agir et toucher les jeunes.
19:15 C'est sur toutes les territoires que ce programme doit être expérimenté, diffusé.
19:23 Mais j'insiste sur maîtrise d'ouvrage. On veut comprendre.
19:26 C'est-à-dire qu'un jeune dans votre région, qui passe, qui profite, qui bénéficie de ce programme,
19:32 pourra être embauché par, même si c'est momentanément, par votre entité ?
19:42 Non. En fait, ici, nous sommes dans un programme d'initiation des jeunes à l'entreprenariat, à l'entreprise.
19:56 Nous avons quatre volets essentiellement. Il y a le TIMO, le travail en haute intensité de main-d'œuvre,
20:02 et les activités génératives de revenus. Il y a le MPE, c'est-à-dire le micro et petites entreprises.
20:10 Et il y a le quatrième volet qui permet, avec, c'est l'association villageoise d'épargne de crédit.
20:21 C'est donc des modules qui permettent aux jeunes de s'initier à la gestion, d'abord des ressources,
20:30 à l'initiative personnelle pour arriver au bout du projet, à être autonome en termes de financement,
20:39 mais également en termes d'activité. Et ce n'est pas une embauche qui est intégrée, ce ne sont pas des jeunes
20:45 qu'on intègre au niveau du conseil régional, mais c'est un accompagnement pour insérer les jeunes à l'activité économique
20:54 sur tous les secteurs.
20:57 Monsieur Bouzard, c'est quand même important de préciser, puisque, bon, on fait un peu de pédagogie,
21:01 surtout pour les jeunes qui nous écoutent et la population. Ce qu'il essaie de dire, c'est que,
21:05 si vous prenez le programme des TEAM, ou les travaux à haute intensité de main d'oeuvre,
21:08 les jeunes sont mobilisés dans les sous-prefectures, dans les villages ou même en ville,
21:14 pour des travaux communautaires. Ils aident à faire des travaux qui ont un impact sur l'environnement, etc.
21:21 Et ces jeunes reçoivent, sur ce mois, un PQ, ils épargnent une partie de ce PQ, comme lui, comme une chaux,
21:28 et juste après, ces jeunes, sur la base de l'épargne, sont insérés.
21:31 Vous avez des jeunes qui sont entrepreneurs, donc des jeunes qui vont directement au conseil régional
21:35 pour solliciter des financements qui vont de 1 million à 5 millions de francs CFA pour entreprendre des projets.
21:40 Mais il faut qu'ils soient formés. Donc, ils contratent avec des structures qui les aident à former ces jeunes.
21:47 Le plan d'affaires des jeunes est aidé en termes d'élaboration. Et une fois que ça, c'est OK,
21:51 les jeunes peuvent être financés. Maintenant, pousser la population à épargner et à financer des projets,
21:56 ce sont les avecs. Donc, je veux qu'on reçue des choses très concrètes.
22:00 Le conseil régional n'embauche pas les jeunes, comme il dit, au sein du conseil régional,
22:05 mais aide les jeunes à avoir des activités sur leur ressort territorial.
22:09 Et ça participe aussi à la cohésion, forcément, sociale. Parce qu'ils vont, parfois, on va prendre votre exemple,
22:16 balayer les rues, les trottoirs, les endroits clés de votre localité. Donc, ça rend service aussi aux concitoyens.
22:24 Tout à fait. Pour ce qui concerne les travaux d'authenticité de Medeu, ça en a fait de l'entretien routier, un élément clé.
22:35 Ils ont appris à entretenir, à déboursailler les abords de la route. Et comme le dit Monsieur le ministre,
22:43 à partir de ces ressources, ils se sont reconvertis sur d'autres secteurs, tels que le commerce,
22:49 et également d'autres activités, que ce soit la cordonnerie, l'artisanat, etc.
22:54 – Alors, on a un exemple concret sur le plateau, et vous avez bénéficié, justement, de ce programme, le Timo.
22:59 Alors, vous entendez l'annonce à la radio, vous réagissez, vous rendez dans l'agence emploi jeune de votre quartier, c'est ça ?
23:07 – C'est à la mairie.
23:08 – Vous êtes rendu à la mairie d'Abobo, et là, on vous a équipé, et vous avez fait quoi ?
23:13 Vous avez travaillé dans les gares, en tiers ?
23:15 – Oui, on a enlevé les ordures, on a fait le cuirage des carnivores, l'entretien des gars, sensibiliser aussi les jeunes,
23:24 la population, les passants, ne pas jeter les sachets, puisqu'on devait entretenir les gars.
23:31 Mais c'est en entretien qu'après on vient jeter.
23:34 On faisait l'assimilation aussi, comment faire le cyclage des sachets.
23:39 Donc on avait les plastiques qu'on prenait, qu'on mettait les sachets dedans pour transporter.
23:45 Ne pas que ça encombre encore le coin qu'on vient de…
23:49 – Mais ça ressemble un peu à des travaux d'intérêt général, puisqu'il y a une utilité pour la collectivité.
23:55 Vous gagnez combien sans indiscrétion, tous les mois, avec ce travail ?
23:59 – En un mois, on avait 50 000.
24:02 – Vous gagnez 50 000 francs par mois, ça a duré combien de temps ?
24:05 C'est limité dans le temps, généralement ça dure 6 mois, c'est ça ?
24:07 – 6 mois, oui, 6 mois.
24:08 – Et donc pendant ces 6 mois, vous économisiez sur vos 50 000 francs.
24:12 – Oui.
24:13 – Voilà, mais ça veut dire quand même que vous avez une volonté aussi de votre part.
24:18 – Oui, oui, oui, j'avais la volonté d'entreprendre après, puisqu'il y avait un délai.
24:23 Le projet faisait 6 mois, donc je sais qu'après ça,
24:26 je ne vais pas pouvoir bénéficier de 10 mois encore.
24:29 Il fallait que je fasse autre chose pour laisser la place à ceux qui n'ont pas bénéficié de ça
24:33 et l'assimilation aussi pour qu'ils puissent s'intégrer.
24:35 Donc j'avais autre chose en tête après les 10 mois.
24:38 C'est ce qui m'a permis de faire l'agriculture,
24:41 puisque j'avais été déformé pendant les 6 mois en agriculture.
24:45 Donc j'ai voulu…
24:47 – Vous avez été formé pendant aussi…
24:49 – Pendant les 6 mois, il y avait un temps pour le balayage et un temps aussi pour la formation.
24:56 – C'était comment les journées ? C'est le matin on travaille, l'après-midi on est à l'école,
24:58 comment ça se passait concrètement ?
25:00 – Oui, le matin on va pour le balayage.
25:03 – A quelle heure, à quelle heure ?
25:04 – On se rassemblait à 7h, on commençait à 7h30, jusqu'à midi on avait fini.
25:11 Donc l'après-midi on partait faire les formations sur les lieux où on travaillait,
25:16 ne pas trop se déplacer, on partait nous former en gestion de la HIGE,
25:21 comment faire le taux d'emploi.
25:24 Donc dans ça, quand j'ai fini, automatiquement je me suis orienté sur l'agriculture,
25:29 j'avais déjà des notions.
25:30 – Vous avez pu économiser combien au bout de 6 mois ?
25:32 – Au bout de 6 mois ? – Pour démarrer votre activité.
25:34 – Je n'ai pas la somme exacte, mais bon, ça tournait autour de 100, 120 000, 130 000 comme ça.
25:41 – Et vous avez fait quoi avec cet argent ?
25:43 – Je suis allé prendre une parcelle, pour pouvoir faire, quand j'ai commencé par la salade,
25:51 c'était ça qui était un peu plus rapide et puis il n'y avait pas trop de souffrance,
25:55 donc j'ai commencé un peu, un peu, j'ai vu, j'ai mis, bon, la salade ça s'accompagne de quelque chose,
26:00 donc j'ai fait, qu'on comme un peu à côté, et je vois que ça prenait.
26:05 Arrivé au moment, je voyais que la clientèle s'intéressait à mes produits,
26:09 je ne pouvais pas gérer moi seul,
26:11 donc j'ai pris une personne pour mettre à côté de moi, pour qu'on puisse travailler ensemble,
26:15 et je voyais que les clients aussi devaient en emploi,
26:18 donc j'ai pris une deuxième personne, actuellement nous sommes trois,
26:21 et dans ce sens, je remercie monsieur le ministre,
26:25 et par son appui, j'ai pu agrandir mes activités,
26:30 à me donner une enveloppe, ça permet aussi de pouvoir payer normalement,
26:35 ce qui sont aux programmes.
26:37 - Vous gagnez combien actuellement ?
26:39 - Actuellement, ma vente ça va 300, 400 000, puisque j'ai fait la récorde.
26:45 - Vous êtes passé de 30 à 50 000 par mois, à 300, 500 000 par mois.
26:49 - Oui, oui.
26:50 - Félicitations.
26:51 - Je veux quand même préciser, ce sont des guichets,
26:54 donc nous avons plusieurs guichets, un jeune qui a eu un niveau scolaire,
26:58 qui ne faisait rien du tout, et qui avait besoin d'être intégré dans le tissu économique,
27:02 qui a accepté, parce que c'est important de faire ce travail de balayage,
27:06 parce que beaucoup de jeunes n'acceptent pas de le faire,
27:09 qui a pu épargner une partie des ressources,
27:11 qui a été formé pendant sa formation en entrepreneuriat,
27:13 qui entreprend dans l'agriculture, mais qui passe à un deuxième guichet,
27:18 parce que ce n'est pas le ministre qui lui donne, c'est l'État.
27:20 Voilà, et donc, il passe à un autre guichet,
27:23 donc il a accès à un autre niveau de financement qui lui permet d'amplifier.
27:27 Donc on a essayé de créer une cohérence dans ce dispositif,
27:31 en faisant en sorte qu'un jeune qui commence, même pas les 10 mots,
27:35 puisse en fonction de l'évolution et de ce qu'il veut faire,
27:39 accéder à d'autres guichets pour agrandir son business ou ses activités.
27:46 Donc là, on a vraiment un exemple patent, mais comme vous le dites,
27:50 c'est aussi la volonté, il y a aussi une part de volonté du jeune.
27:54 L'État ne peut pas tout faire.
27:56 Il a accepté, comme vous avez dit, de faire ce job, d'économiser.
27:59 Certains auraient peut-être dépensé leur salaire mensuellement.
28:02 Donc il y a aussi une responsabilité, un engagement du jeune bénéficiaire.
28:09 Non seulement c'est évident ce que vous dites,
28:11 mais dans l'expérience d'une show,
28:15 si je pouvais donc profiter pour m'adresser à tous les jeunes,
28:17 c'est qu'on peut partir de rien et on peut commencer tout petit
28:21 et arriver à une situation où aujourd'hui,
28:25 de la situation d'employé, il a rejeté le même employeur,
28:29 puisque ses activités économiques lui ont permis d'employer au moins deux personnes
28:33 pour lui permettre de faire des activités,
28:35 avec des revenus qui ont été multipliés par huit.
28:38 Et donc, oui, il faut de la volonté.
28:41 Notre rôle, tout au long de l'État, c'est de mettre en place toutes les opportunités.
28:45 Mais là, il revient au jeune, il est saisi.
28:47 Justement, en tant qu'agence de financement,
28:50 c'est quoi votre rôle tout au long de ce parcours ?
28:53 C'est au-delà du financement, c'est du conseil, c'est de l'orientation,
28:57 et peut-être même du contrôle, à peut-être tout au long de l'État,
29:00 de voir si les fonds alloués ont été à leur destinataire.
29:04 Je vais vous répondre tout de suite.
29:05 Je voudrais juste insister sur plusieurs choses qui ont été dites
29:08 et qui font aussi que l'AFD a décidé de poursuivre ces programmes et de les amplifier.
29:14 Ce qui est intéressant, c'est que c'est un programme
29:17 qui concerne tous les jeunes sur tout le territoire ivoirien.
29:20 Il n'y a pas de distinction de sexe.
29:22 J'en profite pour dire que la moitié des bénéficiaires sont des jeunes filles, des femmes,
29:25 c'est important de le dire.
29:27 Il n'y a pas de distinction d'origine géographique,
29:30 il n'y a pas de distinction de conditions sociales.
29:33 Et tout à l'heure, monsieur le ministre parlait de jeunes déscolarisés,
29:35 ça va même plus loin, ce programme.
29:37 Il a permis aussi de réinsérer ce qu'on appelle les microbes,
29:40 par exemple à Abidjan,
29:41 donc des enfants des rues qui sont en rupture familiale,
29:43 qui sont en rupture avec la société.
29:45 Mais là, c'est justement, je le disais tout à l'heure,
29:46 c'est l'aspect service civique plus que volontariat.
29:50 Oui, mais comme le disait monsieur le ministre,
29:51 ce qui est intéressant dans ce programme,
29:53 c'est qu'on pourra vous dire ce qui est fait sur le volet service civique
29:56 et engagement citoyen, qui est très intéressant aussi,
29:58 mais c'est les passerelles qui sont faites entre les guichets.
30:01 Quelqu'un qui fait un stage Timo peut le lendemain,
30:04 ensuite s'adresser au même dispositif pour avoir un petit pécule,
30:07 pour lancer son entreprise et pour avoir un accompagnement
30:10 pour l'aider à lancer cette entreprise.
30:12 Ça, c'est intéressant.
30:13 C'est ce côté intégré, holistique,
30:16 qui vise un petit peu toutes les dimensions qui est intéressant.
30:18 La deuxième chose qui est intéressante dans ce programme et originale,
30:21 c'est qu'il a été confié de plus en plus,
30:24 ça va être encore plus le cas avec la nouvelle phase qu'on lance,
30:26 aux régions.
30:27 Et ça, c'est intéressant.
30:28 Pourquoi ?
30:29 Parce que, voilà, pas par principe,
30:31 mais parce que les régions, les collectivités sont les mieux placées
30:34 pour connaître les contraintes, les spécificités de chaque territoire,
30:38 les besoins économiques.
30:39 Les besoins que vous avez dans votre région, M. le Président,
30:41 ne sont pas les mêmes que ceux qu'on a à Bobo ou à Abidjan.
30:45 Donc ça, c'est intéressant aussi parce qu'on s'adresse à un niveau
30:48 qui est le plus proche possible des bénéficiaires et du terrain.
30:51 J'entends ce que vous dites,
30:52 mais pour l'instant, ça ne concerne pas les 31 régions.
30:54 Ça va les concerner.
30:55 Avec la phase 3, vous avez eu quand même une phase pilote
31:00 qui a touché une dizaine de régions.
31:03 Ça va progressivement.
31:04 Voilà.
31:05 Et là, avec la phase 3, puisque dans la dynamique de l'année de la jeunesse,
31:08 nous avons construit un programme jeune du gouvernement
31:11 avec l'appui important de cet impact nord de développement.
31:15 Et comme ça a été dit par le directeur de l'AFD,
31:18 là, vous passez pour la phase 2 d'un financement de 21 milliards de francs CFA
31:23 à la phase 3, après les 51 milliards de francs CFA.
31:27 Donc de 27 000 bénéficiaires, on passe à près de 80 000 bénéficiaires.
31:32 Et donc dans cette phase, en complément avec un autre financement de la Banque mondiale,
31:36 les 31 régions seront touchées dans le cadre de la maîtrise du droit délégué.
31:41 D'accord.
31:42 Sont touchées puisque certaines régions ont déjà commencé à recevoir les ressources
31:46 pour mettre en oeuvre les activités pour les jeunes.
31:48 Et peut-être pour répondre à la question que vous me posez initialement,
31:51 le rôle de l'AFD, ce n'est pas simplement d'apporter des financements,
31:54 que ce soit sur ce programme ou sur d'autres.
31:56 C'est qu'on apporte aussi, si c'est souhaité, une expertise, un accompagnement technique.
32:02 Et par ailleurs, on a mobilisé sur ce programme des opérateurs et des partenaires français,
32:06 à la demande de la Côte d'Ivoire.
32:08 Donc vous avez Pôle emploi, vous avez France Volontaire, vous avez France Initiative,
32:13 sur tout le volet prêts d'honneur, etc.
32:15 Et l'idée, c'est aussi de faciliter les échanges entre pairs.
32:19 Ce n'est pas simplement que ces opérateurs français apportent un appui technique,
32:25 c'est aussi qu'ils s'enrichissent de ce qui est fait en Côte d'Ivoire
32:28 et de ce qui est constaté en Côte d'Ivoire en termes de résultats, etc.
32:31 Donc c'est vraiment un échange aussi qui est organisé et que l'AFD facilite.
32:34 Le financement, l'accompagnement, est-ce qu'il y a un contrôle de votre part ?
32:38 Bien sûr qu'il y a un contrôle.
32:39 En fait, sur tous les projets qu'on finance, il y a des audits qui sont prévus,
32:44 en général chaque année.
32:45 Il y a des évaluations à mi-parcours, en fin de parcours.
32:48 Et donc ces audits sont conduits de manière indépendante.
32:51 Elles sont soumises en l'espèce à l'État de Côte d'Ivoire et à l'AFD en tant que financeurs.
32:57 Et donc en fonction de ces audits, il y a des irrégularités qui sont constatées.
33:01 Ce qui arrive, il y a des dépenses parfois qui sont considérées comme inéligibles.
33:04 Dans ces cas-là, on les traite et elles font l'objet d'un remboursement par exemple, etc.
33:10 C'est vrai qu'on a beaucoup parlé de l'aspect décentralisé auquel vous tenez
33:13 pour pouvoir couvrir toute l'étendue du territoire.
33:15 Mais il y a aussi l'aspect du côté concentré, notamment avec l'agence Emploi jeune,
33:19 qui est peut-être l'outil, le principal outil.
33:22 Il a dit, il a entendu l'annonce, mais il est parti à la mairie, pas à l'agence Emploi jeune.
33:26 Quel est le rôle précisément de cette institution dans tout ce mécanisme ?
33:31 L'agence Emploi jeune, c'est le guichet unique mis en place par l'État de Côte d'Ivoire
33:37 pour accompagner les jeunes dans leur parcours d'inspection professionnelle.
33:42 L'agence Emploi jeune travaille pour collecter des offres de stage,
33:48 pour mettre des jeunes en stage.
33:50 L'agence Emploi jeune collecte aussi des offres de formation, donc à court de courte durée.
33:54 L'agence Emploi jeune travaille beaucoup avec beaucoup d'autres structures,
33:58 l'AGFOP, le FDFP, Côte d'Ivoire PME, qui interviennent selon l'activité qui est menée.
34:06 L'agence Emploi jeune finance aussi l'entrepreneuriat.
34:10 L'agence Emploi jeune travaille avec la communauté territoriale.
34:14 Vous aurez de plus en plus de jeunes qui iront au sein des mairies,
34:16 parce qu'au sein de chaque commune, nous avons un guichet emploi,
34:20 qui est issu d'une collaboration entre l'agence Emploi jeune et les communes.
34:24 Toutes les communes ont mis à disposition des locaux pour que, sur le ressort communal,
34:30 les jeunes puissent avoir un endroit où ils peuvent venir, prendre des informations,
34:35 s'inscrire, etc. pour des programmes.
34:37 Cette proximité ou cette volonté d'agir en commun avec la communauté territoriale,
34:46 que ce soit les régions et les communes, c'est une orientation que nous allons renforcer de plus en plus.
34:51 Justement, on va s'intéresser à la phase 3.
34:54 Elle se chevauche, ces phases 2 et 3, puisque la phase 2 est en cours.
34:58 Elle doit prendre fin en 2024.
35:00 La phase 3 débute.
35:02 Il y a la signature qui a eu lieu au mois de mai, des dédaffectations,
35:06 la convention en tout cas de financement.
35:09 Demain, il y aura le cérémonie du lancement.
35:12 Avec le Premier ministre qui sera présent et qui va lancer officiellement.
35:15 Là, ça se chevauche.
35:17 Oui, nous sommes quasiment à la fin de la phase 2.
35:21 Cela a été dit par le directeur de l'AFD.
35:25 Vu les résultats probants qui ont été obtenus,
35:28 je veux rappeler que pour la phase 1, le taux d'insertion des jeunes est de 62%.
35:33 Avec des résultats très concrets, nous avons estimé aussi que dans la dynamique de passage à l'échelle,
35:39 puisque le gouvernement, et surtout en cette année de la jeunesse et pour les années à venir,
35:45 veut traiter un plus grand nombre de jeunes dans ce programme.
35:49 Nous avons, dans le cadre des négociations, dans le cadre du CD2/3, convenu de le lancer dès cette année.
35:56 Donc cette phase 3, pour donner un contenu concret aussi à cette année de la jeunesse.
36:01 C'est vrai que je me demandais en préparant l'émission,
36:03 est-ce que c'est hasard de calendrier ou c'est une volonté manifeste d'intégrer ce programme dans l'année de la jeunesse souhaitée par le président ?
36:11 Non, non, non. C'est-à-dire qu'il y a eu d'abord les négociations pour aboutir au CD2/3.
36:17 Ces négociations ont pu aboutir. Il n'y a pas que les secteurs emploi jeune, éducation, etc., de façon globale.
36:25 Et nous avons souhaité que le CD2/3 puisse commencer donc en cette année de la jeunesse.
36:33 Et nous avons fait diligence avec l'Alliance française des développements.
36:36 Et je me réjouis que la convention a été signée le 12 mai et que le Premier ministre puisse lancer officiellement ce programme,
36:43 qui, je le rappelle, va toucher près de 90 000 jeunes les 3-4 prochaines années.
36:49 Mais justement, quoi dans son attente demain pour cette cérémonie ?
36:52 Il y aura des conventions, notamment avec la RDCI et donc les districts et régions de Côte d'Ivoire.
37:00 C'est pour ça que je vous disais qu'il n'y en avait pas... J'avais écrit 21... Moi, j'ai eu 21 conventions.
37:04 Vous confirmez où il y en a plus depuis ?
37:07 24.
37:08 24 maintenant ? Mais on a quand même 31 régions. Donc vous le disiez, M. le ministre, progressivement...
37:13 Non, je vous explique. C'est-à-dire que vous avez des régions qui sont entièrement financées par le PGDEC.
37:19 Et vous avez des régions qui sont financées entièrement par l'Agence française de développement, dans le cas du CDD.
37:25 Et vous avez des régions qui ont des financements mixtes, en partie par le programme PGDEC et en partie par le CDD.
37:33 Et donc, vous verrez que parmi les 24 régions qui vont signer demain, certaines le sont pour la première fois en totalité par le CDD.
37:41 Mais d'autres régions ont déjà un financement PGDEC et viennent prendre un complément, donc avec le CDD.
37:49 D'accord. Donc ça concerne toutes les régions.
37:51 Les 31 régions.
37:52 C'est des spécificités ?
37:53 Alors, au moins le 16 mai, nous avons signé avec la Banque mondiale pour 24 régions.
37:58 Et aujourd'hui, avec le complément de financement pour certaines régions et le début de financement pour d'autres régions,
38:04 avec le second de demain, les 31 régions de notre pays seront couvertes par le dispositif d'insertion sur financement AFD Banque mondiale.
38:13 Mais demain, qu'est-ce qu'on célèbre finalement ? C'est l'effectivité de cette phrase 3 ?
38:17 Mais écoutez, je pense que...
38:20 Est-ce que vous allez dire que demain après-midi...
38:22 Il y a les 10 ans donc du CDD.
38:24 Oui, il y a ça aussi. Effectivement, je pense que le programme, de facto, il a déjà, comme l'a rappelé M. le ministre, la convention a été signée en mai.
38:33 Nous, on a présenté le projet à notre conseil d'administration en décembre l'année dernière.
38:38 Le projet, il est déjà en cours, en fait, comme la deuxième phase.
38:42 Elle est quasiment achevée aujourd'hui.
38:44 Demain, je pense que ce qui était important, c'était d'avoir ce moment avec les régions et de valoriser le fait que ces financements de l'État sont confiés aux régions en grande partie.
38:55 Moi, je pense que pour les raisons que j'ai dites tout à l'heure, c'est important.
38:58 C'est aussi une manière de mettre en avant les résultats qui ont été obtenus.
39:02 Et puis, c'est aussi une manière de dire voilà ce qu'on va faire de plus ou de mieux parce que l'idée, c'est toujours d'apporter des améliorations et d'informer et de faire en sorte.
39:09 Exactement. Parce que c'est, je crois, un souci qu'on partage grandement avec M. le ministre, de faire en sorte que ce dispositif soit connu, que les gens puissent y avoir recours.
39:18 Vous ne connaissez pas le CDD avant de préparer cette émission. Il y a un problème d'information.
39:22 Oui, si je peux me permettre, comme ça a été dit par Adrien, les activités ont déjà commencé. Beaucoup de jeunes ont commencé à avoir des stages, etc.
39:33 Les régions vont progressivement commencer la mise en œuvre des activités, etc. Mais comme les divoyeurs savent que ce programme qui existe depuis 10 ans a permis de produire beaucoup d'inso.
39:44 Et donc, l'un des objectifs, c'est de montrer que nous avons des instruments efficaces qui marchent dans ce pays, dans notre politique d'initiation professionnelle.
39:53 C'est important de le dire parce que beaucoup sont encore dans la perception, on voit rien, il n'y a de marge, etc.
39:58 Pour le CDD3, vous avez certains jeunes qui sont déjà bénéficiaires en cette année de la jeunesse. Il est important de montrer déjà où nous en sommes.
40:07 Et surtout les perspectives. C'est-à-dire qu'on ne restera pas seulement dans le bilan. Parce que ça a marché hier et parce que nous avons pris beaucoup plus de précautions
40:17 et nous avons amélioré les dispositifs, les trois prochaines années, voici les résultats que nous comptons avoir avec ces instruments efficaces.
40:26 Mais allons même au-delà de ces trois dernières années parce que la phase 3 se prend fin en 2027. Vous, au niveau du ministère, vous avez déjà envisagé la presse CDD ?
40:36 Écoutez, nous avons un programme qui est le programme Jeunes du gouvernement qui a été élaboré dans le cadre de cette année de la jeunesse.
40:44 C'est un programme triennal, 2023 à 2025. Mais on a quand même des programmes qui vont au-delà, donc 2026-2027.
40:52 Et ce programme est en cohérence avec le Plan national des développements. Donc le gouvernement aujourd'hui a un cadre d'intervention sur la politique d'insertion des jeunes.
41:00 Et nous pensons que le succès, la réussite, donc, de ces différents programmes permettra de se projeter au-delà, donc, de 2025.
41:08 Mais l'idée vraiment tout de suite, c'est d'amplifier ces programmes, c'est d'avoir des résultats probants et surtout donner des perspectives à ces jeunes.
41:15 Et je voudrais pardonner, c'est quand même important, vous avez une show et bénéficiaire. Il s'appelle une show.
41:21 Est-ce que vous savez que dans ce pays, beaucoup de jeunes pensent que pour accéder à ce programme, je pense que ça a été déjà répondu par Adrien,
41:30 on pense qu'il faut connaître le ministre, il faut faire ceci, cela, alors que nous avons mis un accent sur la transparence totale autour de ce programme.
41:38 Et il a été choisi, pas par affinité avec tel ou tel responsable. Il a entendu, donc, un message à la radio. Il a été compétitif.
41:45 C'est un tirage au sort. Il a eu le bon numéro. Il a été profilé. Aujourd'hui, il est ce qu'il est.
41:51 Donc, dire aussi que le gage que nous prenons, c'est de faire en sorte que l'égalité des chances soit une réalité dans notre pays
41:58 et que ce programme soit le plus efficace et le plus transparent possible, pour que tous les jeunes puissent en profiter sur l'ensemble des territoires.
42:04 Est-ce que l'un des, en tout cas, l'une de vos attentes avec ce programme, c'est que finalement, de créer un écosystème un peu en faveur de l'emploi des jeunes
42:12 et qui va se pérenniser même au-delà de la date de l'utoire ?
42:18 Oui. L'assistante technique qu'apporte toujours l'Agence emploi jeune, qui est le guichet unique d'insertion professionnelle,
42:24 c'est de faire en sorte qu'en copiant des modèles de type Pôle emploi ou avec l'appui d'expertise française, etc.,
42:30 en même temps que ce programme se met en place, la capacité opérationnelle de l'Agence emploi jeune, des régions ou d'autres structures,
42:38 puisse augmenter année en année pour que demain, si nous n'avons plus de programmes spéciaux tels que CDD,
42:47 on ait des instruments nationaux qui puissent poursuivre parce que ces instruments auront gagné en compétences.
42:54 C'est ça. Créer une dynamique que vous souhaitez voir pérenniser.
42:58 Si vous prenez la EG, par exemple, la EG, au départ, elle n'était pas présente dans toutes les régions.
43:02 Le programme a permis de déployer la EG dans toutes les régions.
43:06 L'Agence emploi jeune, pardon. C'est vrai qu'on utilise trop les acronymes.
43:09 C'est pareil pour l'Office national de service civique. Les capacités aujourd'hui de cet office ne sont pas les mêmes qu'il y a 10 ans.
43:15 C'est vrai que j'ai vu vraiment l'éventail extrêmement large, le spectre de jeunes qui peuvent bénéficier, encore une fois, de 14 à 40 ans, sans diplôme, avec des diplômes.
43:26 Visiblement, il y a une volonté d'atteindre tout le monde, à tous les niveaux.
43:31 Maintenant, il y a aussi des différences. Et c'est pour ça que je voudrais qu'on dise quelques mots sur le service civique.
43:35 Est-ce qu'il y a quand même des profils qu'on ne peut pas immédiatement insérer parce qu'il y a peut-être notre travail à faire dans un parcours peut-être plus difficile ?
43:44 Est-ce qu'il y a aussi un temps d'adaptation ? Il faut des parcours transitoires pour certains parcours de vie qu'on ne peut pas les embaucher immédiatement.
43:52 Bien évidemment. Je pense qu'André l'a dit. Quand vous prenez tous ces jeunes que je considère comme des exclus sociaux, parce qu'ils sont addicts à la drogue, microbes, etc.,
44:02 qui n'ont aucune chance d'avoir un emploi, parce que je ne vois pas un jeune addict d'alcool, de drogue, qui peut être embauché dans une entreprise.
44:10 Je ne vois pas un jeune accoutumé à la délinquance qui peut se prendre en charge, etc.
44:18 Le dispositif de services civiques qu'ils ont mis en place dans le cadre du programme qui s'appelle Skyde permet justement d'agir pour résocialiser ces jeunes,
44:28 les récupérer, leur apprendre déjà la discipline, les traiter pour qu'ils ne soient plus addicts à la drogue, etc.,
44:36 surtout leur apprendre un métier et ensuite les insérer durablement dans le tissu économique.
44:42 Donc vraiment, ça concerne tout le monde ?
44:44 Tout le monde.
44:45 Et ça marche. Ce qui est étonnant avec le Skyde, on en a visité un certain nombre ensemble avec Monsieur le ministre à différentes occasions.
44:51 Et ce qui est étonnant, c'est qu'on a des jeunes qui étaient vraiment sortis de la route, qui pensaient ne pas avoir de seconde, de troisième ou de quatrième chance,
44:59 parce que parfois, on parle de quatrième ou cinquième chance, et qui, grâce à ce genre de programme, au bout de trois, quatre mois, ont trouvé un emploi.
45:07 Donc parce que ce n'est pas simplement les remettre sur le chemin, mais on leur apprend.
45:10 C'est un petit peu comme ce que vous disiez tout à l'heure, c'est-à-dire que pendant que vous faisiez le Timo, en même temps, vous appreniez des choses en matière d'agriculture.
45:17 C'est pareil. C'est-à-dire que les jeunes qui vont dans ces centres civiques, effectivement, sont rééduqués à la vie en société.
45:25 On leur apprend la discipline, à se lever le matin, à manger sainement, etc.
45:29 Mais en même temps, on essaie de savoir quel métier les intéresserait.
45:33 Et on a recueilli beaucoup de témoignages assez touchants de jeunes filles et de jeunes hommes qui trouvent finalement une vocation à devenir électricien, plombier, à travailler dans la sécurité, etc.
45:44 Deux points. Environ un tiers des jeunes de 15 à 24 ans aspirent à intégrer le secteur public, alors que ce secteur n'est pourvoyeur que seulement de 2% des emplois.
45:54 Le secteur privé reste un acteur majeur. Comment est-il associé ?
45:59 Le secteur privé est au cœur du dispositif. Vous savez, on ne peut pas trouver des stages pour des jeunes si le secteur privé ne joue pas sa partition.
46:06 Donc il est vraiment le partenaire au cœur du dispositif.
46:10 Donc déjà, la collecte d'opportunités auprès du secteur privé pour des stages, pour la mise en activité dans une entreprise, etc.
46:21 Au niveau des collectivités téléphoniques dans les régions, je pense que c'est pareil.
46:26 Mais ce que nous voulons aussi, c'est d'accompagner ces jeunes à être eux-mêmes des entrepreneurs.
46:31 Et donc il y a pas mal de dispositifs, le prêt d'honneur, etc., qui permettent à des jeunes eux-mêmes d'avoir leur propre entreprise et d'être employeurs.
46:43 Oui, vous dites que… En fait, on veut savoir par quel mécanisme. C'est quoi ? C'est une incitation à l'embauche ? C'est quoi des exonérations fiscales ?
46:52 Comment on pète pour motiver le secteur privé ?
46:55 Je comprends bien votre question. Ce que le gouvernement fait déjà, si vous prenez l'annexe fiscale,
47:00 le gouvernement ivoirien a prévu une série de mesures justement pour inciter le secteur privé à accompagner la politique d'insertion professionnelle des jeunes.
47:09 Vous prenez un jeune en stage aujourd'hui, vous avez droit à un crédit-impôt.
47:13 Vous prenez des jeunes en apprentissage au sein de votre entreprise, vous avez donc des crédits-impôts.
47:19 Vous embauchez un jeune ivoirien, vous avez des crédits-impôts.
47:21 Donc il y a une série, une batterie de mesures pour accompagner ce secteur privé dans l'accompagnement de la politique globale d'insertion des jeunes dans notre pays.
47:29 Donc une politique incitative aussi.
47:31 Oui.
47:32 Intégrer la jeunesse. On ne minimise pas tous les efforts fournis, on ne minimise pas la joie des bénéficiaires et l'impact dans l'entourage et dans la vie des individus.
47:42 Mais au regard de tous ces efforts quand même fournis, on a le sentiment que ça peut paraître un peu marginal par rapport à l'ampleur de la problématique du chômage des jeunes.
47:56 Sans remettre en cause l'effort qui est fourni.
47:59 Voilà, même ce qu'on nous dit, ça atteint 87 000 personnes par là, 19 000 ici, même tout nombre cumulé.
48:06 On a le sentiment que c'est une goutte d'eau dans l'océan.
48:10 Oui et non.
48:12 22 millions d'habitants dans notre pays sur les 30 millions en moins de 35 ans.
48:17 14 millions de personnes sont donc des actifs dans notre pays.
48:27 300 000 à 400 000 jeunes arrivent tous les jours, tous les ans sur le marché du travail.
48:32 Donc on n'énie pas les défis.
48:34 C'est d'ailleurs pour cela qu'en dépit de tous les résultats obtenus, le chef de l'État, dans sa volonté politique, a souhaité que oui, effectivement, il y ait des résultats probants.
48:43 Mais ça reste encore insuffisant au regard des énormes défis que nous avons.
48:48 D'où la nécessité d'amplifier et de mieux coordonner les initiatives non gouvernementales pour toucher ces jeunes.
48:54 Et d'aller rechercher toujours des opportunités dans le secteur prioritaire, agriculture, économie numérique, etc.
49:00 Pour donner des opportunités à cette jeunesse.
49:02 Et vous verrez bien que le programme Jeunes du gouvernement vise à impacter 1,5 million de jeunes à l'occasion de l'année 2025.
49:09 Donc ça montre déjà cette volonté.
49:11 Mais les 1,5 million de jeunes, ça sera donc près de 100 000 jeunes qui seront mis en activité grâce au financement obtenu avec le gouvernement français à travers l'instrument, le CDD.
49:22 Ça sera l'appui de la Banque mondiale, ça sera l'appui de la BAD, ça sera aussi des initiatives au niveau national.
49:29 Donc c'est la conjugaison de tous ces financements et de toutes ces initiatives qui vont nous permettre d'atteindre les 1,5 million de jeunes.
49:36 Et ça sera beaucoup plus significatif.
49:38 Mais si vous prenez individuellement, effectivement, ça peut paraître plus significatif par rapport aux normes globales.
49:44 Mais il faut voir les choses de façon plus transversale.
49:47 Et la mise en commun de toutes ces initiatives nous permettra donc d'impacter beaucoup de jeunes dans notre pays.
49:53 Parce que l'idée c'est aussi d'avoir, si je peux me permettre, c'est aussi d'avoir un effet d'entraînement.
49:58 C'est-à-dire que tout ne peut pas venir d'initiatives publiques.
50:00 Mais en montrant que ça marche, et c'est pour ça que les témoignages sont importants.
50:03 Pour répondre à votre question tout à l'heure, c'est aussi pour ça qu'il y a cette cérémonie demain.
50:06 Et c'est pour ça qu'un des enjeux pour nous, collectivement, aujourd'hui,
50:10 c'est aussi de faire en sorte que les bénéficiaires de ce programme, donc les jeunes, soient les meilleurs ambassadeurs de ce programme.
50:15 Que ce soit eux qui témoignent, que ce soit eux qui soient au cœur du projet, pour donner envie à d'autres de faire la même chose, en fait.
50:21 Et concrètement, un jeune bénéficiaire, mais qui arrive à employer deux personnes.
50:27 Moi, il me disait à l'antenne, c'est pour ça que je veux lui laisser le mot de la fin,
50:30 mais quand même un dernier mot, monsieur le président du conseil général de Caba-Dougou.
50:35 Qu'est-ce que ce projet a changé dans votre localité ?
50:39 Qui en a bénéficié ? Combien de jeunes ?
50:41 Il y a 2 800 jeunes, en gros.
50:45 En combien de temps ?
50:47 En 5 ans.
50:49 5 ans, qui ont bénéficié ?
50:50 Et les besoins sont énormes sur le terrain.
50:53 Enormes sur le terrain.
50:55 Et c'est pour cela que, bien sûr, quand on parle d'une goutte d'eau dans la mer,
50:59 mais quand la goutte d'eau tombe dans la mer, les cercles concentriques se pendent.
51:04 Et finalement, on finit par régler le problème.
51:07 Tout ça pour dire qu'à partir du moment où, au niveau de la structuration, de la gestion des projets,
51:15 il y a une implication de toutes les parties prenantes.
51:19 Ça permet de rendre durable le projet.
51:22 Et au niveau des conseils régionaux, l'avantage que nous avons eu,
51:27 c'est de participer en tant que maire d'ouvrage délégué.
51:30 Mais en même temps, ça nous a permis, dans ce fonctionnement-là,
51:34 de voir la possibilité de mettre en place une cellule interne.
51:37 Puisque il y a une cellule de projet que nous constituons.
51:43 Dans le cadre de ce projet-là, il s'agit maintenant de renforcer les capacités en interne
51:48 pour qu'on puisse prendre le relais, bien sûr, en appui aux différents programmes du gouvernement.
51:55 Pour moi, vraiment, si on est dans la bonne dynamique, on devrait pouvoir régler ce problème-là progressivement.
52:03 C'est déjà la fin de cette émission. Je voudrais laisser quelques mots, rapidement, s'il vous plaît,
52:07 à l'entrepreneur pour inciter les jeunes à suivre, si ce n'est votre parcours, en tout cas à intégrer l'un de ces programmes.
52:14 Quelques mots. C'est vous qui avez le mot de la fin.
52:16 Je voudrais profiter pour me remercier le président de la République,
52:20 son Excellence Alassane Ouattara, le ministre de la Jeunesse et le CDD
52:25 qui nous donnent cette opportunité pour avoir ce genre de projet.
52:29 Grâce à ce projet-là, aujourd'hui, je suis homme. Je suis un homme.
52:34 Il me disait qu'il est fier d'aider sa maman, sa famille.
52:37 Oui, je suis fier de ma famille. On m'appelle maintenant, on me fait des coups de fil.
52:40 J'arrive à se venir aux besoins de ma famille.
52:43 Donc je souhaite à tous mes jeunes, tous mes frères, la jeunesse, de participer.
52:48 Ce projet-là, ça ne trahit pas. Il y a l'avenir dedans.
52:52 Quand ils te donnent le courage, ça marche.
52:55 Bravo et merci beaucoup pour ce témoignage.
52:58 Félicitations à vous parce que je pense qu'il y a aussi une part de volonté qui vient de vous.
53:02 Beaucoup de mérite. Donc, félicitations. Bonne continuation.
53:05 Merci infiniment, messieurs. Merci beaucoup.
53:08 Merci de nous avoir suivis. Restez sur RTI 1.
53:12 Merci.
53:13 [Musique]

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