Guillaume Bigot - "Rencontre de Saint-Denis : Macron s’abaisse au niveau de Premier ministre"

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-11-17##

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Transcription
00:00 L'édito politique comme chaque vendredi c'est avec vous Guillaume Migaud, bonjour Guillaume.
00:04 - Bonjour Patrick Roger.
00:05 Plusieurs chefs de partis politiques ont annoncé qu'ils vont donc snobber les rencontres de Saint-Denis ou boycotter.
00:11 Qu'est-ce que ça va changer ?
00:12 - Oh bah rien, puisque de toute façon ces rencontres ne servaient à rien.
00:16 Non mais blague à part, le but du président qui présentait ces rencontres comme une sorte d'ersatz,
00:22 de moyen de faire une sorte de gouvernement d'union nationale sans le dire,
00:25 en réalité c'était de la politique politicienne Patrick, c'était montrer aux français son sens de l'écoute pour se faire bien voir,
00:32 c'était contourner l'absence de majorité parlementaire, c'était flatter des chefs de partis qui ne sont pas toujours les grands chefs de leur camp.
00:39 Et en fait c'est la réponse du berger à la bergère, les partis politiques font eux aussi de la politique politicienne maintenant.
00:44 Et chacun a sa raison d'aller ou de ne pas aller à Saint-Denis.
00:48 Alors Éric Ciotti, M. Ford, M. Bonpart n'y vont pas parce que c'est mascarade, parce qu'ils veulent protester etc.
00:53 Mais en réalité c'est pour des intérêts partisans et personnels.
00:56 Et pour des intérêts partisans et personnels, M. Bardella, Mme Tondelier, M. Roussel y vont eux aussi pour trouver leur intérêt.
01:03 Vous ne pensez donc pas que ce genre de consultation puisse créer du consensus et ce qui est recherché démocratique dans le pays ?
01:10 Oui c'était l'idée, c'était l'idée un peu de recoudre la République, un pays fracturé, d'arriver à des mesures concrètes comme élargir le champ du référendum par exemple.
01:19 Mais non pas du tout et c'est pas moi qui parle Patrick, ce sont les français.
01:23 Par exemple il y a eu un sondage Odoxa-Le Figaro, 61% des français disent qu'il s'agit d'une opération de communication.
01:29 Mais je pense qu'il y avait une sorte de vice de forme démocratique là-dedans.
01:33 Parce que l'idée de réunir des chefs de groupe parlementaires, les présidents des deux assemblées et d'y associer des chefs de partis, le tout,
01:40 pour renforcer la légitimité de la République c'est quand même bizarre.
01:43 Puisqu'en fait les partis politiques sont parmi les plus décriés.
01:46 Vous voyez l'abstention déjà aux législatives est plus importante que l'abstention aux présidentielles,
01:51 mais pour se faire réélire les députés maintenant ils sont obligés de dire qu'ils sont sans étiquette.
01:54 Donc prendre les partis pour vous voyez recoller la République c'est compliqué.
01:57 Est-ce que vous pensez alors que cet échec éventuellement, donc à réunir tous les chefs de parti à Saint-Denis peut avoir un effet institutionnel ?
02:05 Oui je le crains mais pas du tout celui recherché.
02:07 Le but recherché par le chef de l'État était aussi de renforcer sa position personnelle et de renforcer disons l'autorité du président de la République.
02:15 Mais d'abord l'idée de réunir des chefs de parti c'est un peu le travail d'Elisabeth Borne de rechercher une majorité à l'Assemblée.
02:20 C'est le rôle dévolu au Premier ministre. Donc là le président s'abaisse au niveau du Premier ministre.
02:25 Et puis l'idée c'est quand même de jouer toujours de son charme personnel,
02:28 de créer l'événement, de créer une rupture, presque une coutume constitutionnelle.
02:33 Mais bon après le grand débat, après les conventions citoyennes, après le CNR,
02:36 le président de la République se retrouve comme un prestidigitateur dont on voit les trucs en fait.
02:40 Et ces trucs qu'est-ce que c'est ? Ces espèces de petites ficelles de cadres de chez Colgate de faire des réunions pour que tout le monde parle et se sente mieux après ?
02:46 Bon si l'intention du président de la République c'est de rester comme une sorte de François Pignon de la Ve République, c'est son problème personnel.
02:53 Là ce qui est plus gênant c'est que le président de la République c'est la fonction qui est abaissée
02:57 et la fonction du président c'est la clé de voûte de la Ve République.
03:00 Merci Guillaume Bigot. On reviendra d'ailleurs aussi sur le président de la République tout à l'heure avec Elisabeth Lévy à 8h15.
03:06 Vous serez là aussi avec nous Guillaume Bigot notamment sur cette rencontre avec Yacine Benatar.
03:11 C'est à partir de ce moment-là que le chef de l'État ne saurait pas aller donc participer à la marche.
03:17 Enfin notamment, notamment. Nous verrons ça tout à l'heure.

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