Julien Benneteau était mercredi l'invité de « L'Équipe de choc ». L'élimination de l'équipe de France de Billie Jean King, Caroline Garcia, son rôle, les Jeux Olympiques, la nomination de Paul-Henri Mathieu, le capitaine de l'équipe de France féminine a fait un large tour d'horizon de l'actualité de son sport.
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00:00 plaisir d'avoir à notre table Julien Beneteau.
00:02 Ça prend deux N, ça prend un T, sinon on dit Benet, ça ira plus vite.
00:05 C'est le capitaine des Bleus et il adore la Coupe des 10.
00:08 Tu peux nous rejoindre, Tim Latour pour toi, Julien.
00:10 Est-ce que le renfort te plaît ?
00:13 - J'adore. - Ah j'adore.
00:15 - C'est important. - J'aime beaucoup Julien.
00:17 J'aime beaucoup son frère.
00:18 - J'aime tout le monde. - La famille.
00:19 - Oui, exactement. - Ah oui, c'est vrai qu'il bossait chez nous,
00:21 le frangin à mon début.
00:21 - C'est quand même formidable, bien sûr, on l'embrasse.
00:23 - Bienvenue dans l'équipe de Choc, Julien.
00:24 Est-ce que tu as déjà vu cette émission ? Est-ce que tu nous connais ?
00:26 - Oui, je vous connais.
00:27 Je vous regarde de temps en temps.
00:28 - Parce qu'on a trois mois d'existence, alors tranquille.
00:30 On a plein de questions à te poser.
00:32 L'actu tennis est énorme en ce moment entre la Coupe Davis,
00:34 le nouveau sélectionneur, le nouveau capitaine des Bleus, les filles, tes filles.
00:38 Tu tombes à pic.
00:38 Première question la plus importante, est-ce qu'on est toujours supporter de l'OM ?
00:42 - Oui, toujours.
00:43 - Non, parce que ça a toujours évolué.
00:44 - Avec ce début de saison compliqué, mais oui, toujours.
00:47 - Ce qui est bien, c'est que tu es branché multisport,
00:48 donc on va le garder toute l'émission.
00:49 Ça, c'est quand même très, très pratique pour participer à nos débats foot ou encore biathlon.
00:53 Alors, on est ravis de t'avoir avec nous.
00:54 On commence par quoi ?
00:55 - Dis-nous.
00:56 - Il y a la Coupe Davis, il y a le nouveau sélectionneur.
00:59 Tu veux commencer par quoi ? Il y a les filles.
01:01 - Caroline Garcia, ce serait bien, non ?
01:02 - C'est vous, les maîtres.
01:03 - On peut parler de Caroline Garcia, non ?
01:04 - Si tu veux, ça fait partie des thèmes.
01:05 - Elle mérite qu'on...
01:06 - Alors, allez, on y va.
01:07 Non, mais tu me regardes avec ironie, mais on y va.
01:08 Allez, on parle des filles.
01:10 Le niveau des filles...
01:11 Attends, je tourne parce que ce n'était pas mon premier thème, mais je y vais.
01:13 Les filles éliminées de la...
01:15 B...
01:15 Je n'arrive pas à le dire.
01:16 Beijing King Cup.
01:17 La Beijing Cup.
01:18 - La Beijing.
01:19 - Beijing King Cup.
01:20 Il ne faut pas oublier le King.
01:21 Alors que sur le papier, elles étaient quand même plutôt favorites,
01:23 avec Caroline Garcia notamment.
01:25 Grosse déception ?
01:27 - Oui, déception, parce qu'on savait que ce premier match contre l'Italie
01:30 était comme en décisif dans la poule.
01:33 Et on n'a pas réussi à passer cet obstacle, à gagner.
01:39 Et je pense qu'on avait les moyens.
01:41 Sur les deux simples, qu'on perd, ça se joue à pas grand-chose.
01:45 Et puis, on voit que l'Italie, derrière, va en finale.
01:46 Donc, on savait qu'il y avait un truc à faire sur cette épreuve cette année.
01:52 Et on n'a pas réussi à saisir cette chance, justement.
01:55 Donc, oui, c'est une déception au niveau sportif.
01:58 - Bertrand qui parle de Caroline Garcia,
01:59 est-ce que tu as une explication sur sa baisse de niveau ?
02:02 Parce qu'on rappelle qu'elle gagne les Masters, elle était numéro 5,
02:05 là, elle passe numéro 20 mondiale.
02:06 Régulièrement, on voit les images avec Julien, c'est pas joli, joli.
02:09 Est-ce que toi, tu as une explication ?
02:10 Qu'est-ce qui lui arrive à notre Caroline ?
02:13 Tu n'es pas son coach, mais tu la connais quand même mieux que nous.
02:14 - Oui, elle a un jeu qui est très à risque.
02:18 Elle a pris ce virage-là il y a un an et demi, deux ans.
02:24 C'est ce qui lui a permis de gagner l'année dernière, avec beaucoup de confiance.
02:28 Mais quand ça marche un petit peu moins bien et quand les résultats ne sont pas là,
02:33 ce jeu lui amène beaucoup de frustration,
02:36 lui amène beaucoup d'émotions négatives.
02:39 On en a parlé un petit peu.
02:41 Elle a eu le sentiment cette année de vivre une année compliquée émotionnellement.
02:46 Et en même sens, c'est normal qu'elle se sente comme ça, c'est ce que je lui dis,
02:50 parce que que ce soit sur les entraînements ou sur les matchs,
02:54 les risques qu'elle prend l'amènent à avoir des...
02:58 de faire des fautes, d'avoir des échecs, entre guillemets.
03:00 Et en fait, elle est constamment dans cette gestion-là de
03:04 « j'assume ce jeu hyper offensif, hyper agressif, mais qui peut commettre des erreurs. »
03:10 - Forcément.
03:11 - Et avec un résultat de temps en temps qui est positif.
03:14 Et cette balance-là, elle est très dure à trouver.
03:16 Et effectivement, elle cherche un peu la confiance quand il n'y en a pas.
03:21 Et c'est difficile pour elle.
03:23 C'est sûr que sur certains matchs, on aimerait l'avoir, avoir un peu plus de nuances,
03:27 s'adapter un petit peu plus.
03:29 - Et elle n'en est pas capable ?
03:29 - Sans renier son ADN.
03:31 J'ai l'impression qu'elle, elle a peur de se renier elle-même si elle se met à faire ça.
03:37 - Son axe de progression, c'est justement de savoir gérer ses temps forts, ses temps faibles
03:40 et de prendre plus la température des matchs dans lesquels elle est, quoi.
03:42 - Complètement. Et sur la gestion du match.
03:46 C'est-à-dire qu'au début du match, on n'est pas obligé de commencer à prendre des risques,
03:50 à jouer très près des lignes, à jouer très très fort, très vite,
03:53 de justement prendre la température de l'adversaire, de voir, de se positionner sur le terrain.
03:57 Et ensuite de saisir les opportunités qu'elle va se créer en jouant comme ça.
04:01 Maintenant, c'est pas dans son... comment dire...
04:04 C'est pas naturel pour elle.
04:06 Elle veut tout de suite imprimer une énorme cadence, prendre la balle très tôt.
04:09 Elle a une prise de balle qui est hyper tôt.
04:11 Et forcément, quand on est un peu moins bien, soit physiquement ou alors avec un peu de doute...
04:15 - Elle en est consciente ?
04:16 - Je pense qu'elle en est consciente, mais c'est...
04:19 Pour elle, je pense qu'au fond d'elle, c'est un vrai travail.
04:21 - Bertrand.
04:22 - Est-ce que dans le boulot qu'elle tient,
04:24 t'as la sensation de pouvoir vraiment influencer, non pas sur le cours des matchs,
04:27 mais aussi sur leur progression, ou le fait que les rassemblements soient extrêmement courts,
04:32 ça génère un peu de frustration parce qu'au final,
04:34 tu les as avec leur état de forme ou pas du moment et que tu fais un peu comme tu peux...
04:39 Je posais la question déjà quand PHM a été nommé chez les mecs.
04:43 En fait, jusqu'à quel point votre rôle est fondamental ?
04:47 - Alors, sur leur progression de manière générale, non.
04:51 J'ai aucune influence.
04:52 - Elle les cache.
04:54 - Non, mais c'est...
04:56 Ouais, j'ai aucune influence là-dessus.
04:58 Elles travaillent au quotidien toutes, et les joueurs, c'est pareil,
05:01 avec des staffs, avec des entraîneurs.
05:04 On peut donner des orientations, on peut donner des conseils.
05:08 Après, c'est eux de les suivre ou de ne pas les suivre.
05:10 Et ensuite, c'est avec leur... Comment dire ?
05:12 Avec leur staff respectif qui vont appliquer ou qui vont essayer de modifier certaines choses.
05:17 Nous, on propose un soutien s'il y en a besoin avec la fédération,
05:21 mais ça, sur cet aspect-là, non.
05:23 Après, sur le cours des matchs, oui, on peut influencer,
05:26 parce que par rapport au circuit normal, tous les deux Jeux,
05:29 on est sur le banc, on est au champ de côté,
05:32 où on peut essayer tactiquement, en fonction de la forme du monde,
05:36 comment ça se passe, etc.
05:38 Là, on peut essayer d'influer.
05:38 Et ça, c'est la partie de mon rôle qui est vraiment, pour moi, excitante,
05:43 qui est intéressante et qui est même un peu "gratifiante", entre guillemets.
05:48 Mais oui, de temps en temps, c'est un petit peu frustrant.
05:51 - Pierre Auclay. - Oui, j'ai une question,
05:52 parce que le tennis, je suis un peu loin de ce sport.
05:55 Comment est-ce que, dans des événements comme la Billie Jean King Cup...
05:58 - Bien ! - Oui, je l'ai travaillée, je l'ai écrite et tout.
06:01 Non, mais comment est-ce que, toi, en tant que capitaine de ces sélections,
06:05 ton objectif, c'est de créer un groupe ?
06:07 Et quel est l'intérêt de créer, justement, ce groupe pour des matchs qui sont individuels ?
06:11 Moi, je n'arrive pas à associer les deux, en fait.
06:14 - C'est toute la... Comment dire ?
06:16 C'est toute la complexité du sport individuel,
06:21 qui se joue en équipe sur un moment donné.
06:26 Tu l'as dit... - Tu fais des causeries ?
06:28 Je veux dire, quand c'est... - Oui, un petit peu.
06:29 Bien sûr, dans la manière de se préparer, parce qu'on l'a vu,
06:33 et c'est peut-être ce qui nous a un petit peu manqué cette année.
06:38 Quand j'ai regardé certains matchs des autres équipes,
06:39 et notamment les Italiennes contre nous,
06:41 ou un petit peu plus tard dans la compétition, d'autres pays,
06:45 il y a quelque chose de différent par rapport au circuit traditionnel.
06:49 C'est qu'à un moment donné, il faut être capable de se dépasser,
06:52 parce que tu joues pour ton pays, tu joues pour une équipe.
06:55 Tu ne joues pas seulement pour rapporter un point pour toi.
06:58 Non, il faut que tu trouves la solution le jour J,
07:00 quelle que soit la manière, pour rapporter un point pour ton équipe.
07:03 Et ça, c'est vraiment différent par rapport à la saison régulière.
07:09 Maintenant, c'est ce que je disais avant l'émission,
07:11 une 30e mondiale, elle reste meilleure qu'une 150e mondiale.
07:15 Donc, pour faire mon groupe, pour faire mon équipe,
07:21 je me base forcément sur l'expérience, les résultats.
07:25 Si j'étais sélectionnaire au foot ou au rugby,
07:28 et que j'avais un groupe de 20 ou 30 à composer pour un mois, un mois et demi,
07:32 oui, je serais dans une logique un peu à la Didier Deschamps,
07:34 de temps en temps sur la vie de groupe, sur qui va faire quoi, comment,
07:38 où ça, c'est important, et chacun a un rôle bien défini.
07:41 Mais là, on est 4 ou 5 maximum, j'essaie de réunir les meilleurs
07:46 et de faire en sorte qu'ensemble, elles soient motivées par un objectif commun
07:51 qui va dépasser tout le monde.
07:52 - Et puis c'est les regards entre les points, justement, qui font tout ça.
07:54 - Exactement.
07:56 Avec moi, avec le staff, avec leurs coéquipières,
07:59 de se servir de moi ou du staff au chambreau de côté
08:02 pour un ajustement tactique, qu'est-ce que tu penses ?
08:04 Se nourrir de ça.
08:05 Ça, oui, c'est là où ça rentre en compte.
08:08 - Alors, les filles ont embêté le Jeans King Cup cette année, c'est fini.
08:10 En revanche, il y a les JO qui arrivent, c'est l'autre bel objectif.
08:13 Donc c'est toi qui va sélectionner les filles pour les Jeux ?
08:16 - Alors, je m'occupe des filles, mais au niveau de la sélection,
08:19 en simple, c'est le classement.
08:20 - On a préparé le classement ? J'aurais dit on le met pas,
08:22 mais on peut le mettre ou pas ?
08:23 - C'est les 4 premières françaises le lendemain de Roland-Garros,
08:25 et il faut être à peu près dans les 65 premières mondiales,
08:26 70 premières mondiales.
08:27 - Qui sont actuellement Caroline Garcia, 20e...
08:29 - Il y a Caroline Garcia, il y a...
08:31 - Gracheva, 43e.
08:33 - Cara Burel, et ensuite, voilà, on espère qu'il y en ait une 4e.
08:37 Là, il y a aussi Alizée Cornet, qui est juste un petit peu derrière,
08:39 qui est 110e, 120e, qui va avoir un début de saison
08:41 où elle n'aura pas beaucoup de points à défendre.
08:43 Diane Parry, qui joue très bien sur terre battue.
08:46 Donc, on espère qu'il y en ait une 4e qui rentre dans le cut.
08:50 - Donc, il y aura les filles, et puis il y aura les hommes,
08:52 évidemment, aux Jeux Olympiques.
08:53 Et on en vient à l'autre grosse actue de ces derniers jours,
08:55 c'est le nouveau capitaine des Bleus,
08:57 donc qui a été désigné la semaine dernière,
08:58 alors que tu faisais partie des prétendants, comme beaucoup,
09:00 comme Simon, comme Tsonga et autres.
09:02 C'est Paul-Henri Mathieu qui a été désigné,
09:04 on en a parlé sur ce plateau.
09:05 C'était une vraie déception pour toi ?
09:07 Tu t'y attendais un petit peu ? Comment tu l'as vécu ?
09:09 - Non, je m'y attendais parce que quand Gilles Moreton,
09:12 le président, m'a sollicité, je lui ai dit
09:14 "moi, j'ai un contrat 2024 avec les filles,
09:16 et qu'aujourd'hui, ma priorité, c'est les filles.
09:17 Je ne vais pas postuler pour lâcher les filles."
09:21 Et il m'a dit "je suis d'accord avec toi, de toute façon,
09:23 si tu postules, c'est pour avoir les deux en 2024."
09:25 Il est hors de question.
09:26 Il est hors de question que tu lâches les filles
09:31 avec une année olympique.
09:32 Et le fait qu'il y ait les Jeux olympiques,
09:36 au milieu, c'est compliqué d'avoir une seule personne
09:39 responsable des deux sélections,
09:41 donc je m'attendais à ce que ce ne soit pas moi.
09:44 Et ensuite, j'ai appris, comme tout le monde,
09:47 le choix de Paul-Henri, qui est logique dans la continuité.
09:50 Il faisait partie du staff, il connaît bien les joueurs
09:53 parce que ça fait deux ans qu'il est dans ce staff
09:56 de l'équipe de France et qu'il y a une urgence.
09:59 Il n'y a pas beaucoup de temps, c'est pour un an.
10:01 C'est une nomination sur un an avec les Jeux olympiques
10:03 plus la Coupe Davis.
10:04 Donc le choix de Paul-Henri là-dessus est assez logique.
10:08 - Je vous montre un tweet et ensuite je vous le laisse,
10:10 les copains, parce que je sais que vous avez plein de questions.
10:11 Tweet de Gilles Simon à la suite de la nomination
10:13 de Paul-Henri Mathieu.
10:14 "Il fait très très froid depuis hier, non ?
10:16 Sûrement hier qui arrive."
10:17 Auquel Julien, tu as répondu.
10:18 Je me disais aussi, comment il faut l'interpréter,
10:20 ça pique un peu quand même.
10:22 - Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que le vendredi,
10:25 le jour de l'annonce, j'étais sur le cours, je m'entraînais.
10:29 Je vais peut-être jouer un match par équipe
10:31 pour le Téléspectacle de Paris, c'est Gilles Simon le capitaine.
10:33 Et donc Gilles était sur le terrain avec moi
10:35 et au moment où je commençais à taper,
10:37 Gilles me dit "tu l'as appris comment ?"
10:39 Donc on discute de ça.
10:41 Et en fait, lui, il avait cette analyse, il dit
10:45 "bon, Joe Tsonga, il y a des conflits d'intérêt,
10:48 ça s'entend, il y a une justification.
10:50 OK, toi, tu as déjà les filles, c'est compliqué
10:53 d'avoir les deux, ça s'entend, ça se comprend."
10:55 Et dis-moi, par rapport à Paul Henry,
10:57 c'est juste qu'il décide que Paul Henry est meilleur que moi.
11:00 Donc il me dit "pour moi, ça me fait mal, ça pique un peu."
11:03 - Vous avez des questions sur le sujet, j'imagine ?
11:05 - Moi, c'était justement la question par rapport à Gilles Simon,
11:08 Joe Ruffri de Tsonga, comment tu voyais un peu
11:10 ces anciens qui veulent reprendre le lead
11:13 de cette sélection française ?
11:15 Est-ce que c'est pour toi une vraie bonne chose ?
11:17 Est-ce que des profils comme Simon et Tsonga,
11:20 qu'est-ce qu'ils auraient pu apporter d'autre
11:22 par rapport à cette continuité de Paul Henry Matheux
11:25 qui était déjà dans le staff ?
11:27 Est-ce qu'on n'avait pas besoin, après les derniers résultats,
11:30 de voir totalement autre chose et une autre vision ?
11:33 - Alors, déjà, c'est une bonne chose
11:36 qu'il y ait beaucoup d'anciens joueurs.
11:39 - Très bons joueurs.
11:41 - Je pense que Joe Tsonga, dans l'histoire du tennis français,
11:43 c'est le numéro 2 derrière Nick Noah.
11:46 Il y a des gens qui veulent s'investir,
11:48 reprendre la Coupe d'Evis, c'est très bien, c'est important.
11:51 Je pense que le président de la Fédération ne voulait pas
11:54 retomber dans une situation où il pouvait y avoir
11:56 des conflits d'intérêts. Il l'a eu avec Sébastien Grosjean,
11:58 Joe Ruffri de Tsonga, beaucoup d'activités en dehors
12:01 de l'équipe de France éventuelle.
12:03 Donc c'est compliqué là-dessus.
12:06 Après, il y a aussi un calendrier électoral
12:10 et je pense que d'un point de vue fédéral
12:12 et du président de la Fédération,
12:14 cette nomination est sur un an parce qu'à la fin 2024,
12:17 il y a de nouveau des élections.
12:19 S'il nomme un Joe Wilfrid Tsonga ou un Gilles Simon,
12:24 il va avoir peut-être du mal à leur dire
12:29 que c'est pour un an et après on va voir.
12:31 - C'est plus facile de dire ça à Paul-Henri Matzouk
12:34 que à Tsonga ?
12:35 - Non, ce n'est pas là-dessus, mais comme il est déjà
12:37 dans le staff et qu'il est déjà à la Fédération
12:40 en tant que responsable du haut niveau,
12:42 peut-être que pour eux c'était plus facile à ce moment-là.
12:45 - C'est-à-dire qu'il y a un gain de temps d'adaptation ?
12:47 - Peut-être qu'après, il va repartir avec Paul-Henri
12:49 pour deux ou trois ans.
12:50 Peut-être qu'il va décider de...
12:51 - Il se laisse la porte ouverte en tout cas.
12:53 - Voilà, je pense aussi.
12:54 Il y a ça aussi qu'il faut prendre en compte.
12:56 - C'est Fred Vernier sur ce plateau qui nous disait
12:58 que c'est les joueurs en activité qui sont sondés,
13:00 qui donnent un peu leur ressenti ?
13:01 - Oui, mais je pense que le président, cette année,
13:03 il a sondé les joueurs, mais sur un profil.
13:06 Il ne leur a pas demandé un nom.
13:08 C'est un joueur, un bert, qui s'est ouvertement,
13:11 comment dire, positionné pour Jôtsonga.
13:13 Là-dessus, il n'y a pas de souci.
13:15 Après, en privé, en interne avec le président,
13:17 je ne sais pas comment ça s'est passé,
13:19 mais il avait la volonté de les solliciter sur un profil
13:23 et pas qu'ils leur disent un nom.
13:25 De toute façon, je trouve que c'est quelque chose
13:27 qui est propre au tennis, mais qui n'est pas forcément très sain.
13:30 Et quand j'étais joueur, je le disais,
13:32 ce n'est pas à nous de choisir notre capitaine,
13:34 sauf s'il y a quelqu'un qui fait l'unanimité contre nous,
13:36 parce qu'on n'est pas un groupe de 20,
13:38 on est un groupe allié 5, 6, 7, 8, un groupe élargi de 10.
13:41 S'il y a quelqu'un qui fait l'unanimité contre lui,
13:43 très compliqué pour la fédération de le nommer.
13:45 Mais après, quand c'est au président
13:47 ou au directeur technique national, normalement,
13:49 de prendre une vraie décision et d'en assumer les conséquences.
13:53 -Bertrand. -Julien, sauf un état des lieux
13:55 du tennis masculin, puisque le PHM va avoir ces joueurs-là
13:58 à manager, on a l'impression qu'on est un peu
14:00 dans le creux de la vague, je ne sais pas si ça va mieux.
14:03 -Ça va mieux. -Il y a des nouveaux profils
14:05 comme Arthur Merge, Fiss, Ewan Haché, etc.,
14:07 tu les connais mieux que moi, bien évidemment.
14:09 Est-ce qu'on est au début d'un nouveau,
14:13 une décennie florissante, est-ce qu'on peut espérer
14:15 voir des joueurs aller dans la deuxième semaine
14:17 de Grand Chelem ? Ou si on fait un constat juste,
14:19 on est encore loin du compte ?
14:21 -Non. -C'est Madame Irma, un peu.
14:23 -Il connaît la valeur d'Arthur Fiss et Ewan Haché,
14:25 sauf si la question n'est pas bonne.
14:27 -Et puis, il y a Hugo Humbert, qui est 20e mondial,
14:29 Adrien Manereno, 21e mondial. -Il a 35 ans, lui.
14:31 -Manereno, OK, mais Hugo Humbert, il n'a pas 35 ans.
14:34 -Hugo Humbert est 20e mondial et il joue très bien.
14:36 Je pense que chez les garçons,
14:40 on est de nouveau...
14:42 On n'est plus du tout au creux de la vague,
14:44 on est de nouveau dans une bonne dynamique.
14:46 Ils sont entre 13 et 15 dans les 100 premiers mondiaux,
14:48 donc on est la nation la plus représentée
14:50 dans les 100 premiers mondiaux, de nouveau.
14:52 Ça prouve qu'il y a une masse
14:54 qui est très importante. On a deux joueurs
14:56 20e mondiaux et on a deux jeunes,
14:58 Fiss et Ewan Haché,
15:00 chacun avec leur style,
15:02 vont être très forts.
15:04 Après, s'ils vont être 2e mondial, 8e mondial,
15:06 15e mondial, s'ils vont faire une finale...
15:08 -C'est des mecs pour vous qui vous disent
15:10 "2e semaine de Grand Chelem". -Oui, tous les jours.
15:12 -C'est bien, parce que ça fait un moment...
15:14 -Ça fait longtemps que c'est pas arrivé.
15:16 -On me dit "on gagne à Metz", c'est super,
15:18 mais dire... -Non, 2e semaine de Grand Chelem,
15:20 pas de problème. -Le baromètre,
15:22 je trouve que c'est ça, quand même.
15:24 -2e semaine de Grand Chelem, chez les garçons,
15:26 on va de nouveau en vivre.
15:28 -S'ils le font pas, tu reviendras pour te justifier.
15:30 -On a pas eu le temps d'aborder
15:32 la Coupe des Miss, nouveau format, mais on prendra
15:34 un peu de temps, juste après la pub, on a