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00:00 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans ce numéro du Club de la presse en raison de la Ligue féminine.
00:06 45 minutes ce soir pour parler des préparatifs de la Cannes.
00:10 Le Premier ministre donne 45 jours en délai pour la fin des travaux et on ira en Guinée.
00:15 Moussa Dadis-Kamaraï, quelques détenus sortis, rattarpés, puis ramenés en prison pour commenter ces actualités.
00:22 Nous avons le plaisir de recevoir l'ancien Bakayoko, qui est journaliste à la rédaction de RTI 1.
00:28 Juste après lui, nous avons le plaisir également de recevoir le Dr Bamba Sidiki, enseignant-chercheur à l'université.
00:34 Félix Oufouboigny, d'Abidjan. Félix Boni, il est là ce soir avec nous, que nous recevons avec beaucoup de plaisir.
00:39 A notre plaisir, on va recevoir Alafou Akili, qui est journaliste, directeur général de l'Intelligent d'Abidjan.
00:45 Messieurs, bonsoir, bonsoir à tous et à toutes. Bienvenue dans le Club de la presse.
00:49 [Musique]
01:12 Le premier ministre accélère sur le dossier de la TAN, il multiplie les rencontres et les visites de chantier 45 jours.
01:20 Pour tout terminer, on en parle avec Sierka Kone et on se retrouve.
01:24 Cette visite de chantier effectuée le 26 octobre par le premier ministre, ministre du Sport et du Cade des Vies,
01:31 sur la voie de sortie d'Abidjan et la voie de contournement d'Abidjan, dite Y4, a couché d'un ultimatum.
01:38 Il s'agit de 45 jours au maximum pour l'achèvement de ces ouvrages.
01:42 La voie Y4 faisant preuve de 26 kilomètres comprend deux tronçons pour un montant de 120 milliards de francs CFA.
01:49 Sur le premier tronçon, les travaux sont suffisamment avancés, tandis que les travaux du deuxième tronçon accusent un énorme retard.
01:57 Ce deuxième tronçon, qui part de la route de Benjavide jusqu'au stade Al-Asadouatara de BNP, signale cinq points critiques.
02:04 Ces points dits critiques seront au cœur des séances de travail incessamment entre le ministre de l'Equipement et de l'Entretien routier et les entreprises en charge de ces travaux.
02:13 Le premier ministre n'a pas manqué de rappeler l'intérêt du tronçon Y4.
02:17 Selon le chef du gouvernement, ce tronçon est une voie express d'accès au prestigieux stade Al-Asadouatara devant abriter les marches de la prochaine canne qui avance à grands pas.
02:28 Concernant la sortie est d'Abidjan allant du troisième pont de Youpougoum à la station de péage d'Agnama, le chef du gouvernement s'est félicité de l'avancée notable de ces travaux.
02:39 Au vu de la pertinence des points critiques, portant principalement sur les ouvrages d'art au cœur des séances de travail, avec les mètres d'œuvre accusant une lourdeur,
02:51 l'on pourrait se demander si le délai de 45 jours pourra être respecté par les entreprises comme imposé par le premier ministre.
02:59 Alors, avec cette question de chef Caponnet que je pose à Félix Bonny, est-ce que 45 jours c'est tenable ?
03:06 Le reporter l'a dit tantôt, 45 jours imposés par le premier ministre, c'est-à-dire c'est une injonction qui a été donnée aux entreprises qui sont sur les partenaires pour pouvoir finir.
03:19 On avait dit que l'injonction répond techniquement aux moyens mis en œuvre pour pouvoir tenir dans ce temps, c'est une grosse interrogation.
03:29 Mais on peut déjà se satisfaire que beaucoup de chantiers sont très avancés. J'ai suivi par exemple dans ces deux jours au niveau du stade de Bimpe,
03:38 les gens travaillent 24 heures sur 24 et je crois qu'à la suite de cette injonction, ces entreprises vont mettre les bouchées doubles pour éventuellement pouvoir respecter ce délai.
03:47 Alors le premier ministre qui est lui-même ingénieur général en travaux publics ne donne pas ce délai aussi par hasard.
03:53 Il s'y connaît, il sait que si ce n'est pas tenable en 45 jours, il ne va pas nous faire livrer des ouvrages qui seront peut-être mal achevés et qui pourraient nous causer éventuellement des soucis.
04:02 S'il a donné ces 45 jours, c'est bien évidemment parce qu'il sait que c'est tenable, peut-être même avec un bonus de délai encore.
04:10 En plus, moi, je ne doute pas que dans ces 45 jours, nous puissions disposer de toutes les infrastructures.
04:17 Le reporter a parlé tantôt des œuvres d'art. Moi, je pense que si on a déjà les œuvres lourdes pour pouvoir éventuellement répondre aux attentes de la CAF, c'est suffisant.
04:29 La Côte d'Ivoire est suffisamment belle. On a beaucoup de choses à offrir au plan touristique, au plan distraction et tout.
04:34 Les œuvres d'art, ça sera peut-être pour nos beaux yeux après, mais il faut que l'essentiel soit livré pour que nous puissions respecter le délai et il y va de notre honneur.
04:43 Alors, Féro, qu'est-ce qu'il dit ?
04:44 Comme il a dit, c'est un expert en travaux publics, un ingénieur qui a parlé. Il connaît, vous savez, qu'il construit simplement une maison, couler une dalle, faire le béton.
04:55 Il a respecté. Ça peut faire plusieurs jours et je pense qu'il a intégré ça par rapport à ce qui reste à faire en termes de finition. En donnant 45 jours, il a dû intégrer ces aspects.
05:08 Ce que nous savons du chantier, parce que le Premier ministre précédent et le ministre des Tutelles sont régulièrement passés là-dessus, c'était que par rapport éventuellement au plan de décaissement, au plan financier, il y avait un certain retard.
05:29 Mais il se trouve que ces entreprises se sont engagées, quel que soit tout ce qui pourrait avoir comme difficulté à terminer dans le délai et à respecter les cahiers de charges.
05:42 Donc, si c'est essentiellement ces aspects de trésorerie qui ont pu expliquer, justifier cet un retard, je pense qu'il n'y a pas de raison que le boucher double ne soit pas au rendez-vous pour tenir le timing qui a été donné par le Premier ministre.
06:02 Il faut espérer qu'il n'y ait pas de gros œuvres, qu'il n'y ait pas encore de loups de réalisation à faire sur le chantier et que c'est une question de finition, de financement des finitions, de sorte, s'il le faut, pour l'entreprise en charge du chantier, de travailler 24 heures sur 24,
06:25 comme Félix a pu l'avoir constaté lors d'un dernier déplacement avec des travaux même pendant la nuit. Sur cette base-là, il est possible, si les gens travaillent la nuit, ça veut donc dire que 45 jours peuvent faire 60 jours, si on tient compte des heures de travail.
06:43 Donc ils vont travailler 45 jours à peu près, deux ou un et demi, et donc ça devrait être possible de tenir les délais fixés par le Premier ministre, qui s'y connaît, on peut le dire.
06:55 - L'enseigne Bakayoko, on l'entendait tout à l'heure, dès que le Premier ministre a parlé. On travaille, on peut le dire, maintenant, 24 sur 24. Finalement, la section qui avait pris un peu de retard, c'était la deuxième section.
07:09 Il y a aussi au Pougon le quatrième pont, donc une partie sera ouverte très bientôt. Tout ceci, bon, finalement, ça va bien se passer.
07:19 - Le premier ministre Robert Mbembe a dit sa profession deux fois. Nous avons pris la peine quand même de rentrer en contact avec ceux qui sont les acteurs terrains, aussi bien au niveau des ouvriers qu'au niveau de ceux qui coordonnent ces projets publics.
07:39 En tout cas, ils nous ont assuré que le Premier ministre a parlé en connaissance de cause et que les 45 jours qu'il avait donnés aux opérateurs, en tout cas aux entreprises, étaient tenables.
07:51 Alors moi, ce qui me gêne un tout petit peu, c'est ces manœuvres dilatoires qui sont généralement utilisées par les entreprises sur le terrain parce que ces entreprises profitent de ces situations pour faire du chantage au gouvernement.
08:06 Vous savez, tout dépend des cahiers de charges. Et je crois savoir que dans la plupart du temps, il y avait des entreprises qui avaient été engagées à faire des préfinancements au niveau des travaux.
08:17 Pas un préfinancement total, mais partiel. Il se trouve qu'en cours de route, ces entreprises la tournent au Kazakh et demandent au gouvernement de mettre la main à la poche parfois sur des ressources qui n'ont pas été budgétisées ou bien sorties en ligne de crédit.
08:33 Alors, je pense que le Premier ministre a tapé du poing sur la table et il a les moyens de le faire. Il a les moyens de rétorsion qui vont obliger ces entreprises-là à aller plus vite.
08:44 Il s'agit de taper dans le porte-monnaie de ces entreprises parce que nous, on dit ça, ça peut paraître facile à dire, mais je pense que ça fait partie des clauses, des dénonciations du contrat.
08:55 C'est vrai que ces travaux de cette envergure, il y a des aspects diplomatiques qui interviennent, mais je crois savoir que le gouvernement aujourd'hui a les moyens et est dans la meilleure disposition pour contraindre ces entreprises-là à aller vite et très vite parce que la Coupe d'Afrique, qui est l'orbite, pointe déjà à l'horizon.
09:16 Et Félix l'a dit, les travaux se font aujourd'hui quasiment de jour comme de nuit. Ça nous laisse croire que les délais seront tenus. En tout cas, il faut que les délais soient tenus.
09:29 - Dr Mamba? - Moi, je suis quand même pessimiste parce que j'aime bien écouter le reportage du journaliste Yaka Koury. Le point qui se pose, c'est que 45 jours, il a parlé de cinq points critiques.
09:43 Je ne suis pas ingénieur, je n'ai pas la chance, je ne suis pas dans ce domaine-là, mais je crois que ça me reste dubitatif sur tous les plans.
09:51 Je me dis que ce qui serait possible, c'est le néophyte qui parle, c'est qu'on aille à l'essentiel. C'est-à-dire qu'il y a des choses qui sont des variants qui doivent permettre vraiment d'organiser la Coupe d'Afrique.
10:03 Sinon, le reste, ça va se faire après, comme Félix l'a dit. Je ne pense pas que vraiment dans ce laps de temps-là, tous les travaux que nous avons faits, le tour à Bidjan...
10:11 - Vous pensez à quoi? - Moi, je pense essentiellement aux voies d'accès. Ça, au moins, on le voit.
10:16 C'est ce que nous prenons. Il y a des amputations dans le tour à Bidjan et on avait l'espoir depuis deux ans, six mois avant la Coupe d'Afrique, qu'on aurait déjà fait tout ça.
10:27 Ce qui n'est pas fait. Donc, nous, c'est vraiment au concret, au content que nous voyons les choses.
10:32 Et en tant que citoyen lambda, je ne pense vraiment pas que les choses puissent aller encore plus vite que ça.
10:38 Par contre, ce qui me réjouit, c'est que pour la Coupe d'Afrique, il y a des éléments essentiels.
10:44 Il y a des travaux essentiels qui doivent être en tout cas faits pour qu'on arrive à organiser comme il se doit vraiment cette Coupe d'Afrique.
10:51 Surtout à Bidjan, sinon à l'intérieur du pays. Je crois que, logiquement, il n'y a peut-être pas grand problème à Boakye, à Yamso, à Saint-Pédro et à Kourougo.
10:59 Mais dans Bidjan, il y a un problème. Le problème aussi, c'est qu'on a un point de mire dans notre imaginaire collectif historique récent.
11:07 On a Ebimpe. Donc, Ebimpe paraît être le point d'orgue par excellence.
11:12 Si jamais tout se rejoint à ce niveau-là, ça va. Pour Ebimpe, j'en parle parce que ceux qui sont allés pour le match Côte d'Ivoire-Mali n'ont pas parlé seulement du stade.
11:21 Ils ont parlé des voies d'accès. Comment faire pour y accéder et comment faire pour en sortir? C'est ça vraiment qui est le point de nous d'ale.
11:28 C'est pour ça justement qu'il y a Y4. Il y a une fluidité, la voie est débitumée.
11:36 Boni, ce que nous voudrions, c'est qu'on puisse le voir en grandeur nature, comme pendant le match Côte d'Ivoire-Mali.
11:44 Là, en grandeur nature, on a vu qu'il y avait des problèmes. Si cette fois-ci, Dieu merci, il n'y en a pas, tant mieux.
11:50 Mais en gros, 45 jours pour moi, c'est quand même difficile.
11:53 Oui, parce que j'ai pratiqué cette voie aujourd'hui même. J'avoue qu'il n'y a pas d'endroit où on s'arrête, il n'y a pas de ralentissement.
12:00 Mais il y a quand même quelques niveaux de finition. Je crois qu'à ce niveau-là, si c'est bien que ça, je pourrais dire qu'on pourrait tenir le délai.
12:09 Par contre, Boaké, je crois qu'il y a des travaux qui doivent se faire, notamment dans le centre du Boaké, où les voiries doivent être refaites.
12:16 Parce que c'est l'espace, je dirais, le cœur même de la vie du Boaké.
12:20 Parce que le stade est vraiment une voie principale.
12:23 C'est une voie principale, et ces travaux ont été lancés. Mais ce n'est pas des travaux lourds également.
12:27 Je crois que c'est juste pour, j'allais dire, renforcer le bitume et les voies d'accès. Et ça aussi, ça peut se faire.
12:33 Pour le niveau des Bimpes, il y a eu quand même des évolutions. Il y a eu une avancée.
12:38 Et les deux derniers matchs à Miko de la Côte d'Ivoire ont failli se jouer là-bas.
12:46 Il fallait aussi tester le stade au Fauboyer, en grandeur nature, en termes de match officiel, après la finition.
12:55 Et puis, c'est un jour ou 48 heures avant ces deux matchs-là que les routes Bimpes étaient terminées et étaient libres, accessibles à la circulation.
13:11 Donc la FIF n'a pas voulu prendre de risques immédiatement.
13:16 Et ça fera bientôt un mois, à la date du prochain match des éléphants, le 17, je crois.
13:22 Donc ça fera bientôt un mois que les travaux sont plus ou moins terminés à ce niveau, avec le délai que le Premier ministre vient de donner.
13:30 Donc vous verrez, dans une dizaine de jours, il y a un match qui est prévu là-bas.
13:35 Il sera une opportunité de faire un test aussi bien pour l'accès au stade par rapport aux routes que pour la pélouse.
13:42 Même si ce jour-là, il ne pleut pas, il nous semble qu'il y a eu des tests sous la pluie pour s'assurer que les choses se sont améliorées.
13:51 Donc il faut espérer que les choses se passent bien à cette date qui nous donnera encore 30 jours.
13:59 C'est le 9 novembre.
14:00 Le 9 novembre, qui nous donnera encore 30 jours environ avant la fin du délai donné par le Premier ministre.
14:07 Monsignor.
14:08 Moi, je pense que le professeur a peut-être des raisons de douter.
14:13 Mais je pense que depuis les incidents de Bimpe, les choses ont favorablement évolué en faveur de l'organisation tranquille de la Coupe d'Afrique des Nations.
14:26 Peut-être dans le commentaire de Siaka Kone, il a parlé de points critiques.
14:32 J'imagine que c'est le mot critique qui puisse l'effrayer.
14:35 Mais le point critique, c'est un thème des travaux publics qui ne veut pas dire que c'est des situations de non-retour, comme on peut le penser dans le domaine médical.
14:45 Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire, en tout cas, est actuelle de 95 %, je ne peux même pas dire 100 %.
14:52 C'est parce que la Côte d'Ivoire s'est mis une pression.
14:56 C'est une organisation élitiste de la Coupe d'Afrique que nous avons juré à nos visiteurs.
15:02 Donc, la Côte d'Ivoire veut se donner le maximum possible, le maximum possible, parce que ça doit être la plus belle Coupe d'Afrique du continent, que le continent n'a jamais organisée.
15:11 Voilà l'engagement que nous avons pris.
15:13 Sinon, ce qui se passe aujourd'hui, il y a beaucoup de pays qui n'ont même pas fait même 75 % de ce que la Côte d'Ivoire a fait aujourd'hui.
15:20 Mais la compétition s'est déroulée.
15:22 C'est vrai qu'on ne peut pas se complaire dans cette manière de voir, mais il y a des raisons d'être fiers d'être ivoirien.
15:29 En tout cas, nous serons fiers davantage le 13 janvier prochain.
15:33 - Je veux répondre ici. Même la dernière Cannes au Cameroun, les premiers matchs, vous vous souvenez où les premiers matchs ?
15:39 On a joué pratiquement dans des patates, des champs de patates.
15:43 Ça veut dire qu'au fur et à mesure, ça a été rattrapé.
15:45 Mais là, il n'y a pas de problème sur les stades. Il y avait des problèmes mineurs d'électricité qui avaient été relevés par la CAF.
15:51 Ce sont des problèmes à Boaké et Yamsoukro. Les autres stades n'avaient pas de soucis.
15:56 Les voies d'accès, comme je l'ai dit, je les ai pratiquées aujourd'hui, même en allant et en retour, c'est-à-dire le week-end.
16:03 Je me suis rendu compte que la voie d'accès des BIMP, il n'y a qu'une petite partie où il y a du bitume à mettre.
16:09 Je ne crois pas qu'on puisse mettre 45 jours pour mettre du bitume. C'est des choses qui peuvent se faire en une semaine.
16:13 Et puis il y a l'EGBACA là-bas. N'oublions pas que malgré même l'EGBACA, on s'y est pu sans s'arrêter.
16:20 Ça veut dire que les problèmes sont en train de se résoudre.
16:23 Moi, je suis persuadé que Beugre-Mambé, ingénieur de son état, ne donne pas un délai dans le hasard.
16:28 Il donne un délai en ayant constaté, j'allais dire, la réalité sur le terrain.
16:34 Je suis vraiment optimiste, professeur. Je suis optimiste.
16:37 Beugre-Mambé lui-même sait pourquoi il a été nommé.
16:41 Beugre-Mambé lui-même sait pourquoi il a été nommé.
16:44 C'est vrai, ça fait partie de la routine républicaine qu'on nomme un nouveau Premier ministre.
16:48 Mais au regard du contexte, on sait bien que le chef de l'État a voulu que les travaux aillent plus vite.
16:54 Parce que lui, Beugre-Mambé, il a la réputation d'aller plus vite.
16:57 Notamment au niveau des jeux de francophonie où les choses se sont passées, en tout cas, de façon optimale.
17:02 En deux mois, il avait déjà fait le job.
17:04 Même s'il avait neuf mois, mais il est allé vite.
17:07 Il est allé très, très vite. Donc, je pense qu'il sait.
17:10 Et en rattachant le ministère des Sports à son propre département,
17:13 en rajoutant ça à son gros portefeuille qui est le Premier ministre,
17:16 je pense qu'il s'est mis davantage de pression.
17:19 Et Beugre-Mambé, nous le connaissons, il relevera le défi.
17:22 - Docteur Bamba ?
17:23 - Oui, on verra. C'est-à-dire que, comme je vous le disais,
17:27 nous, on attend de voir, vraiment, de juger, en tout cas, les propos du Premier ministre.
17:32 Tantôt, Bakayoukou parlait des entreprises qui faisaient du chantage.
17:36 Ce n'est pas moi qui l'ai dit.
17:38 Donc, il y a autant d'éléments, en tout cas, dans l'état actuel des choses,
17:41 qui m'amènent à être pessimiste.
17:43 Je sais, j'ai conscience qu'un pays comme la Côte d'Ivoire
17:46 ne peut prétendre organiser une Coupe d'Afrique sans vraiment prendre les précautions.
17:50 Au stade où nous sommes, beaucoup de choses ont été faites. Je suis d'accord.
17:54 Mais je ne suis pas aussi d'accord avec les comparaisons,
17:56 parce que, là, nous, au-delà de la comparaison avec le Cameroun,
17:59 on avait promis de faire mieux que le Cameroun.
18:01 Voilà, donc, moi...
18:03 - Mais nous y sommes, professeur, nous y sommes.
18:05 - Lorsqu'on va commencer véritablement la compétition,
18:08 il ne faudra pas que ce soit comme au Cameroun au départ.
18:10 C'est un vrai scandale.
18:12 J'espère que mon pays ne va pas arriver à ça.
18:14 Pour l'heure, heureusement, on a nettoyé les écuries de Gias.
18:19 On est arrivé avec un nouveau Premier ministre,
18:21 avec, en tout cas, une fureur très cruelle par rapport à la Coupe d'Afrique.
18:25 J'ai conscience que ça va aller vite.
18:27 Mais pour l'heure, je vais juger sur pièces.
18:29 Voilà, en tout cas, ce que j'ai dit.
18:30 - C'est la première fois qu'on va juger sur six stades.
18:32 Donc, pratiquement, six stades neufs.
18:34 - Oui.
18:35 - Et avec 24 équipes.
18:36 - Pour parler de ces stades, en dehors des Bimpes,
18:39 à tester peut-être à nouveau, ça se passe bien ailleurs.
18:43 - Oui, ça se passe bien ailleurs.
18:44 On a une compétition qui démarre aujourd'hui.
18:47 À Corogo et San Pedro.
18:49 Le stade qui n'avait pas encore été testé, c'était Corogo.
18:52 Donc, c'est l'occasion de le tester.
18:56 San Pedro, ça va.
18:57 Et Amsocro, ça va.
18:58 Boaké, ça va aussi.
19:00 - On a testé Boaké.
19:01 - Voilà.
19:02 Donc, le stade où il faut voyager, ça va.
19:04 Et Bimpe a été testé.
19:05 Donc, je pense que ça va.
19:07 Et puis, il n'y a pas que les stades et les routes.
19:10 Il y avait aussi les infrastructures sanitaires et médicales.
19:14 Les hôpitaux ont été mis à jour.
19:16 Il y a le ministre de la Santé qui vient de faire le tour du pays.
19:19 Les hôpitaux sont aujourd'hui à jour.
19:21 Corogo, Boaké, San Pedro, Yamsoukro, ça va.
19:26 Abidjan, je pense qu'on a un bon plateau.
19:29 Et à côté de cela, il y a les aéroports qui sont suivis,
19:33 qui sont en train d'être mis à jour.
19:36 Donc, je pense que tout est au norme, en principe,
19:39 pour que la compétition se passe bien.
19:42 C'est vrai, il y a les routes.
19:43 Il y a 45 jours pour finir du côté de Bimpe.
19:47 Mais je ne crois pas que l'ensemble de la Y4,
19:50 de la voie de contournement d'Abidjan,
19:52 les 26 km dans tous les points,
19:54 pourra être terminé.
19:57 Il y a des endroits même qui sont terminés.
19:59 Mais il y a des deux, le début et la fin.
20:03 Entre Bimpe peut être terminé,
20:06 mais l'autre côté au niveau de Saint-Viateur,
20:08 ça avance aussi très vite.
20:10 Il y a beaucoup d'aménagements de circulation qui se font.
20:14 Je ne sais pas jusqu'à quand ils pourront terminer à ce niveau.
20:17 Je ne sais pas si les 45 jours les conservent.
20:20 - Il y a des choses que c'est clair.
20:22 - Il y a l'essentiel qu'on fera pour la Coupe d'Afrique.
20:26 Mais l'ensemble des éléments ne peuvent pas finir.
20:29 On n'a pas lancé les grands travaux de la Côte d'Ivoire
20:32 rien que pour la Coupe d'Afrique.
20:33 Après la Coupe d'Afrique, il y a la Côte d'Ivoire.
20:35 Donc il va de soit à que,
20:36 beaucoup de choses se feront pour accéder à l'endroit.
20:39 - Ça a toujours été ainsi.
20:41 Vous avez vu que quand la Côte d'Ivoire voulait,
20:43 en tout cas au tout début des indépendances,
20:47 les villes ont été développées de façon progressive.
20:50 Il ne faut pas croire que toutes ces infrastructures
20:53 qui sont réalisées le sont uniquement pour la Coupe d'Afrique.
20:56 C'est un élément catalyseur pour un développement global.
20:59 Donc il n'y a pas de raison de ne pas espérer.
21:03 Je dois vous dire qu'aujourd'hui, même au niveau de l'électricité,
21:06 la production est assez optimale.
21:09 C'est vrai qu'il peut y avoir des avaries
21:11 sur le mode de transport ou de distribution.
21:13 Mais en termes de puissance installée,
21:16 de production d'énergie, des efforts ont été faits.
21:19 Par le gouvernement.
21:21 Au niveau de l'économie numérique aussi,
21:24 parce qu'il s'agit généralement de transmission,
21:27 de problèmes numériques.
21:29 - Oui, pendant un mois, tout doit être parfait.
21:31 - Beaucoup de choses ont été faites aujourd'hui.
21:33 - Pendant un mois, sur tous les plans, tout doit être parfait.
21:35 - Sur tous les plans, tout doit être parfait.
21:37 - L'internet, l'électricité, l'eau, tout.
21:39 - Les hôtels.
21:40 - On parlait tout à l'heure de symbioteurs, je crois.
21:42 Symbioteurs, par exemple, c'est éventuellement pour ceux
21:45 qui vont aller se faire loger dans des hôtels.
21:47 Parce que là, le plus important, c'est d'être focus
21:50 sur les lieux où la compétition va se dérouler.
21:52 Symbioteurs, c'est loin des 2 stades d'habitants.
21:54 - Non, mais ce sont des voies d'accès.
21:56 - Ce sont des voies d'accès, effectivement.
21:58 Oui, du contournement.
21:59 Mais je pense que ce sont des choses qui peuvent se régler
22:01 aussi avec les forces de sécurité,
22:03 qui peuvent aider à faire des déviations.
22:05 En matière d'hôtellerie, par exemple,
22:07 le ministre de l'Hôtellerie a également fait le point.
22:10 Je crois que la COCAN, même, a prévu des villages cannes.
22:13 Combien de villages? Je crois 24 villages cannes
22:15 pour pouvoir, j'allais dire, jugler le trop plein
22:18 de personnes qui vont venir.
22:20 Je pense que vraiment, les gens mettent les petits plats
22:22 dans les grands pour vraiment réussir cette canne
22:24 et surtout cette pression.
22:26 Parce que n'oublions pas que cette pression aussi a des origines.
22:28 En juin dernier, on avait dit que...
22:30 En juin dernier, on avait dit qu'en mai,
22:32 le 24 mai, au Conseil des ministres,
22:34 il avait été dit que tout serait prêt en juin.
22:36 Ça n'a pas été prêt.
22:38 Le 25 juillet, on a dit qu'on finissait en août.
22:40 Je crois que tout ceci aura contribué à emporter
22:42 les ministres, les premiers ministres qui sont partis.
22:44 Je dis bien que Mambé n'a pas...
22:46 Finalement, vous revenez, Docteur Bamba.
22:48 Bien évidemment, il n'a pas de raison de retomber
22:50 dans ce laxisme. Il a la pression.
22:52 On doit réussir cette canne dans les deux mois qui viennent.
22:54 Je suis persuadé que nous allons relever ce défi.
22:56 D'accord.
22:58 On juge moins combien on compte les jours.
23:00 Les 45 jours ont été donnés à une semaine, maintenant.
23:02 D'accord. On va donc suivre.
23:04 On juge moins 50, je crois.
23:06 Non, non, non.
23:08 En rapport aux 45 jours.
23:10 Donc, finalement, on va commencer à suivre
23:12 cette situation de près. Mais pour l'instant,
23:14 il y a une autre situation à regarder. C'est en Guinée.
23:16 Une évasion manquée de Djalis Kamara et certaines
23:18 de ses co-détenus. Hier, des hommes armés
23:20 ont ouvert les cellules, mais ils ont été
23:22 rattrapés et ramenés en prison.
23:24 Sur cet événement, voici
23:26 un retour avec Siak Hakone.
23:28 Tentative d'évasion ou kidnapping.
23:30 La maison d'arrêt de la prison
23:32 de Kalloum a fait l'objet
23:34 des tirs à l'armeloute ce samedi
23:36 tôt le matin.
23:38 Des prisonniers de l'affaire relative
23:40 au massacre du 28 septembre 2009
23:42 ont été libérés. Il s'agit
23:44 de l'ex-capitaine Moussa Nadis Kamara,
23:46 président de la transition au moment des faits,
23:48 le colonel Claude Pivy,
23:50 son ministre chargé de la sécurité présidentielle
23:52 Moussa Thieboro Kamara,
23:54 ancien ministre de la lutte contre la drogue
23:56 et le commandant Blaise Goumon.
23:58 D'autres détenus auraient profité de la
24:00 situation pour s'évader.
24:02 Selon les dernières nouvelles, seul
24:04 le capitaine Claude Pivy serait
24:06 introuvable. Les trois autres
24:08 ont regagné leurs cellules dans les heures qui ont suivi
24:10 la mutinérie. Kidnapping
24:12 ou tentative d'évasion,
24:14 pour l'instant, les populations sont
24:16 dans la peur, étant donné que
24:18 l'événement de ce samedi 4 novembre
24:20 n'a pas encore livré tous ses secrets.
24:22 Tentative d'évasion selon
24:24 Conakry, tentative d'enlèvement
24:26 selon l'avocat de Moussa
24:28 Nadis Kamara. Qu'est-ce qui s'est passé
24:30 à Conakry, Félix?
24:32 Gros point d'interrogation parce que
24:34 tu connais Kalloum au siège de la nouvelle
24:36 présidence où le président
24:38 surtrouve. C'est une commune qui est
24:40 véritablement verrouillée. Alors,
24:42 est-ce que quelqu'un peut prendre le risque en étant à la prison
24:44 de Kalloum, qui est la nouvelle prison également,
24:46 c'est pas l'ancienne prison. Est-ce que quelqu'un peut prendre
24:48 le risque là-bas de tenter une évasion
24:50 sous une transition militaire
24:52 où tout est vraiment verrouillé?
24:54 C'est un gros point d'interrogation.
24:56 Voilà le débat
24:58 aujourd'hui. Les dirigeants au pouvoir
25:00 estiment avoir attrapé des évadés.
25:02 Des évadés qui estiment être
25:04 revenus d'eux-mêmes à la prison.
25:06 Moi, je crois pas que ces évadés-là
25:08 aient des raisons de prendre ce risque.
25:10 C'est Moussa Tchéboro qui dit être revenu.
25:12 Mais Pivy est encore...
25:14 Pivy est encore à cavale.
25:16 Dadi Kamara, son avocat, a dit qu'il est revenu.
25:18 Ça veut dire qu'il n'a pas été attrapé.
25:20 Ça veut dire que
25:22 ce que je veux dire, c'est vraiment
25:24 un gros risque que
25:26 ces prisonniers apprendraient
25:28 de s'évader parce que même si
25:30 tu arrives à t'évader de la prison,
25:32 il faut sortir de Kaloum,
25:34 il faut sortir de Conakry,
25:36 il faut arriver à sortir du pays.
25:38 C'est suffisamment risqué.
25:40 Je me pose réellement la question
25:42 de savoir ce qui a bien pu passer.
25:44 Comment ces éléments armés ont pu
25:46 avoir accès à la prison
25:48 de Kaloum pour pouvoir aller
25:50 faire tout ce qui a été fait.
25:52 Vraiment, je crois que...
25:54 - Vous pensez à quoi, finalement ?
25:56 - Je pense à un complot.
25:58 Qui est derrière ce complot ?
26:00 Je crois que les jours à venir,
26:02 nous réservons des surprises
26:04 par rapport à ce sujet.
26:06 - La Féro, Aguirre.
26:08 - Oui, on se pose des questions.
26:10 La seule chose qui permet
26:12 de ne pas affirmer totalement
26:14 que c'est une mise en scène,
26:16 c'est le fait que Pivi n'est pas
26:18 encore joignable, il n'a pas
26:20 encore été retrouvé.
26:22 Mais en même temps, ce qui suscite
26:24 de nouvelles interrogations,
26:26 c'est qu'est-ce qui est advenu
26:28 dans la prison ? On dit qu'il y a eu
26:30 des tirs, des armes, des gens se sont rendus,
26:32 ont été retrouvés, mais l'armée n'a pas
26:34 fait éteint de combats hors de la prison.
26:36 Comment ces gens ont été pris ?
26:38 Est-ce que lorsque le commandant est venu
26:40 en prison pour les sorties, ils ont été
26:42 lâchés, livrés, et puis c'est Pivi
26:44 seule qui est partie avec
26:46 ses forces et qui serait gardée par eux
26:48 quelque part ? Par ses forces-là,
26:50 par elle quelque part ?
26:52 On ne peut que poser des questions
26:54 et puis spéculer pour l'instant
26:56 en notant que
26:58 l'un s'est rendu lui-même,
27:00 l'avocat de Dadis dit que c'est
27:02 un enlèvement, un kidnapping, et que c'est
27:04 pas une évasion, mais
27:06 il est important de connaître
27:08 le sort de Pivi
27:10 pour mieux commenter
27:12 la situation d'une part et d'autre part,
27:14 de savoir ce commando, où il
27:16 se trouve, est-ce qu'il a été neutralisé
27:18 par les forces armées
27:20 ou bien il est toujours en liberté
27:22 capable d'agir
27:24 et de frapper à nouveau quelque part
27:26 dans cette Guinée,
27:28 comme il le dit, sous transition militaire
27:30 qui est supposée avoir
27:32 les moyens d'assurer la sécurité
27:34 des populations de Guinée.
27:36 Et surtout à Conakry.
27:38 Alors, moi,
27:40 quand j'ai entendu parler de
27:42 l'évasion, je mets ça en
27:44 entre guillemets,
27:46 je me suis posé un certain
27:48 nombre de questions.
27:50 S'évader aujourd'hui, pourquoi ?
27:52 C'est la principale question
27:54 que moi je me pose.
27:56 Est-ce sortir de prison
27:58 venir prendre le pouvoir de Conakry ?
28:00 Moi, je suis très perplexe
28:02 dessus.
28:04 S'il y avait une tentative
28:06 de coup d'état, qui était déjà
28:08 diligentée depuis
28:10 des camps militaires,
28:12 en tout cas dirigée par des gens
28:14 qui étaient déjà dans des camps militaires,
28:16 on peut imaginer qu'ils cherchent un leader.
28:18 Ils cherchent un leader,
28:20 probablement la personne
28:22 de
28:24 de Dadis Kamara ou de Claude Pivy
28:26 ou même de Blaise Goumou.
28:28 Mais ce n'est pas...
28:30 Je ne pense pas que cette thèse soit tenable
28:32 en l'état. Donc,
28:34 je suis très dubitatif sur
28:36 la nature
28:38 des accusations formulées par
28:40 le régime de Conakry. Maintenant,
28:42 quel peut être le gain
28:44 pour le régime de Conakry ?
28:46 Vous savez bien que
28:48 le régime militaire a donné un temps
28:50 pour pouvoir passer la main à un régime civil.
28:52 Ce temps est en train
28:54 de courir
28:56 à grands pas. On peut imaginer
28:58 que c'est du... - Ça fait plus de deux ans.
29:00 - Plus de deux ans. On peut imaginer qu'on fait
29:02 du dilatoire pour pouvoir
29:04 orienter les regards ailleurs
29:06 et puis continuer à se
29:08 pérenniser. Parce qu'aujourd'hui,
29:10 le débat va se cristalliser
29:12 autour de la capacité ou bien
29:14 de la nécessité de sécuriser
29:16 les Guinéens.
29:18 Donc, les questions politiques vont être
29:20 mises sur le boisseau.
29:22 Donc, je pense que celui qui a intérêt aujourd'hui
29:24 à cette évasion,
29:26 c'est moins Dadis Kamara,
29:28 Claude Pivy ou Blaise Goumou
29:30 que le colonel
29:32 Mamadi Doumia. Parce que jusque-là,
29:34 comme Alaphée l'a dit,
29:36 aucun membre du commando
29:38 n'a été arrêté.
29:40 Aucun membre du commando n'a été arrêté.
29:42 - Certains sites comme...
29:44 - Et moi, je constate que les 4 personnes
29:46 qui sont impliquées
29:48 dans cette tentative d'évasion
29:50 défendent la même ligne
29:52 au procès.
29:54 Bon, je ne vais pas rentrer
29:56 dans des questions communautaires,
29:58 mais ils viennent tous de la Guinée forestière.
30:00 Tous. Blaise Goumou
30:02 a été commandant
30:04 de Caléa. Caléa,
30:06 qui est diton,
30:08 en tout cas de la part des
30:10 autres accusés qui amenaient l'opération
30:12 du stade. Donc, je pense
30:14 qu'il y a quelque chose
30:16 qui n'est pas tout à fait clair. Moi, je ne parlerai pas de complot.
30:18 Mais il y a quelque chose qui n'est pas tout à fait
30:20 clair parce qu'en définitive,
30:22 je constate que le crime profite
30:24 au régime
30:26 de Caloum. - Donc, docteur Bamba,
30:28 quel est votre avis ? - Bon,
30:30 un avis qu'on pourrait donner
30:32 vraiment de façon tranchée, ce serait difficile.
30:34 Comme l'a dit Bouni,
30:36 peut-être que dans les heures qui viennent, on aura
30:38 d'autres informations. Pour le moment, je considère
30:40 en tout cas ce qui s'est passé en Guinée
30:42 comme une véritable diversion.
30:44 Il y a un ébriolio,
30:46 un flou artistique qui participe
30:48 plutôt à faire...
30:50 à voir en tout cas ce qu'est Bambadou Doubia
30:52 est en train de
30:54 prolonger son
30:56 mandat, un mandat illégitime
30:58 d'ailleurs. Je crois
31:00 que comme nous sommes dans un régime militaire,
31:02 tout est possible. Tout est possible
31:04 pour pouvoir dire encore
31:06 qu'il y a des problèmes à Guinée d'une façon ou d'une autre.
31:08 En tout cas, si c'était
31:10 vrai que c'était une évasion,
31:12 à mon avis, on n'aurait pas mis la main
31:14 sur Dadis Kamara. - Exact.
31:16 - Il est aussi militaire et donc ils sont
31:18 tous entre eux. Donc ce sont quand même des sachants
31:20 donc ils savent comment s'évader.
31:22 Il ne peut pas s'évader et puis revenir
31:24 en arrière. Parce que ce que ça leur a donné
31:26 comme impression, c'est que lui, Dadis Kamara
31:28 et tous ceux qui ont été pris
31:30 sont fautifs dans les événements
31:32 du 28 septembre 2009
31:34 à l'hôpital de Conakry. - La répréhension
31:36 sur le procès. - Voilà. Donc ce procès-là,
31:38 évidemment, tout le monde vient
31:40 se défendre. A partir de ce moment-là,
31:42 s'il partait vraiment,
31:44 là, sa culpabilité
31:46 était démontrée, il n'y avait plus rien
31:48 à dire. Le fait qu'il se rende,
31:50 qu'il revienne, et par rapport
31:52 à tous les arguments qui ont été avancés,
31:54 pour moi en tout cas,
31:56 ça fait un flop quoi, sincèrement.
31:58 - Ce qui est curieux,
32:00 c'est qu'aucune caserne
32:02 ne s'est ralliée. - Aucune.
32:04 - On pourrait imaginer que
32:06 Dadis Kamara a des hommes
32:08 dans la caserne,
32:10 ou ses co-accusés ont des hommes
32:12 dans la caserne qui sont prêts à faire le coup de feu
32:14 pour remettre Madu Dumbia
32:16 hors d'état, en tout cas hors du pouvoir.
32:18 Or, aujourd'hui,
32:20 personne... Alors sur quoi
32:22 ces évadés présumés auraient pu compter
32:24 pour pouvoir garantir leur évasion ?
32:26 Où est-ce qu'ils peuvent aller ? En Côte d'Ivoire ?
32:28 Au Burkina ? Au Mali ? Au Libéria ?
32:30 Je ne pense pas qu'aujourd'hui, le monde
32:32 tel qu'il fonctionne aujourd'hui,
32:34 quelqu'un puisse se vaufiler comme un rat
32:36 dans un buisson, ça je ne crois pas à cette thèse.
32:38 - Moi je crois que sous réserve
32:40 de retrouver Pivi
32:42 et sous réserve d'avoir des nouvelles
32:44 du commando, il est aussi possible
32:46 de...
32:48 voir une autre
32:50 thèse à côté de la diversion
32:52 d'un coup
32:54 de Poutiste.
32:56 Ça peut être aussi un signe
32:58 d'une faiblesse.
33:00 - C'est-à-dire ?
33:02 - C'est-à-dire que,
33:04 il y a toujours un noyau mort
33:06 qui existe, qui a voulu tester
33:08 la capacité des réactions des forces,
33:10 qui a attaqué la prison, qui a pu les sortir,
33:12 et éventuellement,
33:14 qui essaie de voir
33:16 quel est le dispositif de maillage
33:18 du territoire qui existe
33:20 et qui peut avoir une seconde
33:22 phase d'action
33:24 dans les jours à venir.
33:26 Il ne faut pas exclure cela.
33:28 - Parce que personne n'a posé
33:30 de résistance dans la prison.
33:32 - Non, il dit qu'il y a eu des tis,
33:34 il y a peut-être...
33:36 - D'ailleurs, parce que là,
33:38 ça a commencé. - Voilà, c'est là que ça a commencé.
33:40 Donc, ils ont tenté de tester
33:42 la capacité et il n'est pas exclu
33:44 qu'eux. Il ne faut pas
33:46 exclure qu'ils puissent avoir d'autres opérations
33:48 si cette transition-là
33:50 veut se continuer, comme vous l'avez dit,
33:52 à s'éterniser. Si c'est elle
33:54 qui a fait le coup, tant mieux pour elle,
33:56 elle peut rester, mais si ce n'est pas
33:58 elle qui a fait le coup,
34:00 et si on ne retrouve pas Pivi,
34:02 je pense qu'ils ont lieu de mettre
34:04 le dispositif
34:06 d'alerte en éveil
34:08 durablement et ne pas dormir
34:10 sur leur laurier. - Félix?
34:12 - C'est une hypothèse, on n'est pas exclu,
34:14 mais Konakry a sept
34:16 communes, et de ces sept
34:18 communes de Konakry, la commune la plus sécurisée
34:20 de Konakry, c'est la commune de
34:22 Kalloum. Et c'est à Kalloum qu'on trouve
34:24 le plus de caméras de surveillance.
34:26 C'est qui, curieusement, mettons
34:28 que des gens puissent pénétrer Kalloum,
34:30 faire ces opérations-là,
34:32 repartir sans qu'on n'ait pu attraper
34:34 ne serait-ce qu'une personne. C'est là aussi
34:36 que peut-être cette hypothèse
34:38 ne me semble pas totalement plausible.
34:40 C'est-à-dire, moi, je reste toujours
34:42 dans l'hypothèse
34:44 d'une
34:46 mise en scène. Parce que
34:48 rentrer à Kalloum et ressortir de Kalloum
34:50 sans qu'on n'ait pu identifier un individu,
34:52 ne serait-ce que des engins
34:54 pour pouvoir traquer ces personnes. Et puis,
34:56 sous une transition militaire, c'est-à-dire
34:58 faire tout ça à Konakry.
35:00 Alors Konakry, il n'y a pas suffisamment de rues.
35:02 La rue principale de Konakry, c'est
35:04 Bambé Tho, qui a deux axes, deux fois,
35:06 deux voies. À part ça, Konakry, il n'y a pas
35:08 suffisamment de rues. Comment ces gens ont pu faire ceci ?
35:10 Sortir impunément, sans occasion ?
35:12 - Le porte-parole du gouvernement a dit qu'ils sont repartis à moto.
35:14 - Ils sont repartis à moto. Où ?
35:16 Parce que même en Guinée, il y a des problèmes
35:18 de route qui font que...
35:20 Sous une transition militaire, il y a toujours
35:22 des moyens pour traquer ces personnes. Et puis,
35:24 Dandi Kamara, ce n'est pas quelqu'un qu'on a rencontré en rentrant à Guinée.
35:26 Il est venu de lui-même
35:28 pour venir, j'allais dire,
35:30 participer au procès. Je ne vois pas
35:32 quelle est la motivation pour lui de chercher
35:34 à s'évader, d'autant plus que jusqu'à preuve
35:36 du contraire, il réclame son innocence.
35:38 Et je crois que c'est plutôt risqué
35:40 de chercher à s'évader en risquant
35:42 sa vie parce qu'on pourrait facilement les abattre
35:44 sur un régime militaire. Donc,
35:46 moi, je reste toujours focus sur
35:48 la thèse d'une mise en scène
35:50 et on attendra de voir
35:52 la suite. – Félix l'a dit,
35:54 Kalloum, c'est une vraie forteresse aujourd'hui.
35:56 C'est une entrée, une sortie.
35:58 C'est une île, Kalloum.
36:00 Et
36:02 c'est là-bas que se trouve l'ensemble des institutions
36:04 de la République. – Quand tu es au siège de la présidence.
36:06 – C'est là que se trouve le siège de la présidence.
36:08 C'est Koutouria.
36:10 C'est là-bas aussi que se trouvent
36:12 les principales casernes.
36:14 Et même
36:16 les forces spéciales.
36:18 Y compris des forces spéciales.
36:20 Donc, je ne vois pas comment
36:22 Dadis, qui n'a aucun appui dans l'armée,
36:24 parce qu'ici, il avait des appuis,
36:26 et ces appuis se seraient manifestés.
36:28 Et moi, je pense que pour que
36:30 l'évasion soit plausible,
36:32 il aurait fallu que la menace vienne d'une caserne.
36:34 C'est-à-dire que
36:36 des casernes qui sont restées fidèles
36:38 à Dadis, cherchent
36:40 à changer la nature du régime
36:42 de Conakry.
36:44 Et maintenant, ce n'est pas le cas.
36:46 Aucune poule ne s'est levée sur ses oeufs à Conakry.
36:48 Donc, je pense que
36:50 cette affaire, c'est un peu
36:52 cousu de fil blanc.
36:54 Et comme Alafel a dit,
36:56 ça risque de
36:58 faire flop.
37:00 – Alors justement, est-ce que ça aura un impact sur le procès
37:02 du 28 septembre, d'ailleurs, qui s'ouvre
37:04 très bientôt ? Docteur Bamba,
37:06 pensez que ça peut peser ?
37:08 – Bon, ça aurait pesé si on n'avait pas
37:10 repris les évadés.
37:12 – Voilà.
37:14 Celui qui n'a pas été pris...
37:16 Mais je crois que quand même, dans toute chose,
37:18 il y a le symbole et la valeur symbolique.
37:20 Si Dadis était parti,
37:22 c'est vraiment le cerveau de la chose.
37:24 Il a été pris, il est revenu,
37:26 bien c'est rendu. Je ne sais vraiment pas comment ça s'est passé
37:28 parce que le seul document
37:30 à ma possession que j'ai pu lire, c'est un communiqué
37:32 de l'armée guinéenne
37:34 qui atteste que Dadis a été pris, ils sont revenus.
37:36 Sur quatre qui se sont
37:38 invadés, il y a trois qui sont revenus.
37:40 Nécessairement, il y aurait eu une incidence
37:42 sur le procès si vraiment on ne l'avait pas pris.
37:44 Mais qu'on l'ait pris ou pas,
37:46 ce procès tel qu'il part,
37:48 ce que j'en sais pour le moment,
37:50 c'est qu'on va passer à la phase des témoins.
37:52 Voilà, ce serait une véritable remise
37:54 en cause de tout ce qui a été dit
37:56 et de tout ce qui a été avancé
37:58 par les différents accusés ou co-accusés.
38:00 À partir de ce moment-là,
38:02 on peut aussi lire
38:04 cette histoire-là
38:06 à l'aune de ce qui va se passer dans le procès.
38:08 Comment sait-on que maintenant
38:10 les témoins doivent venir
38:12 dire leur part de vérité?
38:14 Est-ce que ce ne serait pas aussi
38:16 une hypothèse qui est participée
38:18 à faire en sorte
38:20 qu'on ait cette évasion-là?
38:22 En tout cas, on n'a pas réussi. L'essentiel, c'est ça.
38:24 Donc, en n'aimant qu'en 1000, forcément,
38:26 le procès va se poursuivre.
38:28 Ça aurait une incidence là-dessus.
38:30 Est-ce qu'ils seront accusés d'avoir tenté
38:32 de s'évader? Bon, je crois que
38:34 l'avocat de Dadis,
38:36 il a enlevé que ce n'est pas
38:38 de son propre fait.
38:40 Tout ça, vraiment, reste encore flou
38:42 moi-même dans ma tête, dans la mesure où
38:44 je n'ai pas en tout cas beaucoup d'éléments pour pouvoir
38:46 argumenter dans un sens ou dans un autre.
38:48 Vous savez, ce procès,
38:50 il va continuer certainement, il faut le souhaiter.
38:52 Mais en même temps, ce procès
38:54 devra annoncer un autre.
38:56 Le procès de ce Poutis actuel,
38:58 je suppose qu'ils le savent.
39:00 Parce qu'ils ont tué aussi en venant.
39:02 Il n'y a pas eu 50-100 morts
39:04 comme pour Dadis, mais il y a eu des morts
39:06 dans leur prise de pouvoir.
39:08 Une dizaine, il faut une enquête.
39:10 Et un jour, il faut un procès.
39:12 C'est en cela qu'il faut saluer
39:14 ce procès qu'ils sont en train de faire.
39:16 Ils n'étaient même pas légitimes pour le faire.
39:18 Mais demain, leur propre procès
39:20 aura lieu. Même s'ils font
39:22 une loi d'amnistie avant de partir,
39:24 ça ne les met pas à l'abri.
39:26 Il faudra eux aussi qu'un jour leur procès
39:28 soit fait. Donc,
39:30 peu importe le résultat
39:32 de ce que le procès de Dadis
39:34 va donner par rapport à cet événement,
39:36 mais ce qui est intéressant à signaler,
39:38 c'est qu'eux aussi,
39:40 leur procès devra se faire un jour.
39:42 - Oui, Félix Bonny. - Je crois que
39:44 l'impact qui va avoir lieu sur ce procès,
39:46 c'est qu'à la réouverture de ce procès,
39:48 il va falloir établir qu'il s'agit d'une
39:50 évasion ou d'un enlèvement,
39:52 comme le dit l'avocat de Dadis Kamara.
39:54 S'il s'agit d'une évasion,
39:56 ça veut dire que ces quatre
39:58 acteurs ont quelque chose à se reprocher.
40:00 S'il ne s'agit pas d'une évasion,
40:02 alors qu'est-ce qui s'est passé ?
40:04 Qui a bien manœuvré ?
40:06 Et quel est l'objectif que voulait
40:08 atteindre la personne ? Parce qu'aujourd'hui,
40:10 l'un des principaux acteurs
40:12 de ce qui s'est passé,
40:14 c'est celui qu'on appelle
40:16 Claude Pivy, Copland, Copland qui est
40:18 connu en Guinée au temps de Dadis Kamara
40:20 comme une personnalité. Notre Boka Yapi
40:22 du Côte d'Ivoire, le patron d'Air Force spécial,
40:24 c'est lui qui disparaît. Alors qu'aujourd'hui,
40:26 il y a un débat très fort entre Copland
40:28 et Dadis Kamara. Parce que quoi qu'on dise,
40:30 sans prétention
40:32 aucune, mais pour avoir
40:34 approché ce dossier et Dadis Kamara,
40:36 cet individu, quoi qu'on dise,
40:38 peut avoir un entourage qu'il ne maîtrisait pas.
40:40 Des gens qui se levaient, qui faisaient
40:42 des choses au nom
40:44 de la présidence parce que lui-même
40:46 était dans une situation
40:48 un peu bizarre où il n'arrivait pas
40:50 à se maîtriser, donc il ne contrôlait pas ses hommes.
40:52 Beaucoup de choses peuvent s'être passées
40:54 sans qu'il ait forcément donné
40:56 des instructions. D'ailleurs, pendant le procès,
40:58 c'était sa ligne de défense. Si des gens sont allés
41:00 faire des choses, mais...
41:02 C'est autour de ça
41:04 que le procès s'est arrêté.
41:06 Quand vous êtes le chef, si vos éléments
41:08 commettent des choses, même si vous n'avez pas donné des instructions,
41:10 c'est vous le chef qui êtes le premier responsable.
41:12 Alors il peut être un innocent, un coupable
41:14 réellement innocent, mais qui
41:16 paye le prix de son manque de contrôle
41:18 sur ses hommes. Et aujourd'hui, parmi ses hommes
41:20 qu'il ne contrôlait pas, il y a Copland
41:22 qui est aujourd'hui dans la nature.
41:24 Pourquoi est-ce que c'est lui qui est encore dans la nature ?
41:26 Est-ce que ces personnes-là,
41:28 ces ravisseurs ou ces personnes
41:30 qui ont fait cette mise en scène, le tiennent
41:32 pour d'autres raisons ? Mais je crois que tout ça
41:34 va avoir un impact sur la reprise du procès.
41:36 Il va falloir éclaircir cette situation
41:38 avant que les témoins éventuellement
41:40 ne viennent livrer leur témoignage.
41:42 - Donc pour la reprise, donc, il va falloir
41:44 commencer par cet événement ?
41:46 - Je ne pense pas, parce que, vous savez,
41:48 au cours du procès, il y avait
41:50 un autre procès qui aurait dû se faire
41:52 avant aussi, parce qu'il se trouve
41:54 que Toumba avait tiré
41:56 sur la discamara. Vous avez vu
41:58 que quelqu'un a tenté de lever ce voile
42:00 et le juge Tonkara avait dit
42:02 que pour le moment, cette question n'était pas
42:04 en tout cas dans
42:06 le renvoi de dossier, le renvoi
42:08 qu'il a reçu du juge...
42:10 - Dans l'ordance de renvoi.
42:12 - Et pourtant, c'est parce qu'il y avait
42:14 une discordance par rapport à qui
42:16 a donné l'instruction pour aller
42:18 au stade et que Toumba était en train
42:20 de se mettre en difficulté, qu'il avait tiré...
42:22 - Moi, je suis dans les faits.
42:24 - Oui, je veux dire... - Ce sont les mêmes faits.
42:26 - Ce sont les mêmes faits. - Je suis dans les faits.
42:28 - Ça a été dissocié par le juge. - Ça a été dissocié,
42:30 Félix. - Je suis allé... Quand les faits
42:32 se sont produits, les deux faits sont
42:34 réellement, effectivement, affaiblis.
42:36 - Ça a été dissocié. - Sur le volet judiciaire.
42:38 - Le massacre a eu lieu avant, le truc de
42:40 Toumba aussi. - Ne serait-ce que pour une question
42:42 de méthodologie, on ne peut pas
42:44 mettre toutes ces affaires-là
42:46 dans le même panier. Il faut dissocier.
42:48 - C'est une question simplement méthodologique.
42:50 C'est pour ça que je répète que quand
42:52 quelqu'un a voulu soulever le fait
42:54 que Toumba ait tiré sur
42:56 Dadis Kamara, le juge
42:58 a dit que dans l'ordonnance
43:00 des renvois
43:02 qui a convoqué ce procès,
43:04 cette affaire n'y était pas. Donc, cette affaire
43:06 aurait pu intervenir
43:08 ultérieurement. Et je pense qu'aujourd'hui,
43:10 la tentative d'évasion,
43:12 c'est une autre procédure
43:14 parce qu'il y a des enquêtes qui vont être menées.
43:16 Or, le procès qui est en cours, toutes les enquêtes
43:18 sont déjà menées. Tout est bouclé.
43:20 A moins qu'il y ait des éléments nouveaux,
43:22 toutes les enquêtes sont menées. Aujourd'hui, nous sommes
43:24 au procès. Donc, il y a un nouveau juge
43:26 d'institution qui va être nommé pour enquêter.
43:28 D'ailleurs, le procureur général de Conakry
43:30 a déjà mandaté le procureur
43:32 de la Cour d'appel pour diligenter
43:34 une enquête sur cette tentative
43:36 d'évasion. Donc, je pense que
43:38 tous ces procès vont être menés individuellement.
43:40 Ce que je vais ajouter,
43:42 Copland dont tu parles,
43:44 son surnom,
43:46 c'est Copland aussi.
43:48 C'est son surnom qui est Copland.
43:50 Copland a eu sa réputation au cours
43:52 des guerres du Libéria.
43:54 Puisque tout le monde sait que,
43:56 je ne veux pas créer d'incidents diplomatiques,
43:58 mais cette guerre, la Guinée avait,
44:00 sous l'enseignement de Comté, avait un lien
44:02 avec cette guerre qui s'est passée au Libéria.
44:04 Donc, Copland,
44:06 depuis 1987,
44:08 est utilisé
44:10 par, en tout cas,
44:12 le régime de l'ancien Acompté
44:14 pour le représenter durement
44:16 dans le conflit libérien. Donc, c'est là qu'il a attiré
44:18 sa réputation. Mais je constate qu'au cours
44:20 de ce procès, tous essaient même,
44:22 je peux dire, à la limite, essaient de le décharger.
44:24 Parce que c'est lui qui est
44:26 moins déchargé. Quand j'ai écouté
44:28 le témoignage de Baoury,
44:30 il n'a pas parlé
44:32 de Claude Pivy.
44:34 Il n'a parlé d'autres personnes. Pas lui.
44:36 Quand j'ai écouté le témoignage de l'ancien Premier ministre,
44:38 lui aussi, effectivement,
44:40 a parlé. La plupart n'incriminent
44:42 pas au Premier chef Claude Pivy.
44:44 C'est vrai, on dit qu'il est
44:46 d'une brutalité légendaire,
44:48 inouïe. Mais pour
44:50 les événements du 28 septembre,
44:52 jusque-là, il a
44:54 fait preuve de magnanimité
44:56 vis-à-vis des manifestants et il n'est
44:58 pas abondamment cité. Ceux qui sont
45:00 abondamment cités, ce sont ces trois
45:02 qui ont été récupérés.
45:04 C'est-à-dire Blaise Goumou,
45:06 présumé commandant du camp de Caléa,
45:08 Thieboro Camara,
45:10 réputé excessivement
45:12 brutal, qui voulait,
45:14 d'après Thumba, qui voulait franchement se faire une place
45:16 et qui voulait à tout coût
45:18 montrer sa loyauté
45:20 au capitaine Thumba, puisque
45:22 d'après Thumba, au capitaine Dadis,
45:24 puisque d'après lui, il n'était pas dans le plan
45:26 initial. C'est-à-dire qu'il n'a pas participé
45:28 au coup de feu
45:30 qui a amené Dadis au pouvoir.
45:32 Et on a vu
45:34 Dadis lui-même, qui est
45:36 le commanditaire présumé
45:38 de toute cette affaire. Donc c'est ceux-là qui sont
45:40 aujourd'hui rattrapés et Claude Pivy se trouve dans la nature.
45:42 - Et il y a plusieurs affaires comme ça dans ce procès
45:44 du 28 septembre, en Guinée aussi,
45:46 et certainement le procès à venir.
45:48 Comme l'a souhaité Alaphé.
45:50 - Ah oui, bien sûr.
45:52 - De ceux qui sont à la transition en Guinée.
45:54 Donc on va suivre cette affaire aussi en Guinée.
45:56 Messieurs, je vous remercie. Alaphé Wakili,
45:58 Félix Bonin, Dr Bamba Sidiki,
46:00 dans Cinéma Kayoko. Merci à vous
46:02 de nous avoir suivi l'émission réalisée
46:04 par Sophie Brou. Merci à toutes les équipes techniques
46:06 autour. À dimanche pour un
46:08 autre numéro du Club de la presse.
46:10 Sous-titrage Société Radio-Canada
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46:22 (Générique)
46:49 Merci à tous !

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