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Marie-Laure Fort, directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité

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00:00 France Bleu Orléans, l'invité de France Bleu avec vous, Lydie Lahaie, c'est Marie-Laure
00:07 Thor, la directrice régionale au droit des femmes et à l'égalité.
00:10 Bonjour Madame.
00:11 Bonjour.
00:12 Nous sommes à deux jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
00:16 Il va y avoir des événements dans le Loiret jusqu'à la mi-décembre, dans des écoles,
00:21 dans des entreprises également.
00:22 Pour parler de ces violences, qu'elles soient de nature sexuelle, physique, morale, psychologique,
00:28 il faut en parler.
00:29 Oui, tout à fait.
00:31 Il faut continuer le combat contre les violences conjugales.
00:35 On sait que même si ces violences sont davantage connues et qu'elles sont de moins en moins
00:41 tolérées dans notre société, elles demeurent massives et elles tuent encore.
00:46 Je veux rappeler le chiffre qui reste malheureusement assez stable, c'est une femme qui meurt tous
00:53 les trois jours sous les coups de son conjoint et de son ex-conjoint.
00:56 C'est pour ça qu'il est indispensable de continuer à informer, à sensibiliser sur
01:01 la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes.
01:04 C'est pourquoi les acteurs locaux sur les territoires se mobilisent chaque année aux
01:10 alentours du 25 novembre pour mettre en place des actions pour sensibiliser mais aussi pour
01:16 mieux faire connaître des dispositifs d'accompagnement pour ces femmes victimes de violences.
01:21 Des dispositifs d'accompagnement qui se sont développés ces dernières années, notamment
01:26 dans le Loiret, mais pas seulement avec la mise en place de places d'hébergement dans
01:31 des structures d'urgence, plus récemment aussi dans notre département, ce partenariat
01:36 qui a été passé avec les compagnies de taxi.
01:39 Oui tout à fait, il a été créé un dispositif de transport d'urgence pour les femmes victimes
01:45 de violences conjugales et également pour leurs enfants.
01:47 Donc ce dispositif permet aux femmes victimes de violences et à leurs enfants de pouvoir
01:54 quitter si nécessaire d'urgence leur domicile ou bien de se rendre soit dans un centre hospitalier
02:00 ou bien pour faire des démarches auprès des tribunaux.
02:02 Donc sur 2021-2022, 66 femmes et 30 enfants ont bénéficié déjà de ce dispositif.
02:09 Donc effectivement, collaboration avec des associations et puis des compagnies de taxi.
02:15 Marie L'Enfant, il y a des améliorations également dans la formation des forces de
02:19 sécurité policiers et gendarmes qui sont mieux armés, sans mauvais jeu de mots, pour
02:24 prendre en charge ces problématiques.
02:26 Oui tout à fait, sur le recueil de la parole des victimes, il y a eu un effort massif de
02:32 formation des forces de l'ordre puisque sur moins de trois ans, 1200 gendarmes et policiers
02:38 ont été formés dans le noiré à ces problématiques de violences conjugales.
02:42 Et puis il y a eu aussi le déploiement d'outils, notamment de questionnaires systématiques
02:49 pour pouvoir évaluer en tout cas le danger lorsqu'une femme se présente à un commissariat
02:55 de police ou à la gendarmerie.
02:56 La ministre des Solidarités, Aurore Berger, a annoncé en début de semaine une aide d'urgence
03:02 qui sera mise en place à partir du 1er décembre.
03:04 Une aide de 600 euros pour justement aider les femmes qui partent de chez elles dans
03:09 l'urgence.
03:10 Ça va dans le bon sens ?
03:11 Oui, forcément ça va dans le bon sens.
03:13 Oui tout à fait, ça va dans le bon sens.
03:15 On sait que l'une des difficultés lorsque une victime de violence souhaite quitter
03:20 un agresseur violent, c'est les freins financiers.
03:24 Et donc cette aide va permettre effectivement aux femmes de pouvoir plus facilement quitter
03:32 le conjoint violent.
03:33 Donc c'est une aide qui va être mise en place par les CAF dès le 1er décembre et
03:37 à hauteur en moyen de septembre.
03:38 Par les caisses d'allocations familiales, à partir de la semaine prochaine.
03:41 Exactement.
03:42 Je sais que vous parlez d'une culture du témoin.
03:47 Vous dites, quand on est au courant qu'il y a des violences, ça peut être une collègue,
03:54 ça peut être une amie, quelqu'un dans sa propre famille, ceux qui savent dans l'entourage
03:58 de ces femmes doivent parler, doivent aider, doivent appeler, doivent dénoncer ?
04:02 Oui, exactement.
04:04 Nous pouvons tous être potentiellement témoins au cours de notre vie de ces drames qui peuvent
04:10 avoir lieu au bureau, dans la rue, dans les transports ou dans l'intimité d'un couple.
04:16 Et en tant que voisin, en tant que proche, en tant que collègue, il faut aussi se mobiliser,
04:22 signaler les faits.
04:23 Donc j'en profite pour appeler les numéros d'appel nationaux parce qu'ils peuvent sauver
04:27 des vies.
04:28 Donc le 3919, joignable 24h/24, 7 jours sur 7.
04:32 Un numéro gratuit.
04:33 Exactement.
04:34 La plateforme sur internet arrêtonslesviolences.gouff.fr et puis en cas d'urgence, ne pas oublier,
04:42 on appelle le 17 ou le 114 par SMS.
04:44 Et je voulais aussi signaler qu'il y a aussi des acteurs institutionnels, des associations
04:50 sur nos territoires qui accompagnent ces femmes victimes de violences.
04:55 Vous pouvez retrouver tous les contacts sur les sites de la préfecture de région et
04:59 des préfectures de département.
05:00 Une autre forme assez rapidement de violence dont on parle, des outrages sexistes.
05:05 On en parle ce matin sur France Bleu Orléans, le Loirais qui détient la palme au niveau
05:09 des départements de ces faits d'harcèlement dans les transports ou dans la rue.
05:14 Ça vous a étonné de savoir que le Loirais était en tête des départements ?
05:17 Je pense que, comme je vous l'ai dit, les forces de l'ordre ont été massivement formées
05:23 sur le sujet.
05:24 Et donc effectivement, il y a peut-être une sensibilité plus forte dans le Loirais et
05:28 donc effectivement un recueil davantage sur les outrages sexistes.
05:34 Mais je pense que ça doit être effectivement lié à ces questions de sensibilisation.
05:38 Et puis je tiens à rappeler que ces faits de violence restent malheureusement encore
05:42 sous-estimés, puisqu'il y a toujours encore cette peur du jugement lorsqu'on est victime
05:49 d'un fait de violence sexiste ou sexuelle.
05:51 Donc c'est pour ça qu'il faut continuer à en parler, à informer, à sensibiliser
05:57 et à dire aux victimes qu'elles ne sont pas coupables et qu'elles doivent dénoncer les faits.
06:00 Merci beaucoup Marie-Laure Faure d'être venue ce matin directrice régionale aux droits
06:04 des femmes et à l'égalité.
06:05 Bonne journée.
06:06 Merci à vous.
06:07 L'invité de France Bleu Orléans est également sur francebleu.fr
06:10 !

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