Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, est l'invité du journal de 13h avec Christelle Rebière
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00:00 Avec nous dans ce studio pour faire le point, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
00:04 Bonjour.
00:05 Bonjour.
00:06 Quelle est la situation à l'heure où l'on se parle ?
00:07 D'abord, et vous l'avez dit, les reportages l'ont montré, avec une tempête pareille,
00:12 on aurait pu déplorer un bilan humain beaucoup plus lourd.
00:15 Il y a un mort, vous l'avez dit, un blessé grave à Roubaix, il y a 16 blessés au total
00:20 dont 7 pompiers.
00:22 On espère qu'ils vont se rétablir le plus vite possible.
00:23 Mais il faut se rendre compte, par exemple, pour avoir un ordre d'idée, que la grande
00:27 tempête de 1999 avait coupé trois fois moins de lignes électriques en Bretagne ou en Normandie
00:32 que celle-ci.
00:33 On a battu des records de vent et de force.
00:35 Donc mon premier message, il est pour les Français et notamment ceux qui habitent ces
00:38 territoires qui ont été balayés par la tempête, pour les remercier parce qu'ils ont été
00:42 extrêmement attentifs.
00:43 C'est vrai qu'on dispose d'un nouvel outil qui s'appelle FR Alert, dont il avait été
00:47 peu question dans le grand public, mais qui était à l'admettre du président de la République,
00:50 je le dis, parce que c'est lui qui nous avait dit que ce n'était pas normal qu'en 2023,
00:53 les gens aient des téléphones portables et qu'on ne puisse pas les alerter.
00:55 Et donc tous les Français, ou quasiment tous, 98% d'entre eux, ont pu être alertés et
01:00 recevoir les consignes.
01:01 Quels sont en ce moment même les moyens qui sont encore mobilisés ?
01:04 Ils sont colossaux.
01:05 D'abord des moyens de pompiers, de police, de gendarmerie.
01:07 On parle là de plus de 10, 15 000 personnes qui sont sur le terrain.
01:10 Vous citiez tout à l'heure les problèmes électriques.
01:13 Il y a des lignes électriques qui, dans certains endroits de Bretagne, sont littéralement
01:15 hachées menus.
01:16 Et ça a été montré aussi dans votre reportage.
01:18 Les équipes d'Enedis, c'est plus de 3000 personnes qui sont mobilisées.
01:21 D'abord, il faut elles-mêmes qu'elles accèdent aux routes, ce qui n'est pas simple quand
01:24 les routes sont coupées avec des arbres par terre.
01:26 Il faut ensuite évaluer les besoins, recenser toutes les réparations à faire et ensuite
01:30 parer au plus pressé.
01:31 Sachant que l'objectif, c'est évidemment que le maximum de gens puissent retrouver
01:34 l'électricité le plus vite possible.
01:35 Maintenant, il faut se dire les choses.
01:37 Dans certains endroits de Bretagne, ça va prendre plusieurs heures, voire parfois plusieurs
01:40 jours pour rétablir l'électricité.
01:42 Idem pour les réseaux routiers.
01:43 Idem pour les réseaux routiers.
01:45 Avec là, encore une fois, comme on était dans l'anticipation, c'est-à-dire qu'on
01:48 ne découvre pas ce qui est arrivé.
01:49 Donc là, on peut démarrer la période de réparation sans délai.
01:54 Toujours, encore une fois, en assurant la sécurité, qu'on soit pompier, SAMU ou autre,
01:58 on fait toujours attention à sa propre vie, évidemment.
02:00 Il s'agit, quand on se déplace sur des routes, de vérifier qu'elles sont praticables
02:04 et pas trop périlleuses.
02:05 Et je peux vous garantir que le savoir-faire français en matière de secours, de soutien
02:09 logistique, technique, il est totalement à l'œuvre pour venir en aide aux Français.
02:12 Il y a encore un certain nombre de départements qui sont en vigilance, vague, submersion
02:16 sur toute la façade atlantique.
02:18 Est-ce qu'il y a des consignes particulières pour eux aujourd'hui ?
02:21 Toutes les personnes qui sont en zone à risque reçoivent sur leur téléphone portable justement
02:26 une alerte par ce mécanisme FR Alert qui leur donne aussi les consignes de sécurité.
02:30 Donc, si les personnes sont à proximité immédiate des côtes avec des risques de
02:34 vagues immenses et d'inondations, ou même à côté de torrents qui peuvent déborder,
02:38 ils reçoivent un certain nombre de consignes de sécurité et qui évidemment s'ajoutent
02:41 à la mobilisation sous l'égide des préfets, de toutes les équipes de secouristes sur
02:45 place pour venir en aide et évacuer d'ailleurs des personnes qui sont dans les zones à risque.
02:49 Est-ce que l'état de catastrophe naturelle va être décrété dans les communes les plus
02:52 touchées ? On entendait un adjoint au maire qui le réclamait tout à l'heure dans le journal.
02:56 Je crois parfaitement qu'il le réclame et je crois que la tempête qui s'est abattue
02:59 sur ces territoires répond aux critères.
03:01 Mais cela sera décidé je crois cet après-midi à Matignon.
03:04 Merci Olivier Véran, vous restez avec nous, on vous retrouvera un peu plus tard dans ce journal.
03:09 L'antisémitisme monte de manière inquiétante depuis plusieurs semaines dans notre pays.
03:13 Une menace, un jure, tag d'étoile de David, Gérald Darmanin parlait mardi de 857 actes
03:19 répertoriés.
03:20 Où en est-on aujourd'hui ?
03:21 Les gens qui commettent des actes antisémites ne se sont pas réveillés antisémites hier
03:27 ou la semaine dernière.
03:28 Ce qu'on doit se dire c'est qu'il y avait un antisémitisme latent dans notre pays.
03:32 D'ailleurs on le voyait à travers des centaines d'actes antisémites déjà recensés chaque
03:36 année et qui explose au grand jour si je puis dire, se sentant presque légitimés
03:42 par le conflit israélo-palestinien.
03:45 Face à cela, et le président de la république l'a d'ailleurs dit hier à des étudiants
03:48 en déplacement à l'étranger, l'état sera absolument implacable.
03:52 La population, les concitoyens d'origine juive, de confession juive ont le droit de
03:58 vivre leur vie parfaitement normalement dans la république française.
04:00 Et il est absolument scandaleux, inexcusable, inacceptable que des exerctions, que des gestes,
04:06 que des tags, que des menaces, que des injures puissent priver une partie de nos concitoyens
04:10 de la liberté d'aller faire leurs courses, d'envoyer leurs enfants à l'école, de
04:13 se déplacer en transport en commun.
04:15 Donc cela, je le dis parce que nous serons sans merci et je voulais juste vous en donner
04:19 deux exemples pour que chacun en soit convaincu.
04:22 Deux exemples de condamnations déjà qui ont été faites en comparution immédiate
04:25 pour des auteurs d'actes.
04:26 Il y a eu plusieurs, plus que ça.
04:28 Mais deux exemples, par exemple un homme qui a proféré des insultes à caractère antisémite
04:32 devant un magasin le 9 octobre, c'est-à-dire deux jours en plus après les attentats terroristes
04:36 en Israël.
04:37 Il a été condamné à un an de prison, dont trois mois fermes, il est sous bracelet électronique
04:42 chez lui.
04:43 Un couple également qui, quelques jours plus tard, a tagué "Israël", "Mort à Israël"
04:47 ou je ne sais plus quel mot exact mais c'était cette connotation-là, a été condamné à
04:51 une peine de trois mois de prison avec sursis et 3 000 euros d'amende.
04:54 Donc que ceux qui nous écoutent le sachent, à chaque fois qu'il y aura des actes antisémites,
04:59 des menaces qui seront proférées, nous retrouverons les auteurs, nous les punirons par la justice.
05:03 Est-ce que le retrait des contenus en ligne sur les plateformes va assez vite selon vous ?
05:07 La plateforme Pharos a été saisie par des milliers et des milliers d'utilisateurs.
05:12 Il y a plus de 5 000 signalements individualisés pour des propos antisémites.
05:16 Là encore, je le dis, ceux qui pensent que derrière leur ordinateur, ils peuvent proférer
05:20 des insultes et des menaces à caractère antisémite, se trompent car nous les traquons,
05:24 nous les retrouvons et nous les condamnons.
05:26 Et eux aussi peuvent d'ailleurs être passibles de peine d'emprisonnement.
05:30 Ça peut même aller jusqu'à 7 ans de prison quand la gravité est jugée extrême.
05:34 Merci Olivier Véran d'avoir été invité de ce journal.