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À 7,4%, en très légère hausse, le taux de chômage est resté faible en France au troisième trimestre, mais a augmenté chez les jeunes tandis que le taux d'emploi a été tiré à la hausse par les seniors, a rapporté l'Insee mercredi.

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Transcription
00:00Emmanuel Lechypre, il y a un chiffre qu'on regarde avec encore plus d'attention que d'habitude, ce sont les chiffres du chômage, le chômage qui est légèrement remonté au troisième trimestre.
00:09Oui, effectivement. Alors, ce ne sont pas encore des chiffres catastrophiques, mais oui, effectivement, le chômage a légèrement augmenté au troisième trimestre.
00:17Alors, il faut le rappeler, c'est la mesure que nous donne le Bureau international du travail, à ne pas confondre avec les demandeurs d'emploi inscrits à France Travail.
00:25Ce ne sont pas tout à fait les mêmes périmètres. Donc, le nombre de chômeurs, il a augmenté de 35 000 cet été par rapport au printemps, 2,3 millions de chômeurs en France,
00:36si bien que le taux de chômage, lui, qui est la statistique qu'on scrute le plus souvent, remonte légèrement à 7,4 % de la population active.
00:45Le point bas, c'était 7,1 %, c'était fin 2022, début 2023, avec quand même un point noir qui est la forte hausse du chômage des jeunes, qui gagne presque deux points, c'est beaucoup.
00:58Donc, pour le moment, malgré les plans sociaux, le marché du travail résiste.
01:02Oui, globalement, on peut le dire. On le voit, par exemple, avec le taux d'emploi. Vous savez, le taux d'emploi, c'est la proportion de gens qui travaillent par rapport à l'ensemble de la population.
01:11Eh bien, ce taux d'emploi, il continue à augmenter. Il est même à son plus haut niveau historique.
01:16Si on regarde le sous-emploi, c'est-à-dire les gens qui déclarent qu'ils aimeraient travailler plus, mais qui ne le peuvent pas, eh bien, là, on est au plus bas depuis 1992.
01:25On a un chômage de longue durée qui est stable, des embauches en CDI, donc de meilleure qualité qu'en CDD, qui continuent à augmenter.
01:34Le problème, c'est que le chômage est un indicateur retardé de l'activité économique et pas un indicateur avancé, et qu'il faut toujours quelques mois avant que l'affaiblissement de l'activité ait des répercussions sur le marché du travail.
01:45D'ailleurs, il y a des voyants qui passent à Laurent sur le tableau de bord de l'emploi. Ils voulaient nous parler de voitures, plutôt.
01:51Oui, progressivement, c'est un avion, l'économie française, ou une voiture de course, comme vous voulez. Oui, effectivement, on a des signes qui sont quand même inquiétants pour les prochains mois.
02:01La perte de 25 000 postes, par exemple, salariés au troisième trimestre sur l'ensemble de l'économie française, le recul assez marqué de l'intérim – l'intérim, c'est vraiment pareil, l'indice précurseur du marché du travail –,
02:14moins 50 000 emplois sur un an, la hausse des plans sociaux, plus de 200 aujourd'hui, nous dit la CGT, il y en avait que 130 il y a six mois.
02:21Et puis, si vous regardez les entrées et sorties de France Travail, eh bien, vous voyez que les inscriptions au chômage pour cause de licenciement, elles augmentent fortement,
02:28alors que les sorties pour retour à l'emploi, elles, elles sont en chute assez forte. Donc, dans ces conditions, l'OFCE envisage une remontée du taux de chômage aux alentours,
02:42d'ailleurs, comme le dit Bruno, de 8 % l'an prochain, avec 150 000 destructions d'emplois. Donc, oui, la baisse du chômage, c'est une période qui semble bel et bien terminée.
02:55Merci Emmanuel Lefibre.

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