Frank Lanoux, pionnier de la radio dans PAF !

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 écoute la radio, le public, levez la main.

00:02 Oui, Franck Lanou.

00:03 Il y a intérêt, Franck.

00:06 Merci d'être là.

00:07 Merci d'être là sur ce plateau.

00:10 Alors, Franck Lanou, on se connaît bien.

00:13 Ancien patron d'RMC, Franck Lanou.

00:15 Et puis surtout, un des pionniers de la radio qui sort ce dictionnaire amoureux de la radio

00:20 qu'on vous recommande vivement pour Noël, peut-être à mettre sur ta main.

00:24 C'est évident, c'est un très beau cadeau.

00:25 Voilà, et on voulait te recevoir aujourd'hui pour parler des audiences radio.

00:29 Elles vont peut-être s'afficher, elles ont été publiées, vous savez.

00:32 Alors, les audiences radio, ça va être comme à la télé.

00:35 Tout le monde est content.

00:36 Il faut attendre combien de temps pour avoir ces dévagues ?

00:38 C'est des vagues, c'est quatre fois par an.

00:40 Médiamétrie est un institut à Pignon-sur-Ue qui s'occupe de la radio, de la télévision,

00:44 du cinéma.

00:45 En gros, ils essayent de comptabiliser tout ce qui s'écoute et tout ce qui se regarde

00:49 dans notre pays.

00:50 C'est un institut qui appartient d'ailleurs même aux radios, aux agences de publicité,

00:53 aux chaînes de télévision.

00:55 C'est vraiment un peu de bien collectif.

00:56 L'arbitre donne comme ça régulièrement, tous les jours pour la télévision et quatre

01:01 fois par an pour la radio des résultats d'audience.

01:03 – Alors, quatre fois par an pour la radio, regardez, France Inter arrive en tête, deuxième

01:07 RTL, troisième France Info.

01:09 Attends, juste une chose, Franck, est-ce que tu pourrais expliquer à ceux qui nous regardent

01:13 comment c'est calculé ces audiences radio ?

01:15 Comment ? Parce que la télé c'est simple, c'est numérique, il y a un panel.

01:21 Mais en radio, quatre fois par an, comment ça marche ?

01:23 – En fait, la radio c'est un peu plus compliqué parce que chaque Français dispose à peu près

01:28 de sept appareils pour écouter la radio.

01:29 Donc on n'a pas été capable jusqu'à présent de mettre dans tous ces appareils

01:33 des petits capteurs pour savoir exactement ce que les gens écoutaient.

01:36 Et donc on est contraint quasiment d'appeler les gens un par un et de leur poser la question

01:42 tous les jours.

01:43 – Même en 2023 ? En 2023 on continue à passer des conflits, on nous m'appelle, on

01:46 nous dit "bonjour madame, vous êtes quoi le matin ?"

01:47 – C'est très humain en plus, c'est une bonne relation avec les gens, on se parle

01:50 comme à la radio et c'est très solide, surtout si quelque part ils font jusqu'à

01:55 100 000 interviews par an, donc c'est quand même une étude qui est extrêmement lourde,

02:00 qui est solide et qui est la même quasiment depuis une trentaine d'années.

02:04 Et donc on a cette solidité des résultats, c'est pour ça que le métier s'accroche

02:08 un peu à cette méthodologie et on pourrait en effet trouver d'autres méthodes, il y

02:12 a d'autres méthodes pour la télévision aujourd'hui par exemple qui sont utilisées,

02:15 mais ça reste compliqué jusqu'à présent de passer comme ça, de changer de méthode

02:19 et donc on est très attaché à cette méthode d'appeler les gens.

02:22 – On peut dire qu'on veut Franck, c'est-à-dire qu'il n'y a rien qui pousse moi.

02:25 Moi je vais dire RMC par exemple.

02:27 – Et qui t'a déjà appelé ?

02:28 – Moi il n'y a jamais personne qui m'a appelé pour savoir ce que j'écoutais

02:30 comme radio, il n'y a jamais personne qui a appelé quelqu'un de ma famille.

02:33 – Si, moi si, on m'a déjà appelé et on n'a pas le droit de répondre quand

02:36 on est des médias.

02:37 – C'est vrai ou pas ?

02:38 – Exact.

02:39 – Eh ben voilà.

02:40 – Dès que vous déclarez que vous appartenez à vous, que vous travaillez pour un média

02:41 vous avez du au revoir.

02:42 – Il ne faut pas être délégué.

02:43 – Est-ce qu'on vous a déjà appelé dans le public ?

02:45 Oui, une personne.

02:46 – Ah quand même, c'est toi.

02:47 – Ah oui, il y en a une.

02:48 – On n'est pas représentative elle et moi.

02:49 – On ne m'a jamais appelé non plus.

02:50 – On appelle dans toute la France, c'est comme ça tous les jours.

02:54 Tous les jours de l'année, Médiamétrie appelle et organise un panel à la fin avec

03:01 des gens qui sont représentatifs de la population française, c'est un sondage.

03:04 – Mais quand on voit Franck aujourd'hui la radio, est-ce que ce n'est pas un média

03:08 qui est en train de péricliter ?

03:10 On écoute moins la radio à cause peut-être du télétravail.

03:14 – On achète moins de journaux.

03:15 – Est-ce qu'on est en média d'avenir la radio ?

03:16 – On achète moins de journaux, on regarde moins la télévision.

03:17 J'ai regardé en 10 ans, en fin de compte, la radio elle a perdu moins d'auditeurs

03:22 que la télévision a perdu de téléspectateurs.

03:24 Et donc il faut se rendre compte qu'en effet grâce au digital, l'information arrive

03:28 de partout et donc on répartit beaucoup plus ses consommations de médias, on regarde

03:33 plus d'images, on écoute plus de sons mais pas uniquement à la télévision et pas uniquement

03:37 à la radio, c'est le sens de l'histoire, il faut savoir s'adapter.

03:40 – Oui, la radio s'adapte très bien.

03:41 – Oui, parfaitement.

03:42 – Et il y a les podcasts aussi, donc maintenant on les consomme un petit peu plus.

03:45 – Oui, c'est vrai ça, la demande c'est comme les plateformes.

03:48 – La vraie différence certainement c'est qu'avant c'était votre contact avec l'extérieur.

03:52 Aujourd'hui vous avez votre smartphone, vous avez des réseaux sociaux, vos alertes

03:56 qui vous gardent en contact avec l'extérieur.

03:58 Avant c'était la radio, vous branchez la radio pour savoir ce qui se passait en dehors

04:02 de votre voiture, de votre cuisine ou de votre bureau.

04:05 Maintenant c'est vrai qu'on est beaucoup plus ouvert vers l'extérieur, il n'y a

04:08 plus que la radio qui vous permet ce contact.

04:09 – Et c'est très cruel pour les animateurs, les animatrices qui contrairement à la télé

04:14 ont leurs audiences tous les matins parce que c'est que 4 fois par an.

04:16 – Ah putain !

04:17 – Donc en fait quand ça tombe, ça peut parfois être très compliqué, on en connaît,

04:21 même des grosses têtes d'affiches à la radio qui attendent ces scores.

04:25 – Tout le monde a gagné, c'est comme les fêtes de l'école,

04:27 j'ai l'impression que tout le monde est content ce matin.

04:29 – Non, non, non, non, c'est normal, tout le monde communique.

04:31 – Là on n'a pas vu tous les antennes, donc c'est compliqué.

04:32 – Moi je me rends compte quand même qu'il y a beaucoup de gens de télévision,

04:35 qui ont dirigé des radios et ont été appelés par des gens de télévision

04:38 qui sont très contents de faire de la radio.

04:40 La télévision c'est une charge, on le voit ici, beaucoup de gens dans les couloirs,

04:44 c'est un peu industriel le produit de la télévision.

04:46 – Mais on aime quand même ça !

04:47 – Mais on aime quand même ça !

04:48 – On aime ça !

04:49 – Mais les gens de télé adorent la radio, parce qu'ils sont seuls,

04:52 ils sont souvent en petite équipe, ils ont des idées, ils sont plus créatifs,

04:56 c'est plus simple, c'est pas la même chose, mais c'est plus souple.

04:59 – Et parfois les deux peuvent se mêler, par exemple,

05:01 Laurence Ferrari sur CNews qui présente Punchline tous les jours,

05:03 la moitié de son émission est diffusée en même temps sur Europe 1.

05:06 – Il y a des exercices qu'on peut faire comme ça, radio, télé,

05:09 il ne faut pas croire que la radio va se réduire à être seulement le son de la télévision,

05:14 ce n'est pas vrai, on fait de la très bonne radio,

05:16 précisément parce qu'il n'y a pas d'image à produire.

05:18 – Quelle est la meilleure émission selon toi aujourd'hui ?

05:21 – La ? – La meilleure émission ?

05:22 – Radio ?

05:23 – Si tu devais, un petit trophée ?

05:24 – Non c'est difficile parce que j'en ai créé, j'en ai dirigé, etc.

05:27 donc c'est difficile de ne pas penser aux copains qui sont toujours en place.

05:31 Moi je serais tenté de dire que c'est celle qui est la plus écoutée,

05:33 donc aujourd'hui par exemple, le matin il y a à peu près 12 millions de Français

05:37 qui écoutent en même temps la radio à 8h du matin par exemple,

05:40 et puis là il y a France Inter qui domine en ce moment le paysage,

05:43 quelque part, ce n'est pas par hasard, ils sont sûrement très bons,

05:46 donc ça reste aujourd'hui la meilleure émission pour les Français.

05:50 – Pas forcément centrale.

05:51 – Justement, ils sont sûrement très bons France Inter,

05:53 mais pas forcément centrale, je vous le dis parce que,

05:55 je voulais dire à nos amis de France Inter qui ont eu la gentillesse

05:58 de me consacrer ce matin à la petite personne, je ne sais pas qui ça intéresse,

06:01 mais son édito média, que ça allait très bien.

06:04 Merci, ça va très bien, l'émission se porte très bien,

06:07 paf, je bosse avec des équipes formidables,

06:10 et je suis très heureuse d'être ici.

06:12 – Merci Pascal.

06:13 [Applaudissements]

06:18 – Je voulais rajouter aussi qu'on avait battu un record d'audience,

06:21 deuxième record d'audience de la saison hier,

06:23 donc bravo à vous et surtout merci à vous.

06:25 [Applaudissements]

06:28 De nous suivre, de nous faire conscience, voilà, c'est dit, non mais voilà.

06:32 – C'est dit, en plus avec tellement d'élégance.

06:34 – Voilà, non mais il faut toujours avoir un peu d'élégance et de bienveillance

06:37 dans ce monde, ce but.

06:39 – Surtout quand il emmène de l'autre côté la barrière.

06:41 – Voilà, c'est ça, voilà, exactement, exactement.

06:44 Bon, Franck, ce bouquin est truffé d'anecdotes,

06:48 c'est un dictionnaire qui est génial, moi j'en ai lu évidemment,

06:51 enfin, je pioche.

06:52 – C'est une très belle collection,

06:53 – C'est une très belle collection qui existe depuis une vingtaine d'années, je crois,

06:55 il n'avait jamais fait la radio, donc je lui aurais proposé de le faire,

06:58 et en fin de compte c'est un ouvrage collectif,

07:00 c'est-à-dire que chaque mot du dictionnaire est écrit par une personnalité de la radio,

07:03 et donc il y a 120 personnalités avec qui j'ai travaillé pour produire ce dictionnaire,

07:09 et donc vous retrouvez toutes les grandes voix d'hier et d'aujourd'hui,

07:12 et oui, c'est un voyage dans la radio qui est éminemment sympathique

07:17 et en effet bourré d'anecdotes.

07:19 – On adore les anecdotes.

07:20 – A priori.

07:21 [Musique]

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