BA_071123_ALebreton-Wolf

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour et bienvenue sur L'Institut RTV dans notre émission Bizess Angel où les Bizess Angel
00:13 viennent nous partager leur expérience d'investissement, d'amorçage dans ce
00:18 qu'on appelle le SID. Aujourd'hui c'est Anne Le Breton-Wolff qui nous a rejoint.
00:22 Bonjour. Alors peut-être deux mots sur votre parcours personnel avant de parler
00:27 de celui de Bizess Angel. J'ai commencé par des études d'ingénieur
00:31 ensuite un master en finance et mon stage de fin d'études était dans un
00:35 fonds private equity que j'ai quitté pour entamer une carrière après vers
00:39 l'asset management et vers d'autres métiers mais je suis revenue finalement
00:42 à mes premières amours et puis j'ai commencé à investir en tant que
00:45 Bizess Angel depuis 2012. D'accord donc depuis une dizaine d'années
00:48 environ dans combien de sociétés ? Alors pour l'instant 17 investissements.
00:51 D'accord c'est pas mal. Quelle est votre motivation à le faire ?
00:55 Ce qui m'a lancé vraiment c'était une conférence avec des alumnes de mon
00:59 école et quelques autres membres de l'écosystème où j'ai vraiment senti
01:02 une traction, une envie, une envie de changer le monde, une envie de faire
01:06 différemment et c'est vraiment ce qui m'a attiré là dedans.
01:08 Ensuite après j'ai commencé comme beaucoup, petit et puis au fur et à
01:13 mesure j'y ai pris goût, j'ai investi de plus en plus d'ailleurs dans de la
01:18 tech, la deep tech en valorisant justement la composante engineering,
01:22 en valorisant également la propriété intellectuelle qui pouvait y avoir dans
01:25 les sociétés. D'accord. Quels sont vos critères de sélection et le ticket moyen que vous y consacrez ?
01:29 Alors en termes de critères de sélection c'est vraiment à la fois le
01:32 domaine scientifique c'est à dire la qualité de la proposition de valeur et
01:36 aussi l'humain. Vraiment il faut que je puisse m'asseoir, boire un café ou un thé
01:39 avec les fondateurs, il faut que ça passe parce que c'est quand même une histoire
01:43 de long terme. On pense faire un exit super rapidement mais dans la pratique
01:46 après 10 ans d'expérience souvent ça prend 5, 7 voire 10 ans voire même plus.
01:52 On est entièrement d'accord, vous avez dû dire d'embezzer un job, retenons d'abord un job avant de...
01:55 Voilà, voilà et en même temps je dois être patient. D'accord. Comment vous sourcez ces startups ?
02:00 De façon très diverse, je suis vraiment comment dire assez libre en
02:05 termes de sourcing, j'aime bien les réunions des accélérateurs des écoles
02:10 alors qu'elles soient très diverses dans divers secteurs, divers niveaux de
02:14 formation également mais je trouve que c'est souvent une bonne pépinière.
02:16 Ensuite j'ai du deal flou rentrant qui m'arrive par LinkedIn, par des relations
02:20 également et puis quand j'assiste à différents événements aussi, alors je
02:24 vais en citer quelques-uns mais c'est pas exhaustif, il y a Vivatech par exemple
02:27 ou il y a d'autres rencontres françaises ou européennes de startups.
02:31 D'accord, alors de par votre part compétentielle vous impliquez dans la vie,
02:36 le développement de ces startups ou c'est plutôt une mission passive disons ?
02:40 Disons un petit peu entre les deux, c'est à dire que j'ai beaucoup d'activités
02:44 par ailleurs donc un temps limité. Oui bien sûr. Et ensuite j'estime que si
02:49 j'investis dans ces entreprises c'est que je crois aussi en l'équipe, je crois en
02:51 leur capacité, alors tout le monde peut apprendre, tout le monde peut s'améliorer
02:54 mais je pense que je leur fais également confiance pour mener la barque.
02:58 Après je reste à leur disposition s'ils ont des questions ponctuelles
03:01 notamment sur la dimension européenne qui est vraiment mon coeur d'expertise
03:04 et le fer de lance de mon activité et ensuite ce que je me fais un devoir c'est
03:09 participer aux assemblées générales donc pour également pouvoir faire
03:12 entendre ma voix, les challenger et puis également écouter de leurs nouvelles
03:15 bien évidemment et les mettre en relation quand ils ont besoin mais je
03:18 dirais que je suis probablement un petit peu entre les deux c'est à dire à
03:21 disposition mais pas en zone non plus. D'accord ça me semble raisonnable.
03:25 Au niveau performance depuis dix ans il y a peut-être eu déjà des exits, des
03:29 faillites aussi parce qu'il y en a. Alors mon premier redressement judiciaire pas
03:33 pour moi mais pour une des sociétés dans lesquelles j'investis en ce moment
03:35 oui à côté de ça quand même également des belles exits donc en France racheté
03:40 également par des corporate américains alors évidemment je détenais pas toutes
03:43 les parts de la société mais ça fait toujours plaisir quand on voit que les
03:46 sociétés grandissent, ont des perspectives internationales et
03:49 intéressent également d'autres pays. D'accord et il y a deux sociétaires, il y a
03:53 bon il y a ceux qui sont sortis, ceux auxquels ça s'est mal passé puis il y a aussi des
03:57 sociétés qui finiront pas l'Icran, qui feront pas des gros exits mais qui sont
04:00 des PME, enfin qui vont devenir des PME. Vous avez contribué donc à faire
04:05 naître donc ces entreprises dont le tissu économique a besoin. Tout à fait
04:09 et puis alors il y a à la fois la création d'emplois, il y a à la fois la
04:12 création de valeur ajoutée et puis à la création de nouvelles solutions qui
04:14 finalement même si elles restent au stade assez émergent peuvent intéresser
04:20 d'autres entreprises qui peuvent ensuite les redévelopper par la suite.
04:23 Donc ce qu'on appelle un ventre mou même si j'aime pas du tout l'expression
04:26 qui est très péjorative pour finalement des projets qui n'ont pas échoué mais
04:29 qui n'ont pas réussi non plus à des stades stratosphériques, j'en ai également
04:32 en portefeuille et j'espère effectivement qu'elle puisse être reprise ou
04:37 comment dire remodelée par d'autres pour vraiment pouvoir démultiplier leur
04:40 potentiel. Effectivement ce qu'on appelle ce ventre mou donc est aussi encore une
04:43 fois contribue donc au développement économique donc du pays.
04:48 Indépendamment du côté financier vous avez des satisfactions, des déceptions
04:52 au côté un peu humain ? Alors oui des satisfactions je dirais
04:57 quand même en premier lieu quand ça marche parce que quand vous rencontrez
05:00 les fondateurs quand ils reçoivent un prix divers et variés ou lors d'une
05:03 interview ou autre et que vous voyez qu'ils viennent parler de leur succès
05:06 c'est un enthousiasme, c'est comme un enfant qui rentre de l'école qui a eu une
05:09 bonne note, c'est comme quand on a décroché une
05:11 timbale. Et vous le vivez un peu par procuration quelque part ? Et on le vit par procuration et on est
05:15 content d'avoir été associé à cette aventure. Il y a à la fois vraiment cette
05:19 récompense humaine autant que la récompense financière qui en découle.
05:23 Après des échecs aussi alors on se remet toujours un peu en question pourquoi
05:28 j'ai choisi d'investir dans cette entreprise plutôt qu'une autre,
05:31 pourquoi ça s'est mal passé, pourquoi ils n'ont pas réussi à faire
05:34 à faire comme ci ou comme ça. Après je pense qu'il faut l'accepter aussi, il sait
05:38 qu'on fait tous des erreurs, on fait tous des choix qui sont plus ou moins
05:40 heureux et ça fait partie de l'aventure, on peut pas gagner à tous les coups.
05:43 Et puis aussi la turmène, il y a des gens qui se trompent et puis d'autres qui
05:47 trompent volontairement, voilà c'est à d'autres prendre notre risque et puis on
05:50 apprend effectivement, je crois qu'il faut à peu près dix ans pour devenir un
05:53 bon business angel. Bon bah je commence peut-être à rentrer sur la marche.
05:58 Je pense que vous arrivez dans la zone d'expertise. Après je rajouterai quand même également, il y a eu
06:01 deux grosses déceptions, c'est la pratique de certains fonds d'investissement, je dis
06:05 bien certains, pas tous sur la place, mais qui ont eu et pour certains qui ont
06:09 encore des pratiques vraiment de vautour et d'écrasement des business angels
06:11 plutôt que d'une coopération main dans la main et ensuite de un ou deux
06:15 entrepreneurs qui ont conclu des contrats de sous-traitance qui sont
06:20 quand même, comment dire, limites. Oui bah c'est la nature humaine, voilà, c'est comme ça on retrouve chez les
06:26 entrepreneurs, dans les foins, etc. des bons et des moins bons.
06:30 Indépendamment des startups, dans quel type d'actifs vous placez vos
06:34 fonds ? Alors j'investis également en diversifiant logiquement dans de
06:39 l'assurance vie, également dans du crowdfunding immobilier, dans des prêts
06:42 sur des plateformes de crowdlending et puis après traditionnellement en
06:46 action, en obligation de façon plus classique. Voilà il faut y équilibrer
06:50 parce que startup, on le répétera jamais assez, mais c'est quand même un
06:53 investissement donc très très risqué et encore une fois, il n'y a pas, il vous l'a bien
06:57 exprimé donc le côté financier mais c'est un tout. Pour vous joindre, si on
07:01 vous proposait donc des dossiers, comment fait-on ? Alors sur LinkedIn,
07:05 sachant que mon spectre d'investissement est vraiment la tech, la deep tech, je ne
07:09 fais pas de medtech et pas de biotech et je n'y connais pas grand chose dans le
07:13 gaming donc vraiment les projets industriels tech deep tech, n'hésitez pas.
07:17 Parfait, n'hésitez pas. Merci Anne d'être venue, de vous partager votre expérience.
07:21 Merci à tous de nous avoir suivis, je vous donne rendez-vous très prochainement
07:25 sur InvestirTV avec d'autres Business Angels.
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