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Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement, est l'invité du Grand entretien de France Inter.

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Transcription
00:00 Et avec Léa Salamé, nous recevons ce matin dans le grand entretien du 7 9 30, le ministre
00:05 délégué chargé du Renouveau Démocratique et porte-parole du gouvernement.
00:08 Question, réaction au 01 45 24 7000 et sur l'application de France Inter.
00:15 Olivier Véran, bonjour.
00:16 Bonjour.
00:17 Et bienvenue à ce micro, on va parler avec vous d'écologie, de la loi de programmation
00:22 militaire, d'immigration, mais question d'abord sur ce qui s'est passé hier à l'hôpital
00:27 de Reims, une infirmière et une secrétaire médicale agressée au couteau par un homme
00:32 au lourd antécédent psychiatrique.
00:35 L'infirmière Karen, 38 ans, est décédée ce matin.
00:39 Quelle est votre première réaction à ce drame, Olivier Véran ?
00:43 Ça fait partie des drames les plus intenses qui puissent toucher notre nation.
00:46 On parle de quelqu'un qui dévoue sa vie à protéger, à sauver celles des autres
00:51 et qui trouve la mort de manière violente, de manière complètement incompréhensible.
00:55 Peut-être, l'enquête devra le dire, sans raison, sans motif, il n'y a jamais de raison
01:00 pour tuer quelqu'un.
01:01 Il s'avère qu'il s'agirait d'un patient, comme vous l'avez dit, déséquilibré.
01:05 Elle aurait perdu la vie dans un endroit de l'hôpital qui n'est pas exposé au public,
01:11 qui n'est pas dans un service exposé traditionnellement ou habituellement aux violences qui peuvent
01:15 parfois émailler l'activité hospitalière.
01:16 Je crois que c'était plutôt dans un vestiaire de service de médecine du travail, donc pas
01:20 dans un service d'urgence exposé avec un fort passage.
01:23 C'est-à-dire que l'homme est rentré dans cet endroit qui est interdit au public ?
01:26 L'enquête devra donner toutes les conditions dans lesquelles les choses se sont passées.
01:29 Ça fait partie, je le disais, des drames les plus éprouvants.
01:31 Quand j'ai été nommé ministre de la Santé en février 2020, j'ai été nommé trois
01:36 jours après déjà l'assassinat d'une infirmière qui avait été tuée par un déséquilibré.
01:42 Je me souviens à la fois du coup de tonnerre dans l'ensemble de la profession de santé,
01:47 qui est une grande famille avec plus de deux millions de soignants qui dévouent leur vie
01:50 à celle des autres, encore une fois, et qui forcément soulève beaucoup de questions.
01:53 Et qui s'inquiètent.
01:54 C'est une info France Inter qu'on dévoilait ce matin.
01:57 L'Observatoire de la sécurité des médecins révèle des chiffres préoccupants.
02:00 25% d'incidents et de violences en plus contre les médecins.
02:03 La profession est particulièrement inquiète pour les généralistes qui sont les plus
02:06 touchés par cette montée des tensions.
02:07 Qu'est-ce qu'elle dit, cette montée des violences contre les soignants ? Contre ceux
02:11 qui sauvent nos vies, qui nous soignent ?
02:13 D'abord, je ne sais pas si on peut associer l'acte a priori d'un déséquilibré avec
02:18 la montée de violences générales auxquelles font face tous les dépositaires d'une forme
02:21 d'autorité de l'État.
02:22 Et attaquer un médecin ou une infirmière, c'est attaquer quelqu'un qui porte la blouse,
02:26 c'est presque quelqu'un qui porte une forme d'uniforme.
02:28 Il n'y a plus de limite, il n'y a plus de frontière à cette exposition à la violence.
02:33 Et tout le monde aujourd'hui, dans la société, peut être exposé à des actes de violence,
02:37 y compris les soignants.
02:39 Donc c'est quelque chose qu'on travaille.
02:41 Les ministres successifs, je l'ai fait, François Braune, qui était d'ailleurs hier à Reims
02:44 auprès des équipes, le fait aussi avec détermination.
02:48 Ce qui doit aussi nous interroger, est-ce qu'il y a une forme de continuum entre la
02:51 violence, par exemple, des réseaux sociaux, par exemple, la violence verbale, à laquelle
02:56 même parfois la classe politique s'adonne, et ces actes de violence du quotidien qui
03:01 peuvent toucher tout le monde, les pompiers, les infirmières, les médecins, les policiers,
03:05 et les élus, évidemment.
03:07 On n'en parlera jamais suffisamment, tellement c'est impactant pour la vie en société.
03:11 Yannick Moraes, le maire de Saint-Brévin-les-Pins, a été auditionné pendant deux heures, mercredi
03:16 dernier, par le Sénat.
03:17 Il a décrit le désintérêt de l'État pour ce qu'il a enduré.
03:21 Est-ce que vous reconnaissez, Olivier Véran, que l'État a failli ? Et que dites-vous ce
03:25 matin aux élus qui seraient tentés, comme lui, de démissionner, de lui emboîter le
03:31 pas ?
03:32 D'abord, il faut savoir, et je pense que toutes les personnes qui veulent faire de la politique
03:36 aujourd'hui et qui veulent s'engager à l'échelle de leur cité ou à l'échelle du pays, à
03:42 l'échelle d'une région, savent, hélas, que ça va de pair avec un quotidien fait
03:46 de menaces, d'invectives et parfois de violences.
03:50 Et c'est absolument anormal.
03:52 Et ce n'est pas du tout un constat auquel on doit s'habituer.
03:54 Votre serviteur pourrait vous montrer mon compte Twitter que je regardais ce matin,
03:58 et j'en étais déjà à quelques dizaines de menaces encore, de la part parfois d'antivax,
04:03 parfois de gens qui sont contre la réforme des retraits.
04:04 Ils ont le droit de ne pas être d'accord avec la politique qui va être conduite, mais
04:07 ils n'ont pas le droit de menacer.
04:08 Ils n'ont pas le droit de faire intrusion aussi dans la vie privée des gens.
04:11 Et alors qu'est-ce qu'on fait ?
04:12 D'abord, on la dénonce.
04:13 D'abord, on ne s'y habitue jamais.
04:15 D'abord, on ne s'y habitue jamais.
04:17 Il n'est pas normal.
04:18 Vous savez, il y a des pays européens dans lesquels vous pouvez être ministre sans avoir
04:23 de protection rapprochée, par exemple.
04:24 Ça ne veut pas dire qu'on se sent menacé en continu, mais ça veut dire qu'il y a toujours
04:27 cette ombre portée de la possibilité, à un moment donné, d'un passage à l'acte
04:31 par quelqu'un parce qu'il n'est pas d'accord avec ce que vous faites.
04:33 Et donc, les maires sont encore sans doute plus exposés, d'abord parce qu'ils n'ont
04:35 pas de protection systématique et on peut le comprendre.
04:38 Et ensuite, parce que tous les jours, ils évoluent au contact direct de leurs administrés.
04:43 Et donc, ce qu'on appelle le apporté de baffe qui parfois fait sourire, quand le apporté
04:47 de baffe passe du symbolique à la réalité, ça fait beaucoup moins sourire.
04:50 Donc d'abord, dénoncer cette violence.
04:51 Ensuite, dans le cadre du maire de Saint-Brévin, moi, je l'ai appelé quasiment tout de suite
04:55 lorsque j'ai lu qu'il avait été victime d'un incendie pour discuter avec lui, parler
05:00 avec lui, savoir de quoi il avait besoin.
05:02 Il m'a ensuite écrit, j'ai écrit au ministre de l'Intérieur qui a contacté immédiatement
05:06 le préfet.
05:07 Il l'a dit clairement au Sénat qu'il s'était senti abandonné par les services de l'État.
05:10 Je comprends parfaitement que quand vous êtes maire à Saint-Brévin, que vous avez
05:14 votre garage qui brûle, que vous avez reçu des menaces par des mouvements d'extrême
05:17 droite, pour des actions que vous menez au nom de l'État, vous vous sentiez insuffisamment
05:22 protégé, etc.
05:23 Il a été reçu par la première ministre, il a reçu le soutien de toute la classe politique
05:27 et tant mieux, est-ce que cet acte va faire réagir collectivement aussi l'ensemble
05:33 de la classe politique pour faire baisser le niveau de tension, pour faire baisser le
05:36 niveau de violence, pour faire attention à ce que les mots qui sont tenus par les uns
05:39 et les autres ne deviennent pas, dans l'esprit de certains Français, la possibilité de
05:43 passer à l'acte.
05:44 Ça c'est un enjeu, encore une fois, pour lequel c'est bien beau de dénoncer la violence
05:49 lorsqu'elle est commise, mais il faut aussi dénoncer la violence et voir la prévenir
05:53 quand elle peut être prononcée.
05:55 Sur ce que vous dites Olivier Véran, peut-être que vous pouvez réagir aux mots de la France
05:59 Insoumise, une manifestation aura lieu demain, on le rappelle à Saint-Brévert, l'appel
06:02 du PS et de l'Organisation des maires de France.
06:04 La LFI vous accuse, le gouvernement, d'avoir banalisé l'extrême droite et il manifeste
06:11 aussi pour dénoncer, je cite leur communiqué, l'inaction du pouvoir macroniste contre
06:15 l'extrême droite et ses violences.
06:16 Vous répondez quoi ?
06:17 Je combats toute forme de violence, dans la société, dans le cadre familial, dans le
06:22 cadre privé, dans la rue, dans la politique.
06:24 La violence n'a pas sa place dans la République, n'a pas sa place en démocratie.
06:28 Toutes les violences.
06:29 Et moi, je n'ai pas de problème à le dire, il existe de la violence à l'extrême droite,
06:33 il existe de la violence à l'extrême gauche.
06:36 S'il peut exister de la violence aussi au sein de la classe politique républicaine,
06:39 il faut la dénoncer systématiquement.
06:41 Et il ne faut pas avoir, je dirais, en la matière de pudeur.
06:44 Et il faut faire très attention à la parole que nous portons.
06:46 La première ministre a eu du mal à pointer l'extrême droite dans ce qui s'est passé.
06:50 Elle a parlé des extrêmes.
06:51 Il y a une enquête qui est en cours, dans le cadre qui nous occupe et que vous citez.
06:56 Et donc moi, j'aime bien quand même que la justice puisse attester des choses avant
07:00 qu'il y ait une réaction politique, surtout de la part du gouvernement.
07:02 Peut-être qu'un ancien élu peut se permettre là-dessus plus de liberté s'il le souhaite,
07:08 voire plus d'instrumentalisation.
07:09 C'est son sujet.
07:10 Mais de la même manière, quand vous avez M. Mélenchon hier qui est dans le Nord pour
07:15 Verbaudet et qui est à quelques kilomètres de l'endroit où trois policiers jeunes ont
07:19 trouvé la mort dans un accident de voiture terrible, tragique et qui quasiment sur place
07:25 n'a pas un mot de compassion pour eux, mais va dénoncer entre guillemets les policiers
07:28 qui seraient violents vis-à-vis des griffes.
07:29 Attention à tout ça.
07:30 Tout ce discours politique-là fait monter dans l'esprit d'un certain nombre de nos
07:34 concitoyens l'idée qu'il y aurait une injustice telle qu'elle justifierait un passage à
07:39 la violence.
07:40 Puisque vous citez vous-même Verbaudet, on a beaucoup de questions à vous poser aussi
07:43 sur l'écologie.
07:44 Alors, Eugénie, on vous a invité sur l'écologie, mais c'est vrai que là, les violences percutent
07:47 l'actualité.
07:48 Sur Verbaudet, ça fait 60 jours que les ouvrières de Verbaudet font grève pour demander une
07:53 augmentation des salaires.
07:54 On rappelle qu'elles sont au SMICO à peine plus et que leur ancienneté n'est pas prise
07:57 en compte.
07:58 Ces noms répondent à la direction.
07:59 Les CRS sont intervenues pour évacuer un piqué de grève.
08:02 La patronne de la CGT dit que le préfet, au lieu de faire organiser une médiation,
08:06 envoie les CRS.
08:07 C'est comme ça que se passe le dialogue social en France.
08:09 Qu'est-ce que vous répondez ? Qu'est-ce que vous dites sur Verbaudet, sur ces femmes
08:12 qui en sont à leur 60e jour de grève ?
08:15 Alors, pardonnez-moi si je peux compléter peut-être l'information ou la question que
08:19 vous posez.
08:20 Il me semble qu'à Verbaudet, il y a eu un dialogue social.
08:22 Il me semble que ce dialogue social, il a abouti à un accord syndical.
08:26 Il n'a pas été signé par la CGT.
08:28 Pardonnez-moi, excusez-moi, mais s'il faut que la CGT signe un accord dans une entreprise
08:32 pour que l'accord soit enterriné, il y aura beaucoup moins d'accords dans ce pays.
08:35 Donc pour vous, il n'y a pas de souci à Verbaudet ? Il faut qu'elles acceptent l'accord ?
08:37 Non, c'est parce que je vous dis juste que quand vous vous dites qu'il n'y a pas eu
08:39 de dialogue social, etc. et qu'on envoie les CRF, il y a eu… Vous n'êtes pas la
08:43 CGT, moi non plus.
08:44 Et donc, il y a un accord social qui a été signé par des syndicats majoritaires, notamment
08:48 Forces Ouvrières, me semble-t-il, avec une prime de 950 euros.
08:52 Je ne veux pas me tromper dans le chiffre, mais je crois que c'est quelque chose comme
08:54 ça.
08:55 Et que la CGT conteste cet accord et déclenche une grève.
08:57 Quand j'ai fait signer, quand j'étais ministre de la Santé, qu'on a obtenu un
09:00 accord à 10 milliards d'euros de hausse de salaire pour les soignants dans ce pays,
09:04 historique, la CGT ne l'a pas signé.
09:05 Mais la CFDT, Forces Ouvrières, l'ont signé.
09:07 Eh bien, j'avais des manifestations à l'entrée de certains hôpitaux quand je me déplaçais
09:10 de la CGT qui contestaient l'accord.
09:11 C'est leur droit de contester.
09:12 Mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a pas eu de dialogue social.
09:15 On n'est pas dans la situation où tous les syndicats, de manière unanime, diraient
09:22 « personne ne dialogue avec nous ».
09:23 Allez, on en vient maintenant à l'écologie et au plan annoncé hier par Elisabeth Borne
09:28 pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
09:32 Jusqu'à présent, la France visait -40% d'émissions d'ici 2030 par rapport à 1990.
09:39 Ce sera désormais -50%, conformément au nouvel objectif fixé par l'Union Européenne
09:46 depuis deux ans.
09:47 Aujourd'hui, la France en est à -25%.
09:49 Vous montrez donc un objectif ambitieux.
09:53 Mais les ONG vous reprochent l'absence de mesures concrètes pour atteindre cet objectif.
10:00 Dans le passé, on a eu beaucoup d'ambition en parole pour l'écologie, mais les actes
10:03 n'ont pas toujours suivi.
10:05 Comment être sûr, cette fois Olivier Véran, que vous allez atteindre les 50% d'émissions
10:11 en moins en 2030 ?
10:12 C'est-à-dire demain matin ?
10:14 D'abord, des actes.
10:16 Entre 2019 et 2023, on avait un objectif de réduction des émissions de gaz à effet
10:23 de serre.
10:24 Non seulement on a atteint l'objectif, mais on est « en avance ».
10:26 Ça paraît bizarre de dire qu'on est « en avance » tant il y a urgence pour la planète,
10:31 mais c'est un fait.
10:32 Ça veut dire que la détermination politique à agir, elle porte ses fruits, il faut le
10:34 reconnaître, ce n'est pas toujours le cas.
10:35 Ce qui nous permet de nous dire qu'il faut aller plus vite et qu'on est en capacité
10:41 de le faire.
10:42 Nicolas Demorand, la question que vous posez c'est comment est-ce qu'on va faire ?
10:45 Est-ce que ce sera suffisamment ambitieux ?
10:46 Moi, je peux vous faire une prédiction.
10:48 Non, c'est les ONG qui regrettent de ne pas avoir de proposition concrète pour arriver.
10:52 J'ai aucun problème avec la question.
10:55 Non seulement ça va être ambitieux, mais ça va impacter notre quotidien.
11:00 Et chaque décision, au moment où elle va s'appliquer, elle va impacter notre quotidien.
11:05 Et c'est un défi collectif, il faut qu'on soit capable de se le dire.
11:08 Et moi, ma seule inquiétude serait qu'on n'en parle pas suffisamment et qu'on se
11:12 retrouve entre guillemets au pied du mur à chaque fois qu'une disposition, qu'une
11:15 loi, qu'une norme va se mettre en place.
11:18 Je vous donne un exemple.
11:19 Les zones à faible émission.
11:20 Lorsque ça a été adopté par le Parlement, tout le monde a dit très bien.
11:23 Mais dans le passage à l'acte, il y a trois métropoles qui sont censées pouvoir le mettre
11:27 en place.
11:28 On voit même que dans les métropoles, pourtant à tonalité écologiste, c'est compliqué.
11:31 Quand on dit qu'on va interdire les véhicules thermiques, c'est très ambitieux à la
11:35 vente et on va le faire.
11:36 Mais ça va avoir un impact sur un grand nombre de nos concitoyens.
11:39 Lorsqu'on dit que les passoires thermiques ne seront plus mises en location d'ici quelques
11:44 années, elles ne pourront plus être relouées, il faudra qu'elles soient rénovées.
11:46 Tout le monde est d'accord.
11:47 Mais quand on va se retrouver au pied du mur.
11:49 En fait, l'urgence, c'est d'être capable de faire comprendre aux Français ce qui va
11:54 véritablement changer et pourquoi ce défi collectif nous oblige tous.
11:58 Donc on a la trajectoire, on a des objectifs et on a une première étape intermédiaire
12:02 qui montre qu'on est sur la bonne voie.
12:03 On était à près de 600 millions de tonnes de CO2 rejetées.
12:06 On est aux environs de 400 et quelques.
12:08 On doit descendre en dessous des 300.
12:10 Nous allons y arriver.
12:11 Mais encore une fois, c'est quelque chose qui va devoir embarquer tout le monde.
12:13 La moitié de l'Etat, la moitié de l'effort porte sur les entreprises.
12:16 Le quart de l'effort va porter sur les collectivités et l'Etat.
12:21 Et vous avez...
12:22 Et ça a commencé.
12:24 Je vous donne juste une démonstration que ça a commencé.
12:26 La sobriété.
12:27 Quand on réduit de 10% notre consommation énergétique, on fait déjà une partie de
12:31 ce chemin là.
12:32 Voilà.
12:33 Donc vous voyez, sachez que dans le domaine du transport, du logement, de l'agriculture,
12:36 des entreprises, des industries, tout ça va changer.
12:38 Ça coûte cher la transition écologique.
12:39 Je vais vous parler de ce rapport qui a été remis hier par Jean Pisaniferi et Selma Maffouz
12:44 qui préconisent notamment un accroissement des prélèvements obligatoires qui pourrait
12:46 être assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés.
12:49 En clair, ce qu'il propose, c'est un impôt exceptionnel et temporaire sur les 10% de
12:53 ménages les plus aisés.
12:54 Une fois, un ISF vert pour financer la transition écologique.
12:57 Ils disent que ça pourrait rapporter 5 milliards d'euros si on faisait ça.
13:01 Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:02 Nous pensons que la transition écologique, elle peut être autofinancée par les transformations
13:07 qui sont nécessaires pour la rendre possible.
13:08 Je m'explique.
13:09 Le président de la République a présenté un plan fondamental pour l'industrie verte,
13:14 à la fois pour verdir notre capacité de production sur le territoire, mais à la fois
13:18 pour développer de l'innovation pour produire écologique.
13:21 On est même convaincu que c'est la bonne méthode.
13:25 D'ailleurs, ce qui est très intéressant dans le rapport de Jean Pisaniferi, c'est
13:28 qu'il réconcilie croissance et transition énergétique.
13:32 Il dit que c'est compatible.
13:33 Vous savez, c'est l'une des premières fois que dans un rapport, je lis écrit qu'en
13:37 réalité, la décroissance n'est pas une fatalité.
13:39 Il met de l'équité avec cette mesure.
13:41 Il met de l'équité.
13:42 Il est quand même pas un petit sujet.
13:45 Et nous le disons aussi, il y a un gros effort qui va porter sur les industries, sur les
13:50 entreprises dans notre pays.
13:51 Et nous accompagnons cet effort.
13:52 C'est-à-dire qu'on n'est pas dans quelque chose de punitif, on est dans quelque chose
13:55 qui transforme.
13:56 Un exemple, demain, les Français pourront rénover leur habitat en mettant une pompe
14:01 à chaleur produite en France.
14:02 Ça vous paraît peut-être pas grand-chose, c'est une vraie transformation.
14:06 Pourquoi ?
14:07 Parce que ça fera le lien entre les quatre piliers de notre feuille des 100 jours du
14:10 président de la République.
14:12 On est capable de réformer le lycée professionnel pour préparer les jeunes de demain à être
14:15 capables de faire ces rénovations thermiques.
14:17 On est capable de transformer notre industrie pour produire en France les matériaux nécessaires.
14:20 Et on y met les moyens pour accompagner les Français pour qu'ils puissent financer
14:24 ces rénovations.
14:25 Mais vous dites cette ISF vert exceptionnelle proposée par celui qui a écrit le programme
14:28 d'Emmanuel Macron en 2017.
14:30 C'est pas Greenpeace qui le propose.
14:33 Vous dites que ça n'a pas de sens.
14:34 C'est pas seulement une question de ressources, c'est pas seulement d'avoir 5 milliards.
14:37 Ils écrivent dans le rapport qu'il s'agit de convaincre les Français de ce que la charge
14:41 est équitablement répartie.
14:43 Je vous dis pas que ça n'a pas de sens.
14:45 D'ailleurs, hier à Matignon, la première ministre réunissait le Conseil national stratégique
14:49 et disait elle-même qu'il allait falloir faire contribuer davantage ceux qui peuvent
14:53 contribuer le plus.
14:54 Est-ce que ça passe par la fiscalité ?
14:55 Je crois pas.
14:56 En tout cas, je considère qu'on peut y arriver sans.
14:59 Si une taxe suffisait à transformer notre pays et à verdir la planète, ce serait
15:03 à la rigueur formidable.
15:04 Mais je crois pas que ce soit vraiment l'enjeu.
15:05 L'enjeu, c'est de nous embarquer tous, entre guillemets, dans des changements de
15:09 comportement, dans des changements de mode de consommation et de mode de production.
15:12 Venons-en à la nouvelle loi de programmation militaire examinée par l'Assemblée nationale
15:18 depuis hier.
15:19 413 milliards d'euros sur la période 2024-2030, enveloppe en nette hausse par rapport à celle
15:28 adoptée sous le précédent quinquennat.
15:30 Êtes-vous sûr d'avoir une majorité pour la voter cette loi de programmation ? Plusieurs
15:36 députés LR ont prévenu qu'ils allaient s'abstenir car ils regrettent que le gros
15:41 de l'effort financier pour nos armées soit fait après le quinquennat et pas tout de
15:46 suite.
15:47 Donc majorité sur ce texte, vous pensez ?
15:50 Dans le premier quinquennat, on a « réparé » nos armées.
15:53 C'est-à-dire qu'on a redonné des moyens qui manquaient.
15:54 Et dans le deuxième quinquennat, on transforme notre armée pour l'adapter aux dangers
15:59 d'aujourd'hui et de demain, notamment dans le domaine du cyber.
16:01 Ça nécessite d'avoir beaucoup d'innovation.
16:03 Ça nécessite d'avoir beaucoup de préparation pour avoir une armée moderne, avec des dispositifs
16:08 modernes.
16:09 Donc tout ne peut pas être dépensé comme ça du jour au lendemain et chacun peut le
16:11 comprendre.
16:12 Vu l'ampleur du budget, vu l'ampleur de l'effort que ça constitue pour la nation,
16:18 vu l'importance dans le contexte international que chacun comprend de rénover, de moderniser,
16:23 je ne pourrais pas comprendre que des députés sans doute encore plus de droite, mais ça
16:27 me fait mal de le lire parce que la gauche n'a pas vocation à rester en dehors du
16:30 coup quand on parle de défense et de souveraineté de la nation et de l'Europe.
16:33 Je ne comprendrais pas qu'il n'y ait pas une majorité très claire sur ce texte extrêmement
16:37 ambitieux que beaucoup d'ailleurs d'entre eux, que ce soit de droite ou de gauche,
16:40 auraient vévoté s'ils avaient été dans la majorité.
16:43 Puisque vous parlez de la droite, sur l'immigration, un mot sur ces deux propositions de loi qui
16:46 vont être déposées par le groupe LR qui estime que le « en même temps » macronien
16:51 ne marche plus parmi ce qu'il propose rétablir le délit de clandestinité, durcir les critères
16:56 du regroupement familial, augmenter les frais de scolarité pour les étudiants extra communautaires
17:00 ou encore restreindre les soins accessibles aux étrangers sans papier.
17:03 J'en cite quelques-unes, il y en a d'autres des propositions, ils veulent aussi organiser
17:07 un référendum sur l'immigration.
17:08 La majorité pourrait-elle voter ces propositions de loi LR ou non ?
17:12 D'abord, je vais vous dire un truc, ça va peut-être vous surprendre, mais je préfère
17:17 une opposition qui propose qu'une opposition qui garde le silence et qui se contente de
17:22 tout contester.
17:23 A la rigueur, la droite a mis des propositions sur la table.
17:28 Je ne suis pas d'accord avec beaucoup de ces propositions, mais elles ont le mérite
17:31 d'exister et donc ça permet d'engager le dialogue.
17:33 Est-ce qu'il y a des mesures que vous retenez, que vous pourriez voter ?
17:35 En matière d'immigration et d'intégration, c'est un défi pour la France, c'est un
17:39 défi pour l'Europe.
17:40 Moi j'aimerais d'abord qu'on puisse être capable de mettre en partage avec la population
17:43 les grands enjeux de ce défi.
17:45 De quoi on parle ? De quoi on parle ? Par exemple, le LR s'attache beaucoup au regroupement
17:49 familial comme si c'était quelque chose d'incontrôlé ou qui serait responsable
17:54 du gros de l'immigration.
17:55 C'est 5% aujourd'hui des titres de séjour.
17:57 5% !
17:58 Il vous accuse aussi d'avoir fait augmenter comme jamais le nombre de titres de séjour
18:02 donnés en 2022.
18:03 Et c'est le cas ! Olivier Véran, c'est 320 000 titres de séjour accordés.
18:09 C'est plus que ce que ces 15 dernières années on a accordé par an.
18:12 De quoi parle-t-on quand on parle de titres de séjour ?
18:15 D'immigration économique.
18:16 De quoi en parle-t-on ? On parle de la sortie des années Covid qui ont eu des bouleversements
18:20 mondiaux en matière de flux migratoires.
18:22 Est-ce que l'immigration a augmenté dans notre pays ?
18:25 Oui, elle était de 5% en 1946.
18:27 Elle est de 10% aujourd'hui.
18:29 Est-ce qu'elle est équitablement répartie sur le territoire ?
18:31 Elle est de 3% en Bretagne.
18:33 Elle est de 30% en Seine-Saint-Denis.
18:35 Est-ce que le taux de chômage est identique chez les étrangers et chez les Français ?
18:39 Non, il est plus élevé chez les personnes qui viennent de l'étranger.
18:41 Est-ce que pour autant on n'a pas besoin d'avoir des étrangers pour occuper des emplois
18:46 qui ne trouvent pas preneur aujourd'hui, notamment dans la restauration de BTB ?
18:49 Et LR vous disent non.
18:50 Mais c'est une erreur.
18:51 Ils font une erreur.
18:52 D'ailleurs, il n'y a pas une entreprise qui leur dit autre chose.
18:54 Ils disent aux entreprises "vous n'avez qu'à augmenter les salaires, c'est les
18:57 Français".
18:58 On voudrait pour les fois ça.
18:59 Moi ce qui m'intéresse c'est la question du comment, du pourquoi et du jusqu'où.
19:01 Ni angelisme, ni diabolisation.
19:04 Alors si c'est ça qu'ils appellent en même temps, je le revendique.
19:06 Mais il faut qu'on puisse poser les termes du débat avec les Français pour qu'on
19:10 comprenne de quoi nous parlons.
19:11 Pour sortir d'un côté des préjugés et des attaques systématiques et de l'autre
19:14 côté d'une forme de bien-pensance angélique qui peut inquiéter les Français.
19:18 Mais pourquoi vous rejetez leur idée de référendum sur l'immigration ?
19:21 Ce serait trop dangereux ?
19:22 Non, la Constitution ne prévoit pas la possibilité de faire de référendum sur la question…
19:26 Ils veulent changer la Constitution ?
19:28 Écoutez, ils peuvent proposer de changer la Constitution.
19:30 Je suis convaincu que ce n'est pas le sujet.
19:32 De la même manière que je suis convaincu que le sujet n'est pas de sortir des traités
19:35 européens ou internationaux comme ils le proposent.
19:37 C'est certainement pas ça.
19:39 Par contre, je vous dis qu'on puisse un, en débattre, pour dégonfler un certain nombre
19:42 de problèmes, mais aussi être capable de reconnaître qu'il y a des choses qu'il
19:45 faut qu'on améliore et qu'on renforce.
19:47 Ensuite, j'appelle moi la gauche à faire ses propositions.
19:50 J'appelle la social-démocratie de notre pays, comme elle est capable de le faire
19:53 dans d'autres pays européens, à se saisir de ce défi, à dire voilà ce que nous on
19:57 propose pour répondre parfois à l'inquiétude des Français ou parfois aux besoins des entreprises, etc.
20:01 On parlait d'un ISF vert à l'instant.
20:03 Question au standard sur les impôts.
20:06 Bonjour Fabien.
20:07 Oui bonjour, bonjour M. Véran.
20:09 Je voulais vous demander si les nouvelles baisses d'impôts annoncées pour les classes
20:13 moyennes ne sont pas la suite de tout ce qui a précédé d'ailleurs depuis des décennies,
20:17 mais d'une dégradation finalement du budget de l'État qui manquerait de ressources et
20:22 un amoindrissement à la fois des services publics, mais aussi de la capacité de la
20:26 puissance publique à financer ce dont vous venez de parler avec la transition écologique
20:29 notamment, des enjeux d'avenir en tout cas.
20:32 Et si ça n'est pas au détriment du public et en faveur du privé, ce qui rejoindrait
20:37 une certaine pensée dogmatique libérale finalement.
20:40 Merci Fabien pour cette question.
20:42 Olivier Véran vous répond.
20:44 Vous savez quand l'État dit "nous allons réguler le monde de l'industrie, nous allons
20:48 réguler des transports, nous allons réguler l'agriculture", je crois qu'on est assez
20:53 loin du dogmatisme libéral.
20:55 Parce que généralement le libéralisme c'est plutôt l'État qui n'est pas très présent
20:58 et qui laisse faire.
20:59 On est dans une logique de planification sur l'écologie, ce qui atteste véritablement
21:03 le fait que l'État prend les choses en main aux côtés de l'ensemble des partenaires,
21:07 des collectivités, des associations, etc.
21:09 Sur la baisse d'impôts, je vous confirme, le président de la République souhaite qu'il
21:12 y ait une baisse d'impôts pour les classes moyennes à hauteur de 2 milliards d'euros
21:15 pour que les gens qui travaillent mais qui n'ont pas un gros salaire puissent avoir
21:18 un différentiel plus important avec ceux qui n'ont pas forcément de travail et qui
21:22 peuvent parfois vivre de minima sociaux ou tout simplement pour augmenter le pouvoir
21:27 d'achat des personnes qui ont un emploi et qui aujourd'hui ne les payent pas suffisamment.
21:30 Est-ce que c'est compatible avec notre objectif de maîtrise de la dette et des déficits ?
21:34 La réponse est oui puisque c'est ce que nous faisons depuis 2017.
21:38 Nous avons baissé les impôts de plus de 20 milliards d'euros, même plus de 25 milliards
21:41 d'euros pour les ménages, autant pour les entreprises.
21:44 Et vous le voyez, notre économie se porte de mieux en mieux puisque le taux de chômage
21:48 continue de baisser.
21:49 3000 milliards de dettes, monsieur Pérouan.
21:50 Mais on récolte plus d'argent en baissant la fiscalité sur les entreprises qu'on
21:54 l'a maintenant à un niveau élevé.
21:55 C'est quand même extraordinaire.
21:56 Il faut le constater.
21:57 Pourquoi ? Parce que quand on améliore l'assiette de prélèvement et on récolte plus d'impôts
22:02 avec un niveau maîtrisé.
22:03 On estime que cet effort doit continuer pour les Français.
22:05 On l'a fait en supprimant la taxe d'habitation, la redevance audiovisuelle, en supprimant
22:09 la CVE pour les entreprises.
22:11 On va continuer de le faire, mais tout en gardant le cap de maîtriser nos dépenses
22:14 publiques.
22:15 Le 8 juin prochain devrait être débattue la proposition de loi déposée par le groupe
22:20 Liott pour abroger la réforme des retraites.
22:22 Elisabeth Borne parle d'un texte scandaleux, irrecevable, inconstitutionnel.
22:28 Allez-vous tout faire pour empêcher son adoption ?
22:31 En fait, la question c'est comment qualifier de non constitutionnel un texte qui est manifestement
22:40 non constitutionnel.
22:41 Donc vous me posez la question sur une procédure qui relève d'ailleurs du Parlement.
22:45 Mais il y a une chose qui est certaine, sur laquelle on peut s'entendre les uns les
22:48 autres, c'est que ce texte n'est pas constitutionnel.
22:51 Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas constitutionnel.
22:52 De la part de parlementaires, creuser le déficit de l'Etat de 15 milliards d'euros par an
22:57 sans proposer de solution de financement cohérente en face.
23:00 Proposer une commission pour discuter, ce n'est pas une solution cohérente.
23:03 Au bout du bout, il n'y a pas une personne, y compris au sein du groupe Liott, qui considère
23:07 que si ce texte venait à être adopté, il aurait une chance de passer le 4 juillet
23:10 du Conseil Constitutif.
23:11 Autant j'ai été réservé sur la loi retraite, autant là je peux vous le dire, c'est dans
23:15 le marbre de la Constitution.
23:16 Si elle n'était pas examinée, ce serait inacceptable, a dit Laurent Berger hier, qui
23:19 dénonce des manœuvres qui ne feraient que renforcer le sentiment de mépris.
23:22 Fabien Roussel à ce micro hier disait "c'est honteux, elle veut quoi Madame Borne ? Supprimer
23:26 le Parlement ? Elle n'a qu'à supprimer l'Assemblée Nationale directement."
23:29 Vous avez peur en fait ?
23:31 Attendez, on nous a reproché d'utiliser des outils constitutionnels alors qu'ils
23:36 étaient constitutionnels, et ceux-là même qui l'ont fait, aujourd'hui veulent dévoyer
23:40 un outil constitutionnel, de manière clairement non conforme au droit, pour arriver à faire
23:46 de la politique.
23:47 On peut être extrêmement serein et dire les choses, moi je vous le dis de manière
23:50 très sereine aujourd'hui, ce texte n'est pas constitutionnel.
23:52 Après on pourrait discuter du fond, est-ce qu'en quelques heures de débat, on peut
23:56 balayer ce qu'on nous a dit qu'il était beaucoup trop rapide d'examiner en 40 jours ?
24:00 La présidente de l'Assemblée Nationale, Yael Borne-Pivet, pour l'instant refuse
24:04 de remettre en cause la décision rendue par le bureau de la Commission des Finances qui
24:08 dit qu'elle peut passer, de l'Assemblée Nationale, qui dit qu'elle peut être examinée.
24:12 Vous lui demandez de changer d'avis ?
24:14 De parler ? Parce qu'on lisait dans le Figaro ce matin que certains d'en haut
24:20 grand disent que Yael Borne-Pivet était peut-être un peu, je ne sais pas quel est le mot, planqué.
24:24 Non mais attendez, la présidente de l'Assemblée Nationale, je n'ai certainement pas à commenter
24:27 l'action qu'elle mène, elle a toute la confiance des Français, du Parlement et des
24:31 groupes politiques.
24:32 Mais pour l'instant, cette proposition de loi est toujours à l'ordre du jour.
24:35 Ça risque d'être un peu long si vous m'emmenez dans la tectonique légistique, pour faire
24:38 la différence entre un dépôt d'une proposition parlementaire de loi, un examen et un droit
24:43 d'amendement du Parlement.
24:44 Pour l'instant, elle est toujours là, elle est toujours sur la table.
24:46 Sachez que 1) de A à Z, on respecte scrupuleusement le droit et le droit constitutionnel notamment,
24:52 que 2) cette proposition parlementaire n'est pas conforme et donc reste à savoir comment
24:57 arriver à l'attester.
24:58 Et après s'il devait y avoir un débat, il n'y a pas de peur du débat, je vous dis
25:02 juste que vous m'expliquerez, alors que moi j'ai dû répondre pendant 3 mois sur
25:05 toutes les matinales que 40 jours c'était quand même trop court pour examiner la réforme
25:08 des retraites, comment en quelques heures on peut le faire et ça ne poserait de problème
25:11 à personne ?
25:12 - Feuilleton à suivre donc ?
25:14 - Ce n'est pas un feuilleton, on n'attend pas un épisode avec suspense, pour moi il
25:19 n'y a pas de suspense en la matière.
25:20 - Merci Olivier Véran d'avoir été au micro d'Inter ce matin, il est 8h48.
25:27 [Musique]

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