Emmanuel Macron a appelé à une “pause humanitaire très rapide” et à la possibilité d’un “cessez-le-feu” dans le conflit entre Israël et le Hamas, lors d’une conférence internationale pour la population civile de Gaza organisée à l’Élysée. De son côté, le président américain Joe Biden estime qu'il n'y a "aucune possibilité" de cessez-le-feu dans le territoire palestinien.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Thierry Arnault, on va essayer de comprendre avec vous la position française.
00:03 C'est la première fois que le chef de l'État parle de cesser le feu.
00:06 Oui, jusqu'ici la position de la France était de la nécessité et l'urgence
00:09 et ça reste le cas bien sûr d'une trêve humanitaire immédiate
00:12 pour permettre de porter secours aux populations civiles.
00:15 Là, on franchit un pas pour dire qu'il faut œuvrer à un cesser le feu.
00:19 Alors, une trêve humanitaire ça ne dure que quelques heures,
00:21 ça a un début, une fin.
00:23 Un cesser le feu c'est durable, on dépose les armes et on discute, on négocie.
00:28 Simplement, ce qui est clair aussi dans les propos du président et de son entourage,
00:32 c'est qu'aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies pour ce cesser le feu,
00:35 qu'il y a tout un travail à faire de négociation, de discussion,
00:39 de conditions qui pour le moment ne sont pas réunies.
00:43 Pour autant, l'emploi du mot est fort, il est important.
00:45 C'est la première fois effectivement que le président de la République,
00:48 alors qu'il y a quelques heures encore, il faut comprendre que ses plus proches conseillers disaient
00:52 le cesser le feu pour l'instant ce n'est pas une option.
00:54 Donc, on a vu en l'espace de quelques heures quand même une évolution sémantique
00:58 majeure du côté de l'Elysée.
00:59 Alors, les Américains disent aucune possibilité de cesser le feu à Gaza.
01:03 C'est ce que vient dire Joe Biden qui était le président américain,
01:05 qui était interrogé par des journalistes.
01:07 Question, quelles sont les chances d'un cesser le feu aujourd'hui ?
01:09 Réponse, aucune possibilité, ça a le mérite d'être clair.
01:13 Et Israël dit toujours, pas de cesser le feu sans libération des otages
01:19 détenus par le Hamas, c'est la condition sénéco-anale.
01:21 Oui, c'est la même fermeté manifestée sans exception pour l'instant
01:26 par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
01:29 Un, pas de cesser le feu sans libération des otages.
01:31 Et deux, même si ça n'est pas répété à chaque fois,
01:34 on imagine mal que le cesser le feu soit possible
01:38 tant que l'Israël ne considérera pas que la victoire est acquise sur le Hamas.
01:42 Seulement, ça bouge d'heure en heure puisque du côté de la Maison-Blanche,
01:46 on dit qu'Israël va commencer à faire chaque jour des pauses de 4 heures
01:50 dans certaines zones du nord de la bande de Gaza
01:53 et qu'ils seront annoncés à l'avance s'il y a des pourparlers
01:56 en ce moment à Doha au Qatar entre Israël, les Américains et les Qataris.
02:02 Donc on se rend compte aussi de la gravité de la situation humanitaire.
02:05 Oui, mais là il faut être clair sur le fait qu'on parle de trêve humanitaire,
02:08 on parle d'une fenêtre de combat.
02:09 Pas de la fin des combats.
02:10 Ce n'est pas un cesser le feu où on dépose les armes de manière durable.
02:14 Donc là on est dans le cadre de trêve humanitaire.
02:16 C'était aussi d'une certaine manière ce à quoi devait servir la conférence aujourd'hui.
02:21 L'idée c'était de faire monter la pression le plus possible
02:24 sur le Premier ministre israélien pour obtenir des concessions.
02:27 Et si c'est le cas effectivement, c'est trêve humanitaire qui deviendrait systématique.
02:31 Si c'est le cas, ça serait déjà un progrès par rapport à la situation actuelle.