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00:00 On va parler déchets ce matin parce que ça fait un an que l'Euro Métropole a lancé la collecte des déchets alimentaires
00:05 parce que si c'est la semaine de réduction des déchets dans toute l'Europe,
00:09 alors on fait le bilan ce matin avec la responsable dans le Grand Est de l'entreprise qui s'occupe de recycler nos emballages.
00:15 Bonjour Catherine Mettier.
00:16 Bonjour.
00:17 Est-ce que les Alsaciens sont de bons élèves en matière de tri des déchets ?
00:21 Les Alsaciens sont au-dessus de la moyenne nationale.
00:25 Cocorico.
00:26 Voilà. Pour autant, il y a encore des efforts à faire.
00:29 Alors juste en quelques chiffres, ça veut dire quoi au-dessus de la moyenne nationale ?
00:33 Au-dessus de la moyenne nationale, c'est-à-dire, je vais parler par département,
00:36 dans le Bas-Rhin, en 2022, on a recyclé 86 kilos d'emballages par habitant.
00:43 Dans le Haut-Rhin, on a recyclé 93 kilos par habitant.
00:48 Par rapport à une moyenne nationale qui est à 72.
00:50 Donc c'est bien au-dessus parce qu'on a pris l'habitude plus tôt.
00:53 Alors on a pris l'habitude plus tôt, pour autant on va encore progresser cette année en 2023,
00:58 puisqu'au 1er janvier, tout le Bas-Rhin et une partie du Haut-Rhin sont partis
01:03 dans la simplification du geste de tri de l'habitant.
01:06 C'est une obligation réglementaire où au 1er janvier 2023,
01:10 la totalité du territoire national devait simplifier le geste de tri de l'habitant.
01:15 C'est-à-dire que dans son bac jaune, dans son point d'apport volontaire jaune
01:19 ou dans son sac jaune, il peut aujourd'hui mettre et déposer tous ses emballages et tous ses papiers.
01:24 On a vu une vraie différence depuis cette mise en place ?
01:27 On voit une vraie différence, il y a une vraie progression.
01:30 Une progression de l'ordre de 3 kilos au niveau national.
01:33 Et donc en 2023, les performances vont encore augmenter sur le territoire.
01:38 Cette simplification, c'était important.
01:40 C'est vrai que des fois on est un petit peu perdu, une fois qu'on a sa boîte de conserves dans la main,
01:43 on est là devant ses poubelles, on ne sait plus trop.
01:45 Voilà, maintenant on n'a plus de doute.
01:47 La seule question qu'on a à se poser c'est "Est-ce que c'est un emballage ?
01:51 Ou est-ce que c'est un papier ?".
01:53 Si c'est un emballage, je le dépose dans mon bac jaune.
01:55 Par exemple, est-ce que c'est un emballage, un bouchon ?
01:58 Un bouchon, c'est un emballage, il fait partie des emballages.
02:01 Et d'ailleurs, vous allez trouver, si je peux me permettre, une modification sur les bouteilles en plastique.
02:06 Puisqu'à partir du 1er janvier 2024, les bouchons seront tous solidaires du corps de la bouteille.
02:12 Je ne sais pas si vous avez vu cette petite innovation technologique.
02:15 Tout ça pour éviter qu'on retrouve des bouchons dans la nature,
02:18 qui puissent rejoindre les océans.
02:21 L'objectif c'est vraiment de lutter contre les emballages abandonnés, les déchets abandonnés.
02:26 Et donc, d'avoir un bouchon solidaire, ça contribue à éviter de les retrouver dans la nature.
02:31 - Si on est déjà des bons élèves, on part déjà de plus loin.
02:34 Sur quel volet est-ce qu'il faut qu'on progresse ici en Alsace ?
02:38 - Alors il faut qu'on progresse sur l'ensemble des emballages et des papiers, j'ai envie de dire.
02:44 Parce que même s'il y a de bonnes performances au-dessus de la moyenne nationale,
02:47 il reste encore des emballages et des papiers dans le bac bleu sur Strasbourg.
02:51 Plus précisément dans les ordures ménagères résiduelles.
02:54 On a encore au niveau national 47 kilos d'emballages et de papiers.
02:58 Je vous rappelle, on en recycle aujourd'hui 72, il en reste 47.
03:02 Donc on a fait un peu plus de la moitié du chemin et il en reste encore beaucoup.
03:06 - Catherine Mettie, responsable Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté chez Citeo,
03:11 et l'invité de France Bleue Alsace ce matin, invité du 6/9,
03:14 on parle recyclage des déchets avec vous, et avec vous également,
03:17 qui nous regardez et qui nous écoutez, vos astuces au quotidien,
03:20 ces petits gestes qui vous permettent de recycler vos déchets,
03:22 03 88 25 15 15, pour les partager avec nous. Vous êtes les bienvenus.
03:26 - Catherine Mettie, vous parliez de cette marge d'erreur,
03:30 en fait qu'est-ce qu'on peut faire de plus, à part encore de la sensibilisation,
03:34 encore répéter les mêmes choses, les mêmes réflexes ?
03:37 - Alors il y a plusieurs leviers qui sont possibles.
03:41 Il y a le levier de la fréquence de collecte, par exemple,
03:46 des ordures ménagères résiduelles.
03:48 Vous l'avez évoqué, l'euro-métropole aujourd'hui,
03:51 comme tout le territoire au national, puisqu'il y a une obligation réglementaire
03:54 de trier les biodéchets au 1er janvier 2024,
03:58 met en place donc la collecte des fermes anticipes,
04:01 donc des restes de cuisine, les élus jurés, etc.
04:03 Quand on trie tous ces emballages, et quand on trie ces biodéchets,
04:07 il reste presque plus rien dans son bac d'ordures ménagères résiduelles.
04:11 Donc si on réduit cette fréquence-là, on va inciter encore plus les habitants à trier.
04:17 - Mais ça veut dire quoi ? Une fois par semaine, une collectivité par semaine ?
04:20 - Alors on voit des collectivités qui réduisent la collecte du bac bleu,
04:24 pour ceux qui habitent Strasbourg, à une fois tous les 15 jours.
04:27 Et on peut constater dans des collectivités où il y a un système de tarification incitatif,
04:33 c'est-à-dire je paye en fonction de ce que je produis comme déchets,
04:36 un peu comme le compteur à eau ou le compteur à électricité, c'est un peu normal.
04:40 Donc lorsque je paye en fonction de ce que je produis,
04:42 là il y a un vrai effet incitatif de tri, donc de réduction de la part résiduelle.
04:48 - Et il y a un vrai effet incitatif, il y a aussi beaucoup de tensions,
04:51 aussi des contestations, des gens qui refusent ?
04:54 - Alors, détrompez-vous, parce que c'est une minorité, d'une manière générale,
04:59 les habitants souhaitent payer pour ce qu'ils produisent.
05:02 Et ceux qui font bien le geste de tri ont envie que leurs voisins ou leur famille contribuent aussi.
05:10 On est dans un élan quelque part où on est tous impliqués,
05:13 surtout pour la protection de l'environnement, de la biodiversité,
05:17 c'est autant de matières qui ne seront pas extraites des sols
05:20 et qui ne seront pas importées sur le territoire national de pétrole non consommé.
05:24 Donc l'intérêt, ça a du sens de trier.
05:27 C'est pas juste une obligation, une contrainte,
05:29 on agit tous pour un but qui est la protection de l'environnement.
05:33 - Et vous parliez de cette collecte des biodéchets,
05:36 qui sera obligatoire à partir du 1er janvier 2024.
05:40 Est-ce qu'on sera prêt en Alsace ?
05:42 Est-ce qu'on a mis les moyens pour être prêt au 1er janvier ?
05:47 - Alors, je pense que l'ensemble des collectivités territoriales
05:50 qui ont la compétence de mettre en place ce dispositif sont toutes engagées.
05:54 Vous savez que sur, je ne vais pas parler au titre de l'Eurométropole,
05:57 mais quand on a 500 000 habitants à équiper, à doter en points d'apport volontaire,
06:02 ça ne se fait pas du jour au lendemain.
06:04 Donc il peut que ça déborde un peu le 1er janvier.
06:07 Mais je les laisserai s'exprimer sur ce sujet.
06:09 - Il faut que tout le monde ait une solution.
06:10 Donc ça peut être soit des bacs de collecte qui sont mis en place par les collectivités,
06:14 soit des composteurs qu'on peut avoir chez soi, en fait.
06:17 - Tout à fait. Il y a différents modes de collecte des biodéchets.
06:20 Donc le composteur qu'on a au fond de son jardin,
06:23 des collectivités qui peuvent avoir mis en place la collecte au port-à-port,
06:26 donc ils vous équipent d'un bac.
06:28 Et il y a une collecte qui est réalisée toutes les semaines,
06:32 comme à Colmar par exemple.
06:33 Ou alors des points d'apport volontaire.
06:36 C'est le choix, il me semble, qu'a fait l'Eurométropole de Strasbourg
06:40 de mettre des conteneurs à proximité des habitations
06:44 qui sont disponibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
06:47 Quand on veut se débarrasser de ces biodéchets, on le peut facilement.
06:52 - Les déchets alimentaires, ce n'est quand même pas comme les autres déchets.
06:55 Il y a ces odeurs, il y a parfois des soucis de stockage
07:00 à cause du fait qu'on n'a pas beaucoup d'espace par exemple.
07:02 Est-ce que ça peut être un frein au réflexe de tri ?
07:05 - Alors la place, c'est un frein en effet.
07:08 Nous on le constate sur les emballages et les papiers.
07:11 Quand on habite une grande maison avec un garage où on peut stocker,
07:16 c'est beaucoup plus facile et on trie beaucoup mieux
07:19 à la campagne qu'en appartement en ville.
07:22 Donc oui, la place est un vrai sujet.
07:25 C'est pour ça que mettre des points d'apport volontaire à disposition
07:28 permet à tout un chacun de s'en débarrasser au fil de l'eau, en continu,
07:32 tous les jours, quand on le souhaite et ne pas stocker chez soi.
07:35 - Et ce sont des habitudes à prendre ?
07:37 - Ce sont des changements de comportement.
07:39 - Sur le chemin du travail par exemple ?
07:41 - Complètement.
07:42 - L'enjeu finalement, c'est aussi de moins créer de déchets ?
07:46 - Bien sûr, évidemment.
07:48 La réglementation oblige les industriels à réduire, à réemployer
07:53 et à revoir l'éco-conception de leurs emballages.
07:57 Donc la réduction est engagée, les réflexions sur le réemploi sont là.
08:02 L'Alsace est une région où le réemploi existe depuis des années.
08:07 Il est là maintenant question d'engager le réemploi,
08:11 non pas seulement sur les bouteilles de bière ou les bouteilles d'eau ou de limonade,
08:15 mais d'aller bien au-delà, sur les pots, les bocaux et sur le territoire national.
08:20 - Avec l'exemple de l'Allemagne aussi ?
08:22 - Complètement.
08:23 - C'est systématique.
08:24 - Voilà, exactement.
08:25 À côté, on a un bon exemple.
08:27 Maintenant, il faut arriver à engranger tout ceci, ce dispositif de réemploi,
08:31 sur tout le territoire national.
08:33 Et là, c'est vraiment un changement de comportement
08:35 où on va se retrouver à ramener ses emballages vides chez son commerçant.
08:39 - On parle de tri-déchets ce matin sur France Bleu Alsace.
08:42 Catherine Mettie est notre invitée, responsable chez Citeo.
08:47 On accueille Arthur, Arthur de Biche-Villers, dans le 6-9 ce matin,
08:51 qui nous a appelés au 03 88 25 15 15.
08:53 Bonjour Arthur.
08:54 - Bonjour Arthur.
08:55 - Bonjour.
08:56 - Soyez le bienvenu.
08:57 Alors Arthur, je crois qu'il y a la radio derrière.
08:58 Si vous pouvez la couper, la baisser ou l'éteindre, ce serait même beaucoup mieux.
09:01 Comme ça, on n'aura pas de retour.
09:03 Arthur, le tri des déchets, c'est une chose qui se passe plutôt bien dans la commune de Biche-Villers ?
09:10 - Tout le temps, tout se passe bien.
09:14 J'en trouve encore un petit peu par terre, mais il n'y en a pas trop.
09:20 - Vous avez pris le pli, vous Arthur, du tri des déchets justement dans votre quotidien.
09:23 Ça s'organise comment ?
09:25 - Moi, j'ai des poubelles chez moi.
09:30 Le truc de tri des verres, c'est poubelle verte.
09:33 Poubelle plastique, c'est jaune.
09:36 Poubelle plastique, c'est poubelle brune.
09:39 Ça ne pose pas de problème.
09:41 - Et Arthur, qu'est-ce que vous faites avec vos épluchures, vos restes de repas ?
09:45 Vous les mettez dans la poubelle noire, bleue ?
09:48 - Nous, en fait, on a une poubelle spéciale pour les épluchures.
09:52 C'est une poubelle blanche, c'est pour les tris de déchets, pour donner aux poules.
09:56 - Donc vous, ça, c'est du circuit court ?
09:59 - Oui, c'est ça.
10:01 - Et vous avez mis ça en place quand, Arthur, et spontanément ?
10:06 - On a des poubelles comme ça depuis le début de l'année.
10:12 - Et c'est la commune qui vous les a mises à disposition ?
10:15 - Exactement.
10:17 - Catherine Netty, c'est vrai que les communes ont un vrai rôle pour équiper les habitants, pour les sensibiliser aussi ?
10:23 - Oui, complètement. C'est de leur compétence.
10:25 Elles ont la compétence de mettre en place le dispositif qui convient le mieux à leurs administrés,
10:30 en fonction de la typologie de l'habitat.
10:32 Donc on peut trouver soit des collectes au porte-à-porte, soit des collectes en apport volontaire.
10:36 - On parle depuis tout à l'heure des habitudes des particuliers,
10:40 mais il y a aussi justement les collectivités, les entreprises qui créent des déchets.
10:43 Est-ce que là aussi les réflexes sont pris ?
10:46 - Alors, la réglementation est là aussi pour que, dans tout ce qui est entreprise, industrie, le tri soit réalisé.
10:54 Aujourd'hui, la responsabilité élargie du producteur existe sur les emballages et les papiers,
11:00 et c'est la société Citeo qui la met en œuvre.
11:03 Elle va aussi exister sur les emballages de la restauration dès 2024,
11:08 et sur les emballages des industriels et des commerçants dès 2025.
11:12 Donc on est vraiment en train de cerner l'ensemble du dispositif,
11:16 et on est dans une réelle accélération de ce tri, de ce recyclage,
11:21 parce qu'on a plus de 30 ans pour transformer le modèle,
11:24 avec des objectifs réglementaires à horizon fin 2029.
11:28 - Merci beaucoup d'être venue nous en parler, Catherine Nettie,
11:31 ce matin responsable dans le Grand Est de l'entreprise Citeo.
11:34 Merci aussi à Arthur de nous avoir appelés.

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