L'invité de 7h45 de France bleu Loire Océan.
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00:00 C'est Laurence Garnier avec vous, Nicolas Creuzel.
00:02 Madame Garnier, vous êtes sénatrice Les Républicains et chef de file de la droite au Conseil Municipal de Nantes.
00:07 Bonjour Laurence Garnier.
00:08 Bonjour.
00:09 On va parler avec vous dans un instant de ce que nous a venu annoncer Clément Bolle,
00:14 le ministre des Transports, la semaine dernière sur l'aéroport, sur le développement du train.
00:18 Mais d'abord quand même, comme vous êtes sénatrice, vous n'échapperez pas à une
00:22 question sur cette affaire sidérante depuis quelques jours qui touche un sénateur de
00:27 Loire-Atlantique, Joël Guerriot, accusé par une députée de Loire-Atlantique, Sandrine
00:32 Jossot, de l'avoir droguée à l'ecstasy dans le but de la violer.
00:35 Quand vous avez entendu ça, comment vous avez réagi ? Parce que c'est quand même incroyable.
00:39 C'est incroyable.
00:41 Je crois qu'on est tous dans une forme de sidération.
00:44 Au-delà de cette sidération, moi je souhaite simplement que la justice fasse son travail.
00:50 Il ne m'appartient pas de commenter les déboires judiciaires de mes adversaires politiques.
00:56 Pour autant, il faut réaffirmer que si les faits sont avérés, ils sont extrêmement
01:02 graves.
01:03 Et donc j'attends vraiment que la justice fasse toute la lumière sur cette affaire.
01:07 A ce stade, il est présumé innocent, mais on trouve facilement de l'ecstasy au Sénat.
01:10 C'est assez surprenant ça aussi.
01:12 Écoutez, je n'en ai jamais vu.
01:14 Je siège au Sénat depuis maintenant trois ans.
01:17 Il n'y en a pas dans mon bureau, il n'y en a pas à mon domicile.
01:19 Voilà, c'est aussi pour ça que la justice doit faire la lumière sur toute cette affaire.
01:25 Je pense que c'est essentiel qu'on ne laisse aucun coin d'ombre sur ce sujet parce que
01:30 je ne voudrais pas qu'au travers de cette affaire qui est sordide et triste, ce soit
01:37 l'institution sénatoriale si utile aujourd'hui à notre démocratie qui soit atteinte.
01:41 Effectivement, et la crédibilité de l'ensemble des élus.
01:44 Laurence Garnier, on va revenir aux annonces de Clément Bonne qui était là, d'ailleurs
01:49 dans ce studio vendredi matin, sur l'aéroport.
01:53 Tout d'abord le ministre des Transports, fin de l'allongement de la piste, nouvel appel
01:55 d'offres pour la gestion et la rénovation de l'aérogare, durcissement des sanctions
02:00 en cas de non-respect du couvre-feu.
02:02 Est-ce que ce package vous convient ? Est-il à la hauteur des attentes ?
02:06 Ce package, comme vous l'appelez, nous a déjà été vendu au travers du contrat d'avenir
02:12 en 2019, sous des dehors un peu différents.
02:15 Je me souviens à l'époque, j'y étais, j'étais conseillère régionale, vice-présidente
02:19 de la région.
02:20 Je me souviens d'avoir assisté à ce contrat d'avenir qui était venu apporter à l'époque
02:24 Edouard Philippe suite à l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
02:29 Nouvelle année, nouvel abandon de l'appel d'offres qui était en cours jusqu'à une
02:35 période récente.
02:36 Nouveau package.
02:37 J'ai envie de vous dire, j'attends de voir.
02:39 Je ne partage pas l'enthousiasme d'un certain nombre de personnes.
02:43 Vous êtes plutôt prudente, parce que vous avez obtenu une mission parlementaire quand
02:46 même sur cet aéroport.
02:47 Donc ça veut dire que vous avez envie d'y voir plus clair.
02:50 Exactement.
02:51 J'ai obtenu une mission d'information sénatoriale parce que je considère qu'il y a eu trop
02:56 d'erreurs, trop de blocages, trop de dysfonctionnements qui nous ont menés au moment où nous en
03:01 sommes aujourd'hui, c'est-à-dire au point mort, à l'arrêt.
03:04 Il y a trop d'enjeux aussi pour Nantes et pour la Loire-Atlantique.
03:07 Je rappelle que quand la dérogation tombera, ce seront des milliers de Nantais supplémentaires
03:11 qui seront survolés par les avions.
03:12 Tout ça est trop grave pour qu'on ne prenne pas le temps de remettre à plat les dysfonctionnements
03:18 et les blocages, à l'évidence, nombreux qui nous ont menés dans cet impasse.
03:22 Et qu'on essaye d'avancer sur ce sujet.
03:24 La politique nantaise avec votre casquette de chef de file de l'opposition de droite.
03:28 Il y a quelques semaines, un membre de votre groupe, Foulk-Chambard-Deleuze, s'est lancé
03:31 dans la course municipale, sans attendre, comme ça, il est parti.
03:36 Il a dit ici que si c'était vous la candidate, ce serait la fois de trop pour vous.
03:41 J'imagine que ça ne vous a pas trop plu.
03:43 Et vous l'avez exclu de votre groupe.
03:45 Quitte à paraître autoritaire, c'était nécessaire d'être brutal et de l'envoyer.
03:50 Je crois que M. Chambard-Deleuze s'est exclu de lui-même, en faisant ce choix d'une candidature
03:55 isolée et solitaire que je regrette.
03:57 La décision de le sortir de notre groupe politique est une décision commune que nous avons prise
04:04 à l'unanimité des autres élus du groupe.
04:06 C'est tout simplement une clarification pour nous permettre de continuer à travailler
04:10 intelligemment et de continuer à bâtir ce collectif dont il s'est exclu.
04:14 Moi, je crois au collectif, je ne crois pas aux aventures solitaires.
04:17 Nous avons monté un mouvement qui s'appelle "Mieux vivre à Nantes" qui regroupe beaucoup
04:22 de Nantais qui aujourd'hui n'acceptent plus ces mensonges sur le point de Bretagne,
04:27 ces absences de décoration de Noël, ces dysfonctionnements d'une ville qui bascule jour après jour vers
04:32 l'extrême gauche, vers une forme de zadisation de notre ville que nous aimons profondément.
04:36 J'invite d'ailleurs tous les Nantais à rejoindre ce mouvement "Mieux vivre à Nantes".
04:39 Je crois à ce collectif pour rebâtir un vrai projet nantais.
04:43 En quelques secondes, vous avez évoqué le mot "zadisation".
04:45 C'est un mot qu'on retrouve dans une tribune que vous avez signée la semaine dernière
04:48 dans le Figaro, co-signée avec Mounir Belhamiti qui est député macroniste.
04:52 Les macronistes au plan national, ce sont vos adversaires politiques, mais localement,
04:56 ça veut dire que vous pourriez mener...
04:57 Est-ce que c'est là le début d'une alliance plus large pour monter une alternative à
05:02 Johanna Rolland ?
05:03 Écoutez, je vous laisse le choix d'interpréter cette tribune que nous avons co-signée.
05:08 C'est à vous de me le dire.
05:09 Si vous vous co-signez avec lui, c'est que vous avez envie de travailler avec lui.
05:10 Non, c'est simplement ce qui s'est passé.
05:12 Cette tribune, nous l'avons co-signée suite à l'annulation par le Conseil d'État de
05:17 la dissolution du mouvement de désobéissance civile des soulèvements de la terre, qui
05:21 promeut cette désobéissance, qui promeut qu'on puisse bafouer la propriété privée
05:25 et détruire des outils de travail parce qu'on est convaincus d'une cause écologiste, en
05:30 l'occurrence, qui me semble par ailleurs une vraie cause pour notre société.
05:34 Donc, effectivement, il faut qu'on sache se réunir sur des sujets qui sont graves, qui
05:38 permettent en cause notre capacité à vivre ensemble et c'est ce qu'on a fait avec Mounir
05:42 Belhamidi en co-signant cette tribune.
05:44 Au moins sur ce sujet et peut-être sur d'autres dans les trois ans à venir.
05:46 C'est ça qu'on verra.
05:47 Merci beaucoup Laurence Garnier, sénatrice, Les Républicains et chef de file de la droite.