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PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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00:00 parce que vous savez quoi ? Les équipes de PAF, elles ont appelé des anciens vendeurs, on va se régaler et on va voir ce qu'ils racontent.
00:04 Alors Chloé, racontez-nous exactement ce qui vous est arrivé, ce que vous avez acheté et comment vous vous êtes retrouvée dans cette situation.
00:10 Alors ce qui m'est arrivé, donc tout a commencé en juillet 2022 quand j'ai acheté des écouteurs sans fil dans une enseigne de multimédia
00:17 avec un carré jaune qui commence par un F et finit par un C. J'ai quitté deux noms. Donc j'achète mes écouteurs sans fil et là, le vendeur de l'enseigne
00:27 me propose un contrat avec qui il travaillait en collaboration, avec l'enseigne de qui on parle. Donc ça propose une assurance pour protéger tous mes appareils,
00:39 que ce soit téléphone, tablette, montre, écouteur, vous voyez ce que je veux dire. Et donc je me dis purée, trop bien, ça protège mes écouteurs.
00:48 Et c'était gratuit ? Ça paraît dingue ça.
00:50 Non, alors c'était au départ 24,99 l'abonnement. Donc je suis prélevée...
00:56 Tous les mois ?
00:57 Voilà, tous les mois, une fois par mois, je suis prélevée 24,99. Je laisse couler et en mars 2023, un soir, je suis sur mon téléphone et je vois sur mon compte
01:07 que j'ai plein de prélèvements de 49,99, de 74,99.
01:13 Jamais la même somme ?
01:14 J'avais deux sommes différentes. J'avais 49,99 et 74,99. Je me dis, il y a un souci, c'est pas possible. Et les noms des prélèvements, c'était assurance,
01:25 téléphonie, donc des trucs qui passent plutôt bien. On se dit pas qu'il y a un souci. Et donc du coup, je vois qu'il y a quelque chose qui va pas, je les appelle
01:36 le lendemain matin, je prends le contrat que j'avais signé au départ qui était de 24,99, je les appelle, je les prends un peu pour des cons quoi, et je leur dis,
01:44 excusez-moi, quel est le contrat que j'ai signé ? Ils me disent, bah vous avez un contrat de 24,99, mais il a évolué en deux contrats bimensuels.
01:53 Donc au final, je me suis retrouvée avec deux fois un contrat prélevé en deux fois à 49,99 et un autre contrat où il prélevait deux fois 74,99.
02:03 Donc j'avais quatre prélèvements dans le mois.
02:05 Non mais c'est dingue.
02:05 C'est énorme.
02:06 Donc moi, en plus, je dis, je veux bien qu'un contrat évolue, mais de deux euros, pas de deux fois 49.
02:11 Non mais c'est, alors attends, tu parles d'un contrat à deux contrats, enfin attends, Roland, pardon, pour ceux qui nous regardent, on aimerait comprendre
02:18 comment Chloé qui signe un contrat à 24,99 par mois se retrouve dans cette situation.
02:22 D'abord, le montant annuel correspond au montant qu'ils lui ont prélevé soit une fois par mois, soit bimensuel, c'est-à-dire une fois tous les six mois ou une fois,
02:32 donc ils ont gardé le même montant.
02:33 Simplement, ce qu'ils font, c'est qu'ils jouent effectivement avec ce type de contrat et ils jouent sur le fait que quand elle a signé le contrat,
02:40 il avait dû être prévu en tout petit, il était indiqué que ces prélèvements pouvaient évoluer et qu'ils pouvaient être scindés.
02:47 Mais qui comprend le mot scindé ?
02:49 Qui comprend le mot évolution ?
02:51 Qui comprend, ils sont dans un magasin, on voit un contrat.
02:53 Donc ça devait être écrit dans le contrat, donc c'est pas illégal, c'est ça ce que tu dis Roland ?
02:55 C'est ça le drame, le drame de ces enseignes.
02:58 Le drame de ces enseignes, c'est que ça n'est pas illégal.
03:00 Ce sont des pratiques commerciales trompeuses et c'est pour ça qu'ils sont, on va les voir un peu plus tard, devant le tribunal correctionnel aujourd'hui,
03:07 parce que ce sont des pratiques commerciales qui permettent d'attirer le chaland dans des grandes enseignes que vous avez données,
03:13 parce qu'on n'est pas simplement dans les magasins de reconditionnement.
03:15 Quand vous êtes dans une grande enseigne et que vous achetez des écouteurs, on a non seulement confiance et on vous dit
03:20 "Ah, mais on va vous fourguer une assurance" et vous vous dites "Mais c'est vrai, je les perds, on me les vole".
03:25 Pour une fois, ça coûte quand même quasiment entre 180 et 200 euros ces écouteurs de grande marque.
03:30 C'est peut-être bien que je prends pour une fois une assurance.
03:32 Donc on est sensible au discours, mais quand on est sensible au discours, on a une mauvaise vue pour regarder les clauses du contrat
03:38 et on se retrouve piégé comme l'a été Chloé.
03:40 - Alors Chloé, vous vous retrouvez piégée. - C'est ça.
03:44 - Vous essayez donc d'annuler votre contrat. - Oui.
03:47 - De dire "Attendez les amis, on arrête tout, c'est pas du tout ce que j'ai signé, j'avais pas compris".
03:50 Bon, alors, et c'est là que les ennuis commencent, enfin continuent, s'amplifient.
03:54 - C'est que le début. Donc je les appelle le lendemain matin, donc j'annule.
04:00 Donc j'appelle la société, j'annule mon contrat, mais en même temps j'appelle ma banque
04:05 parce qu'on a beau appeler cet enseigne-là et il ne supprime pas les contrats
04:10 parce que je connais des gens qui travaillent au siège social et on a beau appeler,
04:14 ils disent "Oui, oui, on vous annule votre contrat et ils vous le laissent".
04:17 Et les prélèvements continuent.
04:19 - Mais ça, c'est pas normal, ça, c'est illégal, ça, Roland.
04:22 - Pourquoi ? Parce que ça reste oral.
04:24 Normalement, il faut envoyer une lettre recommandée, il faut résilier en ligne.
04:27 Aujourd'hui, la nouvelle loi du 16 août 2022, pour tous ceux qui nous écoutent,
04:30 permet la résiliation en ligne. Vous pouvez le faire et c'est obligatoire.
04:34 Donc vous pouvez obtenir cette résiliation en ligne.
04:36 Mais si vous dites simplement au téléphone "Je veux résilier",
04:39 vous avez bien compris que le vendeur qui touche un petit intéressement sur le contrat,
04:42 il ne va pas du tout résilier votre contrat.
04:45 - Donc, Chloé, vous appelez.
04:47 - Donc j'appelle, donc je résilie le contrat.
04:49 - Il vous dit "Oui, il n'y a pas de problème, on va résilier".
04:51 - Oui, oui. - Que Néni ?
04:52 - Ben, de toute façon, moi, j'ai peur, j'ai plus envie d'être prélevée
04:56 8 fois dans le mois de 75 euros, c'est bon, j'ai assez donné.
04:58 - Mais pourquoi vous ne faites pas opposition ?
05:00 - Eh ben voilà, donc... - Moi, c'est ce que...
05:01 Alors moi, j'annule tout de suite, hein.
05:02 Moi, j'ai une déblague comme ça, terminée, hop là.
05:04 Basta, sur Internet.
05:05 - Et des fois, vous donnez votre carte au départ, il faut bloquer votre carte.
05:08 Et c'est un peu ennuyeux à chaque fois, bloquer la carte bancaire.
05:11 - Bon, alors... - Mais là, donc du coup, j'ai appelé la banque.
05:13 Et souvent, les banques, ce qu'il faut savoir, en moyenne, il me semble,
05:16 ils peuvent remonter sur 8 semaines les prélèvements.
05:19 Donc, c'était sur février-mars, ma banque a annulé tous les prélèvements de février-mars.
05:24 Et c'était...
05:26 Il y en avait pour 1 200 euros de prélèvements sur 2 mois.
05:30 - C'est monstrueux ! - C'est énorme.
05:32 - Là, c'est l'arnaque à grande échelle. - C'est du prélèvement abusif.
05:35 - Oui, c'est l'arnaque à très grande échelle.
05:37 Et là, vous avez très bien fait, parce que les banques,
05:39 quand vous êtes l'objet d'une transaction frauduleuse,
05:42 la banque peut effectivement bloquer et d'ailleurs rembourser,
05:46 et se retourner à ce moment-là contre l'enseigne en question.
05:49 - Chloé, comment vous êtes sortie de cette affaire-là ?
05:52 - Pour le reste, moi, j'ai de la chance, parce que je suis influenceuse,
05:55 je suis sur les réseaux sociaux, donc je les ai allumés en story, j'ai eu cette chance-là.
05:58 Sauf que je sais que tout le monde n'est pas dans mon cas,
06:01 et qu'il y a énormément de gens qui se sont fait arnaquer,
06:04 qui se sont retrouvés dans la misère avec leurs comptes vidés.
06:08 Donc, je faisais que de les taguer en story.
06:10 Et j'ai ma taupe qui travaille là-bas, qui m'a dit "continue à les taguer en story".
06:15 Ils ont trop peur des réseaux sociaux, de leur réputation.
06:18 Et après, mon dossier, ils l'ont mis en...
06:20 - Mais là, c'est mort, au niveau de leur réputation.
06:22 - Ils sont pris pas mal, là.
06:23 - Mais ils continuent...
06:25 Ils continuent d'exercer, les magasins sont encore ouverts,
06:28 il y a encore des gens qui se font arnaquer.
06:30 Et là, récemment, le groupe a racheté Infopresse,
06:33 et il y a de l'arnaque chez Infopresse qui commence aussi.
06:37 Donc en fait, à chaque fois, ils changent de nom,
06:39 et ils peuvent continuer à arnaquer des gens.
06:42 - Il y a la répression des fraudes, là, qui est sur l'affaire.
06:44 La répression des fraudes est sur l'affaire, UFC Que Choisir est sur l'affaire.
06:47 Il y a des espèces qu'on appelle des "class actions",
06:49 c'est-à-dire des regroupements de plaignants qui se font.
06:52 Et puis, vous avez, alors vous avez, ce qui est bien pour tous ceux qui nous écoutent,
06:55 si vous êtes l'objet de ce type d'arnaque, de ce type de pratiques frauduleuses,
06:59 vous avez une application qui s'appelle Signal Conso.
07:02 Sur Signal Conso, vous signalez ce qui vient de vous arriver.
07:06 Ça déclenche automatiquement, en sachant que vous n'êtes jamais le seul,
07:09 ça déclenche automatiquement une enquête de la répression des fraudes.
07:13 Et après, effectivement, il faut engager une action, porter plainte, voilà.
07:17 - Alors, les équipes de PAF, je vous le disais,
07:19 ont passé quelques coups de fil cet après-midi,
07:20 et puis les langues se dédient, hein, bien sûr.
07:22 Dans quel cas d'ancien vendeur et vendeuse
07:25 qui nous explique les pratiques de cette société ?
07:29 - En fait, il y a quasiment un système bien rodé dans la façon de parler aux gens,
07:37 la façon d'accueillir les clients, d'amener les clients à la table.
07:40 C'était une vente, on va dire, scénarisée, enfin, c'était quasiment un scénario.
07:45 Et on avait très peu, voire pas du tout, de...
07:49 de liberté à chaque fois qu'il y avait des mots qu'on ne devait pas dire,
07:53 comme le mot "résiliation", il ne fallait pas le dire.
07:56 C'était très, très, très, très surveillé.
07:58 - Non mais alors attendez, donc c'est très organisé.
08:00 Non mais non seulement, effectivement, on essaie de vous avoir,
08:03 mais en plus, il y a un code !
08:04 C'est dingue, ça, Chloé !
08:06 - Ben ouais, en fait, ils ne font que parler, ils tendent les feuilles du contrat.
08:10 Et en fait, quand on signe un contrat, ils donnent plein de feuilles.
08:13 Il nous faut croire que c'est qu'un seul et unique contrat.
08:16 Sauf qu'en fait, dans le tas de feuilles, il y a cinq contrats,
08:17 et il y a des gens qui ont signé six, sept contrats,
08:20 et ils se retournent avec des prélèvements...
08:22 - Non mais ça, c'est condamnable, enfin, Roland !
08:24 - Bien sûr que c'est condamnable, c'est ce qu'on appelle des pratiques douteuses.
08:26 Mais en attendant, vous vous retrouvez avec des sommes impayées,
08:29 vous êtes déjà en rouge à la banque,
08:31 vous vous dites "je dois engager une action, je dois payer un avocat,
08:35 je vais où", enfin, c'est un puissant fond, ce genre de dossier.
08:39 C'est pour ça qu'aujourd'hui, l'État s'en est occupé avec la répression des fraudes,
08:43 mais ça prend un temps fou, et en attendant,
08:46 les sociétés de ce type-là continuent à pulluler et continuent à faire des victimes.
08:50 C'est tout le drame, c'est tout le drame.
08:52 Et d'ailleurs, la première société qui avait commencé tout cela,
08:55 a déposé le bilan, et puis c'est une nouvelle société qui a vu le jour.
08:58 - En fait, ça ne s'arrête jamais !
08:59 Non mais ce qui est dingue, c'est que ça se retrouve partout !
09:01 Vous savez très bien de qui on parle,
09:02 il y en a partout, dans les grandes surfaces, dans les centres commerciaux,
09:05 - Il y a des émissions partout !
09:06 - Ça veut dire que votre émission, par exemple, là,
09:08 comme vous l'avez fait d'ailleurs très bien, Chloé, en faisant de l'influence,
09:12 et d'ailleurs de la communication,
09:14 vous êtes aujourd'hui d'utilité publique,
09:16 c'est-à-dire qu'il faut que les gens se renseignent.
09:19 On ne peut pas signer six contrats pour prendre une petite assurance,
09:22 pour une petite batterie de téléphone, ou pour quelques problèmes...
09:25 - Oui, mais c'est ça, c'est le bagout, c'est ce que dit en substance le vendeur.
09:28 - Même si un bagout, ne vous laissez pas avoir !
09:30 - Il ne faut pas se laisser avoir !
09:31 Il ne faut pas se laisser avoir.
09:32 Écoutez ce deuxième témoignage, nos équipes ont travaillé cet après-midi.
09:37 - J'ai eu mal à résilier, ils appelaient une fois,
09:40 "oui, on va prendre en compte votre résiliation",
09:42 deuxième fois, il fallait appeler quatre, cinq fois,
09:44 et nous, on avait cette possibilité de...
09:49 mais sauf qu'on ne devait pas dire au client,
09:51 d'avoir un annulage d'un remboursement urgence via le magasin,
09:56 sauf qu'on a eu, au bout d'un moment, l'interdiction de le faire.
09:59 - C'est incroyable, donc ça aussi, oui, oui, on va résilier,
10:01 c'est ce qu'ils vous ont dit, voilà.
10:03 - Ils ne le font pas.
10:03 - Et c'est effectivement les patrons qui disent à leurs salariés, dites ça.
10:06 - Il y a derrière tout ça des investisseurs importants.
10:09 Il y a beaucoup d'argent, il y a même, j'ai cru comprendre qu'il y avait la BPI,
10:13 qui est une banque d'investissement d'État.
10:15 Ça veut dire que personne n'a intérêt à ce qu'on rembourse tous ces gens,
10:19 qui malheureusement se sont fait avoir.
10:21 Alors je ne dis pas que ces investisseurs connaissaient les fraudes qui étaient commises,
10:25 pour le coup, c'était une assurance classique qui pouvait être vendue
10:28 et qui devait être payée.
10:29 Mais on ne connaissait pas les malversations qui étaient faites.
10:32 En attendant, il y a beaucoup d'argent qui a été investi.
10:36 Et donc, effectivement, personne n'a intérêt à ce qu'on rembourse ces gens-là.
10:39 - Alors qu'est-ce que vous conseillez aujourd'hui ?
10:41 Est-ce que lorsqu'on achète un accessoire en reconditionné ou pas,
10:45 on doit prendre une assurance ?
10:46 Est-ce qu'on peut prendre cette assurance, la lire à la maison ?
10:48 C'est quoi ? On prend l'assurance, on ne la prend pas ?
10:50 - On ne peut pas prendre d'assurance, moi je te le dis, Maxime, franchement.
10:53 Non mais c'est vrai, on est couvert, on a des assurances pour tout.
10:54 - À la banque, c'est mieux, par exemple.
10:56 - Non, alors, moi, je sais que je ne prends aucune assurance.
10:59 - Ah ben voilà, tu vois, tu rigoles, mais voilà.
11:02 - Je ne prends aucune assurance. - Non, l'assurance, c'est zéro.
11:04 - Parce que je n'ai pas envie de donner mes coordonnées bancaires à je ne sais qui.
11:07 - Ça, c'est vrai.
11:07 - Aujourd'hui, vous donnez un RIB, vous donnez un prélèvement
11:10 entre les usurpations d'identité, entre les malversations de ce type-là.
11:13 - Même à une grande enseigne ?
11:14 - Oui, mais là, on le voit, la grande enseigne,
11:17 elle s'est accoquinée aujourd'hui avec des assurances bidons, enfin,
11:21 quand je dis bidons, enfin, en tout cas, frauduleuses.
11:23 Donc, je ne sais pas dans quelle mesure il y a véritablement une complicité,
11:27 mais sincèrement, les assurances qu'on vous propose, ne les prenez pas.
11:31 Ou si vous les prenez, armez-vous de votre loupe et de vos lunettes
11:35 et prenez le temps de lire véritablement le contrat que vous signez.
11:37 - Oui, c'est ça.
11:37 - Mais c'est très compliqué de raisonner comme ça,
11:39 parce que si, effectivement, on a peur dès lors qu'on donne nos coordonnées bancaires,
11:42 dans ce cas-là, on résilie notre abonnement aussi aux plateformes de vidéo à la demande,
11:46 puisqu'on leur donne aussi nos coordonnées bancaires.
11:47 Tous les abonnements qu'on a, il faut le donner.
11:49 - Là, il n'y a pas de problème, c'est pour un prélèvement
11:51 dont vous connaissez parfaitement l'étendue.
11:53 Là, on vous dit que c'est un contrat d'assurance.
11:54 Maintenant, ce que vous faites aussi, vous appelez votre assureur.
11:57 Votre assureur classique pour la maison multi-risques habitation,
12:00 elle peut vous assurer également pour du multimédia.
12:03 Normalement, vous êtes déjà assuré pour du multimédia.
12:05 - 2 ans de garantie naturelle.
12:06 - Voilà. Vous avez déjà ça avec votre assurance multi-risques habitation.
12:11 Vous pouvez également l'avoir avec votre carte bancaire
12:12 si vous avez payé avec votre carte bancaire.
12:14 Donc, on est déjà un peu sur-assuré.
12:16 Donc, mon conseil, ne prenez pas...
12:17 - Oui, mais voilà, moi, je suis d'accord avec toi, Roland,
12:19 parce que voilà, on est assuré pour tout.
12:20 On oublie qu'on est assuré, puis on paye des assurances à chaque fois
12:23 parce que ça, on a le sentiment de protéger.
12:25 - Souvent par peur. - Par peur, exactement.
12:26 Et au final, on se retrouve avec des notes comme ça.
12:28 Et avec Chloé, vous avez entendu,
12:31 beaucoup de victimes sont venues vers vous, peut-être pour témoigner.
12:33 Vous avez eu combien de témoignages ?
12:34 - Mais j'ai eu des centaines et des centaines de messages
12:36 et je ne m'y attendais vraiment pas.
12:38 Je me suis dit, quand je vais en parler et tout,
12:39 et là, j'ai reçu des messages.
12:41 Oui, on me doit 100 euros, on me doit 200 euros.
12:43 Ça fait un an que j'attends mon remboursement.
12:46 Et en plus, quand on prend l'assurance,
12:47 ils doivent, par exemple, nous donner une tablette, un téléphone.
12:52 Moi, c'est ce qu'ils m'avaient dit au téléphone.
12:54 Oui, mais on n'a pas eu votre retour pour avoir votre tablette.
12:57 Je lui ai dit, mais je n'en veux pas, je veux mes sous.
12:59 Ils devaient me rembourser encore 2 200 euros
13:02 suite à l'annulation de la banque.
13:05 Donc, ils ont fini par me rembourser, mais grâce aux réseaux sociaux.
13:08 Et moi, je pense surtout aux personnes âgées, etc.,
13:11 qui n'ont pas leur application bancaire sur leur téléphone.
13:14 Qui ne peuvent pas voir.
13:16 Je me demandais quel est le con qui va le dire.
13:18 Non, mais c'est ça.
13:19 J'ai un tel con.
13:21 Ça fait de la peine, quoi, parce qu'il y a des gens,
13:24 des personnes âgées ou même des jeunes,
13:26 des ados de 15 ans qui vont se faire avoir.
13:29 Ils ne vont pas contrôler sur leur téléphone.
13:30 Moi, j'ai eu la chance de le voir et encore 6 mois après.
13:33 Donc, voilà, en fait, c'est ça.
13:34 Ils profitent de certaines personnes.
13:36 La rapidité.
13:37 Juste une chose, Roland, comment ça se fait qu'ils ne remboursent pas ?
13:39 Parce qu'une fois que...
13:40 Comment ça se fait qu'ils ne remboursent pas, Chloé ?
13:42 Je vous le dis, ils ont pour instruction de ne pas rembourser.
13:46 De faire patienter parce qu'ils se disent...
13:48 C'est illégal.
13:49 Mais ils se disent que des petits litiges comme ça,
13:51 les gens ne vont pas...
13:52 Ils ont gagné 2000 euros.
13:53 Non, mais 2000 euros.
13:54 Mais ils se disent...
13:55 Vous payez aujourd'hui un avocat qui va vous coûter 1500
13:57 pour récupérer 2000 euros.
13:58 Entre 1000 et 1500 euros pour récupérer 2000 euros.
14:01 Vous avez très vite fait les comptes.
14:02 Et vous vous dites, c'est de la paperasse,
14:04 c'est de la concentration, du temps perdu.
14:07 Ils comptent là-dessus.
14:09 Ils comptent sur les gens.
14:10 Et puis, ils comptent sur le fait que les gens
14:11 ne vont pas regarder leurs petites dépenses.
14:13 70 euros, 35 euros.
14:15 Les rapprochements, ils ne le font plus.
14:17 On ne reçoit plus...
14:18 Vous savez, avant, on recevait les papiers,
14:19 nos relevés bancaires.
14:20 Aujourd'hui, on ne reçoit plus.
14:21 Tout est sur téléphone, tout est numérique.
14:23 Donc les gens ne vont pas toute la journée...
14:25 Enfin, je ne sais pas si vous êtes sur votre application banque
14:26 toute la journée.
14:27 Vous regardez le prélèvement de votre salaire.
14:30 Oui, mais il attend.
14:31 Il est sur RIM.
14:32 Il attend.
14:33 Mais vous regardez votre application.
14:36 Voilà.
14:37 Vous regardez, vous avez reçu votre rémunération,
14:39 mais vous ne regardez pas forcément tous les petits prélèvements
14:40 de votre banque.
14:41 Mais c'est vrai qu'effectivement, on regarde les témoignages,
14:44 on se rend compte qu'ils essayent de frotter la corde sensible
14:46 en vous offrant une boisson chaude, en vous flattant, etc.
14:48 Et il ne faut jamais que le cœur passe devant votre porte-monnaie.
14:50 C'est ça, le plus important.
14:51 C'est-à-dire qu'on a beau être très sympa avec vous,
14:53 à partir du moment où on est sympa,
14:54 vous fermez votre porte-monnaie.
14:55 Et alors, plus on est sympa, plus vous allez vous méfier, c'est ça ?
14:58 Oui.
14:59 Est-ce qu'un jour, Roland pourra revenir
15:00 pour qu'on parle des cartes de paiement
15:02 qu'on vous transforme en carte de crédit
15:03 dans les grands magasins,
15:05 et vous vous retrouvez au bout de quelques mois
15:06 avec 2000, 3000 euros, vous vous dites
15:08 "mais j'ai jamais dépensé ça".
15:09 Et en fait, c'est tous les prélèvements
15:11 qui vous font sans vous le dire.
15:12 Et après, quand vous voulez dire
15:13 "mais non, je veux redevenir une carte de paiement",
15:15 c'est impossible.
15:16 Et c'est des plateformes qui sont en écoffre et tout.
15:18 - Vous êtes arrivée, Isabelle ?
15:19 - Oui.
15:20 Mais je reçois encore des lettres de menaces de temps en temps,
15:21 de menaces du dossier, alors que le problème
15:23 est réglé normalement depuis longtemps.
15:25 - Je n'ai jamais entendu parler de ces cartes de crédit.
15:26 - Si, si, les grands magasins sur Boulevard Haussmann
15:28 vous proposent des cartes.
15:30 - Des cartes de fidélité et des cartes de paiement en même temps.
15:32 Et qui sont des cartes de crédit.
15:34 - Crédit, voilà.
15:35 Mais sans vous le dire.
15:36 - Et le public s'est fait avoir comme ça
15:37 avec des prélèvements 1, 2, 3, 4...
15:40 Non mais c'est hallucinant, vous aussi ?
15:42 Deux ici.
15:44 Non mais ça fait beaucoup quand même.
15:45 - Enormément.
15:46 - On se rend bien compte, nous, ce n'y est rien.
15:48 - L'ancien lien.
15:49 - Ah, sérieux !
15:49 [Musique]

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