• il y a 2 ans
Le maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 21 novembre 2023.

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Transcription
00:00 Bonjour David Gisnard.
00:02 Bonjour.
00:02 Une nouvelle fois Emmanuel Macron ne se rend pas au Congrès des maires cette année.
00:06 Est-ce que c'est une faute ?
00:07 Non.
00:08 Non.
00:09 Aucun président de la République n'est allé systématiquement au Congrès.
00:13 Quand un président vient c'est un honneur pour les maires s'il ne vient pas.
00:17 C'est pas le Congrès de l'Elysée, c'est le Congrès des maires.
00:19 Donc on va avoir cette année un record de participants, un record de travaux,
00:24 un record de ministres présents sur nos tables rondes.
00:27 Et donc c'était lui qui avait annoncé qu'il viendrait chaque année.
00:31 Donc c'est à lui qu'il faut poser la question pourquoi il vient ou pas.
00:34 Mais objectivement nos préoccupations ne sont pas là.
00:37 Et comme chaque année ?
00:38 Pardon, comment vous qualifiez les relations entre l'Elysée et les maires aujourd'hui ?
00:42 Chaque année on pose la question en fait au Congrès des maires,
00:46 quel que soit le président de la République si on est honnête jusqu'au bout.
00:49 Moi j'ai connu une époque, j'étais pas encore maire,
00:51 mais lorsqu'il y avait eu le gel sur les dotations déjà,
00:54 il y avait eu une bronca au Congrès des maires,
00:57 toutes étiquettes confondues.
01:00 Quand François Hollande a pioché dans les dotations c'était pareil.
01:04 La difficulté actuellement c'est qu'on voit bien, on entend bien,
01:10 que dès qu'il y a une volonté d'argumenter de la part des maires,
01:15 et que cette argumentation contrarie ou contredit un peu l'exécutif,
01:19 on essaie de dénigrer ceux qui portent l'argumentation.
01:21 C'est toujours ça qui est un petit peu désagréable,
01:23 mais c'est pas le plus important.
01:24 Le plus important c'est la situation qu'on vit aujourd'hui dans notre pays,
01:27 les problèmes de précarité que l'on affronte dans nos communes,
01:30 les difficultés d'action,
01:32 et des propositions que nous apportons pour revitaliser la démocratie locale.
01:35 Alors le divorce entre le gouvernement et les élus a pour origine certaines des décisions prises,
01:39 comme la suppression de la taxe d'habitation pour les résidences principales,
01:43 l'augmentation des charges des communes.
01:45 Pourtant Dominique Faure, le ministre des Collectivités territoriales et de la ruralité,
01:49 affirme que son gouvernement est le premier depuis 13 ans
01:52 à avoir pris la décision d'augmenter la DGF,
01:54 c'est-à-dire la dotation globale de fonctionnement,
01:56 soit 540 millions d'euros en deux ans.
01:59 Ça, vous dites, c'est toujours pas suffisant.
02:01 C'est pas tout à fait ça, si vous voulez.
02:03 D'abord, il y a des choses au quotidien qui avancent,
02:05 et on travaille avec la première ministre, avec Dominique Faure.
02:08 Par exemple, ce matin, j'ai échangé avec Thomas Cazeneuve,
02:11 le ministre des Comptes publics,
02:13 avec des dispositions,
02:15 le gouvernement nous donne raison sur les communes nouvelles,
02:17 alors c'est des choses un peu techniques,
02:18 mais il y a un travail quotidien qui est fait pour défendre
02:20 la vitalité communale, parce que c'est l'intérêt du pays.
02:23 Sur ce que vous venez d'évoquer,
02:25 c'est un effet de communication,
02:27 parce que c'est compliqué d'expliquer ça,
02:30 mais on n'a pas demandé, nous maires,
02:32 à être sous dépendance de l'État.
02:35 Ce sont des mesures qui ont été prises
02:37 sur la taxe professionnelle à l'époque de Nicolas Sarkozy,
02:40 sur les dotations sous François Hollande,
02:43 sur la taxe d'habitation, sur la CVAE,
02:45 ces dernières années,
02:47 qui ont privé les collectivités,
02:50 notamment les mairies, de levier fiscal,
02:52 et nous ont mis sous dépendance de l'État.
02:54 - Vous voulez retrouver une forme d'autonomie ?
02:57 - De responsabilité, parce que l'efficacité,
02:59 c'est la responsabilité,
03:00 et la responsabilité n'existe pas sans la liberté.
03:02 Je veux juste terminer le raisonnement.
03:04 Plus l'État a annoncé des suppressions d'impôts locaux,
03:07 plus en réalité, en tant que contribuables,
03:09 nous avons été pénalisés,
03:11 puisque cette année, la France bat son record
03:13 des prélèvements obligatoires, impôts et charges.
03:15 Ça, c'est le juge de paix.
03:17 Donc l'impôt est plus sournois, on le retrouve dans la CSI,
03:19 on le retrouve dans la TVA,
03:21 mais on a déresponsabilisé localement,
03:23 donc on a finalement nuit à l'émulation,
03:27 à la comparaison, à la transparence de la fiscalité.
03:30 - C'est-à-dire que le gouvernement dit
03:31 "chaque centime qu'on a retiré via ces impôts-là,
03:34 on vous les a redonnés via la dotation".
03:36 - Justement, et je vais y revenir.
03:37 Et sur les dotations, la parole de l'État
03:39 depuis les années 60, depuis que ça a été créé,
03:41 et ça a été de plus en plus important,
03:43 on est de plus en plus dépendant de ces dotations.
03:45 Et donc la parole, c'était que ça suivrait l'inflation
03:49 pour que la parole de l'État soit respectée,
03:51 que ce soit stable en euros constants.
03:52 Nous, on ne demande pas d'effort,
03:53 pour prendre un langage à l'État,
03:55 on lui demande juste de respecter sa parole.
03:57 Quand vous avez une inflation à 7, 8, 9%,
04:01 et que la dotation évolue de 1,2%,
04:04 c'est ce que dit le ministre,
04:05 en disant "c'est historique, ça augmente",
04:07 sauf que la réalité, c'est que la baisse en euros constants,
04:10 elle, elle est beaucoup plus forte que jamais,
04:11 elle est de 7%.
04:12 Donc vous, ce que vous dites, c'est "laissez-nous,
04:14 laissez-nous fixer à niveau des impôts locaux".
04:16 L'État, lui, a la dynamique des charges,
04:18 et en fait, c'est du détournement d'argent local.
04:21 C'est aussi simple que cela.
04:22 Alors, il faut le regarder dans le détail,
04:24 nous le démontrons,
04:26 et simplement, nous, ce que l'on voudrait,
04:28 c'est sortir de cette vision infantilisante des collectivités.
04:32 On nous a mis sous perfusion du malade,
04:35 parce que les problèmes des comptes publics en France,
04:37 ce sont les comptes sociaux et les comptes de l'État.
04:39 Bien sûr qu'il y a des communes mal gérées,
04:40 il y a des régions mal gérées, évidemment,
04:41 mais comme il y a des PME mal gérées,
04:43 mais ce n'est pas parce qu'il y a des communes mal gérées
04:45 qu'il faut mettre toutes les communes de France
04:47 sous dépendance de l'État.
04:49 Et pareil pour les PME.
04:50 Alors, vous voulez avoir les mains plus libres ?
04:52 Et sur la fiscalité,
04:53 ce ne sont pas les communes qui ont demandé
04:55 que la fiscalité ne repose que sur les propriétaires,
04:57 que la fiscalité locale.
04:59 Mais alors, vous proposez un impôt résidentiel.
05:01 J'ai entendu ça.
05:02 Ça veut dire quoi ?
05:03 C'est quoi un impôt résidentiel ?
05:04 Ça veut dire qu'en France, il y a trop de fiscalité,
05:06 trop de charges,
05:07 parce que ce système de recentralisation de l'impôt,
05:09 il se fait au détriment des contribuables,
05:11 puisqu'il n'y a jamais autant eu de prélèvements obligatoires.
05:13 C'est ce que je disais tout à l'heure.
05:15 Et donc, pour que ça fonctionne mieux,
05:17 pour qu'à la fin,
05:18 il y ait plus de responsabilité, de performance,
05:20 il faut que les habitants, localement,
05:22 puissent trancher la politique fiscale de leur commune.
05:25 Donc, c'est le retour de la taxe d'habitation.
05:27 Mais à l'époque, tout ce qui se passe aujourd'hui,
05:29 l'AMF, et ce n'était pas moi le président,
05:31 mais le 10e, avait prédit ce qui se passe.
05:33 C'est-à-dire qu'en réalité,
05:34 la taxe d'habitation a été,
05:36 la suppression a été un peu de la poudre de perlimpinpin,
05:38 si vous me permettez cette expression,
05:40 qui avait fait florès il y a quelques années.
05:42 Mais en réalité, il faut bien payer les dépenses.
05:44 Les 23 milliards d'euros
05:46 qui étaient financés par la taxe d'habitation
05:49 sur les résidences principales,
05:50 c'est-à-dire les écoles,
05:52 les polices municipales,
05:54 l'éclairage public,
05:56 avec des contraintes qui augmentent.
05:58 Les cantines scolaires.
05:59 Moi, cette année,
06:00 on a 43% d'augmentation
06:02 de ce qui est facturé aux communes
06:04 dans les cantines scolaires.
06:06 Donc il faut bien les assumer ces dépenses.
06:08 Donc le problème,
06:10 c'est que tous ces débats sont tronqués
06:12 parce qu'ils détournent l'attention de l'opinion
06:14 des vrais problèmes des comptes publics
06:16 qui sont majeurs.
06:17 Le surendettement de l'État,
06:18 le fait que l'État emprunte pour son fonctionnement,
06:21 qu'on va avoir un record déficit
06:23 par rapport aux recettes de l'État,
06:25 alors que les collectivités...
06:26 - Mais vous dites qu'il faut que nous, les communes,
06:27 il faut qu'on soit plus libres,
06:28 qu'on ait le champ libre.
06:29 - Plus responsables, oui, plus efficaces.
06:30 - Emmanuel Macron a parlé de décentralisation,
06:31 une nouvelle étape de décentralisation la semaine dernière
06:33 lors des rencontres de Saint-Denis.
06:34 Ça, c'est un bon signe pour vous ?
06:36 - C'est un bon signe s'il y a des actes.
06:38 Depuis maintenant six ans,
06:41 il y a eu au moins trois annonces,
06:44 c'est toujours avec beaucoup d'emphase,
06:46 de grands actes de décentralisation.
06:48 Ça avait été le cas au lendemain des Gilets jaunes.
06:50 Ce fut le cas au moment du Covid
06:53 où on a vu qu'en fait le pouvoir local
06:55 était bien plus performant que l'État.
06:57 C'était le cas il y a quelques mois,
06:59 l'année dernière dans un discours de la Mayenne.
07:01 Et un mois après ce discours du président de la République
07:05 sur une annonce d'acte de décentralisation,
07:07 la troisième qui n'a pas été suivie des faits,
07:09 des considérations qui avaient été tenues
07:11 en marge du Congrès des maires
07:12 sur le fait que la décentralisation
07:13 était le mot qu'on utilisait pour séduire les élus.
07:16 Ce sont les mots du président,
07:17 mais ça n'avait jamais réglé le problème.
07:18 Donc, quelle est la pensée profonde de l'État profond ?
07:21 Il faudra la découvrir d'une part.
07:23 Et d'autre part, nous, on ne fait pas de procès d'intention.
07:26 On est partenaire de l'État, on fait partie de l'État.
07:28 Mais ce que je vais vous dire,
07:30 ce que je voudrais vous dire et qu'il faut, je pense, comprendre,
07:32 c'est que parallèlement à ces discours un peu contradictoires,
07:36 la réalité, ça a été la recentralisation.
07:38 On a parlé de recentralisation fiscale, je viens de l'évoquer.
07:41 Mais il y a aussi une recentralisation juridico-administrative.
07:44 Tous les maires que vous allez interroger dans leur commune,
07:46 moi j'écoute, je vous écoute,
07:48 tous vous disent "on n'en peut plus, des procédures,
07:51 la presse, et c'est de pire en pire".
07:54 Donc, nous sommes à disposition de l'État,
07:57 du président de la République, de la Première Ministre,
07:59 pour enfin que l'on retrouve,
08:01 que l'on fasse confiance à la liberté et à la responsabilité.
08:04 Et que c'est aux habitants de trancher,
08:06 de choisir qui ils veulent,
08:08 de choisir la politique fiscale dans leur commune.
08:10 Ce n'est pas des technocrates.
08:11 David Lissner, maire de Cannes,
08:12 président de l'Association des maires de France.
08:14 Vous êtes l'invité du 8.30 France Info.
08:16 On vous retrouve juste après le Fil info, 8h41.
08:18 Maureen Suignard.
08:20 Pour le moment, le gouvernement israélien n'a pas réagi à ces déclarations.
08:24 Le Hamas affirme qu'un accord de trêve est proche avec Israël.
08:28 Il est question d'un échange de prisonniers palestiniens
08:31 et d'otages dans la bande de Gaza.
08:33 L'Ukraine affirme ce matin qu'un hôpital a été endommagé
08:36 par une attaque de drones et de missiles russes.
08:38 Attaque dans l'Est de l'Ukraine, dans la région de Donetsk.
08:41 D'autres infrastructures civiles ont été endommagées.
08:44 Kiev ne dit pas s'il y a des blessés.
08:46 Des manifestations à Paris, Bordeaux, Grenoble, Nancy ou encore Nantes.
08:50 Aujourd'hui, mobilisation des étudiants en pharmacie.
08:53 Ils demandent une réforme de leur formation.
08:55 Des pharmaciens en poste manifestent aussi pour demander
08:58 des augmentations de salaires pour faire face à l'inflation.
09:01 Pour le moment, ils ont tout gagné.
09:03 Et en plus, ils sont déjà qualifiés.
09:05 L'équipe de France de football joue ce soir contre la Grèce.
09:08 Dernière rencontre de qualification à l'Euro 2024.
09:11 Match à vivre dès 20h45 sur France Info.
09:14 Hier, la République tchèque, la Slovénie et l'Italie
09:17 se sont qualifiés pour la suite de la compétition.
09:19 [Musique]
09:22 France Info.
09:23 Le 8.30, France Info.
09:25 Jérôme Chapuis, Salia Braklia.
09:27 Avec David Lissnar, président de l'Association des maires de France.
09:30 On l'entendait ce matin sur France Info.
09:32 20 ans après, 6 communes sur 10 en France
09:35 ne respectent toujours pas la loi SRU
09:38 qui fixe un seuil minimal de 20 ou 25% de logements sociaux.
09:41 Comment est-ce que vous l'expliquez ?
09:43 Il y a plusieurs facteurs.
09:45 D'abord parce que la loi est arrivée après l'urbanisation
09:48 très souvent dans ces communes-là.
09:50 Par définition, c'est les communes tendues,
09:51 c'est-à-dire les communes qui étaient attractives,
09:53 que l'on retrouve en région parisienne,
09:54 que l'on retrouve dans l'Est, dans le Sud-Est, etc.
09:56 Et ça, en 20 ans, ça ne se corrige pas ?
09:57 Ça se corrige parce qu'il y a eu quand même
09:59 beaucoup de mise en chantier.
10:01 Thierry Repentat en parlait d'ailleurs ce matin sur vos ondes.
10:04 Mais il faut faire très attention aux sentences morales.
10:06 Quand vous n'avez pas de fonds...
10:07 Là, c'est des chiffres, ce n'est pas de la mort.
10:09 Si, parce que dans le discours, c'est dire
10:11 "Regardez ces maires qui ne veulent pas appliquer,
10:13 ils ne voudraient pas loger les gens".
10:15 C'est tout à fait différent.
10:16 C'est-à-dire que dans certains cas, ça peut arriver.
10:18 Mais dans beaucoup de cas, c'est parce que le foncier est devenu très rare.
10:21 Et d'ailleurs, toutes les mesures qui ont été prises depuis 20 ans,
10:24 dans la loi Élan, la loi Allure, les lois Duflo,
10:27 la loi Climat et Résilience, avec le zéro artificialisation net,
10:31 raréfient le foncier que l'on peut édifier.
10:33 Donc, surenchérissent le coût du foncier.
10:35 Donc, font que les bailleurs sociaux eux-mêmes,
10:38 qui ont été affaiblis par différentes mesures
10:40 depuis ces dernières années budgétaires,
10:42 n'arrivent plus eux-mêmes à construire.
10:44 Ce n'est pas un maire qui arrive avec sa truelle et son parpaing
10:48 et qui fait les logements.
10:49 Mais quand même, parmi ceux qui n'ont pas assez de logements sociaux...
10:53 Vous tombez dans la condamnation morale.
10:55 Non, non, parce que le cliché,
10:57 je vous donne le cliché Neuilly-sur-Seine,
10:59 qui est vraiment loin des 25%,
11:01 préfère peut-être payer des amendes
11:03 plutôt que de construire des logements sociaux ?
11:05 Demandez au maire de Neuilly-sur-Seine,
11:07 il vous expliquera, je pense,
11:08 il suffit d'y aller, de dire que c'est déjà densifié.
11:11 Moi j'ai des cas...
11:12 Je vais demander au maire de Cannes, David Gillesnard.
11:14 13 à 17% en 20 ans, pour compte qu'est-ce qui coince à Cannes.
11:17 Vous vous rendez compte ?
11:19 On est passé de 13% à 17,8%,
11:21 c'est le taux le plus élevé de la Côte d'Azur.
11:23 Le plus élevé.
11:24 Le plus élevé dans une commune où 70% n'est plus édifiable
11:28 parce qu'on est soumis à des projets,
11:30 parce qu'on a des injonctions de l'État
11:32 qui interdisent de construire pour des bonnes raisons,
11:34 parce que c'est inondable.
11:35 Donc nous avons aujourd'hui le taux le plus élevé
11:37 et nous sommes bien au-delà des objectifs triennaux
11:40 de la loi SRU.
11:41 Et d'ailleurs nous sortons cette année de la carence
11:43 et nous sommes le "bon élève"
11:45 mais on retourne dans cette infantilisation, je dénonce.
11:48 Mais le problème, il est bien au-delà.
11:50 C'est-à-dire que toutes ces lois ont organisé la rareté du foncier.
11:54 Quand quelque chose est désiré, c'est-à-dire le logement,
11:57 parce que d'ailleurs il y a des réalités humaines dramatiques,
11:59 de classe populaire, de pauvres qui n'arrivent pas à se loger,
12:01 mais aussi de classe moyenne.
12:02 Oui on entendait des policiers...
12:04 On a tué le marché du logement.
12:06 C'est-à-dire que ce qui devrait être l'exception,
12:08 le logement social pour les plus pauvres, est devenu la règle.
12:11 68% des Français sont désormais éligibles au logement social.
12:15 Donc c'est une spirale infernale.
12:16 On réserve le foncier pour le seul logement social,
12:18 il n'y a plus de foncier pour les classes moyennes
12:21 et on continue d'appauvrir le pays.
12:23 C'est cela dont il faut sortir, mais en attendant,
12:25 la loi est là et on doit tout faire pour l'appliquer
12:27 parce que nous sommes des Républicains.
12:29 "Communes attaquées, Républiques menacées",
12:31 c'est le thème du Congrès des maires de France cette année.
12:33 Et pour cause, les atteintes aux élus ont augmenté de 32% en 2022.
12:37 Incivilité, agression physique, cyberharcèlement.
12:40 Quand on dit "communes attaquées", par qui ? De qui on parle ?
12:45 En fait, ce thème a été choisi et puis il y a eu les émeutes.
12:49 Il a été choisi avant les émeutes ?
12:51 Oui, on l'avait déjà évoqué et il a été validé.
12:53 Après les émeutes, on s'est dit que c'était le thème.
12:55 C'était la continuité de ce que nous évoquions la dernière,
12:57 sur le pouvoir agir. Le thème, c'était pouvoir agir.
13:00 Et on démontrait qu'il était de plus en plus difficile de pouvoir agir.
13:03 Lorsqu'il y a 20 ans, on lançait un projet dans une commune,
13:07 on regardait d'abord ce qui était interdit.
13:09 Maintenant, on recherche ce qui est autorisé.
13:11 Qu'on ait passé d'un système de liberté de responsabilité
13:14 à un régime d'autorisation préalable.
13:16 Ce que l'on vit en entreprise aussi, d'ailleurs, très souvent.
13:18 Donc, attaquées par quoi ?
13:19 Attaquées quand il y a des émeutes urbaines
13:21 et que pour la première fois dans l'histoire du pays,
13:23 des écoles sont attaquées.
13:25 Ce n'était pas arrivé ni sous la Révolution, ni sous la Fronde,
13:28 ni en 1830 ou en 1848.
13:30 168 écoles communales détruites lorsque des mairies sont attaquées.
13:35 Les communes sont attaquées, mais les communes sont attaquées aussi
13:38 dans leur capacité d'action, par cette recentralisation
13:40 que nous évoquions tout à l'heure.
13:42 Ce qui se fait au détriment de...
13:44 Tous les jours, vous savez, en tant que maire,
13:46 on recoule le tissu social.
13:47 Donc, ce qui se fait au détriment de l'action de la démocratie locale.
13:50 Et nous, ce que nous proposons, ce que nous proposons à l'exécutif
13:53 et ce que je dirais à la première ministre,
13:55 c'est de libérer les communes pour qu'elles soient plus performantes.
13:59 C'est de libérer l'État de ses tâches bureaucratiques
14:02 qui le privent de ses tâches de police,
14:05 a posteriori, de police environnementale,
14:07 de police de la sécurité, de justice.
14:09 C'est de libérer la société de toutes ses entraves,
14:12 de remplacer la bureaucratie par la démocratie locale.
14:15 Il y a la bureaucratie, David Lissnard,
14:17 et puis il y a ce phénomène qui était pointé, par exemple,
14:19 hier sur France Info par la maire de Chanteloup-Lévingue.
14:21 Elle pointait l'individualisme.
14:23 Elle dit, voilà, vous êtes toujours quelqu'un
14:25 pour s'opposer à l'intérêt général
14:27 au nom de son intérêt particulier.
14:29 C'est quelque chose qui a augmenté, ça ?
14:31 C'est difficile à évaluer, mais moi, je le crois.
14:33 D'ailleurs, un de mes premiers ouvrages avec Jean-Michel Arnault,
14:35 s'appelait "Refaire communauté pour en finir avec l'incivisme".
14:38 Mais c'est lié à quoi, alors, si ça a augmenté ?
14:40 Vous vous rendez compte ?
14:41 C'est lié à...
14:42 Il est vrai qu'on rencontre parfois, c'est des minorités,
14:44 mais des individus qui ne se comportent plus en citoyen,
14:47 mais en consommateurs d'espace public.
14:49 Ou, je le disais, parfois en adolescents capricieux
14:52 et qui s'imaginent qu'un service public,
14:54 c'est un service de livraison de pizzas.
14:56 On doit refaire la rue en trois semaines, etc.
14:58 C'est lié à un phénomène qui est celui...
15:02 Un phénomène occidental qui avait été très bien décrit
15:05 au XXe siècle,
15:07 qui est une montée d'un individualisme,
15:09 d'un individu roi, quoi.
15:10 Et puis ça, avec les hashtags, vous coalisez plein de gens,
15:12 et puis vous vous retrouvez avec des oppositions de circonstances.
15:14 Après, si vous voulez, au plan local,
15:16 on arrive par l'argument, par l'argument physique.
15:19 Moi, je fais beaucoup de réunions, on va chez les gens.
15:21 On arrive à trouver quand même du bien commun.
15:23 C'est pour ça que ce mandat est si passionnant,
15:25 qu'il est si beau, qu'il est si difficile, si exigeant.
15:28 Mais on est un habitant parmi les habitants.
15:30 Mais effectivement, il y a des phénomènes d'égoïsme.
15:32 Et puis, ce qu'on a appelé l'État-providence,
15:35 qui a apporté des apports, une solidarité, etc.
15:40 Rien que le mot "providence",
15:41 qui renvoie presque à un État divin,
15:44 ça habitue les gens à considérer la puissance publique
15:47 comme un guichet.
15:48 Donc, il faut sortir de cette dépendance au guichet.
15:50 Il faut retrouver la capacité d'émancipation individuelle
15:53 et de responsabilité individuelle.
15:55 C'est pourquoi respecter l'individu, c'est important.
15:59 Les droits, c'est important.
16:00 Mais retrouver aussi du sens commun.
16:02 - David Lissnard, 5 mois après les émeutes
16:05 provoquées par la mort du jeune Nael,
16:08 vous dites aujourd'hui, c'est sûr, il y aura d'autres émeutes.
16:11 La question est de savoir quand.
16:13 Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
16:15 - Parce qu'il y a une tension qui est palpable.
16:18 Parce que les émeutes de juin, on les sentait venir.
16:20 On le disait parfois.
16:22 Malheureusement, la parole n'est entendue
16:24 que dans l'émotion de l'événement.
16:26 Parce que quand on va s'attaquer vraiment au problème du deal,
16:31 non pas que l'État ne s'y attaque pas.
16:33 Il y a des policiers, des gendarmes, des magistrats
16:35 qui font un boulot remarquable,
16:36 mais qui sont totalement démunis.
16:38 Moi, je cite cet exemple dans ma commune
16:41 et dans cette circonscription de police qui est très compliquée
16:43 parce que j'ai une ville très contrastée.
16:45 Et c'est H24, les problèmes qu'il faut aborder.
16:48 Il n'y a que deux enquêteurs au stup'.
16:50 C'est aussi simple que cela.
16:52 Alors qu'il y a des dizaines de points de deal.
16:54 Donc le jour où on va s'attaquer vraiment à ce phénomène,
16:56 parce qu'il le faut,
16:57 parce que le trafic de drogue aujourd'hui,
16:59 ce n'est pas que dans les grandes villes.
17:01 C'est dans toutes les communes.
17:02 C'est dans les villes-centres, dans les centres-bourgs,
17:04 dans les villages.
17:05 Là, on va s'attaquer au noyau dur,
17:08 d'une voyoucratie qui est armée,
17:11 qui a des armes automatiques.
17:12 Et malheureusement, il faut se préparer à cela
17:15 parce qu'il va falloir en mettre de l'ordre.
17:16 - Vous parlez de l'émotion.
17:17 Il y a deux faits divers ces derniers jours
17:18 qui ont suscité des réactions politiques.
17:19 Le meurtre de Thomas dans la Drôme
17:20 et puis l'agression d'un jardinier dans le Val-de-Marne.
17:22 Dans le premier cas,
17:23 RN et LR dénoncent par exemple à Rackaille.
17:25 Dans le deuxième, c'est LSI, Jean-Luc Mélenchon
17:27 qui pointe une agression arabophobe.
17:29 Est-ce que c'est le rôle des politiques
17:31 d'aller ainsi sur ce terrain ?
17:33 - Ils font que les politiques
17:36 définissent ce qui peuvent être des phénomènes de société.
17:39 C'est-à-dire que si vous avez une décivilisation,
17:42 pour reprendre le mot qui a fait polémique,
17:43 ou un ensauvagement,
17:44 pour reprendre le terme utilisé par les ministres de l'Intérieur,
17:46 il faut bien le dire.
17:47 Il faut l'étayer avec des statistiques
17:49 et pas simplement réagir à l'émotion.
17:51 La montée des actes antisémites,
17:53 il fallait bien la dénoncer.
17:55 En un mois, il y a eu quatre fois plus d'actes antisémites
17:58 que toute l'année précédente.
18:00 S'il y a un acte raciste,
18:01 parce qu'une personne est arabe,
18:02 il faut le dénoncer.
18:03 Le racisme est une abjection.
18:04 En revanche, évidemment,
18:06 ce que vous dites, je l'entends très bien.
18:08 C'est-à-dire, d'ailleurs,
18:09 vous regarderez mes réactions à moi.
18:11 Je pense qu'il faut d'abord attendre l'analyse des faits,
18:14 comprendre ce qui s'est passé vraiment
18:16 et faire attention à ce qu'un acte individuel
18:19 ne détourne pas d'une réalité sociale qui peut être différente.
18:22 Donc, moi, les choses sont très claires.
18:25 On doit évidemment être intransigeant sur tout acte,
18:28 sur toute attaque a fortiori,
18:30 d'un individu, non pas pour ce qu'il fait,
18:32 mais pour ce qu'il est.
18:33 C'est du racisme, ça peut être l'antisémitisme,
18:34 c'est toutes ces formes abjectes.
18:36 La réalité statistique aujourd'hui,
18:38 c'est que quand,
18:39 et je l'ai regardé ces chiffres
18:40 quand il y a eu les actes antisémites,
18:41 c'est qu'aujourd'hui, vous avez 145 fois plus
18:44 de chances avec toutes les guillemets
18:46 de vous faire agresser parce que vous êtes juif
18:48 que lorsque aujourd'hui vous êtes arabe.
18:51 C'est la réalité statistique.
18:53 Mais un acte raciste est abject en lui-même.
18:56 Et moi, je serai toujours du côté de la République française
18:58 qui est un universalisme
18:59 et qui ne regarde pas les individus sur leur couleur de peau,
19:02 sur leur croyance
19:03 et qui dit que les individus ont tous les mêmes droits
19:05 et les mêmes devoirs.
19:06 David Lissner avec nous jusqu'à 9h.
19:08 On vous retrouve juste après le Fil Info,
19:09 8h50 de Maureen Swignard.
19:11 Notre appel de septembre a été entendu par l'État.
19:14 Les entreprises et les particuliers,
19:16 affirme sur France Info,
19:17 le président des Restos du Coeur.
19:19 La campagne d'hiver est lancée aujourd'hui
19:21 et malgré ces dons,
19:22 l'association ne pourra pas distribuer des repas
19:24 à tout le monde.
19:25 Elle estime qu'il faudra refuser 150 000 personnes cet hiver.
19:29 Les incidents de soins à l'hôpital et en clinique
19:32 sont en hausse en France.
19:33 Une augmentation de 30% sur un an.
19:35 C'est ce qu'affirme la Haute Autorité de Santé.
19:37 Il s'agit de retard de prise en charge,
19:39 d'erreur de médicaments ou même de patients,
19:42 des événements qui se produisent souvent la nuit et les week-ends.
19:45 L'armée israélienne dit avoir frappé 250 cibles terroristes en une journée,
19:50 annonce alors qu'il y a maintenant quelques heures,
19:52 le Hamas affirmait qu'un accord pour une trêve était proche.
19:55 Hier déjà, le président américain disait croire
19:58 qu'un accord était proche pour libérer des otages
20:00 détenus dans la bande de Gaza.
20:02 Après quatre jours d'absence,
20:03 le journal La Provence est de retour en kiosque.
20:06 Les salariés suspendent leur grève,
20:08 mais sans avoir obtenu gain de cause,
20:10 ils dénoncent la suppression de 30 postes de journalistes.
20:13 Avec le président de l'Association des maires de France, David Lissnard,
20:24 on attend toujours le texte sur la fin de vie,
20:27 projet de loi autorisant une aide active à mourir.
20:30 Emmanuel Macron hésite,
20:32 ce sont les échos reçus par la presse de l'Elysée.
20:34 Est-ce que vous le comprenez ?
20:36 Oui, mais s'il hésite trop, il passe à autre chose,
20:39 parce qu'il y a d'autres urgences dans le pays,
20:41 parce que ça renvoie à l'intime,
20:45 et que c'est compliqué d'avoir une approche définitive
20:50 sur ce type de problématiques.
20:52 Je pense qu'aujourd'hui, notre pays est dans une telle situation
20:55 de décrochage éducatif, écologique, économique, social,
21:01 que l'État devrait se concentrer, et sécuritaire,
21:03 sur ses missions, objectivement.
21:05 Ce n'est pas prioritaire, la question de la fin de vie ?
21:07 Non, je ne crois pas.
21:08 Je pense que si déjà on donnait les moyens
21:11 à tous nos professionnels de santé
21:14 de pouvoir accompagner la fin de vie,
21:16 de respecter les dispositions de l'excellente loi Leonetti,
21:19 ce serait déjà un grand pas en avant.
21:22 Ensuite, sur le reste, moi, à titre individuel,
21:25 j'ai beaucoup de mal avec l'argument qui consiste à nous dire,
21:29 rien que l'expression "mourir dans la dignité".
21:33 Dans ma commune, comme dans toutes les communes de France,
21:36 je vais visiter, comme tous les maires régulièrement,
21:39 des EHPAD, des maisons de retraite,
21:41 je vois des vieillards qui sont parfois complètement séniles, malades,
21:46 je ne les trouve pas indignes, vous voyez ce que je veux dire.
21:49 C'est-à-dire que la fragilité, ce n'est pas une indignité.
21:53 En revanche, à titre individuel,
21:55 je n'aimerais pas terminer comme ça.
21:56 Donc je suis très partagé sur ces questions-là.
21:58 Vous n'avez pas de condition ?
21:59 Mais surtout, parce que ça renvoie…
22:00 On va dans le détail. Qui a le droit de vie ou de mort ?
22:05 Vous comprenez ? C'est-à-dire que quel est le degré de conscience
22:08 qui peut amener à dire "je choisis le suicide assisté" ?
22:12 C'est très compliqué.
22:14 Donc je pense que sur ce type de questions,
22:17 écoutons les philosophes, écoutons les médecins,
22:22 écoutons les scientifiques.
22:24 Il faut consulter les Français.
22:25 Je crois qu'aujourd'hui, on a d'autres priorités
22:27 et d'autres nécessités de consultation des Français.
22:30 - David Lissnard, vous disiez tout à l'heure
22:31 que vous étiez, vous, les maires, en première ligne
22:33 sur la question de la précarité, ce matin, sur France Info.
22:35 Patrice Douret lançait la campagne des Restos du Cœur.
22:38 Les restos dont on connaît les difficultés
22:40 face à l'affluence de nouveaux bénéficiaires,
22:42 ils vont devoir refuser du monde.
22:43 Il nous le disait, il y a 150 000 personnes
22:45 qui n'auront sans doute pas le droit à cette aide alimentaire.
22:47 La France s'appauvrit, disait-il.
22:50 Vous le constatez, vous aussi, dans vos villes ?
22:53 - Mais il est vrai qu'on voit dans nos rues des SDF de plus en plus
22:56 qu'il y a aussi toute cette précarité,
23:00 cette pauvreté qui ne se voit pas,
23:02 qui est discrète, des personnes qui ne veulent pas s'exhiber,
23:05 mais qui râment, qui galèrent.
23:07 Et on les accompagne avec le Centre Communaux d'Action Sociale.
23:09 Moi, je suis maire d'une ville qui, historiquement,
23:11 est une ville qui a un taux de pauvreté élevé,
23:13 plus élevé en tout cas que la moyenne nationale.
23:15 La moyenne nationale, ça doit être 14 %, on est à presque 21 %,
23:17 parce qu'historiquement, c'est une ville d'immigration pauvre, Cannes.
23:20 C'est une ville de pêcheurs pauvres.
23:22 Et bien qu'il y ait beaucoup de richesses,
23:24 c'est un pays prestigieux aussi, parallèlement.
23:26 Et donc, j'en ai deux antennes des Restos du Coeur,
23:28 qui, de mémoire, délivrent plus de 120 000 repas par an,
23:31 d'autres associations, comme J'Avais Faim, enfin...
23:34 Et c'est aussi la force d'une société mature
23:36 que d'avoir tout ce tissu caritatif, très, très présent.
23:40 Mais vous savez, la meilleure façon d'aider les pauvres,
23:44 c'est de, bien sûr, les assister au quotidien,
23:46 mais de lutter contre la pauvreté.
23:48 Et de comprendre que tant qu'on ne dépensera plus
23:51 que ce que l'on produit, on créera de la pauvreté.
23:53 C'est tout le paradoxe.
23:55 Et donc, il faut retrouver en France les moyens
23:57 de l'émancipation sociale, de la libération sociale,
24:00 du mérite. C'est pourquoi la question de l'école est si puissante.
24:03 Parce qu'aujourd'hui, au nom de l'égalitarisme,
24:06 avec la carte scolaire, on crée des trappes à pauvreté.
24:09 On assigne à résidence...
24:11 Moi, je vois des gamins les plus pauvres
24:13 qui viennent de l'immigration,
24:15 et on les concentre dans les mêmes écoles.
24:17 Et tous les autres échappent à la carte scolaire.
24:19 - Il faut plus de mixité.
24:21 - Ça part de l'école.
24:23 Bien sûr qu'il faut accompagner les restos du coeur.
24:25 La MF avait lancé un appel en septembre.
24:27 - Ces personnes qui trouveront "porte-close",
24:29 puisqu'elles n'ont pas le droit...
24:31 - Nous, elles ne trouveront jamais "porte-close"
24:33 dans les centres communaux d'action sociale.
24:35 Et c'est ce qu'on va faire entendre aussi au pouvoir public.
24:37 C'est ce qu'on va entendre à l'État.
24:39 C'est que nous, les communes, on est toujours face à la réalité.
24:41 On ne peut pas s'enfermer dans un bureau
24:43 quand on est maire.
24:45 Tous les jours, nous sommes des praticiens
24:47 du quotidien en tant que maire.
24:49 C'est pour ça qu'on n'est pas du tout...
24:51 On n'est pas en quaimant de rien.
24:53 On veut juste pouvoir travailler
24:55 et aussi contribuer à recoudre ce tissu social.
24:57 Parce que les premières personnes
24:59 qui viennent voir ceux qui n'arrivent pas à se loger,
25:01 ceux qui n'arrivent pas à manger,
25:03 il y a eu les effets du coût de l'énergie
25:05 dans beaucoup de ménages, de l'alimentation.
25:07 Je racontais tout à l'heure, 45% dans ma commune
25:09 d'augmentation qu'on va devoir,
25:11 sans faire de mauvais jeu de mots,
25:13 digérer pour...
25:15 Pas que les familles assument ces 45% d'augmentation.
25:17 Mais je vais baisser d'autres dépenses
25:19 puisque parallèlement, on baisse la dette et on ne touche pas la fiscalité.
25:21 - David Lissnard, merci beaucoup.
25:23 - Merci à vous.
25:25 - Mme Gann, présidente de l'Association des maires de France,
25:27 on vous laisse aller au congrès qui se tient aujourd'hui à la Porte de Versailles.
25:29 - Il y a le Co-Presto. Merci à vous.
25:31 - D'avoir été l'invité de France Info.

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