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PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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Transcription
00:00 -Sandrine Kétié, merci d'être là.
00:05 On a beaucoup de choses à se dire.
00:07 Sandrine Kétié, elle est couteau suisse.
00:10 Elle a des talents dans toutes les disciplines.
00:12 C'est joliment présenté.
00:14 -Ca me va.
00:15 -On va parler de la musique tout à l'heure.
00:17 On va parler du théâtre tout à l'heure.
00:19 On va parler de comédie parce que ce soir,
00:23 tu es Sandrine dans Simon Coleman.
00:26 -Exactement.
00:27 -21h10, diffusion.
00:28 On va voir un petit extrait et on va en parler.
00:31 ...
00:37 -C'est vous sur les photos avec Ryan ?
00:39 -Oui, on dansait en duo.
00:41 C'est comme ça qu'on est tombés amoureux.
00:43 Avant l'accident.
00:45 -Il vous est arrivé quoi ?
00:46 -Une rupture des ligaments,
00:47 trois opérations, une rééducation sans fin.
00:50 Je n'ai jamais vraiment récupéré.
00:52 Le haut niveau, c'est fini pour moi depuis 5 ans.
00:55 -Nous, les chorégraphies.
00:56 -Oui, et j'ai aussi monté cette académie.
00:59 J'avais besoin de projets.
01:01 -Voilà, Sandrine.
01:02 -Elle est aimable ou pas ?
01:03 -Très aimable.
01:04 -Est-ce qu'elle est aimable ?
01:05 -Elle est directrice et professeure de danse.
01:08 C'est le dernier danse épisode de ce soir.
01:10 -En fait, c'est une femme qui a été blessée
01:13 à plein de niveaux.
01:14 Je ne vais pas tout dévoiler.
01:15 Mais surtout, elle ne peut plus danser.
01:17 Elle a tout concentré sur ses élèves
01:20 qui, par procuration,
01:21 elle espère vont la faire briller dans le monde entier.
01:23 C'est une femme qui a eu sa carrière brisée
01:26 du jour au lendemain.
01:27 -Isabelle.
01:28 -Et Simon Coleman.
01:29 C'est un truc absolument génial.
01:31 La presse qui pense,
01:32 c'est même pas que ça existe.
01:33 Vous savez, il y a une phrase qui dit
01:34 "personne n'aime sauf le public".
01:36 Et c'est parce que ça a formidablement marché
01:38 que du coup, ça revient régulièrement
01:39 avec un partenaire magnifique.
01:40 -Il est super.
01:41 Jean-Michel.
01:42 -J'espère que vous reviendrez dans tous les épisodes.
01:44 -J'adorerais.
01:45 -Franchement, j'adorerais.
01:46 -Il y a un truc, là.
01:47 -Il y a un truc.
01:48 Il y a une histoire à écrire.
01:49 -J'adore.
01:50 -Isabelle, elle est toujours hyper.
01:51 Elle a toujours été,
01:52 toujours beaucoup encouragée
01:54 et très positive sur mon changement de carrière.
01:56 -Est-ce que je regarde ?
01:57 -Ah oui.
01:58 -Elle a l'oeil, Isabelle, elle a l'oeil.
01:59 Sache ça, Simon Coleman, ça cartonne.
02:01 C'est un carton assuré, ce soir ?
02:02 -Ça cartonne.
02:03 Je prends le pari que ça sera même devant TF1.
02:05 France 3, il y a un petit match de foot féminin.
02:08 Donc ça peut fonctionner.
02:09 Mais France 2, ça va être un carton de téléfilm.
02:11 Et puis Sandrine est pétillante dedans.
02:13 -Ah ben, j'espère.
02:14 Elle est toujours pétillante, Sandrine.
02:15 -Oui, bien sûr, bien sûr.
02:16 Donc ça va cartonner, c'est sûr.
02:17 -C'est pas pari, on pense la même chose.
02:19 -Mais oui, voilà, voilà.
02:20 Et Sandrine, c'est pas la première fois que tu fais un téléfilm.
02:22 -Non.
02:23 -Donc voilà, tu as ouvert effectivement ton champ
02:25 à un monde qui n'était pas tien.
02:28 Parce qu'évidemment, t'as connu Animatrice sur TF1.
02:30 -Oui, alors j'avais quand même...
02:31 -J'avais quand même fait un peu de comédie
02:33 de manière plus disséminée, on va dire.
02:35 Mais c'est vrai que j'avais toujours joué un petit peu.
02:38 J'ai fait en Belgique pendant 2 ans une série
02:39 qui s'appelait "Fritz Kot", un truc complètement déjanté.
02:41 J'avais tourné ça et là dans quelques trucs.
02:43 Mais j'avais envie vraiment de me consacrer à ça et à la musique.
02:46 -Et au théâtre aussi. -Et au théâtre.
02:48 -T'es venue au théâtre, formidable.
02:49 -C'est vrai que t'es venue me voir.
02:50 -Bien sûr que je t'ai venue te voir.
02:51 -Et t'as des projets encore ?
02:53 -Alors oui, on va reprendre la pièce qu'on a jouée
02:55 la 3 mois à Lyon l'année dernière.
02:57 On la reprend en tournée février-mars.
02:59 Et puis là, je peux pas trop...
03:01 Bon, écoute, je suis sur un gros projet
03:02 septembre, octobre, novembre, décembre 2024, janvier 2025.
03:05 Mais ça, c'est encore un peu tôt pour en parler.
03:08 -Bon, on va voir ton parcours, Sandrine.
03:10 -Ah oui. -Ah bah oui.
03:11 -Oh, le dinosaure ! Le dinosaure !
03:13 -Non, non, y a pas de dinosaure.
03:14 -Elle est née en 1912 et depuis...
03:17 -Non, non, mais t'as tout fait.
03:19 T'as commencé présentatrice du jeu "Keno".
03:21 Mais ça, tu le savais pas ou j'avais oublié ?
03:22 -En fait, j'ai répondu à une petite annonce dans l'Ebay,
03:24 pour pas le citer, qui disait "chercheur-animatrice,
03:27 même débutante". Moi, à l'époque, je bossais dans un bureau,
03:29 je m'ennuyais un peu. Et j'ai passé un casting
03:32 pour un long métrage que je n'ai pas eu.
03:34 Et au même moment, j'ai passé un casting pour le "Keno"
03:36 que j'ai eu et c'est comme ça que c'est parti.
03:38 -Non, mais incroyable ! -Oui.
03:39 -C'est la folie.
03:40 -Sacha, est-ce que tu t'en souviens ?
03:41 -Alors, moi, j'étais peut-être un peu jeune pour le "Keno".
03:43 -Ne dis pas que t'étais pas né !
03:44 -Non, non, non. -Pas insultant.
03:45 -Alors, 93, Sandrine, malheureusement, je n'étais pas né.
03:48 -Ah non, non, non. -Mais après, on a...
03:50 Mais bien sûr, mais après, on a connu...
03:52 J'ai connu les grandes heures de Sandrine Ketty sur TF1,
03:54 que ce soit dans "Les 100 plus grands" avec Christophe Dechavanne,
03:56 à l'époque... -2004, co-animation avec Christophe Dechavanne.
03:59 -Exact. -Un grand moment.
04:00 -Et puis, évidemment, la co-animation avec Nikos dans "50 minutes inside"
04:05 où Sandrine Ketty, d'ailleurs, je suis dégoûté que vous soyez partie, Sandrine.
04:08 -En fait... -Ce changement de carrière,
04:11 je suis dégoûté que vous ne soyez plus animatrice,
04:13 parce que pour moi, vous étiez la star des animatrices,
04:15 la number one des animatrices. -C'est super gentil.
04:17 -Et puis dans "Avec les stars", et puis "Ninja Warrior"...
04:19 -Dans "Avec les stars", évidemment.
04:20 -Sandrine Ketty, c'était un visage de TF1.
04:23 Tu étais l'incarnation féminine, par excellence, de TF1.
04:26 Et puis, du jour au lendemain, t'arrêtes. -Oui.
04:28 -Pourquoi ? -Bah, j'arrête parce que...
04:30 -En pleine saison. -Bah oui, en pleine saison,
04:31 j'arrête parce que ça faisait un moment que j'y réfléchissais,
04:34 que j'étais arrivée au bout de ce que je faisais dans le divertissement,
04:37 que ça ronronnait un petit peu, je commençais à tourner en rond.
04:40 Et puis, surtout, je me suis dit, si je veux...
04:42 J'ai toujours fait de la musique, j'ai toujours eu des groupes,
04:44 j'ai toujours fait un peu de comédie.
04:46 Et je me suis dit, si je veux me lancer vraiment dedans,
04:48 faut que je me sois au pied du mur.
04:50 C'est-à-dire qu'il faut pas que j'ai de trucs pour me raccrocher,
04:52 faut que je me lance complètement dedans.
04:53 -Alors, attends, Sandrine, j'ai juste une question,
04:55 et tu diras ce que tu pourras dire.
04:56 Tu dis, du jour au lendemain, en pleine saison,
04:59 "Merci beaucoup, je change de vie."
05:01 Comment ça a réagi à TF1 ?
05:03 -Il y a eu des réactions un peu... Voilà.
05:06 Il y a eu d'abord... C'est une blague.
05:08 Ensuite, ça a été... On m'a demandé si c'est parce que j'étais pas heureuse
05:12 que je voulais plus de choses et tout ça. J'ai dit non.
05:14 On a pensé aussi, certains, que je pourrais partir à la concurrence.
05:18 J'ai dit non. Et quand tout le monde s'est rendu compte qu'en réalité,
05:20 je voulais vraiment arrêter la télé pour faire autre chose,
05:22 on est parti, je suis partie en super bon terme avec la chaîne.
05:24 Il y a eu aucun problème.
05:26 -Et comme les médias sont pas nécessairement bien intentionnés,
05:28 certains ont dit, "En fait, c'est TF1 qui n'en veut plus."
05:30 -Oui, oui, mais ça...
05:31 -Et ensuite, les autres ont dit, "C'est la deuxième affaire comédienne."
05:33 Comédienne, comme tous ceux qui n'en veulent plus à la télé.
05:36 -Exactement. C'est exactement ça.
05:38 Mais rapidement, en fait, la direction de TF1
05:41 et les gens avec qui je bossais s'est bien rendu compte
05:43 que je ne reviendrai pas en télé.
05:45 -Ça se manque ou pas ? -Pas du tout.
05:47 -Ça ne t'a jamais manqué ? -Jamais.
05:49 -A raccrocher du jour au lendemain.
05:51 -Je n'ai pas de nostalgie. Je n'ai que des bons souvenirs.
05:54 Mais à partir du moment où, dans ma tête,
05:56 c'est peut-être mon petit tempérament un peu comme ça,
05:58 j'ai décidé et je sais que je suis en accord avec moi-même
06:00 de faire autre chose et d'aller vers ce qui me plaît,
06:02 ben non, j'ai pas de regrets.
06:04 -Mais vous avez la chance d'avoir des projets.
06:06 -Oui, mais en même temps, j'ai envie de te dire, Isabelle,
06:08 je me les suis créées, c'est-à-dire qu'il y a des moments
06:10 où, quand j'en avais pas, je me suis dit,
06:12 qu'est-ce que je peux faire pour en avoir ?
06:14 J'ai commencé à écrire, j'ai commencé à me dire,
06:16 si ça ne vient pas à moi, c'est peut-être moi
06:18 qui vais devoir générer les choses.
06:20 -C'est complètement mort, la télé ?
06:22 Vous fermez la porte à un retour...
06:24 -Non, j'ai pas envie, non.
06:26 -On vous propose de très gros primes sur TF1, c'est mort.
06:28 -Ah non, non, mais il ne faut jamais dire jamais.
06:30 Dans ce sens où, dans 10 ans, j'en sais rien,
06:32 mais là, aujourd'hui, je n'ai pas du tout envie
06:34 de revenir en prime.
06:36 -Vous décidez d'arrêter la télé du jour au lendemain.
06:38 "Ça va pas, Sandrine ? T'as un vacances ?"
06:40 Et puis après, on discute.
06:42 -Tu nous fais une petite crise de la quarantaine, mémé ?
06:44 Voilà ce qu'on m'a dit, tu vois ?
06:46 On m'a dit ça, tu fais une crise de la quarantaine,
06:48 qu'est-ce qui te prend ? T'es pas bien dans ta vie,
06:50 t'as des problèmes ? Après, mes amis,
06:52 comme ça faisait 2 ans que je leur en parlais,
06:54 je me disais, je vais arrêter, il y a un jour où,
06:56 eux n'ont pas été surpris.
06:58 Ça faisait partie de mon long cheminement vers...
07:00 -Mais là, il y a un extrait, tu vois,
07:02 d'une phrase que tu avais dite, tu avais dit
07:04 que tes enfants étaient un peu exciés quand tu avais
07:06 arrêté du jour au lendemain, ils se sont dit "Waouh, maman,
07:08 qu'est-ce qui se passe ?" -Pourtant, ils se sentaient bien,
07:10 ils se sont dit surtout, alors tu sais, les enfants,
07:12 dans un premier temps, c'est "Bon, comment est-ce qu'on va manger ?"
07:14 "Qu'est-ce qui va se passer ?
07:16 Parce que tu ne vas plus gagner ta vie du jour au lendemain."
07:18 Donc je les ai rassurés, j'aurais dit "On ne sera pas
07:20 à la rue." J'ai cette chance...
07:22 -Vous avez un très beau salaire à TF1.
07:24 -C'est ce que j'allais dire, j'ai cette chance, quand même,
07:26 que non pas tous les gens qui veulent changer de vie,
07:28 d'avoir pu mettre de l'argent de côté,
07:30 parce que j'avais aussi ces moyens de mettre de l'argent de côté,
07:32 tu vois, et c'est vrai que ce n'est pas le cas de tout le monde.
07:34 -Et tu n'as pas justement tout flambé. -Non.
07:36 -Tu as été raisonnable,
07:38 tu en parlais d'ailleurs à Jordan Deluxe
07:40 il y a quelques temps. -Ouh là là, on sort les archives.
07:42 -On avait dans sa réserve d'un côté 58,5,
07:44 une prime décrue...
07:46 Non, je ne vais pas donner de chips,
07:48 parce que je n'ai pas le droit,
07:50 mais je peux vous dire que je gagnais très très bien ma vie.
07:52 -C'est entre 50 et 60 millions. -Je gagnais très bien ma vie.
07:54 -Et du coup, vous avez fait quoi ? Vous avez divisé par deux ?
07:56 Enfin, c'est une vraie question. -Non, divisé par quatre.
07:58 -Par quatre ? -Oui.
08:00 -Ha ha, votre tête !
08:02 -Oui, parce que je vois tous les trucs que je pourrais m'acheter.
08:04 -Divisé par quatre, oui. -Vous avez divisé par quatre
08:06 votre salaire ? -Oui, à peu près.
08:08 Avec ce que je gagne aujourd'hui, à peu près.
08:10 -On me dit 40 000 à l'heure, il y a. -Et regardez.
08:12 -Ha ha, vous êtes heureuse.
08:14 -Est-ce que vous avez l'impression que j'en souffre ?
08:16 -Alors, vous gagnez combien aujourd'hui ? -Vous me prenez pour une bille ou quoi ?
08:18 [Rires]
08:20 -Est-ce que vous l'avez remultipliée depuis ?
08:22 -Non. J'ai même plutôt encore un peu moins que ce que j'avais à cette période-là.
08:26 -Oui, mais bon, Sandrine, tout va très bien quand même.
08:28 -Ah ben oui, mais tout va très bien. -Tout va très bien.
08:30 -Donc les téléfilms, c'est ce que tu veux développer, peut-être,
08:32 cette partie-là, pour faire davantage ?
08:34 -Alors, les téléfilms, pas pour gagner plus d'argent.
08:36 -Non, non. -C'est-à-dire que l'argent, c'est effectivement...
08:38 Mais c'est pas la... Oui, les téléfilms, du théâtre
08:40 et puis la musique. -Et la musique. Alors, justement,
08:42 la musique, je voudrais qu'on en dise un mot,
08:44 parce que Sandrine, la musique, c'est sa passion, en fait.
08:46 -Oui, ça a toujours été. -Et ça a toujours été une passion,
08:48 parce que même quand tu étais à TF1, tu jouais avec les Jokers.
08:51 Et puis, bon, il y a eu beaucoup de changements.
08:53 -Oui. -Et aujourd'hui, Sandrine,
08:55 alors, on peut pas vous montrer d'extrait, parce qu'on a pas le droit.
08:57 Je vais demander à... C'est bien. -Bah, écoutez.
08:59 -Sandrine, on va vous écouter chanter, non ? Pas tout de suite,
09:01 parce qu'il y a des projets qui vont sortir. -Non, parce que j'ai une maison de disque,
09:03 un contrat, et on a des sorties prévues de single et d'album.
09:05 Donc, effectivement, j'ai pas le droit d'en parler avant.
09:07 -Bon, alors, c'est quoi ta vie aujourd'hui ?
09:09 -Ma vie aujourd'hui, ce que c'est, je suis effectivement en train de terminer
09:12 un tournage de clip... -Ça, c'était avec les Jokers.
09:14 -Tournage de clip pour mon premier album, qui sortira au mois de mars.
09:18 Des singles qui vont arriver au mois de novembre et décembre.
09:22 Là, je vais reprendre bientôt, me replonger dans mes textes
09:25 de la pièce de théâtre de "Deux jours pour rompre", parce que...
09:29 -Mais ça, tu connais par cœur, tu l'as jouée combien de fois ?
09:31 -Non, il y a eu un trou là-dessus, suivez-moi. Donc, voilà.
09:33 Qu'est-ce que je fais d'autre ? Je fais mille trucs, j'écris.
09:36 Non, je suis pas malheureuse.
09:38 -Non, non, mais elle est très heureuse, Sandrine Kéti,
09:40 elle est très heureuse. Et le rôle d'actrice au cinéma,
09:45 tu pourrais y penser, ça ? -Alors, c'est pas que j'y pense pas,
09:47 c'est que le cinéma pense pas à moi. C'est plutôt dans ce sens-là.
09:50 -Alors, attendez, on a peut-être un message.
09:52 Un message, si vous me regardez, Sandrine, le cinéma, c'est pas toi.
09:55 -Non, la réalité, c'est ça, quand même. J'adorerais jouer au cinéma,
09:57 mais avec le cinéma, ne pense pas forcément à moi.
10:01 Parce que quand on dit qu'il n'y a plus de passerelle
10:03 entre le cinéma et la télévision, mon oeil, il y en a pour les acteurs
10:06 de cinéma qui veulent faire de la télé, il n'y a pas de souci.
10:08 Mais pour les acteurs de télé, estampillés acteurs de télé,
10:10 le cinéma est beaucoup plus frileux.
10:12 -Mais Isabelle, encore aujourd'hui ? -Bien sûr.
10:15 -Les frontières sont peut-être un peu plus poreuses ?
10:17 Non, pas du tout ? -Alors, ça s'arrange peut-être
10:19 un petit peu, mais on n'y est pas encore.
10:21 -Ah bon ? -Non.
10:22 -Non, mais quand on voit, par exemple, une Virginie Effira
10:24 qui était animatrice et qui a une carrière exceptionnelle
10:27 au cinéma, on se dit qu'il est possible.
10:29 -Elle ne revendique pas trop son passé télé.
10:31 -Non, mais bien sûr. -C'est l'exception, Virginie Effira.
10:34 Ça a été la pionnière, on va dire. Mais voilà, c'est l'exception.
10:37 Il y a Alessandra aussi, je ne sais pas s'il y a eu au cinéma.
10:39 -Il y a eu Camelle Deboeuse et Jean Dujardin, mais c'était des rares.
10:41 -C'était des humoristes et c'était des...
10:43 -Ce n'est pas des animateurs purs et durs.
10:45 -Ce n'est pas des animateurs purs et durs.
10:46 -Même Virginie Effira avait une autre carrière.
10:48 -Alors, pour revenir juste sur tes années télé,
10:50 parce qu'évidemment, ceux qui nous regardent se souviennent de toi
10:54 beaucoup sur TF1. -Oh là là, le dinosaure !
10:57 -Mais non, mais pas le dinosaure, Sandrine,
10:59 c'est une carrière de dingue !
11:01 Tes meilleurs souvenirs, peut-être, avec Christophe Dechavanne.
11:03 -Alors, avec... -T'en as fait des pépés télé ?
11:05 -Le Christophe Dechavanne, "Les 100 plus grands",
11:07 où on s'est tellement marré. Il y a eu notamment cette émission
11:09 avec Benoît Polvord, François Berléand,
11:11 qui est complètement parti en sucette.
11:13 C'était la promo de "Mon Idole".
11:15 Ça, ça a été quand même un souvenir incroyable
11:17 où je crois qu'on a rendu avec une heure de retard.
11:19 Tout le monde riait. -Il est très, très drôle.
11:22 -Ah oui, il est drôle. Monsieur Schmitt, là.
11:24 -Monsieur Schmitt, où il part tout sans sourire.
11:27 C'est incroyable, incroyable. -Une petite question, Sandrine.
11:29 C'était plus facile de bosser avec Christophe Dechavanne
11:31 ou avec Nikos ? -Alors, c'est pas pareil,
11:33 parce que Christophe Dechavanne... -C'est pas de la langue de bois.
11:35 -Non, non, c'est pas de la langue de bois, mais je vous explique,
11:37 on était en direct avec Christophe Dechavanne,
11:39 donc Nikos et des émissions qui sont enregistrées.
11:41 Donc je dirais que c'était ni plus facile, ni moins facile.
11:43 C'était un exercice qui était différent.
11:45 Et Nikos, quand on partait sur les tournages,
11:47 on a fait des tournages aussi sur des sets de films,
11:49 on a pris des fous rires, notamment sur le tournage d'Harry Potter
11:52 où on a quand même jeté notre chewing-gum sur le décor,
11:54 qui est la porte de Poudlard, parce qu'au moment de l'interview,
11:57 on avait un chewing-gum dans la bouche, on le jette,
11:59 un coup de vent, et toute l'interview,
12:01 on a regardé si on voyait notre chewing-gum dans Harry Potter.
12:04 -Vous pleurez de rire tout le temps, quoi.
12:06 -Je vous pose la question plus franchement,
12:08 est-ce que c'est dur de travailler avec Christophe Dechavanne ?
12:10 Parce que Nikos, on sait qu'il s'entend bien avec tout le monde,
12:12 il a la réputation de pas être facile.
12:14 -Il a un caractère plus compliqué.
12:15 -Mais moi, je n'ai jamais eu, mais vraiment, je vous le dis
12:17 droit dans les yeux, j'ai jamais eu aucun problème
12:19 avec Christophe Dechavanne. On s'est marrés.
12:21 De toute façon, il a cette folie, le gars, il improvise sur tout,
12:24 donc à partir du moment où on le laisse faire,
12:26 dans quoi il est doué, il n'y a pas de souci.
12:29 -Alors, sur 50 minutes Inside, on va s'arrêter quand même
12:31 sur 50 minutes Inside, parce qu'on t'a vu avec Nikos,
12:34 pour sa dernière, c'était il y a quelques semaines.
12:36 Tu as accepté de revenir, donc de remettre ton costume
12:39 d'animatrice, mais d'autant de... -De quelques plateaux.
12:42 -De quelques plateaux. C'était quand même émouvant.
12:45 -C'était émouvant. -Il est toujours, surtout,
12:47 c'est ça qui est bien. -Oui, c'était émouvant.
12:49 C'était émouvant de revenir et de retrouver les équipes.
12:51 -Regarde les photos. -Oui.
12:53 De retrouver les équipes, effectivement,
12:55 parce que c'était les mêmes, pour certains,
12:57 5 ou 6 ans après. Et puis, je sais ce que c'est
12:59 de dire au revoir au téléspectateur pour une dernière,
13:01 puisque je l'avais vécu. Même si c'est mon choix,
13:03 c'est quand même un moment où, voilà,
13:05 il y a un truc un petit peu prenant. Et Nikos, c'était pareil.
13:08 -Mais il était dans quel état, justement ?
13:10 Toi, t'étais là pour la dernière. -Oui.
13:12 -Il était... -Il était ému. Il était ému
13:14 de voir que toute la rédaction s'était réunie,
13:16 il était là, tout le monde a applaudi pour son dernier plateau.
13:18 Voilà, c'est 15 ans, je crois, ou 16 ans.
13:20 Donc, forcément, il est ému. Même s'il fait d'autres choses,
13:23 c'est une petite famille, c'est une famille professionnelle
13:26 que tu quittes. -Et vous avez gardé un lien amical ?
13:29 -Oui, avec Nikos, on se parle très, très régulièrement.
13:31 On se voit... -Vous savez comment il l'appelle ?
13:33 -Non. -Je trahis pas un secret.
13:35 Keket, je crois. -Oui, Sandrine Ketier-Keket.
13:37 Ca, ça a été quand même assez... Oui, oui, oui.
13:39 Ca me suit depuis les bons d'école.
13:41 Mais oui, il m'appelle comme ça.
13:43 -Est-ce que c'est une rumeur, Sandrine,
13:45 que Nikos arrivait tout le temps en retard sur les tournages ?
13:47 -Non, c'est pas une rumeur. -Et que ça vous énervait ?
13:49 -Ah, mais grave. -De fou ?
13:51 -On est un vieux couple. -Ah oui ?
13:53 -Il le sait, oui, oui. Parce que Nikos,
13:55 il a quand même un agenda. Il faut qu'il fasse rentrer
13:58 26h en 2h. Je sais pas comment il fait, donc oui.
14:01 Il arrivait régulièrement en retard et oui, je râlais.
14:03 C'est vrai.
14:05 -Regarde effectivement les chiffres.
14:07 860 émissions, 16 ans d'animation.
14:09 Nikos Saviagas, voilà,
14:11 qui était toujours en retard. Il faut savoir que Sandrine
14:13 est toujours à l'heure. -Ah oui.
14:15 -Moi, je suis relou parce que je suis, mais même en avance.
14:17 -Toujours à l'heure. -Oui. Donc forcément,
14:19 il y avait un gap entre celle qui est en avance,
14:21 celui qui est en retard. Il y avait des moments où...
14:23 -Et l'émission, ça pouvait prendre quoi ?
14:25 Demi-heure de décalage ? -Non, non, non.
14:27 C'était pas des heures et des heures.
14:29 Mais après, une fois qu'on y était, on y était et on riait.
14:31 En fait, ce qui nous faisait... Ce qui prenait du temps,
14:33 c'est qu'on prenait plus de temps à rire
14:35 et à raconter n'importe quoi qu'à tourner, une fois qu'on était sur le plateau.
14:37 -Bon, je suis obligée de te poser la question.
14:39 Isabelle Iturburu qui, donc, reprend la tête
14:41 de 50 Minutes Inside.
14:43 Comment... Bon, ça fait...
14:45 Voilà, ça fait plusieurs semaines maintenant.
14:47 -Alors, j'ai vu... -Tu l'as trouvé bien ?
14:49 -Bah oui, je sais, on en avait parlé ensemble dans la première demi-heure.
14:51 -Je l'ai trouvé tout de suite dans les chaussons.
14:53 Comme si elle avait toujours présenté l'émission.
14:55 Je la trouve...
14:57 Je la trouve très... Je la trouve solaire.
14:59 Mais mon solaire, c'est pas un métier.
15:01 C'est surtout que je la trouve très pro.
15:03 Elle amène de la douceur
15:05 et en même temps, elle pose les questions.
15:07 Je trouve qu'elle est très, très bien dans l'exercice.
15:09 -Telle émission, 50 Minutes Inside. -Oui.
15:11 -Revue un petit peu, nouveau décor, nouvelle incarnation.
15:13 -Oui, il fallait. Oui, oui, je trouve que c'est bien.
15:15 -Est-ce que c'est cohérent avec ce que tu as connu ?
15:17 -Alors, c'est différent de ce que j'ai connu.
15:19 Mais c'est normal. C'est le principe
15:21 de toutes émissions, d'évoluer. Sinon, elle est...
15:23 Non, je trouve que c'est très bien, dans ce qui se fait maintenant.
15:25 -Mais par exemple, maintenant, ils sont sur un fond vert.
15:27 Est-ce que vous trouvez ça cheap ? Vous auriez aimé présenter
15:29 sur un fond vert ou le décor, si vous préférez ?
15:31 -J'en ai déjà présenté plein, des émissions sur des fonds verts.
15:33 Alors, c'est sûr que c'est toujours plus agréable
15:35 dans un décor, quand on est animateur,
15:37 parce qu'on voit des choses qui se passent derrière.
15:39 Après, sur ce type d'émission-là...
15:41 -Donc l'émission a bien évolué, selon vous ?
15:43 -Oui, l'émission, elle colle à son époque, en fait.
15:45 -Alors, Sandrine. -C'est moi.
15:47 -Elle ne présente plus l'émission, mais elle participe à des émissions.
15:50 Nous avons un petit extrait, Sandrine, d'Enfant Boyard.
15:52 -Ah oui. -Oh, l'angoisse !
15:54 -Vous me tirez !
15:58 -Ah, mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !
16:00 -Et l'enfer ! Y a un truc qui me touche !
16:02 -Ca, c'est le pire, en fait.
16:04 -Oh, mais c'est quoi, maintenant ? J'ai des grosses trucs sur la tête !
16:06 Ah !
16:08 (Cris)
16:10 (Rires)
16:12 -Exorcise. Je pense que la tête, elle a fait un tour complet.
16:14 -Ah non, mais qui s'est qui touche, là ?
16:16 -On a rien de touché !
16:18 -Allez, sortez-la de là !
16:20 -Bitez-moi des serpents, bitez-moi des éléphants, même dans votre cul !
16:22 -Super, super.
16:24 (Rires)
16:26 -On adore, on adore. Mais c'est sympa d'avoir accepté de jouer le jeu.
16:28 -Ah oui, je l'ai fait une fois, je ne le referai jamais.
16:30 -Ah bon ? T'es sûre ? Mais tout le monde dit ça.
16:32 -Non. -Non ?
16:34 -Ah non, moi, je l'ai fait deux fois, dont cette année.
16:36 Et chaque fois, je rêve d'être avec des serpents et tout.
16:38 Et chaque fois, j'ai des trucs sans animaux.
16:40 -Truc horrible, hein. -Bah oui.
16:42 -Et en même temps, les pauvres bêtes, les serpents, ils sont quand même mieux ailleurs que sur les plateaux de Fort Boyard, je pense, non ?
16:46 -Oui. -On n'en pense pas.
16:48 -Les serpents, ils ne sont pas malheureux.
16:50 -Oui, mais bon, on préfère les voir quand même ailleurs que sur des jeux télé.
16:52 -Oui, des jeux télé. -Des animaux en général.
16:54 -Mais dans la vie, il y a le braconnage.
16:56 -Je sais. On fait un débat ?
16:58 -Mais non, mais les plateaux télé, t'acceptes encore en invité, effectivement, de jouer le jeu.
17:02 -Oui, mais je pense que là aussi, il faudrait peut-être y avoir une petite évolution, faire des choses sans animaux.
17:06 -Ah, donc les tigres, ils ont bien fait de les retirer de Fort Boyard ?
17:08 -Ah bah moi, je trouve que c'est pas leur place, hein, les tigres d'être enfermés.
17:10 -Ah oui ? -Et non, là, enfin, c'est mon avis, hein.
17:12 -Oui. -Et les animaux, ils sont bien en liberté.
17:14 -Oui. -Alors, effectivement, pour ceux qui sont...
17:16 -Il y a des... Excuse-nous, Pascal, là, c'est important.
17:18 -Non, non. -Pour ceux qui...
17:20 -C'est pas essentiel. Je t'ai mis dans la bouillie.
17:22 -Non, mais il y a des fermes qui recueillent des animaux sauvages parce qu'ils ne peuvent pas...
17:24 -Oui. -Qui ont été extraits de cire, quelque chose comme ça,
17:26 parce qu'ils ne peuvent pas être remis en liberté.
17:28 Mais je pense que si on arrêtait, voilà, au départ, de faire des animaux,
17:32 de les instrumentaliser comme ça, ce serait bien.
17:34 [Musique]

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