D'après les données de l'Insee, le taux de chômage a progressé de 7,4% au troisième trimestre. Le taux de chômage a enregistré une hausse au troisième trimestre, à 7,4% de la population active en France (hors Mayotte), contre 7,2 au deuxième trimestre, selon les chiffres publiés mercredi par l'Insee.
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00:00 On va parler d'emploi, l'emploi qui n'était plus une priorité des Français depuis quelques années.
00:05 Et pourtant, quelques signaux alarmants nous éclairent soudain.
00:10 Oui, oui, il ne nous avait pas manqué lui.
00:12 C'est le chômage.
00:14 Mais il repart, il repart à la hausse.
00:15 Alors, ça faisait des mois que les organismes comme l'INSEE,
00:18 comme la Banque de France nous alertaient en disant attention, il va revenir.
00:22 Eh bien, ça y est, depuis ce matin, après sept ans de baisse continue, il faut le rappeler,
00:27 le taux de chômage a progressé.
00:30 Le taux de chômage mesuré par l'INSEE a progressé de 0,2 points, il est à 7,4%.
00:34 Ça reste raisonnable, mais ça fait quand même 64 000 chômeurs de plus sur le trimestre,
00:39 entre juillet et septembre.
00:40 Pourquoi cette remontée était attendue ?
00:42 On finit par payer la crise inflationniste, tout simplement.
00:44 Une consommation en berne, on le sait, une croissance faiblarde, 1%,
00:49 un climat des affaires moroses marqué par une prudence peut-être excessive des employeurs
00:54 qui rechignent à embaucher, qui rechignent à investir.
00:57 Puis il y a les défaillances d'entreprises, on en parle tous les mois, de l'hécatombe,
01:01 notamment dans le prêt-à-porter, les naf-naf, les camailleux, les sans-marina,
01:05 mais aussi dans la restauration rapide, les agences immobilières,
01:09 les courtiers aussi qui mettent la clé sous la porte.
01:10 Tout ça, ça commence à se voir dans les chiffres du chômage.
01:14 Et puis il y a la question du logement aussi.
01:16 On atteint de tels niveaux de pénurie que de nombreux Français ne veulent pas
01:20 prendre un emploi qui est à 40 à 50 km parce qu'ils ne savent pas comment ils se logeront.
01:25 Donc on voit que la question du chômage, en fait, elle est multiple et touche tous les aspects de la vie économique.
01:28 Et ça va continuer à augmenter ?
01:30 Alors un trimestre ou deux encore, certainement, peut-être un peu plus,
01:33 mais on n'est pas à l'abri de bonnes surprises avec l'emploi depuis quelques années.
01:36 En tout cas, les économistes l'assurent, il n'y a pas de crainte vraiment à avoir
01:40 sur un retour du chômage de masse comme on l'avait connu dans les années 2010
01:44 où c'était la priorité numéro un des Français. A priori, non.
01:46 Alors pourquoi ? Parce que les tensions de recrutement, d'abord, elles restent importantes.
01:49 Il y a toujours des besoins de main d'oeuvre.
01:51 Ensuite, il y a plus de démission que de licenciement, ce qui n'était pas le cas, par exemple, en 2010,
01:55 après la crise des subprimes.
01:57 Ensuite, la baisse de l'inflation, c'est quand même une bonne nouvelle.
01:59 Ça veut dire que les taux vont baisser, qu'il va y avoir à nouveau de l'investissement.
02:02 Tout ça, c'est plutôt positif.
02:04 Maintenant, la question, c'est de savoir, c'est est-ce que le pari d'Emmanuel Macron
02:06 du plein emploi pour 2027, est-ce qu'il va se réaliser ?
02:10 Là, ça paraît, par contre, difficile.
02:12 On a des projections.
02:13 Le FMI dit que la France, en 2027, elle aura un taux de chômage de 6,7 %.
02:17 C'est pas mal, c'est bien, ce serait au plus bas historique, mais ce n'est pas le plein emploi.
02:20 6,7 %, le plein emploi, c'était plutôt 5.
02:23 Alors, du côté de Bercy, on considère que les réformes engagées vont dans le bon sens.
02:27 On les rappelle, l'apprentissage, le lycée professionnel, le RSA.
02:30 On a fait quand même beaucoup de choses pour réduire ce chômage.
02:32 Mais selon Bruno Le Maire, dans un dîner avec Elisabeth Borne, en aparté, il lui a dit
02:38 il faut aller plus loin.
02:39 Notre modèle social ne nous permet pas d'atteindre le plein emploi.
02:43 Alors, est-ce qu'on est trop protecteur avec des chômeurs ?
02:45 En tout cas, le gouvernement l'estime.
02:48 Reste à savoir si les Français accepteront de nouveaux tournevis pour atteindre le plein emploi.