• l’année dernière

Cécile de Saint Michel, Présidente du Conseil National de l’ordre des experts-comptables et Fabrice Le Saché, Vice-président et porte-parole du MEDEF sont les invités du 13h jeudi 16 novembre 2023.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Il y a presque un an, 30 novembre 2022, un des développements les plus spectaculaires
00:04 de l'intelligence artificielle, la création du logiciel « ChatGPT », un robot capable
00:10 d'entretenir une conversation, de créer du langage.
00:13 On a d'abord essayé de le piéger ou de lui faire écrire des blagues, avant de comprendre
00:16 ce qu'il pouvait apporter en matière de service à la clientèle, de marketing ou
00:20 de création de contenu.
00:21 Si bien que ces dernières semaines, deux entreprises en France, l'une dans la communication,
00:25 l'autre dans la presse, ont annoncé leur intention d'y avoir recours, d'avoir recours
00:30 à ce qu'on appelle l'intelligence artificielle générative, capable de créer des contenus,
00:34 des histoires, des images.
00:35 Mais face à la mobilisation de leurs salariés, la première a renoncé aux suppressions de
00:40 costes programmées et l'autre a dû reporter son projet.
00:43 Au-delà de ces deux exemples, les entreprises françaises ont recours de plus en plus à
00:47 ce type d'intelligence.
00:48 On va en parler avec nos invités, se demander s'il faut s'en réjouir, s'il faut le
00:52 craindre et plus globalement, où est-ce qu'on en est de l'utilisation de l'IA au
00:56 boulot ? J'attends vos questions, vos témoignages, 0145 24 7000 ou via l'application France
01:02 Inter.
01:03 Je vous présente nos invités, Cécile de Saint-Michel, bonjour.
01:05 Bonjour.
01:06 Vous êtes la présidente du Conseil National de l'Ordre des Experts Comptables, l'une
01:10 des dix professions, nous dit le CDE, qui va être le plus bousculé par l'arrivée
01:15 de l'intelligence artificielle.
01:16 Vous allez nous en parler.
01:17 Avec nous également, Fabrice Le Sachet, bonjour.
01:20 Bonjour.
01:21 Vous êtes le président et porte-parole du MEDEF.
01:24 Pour commencer, je voudrais vous demander à tous les deux un exemple concret de l'utilisation
01:29 en entreprise d'une intelligence artificielle générative.
01:33 Soyez très concrets pour qu'on comprenne bien de quoi on parle.
01:36 Fabrice Le Sachet.
01:37 Les phénomènes météo, puisque vous parliez de météorologie à un instant, aujourd'hui,
01:41 on est capable de faire des calculs qui se faisaient pendant des heures auparavant pour
01:45 prévoir les phénomènes météorologiques extrêmes, les cyclones, etc.
01:49 Et ça, ça sert les entreprises parce qu'elles peuvent se préparer.
01:52 Quand vous êtes dans les outre-mer, vous pouvez peut-être mettre devant les fenêtres
01:58 des éléments qui bloquent, qui stoppent le vent.
02:00 Et donc, vous pouvez protéger le matériel.
02:02 C'est un des exemples.
02:03 Concrètement, comment ça marche par rapport à un logiciel qui serait utilisé par un
02:06 météorologue ?
02:07 C'est simple.
02:08 C'est des calculs qui se font en une minute.
02:10 C'est des calculs qui se faisaient avant en plusieurs heures, voire jours, et qui
02:13 nécessitaient des centaines de milliers d'euros et qui, aujourd'hui, nécessitent un clic
02:17 sur quasiment un clavier.
02:19 C'est un outil qui est à la disposition de tout le monde ?
02:22 Ou là, vous parlez d'organisations qui sont spécialisées dans la météo ?
02:27 Oui, d'organisations qui sont spécialisées.
02:28 Mais ces organisations peuvent revendre ces données à des entreprises qui utilisent
02:32 pour pouvoir gérer les risques météo, par exemple.
02:35 Ce qui est très important, et vous l'avez souligné, de dire, c'est que l'IA, ce
02:40 n'est pas une technologie simplement du futur, c'est une technologie du présent.
02:43 Il y a 18% des entreprises françaises qui utilisent l'intelligence artificielle, d'ores
02:48 et déjà, quotidiennement.
02:50 25% en Europe.
02:52 Donc, on est même un petit peu en retard par rapport à nos voisins sur l'intégration
02:56 de l'IA.
02:57 Alors, l'IA peut faire peur, c'est ce que vous évoquiez.
03:00 Il y a des craintes des salariés.
03:02 On estime que 30% des emplois vont être transformés.
03:05 Mais ce qu'il faut dire, c'est que ce n'est pas de la suppression nette.
03:08 Le solde sera positif parce que ça génère des opportunités.
03:12 La question, c'est de former les salariés.
03:13 On a le temps de parler de tout ça Fabrice Le Sachet.
03:15 Autre exemple concret, Cécile de Saint-Michel, peut-être dans votre profession d'ailleurs.
03:19 Alors, l'IA aujourd'hui, chef de GPT, est une IA plutôt généraliste.
03:24 Nous, on a besoin d'intelligence artificielle beaucoup plus spécialisée pour intégrer
03:29 nos logiciels et pour qu'on puisse avoir une automatisation complète de nos tâches.
03:34 Donc ça, c'est ce qu'on attend.
03:35 Parce que vous avez parlé de l'étude.
03:39 Cette fameuse étude de l'OCDE.
03:41 Oui, elle disait plus que ce qu'on allait être bousculé.
03:44 Elle disait même qu'on était en phase de disparition.
03:46 Et alors ? Pas du tout.
03:48 Pas du tout.
03:49 L'intelligence artificielle, c'est une opportunité pour la profession.
03:58 Et 90% des experts comptables en sont persuadés.
04:01 D'accord, mais expliquez-nous concrètement ce que vous pouvez utiliser dans une intelligence
04:07 artificielle comme ChatGPT par exemple.
04:10 Qu'est-ce que ça peut vous apporter ? Qu'est-ce que ça vous apporte déjà ?
04:12 Une intelligence artificielle, on en a déjà un petit peu dans certains logiciels que l'on
04:17 utilise aujourd'hui et dont on se sert pour automatiser des tâches purement mécaniques
04:21 dans la comptabilité.
04:22 Par exemple ? La saisie comptable.
04:23 La saisie comptable, on a aujourd'hui quelques outils avec de l'intelligence artificielle.
04:29 Alors c'est le début, ce n'est pas encore très performant, mais on a un début d'intelligence
04:33 artificielle dedans.
04:34 Et toute la partie saisie comptable est automatisée grâce à ces outils.
04:39 Comment ça se passait avant ? Avant on saisissait avec nos petits doigts
04:42 sur un clavier, à la main.
04:44 Donc comptabilité d'entreprise par exemple ?
04:45 Les factures clients, on saisissait les factures clients en les codifiant.
04:49 Puisque bon, on a un métier un petit peu technique.
04:51 Mais avec nos petits doigts sur un clavier, un ordinateur.
04:54 On fait facture après facture.
04:55 Facture après facture pour les écritures bancaires, ligne après ligne.
04:58 Alors qu'aujourd'hui, on arrive à intégrer ces factures avec une reconnaissance optique.
05:03 Alors il faut les scanner pour l'instant, puisqu'avec la facture électronique, on
05:07 n'aura même plus ça à faire, ça s'intègrera directement.
05:09 Mais on scanne les factures et il y a une reconnaissance optique qui se fait avec ce
05:13 bout d'intelligence artificielle ou cette intelligence artificielle et qui permet une
05:17 comptabilisation automatique.
05:19 Et on a les comptes de l'année 2022-2023 de l'entreprise pour laquelle vous travaillez.
05:23 Avec moins d'humains, moins d'intervention humaine, moins de risque d'erreur.
05:27 Parce qu'aujourd'hui ce sont des salariés qui font ça ?
05:28 Ce sont des salariés et moins de risque d'erreur.
05:30 Et justement, c'est pour ça que nos salariés dans les cabinets, ils sont très attentifs
05:34 à ça.
05:35 Ils sont très activitaires parce qu'ils savent qu'il faut qu'ils montent en compétence,
05:38 parce qu'on va découvrir et on va exercer d'autres missions.
05:41 Fabrice Le Sachet, vous nous dites que vous êtes optimiste, vous dites que les conséquences
05:45 pour l'emploi, non, ça va plutôt ancrer.
05:48 C'est pas que je suis particulièrement optimiste, c'est que je regarde ce qui s'est passé
05:52 précédemment sur la robotisation.
05:53 Vous vous rappelez, il y a 10 ans, on avait ces débats sur la robotisation, l'automatisation.
05:57 On disait que c'était la fin du salariat.
05:59 D'ailleurs, il y avait certains hommes politiques, je pense à Benoît Hamon, qui
06:01 disaient que c'était très bien, les robots finalement vont travailler.
06:04 On caricature un petit peu, évidemment, les robots vont travailler, on va pouvoir
06:07 instaurer un revenu universel, la productivité, etc.
06:10 Ce dont on s'est rendu compte, c'est que les pays les plus robotisés sont les pays
06:15 où les taux de chômage sont les plus faibles.
06:17 Corée du Sud, Etats-Unis, Suisse, Singapour, Allemagne.
06:20 Donc vous dites que ça va se passer de la même façon ?
06:22 Non, ce que je dis, attention, c'est très important de bien le comprendre, c'est
06:25 que le solde net d'emploi est positif avec la robotisation, mais il y a des emplois…
06:30 Ça détruit les emplois et ça ancrait.
06:31 Oui, mais d'accord, mais il faut traiter les emplois supprimés pour ceux qui sont
06:34 dans les secteurs qui sont touchés.
06:35 Je reviens à votre exemple, Cécile de Saint-Michel, les salariés qui étaient affectés à ces
06:40 tâches, qu'est-ce qu'ils font ?
06:42 Eh bien, ils vont avoir du temps disponible et on va les amener avec d'autres compétences
06:47 à les faire monter en compétence, parce que c'est quand même notre responsabilité
06:50 en tant qu'employeur de préserver l'employabilité de nos salariés.
06:53 Et donc, on va les faire monter en compétence, leur donner d'autres missions, développer
06:58 des nouvelles missions et des missions qu'attendent nos clients aujourd'hui.
07:01 Donc, ces salariés-là, non seulement on va les garder, mais en plus on va les faire
07:06 monter en compétence grâce à un grand plan de formation qui est en train d'être mis
07:10 en place par l'Ordre des experts comptables.
07:12 Est-ce que vous savez estimer la part des salariés qui travaillent dans des entreprises
07:18 d'experts comptables qui vont être concernés par ce type d'évolution ? Qui va falloir
07:23 former ? Est-ce que c'est 10%, c'est 20%, c'est 60% pour qu'on ait un ordre d'idée ?
07:28 Je pense qu'on va être dans les 70%.
07:30 On a 170 000 collaborateurs, donc vous pouvez voir à peu près ce que ça donne.
07:34 Combien vous m'avez dit ? 170 000 collaborateurs.
07:36 Et le pourcentage ? On doit être entre 70 et 80%.
07:39 70% ! Oui, mais on est au début de l'intelligence artificielle et de l'automatisation.
07:44 Ça veut dire que chez vous, 70% des salariés vont voir leur tâche disparaître ou changer ?
07:48 Changer, modifier, pas disparaître.
07:50 J'aime pas ce mot disparaître.
07:51 Non, mais les tâches que vous décriviez il y a quelques minutes, celles-là, elles disparaissent.
07:56 Elles n'y seront plus.
07:57 Elles sont toujours faites, mais plus par ces salariés.
07:58 Mais justement, comme ça se fera automatiquement, on aura de la donnée et cette donnée va
08:00 falloir la traiter et on aura besoin de nos collaborateurs.
08:03 Et je suis complètement d'accord, on aura encore plus de collaborateurs et on embauchera
08:08 encore plus.
08:09 On a eu le phénomène avec l'informatique.
08:10 Quand l'informatique est arrivée dans notre profession, on s'est dit c'est terminé.
08:14 Et on a encore plus de collaborateurs.
08:16 En moyenne, c'est 30 à 40% des salariés qui seront exposés selon l'OCDE.
08:22 Mais pour eux, c'est une chance aussi parce que ça supprime des tâches qui peuvent être
08:28 aussi répétitives.
08:29 Par exemple, aujourd'hui, dans des logiciels, on a la capacité de résumer des conversations
08:34 téléphoniques.
08:35 C'est vrai qu'une fois qu'on a fait une conversation avec un client, on n'a pas envie
08:39 de… Ça marche dans quel secteur ? Relations clients,
08:40 par exemple ? Toutes les relations clients.
08:41 Vous pouvez être dans un groupe d'assurance, un groupe bancaire, vous parlez avec un client.
08:44 Si après, vous devez taper vous-même le contenu de la conversation, vous perdez 10
08:48 minutes.
08:49 Là, en ce moment, il y a des tempêtes, il y a des inondations.
08:53 Les particuliers sinistrés appellent leur assurance.
08:56 Pour faire le mail de suivi, c'est fait automatiquement au lieu que quelqu'un le
09:00 tape.
09:01 Il y a juste à le relire.
09:02 C'est quand même un gain de temps précieux pour l'opérateur qui peut se concentrer
09:05 sur passer du temps avec les clients et répondre le mieux à leurs questions.
09:09 Donc, ça, c'est ce type de tâche.
09:11 C'est une aide.
09:12 D'accord.
09:13 C'est une aide.
09:14 Mais ça veut dire que peut-être on aura besoin de moins de personnes qui font ce genre
09:18 de tâches.
09:19 On peut faire du temps avec le client.
09:20 Pierre nous appelle de Tourcoing.
09:22 Bonjour Pierre.
09:23 Bonjour Monsieur.
09:24 Merci d'être en ligne avec nous.
09:26 Est-ce que vous utilisez l'intelligence artificielle dans votre travail ?
09:28 Au quotidien.
09:29 Je suis ingénieur d'application en échographie spécialisée entre autres en cardiologie
09:34 et en vasculaire.
09:35 Dans notre industrie, c'est pareil.
09:37 Grâce à l'intelligence artificielle, on est capable d'avoir une meilleure qualité
09:42 des calculs, surtout de l'échographie, c'est opérateur indépendant, et une reproductibilité.
09:46 Et le gain de temps, pour un exemple, on parle aujourd'hui du problème de la pénurie
09:52 médicale de médecins.
09:53 Un examen identique, je dirais, classique, on va pouvoir…
09:58 Oui, je vous entends, allez-y.
10:01 On va pouvoir gagner quasiment 10 à 15% de temps machine en moins.
10:07 Ça veut dire examen plus court, reproductibilité de l'examen et pouvoir en faire plus et
10:14 surtout une meilleure sécurité pour le patient.
10:16 Mais que fait l'intelligence artificielle ? C'est elle qui analyse les résultats ?
10:18 L'intelligence, sauf que le médecin, sans rentrer dans les techniques, va faire une
10:24 valve, par exemple, prenons le cas où il doit mesurer un rack aortique par exemple.
10:29 Il va y avoir le Doppler, la courbe, et il appuie sur le calcul et la machine va reconnaître
10:34 automatiquement le spectre que c'est une valve aortique.
10:37 Déjà, premièrement, s'il s'est trompé de valve, il va dire "ce n'est pas la
10:39 valve aortique".
10:40 Et là, il va faire le contourage total, il va faire toutes les mesures.
10:43 Donc ça limite le risque d'erreur médicale, c'est ce que vous nous dites ?
10:46 Complètement.
10:47 Et les erreurs médicales, vous savez, je ne veux pas rentrer dans les détails de ma
10:51 vie, mais sans ma connaissance de l'échographie, je n'aurais pas un fils aujourd'hui.
10:56 Merci Pierre pour ce témoignage.
10:59 Cécile de Saint-Michel, je reviens vers vous.
11:00 Vous parliez de la place du médecin avec Pierre.
11:03 Pour vous, c'est du contrôle des comptes des entreprises.
11:06 Vous nous parliez tout à l'heure comment l'intelligence artificielle peut intervenir.
11:09 Est-ce qu'il y a un contrôle ? Après, est-ce qu'on repasse derrière ? Quelqu'un
11:12 valide ? Comment ça se passe ?
11:13 Ou est-ce qu'on laisse finalement le logiciel fonctionner tout seul ?
11:17 Non, l'intelligence artificielle ne va pas remplacer l'intelligence humaine.
11:20 Absolument pas.
11:22 Mais vous parliez de détection aussi.
11:24 Nous c'est pareil.
11:25 L'intelligence artificielle va nous aider aussi pour les entreprises à détecter les
11:29 risques de défaillance d'entreprise bien un amant pour pouvoir mieux accompagner les
11:33 clients et prévenir ces risques de défaillance d'entreprise.
11:37 C'est la même chose.
11:38 On va avoir l'intelligence artificielle qui va nous aider à décupler l'intelligence
11:45 humaine.
11:46 Donc ça ne remplacera pas l'humain.
11:47 On sera toujours là pour contrôler parce qu'on peut avoir une détection de risque
11:51 en disant "attention, cette entreprise présente des risques de défaillance parce
11:54 qu'il y a tel et tel indicateur qui ne sont pas bons".
11:56 Et on sera alerté très rapidement.
11:58 Mais peut-être que ces indicateurs, effectivement, généralement, c'est comme ça.
12:03 Mais il y a le cas particulier où il faudra que l'humain soit là pour dire "ah ben
12:07 non, c'est parce que le chef d'entreprise a décidé de faire ça et ça".
12:10 Et ça, l'intelligence artificielle ne pourra pas tenir compte aussi de la personnalité
12:14 du chef d'entreprise, ce qui est très important dans ces cas-là.
12:17 Donc l'intelligence artificielle ne remplacera pas l'intelligence humaine, mais elle va
12:21 nous aider à être beaucoup plus performant dans nos analyses et dans nos conseils pour
12:26 les chefs d'entreprise.
12:27 Les outils que vous utilisez aujourd'hui sont payants, je suppose ?
12:29 Bien sûr.
12:30 Ce sont des abonnements que vous passez ?
12:31 Exactement, c'est des logiciels, des logiciels d'informatique, oui bien sûr.
12:35 Auprès de sociétés ?
12:36 Auprès de sociétés, d'éditeurs privés, de logiciels d'informatique, d'outils de
12:41 comptabilité.
12:42 Françaises, européennes, américaines, pour ce qui est de ces logiciels d'intelligence
12:45 artificielle ?
12:46 Il y a un peu de tout, mais il y a du français, il y a beaucoup de français, il ne faut pas
12:48 croire.
12:49 C'est pour ça que je vous pose la question.
12:52 C'est bien d'acheter français.
12:53 Michel, bonjour Michel.
12:54 Bonjour.
12:55 Vous êtes dans les Ardennes, Charleville-Mézières.
12:57 Oui, c'est ça, oui.
12:58 Nous vous écoutons Michel.
13:00 Oui, je voulais réagir par rapport à l'auditeur précédent et puis par rapport à tout ce
13:06 qui s'est dit.
13:07 Alors moi, je ne suis pas un grand connaisseur de l'intelligence artificielle, mais j'en
13:11 sais un peu quelque chose.
13:12 Alors, je voulais développer très rapidement, en thèse, en antithèse, synthèse.
13:17 Et donc, il y a tous les avantages que vous avez décrits, au niveau médical, au niveau
13:23 comptabilité, au niveau des gestions des entreprises, etc.
13:26 Je ne vais pas les rappeler.
13:28 Mais il y a aussi, si vous voulez, le risque, même si on y fait attention, ça c'est l'antithèse,
13:38 que l'humain soit remplacé quand même un peu par le robot.
13:42 D'ailleurs, si j'avais eu au standard une personne très accueillante, ça joue, il y
13:48 a un achat.
13:49 J'aurais un robot à la place.
13:51 Imaginez, même si elle vous retransmet l'information, j'aurais eu l'impression de ne pas parler
13:56 à un humain.
13:57 Et il n'aurait pas entendu tout ce que je voulais dire.
13:59 Voilà ma synthèse.
14:00 Merci Michel.
14:01 On donne la parole très rapidement à nos invités.
14:05 Il nous reste quelques secondes.
14:07 Fabrice Le Sachet, ça va changer les relations à l'intérieur des entreprises ?
14:11 Oui, mais je crois que là, il y a un travail des organisations syndicales et patronales
14:15 pour travailler sur ce sujet.
14:16 Les organisations syndicales, contrairement à ce qu'on peut imaginer, sont tout à fait,
14:21 j'allais dire, en avance de phase, ou en tout cas réfléchissent à ces questions.
14:25 Et il nous appartient d'imaginer quels peuvent être les systèmes de protection sociale
14:29 demain, comment on peut accompagner les salariés tout au long de la vie, comment on peut reconvertir
14:33 les bassins d'emploi, la mobilité géographique, le logement, etc.
14:36 Donc c'est une réflexion sur l'emploi qu'on doit mener.
14:39 Merci à tous les deux d'être venus nous en parler.
14:41 C'est un sujet dont je trouve qu'on ne parle pas assez et qui est en train de bouleverser
14:44 nos vies et également les vôtres.
14:45 C'était important de vous entendre aujourd'hui, 13h45 sur Inter.

Recommandations