Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était l'invité de BFMTV pour évoquer les négociations sur la libération des otages du Hamas, à propos desquelles le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a évoqué ce mardi des "progrès".
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00:00 - On négocie quoi ? On négocie des prisonniers ? Est-ce qu'on négocie une trêve ?
00:03 - Il y a plusieurs paramètres à la négociation.
00:05 Certains sont dans les mains de l'État d'Israël, d'autres sont dans les mains du Hamas.
00:09 Le Qatar, lui, est un intermédiaire et établit la discussion.
00:13 Lui-même discute avec les Américains et avec nous-mêmes.
00:15 Donc oui, ce sont plusieurs paramètres qui s'additionnent
00:19 et qui rendent par définition les discussions compliquées.
00:21 - Mais cette guerre, elle ne va pas s'arrêter.
00:23 Et justement, après la question des otages, quelle que soit la résolution,
00:27 on l'espère la meilleure possible, mais vous avez bien fait sentir
00:31 que le sort des 240 otages ne pourra pas être réglé de façon totalement générale.
00:36 Mais on ne comprend pas, finalement, quel est l'objet de négociation du Hamas.
00:41 Parce qu'une fois que cette question est réglée,
00:42 qu'est-ce qu'il reste à négocier pour des terroristes
00:44 qui n'avaient fait que demander la destruction d'Israël, qui n'arrivera pas ?
00:49 - Non mais c'est pour ça qu'il faut garder la bonne position.
00:53 Nous, quels sont nos intérêts ?
00:55 On n'est pas là pour se mettre à la place du Hamas,
00:57 on n'est pas là d'ailleurs même pour se mettre à la place d'Israël,
01:00 même si Israël est notre allié, je veux le redire,
01:03 Israël a le droit de se défendre, et il est bien normal qu'Israël
01:07 réagisse à l'attaque terroriste épouvantable qu'ils ont connue cet octobre dernier.
01:11 Nous, la question c'est quels sont nos intérêts aussi dans cette affaire.
01:13 La solidarité que l'on doit évidemment avoir.
01:16 Et c'est pour ça que le président de la République avance sur le trépied qu'est le nôtre.
01:19 Il y a forcément une réponse sécuritaire, la libération des otages en fait partie,
01:22 mais c'est la question aussi de la lutte contre le terrorisme.
01:25 Je rappelle quand même que trois de nos soldats sont morts en Irak à la fin du mois d'août
01:29 dans une forme d'indifférence globale, je tiens à le dire.
01:32 C'est-à-dire de la part de qui ?
01:34 Des élites, de l'opinion publique, je n'en fais procès à personne,
01:37 c'est juste qu'on voit qu'on est installés dans une routine dans la lutte contre le terrorisme.
01:42 Le sergent-chef Mazier, il est mort au combat face à Daesh,
01:47 ce n'était pas il y a quatre ou cinq ans, c'était à la fin du mois d'août.