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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, bienvenue à vous qui nous retrouvez sur CNews cet après-midi.
00:00:04 C'est parti pour 180 minutes info de l'analyse, du décryptage de l'actualité très dense.
00:00:09 Vous vous en doutez, notamment ce week-end, et on reviendra très largement à cette marche contre l'antisémitisme
00:00:15 qui a eu lieu hier en divers endroits en France.
00:00:18 Ce sera avec Yvan Riofol pour le décryptage.
00:00:21 Et bien sûr, le journal à suivre de Mathieu Devese.
00:00:24 Le temps de retrouver quand même l'éphéméride du jour.
00:00:26 Et puis on commence l'émission à tout de suite.
00:00:28 [Générique]
00:00:34 Chers amis, bonjour.
00:00:35 Ce 13 novembre est le jour de la Sainte Brice qui fut d'abord moine, puis prêtre.
00:00:40 Nous sommes au 5e siècle.
00:00:42 C'est un proche de Saint Martin de Tours que nous fêtions il y a deux jours.
00:00:46 C'est même son assistant, mais il n'a pas vraiment le profil de l'emploi.
00:00:50 Il aime le luxe, les femmes.
00:00:52 On dit aussi qu'il possède des esclaves et fait espionner son évêque.
00:00:56 Celui-ci, Saint Martin, donc, aurait dit à son sujet
00:01:00 « Le Christ a bien supporté Judas, je peux bien supporter Brice ».
00:01:04 Un jour, on l'accuse d'avoir eu un enfant avec une religieuse.
00:01:08 On raconte que Brice aurait brandi le bébé devant ses accusateurs
00:01:12 et que le nourrisson se serait mis à parler pour dire « Je ne vais pas faire la voix de bébé,
00:01:16 celui-ci n'est pas mon père ».
00:01:18 L'affaire est pourtant sérieuse.
00:01:20 Brice doit partir à Rome.
00:01:22 Il va y rester sept ans.
00:01:24 Il va en revenir transformé.
00:01:26 Les chroniques de l'époque disent qu'il est désormais humble, patient et doux.
00:01:31 Il meurt en 444.
00:01:33 Il est enterré à Tours, à côté de Saint Martin.
00:01:37 Plus tard, ses ruliques seront transférées à Clermont-Ferrand.
00:01:41 L'Église, qui ne manque pas d'humour, a fait de Brice le saint patron des juges,
00:01:45 lui qui avait tellement défrayé la justice de son temps.
00:01:49 Voici ce vieux proverbe pour finir.
00:01:52 Tel Brice, tel Noël, tel 1er janvier.
00:01:55 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:57 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:59 Et c'est donc parti pour 180 minutes en votre compagnie,
00:02:03 à commencer bien sûr par le journal de Mathieu Devese.
00:02:05 Bonjour Mathieu.
00:02:06 Bonjour Néli, bonjour à tous.
00:02:07 À la une, Emmanuel Macron, qui a reçu ce matin les représentants des cultes.
00:02:10 Ça s'est passé à l'Élysée.
00:02:11 Oui, une réunion avec toutes les confessions était notamment présents
00:02:15 le grand rabbin de France, mais aussi le recteur de la Grande Mosquée de Paris,
00:02:19 et encore le président de la Confédération des évêques de France.
00:02:22 Notre journaliste politique Elodie Huchard résume les grands enjeux de cette réunion.
00:02:27 Hier, lors de la marche contre l'antisémitisme, Gérard Larcher, le président du Sénat,
00:02:31 qui avait organisé cette manifestation, disait qu'après la marche, il fallait une démarche.
00:02:36 C'est ce qu'a fait ce matin le président de la République.
00:02:38 Il a réuni les représentants des cultes ici, à l'Élysée.
00:02:41 À la sortie, ils se sont exprimés devant la presse.
00:02:43 Ils nous ont expliqué que le président de la République a réexpliqué la position de la France sur le conflit.
00:02:48 Qu'il est revenu aussi sur son absence lors de la marche hier,
00:02:50 mais qu'il a réaffirmé son engagement et insisté sur le fait qu'il était important que les communautés dialoguent.
00:02:56 Et d'ailleurs, il demande à ses représentants des cultes d'aller porter la bonne parole,
00:03:00 notamment à la jeunesse. Il faut que la parole se diffuse, nous ont-ils dit.
00:03:04 Et puis, il y a une question aussi qui a été posée sur l'absence de la communauté musulmane dans cette marche.
00:03:09 Du côté de la communauté juive, on explique qu'il n'y avait pas besoin de certificat de baptême pour venir défiler,
00:03:14 qu'il faut plutôt retenir l'unité de la marche et le représentant du culte musulman également s'est exprimé.
00:03:19 Il explique qu'il n'a, je cite, "pas de leçons à recevoir" et qu'il aurait préféré une marche contre la lutte, contre le racisme.
00:03:25 Et puis, il y aura d'autres rencontres et c'est Gérald Darmanin qui est chargé maintenant de recontacter ses représentants pour d'autres réunions.
00:03:32 Et cette réunion intervenait évidemment le lendemain de la grande marche civique contre l'antisémitisme, organisée notamment à Paris.
00:03:38 Selon la préfecture de police, 105 000 personnes ont défilé hier dans les rues de la capitale.
00:03:43 Une grande partie de la classe politique était également présente. Seul Emmanuel Macron et la France Insoumise manquaient à l'appel.
00:03:49 Le récit est signé Maxime Legué.
00:03:52 Une foule immense qui a répondu présente à l'appel.
00:03:57 Réunis pour marcher contre l'antisémitisme, ils étaient plus de 100 000 Français à défiler dans les rues parisiennes.
00:04:03 Une mobilisation massive pour témoigner de leur soutien.
00:04:07 Montrer qu'on est là, que c'est vraiment une cause et une valeur que la République doit soutenir de manière forte.
00:04:16 Un élan de fraternité qui a réchauffé le cœur de la communauté juive présente sur place.
00:04:21 Ça fait du bien de se sentir soutenu, de voir que tous les Français sont là, quelle que soit leur religion et leur opinion politique.
00:04:28 On n'est pas seul, on s'en rend compte.
00:04:30 On est heureux aussi de voir que les partis politiques, à part l'extrême gauche radicale et raciste, sont rassemblés ce soir.
00:04:38 Une unité nationale, mais une déception tout de même, l'absence du président de la République.
00:04:44 Ça déçoit beaucoup de monde ici, pas qu'en France, à l'international.
00:04:49 On pensait qu'il allait nous faire, entre parenthèses, une petite surprise. Il ne l'a pas faite. Ce n'est pas terrible.
00:04:55 Sur l'ensemble du territoire, il y a plus de 180 000 manifestants à avoir marché ce dimanche.
00:05:01 On va retourner sur le terrain où l'armée israélienne annonce la mort de deux nouveaux soldats dans les combats dans la bande de Gaza.
00:05:07 Et au total, 44 militaires ont été tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.
00:05:13 L'armée israélienne poursuit ses opérations et annonce également que des tirs de mortiers ont été lancés depuis le territoire libanais.
00:05:20 Enfin, selon le Hamas, les hôpitaux du nord de Gaza sont désormais hors service.
00:05:25 Oui, le mouvement islamiste affirme que des bébés, mais également des malades sont morts à cause du manque d'électricité.
00:05:31 Et de son côté, Israël précise que le Hamas s'est installé dans un réseau de tunnels sous l'hôpital.
00:05:37 On fait le point avec nos envoyés spéciaux Vincent Faandeghe et Sacha Robin.
00:05:41 Il y a d'abord cette vidéo qui a été diffusée par l'armée israélienne sur les réseaux sociaux.
00:05:47 On y voit des soldats déposer des jéricanes le long d'un mur.
00:05:50 L'armée israélienne précise que cette scène se déroule à côté de l'hôpital Al-Shifa,
00:05:54 sans pour autant que l'on puisse ni la localiser ni l'identifier.
00:05:58 Le porte-parole de l'armée israélienne a par la suite précisé qu'effectivement,
00:06:02 TSAHAL avait livré 300 litres d'essence à 300 mètres de l'hôpital Al-Shifa.
00:06:07 Pour autant, le personnel de l'établissement aurait été empêché par le Hamas de récupérer cette énergie.
00:06:13 Difficile à dire à l'heure actuelle si l'essence est arrivée au sein de l'hôpital ou non.
00:06:18 Toujours est-il que 300 litres d'essence cela fait tourner l'hôpital pendant seulement 30 minutes.
00:06:23 Il faudrait 8 à 10 000 litres par jour pour qu'il puisse tourner normalement.
00:06:27 Enfin, ce manque d'énergie a été fatal à plusieurs patients également.
00:06:31 3 bébés qui en sont morts alors qu'ils étaient sous incubateur depuis ce week-end,
00:06:36 selon les ONG qui travaillent au sein de l'hôpital Al-Shifa.
00:06:39 C'est une date que nous n'oublions jamais bien évidemment et de nombreux hommages sont prévus aujourd'hui,
00:06:44 8 ans après les attentats de Paris et de Saint-Denis.
00:06:47 Le 13 novembre 2015, au moins 130 personnes étaient tuées et 300 blessées
00:06:52 lors d'une série d'attentats islamistes.
00:06:54 Et ce matin, la première ministre et la maire de Paris ont rendu hommage aux victimes.
00:06:58 Elisabeth Born et Anne Hidalgo ont notamment déposé des fleurs devant le Bataclan
00:07:02 où 90 personnes sont mortes en 2015.
00:07:05 Évidemment, dans cette édition de 180 minutes d'info, nous y reviendrons largement à cet anniversaire.
00:07:10 Tout de suite, le sport.
00:07:12 Et en tennis, Novak Djokovic est assuré déjà de finir l'année à la première place mondiale du classement ATP.
00:07:28 Pour son premier match du Masters, le Serbe a battu hier le Danois Holger Rune.
00:07:32 Et quel que soit l'issue du dernier tournoi de la saison,
00:07:35 l'Espagnol Carlos Alcaraz ne peut plus le rattraper au niveau comptable.
00:07:39 Novak Djokovic terminera donc la saison sur le trône mondial pour la 8e fois de sa carrière,
00:07:44 un nouveau record. Et ce n'était pourtant pas sa priorité, écoutez-le.
00:07:48 Finir l'année à la première place mondiale dans mon carrière, c'est quelque chose d'incroyable.
00:07:56 Au début de l'année, je ne me préoccupais pas de ça. Je me préoccupais plutôt des grands slams.
00:08:03 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:08:09 Merci Mathieu, à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité dans un instant.
00:08:15 Yvan Rioufol qui sera à mes côtés pour commenter la marche contre l'antisémitisme
00:08:19 qui a rassemblé plus de 180 000 personnes un petit peu partout dans le pays.
00:08:23 On se focalise évidemment sur ce qui s'est passé à Paris avec la présence de nombreuses formations politiques,
00:08:28 à l'exception de la France Insoumise à tout à l'heure.
00:08:31 De retour avec vous pour la partie analyse de l'actualité, bien sûr et du fait qu'elle a été dense ce week-end, n'est-ce pas mon cher Yvan Rioufol ?
00:08:41 Vous étiez dans le cortège parisien de la marche civique contre l'antisémitisme.
00:08:47 Elle a rassemblé, on le rappelle, 180 000 personnes un petit peu partout en France,
00:08:50 un peu plus de 100 000 dans la capitale.
00:08:53 Dignité, calme, unité dans le cortège, c'est ce qu'on retiendra.
00:08:57 Mais les absents ont toujours tort et on va évidemment y revenir dans un instant.
00:09:01 Voici en tout cas ce qu'en retient une certaine Sandrine Rousseau. Je vous propose de l'écouter.
00:09:07 J'en retiens une mobilisation extrêmement importante, une mobilisation très sincère de nombre de citoyens et de citoyennes qui sont venus ce marché.
00:09:17 J'en retiens aussi un moment politique à mon avis de bascule où le Rassemblement National s'est blanchi face à son antisémitisme de naissance, j'ai envie de dire.
00:09:32 Est-ce que c'est, Yvan, à votre sens, une manière de détourner l'attention du réel problème de cette journée au fond ?
00:09:38 Si l'on doit compter les absents, comptons-les. Alors effectivement, il y avait le président de la République, d'abord,
00:09:44 qui était un absent de taille et qui aurait dû être là pour fédérer cette France coupée en deux.
00:09:48 Mais c'est précisément parce que cette France est aujourd'hui coupée en deux qu'il n'a pas su choisir son camp.
00:09:53 Et ceci est un grave problème politique qu'il faudra analyser.
00:09:56 Et puis il y avait bien sûr l'absence de la France insoumise, enfin d'une partie, d'une grande partie de la France insoumise.
00:10:03 Et il y avait aussi l'absence des autorités musulmanes. Je ne dis pas des Français musulmans, on ne peut pas naturellement les identifier plus que cela.
00:10:10 Mais les autorités musulmanes avaient fait savoir à travers le CFCM, le Conseil français du culte musulman, la mosquée de Paris,
00:10:16 qu'elles n'entendaient pas participer à ce qu'elles voyaient comme étant une marche raciste et islamophobe, dans le fond.
00:10:22 Et c'est un petit peu ce que reprend cette militante de la France insoumise.
00:10:27 Et je pense qu'aujourd'hui, cette unité de façade qui a été celle d'un monde politique, de mon point de vue finissant,
00:10:33 qui ouvrait la marche avec une sorte d'indécence d'ailleurs, parce que ce monde politique est co-responsable, dans le fond, des problèmes que l'on connaît.
00:10:40 Derrière cette unité de façade droite-gauche, il y avait une profonde désunion nationale.
00:10:46 Et il y a toujours, et je reviens à ce phénomène que j'observe depuis quelque temps, ces deux Frances irréconciliables.
00:10:52 Et ceci pose un véritable problème qui n'est pas posé, ou en tout cas qui est posé d'une manière édulcorée,
00:10:57 et par le président de la République, quand il parle dans sa lettre, dans le Parisien, dimanche, d'à tout prix maintenir l'unité de la France,
00:11:07 ce qui montre bien son inquiétude et que cette unité est fragile.
00:11:10 Et moi je pense que cette unité maintenant est en effet compromise et irrémédiablement compromise,
00:11:14 dans la mesure où l'on a vu que notamment cet islam, qui aurait pu se reconnaître dans ses mots d'ordre contre l'antisémitisme, n'a pas voulu s'y reconnaître.
00:11:23 Je parle des autorités musulmanes, je ne parle pas encore une fois des Français musulmans.
00:11:27 C'est vrai que les termes choisis dans le tweet en question, en fin de semaine dernière, étaient assez chocs, ou plus surprendre.
00:11:32 Vous y étiez donc dans ce cortège. Qu'en avez-vous pensé à titre personnel ?
00:11:36 Vous avez défilé avec la foule des anonymes sur la configuration de cette marche.
00:11:42 On a beaucoup dit qu'il y avait des gens peut-être un peu plus âgés, en âge,
00:11:46 enfin je veux dire que ce n'était pas forcément représentatif de l'ensemble de la population française.
00:11:51 Certains l'ont déploré.
00:11:52 Oui, en tout cas ce sont ces Français-là qui se sont reconnus dans le mot d'ordre contre l'antisémitisme,
00:11:58 avec une sorte d'excès d'indécence de la part de ces hommes politiques qui ont défilé en tête de cortège,
00:12:07 sans se poser la question de savoir s'ils étaient corresponsables de ce qu'ils déploraient.
00:12:11 Et excès de décence de cette foule, tout à fait silencieuse,
00:12:15 mais étant trop silencieuse de mon point de vue, dans la mesure où elle n'osait pas elle non plus désigner qu'elle était aujourd'hui l'ennemi de la République.
00:12:23 L'ennemi de la République, c'est aujourd'hui cet islamisme radical, cet islamisme tout court d'ailleurs.
00:12:27 Cet islam qui tue des juifs mais qui tuera demain et qui a tué également des Français plus généralement,
00:12:32 puisque nous fêtons aujourd'hui les 5 ans de l'attentat de 2015.
00:12:36 Les 8 ans.
00:12:37 Pardon, les 8 ans de l'attentat de 2015.
00:12:39 Le temps file en effet.
00:12:40 Mon Dieu, comme ça passe vite.
00:12:41 Et donc oui, un excès de décence et un excès d'indécence, avec en effet une foule majoritairement homogène.
00:12:47 La France diversitaire n'était pas là, la France multiculturelle n'était pas là.
00:12:52 Et une France plutôt âgée en effet, je n'y ai pas vu beaucoup de jeunes et ceci est un peu déprimant de mon point de vue.
00:12:59 Alors certes, il y avait 100 000 personnes, on peut se satisfaire de ceci.
00:13:02 Moi je ne m'en satisfais pas, car 100 000 personnes c'est largement moins que les manifestations après la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1989.
00:13:11 Ou Charlie Hebdo en 2015.
00:13:13 Et naturellement de Charlie Hebdo plus tard.
00:13:15 Et qu'avez-vous pensé de cette tentative au fond de minimiser la portée de l'événement de la part de LFI ?
00:13:22 On parlait d'indécence à coup de mensonge.
00:13:24 Parfois on l'a vu dans la communication de certains députés qui disaient qu'il y avait des slogans islamophobes sans que personne ne puisse le vérifier, notamment dans la sphère Twitter.
00:13:32 Parce que maintenant la France insoumise qui s'est perdue dans cette compromission avec un électorat qui d'ailleurs la rejettera quand il faudra la rejeter,
00:13:41 ne peut plus essayer de survivre que dans le mensonge.
00:13:44 En effet la France insoumise a accusé cette manifestation d'avoir proféré des propos islamophobes.
00:13:49 J'ai suivi cette manifestation de A à Z.
00:13:51 J'ai bien vu qu'en effet à la fin du cortège il y a eu la ligue de défense juive, c'était un tout petit croupuscule,
00:13:56 qui à un moment donné a crié "Hamas assassin".
00:13:59 C'était bien la moindre des choses, mais je ne pense pas que criant "Hamas assassin" c'était un propos islamophobe.
00:14:04 Si vraiment l'islamophobie c'est de cautionner aujourd'hui la barbarie du Hamas, on comprend ce que veut dire cette islamophobie-là,
00:14:11 qui interdit précisément d'avoir à décrire même les horreurs commises au nom de l'islam radical.
00:14:15 Donc naturellement la France insoumise s'est perdue dans ces mensonges et ces désinformations.
00:14:20 Alors j'aimerais qu'on reparle de cette vidéo qui avait été largement diffusée sur les réseaux.
00:14:26 On l'a nous-mêmes beaucoup commentée sur le plateau.
00:14:29 Il y a deux semaines après avoir scandé ces fameux chants antisémites dans le métro,
00:14:34 huit mineurs ont été interpellés en région parisienne, tous de nationalité française.
00:14:39 Oui, et cela s'est déroulé ce matin aux alentours de 6h.
00:14:43 Donc huit mineurs âgés entre 11 et 16 ans ont été arrêtés.
00:14:48 Ils sont donc suspectés d'avoir proféré des paroles antisémites alors qu'ils étaient dans une rame du métro parisien.
00:14:55 Cela s'est déroulé dans la ligne 3, des faits dont nous avions pu prendre connaissance
00:15:00 car ils avaient été filmés par une voyageuse de ce même métro.
00:15:04 Puis cette vidéo avait été publiée sur les réseaux sociaux et avait suscité de nombreuses réactions
00:15:09 car dans leurs chants ils s'attaquaient aux juifs, ils se revendiquaient comme fièrement nazis
00:15:14 ou encore ils disaient "Vive la Palestine".
00:15:17 Une enquête est donc ouverte pour apologie du terrorisme.
00:15:21 Un juge public a raison de l'appartenance à une ethnie, à une nation, à une race ou à une religion.
00:15:26 Et enfin pour provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale.
00:15:31 - Avons-nous précisément des informations sur le profil des gardes à vue ?
00:15:35 - Alors selon nos informations, deux de ces mineurs étaient connus des services de police
00:15:40 sans que l'on sache pour quel type de fait pour l'instant.
00:15:43 Ces adolescents n'habitent pas Paris, donc ce sont les parquets de Bobigny et de Nanterre
00:15:47 qui décideront des éventuelles suites judiciaires à l'issue des gardes à vue.
00:15:50 - Et sur le plan judiciaire stricto sensu, qu'en court-il désormais ?
00:15:53 - Alors en France, pour les mineurs de moins de 13 ans, aucune peine ne peut être prononcée à leur encontre
00:15:57 à l'exception de sanctions éducatives.
00:15:59 Au-delà de 13 ans, si une peine est prononcée, elle ne peut pas dépasser la moitié de celles encourues par un majeur.
00:16:04 Alors on va le... vous le voyez à l'écran, à savoir que pour un majeur, l'apologie du terrorisme
00:16:08 fait encourir jusqu'à 5 ans de prison.
00:16:10 6 mois d'emprisonnement et 22 000 euros d'amende concernant l'injure publique
00:16:15 à raison de l'appartenance à une ethnie, à une nation, à une race ou à une religion.
00:16:19 Enfin, pour des faits de provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale,
00:16:23 la sanction encourue est d'un an de prison et une amende de 45 000 euros de...
00:16:27 de... de... de... de sanctions, excusez-moi.
00:16:30 - Pour un majeur, donc. Merci beaucoup pour ces précieux restes, bien sûr, avec nous.
00:16:33 Vous pouvez peut-être nous apporter quelques précisions dans la discussion qui suit avec Yvan.
00:16:36 Bon, ce qu'on peut noter, c'est quand même l'extrême diligence de cette enquête
00:16:40 parce qu'on est à moins de 15 jours après les faits.
00:16:43 C'est déjà une avancée, même si on le voit, dans les peines encourues, réellement, il n'y a pas...
00:16:48 - Avec un flou, malgré tout, sur le profil, visiblement, de ces jeunes délinquants,
00:16:52 enfin, de ces jeunes qui ont proféré des propos antisémites.
00:16:56 Mais enfin, on pourrait faire... on pourrait émettre l'hypothèse,
00:16:59 en tout cas, vu l'observation que l'on peut faire de cet antisémitisme résiduel
00:17:03 dans une partie de la population musulmane des cités, que cet antisémitisme viendrait de là.
00:17:08 C'est-à-dire que l'antisémitisme, le nouvel antisémitisme, ne vient pas seulement de l'antisionisme,
00:17:11 comme on nous le dit, c'est-à-dire de ce conflit importé entre Israël et la Palestine.
00:17:17 Il vient aussi d'un antisémitisme culturel, structurel, qui puise cette judéophobie,
00:17:22 pour reprendre le terme d'André Taguieff, au cœur même de textes sacrés.
00:17:26 Vous avez vu qu'il y a eu un imam qui s'est fait condamner pour avoir littéralement tweeté un texte
00:17:32 qui appelait à tuer les Juifs. Et donc, il y a également cet environnement culturel, familial,
00:17:37 qui peut pousser certains jeunes musulmans à proférer des insultes tout à fait naturelles
00:17:43 à l'encontre des Juifs, et d'autant que l'on sait également, et là par exemple, il suffit de lire
00:17:48 la charte du Hamas, que la charte du Hamas elle-même s'argumente sur le protocole des sages de Sion,
00:17:54 qui était un faux, naturellement reconnu par tous, qui accusait un grand complot juif,
00:17:59 et que vous avez un livre qui est traduit maintenant en langue arabe d'une manière très commune,
00:18:04 qui est Mein Kampf, et le culte d'Hitler est un culte qui aujourd'hui est revendiqué par de certains
00:18:08 également de ces populations. Je ne dis pas encore une fois toutes les populations,
00:18:11 je ne dis pas tous les musulmans, je dis que ces musulmans, ces jeunes, en tout cas,
00:18:16 beaucoup de cet antisémitisme qui est porté en bandoulière et qui est porté même en se reclamant d'Hitler,
00:18:21 vient précisément de cet antisémitisme culturel.
00:18:24 Et pourtant, Yelbran Pivet, interrogé sur cette question sur la trentaine ce matin,
00:18:27 dit ne pas pouvoir répondre à la question sur l'origine de l'antisémitisme aujourd'hui.
00:18:31 C'est dramatique. Cette grande lâcheté politique explique tout.
00:18:34 C'est-à-dire que vous avez eu le président de la République qui a fait un texte, donc dans Le Parisien,
00:18:38 hier, dans lequel il dénonce le terrorisme sans employer une seule fois le mot d'islamisme,
00:18:42 dont on ne comprend rien, on ne sait pas s'il s'agit du terrorisme breton ou du terrorisme basque.
00:18:46 Et vous avez aujourd'hui en effet, Madame Yael Bonepont-Pivet, répondant à la question de savoir
00:18:51 quel était le carburant de l'antisémitisme, dire "je ne sais pas".
00:18:56 Si elle ne sait pas, c'est tout à fait dramatique, car le carburant de l'antisémitisme aujourd'hui,
00:19:01 ce n'est pas naturellement à l'extrême droite, comme elle voudrait peut-être le laisser croire,
00:19:04 bien entendu, mais c'est naturellement, encore une fois, il y a au risque de me répéter cet islam politique.
00:19:08 Peut-être un dernier mot avec vous Célia ?
00:19:11 Il y avait quelques jours, Laurent Nunez qui s'exprimait chez nos confrères de BFM TV,
00:19:16 qui expliquait que sur le profil de ces actes antisémites depuis le 7 octobre dernier,
00:19:20 il est difficile d'établir un profil type. On a ces jeunes insouciants, il les a qualifiés de gamins insouciants
00:19:26 qui commet des actes graves, il y a aussi des individus plus isolés qui réfléchissent à leurs actes
00:19:32 et qui agissent, et il y a aussi ces personnes qui sont ancrées dans une réelle revendication
00:19:38 trop palestinienne et qui s'attaquent aux juifs, mais il est encore difficile d'établir un profil type
00:19:44 et des actes antisémites qui s'illustrent autant sur le terrain, sur la voie publique, que sur Internet.
00:19:52 En ligne, la plateforme Pharos fait état de milliers de signalements concernant ces actes antisémites.
00:19:57 Merci, ça méritait quand même une petite pression.
00:20:00 Et bien sûr, vous reviendrez pour nous tenir au courant de ce qui se passe pour ces huit mineurs
00:20:04 qui ont été placés en garde à vue. J'aimerais qu'on en vienne quand même sur le terrain à cette opération militaire
00:20:10 dont on sait qu'elle se poursuit à Gaza avec une traque des terroristes qui s'accentue notamment au niveau des tunnels
00:20:15 qui ont été creusés par le Hamas. Et puis, dans tout cela, une lueur d'espoir, vous le savez,
00:20:21 sur une éventuelle libération d'otages que concède même Benyamin Netanyahou,
00:20:26 qui pourtant ne veut pas trop en dire. Regardez ce qu'il a dit le Premier ministre israélien.
00:20:31 "Cela se pourrait, mais je pense, le moins je m'exprime sur le sujet, plus j'augmente, dit-il, les chances que cela se matérialise".
00:20:40 Évidemment, ça pourrait changer la donne dans les prochains jours.
00:20:44 On a beaucoup parlé de ces négociations, souvent avec des intermédiaires qui travaillent pour le compte du Qatar, notamment.
00:20:50 Et puis c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de communication autour dès les premiers jours, et puis beaucoup moins.
00:20:55 Sans qu'on sache si elles se poursuivaient, bon, visiblement, ça ne s'est jamais interrompu.
00:21:00 — Je manque d'informations. Enfin on n'en a pas beaucoup pour l'instant.
00:21:03 Constatons déjà une première chose, c'est que le sort des otages n'a pas été évoqué dans cette grande décence,
00:21:08 dans cet excès de décence de la foule hier à Paris. Il n'a pas été question non plus de s'inquiéter du sort des otages.
00:21:14 — Pourtant, il y avait des familles d'otages qui étaient représentées. Vous les avez vues, même, sur le tracteur.
00:21:17 — Peut-être bien. Mais enfin, en tout cas, on n'a pas vu ni même d'ailleurs les photos...
00:21:20 C'est comme moi, je n'ai pas vu même les photos d'otages qui sont parfois d'ailleurs placardés dans des rues de Paris
00:21:25 et immédiatement arrachés, d'ailleurs. Et c'est bien un scandale.
00:21:28 Et l'autre incohérence que je vois, et dans l'attitude du président de la République lui-même,
00:21:34 c'est qu'en appelant trop rapidement à un cessez-le-feu après avoir dit qu'il voulait une coalition contre le Hamas,
00:21:41 la position du président de la République est totalement illisible. Je m'empresse de le dire.
00:21:44 Enfin, je pense que les gens l'avaient compris. Et là, en appelant directement à un cessez-le-feu,
00:21:48 alors que le cessez-le-feu est un préalable qui est établi partout,
00:21:51 y compris par les familles des otages à la libération des otages,
00:21:54 on se rend compte que le président de la République, pour l'instant, a décidé de flatter, quoi qu'il arrive,
00:21:58 la partie la plus dangereuse de cette contre-société, qui est cette contre-société islamiste
00:22:02 qui ne supporte pas la moindre contrariété. Et donc, il est là, en train de se perdre,
00:22:07 et de nous perdre, je me semble-t-il, au prétexte de défendre la laïcité et la République.
00:22:13 Il flatte, en tout cas, un communautarisme totalitaire. Et donc, il est tout à fait...
00:22:18 Pour le reste, je n'en sais pas plus que ce que vous m'en dites là.
00:22:22 Mais en tout cas, la valeur d'échange de la libération des otages sera le cessez-le-feu.
00:22:30 – Merci beaucoup. On va s'interrompre quelques secondes.
00:22:32 Et puis, bien sûr, vous restez avec nous pour évoquer cette date anniversaire, ce 13 novembre,
00:22:37 cette date qu'on n'oubliera jamais, qu'on n'oublie pas, année après année, malheureusement.
00:22:41 Et puis, le temps s'écoule, vous disiez 5 ans, en fait.
00:22:43 Effectivement, ça fait déjà 8 ans qu'on pleure les 130 victimes des terroristes.
00:22:48 Entre-temps, un procès est passé par là. On évoquera cette mémoire, à tout à l'heure.
00:22:53 [Musique]
00:22:56 – De retour avec vous pour un nouveau rendez-vous de l'actualité avec Mathieu Dewez.
00:23:00 Et bien sûr, on continue de commenter cette grande marche civique
00:23:03 contre l'antisémitisme qui était organisée hier à Paris, notamment.
00:23:05 – Et selon la préfecture de police, 105 000 personnes ont défilé hier
00:23:09 dans les rues de la capitale.
00:23:11 Une grande partie de la classe politique était également présente.
00:23:14 Seul Emmanuel Macron et la France insoumise manquaient à l'appel.
00:23:17 – On notera que dans le cortège marseillais, le sénateur reconquête Stéphane Ravier
00:23:21 a été agressé par plusieurs manifestants.
00:23:23 – Oui, il était aux alentours de 14h30 hier après-midi
00:23:26 quand plusieurs personnes s'en sont prises physiquement donc au sénateur.
00:23:30 En plein rassemblement, elles l'ont bousculé, ce qui a créé un mouvement de foule.
00:23:34 Et l'une d'entre elles aurait notamment tenté de frapper l'homme politique,
00:23:37 un acte qu'il qualifie de pitoyable, on l'écoute.
00:23:40 – Ça s'inscrit dans la droite ligne de l'appel à la haine de monsieur Mélenchon.
00:23:46 C'est malheureusement une habitude à Marseille que d'être agressé
00:23:50 par les militants d'extrême-gauche.
00:23:53 Mais bon, moi je dirais qu'on est habitué à la violence de l'extrême-gauche,
00:23:57 mais en ce qui me concerne, c'est la première fois que j'en suis la cible.
00:24:01 S'ils manifestent comme ça des actes de violence de façon récurrente,
00:24:07 c'est parce que l'extrême-gauche bénéficie dans ce pays
00:24:11 d'un véritable laxisme du pouvoir.
00:24:15 – On l'évoquait il y a quelques instants,
00:24:17 Benyamin Netanyahou parle de l'éventualité d'un accord concernant des otages.
00:24:21 – Oui, le Premier ministre israélien s'est exprimé dans une interview
00:24:24 donnée à nos confrères d'NBC News.
00:24:26 Je cite ses propos, "Cela se pourrait, mais je pense,
00:24:29 le moins je m'exprime sur le sujet,
00:24:31 plus j'augmente les chances que cela se matérialise."
00:24:34 – Enfin, c'est un témoignage très fort que nous vous proposons à présent,
00:24:37 celui d'un rescapé du massacre du Kibouz de Niir Hôz.
00:24:40 – Effectivement, un témoignage très fort recueilli par notre journaliste
00:24:43 et présentateur Lionel Rousseau.
00:24:45 Le 7 octobre dernier, il s'est caché avec sa famille,
00:24:48 donc ce rescapé du massacre, dans une pièce fermée de l'intérieur
00:24:51 que les terroristes n'ont pu ouvrir.
00:24:53 Mais le traumatisme, on l'imagine, reste immense.
00:24:56 La perte de ses proches et de ses amis le hante chaque jour écouté.
00:25:00 – Ma grand-mère, elle a reçu 9 balles et des coups de couteau dans le visage
00:25:06 et partout dans le corps, enfin, elle était…
00:25:09 Et donc ça a pris deux semaines, je ne sais plus de deux semaines,
00:25:15 pour juste identifier son corps.
00:25:17 Chez nous, à Niir, c'était le pire des pires.
00:25:21 Un quart de la population a disparu.
00:25:24 Notre histoire est trop sanglante et les enfants ne pouvaient plus
00:25:28 et ne voulaient plus rester et entendre le moindre bruit.
00:25:34 Le plus grand ne parle plus depuis un mois.
00:25:38 Et nous, on essaie d'être fort pour eux et de maintenir le cap,
00:25:47 tout en sachant qu'il n'y a plus de cap maintenant.
00:25:50 On est sans lendemain, sans maison et sans ennemis pour l'instant.
00:25:54 – Les opérations de salles se poursuivent dans la bande de Gaza en ce moment.
00:25:59 – Bien sûr, et aux côtés des militaires de profession,
00:26:01 des réservistes ont été appelés et ont donc pris les armes.
00:26:04 Écoutez ce reportage de nos envoyés spéciaux Stéphane Iruquier et Florian Paume.
00:26:09 Ils ont rencontré deux d'entre eux.
00:26:11 – En plein désert du Néguev, dans le sud d'Israël,
00:26:15 nous retrouvons ces deux réservistes franco-israéliens.
00:26:19 Depuis le début de l'offensive terrestre,
00:26:21 ils sont engagés dans une unité combattante de Tsaïl.
00:26:25 – On est là pour défendre notre pays.
00:26:28 On a un peuple, le peuple d'Israël, que dans ce peuple-là,
00:26:31 il y a des juifs, il y a des drus, il y a des chrétiens, il y a tout le monde.
00:26:34 Et il y a beaucoup de peuples dans le monde qui nous suivent, qui comprennent
00:26:37 que si demain on ne coince pas ce Daesh-Hamas,
00:26:40 ce Daesh-Hamas arrivera malheureusement en Europe et dans le monde entier
00:26:44 et il n'y aura peut-être personne pour les arrêter.
00:26:47 Là on fait un travail incroyable pour le monde entier,
00:26:50 pas seulement pour Israël, on n'a pas le choix.
00:26:53 – Mobilisés 24 heures sur 24, ces soldats sécurisent les accès
00:26:57 de la bande de Gaza, les points de passage des militaires
00:27:01 qui partent en première ligne.
00:27:03 – C'est sûr que c'est difficile, on ne va pas se cacher,
00:27:06 on ne pourra pas tellement raconter, mais c'est sûr que c'est difficile.
00:27:08 – Ça ne se raconte pas ?
00:27:10 – On ne peut pas raconter ça.
00:27:12 – Pourquoi ?
00:27:13 – On va dire que c'est un secret défense.
00:27:15 – La peur au ventre on l'a tout le temps, bien sûr que ça fait peur,
00:27:18 mais on est habitué à ça, on n'est pas des héros,
00:27:22 on n'essaie pas de jouer au héros, on essaie d'être là justement
00:27:25 pour aider et pour soutenir le pays.
00:27:27 – Comme eux, plus de 300 000 réservistes ont rejoint les rangs de Tsaal
00:27:32 depuis l'attaque du 7 octobre.
00:27:35 Allez, on change de sujet complètement, plus près de nous
00:27:38 et une fois les pas coutumes, plusieurs stations de ski ont décidé
00:27:41 d'avancer leur ouverture.
00:27:43 – Tout à fait, chère Néli, c'est notamment l'une des conséquences
00:27:46 des récentes précipitations, le manteau neigeux s'est régénéré
00:27:50 dans certains massifs montagneux. Dans les Alpes du Nord,
00:27:53 notamment, deux pistes de ski de fond sont déjà accessibles,
00:27:56 l'une en Savoie, l'autre dans les Hautes-Alpes.
00:27:59 – Merci beaucoup, voilà qui va donner un peu de baume au cœur
00:28:01 et puis rassurer ceux qui ont décidé de partir skier à Noël,
00:28:03 parce qu'il y en a, qui prennent le risque chaque année,
00:28:06 il n'y a pas souvent de neige à cette période.
00:28:08 Merci à tout à l'heure, dans un instant on revient évidemment
00:28:10 à l'actualité, qu'on commente avec vous Yvan Rioufol, à tout de suite.
00:28:13 – 180 minutes info, la suite toujours avec Yvan Rioufol
00:28:19 dans cette première partie, on va évidemment parler de cet anniversaire,
00:28:22 8 ans après les attaques terroristes qui ont fait 130 morts
00:28:25 et plus de 400 blessés à Paris, la capitale commémorait aujourd'hui
00:28:29 les attentats du 13 novembre 2015, dans le quartier du Bataclan,
00:28:34 une stèle mémorielle est même dévoilée en ce 13 novembre 2023.
00:28:39 Laurent Sellarier, Dunia Tengour et Tony Pitaro pour les images du jour.
00:28:43 – Juste devant l'entrée du Bataclan, une nouvelle plaque commémorative
00:28:49 pour un triste anniversaire.
00:28:51 Les noms des victimes du 13 novembre 2015 y sont inscrits,
00:28:54 un souvenir toujours aussi présent dans les têtes,
00:28:58 au moment d'entrer dans cette salle de concert.
00:29:00 – On essaye de passer outre, on sait que la sécurité a été beaucoup augmentée
00:29:05 depuis l'événement-là et on va essayer de s'amuser comme on peut.
00:29:08 – Le souvenir il est important, il ne faut pas oublier toutes les personnes
00:29:10 qui se sont fait attaquer et qui ne méritent pas ce qui leur est arrivé,
00:29:13 pour pas que ça se reproduise aussi dans le futur.
00:29:15 Et du coup oui, ça m'a beaucoup marqué,
00:29:18 c'est toujours important d'avoir une pensée pour ces personnes-là.
00:29:20 – Le copropriétaire de l'établissement veut que le Bataclan continue à vivre.
00:29:24 – On a fait un an de travaux, très important, on a tout changé là-dedans,
00:29:27 on a amélioré, mis en conformité, etc.
00:29:31 Et la salle est reprise et vous voyez qu'il y a du monde et ça fonctionne.
00:29:35 – Ces attaques terroristes, il y a 8 ans, avaient fait plus de 130 morts et 413 blessés.
00:29:41 – Yvan, le traumatisme est toujours présent, bien sûr,
00:29:43 chez les survivants, chez les familles de victimes,
00:29:46 parce que 8 ans, à l'échelle de l'histoire, effectivement, ça n'est rien.
00:29:49 On n'a rien oublié les uns et les autres,
00:29:51 des souvenirs de cette soirée qu'on a vécue,
00:29:54 pour beaucoup d'entre nous, malheureusement en direct.
00:29:58 Pourtant un procès est passé par là, on va peut-être en redire un mot,
00:30:02 mais surtout ce qu'on voit, c'est que l'état de la menace terroriste
00:30:06 est toujours très présente, c'est-à-dire qu'on n'a pas réglé grand-chose depuis lors.
00:30:13 – Oui, vous avez tout dit, on se rend compte que nous avons
00:30:16 une communauté de destin, dans le fond, entre la France et Israël,
00:30:19 car nous connaissons les mêmes terroristes.
00:30:20 Ceux qui frappent au nom du Hamas, ont frappé au nom de l'État islamique
00:30:23 et ils ont fait les mêmes morts.
00:30:25 Certes, c'était la haine des Juifs concernant Israël,
00:30:28 et là c'est la haine des mécréants, en tout cas de l'Occident,
00:30:32 concernant les attentats dont la France a été la cible.
00:30:35 Donc pour ceci, il faut vraiment ouvrir les yeux et se rendre compte
00:30:39 qu'il y a un continuum dans ce djihad, c'est un djihad, c'est une guerre déclarée.
00:30:43 Moi ce qui m'avait beaucoup choqué en 2015, c'était d'entendre
00:30:46 le ministre de la Défense de l'époque, M. Le Drian, nous dire
00:30:51 "je ne parlerai jamais d'ennemis intérieurs".
00:30:53 Eh bien oui, il y a un ennemi intérieur, il y a même une cinquième colonne.
00:30:56 Cet ennemi intérieur, c'est cet islam radical qui porte la nationalité française
00:31:01 parce que parmi les assassins de ce jour funeste,
00:31:06 il y avait des jeunes Français, des jeunes Français issus de la classe moyenne,
00:31:09 ce n'était pas non plus des déshérités sociaux.
00:31:11 Ils avaient fait des études pour partie d'entre eux
00:31:13 et ils avaient été des enfants plutôt choyés.
00:31:16 - Un certain nombre étaient partis faire le djihad.
00:31:18 - Et donc ils étaient partis faire le djihad, mais enfin bon,
00:31:20 ce n'était pas non plus des déshérités de la terre.
00:31:22 Et donc malheureusement, on est obligé de se rendre compte aujourd'hui
00:31:25 que depuis huit ans, rien n'a été fait pour éveiller sur cet islam-là.
00:31:29 Je pense qu'il y a une véritable crainte, une peur qui envahit,
00:31:33 en tout cas le monde politique, à désigner l'islam radical,
00:31:36 l'islamisme comme étant l'ennemi à abattre.
00:31:40 Si on avait décidé il y a huit ans de déclarer "ennemi à abattre" cet islam radical-là,
00:31:48 peut-être n'aurions-nous pas eu d'abord d'autres manifestations de cet islam,
00:31:52 mais surtout n'assisterions-nous pas à cette envolée des frères musulmans
00:31:57 qui ont maintenant pignon sur rue, qui financent naturellement des mosquées salafistes,
00:32:02 qui influencent des multiples associations avec un antrisme
00:32:07 qui est très bien décrit aujourd'hui, notamment par Mme Florence Bergeau-Blacklare,
00:32:11 mais qui pour autant n'éveille pas la réponse, la résistance de l'État français
00:32:17 et des hommes politiques.
00:32:19 Et donc nous sommes vulnérables, nous sommes faibles, parce que...
00:32:22 - Donc il y a une sorte de naïveté, selon vous.
00:32:24 - Non, c'est pas une naïveté, c'est un renoncement à combattre,
00:32:28 c'est une sorte d'abandon de poste, c'est une trahison.
00:32:33 - Alors j'aimerais qu'on parle un petit peu d'un aspect très politique,
00:32:37 on en parle beaucoup, de la loi immigration en ce moment,
00:32:40 ça commence au Sénat, vous le savez, Florian Tardif nous a rejoints,
00:32:43 parce qu'autour du texte, au moment des débats sur cette loi asile-immigration,
00:32:48 les parlementaires ont donc supprimé la fameuse AME, l'Aide médicale d'État,
00:32:54 autant dire que les professionnels de santé n'ont pas tardé à réagir.
00:32:58 - Oui, moi médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement
00:33:01 les patients sans papier, selon leurs besoins, conformément au serment d'Hippocrate
00:33:05 que j'ai prononcé, voici en résumé la déclaration de désobéissance
00:33:09 signée par 3500 professionnels de santé, opposés à la suppression, vous l'avez compris,
00:33:14 de l'AME, l'Aide médicale d'État, votée par les sénateurs la semaine dernière.
00:33:18 Alors, la suppression de l'AME est presque un serpent de mer, Nelly,
00:33:21 qui revient à chaque fois que l'on a un débat autour d'un projet de loi immigration.
00:33:25 Il s'agit d'une aide dont l'enveloppe s'élève à 1,2 milliard d'euros par an
00:33:30 et qui permet de soigner des étrangers en situation irrégulière,
00:33:33 sous condition, elle bénéficie aujourd'hui à un peu plus de 400 000 personnes,
00:33:38 soit plus du double du nombre de bénéficiaires d'il y a 20 ans.
00:33:43 Ce qui veut dire que ce débat est légitime aujourd'hui ?
00:33:46 Oui, et ce n'est pas moi qui le dis, mais un certain Emmanuel Macron,
00:33:50 et oui, s'il ne s'est pas exprimé sur les débats en cours qui ont lieu en ce moment même au Sénat,
00:33:55 avant que le texte n'arrive à l'Assemblée nationale, séparation des pouvoirs oblige,
00:33:59 il s'était exprimé à ce sujet lors d'un précédent débat autour de notre politique migratoire,
00:34:05 c'est en 2019 déjà. Il disait ainsi à l'époque, j'ai entendu dans les débats
00:34:10 certains qui disaient qu'il faut supprimer l'aide médicale d'État, ce serait ridicule,
00:34:13 voici ce qu'il disait à l'époque, mais est-ce que l'aide médicale d'État a un panier de soins
00:34:17 qui correspond à tout ce qui est nécessaire ?
00:34:19 Ça, il faut l'évaluer, puisque ce qui est bien concerné aujourd'hui
00:34:24 et ce qui préoccupe les parlementaires, ce n'est pas l'aide médicale d'État,
00:34:29 mais c'est le panier de soins qui est accordé, proposé aux étrangers en situation irrégulière.
00:34:36 Et à cette époque-là, il voulait que nous comparions ce que nous faisions en France
00:34:41 par rapport à ce que faisaient nos voisins européens, et si nos voisins européens
00:34:44 proposent pour certains l'Allemagne ou encore la Belgique une aide d'urgence,
00:34:48 elle est plus ciblée, et c'est tout l'objet des débats actuels, car comme souvent,
00:34:52 on résume les choses, et en résumant, on opère des raccourcis qui sont en réalité
00:34:56 des fausses informations, ou du moins des informations tronquées.
00:34:59 Non, l'objet du débat n'est pas de supprimer totalement la HME,
00:35:03 comme le laissent penser ces professionnels de santé, il est de réformer la HME,
00:35:07 de cibler donc ces aides, et c'est d'ailleurs pour cela que les sénateurs,
00:35:11 et d'ailleurs le gouvernement n'y est pas opposé, proposent non plus une HME,
00:35:16 mais une AMU, une aide médicale d'urgence, pour donc cibler le panier de soins
00:35:22 qui pourrait être proposé aux étrangers en situation irrégulière,
00:35:25 il s'agirait notamment de prévention des maladies, de grossesse ou encore de vaccination.
00:35:30 J'imagine que cette initiative, en tout cas cette réduction du champ des possibles,
00:35:34 parce qu'il n'est pas question, on l'a compris, de tout supprimer,
00:35:36 mais de réduire, de restreindre les possibilités, ça recueille votre assentiment.
00:35:42 Yves-Henri Eufol, que pensez-vous, moi j'ai surtout envie de vous sonder
00:35:45 sur la désobéissance civile des soignants aujourd'hui, cet acte de défiance en fait.
00:35:50 Rien n'est plus facile que d'exhiber ses bons sentiments en disant
00:35:53 qu'on ne fera pas ceci ou cela, parce que précisément, cela viendrait trahir
00:35:57 notre prétendue générosité. Moi je veux bien entendre ça,
00:36:00 ça me paraît être une position un peu facile et un peu médiatique.
00:36:03 Moi ce que je remarque, c'est qu'à travers l'AME, il y a une perversion,
00:36:07 et cette perversion, qui va peut-être être corrigée, mais qui était insupportable,
00:36:10 c'est cette préférence immigrée, cette préférence accordée à celui
00:36:13 qui n'a jamais cotisé par rapport à celui qui cotise,
00:36:15 d'offrir des soins équivalents à celui qui débarque en plus
00:36:19 candestinement et à celui qui a cotisé toute sa vie.
00:36:21 Je vous assure que pour celui qui a cotisé toute sa vie,
00:36:23 c'est une pilule qui est dure à avaler.
00:36:25 Donc c'était cette injustice-là qui me paraissait davantage utile à corriger
00:36:29 que le fait en effet d'avoir à accorder des soins d'urgence à ceux
00:36:33 qui en ont besoin, même s'ils sont venus frauduleusement.
00:36:36 Et là-dessus, nous sommes tous d'accord, nous n'allons pas faire une compétition
00:36:38 en bons sentiments pour savoir qui est le plus généreux,
00:36:41 avec l'argent des autres, de l'un ou de l'autre.
00:36:43 Mais je me méfie toujours des donneurs de leçons, des vendeurs de bons sentiments.
00:36:48 Merci Yvan d'avoir été des nôtres aujourd'hui.
00:36:50 On vous retrouvera sans doute un petit peu plus tard cette semaine.
00:36:53 Merci à vous Florian et à tout à l'heure, j'ai cru comprendre, pour la suite des débats.
00:36:57 Mathieu Devese sera là bien sûr pour le journal de 15h.
00:36:59 En attendant, je vous confie au bon soin.
00:37:01 Dan Fulda, c'est l'heure des livres, bien évidemment.
00:37:04 A tout à l'heure.
00:37:05 Il est 15h, bienvenue sur CNews si vous nous rejoignez à l'instant.
00:37:11 Le JT de Mathieu Devese pour commencer cette nouvelle heure de 180 minutes info
00:37:16 avec Emmanuel Macron qui recevait ce matin les représentants des cultes à l'Elysée.
00:37:19 Tout à fait, une réunion avec toutes les confessions était notamment présent le grand rabbin de France
00:37:25 mais aussi le recteur de la grande mosquée de Paris
00:37:28 ou encore le président de la Confédération des évêques de France.
00:37:31 Notre journaliste politique Elodie Huchat résume les grands enjeux de cette réunion.
00:37:35 Hier, lors de la marche contre l'antisémitisme, Gérard Larcher, le président du Sénat
00:37:40 qui avait organisé cette manifestation, disait qu'après la marche, il fallait une démarche.
00:37:45 C'est ce qu'a fait ce matin le président de la République.
00:37:47 Il a réuni les représentants des cultes ici à l'Elysée.
00:37:50 A la sortie, ils se sont exprimés devant la presse.
00:37:52 Ils nous ont expliqué que le président de la République a réexpliqué la position de la France sur le conflit.
00:37:57 Qu'il est revenu aussi sur son absence lors de la marche hier
00:37:59 mais qu'il a réaffirmé son engagement et insisté sur le fait qu'il était important que les communautés dialoguent.
00:38:05 Et d'ailleurs, il demande à ses représentants des cultes d'aller porter la bonne parole, notamment à la jeunesse.
00:38:10 Il faut que la parole se diffuse, nous ont-ils dit.
00:38:12 Et puis, il y a une question aussi qui a été posée sur l'absence de la communauté musulmane dans cette marche.
00:38:18 Du côté de la communauté juive, on explique qu'il n'y avait pas besoin de certificat de baptême pour venir défiler
00:38:23 et qu'il faut plutôt retenir l'unité de la marche.
00:38:25 Et le représentant du culte musulman également s'est exprimé.
00:38:28 Il explique qu'il n'a, je cite, "pas de leçons à recevoir"
00:38:30 et qu'il aurait préféré une marche contre la lutte contre le racisme.
00:38:34 Et puis, il y aura d'autres rencontres.
00:38:36 Et c'est Gérald Darmanin qui est chargé maintenant de recontacter ses représentants pour d'autres réunions.
00:38:41 Réunion qui a lieu, évidemment, au lendemain de cette grande marche civique contre l'antisémitisme à Paris.
00:38:46 Et selon la préfecture de police, 105 000 personnes ont défilé hier dans les rues de la capitale.
00:38:51 Une grande partie de la classe politique était également présente.
00:38:54 Mais seul Emmanuel Macron et la France insoumise manquaient à l'appel.
00:38:58 Le récit de cette journée est signé Maxime Legay.
00:39:01 Une foule immense qui a répondu présente à l'appel.
00:39:06 Réunis pour marcher contre l'antisémitisme,
00:39:09 ils étaient plus de 100 000 Français à défiler dans les rues parisiennes.
00:39:13 Une mobilisation massive pour témoigner de leur soutien.
00:39:16 Montrer qu'on est là, que c'est vraiment une cause et une valeur que la République doit soutenir de manière forte.
00:39:25 Un élan de fraternité qui a réchauffé le cœur de la communauté juive présente sur place.
00:39:30 Ça fait du bien de se sentir soutenu, de voir que tous les Français sont là,
00:39:34 quelle que soit leur religion et leur opinion politique.
00:39:37 On n'est pas seul, on s'en rend compte.
00:39:39 On est heureux aussi de voir que les partis politiques, à part l'extrême gauche radicale et raciste,
00:39:44 est rassemblé ce soir.
00:39:47 Une unité nationale, mais une déception tout de même, l'absence du président de la République.
00:39:53 Ça déçoit beaucoup de monde ici, pas qu'en France, à l'international.
00:39:58 On pensait qu'il allait nous faire, entre parenthèses, une petite surprise.
00:40:02 Il ne l'a pas faite, ce n'est pas terrible.
00:40:04 Sur l'ensemble du territoire, il y a plus de 180 000 manifestants à avoir marché ce dimanche.
00:40:10 Sur le terrain, l'armée israélienne annonce la mort de deux nouveaux soldats dans des combats dans la bande de Gaza.
00:40:16 Et au total, 44 militaires israéliens ont été tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.
00:40:22 L'armée israélienne qui poursuit ses opérations et annonce également
00:40:26 que des tirs de mortiers ont été lancés depuis le territoire libanais.
00:40:30 Enfin, le Hamas assure que les hôpitaux du nord de Gaza sont désormais hors service.
00:40:34 Tout à fait, le mouvement islamiste qui affirme que des bébés et des malades sont morts à cause du manque d'électricité.
00:40:40 Et de son côté, Israël précise que le Hamas s'est installé dans un réseau de tunnels sous l'hôpital.
00:40:46 Alors on fait le point tout de suite avec nos envoyés spéciaux Vincent Faandegh et Sacha Robin.
00:40:50 Il y a d'abord cette vidéo qui a été diffusée par l'armée israélienne sur les réseaux sociaux.
00:40:56 On y voit des soldats déposer des jérricanes le long d'un mur.
00:40:59 L'armée israélienne précise que cette scène se déroule à côté de l'hôpital Al-Shifa
00:41:03 sans pour autant que l'on puisse ni la localiser ni l'identifier.
00:41:07 Le porte-parole de l'armée israélienne a par la suite précisé qu'effectivement
00:41:11 TSAHAL avait livré 300 litres d'essence à 300 mètres de l'hôpital Al-Shifa.
00:41:16 Pour autant, le personnel de l'établissement aurait été empêché par le Hamas de récupérer cette énergie.
00:41:22 Difficile à dire à l'heure actuelle si effectivement l'essence est arrivée au sein de l'hôpital ou non.
00:41:27 Toujours est-il que 300 litres d'essence cela fait tourner l'hôpital pendant seulement 30 minutes.
00:41:32 Il faudrait 8 à 10 000 litres par jour pour qu'il puisse tourner normalement.
00:41:36 Enfin, ce manque d'énergie a été fatal à plusieurs patients également.
00:41:40 Trois bébés qui en sont morts alors qu'ils étaient sous incubateur depuis ce week-end
00:41:45 selon les ONG qui travaillent au sein de l'hôpital Al-Shifa.
00:41:48 Et puis on parle de plus en plus d'une possible libération d'otages ces dernières heures.
00:41:53 Effectivement, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou le reconnaît lui-même
00:41:58 mais il ne veut pas trop en dire pour ne pas bien sûr compromettre cette avancée.
00:42:02 Bonjour Stéphanie Rouquier. Alors se dirige-t-on vers un accord potentiel pour la libération des otages ?
00:42:09 Comme vous le disiez, hier soir le Premier ministre israélien a déclaré lors d'une interview à la NBC
00:42:17 qu'un potentiel accord était en cours de discussion pour la libération d'otages.
00:42:21 Il parle de femmes, d'enfants et de personnes âgées qui sont donc otages dans les mains du Hamas depuis le 7 octobre dernier.
00:42:28 Et effectivement, il ne s'est pas étendu sur cet accord en joutant que moins on en parle,
00:42:33 plus les chances que cet accord aboutisse sont grandes.
00:42:36 Il a néanmoins expliqué que c'est l'entrée des forces de Tsaïl qui est dans la bande de Gaza
00:42:42 qui a précipité les choses. Et justement, en parlant de cette offensive terrestre,
00:42:46 nous avons pu parler avec des soldats de Tsaïl qui luttent tous les jours au sein même de la bande de Gaza.
00:42:52 Et ils nous ont expliqué que cette question des otages, elle les accompagne tous les jours dans leur quotidien au combat.
00:42:58 Car tous les jours, ils cherchent des pistes, des indices, des témoignages pour tenter de localiser ces otages.
00:43:04 Mais bien évidemment, ils ne sont pas allés plus loin dans la discussion.
00:43:08 Car vous avez compris que tout ce qui parle des otages, toute information concernant les otages, les autorités n'en parlent pas.
00:43:15 Merci à vous et merci à Florian Paume qui vous accompagne aujourd'hui sur le terrain.
00:43:19 On en vient évidemment à ces nombreux hommages qui étaient prévus aujourd'hui,
00:43:23 huit ans après les attentats de Paris et de Saint-Denis.
00:43:26 Oui, le 13 novembre 2015, au moins 130 personnes étaient tuées et 300 blessées lors d'une série d'attentats islamistes.
00:43:33 Et ce matin, la Première ministre et la maire de Paris ont rendu hommage aux victimes.
00:43:37 Elisabeth Borne et Anne Hidalgo ont notamment déposé des fleurs devant le Bataclan.
00:43:41 Nos journalistes y étaient et voyaient ce reportage de Corentin Brio, Laurent Scellarié et Dunia Tengour.
00:43:47 Juste devant l'entrée du Bataclan, une nouvelle plaque commémorative pour un triste anniversaire.
00:43:54 Les noms des victimes du 13 novembre 2015 y sont inscrits.
00:43:58 Un souvenir toujours aussi présent dans les têtes au moment d'entrer dans cette salle de concert.
00:44:04 On essaye de passer outre, on sait que la sécurité a été beaucoup augmentée depuis l'événement-là.
00:44:10 On va essayer de s'amuser comme on peut.
00:44:12 Le souvenir est important, il ne faut pas oublier toutes les personnes qui se sont fait attaquer et qui ne méritent pas ce qui leur est arrivé.
00:44:17 Il ne faut pas que ça se reproduise dans le futur.
00:44:19 Du coup, oui, ça m'a beaucoup marqué.
00:44:21 C'est toujours important d'avoir une pensée pour ces personnes-là.
00:44:24 Le copropriétaire de l'établissement veut que le Bataclan continue à vivre.
00:44:28 On a fait un an de travaux très importants.
00:44:30 On a tout changé là-dedans, on a amélioré, mis en conformité, etc.
00:44:34 Et la salle est reprise et vous voyez qu'il y a du monde et ça fonctionne.
00:44:38 Ces attaques terroristes, il y a 8 ans, avaient fait plus de 130 morts et 413 blessés.
00:44:44 Et tout de suite, votre chronique écho de ce lundi.
00:44:47 Les tarifs de l'électricité vont-ils être bloqués ?
00:45:03 Le gouvernement affirme qu'un accord a été trouvé avec EDF.
00:45:07 Un plafond sera bientôt fixé.
00:45:09 Eric de Riedmaten, bonjour.
00:45:11 Que faut-il y comprendre ? Est-ce la fin de l'électricité hors de prix ?
00:45:15 Oui, parce que ce sera bloqué si l'accord arrive à son terme.
00:45:18 On plafonnera le prix du mégawatt à 70 euros.
00:45:23 Vous savez que c'est monté très haut pendant la crise, 140, 150, 200.
00:45:27 En cas de nouvelle crise, ce serait bloqué.
00:45:30 Ce serait compensé par un système de taxes qui reste à définir.
00:45:33 Ce serait donc la fin des tarifs qui explosent en cas d'aléa économique.
00:45:37 Le tarif pratiqué, vous savez, est celui du marché européen.
00:45:41 Actuellement, il se fonde sur la production d'électricité de la dernière centrale construite.
00:45:46 Donc bien sûr, élevé. Et c'est pour ça souvent que ce tarif est élevé.
00:45:49 L'État français exige à l'avenir que l'on se fonde sur le coût réel de production des centrales nucléaires françaises
00:45:55 qui est relativement acceptable, autour de 60 euros.
00:45:58 Donc vous voyez, en ayant un plafond à 70, on serait à peu près dans les cordes.
00:46:02 Mais il ne faut pas après que le prix, bien sûr, explose.
00:46:05 Là, si ça explose, il faudra de nouveau créer un système de taxation.
00:46:08 Alors, que dire pour terminer ?
00:46:10 Qu'au final, c'est EDF qui devra prendre en charge ce surcoût.
00:46:15 Donc finalement, c'est l'État.
00:46:17 Et pourquoi, à votre avis, il fait ça, l'État ?
00:46:19 Parce qu'aujourd'hui, la dette d'EDF est considérable, 65 milliards.
00:46:23 C'est considérable. Donc EDF peut plus se permettre, comme ça, de perdre de l'argent.
00:46:27 Et selon les experts, c'est possible parce que l'État a repris la main.
00:46:31 Il est l'actionnaire principal, aujourd'hui, d'EDF.
00:46:33 Et en fin de compte, aujourd'hui, l'État fait vraiment ce qu'il veut avec l'électricien français.
00:46:38 Merci encore, Éric. On reste ensemble dans un instant.
00:46:53 J'accueille les invités pour débattre aujourd'hui de ce qui s'est passé hier à cette marche contre l'antisémitisme.
00:47:00 Quelques absences notoires, évidemment.
00:47:04 On commentera tout cela, notamment avec vous, Michael Sade.
00:47:07 Vous êtes déjà en notre compagnie, à tout à l'heure.
00:47:09 De retour avec vous, on entame la partie débat de notre émission.
00:47:16 Et pour ce lundi, j'accueille sur ce plateau Fanta Berrette, qui est députée renaissance de Paris.
00:47:20 Bonjour, merci de nous avoir rejoints aujourd'hui à vos côtés.
00:47:23 François Calfon, conseiller régional du PS, Florian Tardif, bien sûr, pour le service politique.
00:47:28 Michael Sadoon, comme je le disais, qui est revenu depuis vendredi.
00:47:33 Et Jean-Claude Dassier, à vos côtés.
00:47:35 Évidemment, nous allons revenir à cette marche civique de dimanche contre l'antisémitisme,
00:47:40 qui a rassemblé 180 000 personnes en différents cortèges un peu partout en France.
00:47:45 Un peu plus de 100 000 à Paris, on le répète.
00:47:48 Dignité, calme, unité dans le cortège, c'est ce qu'on retiendra.
00:47:51 Même si les absents ont toujours tort, on aura l'occasion largement d'y revenir.
00:47:55 Regardez quand même le résumé de la journée avec Célia Gruyère.
00:47:58 Une unité politique de façade.
00:48:05 Dans les rangs de la marche contre l'antisémitisme, les partis politiques défilent séparément.
00:48:10 Pour Marine Tondelier, comme toute la gauche présente ce dimanche,
00:48:14 pas question d'être affiliée au Rassemblement National.
00:48:17 Beaucoup d'habitants, de républicains, de militants, de citoyens
00:48:20 avaient envie de pouvoir venir à cette marche sans mettre leurs pas dans les pas du RN.
00:48:25 Le cortège que nous avons organisé va le leur permettre et je pense que c'est salutaire.
00:48:30 Voilà le sens de notre présence.
00:48:32 C'est en queue de cortège que le RN défile.
00:48:35 Marine Le Pen regrette le sectarisme de la gauche.
00:48:39 Il est malheureux qu'un certain nombre de responsables politiques ne se rendent pas compte
00:48:43 que ce qui est en train de se dérouler en France nécessite l'unité de l'ensemble du peuple français
00:48:47 et qu'ils pourraient pendant quelques heures faire une pause et arrêter leur polémique politicienne.
00:48:53 Une marche qui a réuni 105 000 personnes à Paris.
00:48:56 Aucun incident n'a été relevé.
00:48:58 Yael Brone-Pivet se félicite de cette mobilisation.
00:49:01 Je suis heureuse, nous sommes heureux, que nos concitoyens aient répondu très largement à cet appel.
00:49:08 Car c'est avant tout pour eux que nous avons marché.
00:49:11 Tous les partis politiques étaient présents à cette marche, à l'exception de la France Insoumise.
00:49:17 Florent Tardif, l'absence remarquée, évidemment, le rappel du président de la République,
00:49:22 très commenté, on l'entendait dans la voix de pratiquement tous les représentants politiques.
00:49:26 Bon après, voilà, il est de bon ton de taper sur les absents.
00:49:30 À vrai dire, il n'a pas tergiversé, il s'est retenu pourquoi pas, une visite surprise à la fin.
00:49:35 Dans son esprit, ça a toujours été clair, il n'y serait pas, il n'en serait pas.
00:49:38 Est-ce que dans son esprit, ça a toujours été clair ? Je n'en suis pas sûr.
00:49:42 Pendant assez longtemps, on s'est posé la question à l'Elysée,
00:49:44 est-ce que le président de la République doit participer à cette marche ou non,
00:49:48 compte tenu du climat de tension actuellement dans le pays,
00:49:52 de la position d'équilibre qu'il tente de mener à l'international.
00:49:55 Il faut aussi constater qu'il est peut-être tombé dans le piège du "en même temps",
00:49:59 en voulant tenter de satisfaire tout le monde.
00:50:01 Il a peut-être déçu quasiment toutes les personnes qui attendaient,
00:50:06 qui attendaient effectivement qu'un président descende dans la rue,
00:50:10 compte tenu de ce contexte international, compte tenu de ce contexte national,
00:50:14 et également par rapport à ce qui s'était fait dans les années 90, en 1990,
00:50:19 avec cette marche, dont on se souvient tous, où François Mitterrand était lui,
00:50:23 descendu dans la rue, justement, pour lutter contre l'antisémitisme.
00:50:27 Alors je vous propose d'écouter deux réactions entendues hier,
00:50:31 celle de Jordane Bardella, précisément sur l'absence d'Emmanuel Macron,
00:50:34 suivie pour la défense de Sylvain Maillard.
00:50:37 - Je regrette l'absence du président de la République,
00:50:41 parce que je pense que sa présence aurait permis d'accorder plus de poids à cette cause,
00:50:47 qui est la lutte contre l'antisémitisme,
00:50:49 et je m'interroge sur les calculs qui ont précédé à ce choix.
00:50:53 - Mais vous pensez qu'il y a des calculs ?
00:50:55 - Écoutez, je n'en sais rien.
00:50:57 - Il y a une lettre qu'il a publiée, écrite, pardon, qui est très claire.
00:51:00 - Vous savez, le président de la République, on n'est pas jugé à ce qu'on dit,
00:51:04 on est jugé à ce qu'on fait.
00:51:06 Et je pense qu'en l'occurrence, il se serait grandi à participer à cette marche,
00:51:09 et qu'il a probablement raté un rendez-vous avec l'histoire.
00:51:11 - Je pense que la place du président de la République,
00:51:14 d'un président de la République, n'est pas dans une manifestation.
00:51:16 Et c'est une décision qui a été prise très tôt par Emmanuel Macron,
00:51:19 de ne pas participer à la... - Il vous l'a dit très tôt ?
00:51:21 - Très tôt. - Il vous l'a dit tout de suite,
00:51:22 dès que l'initiative a été connue ? - Oui.
00:51:24 - Il vous a dit "je n'irai pas". - Oui.
00:51:26 - Oui, parce qu'il estime, et je crois qu'il a raison,
00:51:30 que sa place n'est pas d'être... sa place, en tant que président de la République,
00:51:34 n'est pas d'être dans les manifestations.
00:51:36 - François Calfon, il dit "c'est pas la place d'un président de la République",
00:51:39 comme s'il y avait une doctrine en la matière.
00:51:41 Or, c'est tout sauf vrai, quoi !
00:51:42 - Non mais il suffit de remontrer la banderole du cortège de tête, ici,
00:51:46 et de s'imaginer, faire un petit effort mental,
00:51:49 s'imaginer Emmanuel Macron, c'était complètement sa place.
00:51:52 Et il s'est trompé pour une seule et bonne raison,
00:51:54 il s'est laissé polluer par les polémiques de toute la semaine,
00:51:57 sur lesquelles chacun d'entre nous a été interrongé.
00:51:59 Est-ce qu'il faut y aller, pas y aller ?
00:52:01 Est-ce que Le Pen, Zemmour ont leur place ? Etc.
00:52:03 Moi j'ai dit, j'ai beau être un militant et un cadre d'un parti politique,
00:52:07 c'est pas la manifestation des partis politiques,
00:52:09 c'est la manifestation des citoyens.
00:52:11 Donc c'était une prophétie autoralisatrice que de le dire,
00:52:14 mais j'y suis allé moi-même,
00:52:16 et si vous voulez, j'entendais Mme Tondelier dire
00:52:18 "grâce à nous, les gens de gauche pourront manifester".
00:52:21 Moi bien sûr, j'aime bien être un peu un iconoclaste,
00:52:24 je me suis promené partout,
00:52:25 j'ai pas d'abord vu des cadres des partis politiques,
00:52:28 j'ai vu des citoyens qui étaient très heureux,
00:52:31 et j'ai vu aussi beaucoup de Français, de compatriotes juifs,
00:52:35 qui m'ont interpellé et qui étaient rassurés.
00:52:38 Et ce que je ressors de cette manifestation avant tout,
00:52:41 et c'est là qu'Emmanuel Macron a fait une erreur,
00:52:44 c'est que les Juifs se sentaient seuls par rapport à cet antisémitisme,
00:52:47 et qu'ils se sont vus rassurés par le fait que
00:52:50 en masse, des anonymes, comme on pourrait dire,
00:52:54 sont venus et leur ont démontré qu'ils n'étaient pas seuls.
00:52:59 Et je crois que c'est ça la dimension la plus importante.
00:53:01 La dernière, qui m'a un peu surprise,
00:53:03 pas de langue de bois,
00:53:05 quand il y a les manifestations qui concernent la communauté juive,
00:53:08 d'habitude on voit quand même beaucoup de drapeaux israéliens,
00:53:11 beaucoup d'organisations très militantes,
00:53:14 c'était pas le cas hier.
00:53:16 Moi j'ai vu la communauté nationale rassemblée,
00:53:21 avec parmi elles des Juifs de la communauté nationale.
00:53:24 Et c'est peut-être tout ça qu'il a loupé,
00:53:26 et quand je m'interroge profondément sur le pourquoi de son absence,
00:53:29 je me dis que depuis 10 jours il est totalement à contre-temps
00:53:32 sur à peu près tout,
00:53:34 et qu'effectivement en même temps il ne s'accommode pas
00:53:37 d'une situation internationale complexe.
00:53:39 Dans ces cas-là il faut avoir une ligne d'équilibre,
00:53:42 et garder le cap.
00:53:44 Avoir reçu ce matin un peu à l'arrache,
00:53:47 si j'ose dire, les patrons des différents cultes,
00:53:50 ça montre bien qu'il a compris qu'il avait loupé une étape,
00:53:53 ce qui n'est pas très grave.
00:53:54 - C'est un procession de rattrapage.
00:53:55 Fanta Beretti, à titre personnel, vous aurez aimé l'ivoire,
00:53:58 le président de la République ?
00:54:00 - Moi ce qui était important pour moi dans le cadre de cette marche,
00:54:03 c'est simplement d'apporter aussi une réponse à nos concitoyens juifs,
00:54:06 qui, je suis complètement d'accord,
00:54:08 se sentaient seuls depuis quelques semaines.
00:54:10 Et c'est pour moi l'essentiel.
00:54:12 La réponse du président, on l'a eue dans les heures avant,
00:54:16 on a eu cette lettre qui a été adressée aux Français,
00:54:19 avec des mots très forts,
00:54:21 expliquant un certain nombre de choses.
00:54:24 Pour moi c'était suffisant.
00:54:25 - Donc l'heure et la gravité du contexte
00:54:28 ne commandaient pas qu'il y soit, pour vous ?
00:54:30 - En tout cas, moi je ne suis pas là pour commenter
00:54:32 le fait qu'il y soit ou qu'il ne soit pas.
00:54:33 Moi j'y étais, comme certains de mes voisins,
00:54:35 comme la classe politique, comme des anonymes parisiens,
00:54:38 franciliens, nous étions, vous avez rappelé,
00:54:41 des chiffres très, très nombreux.
00:54:43 Et moi, ce qui m'intéresse,
00:54:44 ce sont tous ces gens de confession juive
00:54:46 que j'ai rencontrés et qui nous disaient
00:54:48 "Je suis content, je suis content,
00:54:50 j'ai vu du monde dans le métro,
00:54:51 je suis content, j'ai vu des jeunes,
00:54:52 j'ai vu des personnes âgées, nous ne sommes pas seuls."
00:54:54 Et pour moi, le succès, il est là.
00:54:56 C'est cet appel, plus aussi, bien évidemment,
00:54:59 la présence de la Première ministre,
00:55:02 avec 33, plus d'une trentaine de ministres présents,
00:55:06 donc cet après-midi-là, pour dire
00:55:08 "Nous sommes là et l'antisémitisme, c'est non."
00:55:10 J'ai vu des jeunes.
00:55:11 De fait, Mikaël Sadoun, la moyenne d'âge
00:55:14 a été quand même relativement élevée,
00:55:16 on ne va pas se mentir non plus.
00:55:17 On peut aussi parler du chiffre.
00:55:19 105 000, ça paraît impressionnant,
00:55:21 parce que depuis ces dernières années,
00:55:23 les grands rassemblements dans les cortèges sociaux,
00:55:26 de contestation sociale, ne recueillent plus,
00:55:30 enfin, on n'est plus sur des nombres dits "tyrambiques"
00:55:32 comme ceux qu'on pouvait voir il y a encore 10, 20, 30 ans.
00:55:35 Non, non, mais c'est un gros cortège
00:55:37 à l'échelle de ce qu'on voit ces dernières années.
00:55:39 Mais la manifestation des retraites,
00:55:40 c'est des relativement grosses manifestations, quand même.
00:55:42 Oui, mais sur l'âge, est-ce que ça vous a surpris ?
00:55:44 Et sur le chiffre lui-même, vous auriez espéré un peu plus ?
00:55:48 Sachant que peut-être ces bisbis politiques
00:55:49 ont éloigné les gens de la réelle cause.
00:55:52 Vous ne dites pas ça ?
00:55:54 Je ne pense pas que les bisbis politiques
00:55:55 ont éloigné les gens de la manifestation.
00:55:57 Je pense d'abord qu'il y a une jeune génération
00:55:59 qui est moins engagée en politique de manière générale,
00:56:02 et que le mode de la manifestation dans la rue
00:56:04 est propre à une génération qui était peut-être plus au-dessus.
00:56:06 Aujourd'hui, les jeunes se mobilisent moins,
00:56:08 ils considèrent que se mobiliser par les réseaux sociaux,
00:56:11 c'est déjà faire quelque chose,
00:56:12 alors que concrètement, ça ne leur demande pas un grand effort.
00:56:15 Ensuite, sur la venue d'Emmanuel Macron ou pas,
00:56:18 moi je l'ai défendu vendredi en disant,
00:56:21 écoutez, peut-être qu'il fait de la politique intérieure,
00:56:23 peut-être qu'il ménage un petit peu les sensibilités communautaires,
00:56:25 les rivalités communautaires.
00:56:27 En réalité, je pense que dans la mesure
00:56:29 où 40 Français sont morts en Israël
00:56:31 et où c'était 40 Français,
00:56:33 pour lui, ça devrait être des Français
00:56:35 avant d'être des Français juifs.
00:56:36 Il aurait peut-être dû faire cette action
00:56:39 qui était un peu forte.
00:56:40 Ce qui est sûr, c'est qu'en tout cas,
00:56:42 en même temps, moi s'il prenait une prise de position un peu fixe,
00:56:45 je ne lui en voudrais pas tellement.
00:56:46 Ce qui est énervant, c'est ce "en même temps" permanent.
00:56:49 Et comme le disait bien Vincent Trémolet de Villers
00:56:51 ce matin sur Europe 1, il disait
00:56:53 "le en même temps était virtuosité,
00:56:55 il est devenu ébriété
00:56:57 et le président, qui était autrefois vibrionnant,
00:57:01 est aujourd'hui titubant".
00:57:03 Et c'est ça qui est le plus énervant, je trouve, dans cette démarche.
00:57:05 - Jean-Claude, est-ce que vous voulez compléter le tableau
00:57:07 pour parler d'Emmanuel Macron
00:57:08 ou on passe directement à la personne de Jean-Luc Mélenchon ?
00:57:10 Lequel d'entre vous inspire le plus ?
00:57:11 - Je dirais juste un mot sur Emmanuel Macron,
00:57:14 d'autant que je ne suis pas d'accord
00:57:15 avec ce que j'entends,
00:57:17 notamment sur cette chaîne depuis ce matin.
00:57:19 Je pense que les pressions ont dû être fortes
00:57:21 sur sa modeste personne,
00:57:23 qu'il a dû beaucoup hésiter avant de dire
00:57:25 "j'y vais, j'y vais pas".
00:57:26 Il a dû peser, comme on dit, le pour et le contre.
00:57:29 Le pays est hyper fracturé,
00:57:30 dans tous les sens, dans tous les coins.
00:57:32 On se bat pour un oui ou pour un non.
00:57:34 Et je pense qu'il a hésité,
00:57:36 il a préféré choisir ne pas donner le sentiment
00:57:39 qu'il préférait un camp à un autre.
00:57:42 D'autant que, d'autant que,
00:57:44 les mêmes qui approuvent ou désapprouvent aujourd'hui
00:57:47 sa non-présence au sein de ce défilé
00:57:52 auraient été les mêmes qu'il aurait critiqué
00:57:54 s'il y avait été.
00:57:55 Je me suis dit...
00:57:56 - Je ne veux pas le remédier.
00:57:57 - Mais bien sûr que si, on connaît très bien,
00:58:00 mais c'est le jeu de l'opposition.
00:58:01 - Compliqué quand même, bien sûr.
00:58:02 - Néanmoins...
00:58:03 - C'est un défensement trop politique.
00:58:04 - Néanmoins, je termine là-dessus.
00:58:06 Néanmoins, il défend ou veut et met tout en oeuvre
00:58:09 pour essayer de...
00:58:10 Il n'est pas suspect d'antisémitisme.
00:58:12 Il s'est battu, il parle trop, ça c'est vrai,
00:58:14 mais il se bat sur tous les fronts.
00:58:15 Là-dessus, il n'y a pas de débat.
00:58:17 - Bon, s'il y a un débat...
00:58:18 - Non, je crois que...
00:58:19 Si vous voulez dire que le Président
00:58:21 a des relents dans ses discours, des hésitations...
00:58:23 - J'ai jamais dit ça.
00:58:24 - Et bien alors, donc on est d'accord.
00:58:26 - Dans une démarche cohérente,
00:58:27 quand on veut lutter contre un antisémitisme
00:58:29 qui aujourd'hui est largement importé,
00:58:31 on veut aussi lancer une action ferme
00:58:33 contre l'immigration.
00:58:34 Or, je remarque que ce n'est pas la démarche
00:58:36 du Président jusqu'à maintenant.
00:58:37 - Je suis d'accord.
00:58:38 - D'accord.
00:58:39 - Alors je suis d'accord avec vous.
00:58:40 - On est d'accord.
00:58:41 - S'il y a un point sur lequel il est désespérant,
00:58:42 c'est cette espèce de...
00:58:43 - Bon, qu'il en soit quel faut,
00:58:44 il ne sera pas du couvre.
00:58:45 - Non.
00:58:46 - Ce n'est même pas de la prudence,
00:58:47 c'est de l'incompréhension que l'on a à son égard
00:58:48 de voir qu'il est aussi faible, aussi hésitant...
00:58:51 - Il n'est pas faible.
00:58:52 - ...aussi prudent sur l'immigration.
00:58:53 - Je suis d'accord.
00:58:54 - Mais je vois que nous ne sommes pas d'accord.
00:58:55 - Bien sûr, c'est ça qui fait le ciel du débat.
00:58:56 - Ce qui me paraît être dans l'ordre des choses.
00:58:57 - Allez-y.
00:58:58 - Allons-y, puis j'aimerais voir
00:58:59 donc qu'on avance un petit peu sur l'ordre
00:59:00 des formations politiques.
00:59:01 - Non mais très rapidement, pour moi,
00:59:02 il n'y a pas de "et en même temps"
00:59:03 à être contre l'antisémitisme et contre le racisme.
00:59:05 - Oui.
00:59:06 - C'est deux combats qui sont complémentaires.
00:59:07 Et dès lors qu'il y aurait une manifestation...
00:59:09 - Mais beaucoup ont dit
00:59:10 pourquoi l'intitulé n'était pas contre l'antisémitisme et le racisme.
00:59:33 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:39 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:40 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:41 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:42 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:43 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:44 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:45 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:46 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:47 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:48 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:49 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:50 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:51 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:52 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:53 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:59:54 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:00:15 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:00:35 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:02 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:05 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:06 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:07 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:08 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:09 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:10 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:11 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:12 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:13 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:14 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:15 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:16 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:17 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:18 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:19 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:20 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:48 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:50 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:51 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:52 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:53 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:54 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:55 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:56 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:57 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:58 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:01:59 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:00 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:01 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:02 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:03 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:04 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:05 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:31 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:02:55 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:21 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:31 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:32 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:33 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:34 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:35 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:36 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:37 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:38 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:39 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:40 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:41 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:42 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:43 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:44 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:45 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:46 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:52 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:53 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:54 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:55 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:56 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:57 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:58 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:03:59 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:00 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:01 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:02 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:03 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:04 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:05 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:06 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:07 - Merci beaucoup Mélenchon. Il se met en Duchamp républicain complètement. Il est passé à l'outrance ultime ce week-end.
01:04:14 - Il me semble que quand je regarde les sondages, on n'a pas beaucoup d'autres capacités à interroger les Français.
01:04:20 Ses prises de position depuis deux ou trois mois ne le servent pas beaucoup, semble-t-il, puisqu'il a fait quand même, il faut le rappeler, 22 en 2017 et que le voilà à 16 ou à 17.
01:04:33 Il sait bien que la prochaine élection c'est dans trois ans et qu'on a tout le temps.
01:04:36 Néanmoins, je trouve que la position qui a été la sienne a été brutale, maladroite et qu'elle a été trop, dans son analyse si tu veux, trop électoraliste.
01:04:48 On a eu trop facilement le sentiment qu'il était à la pêche aux voix.
01:04:53 C'est une obsession chez lui de finir deuxième à la prochaine élection et il se dit que là, il y a à faire, il y a à jardiner, il y a à labourer.
01:05:03 Et je me dis que quelque part, s'il me dit le contraire, s'il tient un discours qui corrige, je serais ravi.
01:05:09 Mais là franchement, pour l'instant, il me paraît assez mal barré.
01:05:12 - Florian Tardif, la nouveauté quand même, puisqu'il parle de sondage, c'est que désormais il est contesté en interne.
01:05:16 C'est-à-dire que sa personne comme incarnation de cette nouvance politique commence à être contestée quand même.
01:05:22 Certains disent peut-être qu'il devrait trouver un peu le chemin de la sortie.
01:05:25 - Elle est contestée, mais il reste... - Toujours là.
01:05:27 - Un sur deux quand même. Un sur deux qui pensent que... - Oui, un sur deux, mais on les entend assez peu.
01:05:34 Lorsque Raquel Garrido a eu ce jugement assez sévère justement de la part de ses collègues insoumis, d'une mise au banc de quatre mois,
01:05:43 qui est similaire à la mise au banc qui avait été prononcée à l'égard d'Adrien Quatennens après qu'il ait avoué avoir giflé sa femme.
01:05:51 On ne va pas revenir sur ce qui s'était passé, mais juste pour vous donner un ordre de grandeur.
01:05:56 Quatre mois pour Raquel Garrido qui a critiqué le parti et la manière dont était gérée le mouvement La France Insoumise
01:06:03 par notamment Jean-Luc Mélenchon, quatre mois pour Adrien Quatennens.
01:06:07 Elle a reçu assez peu de soutien, certes, en interne, mais lorsque l'on commence à critiquer comme cela le chef,
01:06:15 on le fait en coulisses, mais on ne s'affiche pas au sein de La France Insoumise, on n'affiche pas ses fractures.
01:06:22 Parfois, on a parlé effectivement de François Ruffin assez récemment, qui a pris une position différente du leader,
01:06:31 mais ça se fait comme cela à la marge.
01:06:33 On connaît la gestion verticale de cette formation politique.
01:06:36 C'est l'ordre du Temple Solaire, donc à partir de là, il n'y a pas de démocratie.
01:06:39 Ils sont tous en train de se suicider en place publique pour le gros Mélenchon.
01:06:44 C'est quand même ça la structure même.
01:06:46 Moi, ce qui me dérange, mais j'ai toujours été contre la NUPES, j'ai toujours été contre l'alliance avec la FI,
01:06:51 et comme certains de mes camarades n'ont pas pu prononcer l'acte de décès de la NUPES,
01:06:56 c'est Mélenchon lui-même qui l'a prononcé.
01:06:58 Moi, ce qui me dérange plutôt, c'est Jean-Claude Dassier qui est un fin analyste politique,
01:07:03 qui dit "ah oui, mais en fait, il a la conflictualisation, il fait ça pour des raisons électorales".
01:07:06 Moi, je trouve qu'il y a plus grave que ça.
01:07:09 Ce qui est plus grave, c'est la diudonisation avancée de la France Insoumise.
01:07:13 Autant M. Mélenchon, quand il dit, à propos d'un groupe qui vous est confrère et concurrent,
01:07:18 s'il m'est estime les chiffres d'une manifestation pour Palestine,
01:07:22 c'est parce que Libération et BFM sont directs.
01:07:25 Le propriétaire.
01:07:26 Le propriétaire. On est dans le complot juif.
01:07:28 Enfin, je veux dire, c'est les années 30.
01:07:30 Ça a été dit par Richard Malka quand Rivarol en fait une star.
01:07:34 Journal Feuille de Choux hautement antisémite, d'un antisémitisme à haute intensité,
01:07:40 cela pose une difficulté.
01:07:42 Alain Soral l'a aussi salué.
01:07:43 Et Alain Soral, bien sûr, l'a aussi salué.
01:07:45 C'est-à-dire que ces convergences sont très inquiétantes.
01:07:47 Le pourquoi du comment, ça ne m'intéresse en vrai pas tellement.
01:07:50 Est-ce qu'il y a une question qui est posée régulièrement ?
01:07:52 Parce que tout le monde a connu qu'il y a un peu de recul de Jean-Luc Mélenchon,
01:07:56 un socialiste, certes radical, mais grand laïque, contre le foulard, etc.
01:08:00 Et il se dit qu'est-ce que c'est que cette dérive de la République ?
01:08:02 Moi, ça ne m'intéresse pas de sonder les âmes et les cœurs.
01:08:04 Ce que je sais, c'est que finalement, l'antisémitisme dans ce pays
01:08:09 se développe par un responsable politique et par ses petits trolls, pardon de le dire,
01:08:13 M. Léaument, qui ment comme il respire, ou M. Guiraud.
01:08:18 M. Bompard, enfin bon.
01:08:19 Non, mais ceux-là en particulier.
01:08:21 Quand vous allez en Tunisie, dans un pays qui est...
01:08:23 Alors, on va en parler.
01:08:24 ...a une ligne antisémite avérée et que vous allez, avec M. Bouaf,
01:08:30 dire à quel point on ne respecte pas la parole publique en France,
01:08:34 là, on bascule dans un autre monde.
01:08:36 Et c'est ça qui me meurtrit.
01:08:38 On y vient, à cet épisode.
01:08:39 Donc, cette affaire Guiraud qui prend une nouvelle dimension
01:08:41 après les propos négationnistes du député El-Effi depuis la Tunisie.
01:08:44 On va peut-être voir un certain nombre de réactions.
01:08:47 Et bien, entre-temps, Violette Spilbouc, qui elle aussi est députée du même département,
01:08:51 députée Renaissance, fait un signalement au procureur de la République.
01:08:56 Évidemment, il a essayé piteusement de s'expliquer,
01:09:00 malgré d'ailleurs certaines imprécisions historiques,
01:09:03 notamment sur Savard et Satilla, il a dit des bêtises.
01:09:07 Bon, il revient dessus, il s'explique à moitié.
01:09:10 Écoutez, surtout, moi c'est ça qui me paraît intéressant,
01:09:13 comment Mathilde Pannot et Éric Coquerel étaient quand même assez gênés par la question.
01:09:17 Regardez.
01:09:19 Je n'ai pas eu le temps de regarder la conférence qui a été tenue à Tunis.
01:09:23 J'ai vu ce que certains médias ont dit.
01:09:25 David Guiraud, comme l'ensemble du groupe parlementaire insoumis,
01:09:29 n'a jamais minimisé ce qui s'était passé par les crimes de guerre perpétrés par la Hamas.
01:09:35 Et David Guiraud, comme l'ensemble du groupe parlementaire insoumis,
01:09:38 est sur un seul mot d'ordre, avec une seule boussole,
01:09:40 qui est celle de la paix, du cessez-le-feu immédiat,
01:09:43 du retour à une solution politique à deux États et de libération des otages.
01:09:47 Une petite réaction par rapport aux propos de votre collègue David Guiraud hier à Tunis,
01:09:51 qui ont fait réagir, notamment sur les réseaux sociaux.
01:09:53 Vous avez trouvé David Guiraud ?
01:09:54 Pas de réaction de votre part ?
01:09:56 Non.
01:09:57 C'est un peu grossier même la manière dont il se dérobe.
01:10:01 Fanta Bereté.
01:10:02 J'ai envie de vous dire, moi et mes collègues,
01:10:04 on est habitués par les propos de David Guiraud en hémicycle, en commission,
01:10:09 et c'est de pire en pire.
01:10:11 Pour moi, il y a quand même un problème avec la mission,
01:10:14 avec ce qu'il doit représenter.
01:10:16 Là, ça commence à aller vraiment trop loin.
01:10:19 Peu importe le sujet, j'ai envie de vous dire,
01:10:21 en fait, le truc, c'est d'être à contre-pied.
01:10:23 À contre-pied, donc si la position globale est de ce côté-là,
01:10:29 finalement, il va aller de l'autre côté.
01:10:31 Et puis, en plus, on va tisser un mensonge.
01:10:33 Et moi, ça me fait peur par rapport...
01:10:34 Je vous parle souvent des jeunes, parce qu'en fait, là-dedans,
01:10:36 ce sont nos jeunes, nos jeunes qui sont sur les réseaux sociaux,
01:10:39 matin, midi et soir, et qui déroulent le genre de tweets.
01:10:43 Parce que le tweet qu'il a fait, là où il est assassin, ce tweet-là,
01:10:47 c'est qu'en fait, il nous met sa vérité,
01:10:50 et puis ensuite, il nous fait des threads,
01:10:52 comme les threads qui sont faits par des experts,
01:10:54 par des journalistes, et en fait, il nous met
01:10:56 des petites vidéos pour justifier ça,
01:10:58 des petites vidéos pour justifier ci,
01:11:00 un article de journal pour justifier...
01:11:02 C'est assassin.
01:11:03 On est en train de tuer notre jeunesse,
01:11:05 on est en train de leur apprendre que le complotiste,
01:11:08 même si on est député, même si on a des responsabilités en France,
01:11:11 on peut s'en saisir.
01:11:13 - Jean-Claude, on a un propos un peu ramassé, s'il vous plaît, mais allez-y.
01:11:16 - Non, mais la jeunesse qui n'était pas là hier,
01:11:18 on l'a tous vu, je ne vais pas insister,
01:11:20 et on disait, il y a une seconde avec mon voisin,
01:11:22 il y avait 300 000 manifestants à Londres,
01:11:25 hier ou avant-hier, je ne sais plus, c'est inquiétant.
01:11:28 13, ça, c'est très inquiétant.
01:11:30 Notre manifestation était ce qu'elle était,
01:11:32 on peut en parler jusqu'à ce soir, elle a existé.
01:11:34 - C'était contre Israël.
01:11:36 - Mais honnêtement, quand vous écoutez ce que les jeunes disent,
01:11:40 aux Etats-Unis, les wokistes,
01:11:43 ou réputés tels, et que vous voyez 300 000 personnes à Londres,
01:11:47 vous vous dites qu'il y a un vrai problème,
01:11:49 et qu'il va falloir, c'est pour ça que je ne crois pas,
01:11:52 je ne veux pas croire que Mélenchon soit sombre dans le complotisme juif,
01:11:57 je pense qu'il y a une vraie divergence avec la politique qui est suivie en Israël
01:12:00 depuis 15 ans par M. Netanyahou,
01:12:03 ça, ça ne fait pas l'homme d'un doute,
01:12:05 mais il est, oui, mais qu'il le fasse intelligemment,
01:12:09 et clairement, pour l'instant,
01:12:11 - Sur Yael Brown-Pivet, M. Patrick Railly,
01:12:13 - L'obsession Brown-Pivet, qui est immédiable,
01:12:15 sur des Français, qui sont de confession juive,
01:12:18 où leur patronyme le laisse penser,
01:12:20 - Ça a l'air qu'il insinue des choses pour être bien fière !
01:12:22 - Il ne résiste jamais à un bon mot, quand on fait de la politique,
01:12:26 sur ces sujets, c'est un très mauvais mot,
01:12:28 c'est même pas un bon mot, mais je veux dire,
01:12:30 il y a un point sur lequel on est tous d'accord,
01:12:32 c'est que M. Mélenchon croit que demain, en France, c'est le chaos,
01:12:36 et qu'il s'inscrit dans des lignées.
01:12:38 - Mais je rebondis quand même sur ce qu'a dit J.-C. Dassier tout à l'heure,
01:12:40 quand il a dit qu'Emmanuel Macron ne peut pas donner l'impression
01:12:42 qu'il est d'un côté ou de l'autre de la barrière.
01:12:44 Hier, je n'avais pas l'impression d'être d'un côté ou de l'autre de la barrière.
01:12:47 Il n'y avait pas de drapeau israélien, il n'y avait que des drapeaux français,
01:12:50 je crois qu'il y avait toutes les sensibilités politiques qui étaient incarnées,
01:12:54 moi je ne suis pas de la ligne de Mme Brown-Pivet,
01:12:56 et je peux m'opposer à beaucoup de propos qu'elle tient,
01:12:58 - Je ne suis pas sur votre ligne, d'ailleurs,
01:13:00 dans l'ensemble de l'immigration, je ne suis pas sur votre ligne.
01:13:02 - Je n'ai pas d'accord avec vous non plus, mais j'étais extrêmement heureux de voir Mme Yael Brown-Pivet,
01:13:07 ou des gens qui sont sur la ligne de François Cassez.
01:13:10 - Il n'y avait rien sur les autres pages non plus, c'était étrange.
01:13:12 - Il n'y avait rien de partisan, c'était une marche pour la paix,
01:13:14 il y avait toutes les sensibilités incarnées,
01:13:16 et je pense que le seul objectif c'était de lutter contre l'antisémitisme.
01:13:18 - Un mot, pardon, de bloquer sur ça, mais David Guiraud, l'immunité parlementaire,
01:13:23 il en bénéficie en tout cas.
01:13:25 - Je pense que... Est-ce que ça relève de la loi Guessot, en clair, ses propos ?
01:13:31 Je ne sais pas.
01:13:33 Mais ce que je pense, pour le coup, c'est que la séparation des pouvoirs nous a donné une chose,
01:13:37 c'est qu'il y a une séparation des pouvoirs,
01:13:39 et que dès lors c'est politiquement qu'on doit régler le compte, je ne m'en prive pas, de M. Guiraud.
01:13:44 Ou alors, le complotisme des gens de la France Insoumise, et plus si affinité,
01:13:48 sera nourri par le fait qu'on leur interdirait de penser.
01:13:51 Moi, je sais que M. Guiraud pense, il pense très mal, je le combat, mais je pense que c'est pas au tribunal...
01:13:57 - Politiquement, ça veut dire dans les urnes, donc ?
01:13:59 - Oui, absolument, j'ai confiance en les électeurs.
01:14:02 - J'aimerais qu'on revienne à un anniversaire quand même important, 8 ans.
01:14:07 Évidemment, le 13 novembre, on a tous une pensée pour les 130 personnes qui ont perdu la vie
01:14:11 au Bataclan et dans les rues de Paris et à Saint-Denis.
01:14:15 8 ans après, évidemment, on va faire une évaluation de l'état de la menace terroriste en France.
01:14:20 On sait, Sandra Bullison, qu'un procès est passé par là, aussi,
01:14:24 mais la menace, elle est toujours très élevée, il y a eu Arras, il y a eu Sabel Paty.
01:14:28 Quel est l'état réel de cette menace, désormais ?
01:14:30 - Alors, la menace principale concernant la menace terroriste islamiste,
01:14:34 elle concerne une menace endogène, c'est-à-dire des gens qui vivent chez nous,
01:14:37 radicalisés et qui répondent aux appels d'organisations terroristes,
01:14:41 mais qui n'ont aucun lien avec ces organisations terroristes.
01:14:44 C'est ce que certains appellent la menace inspirée.
01:14:46 Dans ce cas, les individus passent à l'acte seuls, avec des moyens peu élaborés, souvent des armes blanches.
01:14:52 Et ils sont difficilement détectables en amont par les services de renseignement
01:14:55 parce qu'il n'y a peu, voire pas, d'actes de préparation.
01:14:58 Dans ce cas, cette menace est plus forte quand il y a une actualité internationale,
01:15:02 qu'on peut dire "porteuse", entre guillemets, comme l'attaque du Hamas contre Israël
01:15:06 ou encore l'appel à frapper la France par Al-Qaïda, appel qui avait été émis à la mi-septembre.
01:15:12 Alors, ces événements, à ce moment-là, peuvent constituer ce qu'on appelle l'élément déclenchant
01:15:16 le passage à l'acte de l'individu isolé, que ce soit une personne radicalisée
01:15:20 ou une personne avec une fragilité psychiatrique.
01:15:23 L'autre point très important, ce qu'il faut noter, c'est que depuis un an,
01:15:28 le Parc des terroristes, l'ADGSI et même le ministre de l'Intérieur, dans différentes interviews,
01:15:33 alertent sur le retour d'une menace projetée.
01:15:35 La menace projetée, qu'est-ce que c'est ?
01:15:37 Ce sont les organisations terroristes, et notamment l'État islamique,
01:15:40 qui reconstituent leurs forces en Afghanistan, au Levant, au Sahel
01:15:44 et sont de nouveau capables d'envoyer, depuis ces terrains de combat,
01:15:48 des djihadistes frappés en Europe et en France.
01:15:51 C'est ce qui fait dire à Gérald Darmanin qu'un nouveau Bataclan est possible,
01:15:55 donc de nouveaux attentats projetés, comme le 13 novembre dont vous parliez.
01:15:59 Et entre ces deux menaces, il y a celle d'individus téléguidés,
01:16:02 c'est-à-dire vivants en France, mais actionnés depuis l'étranger par des djihadistes.
01:16:06 Selon Le Monde, plusieurs Français qui sont installés à Idlib, en Syrie,
01:16:09 ont ainsi incité, au cours des 12 derniers mois, des individus à commettre des attentats en France.
01:16:14 Et puis, un mot, et ça vous le commenterez bien sûr, un mot quand même sur une nouveauté.
01:16:17 Désormais, la menace, elle vient aussi des mineurs.
01:16:21 Ça, c'est un fait nouveau.
01:16:22 Oui, et c'est une alerte qui vient du chef du Parquet national anti-terroriste, Jean-François Ricard.
01:16:27 Il dit que ses services voient le nombre de mineurs et de très jeunes majeurs
01:16:31 impliqués dans des projets d'action violente à caractère terroriste,
01:16:35 augmenter depuis près de trois ans.
01:16:37 Pour vous donner une idée, trois attentats déjoués depuis début 2023 concernent des mineurs.
01:16:41 Et depuis le début de l'année, dix mineurs sont mis en examen pour des projets d'attentat.
01:16:45 Merci, c'était important de le signaler.
01:16:47 Effectivement, la résurgence de la menace venue de l'extérieur,
01:16:50 avec ces camps tenus par les Kurdes,
01:16:52 de djihadistes qui sont désertés par les Kurdes qui les tenaient,
01:16:55 ce qui veut dire qu'effectivement, il y a un certain nombre de djihadistes dans la nature désormais.
01:16:59 Et puis, évidemment, la résurgence islamiste au Sahel,
01:17:03 là aussi avec des gouvernements qui renoncent.
01:17:06 François Calfon.
01:17:07 Moi, je suis surtout frappé par... J'étais même mal à l'aise.
01:17:10 J'ai tweeté le dessin de "Plantue" en hommage aux victimes du 13 novembre.
01:17:14 Je suis surtout frappé par la banalisation du terrorisme.
01:17:17 C'est-à-dire qu'on parle pratiquement plus d'Aras.
01:17:19 C'est quand même le deuxième professeur qui a été tué dans l'enceinte scolaire
01:17:22 pour des raisons liées à l'islamisme politique, l'islamisme radical.
01:17:26 Alors, on peut dire que c'est une brebis égarée, Tchétchène qui a commis l'acte,
01:17:30 mais finalement, on finit par oublier et s'habituer, d'une certaine manière.
01:17:35 Richard Malka, à dix jours là, je me souviens, nous n'avons plus de larmes pour pleurer.
01:17:39 Et nous en sommes tout à fait là.
01:17:41 Et le deuxième fait, je ne veux pas être trop long pour laisser la parole à mes petits camarades,
01:17:44 c'est quand même cette jeunesse dont il est évident que sur la question terroriste,
01:17:49 mais bien au-delà de la question terroriste, ça a été dit par Jean-Claude Dacier à Londres, aux États-Unis, etc.,
01:17:54 répond à des référentiels qui ne sont pas les nôtres.
01:17:57 Et d'une certaine manière, ça n'a rien à voir avec le terrorisme,
01:18:00 mais quand on voit que Greta Thunberg a été connue par la question environnementale
01:18:05 et maintenant reprend l'item du sud global et finalement de l'impérialisme contre le sud global,
01:18:10 on se dit qu'il est en train de se passer quelque chose.
01:18:12 Et moi qui suis père de famille, Dieu merci, mes enfants ne sont pas là-dedans,
01:18:16 mais on se dit qu'on a loupé quelque chose dans notre éducation.
01:18:19 Vous êtes d'accord pour dire qu'il y a une forme malheureusement d'accoutumance
01:18:22 dans l'émotion qui n'est pas très saine, au fond ?
01:18:26 Moi, je suis complètement d'accord là-dessus.
01:18:29 Et puis j'ai envie de vous dire, moi-même j'en fais le constat,
01:18:31 j'étais aussi sur Arras assez presque scandalisée de voir qu'on est passé d'un sujet à un autre.
01:18:37 Mais j'ai envie de vous dire, c'est comme pour les gens qui sont en Ukraine à l'heure actuelle.
01:18:41 Donc à part quelques chaînes...
01:18:43 C'est le conflit oublié maintenant.
01:18:44 En fait, voilà, c'est-à-dire qu'il y a toujours plus d'urgence.
01:18:46 Donc effectivement tout est urgent, mais en fait dans l'organisation des choses dans les médias,
01:18:50 je pense qu'en fait c'est ce qui donne le ton aussi.
01:18:53 Et simplement, donc sur le terrorisme d'une manière globale, je vais faire très court,
01:18:58 moi en tant que jeune députée, parce que ça fait qu'un an que je suis là,
01:19:02 moi je suis été très impressionnée aussi par les moyens,
01:19:05 les nouveaux moyens qui sont mis à disposition aussi pour faire la traque en fait aux terroristes.
01:19:10 Donc avec ces budgets qui ont été votés, et je préciserai que ces lois de programmation budgétaire
01:19:15 concernant les moyens de la police et de tous les services qui interviennent avec des nouvelles technologies,
01:19:20 avec des traceurs, l'LFI, la NUPES, ne les a pas votés.
01:19:25 Et ça pour moi c'est un problème.
01:19:26 Merci beaucoup de nous avoir rejoints tous les deux.
01:19:28 Jean-Claude Dossier et Mickael Son, je vous donnerai un petit peu plus la parole
01:19:31 parce que vous restez avec nous en troisième heure.
01:19:32 Merci encore Sandra Buisson et puis Florian restera également.
01:19:36 On marque une courte pause et on se retrouve pour la suite de 180 minutes Info tout à l'heure.
01:19:40 Pratiquement 16h, nous sommes de retour dans 180 minutes Info
01:19:46 et c'est l'heure évidemment du journal de Mathieu Devese.
01:19:49 Bonjour Mathieu.
01:19:50 Bonjour Néli, bonjour.
01:19:51 C'est une information CNews, les investigations sont terminées dans l'affaire Pierre Palmade.
01:19:55 Tout à fait, le comédien, on s'en souvient, est à l'origine d'un terrible accident de la route.
01:19:59 C'était le 10 février dernier en Seine-et-Marne.
01:20:01 Bonjour Noémie Schultz, fin de l'enquête.
01:20:04 Donc Pierre Palmade qui, on le rappelle, a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires.
01:20:08 Oui, l'enquête a été relativement rapide puisque neuf mois, presque jour pour jour après les faits
01:20:13 et cet accident causé par Pierre Palmade, la juge d'instruction, c'est-à-dire la juge en charge des investigations,
01:20:18 estime avoir terminé son enquête.
01:20:20 Elle vient de transmettre l'ensemble du dossier au procureur de la République de Melun
01:20:24 qui a maintenant trois mois pour prendre ses réquisitions.
01:20:27 Qu'est-ce qu'il va dire s'il demande le renvoi de Pierre Palmade et des deux passagers de la voiture devant le tribunal correctionnel ?
01:20:32 Et pour quel motif ? La question est délicate.
01:20:35 En effet, l'enjeu est de savoir...
01:20:39 Oh, pardon, excusez-moi.
01:20:40 Pour le moment, Pierre Palmade est mis en examen pour homicide et blessures involontaires
01:20:44 par conducteur ayant fait usage de stupéfiants en état de récidive.
01:20:48 On rappelle que dans cet accident, les trois passagers de la voiture percutés par Pierre Palmade
01:20:52 ont été grièvement blessés et qu'une femme enceinte de six mois et demi a perdu son bébé
01:20:56 après l'effet, ce qui avait amené le parquet à ouvrir l'enquête pour blessures involontaires.
01:21:01 Ça, c'était pour les passagers blessés, mais aussi pour homicide involontaire en raison de la mort de ce bébé.
01:21:06 Or, en droit pénal, le fœtus n'a pas de statut, c'est-à-dire que jusqu'à présent,
01:21:10 la Cour de cassation a toujours estimé que la mort d'un fœtus ne peut pas être reprochée à qui que ce soit.
01:21:15 Et selon une expertise, le bébé est mort in utero, c'est-à-dire avant sa naissance,
01:21:20 donc l'effet pourrait être requalifié uniquement en blessure involontaire.
01:21:24 Évidemment, la peine en courue n'est pas la même.
01:21:26 Au final, ce sera la juge d'instruction qui aura le dernier mot.
01:21:29 Et on peut imaginer un procès à l'été 2024 ou à l'automne 2024.
01:21:34 Merci beaucoup pour toutes ces précisions. On rappelle, ce sont des informations que l'on vous doit cet après-midi.
01:21:40 On en vient évidemment à cette grande marche civique contre l'antisémitisme qui a eu lieu hier à Paris.
01:21:45 Selon la préfecture de police, 105 000 personnes ont défilé hier dans les rues de la capitale.
01:21:50 Une grande partie de la classe politique était également présente.
01:21:53 Mais seul Emmanuel Macron et la France insoumise manquaient à l'appel.
01:21:56 Et donc ce chiffre, selon le ministère de l'Intérieur, 182 000 personnes exactement ont défilé à travers le pays.
01:22:02 À Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Strasbourg, les manifestants ont répondu à l'appel.
01:22:07 Le récit de cette journée est signé Maxime Legay.
01:22:10 Ça suffit, l'antisémitisme !
01:22:15 Un slogan partagé par des milliers de Français dans les quatre coins de l'Hexagone.
01:22:20 À Marseille, ils sont près de 7 500 à s'être rassemblés.
01:22:24 Drapeau tricolore et pancarte dénonçant l'antisémitisme à la main.
01:22:28 Même son de cloche à Strasbourg, où près de 5 000 manifestants sont venus témoigner leur soutien à la communauté juive.
01:22:34 C'est important que tout le monde se déplace, peu importe qui on est, peu importe ce qu'on pense,
01:22:38 peu importe ce qu'on pense de toute la situation mondiale.
01:22:41 Mais c'est important d'être là pour les juifs en France.
01:22:43 À Toulouse, la place du Capitole a été investie par 7 000 manifestants.
01:22:48 Un moment d'unité et chargé en émotion.
01:22:51 C'est important de rappeler les valeurs républicaines que nous devons tous partager,
01:22:55 peu importe nos convictions, nous sommes tous unis ici pour justement créer cette concorde.
01:23:00 Et ce qui a été plaisant aujourd'hui, c'est de voir notamment le moment où on a tous chanté la Marseillaise tous ensemble,
01:23:05 cette émotion qui a pu surgir de chacun.
01:23:07 À Bordeaux, ils étaient près de 3 500 à avoir répondu à l'appel.
01:23:11 Au total, les Français se sont mobilisés dans plus de 70 villes sur l'ensemble du territoire.
01:23:17 Et puis une autre information, Justice, cet après-midi,
01:23:21 8 adolescents interpellés et placés en garde à vue après ces fameux chants antisémites
01:23:25 scandés dans le métro parisien.
01:23:26 Tout à fait, souvenez-vous, c'était le 31 octobre dernier.
01:23:29 Bonjour, Célia Barotte du service Police, Justice, de CNews.
01:23:33 La scène avait donc été filmée sur la ligne 3 du métro, on s'en souvient,
01:23:37 et les propos signalés au parquet par la préfecture de police,
01:23:41 et aujourd'hui donc, les premières interpellations.
01:23:43 Oui, les 8 jeunes mineurs âgés entre 11 et 16 ans ont été arrêtés ce matin vers 6 heures.
01:23:50 Ils sont donc suspectés d'avoir proféré des paroles antisémites
01:23:54 alors qu'ils étaient donc dans une rame du métro parisien.
01:23:57 Selon nos informations, deux de ces mineurs étaient connus des services de police,
01:24:01 sans que l'on sache pour quel type de fait pour l'instant.
01:24:03 Ces adolescents n'habitent pas à Paris, donc ce sont les parquets de Bobigny et de Nanterre
01:24:08 qui décideront des éventuelles suites judiciaires à l'issue des gardes à vue.
01:24:11 Une enquête est donc ouverte pour apologie du terrorisme,
01:24:14 injure publique à raison de l'appartenance à une ethnie, à une nation, à une race ou à une religion,
01:24:18 et enfin pour provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale.
01:24:23 Sur le plan judiciaire en France, pour les mineurs de moins de 13 ans,
01:24:26 aucune peine ne peut être prononcée à leur encontre à l'exception de sanctions éducatives.
01:24:30 Au-delà de 13 ans, si une peine est prononcée, elle ne peut dépasser la moitié de celle encourue par un majeur.
01:24:35 Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
01:24:37 Et puis selon le Hamas sur le terrain, les hôpitaux du nord de Gaza sont désormais hors service, Mathieu.
01:24:44 Le mouvement islamiste qui affirme que des bébés et des malades sont morts à cause du manque d'électricité
01:24:49 et de son côté israël précise que le Hamas s'est installé dans un réseau de tunnels sous l'hôpital.
01:24:54 On fait le point sur cette situation un peu complexe avec nos envoyés spéciaux Vincent Farandège et Sacha Robin.
01:25:00 Il y a d'abord cette vidéo qui a été diffusée par l'armée israélienne sur les réseaux sociaux.
01:25:05 On y voit des soldats déposer des jérricanes le long d'un mur.
01:25:08 L'armée israélienne précise que cette scène se déroule à côté de l'hôpital Al-Shifa,
01:25:13 sans pour autant que l'on puisse ni la localiser ni l'identifier.
01:25:17 Le porte-parole de l'armée israélienne a par la suite précisé qu'effectivement,
01:25:21 le commandant de Sa'al avait livré 300 litres d'essence à 300 mètres de l'hôpital Al-Shifa.
01:25:27 Pour autant, le personnel de l'établissement aurait été empêché par le Hamas de récupérer cette énergie.
01:25:33 Difficile à dire à l'heure actuelle si effectivement l'essence est arrivée au sein de l'hôpital ou non.
01:25:37 Toujours est-il que 300 litres d'essence cela fait tourner l'hôpital pendant seulement 30 minutes.
01:25:42 Il faudrait 8 à 10 000 litres par jour pour qu'il puisse tourner normalement.
01:25:46 Enfin, ce manque d'énergie a été fatal à plusieurs patients également.
01:25:51 3 bébés qui en sont morts alors qu'ils étaient sous incubateur depuis ce week-end,
01:25:55 selon les ONG qui travaillent au sein de l'hôpital Al-Shifa.
01:25:58 Et puis c'est le retour de la pluie dans le Pas-de-Calais avec une situation qui reste préoccupante.
01:26:02 Après une accalmie de seulement 48 heures, le département traverse un nouvel épisode pluvieux.
01:26:08 Alors forcément les conséquences sont nombreuses, notamment pour les agriculteurs.
01:26:12 Vous allez le voir, difficile de maintenir leur production quand les vaches restent par exemple coincées dans les étables.
01:26:18 Un reportage de Célia Gruyère.
01:26:20 C'est les pieds dans l'eau que cet agriculteur travaille.
01:26:24 Pour que les animaux soient impactés un minimum par ces inondations, il doit trouver des solutions.
01:26:30 Par exemple, mettre 5 fois plus de paille au sol pour garder les bêtes au sec au maximum.
01:26:35 Une situation qui pèse grandement sur sa production.
01:26:39 C'est le cinquième jour qu'on a les pieds dans l'eau.
01:26:42 Comment ça se passe pour les bêtes ? C'est catastrophique parce qu'elles ne sont pas bien du tout, les pieds dans l'eau.
01:26:47 Une aquacère très huvide, elles sont stressées.
01:26:50 Donc on a une baisse de production au niveau de la production laitière,
01:26:54 mais également de la production de viande parce que les bêtes ne se nourrissent moins, il n'y a plus de croissance.
01:27:00 En attendant que la météo se calme, cet agriculteur a trouvé une solution temporaire.
01:27:05 Des amis lui ont prêté des pompes pour éviter une augmentation du niveau de l'eau.
01:27:09 On en a 4 qui tournent là en permanence pour essayer d'évacuer cette eau au plus vite.
01:27:13 Là on tient le niveau, donc ça ne nous augmente plus, c'est déjà ça.
01:27:17 On n'a pas dû pour l'instant évacuer d'animaux parce que là aussi c'est compliqué.
01:27:21 Et donc on continue à faire tourner ces machines et on croise les doigts.
01:27:26 Selon la préfecture du Pas-de-Calais, environ 250 communes sont concernées par ces inondations.
01:27:33 Et voilà qui conclut votre journal. Merci encore cher Mathieu.
01:27:37 Michael Saddoun et Jean-Claude Dessy sont toujours en ma compagnie.
01:27:40 On accueille pour cette dernière heure Frédéric Durand.
01:27:42 Bonjour Frédéric. Bonjour.
01:27:43 Je rappelle que vous êtes le directeur de l'Inspiration politique.
01:27:45 On a beaucoup de thèmes à vous soumettre encore une fois, alors que l'opération militaire israélienne se poursuit à Gaza.
01:27:51 Et la traque des terroristes, vous le savez, qui s'accentue notamment autour de cette fameuse question des tunnels creusés par le Hamas.
01:27:58 Il y a une heure d'espoir désormais dans le paysage politico-diplomatique, on va dire, concernant une éventuelle libération d'otages.
01:28:07 C'est ce que reconnaît Benyamin Netanyahou lui-même.
01:28:11 Pour qu'il en parle, c'est quand même que les choses semblent relativement bien engagées en tout cas.
01:28:16 Mais il le dit quand même, le Premier ministre israélien, cela se pourrait, je pense, le moins je m'exprime sur le sujet, plus j'augmente les chances que cela se matérialise.
01:28:25 On a bien compris qu'il ne voulait pas trop en dire.
01:28:27 Stéphanie Rouquier, j'imagine que les médias israéliens ne parlent que de ça, parce qu'il y a beaucoup de familles qui sont concernées, évidemment,
01:28:34 et qui veulent voir leurs enfants rentrer le plus vite possible, là.
01:28:38 Oui, effectivement, les médias israéliens reprennent les propos du Premier ministre hier soir,
01:28:44 qui, lors d'une interview à la NBC, a déclaré qu'un potentiel accord était en cours pour libérer des otages.
01:28:51 Il s'agit des femmes, des enfants et des personnes âgées qui sont donc aux mains du Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
01:28:58 Et vous l'avez dit, effectivement, Benhamin Netanyahou ne s'est pas étendu sur cet accord en expliquant que,
01:29:04 moins on en parle, plus les chances que cet accord aboutisse sont grandes.
01:29:09 Il a néanmoins précisé que c'est l'entrée des troupes de Tsaïl au sol qui ont précipité les choses.
01:29:16 Et par rapport justement à cette offensive terrestre, nous avons pu parler avec des militaires qui sont engagés quotidiennement
01:29:23 au sein de la bande de Gaza dans ces combats extrêmement violents.
01:29:27 Ces militaires nous ont expliqué que la question des otages les accompagne quotidiennement.
01:29:32 Ils recherchent des pistes, des indices, des témoignages pour tenter de localiser ces otages.
01:29:38 Mais là, les militaires se sont arrêtés, vous l'avez bien compris.
01:29:41 Nous n'aurons pas plus d'informations concernant les otages.
01:29:44 Merci beaucoup Stéphanie Rouquier pour toutes ces précisions.
01:29:46 Et tout de suite une réaction avec Olivier qui est en direct avec nous.
01:29:50 Bonjour Olivier, vous êtes cousin de plusieurs victimes et otages qui sont retenus.
01:29:56 Est-ce que tout de suite ce dont on vient de parler là vous a insufflé un nouvel espoir ?
01:30:02 Ou cet espoir il reste quand même mesuré ? Parce qu'on sait qu'en matière de libération d'otages, ça peut toujours capoter à la dernière minute.
01:30:09 Néanmoins, on en reparle.
01:30:11 Oui bonjour, merci de m'avoir invité.
01:30:14 Alors effectivement, je rappelle que trois membres de ma famille franco-israélien sont actuellement otages à Gaza.
01:30:21 Erez qui a 12 ans, un jeune garçon.
01:30:24 Sahar qui a 16 ans, une jeune fille.
01:30:26 Et leur père Ophir Calderon qui a un peu plus de 50 ans.
01:30:30 Et je me permets de rappeler, même si on l'avait déjà évoqué sur votre antenne, nous en remercie,
01:30:34 la mort, l'assassinat de ma cousine de 80 ans et de sa petite-fille Noya, la cousine des otages de 12 ans.
01:30:41 Donc pour répondre à votre question, oui, c'est la première fois qu'il y a un peu d'espoir sur la question des otages.
01:30:48 On peut supposer que si Benyamin Netanyahou évoque clairement, mais à beaucoup vers en même temps, vous l'avez dit,
01:30:56 la possibilité de voir se libérer, en tout cas d'avancer sur le sujet.
01:31:00 C'est la première fois, je crois qu'on est à 32, 33, 38 jours, je ne compte plus, depuis le 7 octobre, qu'il y a une lueur.
01:31:10 Effectivement, et vous savez, en ces cas-là, la famille s'accroche à toutes les lueurs d'espoir.
01:31:16 Il n'y en a pas beaucoup.
01:31:18 Est-ce que vous faites partie de ceux qui disent on avait un peu oublié l'aspect humain, on nous avait un peu abandonné,
01:31:23 on a entendu beaucoup de voix s'élever dans le paysage israélien, disant finalement on a l'impression qu'on accepte
01:31:32 de faire de nos enfants des victimes collatérales de ce conflit ?
01:31:36 Non, d'abord, moi je suis français parisien, donc je suis un peu lointain par rapport à ce que peuvent français les Israéliens ou les familles.
01:31:44 C'est vrai que les familles évidemment s'inquiètent.
01:31:46 Mettez-vous à la place de ma cousine, c'est difficile d'imaginer.
01:31:50 Je ne pense pas du tout de ce que j'ai pu voir de la famille, des amis, de ce que je peux voir de la presse israélienne,
01:31:57 en tout cas pour la presse anglaise, que je ne comprends pas l'hébreu.
01:32:01 Non, les Israéliens, partout il y a des affiches, les otages ne sont pas oubliés.
01:32:05 Et c'est vrai qu'au sein des familles d'otages, il y a eu des discussions, il y a quand même 240 otages, c'est complètement inédit,
01:32:11 beaucoup de familles concernées qui discutent.
01:32:14 Certaines disent « il ne faut pas y aller, il faut entrer dans Gaza, il faut arrêter pour essayer d'obtenir d'abord une libération d'otages ».
01:32:21 Elles sont toutes d'accord là-dessus.
01:32:23 Et certaines pensent au contraire, et c'est un peu ce que vous laissiez entendre tout à l'heure, j'ai écouté vos propos avec intérêt,
01:32:29 qui est que la pression, les combats, tout ce qui arrive à Gaza, et dont les Gazaouis sont victimes du fait, je le rappelle,
01:32:35 de l'agression terroriste du Hama le 17 octobre, fait que peut-être les conditions de négociation sont un petit peu meilleures.
01:32:43 Donc c'est difficile de répondre à ce sujet.
01:32:46 Mais en même temps, c'est extrêmement compliqué pour Israël de rester sans réagir.
01:32:50 1 400 civils massacrés, torturés, violés, découpés, brûlés, je le rappelle, 240 otages, encore 400 requêtes, je crois, hier envoyées par le Hama sur Israël.
01:33:02 On voit mal, n'importe quel pays réagirait, même si c'est extrêmement complexe.
01:33:07 Merci beaucoup en tout cas Olivier, de nous avoir fait part de votre sentiment.
01:33:10 Permettez-moi un dernier mot, je sais que votre temps est compté, je m'excuse, je suis un peu très motivé par ce que j'ai.
01:33:15 Je voudrais dire que ma cousine Hadass Calderon, qui est la mère des deux otages, s'est exprimée hier,
01:33:21 et a rappelé que pour elle, il y avait pour la première fois une lueur d'espoir, donc elle était très heureuse de ça.
01:33:27 Et que également, si vous me permettez, elle a voulu un petit peu démentir, ou en tout cas adoucir les propos qu'elle avait tenus
01:33:33 à propos du président Macron après une interview de la BBC.
01:33:36 Elle a eu des informations plus directes et elle a redit sa confiance dans la détermination du président Macron à la libération des otages,
01:33:44 notamment pour ma famille qui est franco-israélienne, mais pour tous les otages.
01:33:48 Merci de m'avoir…
01:33:49 Merci, merci à vous Olivier de vous être fait son messager cet après-midi.
01:33:53 Mikael Sadoun, c'est vrai ce que je dis, il y a plus de 200 otages.
01:33:57 Les estimations sont difficiles à faire précisément parce que parmi les personnes disparues,
01:34:02 on ne sait pas lesquelles sont réellement retenues otages et celles dont on n'a peut-être pas encore identifié le corps,
01:34:08 pour certaines qui ont été victimes.
01:34:10 Mais il y a autant d'avis dans la nature que de familles, c'est-à-dire que toutes les familles ne sont pas forcément au diapason
01:34:15 sur ce qu'elles attendent de leur gouvernement, sur ce qu'elles attendent effectivement des négociations.
01:34:20 Certaines trouvent que ça ne va pas assez vite, d'autres conçoivent que le temps soit long en la matière.
01:34:25 Voilà, c'est compliqué aujourd'hui de s'exprimer d'une seule et même voie.
01:34:29 Évidemment, on est dans une grande situation de doute et il n'y a pas beaucoup d'informations qui nous parviennent.
01:34:33 Je rappelle que quand Israël avait lancé sa contre-offensive contre le Hamas,
01:34:38 le Hamas avait déclaré que pour chaque bombe larguée par Israël, il tuerait un otage.
01:34:43 Si ça a vraiment été le cas, il n'y a plus aucun otage qui est en vie aujourd'hui.
01:34:47 Je ne pense pas qu'ils l'ont fait et que ça n'était qu'une menace,
01:34:49 puisque on a des nouvelles de certains otages qui sont là-bas, mais on a aussi des news qui arrivent.
01:34:54 Et certains qui ont été libérés, pas beaucoup, mais il y en a eu quatre depuis le début.
01:34:57 D'autres aussi qui, malheureusement, sont tués.
01:35:00 Je pense notamment, j'ai vu ce matin, à Oren Golding, qui travaillait dans un kibout,
01:35:05 qui a été assassiné en tant qu'otage, qui était le père de deux enfants,
01:35:08 marié avec une femme qui travaillait aussi dans ce kibout, ceux-là.
01:35:11 Donc, on entend aussi des nouvelles comme ça qui nous parviennent de Gaza et de ces otages.
01:35:17 Donc, c'est très compliqué d'avoir une opinion là-dessus.
01:35:19 Ce qui est sûr, si je devais faire un commentaire sur la politique, pour le coup, occidentale,
01:35:23 c'est que ceux qui demandent à Israël d'arrêter de se défendre sans aucune condition de libération des otages,
01:35:28 ceux-là sont des irresponsables, parce qu'ils demandent à Israël de faire l'impossible,
01:35:32 c'est-à-dire de laisser les leurs dans une situation de danger,
01:35:35 et en plus de céder complètement dans sa lutte face à un terrorisme qui veut le tuer.
01:35:40 On ne peut pas demander l'impossible à Israël.
01:35:42 On ne peut pas leur demander de se défendre sans attaquer.
01:35:44 On ne peut pas leur demander de faire la guerre sans faire des morts.
01:35:47 C'est très compliqué, et je pense qu'ils font déjà le maximum de ce point de vue-là.
01:35:50 - Florent Lothar, j'aimerais quand même, pour donner un petit élément de contexte,
01:35:53 revenir à l'interview d'Olivier à l'instant, qui parle d'Emmanuel Macron.
01:35:57 C'est vrai que cette interview qu'il accorde à la BBC a été quelque peu décriée,
01:36:00 il y a eu une sorte de rétro-pédalage, en tout cas de rattrapage diplomatique derrière.
01:36:04 Il faut peut-être rappeler un petit peu le contexte de cet entretien à la chaîne anglaise.
01:36:10 - Alors cet entretien qui a été accordé, effectivement, à l'une des chaînes les plus connues, disons-le, du Royaume-Uni,
01:36:17 la BBC, qui est l'équivalent un petit peu de France Télévisions, pour donner une idée de ce que c'est,
01:36:24 même si c'est beaucoup plus important que France Télé,
01:36:29 a été accordé par le président de la République suite au Forum pour la paix qui s'est tenu la semaine dernière à Paris,
01:36:35 forum pour la paix, durant lequel le président de la République a également essayé de réunir
01:36:41 un plus grand nombre de chefs d'État, y compris un représentant de l'autorité palestinienne,
01:36:46 pour justement tenter de mettre en place un processus de paix dans la région,
01:36:53 ou du moins, dans un premier temps, de parvenir à une pause, une trêve humanitaire.
01:36:59 - Mais ce faisant, il a été critique d'Israël, quand même.
01:37:01 - Et ce faisant, il a été critique sur... C'est un petit peu la position de la France depuis le début du conflit,
01:37:07 c'est-à-dire que le président de la République comprend que Israël,
01:37:12 suite au massacre du groupe terroriste Hamas perpétré le 7 octobre dernier, se défend.
01:37:19 C'est-à-dire face des attaques en direction du Hamas, mais en direction du Hamas seulement.
01:37:25 Et le chef de l'État plaide pour des opérations "ciblées".
01:37:30 Et entre guillemets, on estime au sommet de l'État que peut-être les opérations militaires
01:37:35 qui ont lieu actuellement ne sont pas assez ciblées et font trop de morts du côté des...
01:37:40 - C'est pas seulement la vie de la France.
01:37:42 - C'est pour cela que, effectivement, dans son entretien, c'est ce qu'il a tenté d'expliquer lors de cet entretien
01:37:47 à nos confrères de la BBC, certains de ses propos, qui étaient peut-être maladroits,
01:37:53 ont été assez mal perçus par bon nombre d'entre nous.
01:37:57 - Frédéric Durand, il n'y a pas que la France qui a été critique de cette action.
01:38:01 On pense aussi aux Américains qui disent "Attention, n'y allez pas trop fort",
01:38:06 parce qu'eux aussi, ils ont une opinion publique interne qui est assez critique de la méthode.
01:38:10 - À la fois, c'est extrêmement difficile, parce que le fait que le Hamas, effectivement,
01:38:13 se serve de civils comme boucliers humains, en soi, c'est criminel, bien entendu, et on peut le comprendre.
01:38:19 Cependant, on va bientôt arriver dans ce décode terrible, où il va y avoir peut-être 10 fois plus de morts causées par Israël
01:38:28 qu'il n'y en a eu le 7 octobre, qui était évidemment un acte de barbarie absolument ignoble.
01:38:32 Mais forcément, à un moment donné, on est amené à se poser des questions.
01:38:36 Si vous arrivez d'un côté avec 1 400 morts tués dans des conditions barbares,
01:38:39 de l'autre côté, vous allez en avoir bientôt 14 000.
01:38:41 On ne sait pas, parce que c'est difficile d'avoir des chiffres, etc.
01:38:44 Mais forcément, ça émeut l'opinion, et chacun se dit "Il faut trouver une solution".
01:38:48 Cependant, on voit bien, alors moi, je pense que c'est déjà une très bonne nouvelle
01:38:52 que le sujet des otages refait surface, parce que dans la violence de la riposte d'Israël,
01:38:57 qui était à la mesure de la violence des crimes perpétrés,
01:39:01 il y avait à un moment donné quelque chose d'assez aveugle, parce qu'on était dans la réaction.
01:39:05 Une réaction qui fallait être terrible.
01:39:07 Mais l'intérêt des familles, c'est un intérêt à court terme pour les familles,
01:39:11 c'est de récupérer les leurs, et ça c'est une urgence.
01:39:14 L'intérêt d'Israël, j'allais dire, de l'État israélien, c'est d'arriver à éradiquer le Hamas.
01:39:19 Et donc c'est plutôt un intérêt à moyen terme, c'est-à-dire qu'il faut arriver à les faire cesser de nuire.
01:39:24 Donc les deux ont le même intérêt au bout, mais ils ont des intérêts dans le temps qui se définissent autrement.
01:39:29 Et ils ne sont pas prêts à sacrifier leur famille, et ça se comprend bien,
01:39:33 au nom de la guerre qu'ils considèrent pour autant juste qui est menée au Hamas.
01:39:37 Alors ensuite, comment détruire, éradiquer le Hamas sans faire de victimes autour, ça paraît impossible.
01:39:41 Mais la question c'est combien de victimes autour ? C'est-à-dire c'est quoi la proportion ?
01:39:44 C'est ça la question qui est posée aujourd'hui.
01:39:46 - Et Jean-Claude Dasty, en tout cas pour revenir à cette question des otages aussi,
01:39:50 ça veut dire que le Qatar est toujours là, toujours à la manœuvre, les négociations vont montrer quand même ?
01:39:55 - Oui, je crois que le Qatar et d'autres sans doute, peut-être M. Macron lui-même,
01:39:58 si l'on en croit le témoignage de cette dame, essaie de dire un mot sur les négociations.
01:40:05 Le président de la République française veut jouer un rôle, c'est une...
01:40:08 Je ne dirais pas que c'est toujours un peu une de ses obsessions.
01:40:11 - Entre vouleur et pouvoir, il y a parfois une petite différence.
01:40:14 - Et oui, c'est bien le régime parfois de quelques-unes de ses difficultés.
01:40:17 Sur les otages, je n'ai rien de particulier à dire, sauf que peut-être,
01:40:21 s'il y a un tout petit peu d'espoir à avoir ce soir, c'est que c'est sans doute,
01:40:27 c'est sans doute dans l'intérêt et du Hamas et de M. Netanyahou et d'Israël et des terroristes,
01:40:33 de trouver un accord au moins sur une partie des otages.
01:40:36 Il est hors de question de les voir tous se libérer, hélas.
01:40:39 Mais probablement un accord est envisageable au moins pour une partie, je le souhaite de tout cœur, mais hélas.
01:40:45 - Allez-y, vous l'avez. - Sur Emmanuel Macron, je pense qu'à un moment donné,
01:40:48 il a essayé d'intervenir le processus militaire en faisant des propositions
01:40:51 qui sont apparues un petit peu rocambolesques, d'autant qu'il n'y a pas eu de constitution à les États-Unis.
01:40:56 Donc il s'est un peu retranché sur de l'humanitaire, j'allais dire.
01:40:59 Et il fait de l'humanitaire finalement, qui est une question évidemment très importante,
01:41:05 mais finalement, en tout cas aujourd'hui, c'est un peu son cheval de bataille officiel.
01:41:08 - Mickey Sadouna, il peut reprendre le flambeau du diplomate comme ça, Emmanuel Macron ?
01:41:13 - J'espère qu'il a encore un peu de poids dans la région et qu'il ne s'est pas totalement décrédibilisé
01:41:20 par ses allers-retours incessants auprès des interlocuteurs, notamment comme le Qatar.
01:41:25 En plus, j'imagine qu'on a quand même quelques leviers de pression sur le Qatar,
01:41:29 puisqu'on est une terre d'investissement et que si on gèle les avoir du Qatar demain,
01:41:33 c'est quand même un moyen de pression envers eux.
01:41:35 Ceci dit, j'ai quand même l'impression que la ligne de la France et la politique d'Emmanuel Macron
01:41:39 dans ce coin du monde n'a pas été très efficace ces dernières années.
01:41:42 On a réussi à se fâcher avec énormément de pays arabes, malgré la politique du Quai d'Orsay,
01:41:47 qui est plutôt pro-arabe. Emmanuel Macron, qui est arrivé au Liban en promettant
01:41:51 qu'il allait refonder le système politique et se débarrasser des extrémistes,
01:41:55 finalement, il a fait un aller-retour là-bas parce que l'Ouest-Bola a fait pression sur lui.
01:41:59 Donc, j'ai l'impression parfois qu'il fait preuve d'angélisme dans la continuité d'un Quai d'Orsay,
01:42:03 qui pense que sa politique pro-arabe va lui donner un poids dans la région,
01:42:07 ce qui n'a pas été le cas dans l'histoire, puisque les avancées vers la paix
01:42:11 ont toujours été sous l'égide des États-Unis jusqu'à maintenant.
01:42:14 Et les États-Unis ont une politique plutôt pro-israélienne.
01:42:16 C'est la même idée.
01:42:17 Pour l'Arabe, je serais peut-être un tout petit peu plus sûr que vous, néanmoins.
01:42:21 - Depuis 1967. - Par là.
01:42:23 - Il y a une tradition. - Il y a une tradition.
01:42:25 - Mais bon, Emmanuel Macron... - Plutôt une tradition d'équilibre.
01:42:29 Emmanuel Macron est frappé et travaille de la même visibilité
01:42:32 lorsqu'il s'agit des affaires du monde que ce qu'on lui reproche
01:42:35 quand il s'agit de diriger la France. Il y a toujours ce grand écart.
01:42:40 On n'a plus le moyen de nos ambitions.
01:42:42 On a du mal quand même à apercevoir chez ce président de la République
01:42:44 une ligne directrice. Pardon, mais c'est vrai.
01:42:46 Il est toujours dans un intermoément.
01:42:51 Il y a des intermoéments qui s'enlèvent les choses et il va avec le vent.
01:42:55 C'est-à-dire qu'il souhaite contenter tout le monde.
01:42:58 Et finalement, au bout du compte, il ne contente personne.
01:43:02 Donc voilà. Et on le voit peut-être en prenant ce qui s'est fait ces dernières années
01:43:08 concernant la tentative de rapprochement avec l'Algérie
01:43:12 qui s'est avérée infructueuse.
01:43:14 Et finalement, non seulement cette tentative de rapprochement s'est avérée infructueuse,
01:43:18 mais en plus nous a brouillés avec les Marocains.
01:43:20 C'est un exemple qui est juste.
01:43:22 À sa décharge, je dirais qu'on vit dans un monde beaucoup plus
01:43:25 où tout doit être noir ou blanc et où il faut prendre parti.
01:43:28 Et on vit quand même dans ce monde-là beaucoup plus qu'autrefois
01:43:31 parce que le propre de la diplomatie, c'est évidemment ce jeu d'équilibre permanent.
01:43:35 Vous lui reconnaissez une certaine nuance.
01:43:38 Je suis d'accord, je suis partagé même sur les modalités de faire de la diplomatie aujourd'hui.
01:43:42 C'est-à-dire qu'on a l'habitude de penser que la diplomatie requiert subtilité et équilibre,
01:43:47 mais force est de constater qu'un dirigeant comme Trump,
01:43:50 qui était d'une brutalité sans équivoque, a eu énormément de retours sur la scène diplomatique.
01:43:55 Donc est-ce que la diplomatie, ça se fait avec de la finesse
01:43:57 ou est-ce que ça se fait avec une ligne claire ?
01:43:59 Avec l'Iran, ce n'était pas génial.
01:44:00 Je n'en sais rien.
01:44:01 Avec l'Iran, Trump, ce n'était pas tout à fait génial.
01:44:03 C'est brutal, mais on paye peut-être les conséquences aussi de ça.
01:44:06 Il a affaibli significativement l'Iran, il a réussi à serrer la main à Kim Jong-un à l'époque,
01:44:11 il a continué la politique de dégèlement avec Cuba,
01:44:14 il a obtenu des résultats dans les accords d'Abraham.
01:44:16 Il faut dire quand même que malgré cette grande brutalité...
01:44:19 Il a obtenu des résultats un peu spectaculaires sur le moment,
01:44:21 je ne suis absolument pas certain que sur le long terme, ça lui donne raison.
01:44:25 Ce pendant là où je suis d'accord, c'est que c'est vrai que c'est difficile
01:44:27 de faire de la diplomatie dans un monde qui veut tout sentimental.
01:44:29 - Bonjour, on s'affaire au quelques secondes et on reviendra pour évoquer cet anniversaire,
01:44:33 évidemment le Bataclan, avec le témoignage de la mère d'une disparue au Bataclan
01:44:38 qui sera avec nous sur ce plateau qu'on accueille.
01:44:40 Patricia Correa, à tout à l'heure.
01:44:42 - De retour avec vous pour la dernière heure de 180 minutes info.
01:44:50 On va parler 8 ans après les attaques terroristes qui ont fait 130 morts
01:44:54 et plus de 300 blessés à Paris,
01:44:56 de ces commémorations évidemment liées au 13 novembre 2015
01:45:00 dans le quartier du Bataclan.
01:45:02 Aujourd'hui, vous allez voir sur ces images une stèle mémorielle,
01:45:05 a été dévoilée ce matin, une cérémonie à laquelle a pris part Anne Hidalgo,
01:45:11 aussi la première ministre, vous le voyez.
01:45:13 Et on accueille sur ce plateau Patricia Correa.
01:45:15 Bonjour Patricia Correa.
01:45:16 - Bonjour, merci de me recevoir.
01:45:18 - Merci à vous d'être là.
01:45:20 Vous êtes la mère de Priscilla.
01:45:22 Elle avait 35 ans, elle a été tuée au Bataclan.
01:45:25 J'imagine que vous étiez à cette cérémonie ce matin.
01:45:28 Une stèle 8 ans après, il a fallu du temps pour cette stèle.
01:45:31 Évidemment, on ne va pas rentrer dans votre intimité,
01:45:34 dans la manière dont vous vivez ces dates anniversaires qui se suivent
01:45:38 et sans doute pour vous malheureusement se ressemblent.
01:45:40 Mais comment avez-vous vécu ce moment particulier, cette cérémonie ?
01:45:43 Est-ce que pour vous elle était à la hauteur de l'enjeu
01:45:46 et de l'émotion pour les familles ?
01:45:48 Est-ce qu'on a honoré dignement la mémoire de vos enfants ?
01:45:51 - Oui, on ne va pas dire qu'on n'a pas honoré dignement la mémoire de nos enfants.
01:45:55 Mais c'est très éprouvant pour les familles.
01:45:57 Parce que vous savez, quand vous perdez un enfant ou un proche,
01:46:00 mais surtout un enfant, ce qui n'est pas dans l'ordre des choses,
01:46:03 c'est au quotidien, le matin, le midi, le soir.
01:46:06 Ce n'est pas du tout la même chose que quand vous perdez une personne
01:46:09 comme votre grand-mère.
01:46:10 C'est très douloureux, mais on n'y pense pas.
01:46:13 Au quotidien, sans arrêt, c'est une douleur indélébile qui vous...
01:46:17 - On précise que Priscilla était votre fille unique.
01:46:20 - Absolument, c'est indélébile.
01:46:22 Donc il faut vivre avec, apprendre à vivre avec.
01:46:24 Ce n'est pas toujours facile.
01:46:26 - On va apercevoir sa photo.
01:46:27 Je pense que c'est important qu'on montre les visages de ceux
01:46:30 qui ont été tués ce jour-là.
01:46:32 C'est une photo que vous avez choisie.
01:46:33 Vous nous avez transmise une belle photo d'elle, heureuse à la plage, j'imagine.
01:46:37 - Oui, elle était partie faire un petit voyage en Turquie avec son amie à l'époque.
01:46:41 - D'accord.
01:46:42 - Oui, c'est important.
01:46:44 - Comment vous vivez aujourd'hui ce souvenir avec les autres familles ?
01:46:47 Est-ce que vous y êtes intimement associés, à la vie des autres ?
01:46:50 Est-ce que chacun...
01:46:51 Parce que c'est difficile de se mettre à votre place.
01:46:53 Est-ce que chacun vit ça de son côté ?
01:46:55 - Vous savez, on a été confrontés à ce même drame.
01:46:59 On a rencontré des gens qu'on n'aurait jamais rencontrés,
01:47:01 mais il y en a avec qui on a certaines affinités qui se sont créées.
01:47:05 Forcément, c'est obligatoire.
01:47:08 Alors c'est vrai qu'il y a des gens qu'on ne voit plus,
01:47:10 mais il y en a qu'on voit tout le temps.
01:47:12 Et puis ce matin, tout le monde était là.
01:47:15 Notre association, 13 ans de science,
01:47:18 toutes les personnes qui ont perdu un enfant, un proche ou blessé,
01:47:23 étaient présents.
01:47:25 Et c'est important parce qu'on a besoin d'échanger.
01:47:27 Parce que si vous voulez, on ressent la même douleur.
01:47:29 On est vraiment concernés.
01:47:30 Et quand vous parlez, quand vous racontez cette histoire,
01:47:32 les gens vous disent "oui, je vous comprends",
01:47:33 mais ils ne peuvent pas comprendre.
01:47:34 Et j'espère qu'ils ne comprendront jamais,
01:47:36 parce que c'est tellement douloureux.
01:47:38 Et il faut vivre, il faut survivre à ça.
01:47:41 Finalement, nous sommes en survie tout le temps.
01:47:43 Vous avez été associée à ces familles,
01:47:47 vous avez été investie dans le côté associatif.
01:47:50 J'ai été disponible jusqu'à décembre de l'année passée.
01:47:52 Mais vous en êtes un peu sortie. Pourquoi ?
01:47:54 Oui, parce qu'il me semble que c'est nécessaire
01:47:55 de prendre un petit peu de recul,
01:47:57 parce qu'être toujours baignée dans cette ambiance,
01:48:00 je pense qu'à un moment, ça vous dévore un peu plus.
01:48:04 Alors, je suis restée adhérente,
01:48:07 et je participe à certaines choses de l'association,
01:48:10 comme par exemple tout ce qui est mémoriel.
01:48:13 Mais c'est bien de rester un peu en dehors
01:48:17 de ces réunions, du conseil d'administration.
01:48:20 Parce que c'est très pesant. C'est très pesant.
01:48:22 Et puis il y a eu un procès, bien sûr, Salah Abdeslam.
01:48:25 Et puis il y a eu un autre procès.
01:48:28 Et je crois que vous voulez pousser un coup de gueule,
01:48:30 parce qu'évidemment, il y a cette extradition
01:48:32 qui ne vient pas de Salah Abdeslam, depuis la Belgique.
01:48:34 Alors, je trouve que la Belgique a une attitude
01:48:36 irrespectueuse envers la justice française.
01:48:38 Ce monsieur a été condamné à une peine incompressible.
01:48:42 Et la justice, une juge, je pense, de Belge,
01:48:47 refuse de le faire revenir ici,
01:48:49 en pensant qu'il ne pourra pas être réinséré.
01:48:51 Mais moi, je ne crois pas que ce monsieur
01:48:53 doit être réinséré, voyez-vous.
01:48:54 Il doit plonger cette peine.
01:48:56 Je suis désolée, c'est comme ça.
01:48:58 Et on ne doit pas cracher sur la justice française.
01:49:01 Et je tenais à le souligner, et je vous remercie
01:49:03 de m'avoir donné la parole.
01:49:05 Alors, on va bien sûr vous garder avec nous
01:49:07 pour quelques minutes.
01:49:08 Peut-être que c'est l'occasion d'inclure
01:49:10 nos autres invités dans cette discussion.
01:49:12 Frédéric Durand, c'est vrai qu'il y a une incompréhension
01:49:14 au niveau de la France de ne pas voir Salah Abdeslam
01:49:16 revenir plonger sa peine.
01:49:17 - Complètement. Alors, moi, je suis en règle générale
01:49:19 pour la réinsertion, au maximum.
01:49:21 Mais là, on parle de la règle générale.
01:49:23 Là, on est dans un cas d'espèce,
01:49:25 où évidemment, il n'y a aucune réinsertion à espérer.
01:49:28 Donc, moi, je partage votre indignation
01:49:33 à cet égard, parce que pour nous,
01:49:35 c'est totalement incompréhensible.
01:49:37 Non seulement, il a fallu vivre,
01:49:39 il faut que vous viviez avec tout ça,
01:49:41 mais en plus, là, dans les moments où on pourrait,
01:49:43 parce qu'il y a des choses auxquelles on ne peut plus rien faire,
01:49:45 malheureusement, ce qui est fait, est fait, et c'est terrible.
01:49:47 Mais là, la justice doit être rendue.
01:49:49 C'est la moindre des choses.
01:49:51 Et là, on a l'impression, avec le fait de ne pas vouloir
01:49:53 extrader cette personne, que la justice n'est pas rendue
01:49:56 au prétexte qu'il faudrait davantage protéger
01:49:58 les intérêts des bourreaux que des victimes.
01:50:00 C'est quand même assez extraordinaire.
01:50:02 - J'aimerais qu'on l'inclus aussi dans ces discussions
01:50:04 un neuropsychologue qui est avec nous,
01:50:06 qui nous attend à distance.
01:50:08 Et évidemment, on le remercie d'être là, Francis Ostach.
01:50:12 Merci.
01:50:14 Ces dates anniversaires, ce sont des déclencheurs de...
01:50:16 Elle l'expliquait assez bien, Patricia Correa, à l'instant.
01:50:19 Ce sont des déclencheurs de traumatismes ravivés.
01:50:22 J'imagine qu'on pourrait y rajouter les actes terroristes
01:50:24 qui sont commis, on l'a encore vu à Arras avec ce professeur.
01:50:26 - C'est monstrueux.
01:50:28 - Les conflits aussi.
01:50:30 Est-ce que ce sont des traumas infernaux à vivre pour les familles ?
01:50:33 - Tout d'abord, merci pour cette invitation.
01:50:37 Je voulais dire toute ma sympathie pour Patricia
01:50:41 et pour tous les membres des associations 131115 Fraternité Vérité.
01:50:47 Je connais bien son président, qui est normand, d'ailleurs,
01:50:50 parce que je suis à Caen, Thierry Duperron,
01:50:52 et puis l'association Life for Paris.
01:50:55 C'est vrai que tous ces anniversaires sont des moments très importants.
01:51:00 Habituellement, je me rends à Paris le 13 novembre.
01:51:03 Là, je serai avec les associations le 15,
01:51:06 puisque nous allons avoir toute une après-midi
01:51:09 où on va parler des travaux qui sont faits dans le cadre du programme 13 novembre.
01:51:13 Et ce sera l'occasion de changer de façon approfondie
01:51:17 sur les travaux que l'on mène depuis huit ans,
01:51:21 avec le soutien des associations de victimes.
01:51:24 Alors oui, ce sont des moments qui sont difficiles.
01:51:28 Souvent, ce que nous disent les personnes directement concernées,
01:51:34 c'est que l'anniversaire, c'est un moment difficile.
01:51:38 Et puis les jours qui suivent, surtout,
01:51:40 parce que, vous voyez, tout retombe, en fait.
01:51:45 Il y a une sorte de déferlement médiatique,
01:51:48 puis il y a le fait de se voir,
01:51:49 donc il y a la chaleur humaine de ces commémorations,
01:51:53 même si c'est dur, les gens sont contents de se retrouver.
01:51:57 Il y a vraiment quelque chose de très fort
01:51:59 entre toutes ces personnes qui ont vécu ce drame.
01:52:03 Et puis après, il y a les jours qui suivent, vous voyez.
01:52:06 Vous voyez, c'est vraiment un moment extrêmement intense,
01:52:08 et puis après, les personnes retrouvent leur quotidien.
01:52:13 Moi, c'est plus ça qui me marque, vous voyez, que le moment précis,
01:52:18 certes qui est teinté de beaucoup d'émotions,
01:52:21 mais il y a beaucoup de solidarité.
01:52:23 Voilà ce que j'ai envie de dire pour ce qui concerne les commémorations.
01:52:28 Reste avec nous, François de Genache, parce que...
01:52:30 Reste avec nous, je vais juste demander à Patricia
01:52:32 si elle est d'accord avec vous, parce que je vous vois au piné du chef.
01:52:36 J'imagine qu'il y a cette décompensation, d'une certaine manière,
01:52:38 dans les jours qui suivent.
01:52:39 En fait, oui, vous vous retrouvez seul.
01:52:42 Enfin, pour certains, pas tout le monde.
01:52:44 Vous avez encore des familles où les gens sont...
01:52:47 Il y a le papa, la maman, il y a d'autres enfants.
01:52:49 Tout dépend de votre cas personnel.
01:52:51 Mais c'est vrai qu'on se retrouve...
01:52:53 Il y a beaucoup de...
01:52:55 On se retrouve tous.
01:52:57 Il y a une convivialité exacerbée, si on peut dire.
01:53:00 Et puis, d'un seul coup, tout retombe.
01:53:03 Parce que vous avez quelques fois des personnes
01:53:05 de votre monde de famille qui viennent vous accompagner.
01:53:07 Et puis, d'un seul coup, par exemple, ce soir, on se retrouve seul, vous voyez.
01:53:10 Et puis, on repense.
01:53:12 Mais vous savez, cette douleur qui nous habite,
01:53:16 de toute façon, elle va s'éteindre avec notre dernier souffle.
01:53:19 Alors, ce n'est pas la peine d'espérer autre chose.
01:53:21 Ce qu'il faut, c'est essayer de tenir debout.
01:53:23 Alors, chaque cas est différent.
01:53:25 Nous sommes tous construits sur un modèle différent.
01:53:28 Il y a des gens qui ont plus de force.
01:53:30 Et souvent, les femmes ont plus de force que les messieurs.
01:53:33 Parce que je l'ai constaté autour de moi,
01:53:35 par rapport à des personnes qui ont perdu un enfant.
01:53:37 Et, par exemple, le père de ma fille,
01:53:39 avec qui je n'étais plus, puisqu'on était séparés depuis longtemps,
01:53:42 il n'a pas su...
01:53:44 Il n'a pas pu survivre à ça.
01:53:46 C'était terrible pour lui.
01:53:48 C'est un exemple que je connais, qui est proche.
01:53:50 Et il n'est pas le seul.
01:53:52 Francis Ostach, je vous laisse finir votre propos,
01:53:55 avec peut-être, au passage, la volonté de rebondir
01:53:57 sur ce que nous dit Patricia à l'instant.
01:53:59 Non, je comprends ce qu'elle dit avec ses mots
01:54:03 et avec aussi la grande diversité dans les réponses.
01:54:08 Je pense que c'est vraiment ça aussi.
01:54:11 Ce n'est pas toujours facile à transmettre,
01:54:13 mais il y a une très, très grande diversité
01:54:15 dans les réactions à ces traumatismes et aux conséquences.
01:54:19 Avec évidemment une acuité tout particulière
01:54:21 chez les parents endeuillés,
01:54:23 parce qu'on ne sait pas seulement l'événement.
01:54:25 C'est une conséquence de l'événement
01:54:27 qui ne s'effacera jamais.
01:54:29 Quand il y a des actes terroristes qui sont commis,
01:54:33 qui sont perpétrés, ou des conflits qui sont très durs,
01:54:36 pour les images de barbaries qu'il charrie notamment,
01:54:40 quelle est la conduite à tenir ?
01:54:43 Est-ce qu'il vaut mieux se mettre dans une bulle,
01:54:45 voire même se couper un peu de l'actualité
01:54:47 quand on est directement concerné ?
01:54:49 Je ne ferais pas une telle recommandation,
01:54:53 par contre, de ce que l'on sait aujourd'hui,
01:54:56 parce qu'il faut vivre dans le monde.
01:54:58 Il faut que les personnes continuent de vivre dans le monde.
01:55:01 Il faut qu'elles soient au courant du monde.
01:55:03 Il ne faut pas qu'elles évitent absolument tout,
01:55:05 parce que c'est une tendance forte au début.
01:55:08 C'est que les personnes, vous savez,
01:55:10 qui ont ce qu'on appelle un trouble de stress post-traumatique,
01:55:14 elles ont des images qui leur reviennent,
01:55:17 des images très sensorielles, très émotionnelles.
01:55:20 Quand je dis des images, c'est au sens large,
01:55:22 ça peut être des bruits, ça peut être des odeurs.
01:55:25 Donc elles vont essayer de se protéger de ces images,
01:55:27 elles vont éviter le monde en quelque sorte.
01:55:30 Certainement qu'à un moment donné, c'est la conduite à tenir,
01:55:34 mais au bout d'un moment, il faut aussi
01:55:36 qu'elles interagissent avec le monde,
01:55:40 parce que c'est le monde aussi qui peut les aider.
01:55:42 Par contre, il y a des situations qu'il faut quand même éviter.
01:55:46 Je le dis devant CNews,
01:55:48 mais c'est être devant des images, vous voyez, récurrentes,
01:55:52 des images en boucle.
01:55:53 Ça, il faut quand même éviter,
01:55:55 parce que, en tout cas pour les personnes
01:55:57 qui ont vécu un traumatisme très important,
01:56:00 parce que ça mime en quelque sorte les intrusions,
01:56:02 ces images qui reviennent.
01:56:04 Donc il faut quand même éviter ces situations-là,
01:56:07 qui peuvent réactiver ces images traumatiques.
01:56:12 Et puis, alors, votre autre question,
01:56:15 c'était la situation qu'on a vécue,
01:56:17 les situations qu'on a vécues avec ces actes terroristes
01:56:21 qui nous touchent de très près, par exemple dans les écoles,
01:56:24 à plusieurs reprises.
01:56:26 Alors ça, c'est quelque chose de très fort,
01:56:28 parce que ça touche tout le monde.
01:56:30 On est tous concernés par l'école,
01:56:33 on a tous des enfants, des petits-enfants,
01:56:35 et donc on est concernés.
01:56:37 Et là, effectivement, c'est une réactivation.
01:56:39 Et ce qui est caractéristique du trouble de stress post-traumatique,
01:56:43 c'est qu'on n'en est jamais totalement, totalement guéri.
01:56:47 Même si on va mieux,
01:56:48 les personnes vont être sensibles à, effectivement,
01:56:51 un acte terroriste qui ressemble, quelque part,
01:56:56 à l'acte terroriste qu'elles ont vécu.
01:56:58 Alors pour le 13 novembre, on pense souvent,
01:57:01 c'est les attentats de Nice.
01:57:02 Et puis d'autres qui sont survenus par la suite.
01:57:05 Et puis, il y a aussi un climat ambiant, tout de suite,
01:57:08 que l'on vit depuis plusieurs mois,
01:57:12 et encore plus depuis un mois.
01:57:15 Et effectivement, ça crée une ligne
01:57:19 qui augmente les possibilités pour ces personnes
01:57:23 de réactiver des symptômes de stress post-traumatique
01:57:27 ou d'autres symptômes.
01:57:29 - Merci beaucoup, Francis Ostach,
01:57:31 d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:57:33 Patricia Correa, je voudrais quand même qu'on finisse
01:57:35 sur quelque chose qui, j'imagine, vous remplit d'espoir.
01:57:38 C'est ce travail mémoriel qui continue.
01:57:40 - Oui, c'est très important.
01:57:41 - Avec un jardin, un musée à venir.
01:57:43 - Donc, il y aura à Suren.
01:57:46 Vous aurez, en 2027, on verra le jour d'un musée
01:57:51 pour les actes de terrorisme depuis 1974.
01:57:55 Nos sociétés face au terrorisme,
01:57:56 je pense que ça s'appellera comme ça.
01:57:58 Il y a une collecte qui a déjà commencé
01:58:00 depuis un certain temps.
01:58:01 Donc, on peut apporter les objets personnels
01:58:03 de nos enfants ou des proches, ce qu'on veut.
01:58:06 Ça fera partie du musée.
01:58:09 - Bien sûr.
01:58:10 - Donc, ça, c'est quelque chose de très important.
01:58:12 C'est le gouvernement qui a mis ça en place.
01:58:14 Et sinon, je crois que c'est en 2025,
01:58:16 à Saint-Gervais, entre la mairie du 4e et la mairie de Paris,
01:58:24 il y aura ce jardin du souvenir.
01:58:27 - Devant lequel on pourra s'en prier.
01:58:29 - Et ça, c'est mis en place par la mairie de Paris, à Nidalgo.
01:58:32 Donc, c'est vrai que c'est très important, tout ça.
01:58:34 Et là, la stèle du Bataclan a été revisitée, refaite,
01:58:38 parce qu'elle était dans un état lamentable.
01:58:40 Et je m'en félicite, parce que de voir
01:58:42 tous ces noms inscrits sur une plaque
01:58:44 qui était complètement...
01:58:46 avec tout un tas de déchets autour,
01:58:47 moi, ça me rendait malade.
01:58:48 Donc, c'est vrai que je me suis beaucoup battue,
01:58:50 je ne vous le cache pas, avec mon association.
01:58:52 Et on a réussi à ce que ça soit un peu plus digne,
01:58:56 si je peux l'appeler ça comme ça.
01:58:58 - Merci beaucoup, Patricia, d'être venue nous voir,
01:59:01 et surtout en cette date qui, on l'imagine,
01:59:03 est toujours très difficile pour vous.
01:59:05 Mais on vous souhaite évidemment...
01:59:07 - Mais merci de mettre le doigt sur ce moment
01:59:10 qui est important et qu'il ne faut jamais oublier.
01:59:13 - Merci, on apprécie beaucoup de votre présence aujourd'hui.
01:59:16 Et on vous souhaite le meilleur, bien sûr,
01:59:17 pour les mois à venir.
01:59:19 J'aimerais qu'on finisse avec un fait d'actualité
01:59:22 qu'on a relevé, ça s'est passé au Sénat,
01:59:24 la suppression, Florian Tardif, de l'AME,
01:59:27 l'Aide médicale d'État, qui a été remplacée,
01:59:29 on va le dire, par l'Aide médicale d'urgence.
01:59:31 Vous allez peut-être nous en dire un mot.
01:59:33 Ça a beaucoup fait réagir, aussitôt même,
01:59:36 fait réagir chez les soignants,
01:59:38 avec une sorte d'acte de défiance qu'ils ont voulu poser.
01:59:41 - Oui, ils appellent ça même une déclaration de désobéissance
01:59:44 qui a été signée par 3500 médecins,
01:59:47 qui a été communiquée à nos confrères
01:59:49 de l'Agence France-Prairie ce week-end.
01:59:51 Et pour vous résumer un petit peu cette déclaration,
01:59:53 ils expliquent "moi médecin déclare que je continuerai
01:59:55 à soigner gratuitement les patients sans papier
01:59:58 selon leurs besoins conformément au serment d'Hippocrate
02:00:00 que j'ai prononcé".
02:00:02 Tout simplement parce que, effectivement,
02:00:03 la semaine dernière, dans le cadre de l'examen
02:00:05 du texte "Asile et Migration",
02:00:07 les sénateurs ont voté la suppression de l'AME.
02:00:10 C'est presque un serpent de mer,
02:00:11 on en parle quasiment à chaque débat sur ce sujet
02:00:14 qui concerne notre politique migratoire.
02:00:17 Et de nouveau, c'est venu au cœur des débats
02:00:19 la semaine dernière.
02:00:20 Donc ils ont voté la suppression de l'AME.
02:00:22 Cela ne veut pas dire qu'on supprime
02:00:24 toutes les aides en faveur des étrangers
02:00:26 en situation irrégulière qui sont présents sur notre sol.
02:00:29 Non, mais on cible un tout petit peu mieux
02:00:32 le panier de soins qui peuvent les concerner,
02:00:36 puisque lorsqu'ils ont supprimé l'AME,
02:00:39 ils ont introduit ce qu'on appelle l'AMU,
02:00:42 qui est une aide médicale d'urgence.
02:00:43 Donc voilà, on resserre le panier de soins.
02:00:45 Et il nous reste quelques minutes
02:00:46 pour aborder cette question,
02:00:47 et notamment avec Charles Pratt,
02:00:48 son ancien magistrat.
02:00:49 Bonjour Charles Pratt.
02:00:50 On aime bien vous faire venir évidemment sur CNews,
02:00:52 parce que vous, vous épluchez les comptes.
02:00:54 Vous êtes quand même le grand spécialiste
02:00:56 de l'épluchage de comptes.
02:00:57 Je ne sais pas si je peux dire ça comme ça.
02:00:59 Est-ce que c'est une vraie différence ?
02:01:01 Est-ce que vous voyez là la fin d'une forme de gabegie ?
02:01:04 Et puis je vais poser toutes mes questions en lune au fond.
02:01:06 Combien ça dégagerait vraiment d'économies pour l'État ?
02:01:09 Bon, alors effectivement,
02:01:11 ça m'a un peu fait réagir cette histoire
02:01:14 de la pétition des médecins 3500
02:01:17 qui en appellent au serment d'hypocrate.
02:01:20 Et moi, j'ai plutôt tendance à voir là
02:01:23 qu'ils sont sur le serment d'hypocrite.
02:01:25 Parce qu'en réalité,
02:01:27 d'abord il y a certains de ces médecins
02:01:29 qui ont pris des positions publiques
02:01:31 qu'on a entendues pendant la pandémie
02:01:33 condamner leurs confrères
02:01:35 qui eux voulaient soigner comme ils le pouvaient
02:01:38 et donc qui n'étaient pas forcément
02:01:40 dans la doxa du gouvernement.
02:01:41 Et donc là, ces médecins-là,
02:01:42 on aurait bien voulu les voir défendre leurs confrères
02:01:44 qui voulaient simplement faire leur métier.
02:01:46 Et d'autre part, il faut revenir sur ce que c'est
02:01:48 l'AME de l'aide médicale de l'État.
02:01:50 Tout le monde oublie que c'est simplement
02:01:52 une disposition budgétaire
02:01:53 et c'est un habillage comptable
02:01:54 qui a été créé par Lionel Jospin
02:01:56 à la fin des années 90.
02:01:57 Parce que de toute manière,
02:01:58 les sans-papiers étaient soignés à l'hôpital
02:02:00 et en réalité, vous aviez un problème
02:02:02 de budgétisation des factures
02:02:04 que les hôpitaux envoyaient à l'État
02:02:05 pour se faire rembourser.
02:02:06 Et c'est d'ailleurs pour cela
02:02:07 que l'aide médicale de l'État, l'AME,
02:02:09 n'est pas inscrite dans la loi
02:02:11 de financement de la Sécurité sociale.
02:02:12 Ce n'est pas sur le budget de la Sécurité sociale,
02:02:14 c'est inscrit dans la loi de finance,
02:02:16 c'est sur le budget de l'État.
02:02:17 Ils sont 183 Santés.
02:02:18 Vous parliez des comptes,
02:02:19 et bien voilà, on fait des comptes.
02:02:20 Donc c'est de la technique comptable.
02:02:22 Et pourquoi c'est sur le budget de l'État ?
02:02:24 Parce que c'est simplement une ligne budgétaire
02:02:26 évaluative qui est votée chaque année
02:02:28 pour permettre de couvrir les factures
02:02:30 que les services de santé,
02:02:32 les médecins, les hôpitaux, etc.,
02:02:34 vont envoyer pour la prise en charge des sans-papiers.
02:02:36 Et c'est très important,
02:02:37 cette différence de nature de la dépense.
02:02:40 Et à l'époque, vous n'aviez pas
02:02:42 le panier de soins généralisé 100% gratuit
02:02:44 pour tout qui était pris en charge.
02:02:47 C'était simplement les soins d'urgence.
02:02:49 Et en fait, on ne fait que revenir,
02:02:51 avec cette AMU,
02:02:53 ça ne fait que revenir sur ce qui se faisait auparavant.
02:02:56 Et vous savez, dans les années 90,
02:02:58 on n'avait pas des tuberculeux, des lépreux
02:03:00 qui se baladaient dans Paris avec des cressels
02:03:02 ou dans toute la France.
02:03:03 Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.
02:03:05 C'est intéressant ce qu'il nous dit Charles Presse.
02:03:07 Pardon, je vous coupe, mais comme ça,
02:03:08 on inclut Frédéric Durand.
02:03:09 Vous allez être d'accord.
02:03:10 Il résume quand même bien la situation.
02:03:12 On ne fait que revenir à une situation antérieure.
02:03:14 Revenir à une situation antérieure.
02:03:16 C'est-à-dire qu'on n'est pas plus injuste
02:03:17 qu'on a été dans le passé.
02:03:18 Ce que certains pays d'Europe qui pratiquent l'Allemagne,
02:03:21 notamment, la même chose.
02:03:22 Juste deux mots, parce qu'on pourrait laisser croire
02:03:24 que cette aide médicale d'urgence
02:03:26 va s'occuper des traitements des maladies graves,
02:03:28 des douleurs aigües, des soins de grossesse,
02:03:30 des vaccinations réglementaires
02:03:32 et des examens de médecine préventive.
02:03:34 Voilà ce qu'il y a dans le panier aujourd'hui.
02:03:35 Alors, il n'est plus universel,
02:03:37 il n'y a plus de tout.
02:03:38 Mais il y a tout ça.
02:03:39 Juste un mot ensuite.
02:03:40 Il ne faut pas attendre d'économies, en vérité, sérieuses.
02:03:43 De ce côté-là, il va peut-être y avoir
02:03:45 500 millions d'euros d'économisées,
02:03:47 même pas en passant de l'un à l'autre.
02:03:49 Mais voilà, il n'y a pas d'enjeu financier.
02:03:51 Merci.
02:03:52 Mickaël Sadoune en quelques mots
02:03:53 vraiment sur l'aide médicale d'État.
02:03:55 Moi, j'ai écouté l'analyse du ChargePresse.
02:03:56 C'est très intéressant.
02:03:57 Je ne connaissais pas ces détails techniques.
02:03:59 Après, il me semble que faire un débat aussi long
02:04:01 sur ce qui représente une économie de bout de chandelle
02:04:04 pour l'État, parce qu'un milliard,
02:04:06 bon, en réalité, désolé l'expression,
02:04:08 mais c'est un peu les pois chiches dans le couscous.
02:04:10 Charles Press n'est pas d'accord.
02:04:11 Il ne nous reste que 20 secondes.
02:04:12 Charles Press, on va l'écouter.
02:04:13 Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
02:04:15 Il n'y a pas plus 500 millions d'un milliard.
02:04:18 Le volet qui est intéressant,
02:04:20 c'est peut-être les soins obstétriques
02:04:21 qui sont, à mon avis,
02:04:22 une des pompes aspirantes de l'immigration.
02:04:23 Allez-y.
02:04:24 Il vous reste 20 secondes.
02:04:25 Je suis désolée.
02:04:26 Un de mes milliards,
02:04:27 quand on explique ça aux Français
02:04:28 qui sont contribuables
02:04:29 et qui payent des impôts
02:04:30 et des charges sociales tous les mois,
02:04:31 je pense qu'ils l'ont un peu
02:04:32 au travers de la gorge.
02:04:33 Quand on sait que l'AME,
02:04:34 c'est des soins gratuits
02:04:35 pour des gens qui ne payent rien,
02:04:36 qui sont des délégués
02:04:37 de son territoire,
02:04:38 qui violent la loi,
02:04:39 alors qu'eux,
02:04:40 ils payent leurs cotisations
02:04:41 même quand ils sont sous-car.
02:04:42 Ils payent leurs cotises
02:04:43 et ils payent leurs mutuelles
02:04:44 avant de leur déposer.
02:04:45 On est bien d'accord,
02:04:46 mais admettez qu'en regard
02:04:48 du budget de l'État,
02:04:49 il ne faut pas attendre
02:04:51 d'économies substantielles
02:04:52 de ce côté-là.
02:04:53 On est simplement
02:04:54 en train de dire ça.
02:04:55 Après, on peut avoir
02:04:56 un peu de vue politique et morale,
02:04:57 mais sur l'économie, non, c'est faux.
02:05:00 Ce serait faux que de dire ça.
02:05:01 Les finances de l'État
02:05:02 n'ont pas ça en tête.
02:05:03 - Vous savez quoi ?
02:05:04 - Il faut être honnête avec les Français.
02:05:06 - On vous fera revenir
02:05:07 parce que de toute façon,
02:05:08 c'est de l'Assemblée,
02:05:09 Florian Tardif.
02:05:10 Donc on vous fera revenir
02:05:11 et on vous redémartera à nouveau.
02:05:12 Merci à tous d'être venus
02:05:13 cet après-midi.
02:05:14 Dans un instant,
02:05:15 Laurence Ferrari, Punchline
02:05:16 et je vous retrouve demain à 14h.
02:05:17 Il s'occupe des...

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