La belle histoire d'Adeline Dupuis, la «maitresse» de français aux 4 millions d'abonnés

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Transcript

00:00 - Europe 1 - La belle histoire de la France bouge.

00:03 - Benjamin, donc ce soir vous allez nous raconter l'histoire d'Adeline Dupuis, professeure des écoles suivie par plus de 4 millions de personnes sur les réseaux sociaux.

00:12 - Oui, pas moins. Alors elle a pourtant rencontré des difficultés durant sa scolarité à cause de sa dyslexie.

00:17 Alors ce qui n'a pas empêché Adeline de s'orienter après son bac dans la microbiologie.

00:21 Alors vous allez me dire "rien à voir avec son métier de prof".

00:25 En fait Adeline s'était rendu compte après cette étude que le secteur était relativement fermé avec peu de débouchés en termes d'emploi.

00:32 Et donc elle a décidé de se réorienter pour devenir professeure des écoles, comme sa mère.

00:37 - Ah pardon, je croyais que c'était un "ça". J'attendais sa mère en fait.

00:42 Alors, qu'est-ce qui a été le déclic Benjamin ?

00:46 - Alors il faut savoir qu'Adeline a obtenu son BAFA pendant ses études et elle a beaucoup travaillé dans les centres de loisirs et les écoles.

00:54 Et elle adore en fait ce contact avec les enfants et donc c'est à ce moment-là que lui vient l'idée d'enseigner.

00:59 - Elle est donc professeure des écoles dans la vie mais aussi sur les réseaux sociaux sous le pseudo @maîtresseadeline.

01:06 - Oui, c'est pendant les confinements qu'elle se lance sur Instagram et TikTok.

01:10 Alors le but au départ c'était de parler de son métier de prof, mais elle a très vite prodigué des conseils pour ne plus faire de fautes d'orthographe.

01:18 - C'est en faisant une seule fois, enfin une première vidéo avec une règle d'orthographe, une faute toute bête,

01:25 que finalement ça a plu aux abonnés parce que pour l'instant personne ne faisait de l'orthographe sur les réseaux sociaux.

01:30 Et on a commencé à me poser plein de questions sur l'orthographe, les règles de français.

01:34 J'ai continué à faire des vidéos et me spécialiser vraiment dans le français.

01:38 - Quelle est la différence entre "voilà" et "voici" ?

01:41 "Voici" annonce ce qui est proche, par exemple "voici mon mari" ou "voici la pluie".

01:47 A contrario, "voilà" annonce ce qui est éloigné ou ce qui est passé.

01:53 Par exemple "voilà mon bus qui arrive", le bus il est au bout de la rue, ou encore "voilà j'ai fini mon travail", c'est une tâche qui est passée.

02:02 - Je ne sais même pas la différence entre "voici" et "voilà".

02:05 - On a toujours des choses à apprendre.

02:07 - Et donc chaque jour elle poste une vidéo comme celle-ci où elle donne des astuces et des moyens mnémotechniques pour ne plus faire de fautes.

02:14 Et contrairement à ce que vous pensez, elle n'est pas suivie que par des élèves.

02:17 - J'ai de tous les âges, mais j'ai beaucoup d'adultes, de jeunes adultes, plus ou moins jeunes.

02:24 C'est vrai que par rapport aux statistiques qu'il y a sur mes comptes, ça va de 18 à 65 ans, voire plus.

02:33 - Voilà, des jeunes, des moins jeunes, donc au total 4 millions de français la suivent.

02:37 Et elle vient de sortir un livre, ça s'écrit "Comment" aux éditions Marabout.

02:42 - Merci Benjamin Lévesque, ça aussi c'est une belle histoire Marie.

02:45 - C'est génial et puis on continue à apprendre toute sa vie, c'est ça qui est rassurant.

02:48 - Tout le temps, moi j'adore apprendre des nouvelles choses ou nous rappeler des règles de grammaire.

02:51 - Je sais que parfois on les a apprises pendant l'enfance et puis après quand on se dit "maman c'était quoi la règle ?"

02:56 - C'était quoi la chose la plus difficile à apprendre pour vous Marie-Samantha Dieraz quand vous étiez à l'école ?

03:01 - Moi j'ai jamais été très bonne en par-coeur.

03:02 Je pense que c'était la méthodologie par-coeur qui ne passait pas et puis je n'avais pas envie de travailler à l'époque, ça m'est venu beaucoup plus tard.

03:10 - Voilà, vous faites partie de ces personnes qui ensuite se sont révélées dans l'entreprenariat et dans la créativité.

03:17 Et vous Philippe, c'était quoi votre matière détestée ?

03:20 - Le français.

03:23 Moi j'aimais bien les maths.

03:25 Après comme on disait, c'est l'histoire de rencontre d'un prof.

03:30 - Il y a un prof qui vous a marqué Benjamin ?

03:33 - Pas spécialement.

03:35 - Moi j'en avais une, j'avais une prof d'anglais.

03:37 On devait apprendre tout par coeur et elle commençait toujours le cours en faisant la leçon de la veille en anglais.

03:43 Et elle arrivait à détecter celui qu'il n'avait pas appris et au bout de trois fois, donc elle les captait, on ne savait pas comment elle faisait, elle avait des radars.

03:50 Et elle en décelait un ou deux, on devait copier le mot 250 fois pour le lendemain.

03:54 Elle était extraordinaire, on a appris l'anglais avec elle.

03:58 Malgré son exigence, malgré qu'elle pouvait être un peu dure, mais n'empêche que sa fille est droite et on connaissait tous nos leçons à la fin de l'année.

04:07 Donc comme quoi il y a des professeurs qui peuvent aussi nous donner envie d'apprendre une matière.

04:11 - J'ai l'impression qu'ils ont des radars quand on n'a pas appris la leçon, ils savent, on est là en train de se cacher.

04:15 - Parce que vous êtes cachés, il ne faut pas se cacher, il faut les regarder.

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