Michel-Édouard Leclerc, PDG du groupe Leclerc, était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 6 novembre 2023. Négociations entre industriels et distributeurs, prix des jouets de Noël et limitation des promotions... Il répondait aux questions de Jérôme Chapuis et Salhia Brakhlia.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour Michel-Édouard Leclerc.
00:02 Bonjour, comment allez-vous ?
00:03 Ça va bien.
00:04 Nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste.
00:07 C'est ce que dit le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
00:10 L'inflation s'établit à 4% en octobre sur un an.
00:13 C'est moins que le mois précédent.
00:15 Est-ce que vous partagez son enthousiasme ?
00:16 Je pense que l'inflation va descendre.
00:19 Quand on parle de l'inflation générale, on est pas mal en France par rapport aux
00:25 pays limitrophes.
00:26 Mais quand on prend, c'est un terme très techno, l'inflation sous-jacente, qui est
00:32 en fait l'inflation des produits courants, on vient de se taper quand même 17% de hausse
00:38 en un an et demi.
00:39 Et donc pour que la courbe baisse, il va falloir s'y employer dardard.
00:43 Sauf qu'il souligne, Bruno Le Maire, que l'inflation alimentaire par exemple est à
00:47 7,7% aujourd'hui, loin des 12% d'octobre 2022 qu'on a connus.
00:52 Ça c'est de nature à vous rassurer ?
00:53 Oui, de toute façon on va tout faire pour que ça baisse.
00:57 Il y a un nouveau cycle de négociations ouvert par Bruno Le Maire sur l'instigation de
01:02 Bruno Le Maire et Olivia Grégoire.
01:04 Maintenant, il va falloir qu'on aille quand même avec des armes.
01:08 Enfin pardon, la métaphore guerrière est inappropriée dans les temps présents, mais
01:12 on va aller avec beaucoup d'énergie chercher des baisses si on peut, parce qu'il y a
01:17 des marchés qui se sont retournés.
01:18 Et puis surtout une inflation qu'il faut diviser par deux.
01:22 Sur les produits alimentaires, sur les produits de consommation courants, parce que là, quand
01:26 même beaucoup d'industriels ont tapé les ménages à des niveaux inégalés depuis
01:30 très longtemps, depuis 20 ans.
01:31 On va parler de vos négociations, mais vous disiez "l'inflation va descendre", il faut
01:35 être précis.
01:36 Ça veut dire que les prix vont baisser ou que l'inflation va ralentir, que les prix
01:40 vont augmenter un peu moins vite ?
01:41 Alors, tout ce qui est non alimentaire, mais aussi peu produit en France, comme le textile,
01:49 des choses qui étaient importées, vont carrément baisser.
01:52 Elles vont baisser parce que ce qui coûtait cher l'année dernière et l'année d'avant,
01:56 c'était les coûts de transport depuis l'Asie, rappelez-vous les bénéfices mirifiques
02:00 des sociétés de transport, de containers et tout ça.
02:02 Donc le textile, et même déjà là, dans les semaines qui viennent, les jouets de Noël,
02:09 il y a des vraies baisses.
02:11 Sur ce qui est comparable d'une année sur l'autre, il y a des vraies baisses, de l'ordre
02:15 de 2 à 3%.
02:17 Mais enfin, c'est quand même intéressant.
02:20 Dans le contexte, ça se voit.
02:21 Ça se voit.
02:22 Mais pourquoi vous nous dites qu'on en a pour 10 ans encore d'inflation ?
02:29 Alors, c'est deux choses.
02:30 On a eu une vague d'inflation spéculative à la suite de la sortie du Covid, à la suite
02:36 de la guerre en Ukraine.
02:37 Il y a eu des ruptures, il y a eu des rétentions d'offres.
02:40 Regardez, il y a deux rapports de l'Inspection générale des finances qui montrent qu'il
02:46 y a eu quand même en 2022 des marges très substantielles dans les grandes multinationales,
02:50 dans les grandes sociétés, et qui ont pris du pouvoir d'achat aux consommateurs.
02:55 Donc c'est ça qu'on va aller rechercher.
02:57 On va leur dire "on n'est pas anti-industriel, mais vous avez pris trop de marge l'année
03:03 dernière, vous avez d'ailleurs cassé la consommation, qui a baissé en volume, vous-même
03:07 vous avez fait des mauvaises affaires, donc on va aller renégocier pour leur dire 2024,
03:12 on va y aller beaucoup plus mollo, et en tout cas beaucoup plus étalé".
03:15 Mais sur le climat général, parce que ça en va en…
03:17 Non, c'est important, c'est important.
03:18 Parce que ça c'est une inflation de conjoncture, si je puis dire, vous voyez.
03:20 Il n'y avait pas de raison qu'il y ait ce taux d'inflation.
03:22 Et après, c'est ça que je veux dire, après, on rentre sur une économie de fonds pour
03:27 dix ans, l'économie de la décarbonation, l'économie de nouvelles énergies, la
03:32 nouvelle économie, elle va coûter beaucoup plus cher, elle va coûter a priori beaucoup
03:36 plus cher à produire, et donc là c'est un autre type d'inflation, c'est une inflation
03:40 plus structurelle.
03:41 Ah c'est ça qui nous conduit sur les dix ans.
03:42 C'est mieux de faire la voiture électrique que de faire la voiture avec de l'énergie
03:45 fossile.
03:46 Et donc là, il va falloir trouver d'autres modes de relation avec les fournisseurs pour
03:50 qu'on puisse accélérer cette décarbonation, mais qui est surtout pour qu'elle reste
03:53 accessible à tout le monde.
03:55 Parce que si on fait comme pour le bio, où on dit "je fais des produits décarbonés
03:58 mais c'est 60% plus cher", outre que les industriels ne trouveront pas leur marché,
04:02 mais en plus les consommateurs vont se faire avoir.
04:04 Je me trompe, il y a un petit changement de ton chez vous, il n'y a pas si longtemps
04:06 vous étiez venu sur France Info, vous étiez très pessimiste sur la question de l'inflation.
04:10 On a l'impression que vous dites "ça peut s'améliorer un peu".
04:13 Ce n'est pas d'un optimisme délirant.
04:16 Non mais c'est un mariage à menton.
04:17 Si vous allez repasser la vente, vous allez voir que vous n'êtes pas d'une gaieté
04:20 non plus.
04:21 En fait, le taux d'inflation va baisser de janvier à juillet.
04:28 Dans ce taux général de l'alimentaire qui va rejoindre l'inflation en général,
04:36 il va y avoir des poches de baisse, beaucoup d'alimentaires dans les services.
04:39 Justement, les négociations…
04:40 Il reste à aller négocier ça.
04:42 Les négociations ont commencé depuis le 31 octobre.
04:46 Ça se passe comment ? Vous nous avez dit "on s'est fait avoir l'année dernière".
04:49 Là, est-ce que vous êtes encore en train de vous faire avoir ?
04:50 Oui, je trouve bien que le gouvernement ait enfin anticipé les négociations, parce
04:57 que ça fait quand même six mois qu'ici aussi sur votre plateau, des Dominique Schell
05:00 chair de System U, des Thierry Cotillard d'Intermarché, on le réclamait.
05:05 Mais en fait, tous les tarifs que nous recevons pour démarrer la négociation, ils sont à
05:12 la hausse, tous, c'est-à-dire qu'ils sont entre 6 et 10 % de demande de hausse pour
05:17 2024.
05:18 Mais ça c'est toujours comme ça au début d'une négociation.
05:19 Oui, d'accord, mais ça, c'est pas joyeux quand même.
05:23 Et donc, il va falloir quand même ramener ça à des 2 %, à des 3 % maximum.
05:29 Alors de ce fait, ça va casser l'inflation.
05:31 On va demander à des grands comme Nestlé, comme Enkel, comme Procter, de diluer leur
05:37 proposition de hausse.
05:38 On ne doute pas qu'ils aient des coûts en augmentation.
05:40 Tout le monde a des coûts à faire valoir.
05:41 Mais quand on est puissant, quand on est à travers le monde, on peut différer un certain
05:47 nombre de hausses.
05:48 On n'est pas obligé de taper les consommateurs comme ça.
05:50 Michel Edor-Leclerc, pour ceux qui nous écoutent, clairement, dans les mois qui arrivent, quels
05:54 sont les produits qui vont baisser massivement dans les rayons ?
05:57 C'est par petits groupes de marché.
06:00 Par exemple, le marché des céréales, de la matière brute, a suffisamment baissé,
06:06 marqué sa baisse cette année pour qu'on puisse avoir des pâtes moins chères, par
06:11 exemple, et tous les produits autour des pâtes, des pizzas et tout ça.
06:14 Pour le café, là, il est en train de remonter le cours du café, mais quand même, il est
06:18 resté stable à la baisse.
06:19 Et donc, normalement, on va aller demander des baisses sur le prix du café.
06:23 Vous voyez ?
06:24 Par contre, pour le sucre, on voyait que le sucre est à des niveaux records encore.
06:27 Oui, alors le truc, c'est que sur certaines denrées, il n'y a quand même que deux ou
06:31 trois fournisseurs par marché.
06:33 Et normalement, on devrait...
06:35 Et puis, ils ont sorti des résultats opérationnels de plus 20% l'année dernière, ou plus 15%.
06:41 On va leur demander, on va leur dire, ok, on ne conteste pas, mais étalons, étalons.
06:45 Et parce que dans la durée, ce n'est pas vrai non plus qu'ils achètent toujours le
06:50 cours quand le marché est au plus haut.
06:52 Donc, vous êtes optimiste.
06:53 Là, la loi qui a permis, qui permet d'avancer les négociations, vous oblige à vous mettre
06:59 d'accord jusqu'au 15 janvier avec les multinationales et jusqu'au 31 janvier pour les autres.
07:06 Et donc, les autres, ce sont les petites PME qui craignent la distorsion de concurrence
07:09 si les multinationales passent avant.
07:11 Comment vous les rassurer ?
07:12 D'abord, on a tous pris des engagements, écrits ou pas écrits, mais avec les fédérations,
07:17 etc.
07:18 On n'est pas à la loi EGalim qui gère ou qui, en tout cas, donne un sens à des
07:23 dynamiques de prix agricoles.
07:25 On ne touche pas à des choses qui peuvent impacter la rémunération des agriculteurs.
07:28 Donc, je tiens à le redire ici, on ne remet pas en cause et on ne va pas aller chercher
07:33 la baisse de tout ce qui pourrait impacter les revenus des agriculteurs.
07:37 Oui, mais est-ce que les multinationales vont prendre tous vos rayons ?
07:38 Les multinationales, elles représentent déjà 65% de l'offre.
07:42 Et donc, si on va chercher des baisses, même de la déflation, si on va chercher de la
07:47 déflation et qu'on obtient une inflation divisée par deux sur 65% de l'offre, c'est
07:53 pas mal.
07:54 C'est pas mal.
07:55 Et les PME alors ?
07:56 Et les PME...
07:57 C'est ça dont elles vont faire, c'est que vous allez négocier avec les multinationales
08:01 et les multinationales.
08:02 Les PME, c'est pas le dur de la négo, je ne vais pas...
08:04 On ne va pas aller...
08:06 La boîte qui fait de la panification en Bretagne, Pasquier par exemple, on ne va pas...
08:12 En Bretagne, chez vous, oui.
08:13 On ne va pas...
08:14 Ou en Vendée, il y a beaucoup de grandes PME agroalimentaires.
08:17 En Alsace, on ne va pas aller les chercher là-dessus.
08:19 Ce sont des boîtes qui sont fragiles.
08:21 Et vous la gardez de la place ?
08:22 Oui, oui.
08:23 Michel-Edouard Leclerc, invité du 8.30 France Info, on vous retrouve juste après le Fil
08:26 Info à 8h41.
08:28 Diane Verschitt.
08:29 Au Proche-Orient, 40 Français ont été tués en Israël dans les attaques du Hamas.
08:34 8 sont portés disparus.
08:36 Nouveau bilan donné ce matin sur France Inter par la Première Ministre Elisabeth
08:39 Bern.
08:40 La bande de Gaza, à nouveau, sans téléphone ni internet, pour la troisième fois depuis
08:43 le début du conflit.
08:44 Le Hamas annonce plus de 200 morts dans des frappes israéliennes au cours de la nuit.
08:49 Et le secrétaire d'Etat américain, lui, poursuit son déplacement dans la région,
08:53 Antony Blinken en Turquie, aujourd'hui après avoir évoqué avec Chypre la possibilité
08:57 de créer un couloir maritime afin de fournir une aide humanitaire à Gaza.
09:01 Nouveau rendez-vous pour les chefs de partis politiques à Saint-Denis, fixé par Emmanuel
09:06 Macron au 17 novembre, le chef de l'État qui leur propose de continuer les réflexions
09:10 sur une évolution du référendum, sur les questions de société, mais aussi sur les
09:14 problématiques migratoires, alors que le Sénat examine à partir d'aujourd'hui
09:18 le projet de loi sur l'immigration.
09:20 Le retour de l'électricité, peu à peu, pour les personnes touchées par les tempêtes
09:25 Kiran puis Domingo.
09:26 Sur France Info, la présidente du directoire d'Enedis précise qu'en Normandie et en
09:30 Bretagne, 93 000 foyers restent privés de courant.
09:33 33 000 ce matin en Nouvelle-Aquitaine.
09:35 Toujours avec Michel-Edouard Leclerc, invité du 8.30 France Info en septembre dernier.
09:50 Emmanuel Macron voulait aussi un accord sur la modération des marges entre industriels,
09:55 distributeurs, il l'avait dit en direct à la télévision.
09:57 On en est où aujourd'hui ?
09:58 Alors c'est une idée du président, mais pour 2024.
10:02 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on nous envoie négocier.
10:05 Le président, d'ailleurs c'est la première ou deuxième fois qu'il a évoqué les marges
10:11 trop fortes de l'industrie agroalimentaire internationale.
10:14 C'était un dimanche soir, il en a parlé.
10:16 Il a dit qu'il allait s'en impliquer personnellement.
10:18 Donc il attend de la négociation un rééquilibrage des prix dans l'intérêt des consommateurs.
10:26 Et pour 2024, moi c'est ce que j'ai compris, il veut nous faire signer un accord de modération
10:32 de marge à la fois les industriels et les distributeurs.
10:34 Et vous, vous y êtes prêt ?
10:35 Oui, bien sûr.
10:36 Parce que le sujet d'après, c'est la décarbonation.
10:40 Il veut lancer son plan écologique, etc.
10:43 Et là, il sait qu'il y a une inflation structurelle.
10:47 C'est ce que vous disiez tout à l'heure.
10:48 Ça ne va pas.
10:49 Mais pardon, je ne comprends pas la logique.
10:50 À quoi ça sert de signer l'accord des marges après les négociations ?
10:54 Parce qu'il faut savoir sur quoi la marge s'applique.
10:56 On a l'exemple de ces dernières années, même de cette année.
11:01 Je pense qu'il a raison.
11:03 Il faut d'abord voir à quel prix on arrive à l'achat.
11:06 Et après, vous vous engagez à ne pas prendre plus de temps de profit.
11:10 Donc on a un bon point de départ.
11:11 Oui, c'est un bon point de départ.
11:13 Mais je trouve que c'est ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy à l'Élysée.
11:17 Il était sorti des querelles corporatistes.
11:19 Il avait fait sortir tout le monde aussi des querelles entre le Parlement.
11:21 Je vous rappelle que le Parlement, en pleine période d'inflation, vient de nous sortir
11:25 une loi qui nous oblige à prendre des marges sur l'alimentaire.
11:29 Il faut qu'on en parle maintenant.
11:30 Limiter les promotions.
11:31 La loi des creusailles qui limite les promos pour les produits digères.
11:37 Donc le politique doit se recaler un peu aussi.
11:38 Entre Bruno Le Maire et Olivia Grégoire qui nous envoient négocier et de l'autre côté
11:42 des parlementaires qui ne sont pas que Renaissance, qui sont aussi PS, LR et qui nous disent non,
11:48 non, il ne faut pas faire payer aux fournisseurs des promotions.
11:52 Et puis il faut...
11:53 D'accord, mais le moratoire sur la loi des creusailles, c'est mort.
11:56 Les parlementaires ne veulent pas revenir dessus, ne veulent pas revenir sur la loi.
11:59 Mais on a d'autres voies de contentieux.
12:01 Vous allez aller en justice devant la justice administrative ?
12:06 C'est au 1er avril qu'on a jusqu'au 1er avril.
12:10 Je veux voir comment ça s'articule.
12:12 Parce qu'en France, vous voyez...
12:13 C'est important ce que vous nous dites.
12:14 Ça veut dire que vous êtes prêt à aller en justice sur cette question de la loi des
12:17 creuxailles.
12:18 Moi, je ne suis pas politique.
12:20 Je m'intéresse à la politique et à la vie sociale, etc.
12:23 Mais je ne suis pas l'homme d'un camp.
12:25 Et donc, ce qui m'intéresse, c'est le consommateur, le consommateur qui vient dans nos magasins,
12:31 quel que soit l'enseigne.
12:32 Et nous sommes responsables du prix qui va sortir et qu'on n'a pas fabriqué et que
12:36 le législateur veut nous voir faire augmenter alors qu'on est en période d'inflation.
12:40 Donc moi, aujourd'hui, c'est très clair.
12:42 Ce qui m'intéresse, c'est de pouvoir vendre moins cher.
12:45 Et c'est si la loi que j'appliquerai, entendez bien parce qu'on fait des procès, si la loi
12:50 que j'appliquerai ne me permet pas de négocier moins cher, d'avoir des prix bas ou de faire
12:56 des promotions.
12:57 Oui, oui, on va taper.
12:58 On va négocier.
12:59 Mais ça veut dire quoi, on va taper ? Ça veut dire que vous allez en justice ?
13:01 Oui, on va voir ça.
13:03 C'est pour le moment, il n'y a pas de décret.
13:06 Il n'y a pas de...
13:07 Vous voyez, je ne suis pas au Parlement.
13:08 On parle bien de la loi des creuxailles, qui limite les promotions sur les produits d'hygiène.
13:13 Voilà.
13:14 Mais c'est quand même incroyable.
13:15 On est parti d'une loi agricole pour protéger les revenus des agriculteurs et on en vient
13:19 à ne plus faire des promotions ou moins de promotions sur les couches, alors que c'est
13:23 un produit de besoin, sur le dentifrice, les produits d'hygiène, alors que dans le comportement
13:28 des consommateurs, on voit bien aujourd'hui que dans les arbitrages de consommation, les
13:32 produits d'hygiène sont délaissés par les consommateurs.
13:34 Ce n'est pas une bonne chose.
13:35 Olivier Grégoire, justement, vous la citiez, elle vous disait, on l'entend Michel-Édouard
13:41 Leclerc se battre sur plusieurs fronts, sauf que lui, il dit par exemple ouvertement qu'il
13:46 est prêt à acheter à l'étranger pour faire baisser les prix dans ses magasins.
13:48 Ça ne va pas dans le sens de la souveraineté alimentaire voulue par Emmanuel Macron.
13:51 Non, mais par contre, je suis aussi patriote qu'elle.
13:53 Donc moi, ça me va très bien de relocaliser, d'amener de l'industrie en France.
13:59 Et je suis heureux quand dans ma Bretagne, il y a des investissements.
14:03 Ce n'est pas le sujet.
14:04 Le sujet, là, c'est qu'on discute avec des sociétés qui ont leur siège à Atlanta,
14:08 Coca-Cola.
14:09 On discute avec des sociétés américaines comme Procter & Gamble, avec des sociétés
14:13 hollandaises, une île vert avec des sociétés qui ont Nestlé à son siège à Vevey en Suisse.
14:18 Donc eux, pour eux, la France, on est 4% de leur marché mondial.
14:22 C'est normal que j'aille négocier.
14:26 En plus, on ne peut pas faire une loi que pour les produits étrangers.
14:29 Non, c'est l'inverse.
14:30 Normalement, on devrait faire.
14:31 Pour les produits français.
14:32 Il faut faire.
14:33 Il faut faire.
14:34 Oui, mais aujourd'hui, moi, j'ai des chiffres.
14:35 Les 50 plus grands fournisseurs qui livrent les hypermarchés s'approvisionnent pour
14:42 moitié en dehors de France.
14:44 Donc, il faut quand même tenir compte de ça.
14:46 Et quand vous avancez l'inverse, vous êtes pour des boîtes comme Bayersdorf, Kellogg's,
14:50 Red Bull, G&G, Findus, GSK.
14:53 Il y a plein de marques derrière ça.
14:55 PepsiCo, ils ne s'approvisionnent pas en France.
14:57 Ça veut dire que vous êtes pour une forme de protectionnisme ?
14:59 Non, non, de régulation.
15:01 Oui, oui.
15:02 Mais la différence, je ne sais pas si vous avez vu cet été.
15:04 Je ne fais dire rien d'autre que ce que dit le président de l'autorité de la concurrence.
15:08 Le président de l'autorité de la concurrence cet été, dans un article des pages Saumon
15:12 du Figaro, dans un interview, rappelait que la loi Egalim était faite pour protéger
15:15 les agriculteurs.
15:16 Mais elle n'a jamais été faite pour empêcher la concurrence entre grands industriels et
15:23 pour empêcher les négociations de prix.
15:24 Donc là, moi, ce que je réclame, tout simplement, c'est que si 65% du marché français de consommation
15:30 courante est alimenté par des sociétés multinationales, c'est normal que le Leclerc, mais aussi les
15:36 Carrefour, les Systému, on aille chercher les meilleures conditions d'achat de ces
15:40 boîtes-là.
15:41 Autant que nous, on a des Leclerc en Pologne, on a des Leclerc en Espagne, on a des Leclerc
15:45 en Slovénie, au Portugal, et Carrefour est présent aussi dans plein de pays.
15:48 Donc il ne faudrait quand même pas que ces boîtes-là profitent et se cachent derrière
15:53 la loi française pour vendre plus cher aux Français.
15:55 Michel-Edouard Leclerc, vous avez commencé l'opération prix-coûtant pour le carburant
15:58 il y a plus d'un mois, le 29 septembre dernier.
16:00 Est-ce que vous avez déjà calculé votre manque à gagner ?
16:02 Oui, je fais relever sur le site du gouvernement, on fait des extractions tous les soirs, des
16:09 positionnements d'enseignes.
16:10 Pardon, je ne veux pas faire de la publicité sur une chaîne publique, mais on est les
16:14 moins chers, même quand les autres font des opérations à prix coûtant.
16:17 Mais moi, ce qui me choque, les consommateurs ont l'habitude.
16:21 Le deuxième, c'est Systému.
16:22 Le manque à gagner, il existe bien, on ne va pas faire le classement ici.
16:24 Non, non, ce n'est pas ça que je vais vous dire.
16:26 On vend à prix coûtant quelque chose qu'on n'arrive pas à négocier auprès des raffineurs.
16:31 Je vous rappelle que quand…
16:32 Toujours pas ?
16:33 Non.
16:34 Je vous rappelle qu'au départ, il y a un deal.
16:36 Le deal, c'est Mme Borne demande aux distributeurs des efforts, mais aussi aux raffineurs d'accompagner
16:42 ces efforts.
16:43 Leclerc a écrit à tous les raffineurs français et à ses fournisseurs, nous n'avons aucun
16:47 rabais.
16:48 Donc vendre à prix coûtant quelque chose qu'on achète cher, ça ne fait pas de nous
16:51 les moins chers.
16:52 Donc ce que nous réclamons aujourd'hui, c'est de sortir de cette situation.
16:55 Leclerc, son engagement, c'est d'être le moins cher, mais il faut que Total, Mobil,
16:59 Exxon, jouent le jeu.
17:00 Et pour le moment, non seulement ils sont les plus chers, si vous regardez sur le site
17:04 des extractions du gouvernement, Total est 15 centimes plus cher que Leclerc.
17:08 Total, Plasson, 1,99 euros le litre.
17:09 Il est plus cher de 15 centimes qu'un Systeme U ou qu'un Leclerc.
17:14 Mais en plus, le gouvernement a cédé à leur demande, à la demande de M. Pouyanné,
17:18 de ne pas taxer les super profits.
17:21 Donc pour vous, il y a urgence à ce que le gouvernement, qui a missionné l'inspection
17:25 générale des finances pour enquêter sur les marges des raffineurs, il y a urgence
17:30 à ce qu'on rende des conclusions sur cette inspection ?
17:32 Oui, et donc je vais redemander à Mme Borne, je vais voir ça avec mes collègues de la
17:36 distribution aussi, qu'elle reconvoque les raffineurs pour qu'on obtienne des baisses
17:40 de prix.
17:41 Parce que pour le moment, ce sont eux qui margent le plus sur le marché français.
17:44 Juste sur la mesure à 1,99 euros, le plafonnement de Total qui a prévu de le prolonger en 2024,
17:51 vous le prix coûtant, vous allez le prolonger aussi en 2024 ?
17:54 Pas dans ces conditions-là.
17:55 De toute façon, vous vous rendez compte ? 1,99 et nous on est 1,78 sur le gasoil.
18:01 Donc regardez cet écart.
18:03 Et tout le monde reprend, ah Total a bloqué ses prix.
18:07 Oui mais il fait un pognon de dingue, dirait certains.
18:10 Et pendant ce temps-là, nous on est à prix coûtant et pas forcément placé.
18:13 Celui qui est à prix coûtant n'a pas forcément obtenu de son raffineur d'être bien placé.
18:17 Donc il faut changer ça, il faut changer ça.
18:19 Et la poursuite des opérations va dépendre de… c'est un jeu à trois.
18:23 Et donc on va demander à Mme Borne, on n'exige pas de Mme Borne, de faire les intermédiaires.
18:30 Michel-Edouard Leclerc, vous êtes avec nous jusqu'à 9h, on vous retrouve juste après le Fil info 8h51.
18:34 Diane Ferchit.
18:35 Du jamais vu, sous la Vème République, un ministre en exercice, jugé par la Cour de justice de la République,
18:42 le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, va comparaître pour prise illégale d'intérêt.
18:46 Début de l'audience à 14h.
18:47 Il a toute ma confiance, assure ce matin sur France Inter, la Première Ministre,
18:51 Élisabeth Borne, qui évoque la présomption d'innocence.
18:55 Après les tempêtes Kiran puis Domingos, 126 000 personnes au total en France sont toujours privées de courant ce matin.
19:01 C'est ce qu'indiquent Enedis sur France Info, en Bretagne, en Normandie, en Gironde, ainsi qu'en Vendée principalement.
19:08 Plus d'un millier d'actes antisémites ont été commis en France depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier.
19:15 C'est ce qu'indique le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
19:17 486 individus ont été interpellés, dont 102 étrangers.
19:22 Sur place au Proche-Orient, ce sont à présent 40 Français qui ont été tués en Israël.
19:26 8 portés disparus selon un dernier bilan.
19:28 Une soldate israélienne a elle été blessée au couteau ce matin à Jérusalem-Est.
19:33 L'assaillant a lui été abattu.
19:34 L'Etat hébreu qui mène des frappes significatives sur l'enclave palestinienne.
19:38 Le Hamas évoque 200 morts rien que cette nuit.
19:40 Des frappes significatives qui vont se poursuivre dans les prochains jours, d'après l'Etat hébreu.
19:51 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Braklia.
19:54 Michel-Édouard Leclerc, on n'entend pas beaucoup les chefs d'entreprise
19:57 sur la loi immigration qui arrive aujourd'hui au Sénat.
20:00 Et pourtant, ça les concerne.
20:01 L'article 3 projette de régulariser les travailleurs sans papier dans les secteurs en tension.
20:07 Est-ce que vous, par exemple, vous y êtes favorable ?
20:09 A priori, non.
20:10 Je trouve que c'est mieux le cas par cas, parce que si on est dans l'irrégularité,
20:16 je ne comprends pas l'automatisation de cette régulation.
20:19 Je ne comprends pas que ça passe comme ça aussi en cachette.
20:23 Alors nous, on n'est pas un secteur très concerné.
20:25 En cachette, c'est dans la loi.
20:26 Oui, mais ça mériterait un débat plus général.
20:30 Et là, je ne sens pas trop le truc.
20:32 Et d'ailleurs, regardez le Medef.
20:34 Tout le monde se planque dans l'histoire.
20:35 Personne n'intervient.
20:37 Oui, parce qu'il n'y a que des coups à prendre.
20:38 Mais nous, notre secteur n'est pas concerné.
20:41 Un petit peu quand même, parce que, en tout cas, indirectement,
20:43 on ne lâche pas la sécurité privée, par exemple, dans vos magasins.
20:46 Je ne veux pas raconter des histoires de sécurité, mais non, non.
20:49 On n'est pas vraiment concerné.
20:50 Vous, il n'y a pas de postes dans lesquels vous y allez réciter ?
20:52 Nous, cette année, vous voyez, on avait 7000 postes à pourvoir dans les Leclerc,
20:56 ce qui est quand même pas mal.
20:58 Ça vous montre quand même que, même si la consommation patine,
21:00 nous, en tout cas, 7000 postes à pourvoir.
21:03 On les a pourvus aux trois quarts les six premiers mois.
21:06 Et là, maintenant, c'est complètement pourvu.
21:09 Et en fait, les trois quarts des nouveaux salariés chez nous
21:15 viennent de la concurrence ou de l'industrie et sont...
21:19 Mais sur le principe de régulariser des travailleurs
21:21 qui sont déjà sur le sol français, mais qui sont sans papier
21:24 et qui travaillent depuis un certain nombre d'années, de quoi...
21:28 Moi, sur le principe, je suis d'accord, mais je pense qu'il faut sauver les gens
21:33 qui n'ont pas voulu mal faire et qui se retrouvent acculés.
21:37 Mais cette loi-là, elle ne dit pas que ça.
21:41 C'est des lois symboles sur l'immigration.
21:42 Et comme aujourd'hui, c'est très clivant dans la société française,
21:45 je préférerais qu'on dise de quoi on parle et qui est concerné.
21:49 Il nous reste quelques minutes.
21:50 Il faut qu'on parle de Noël parce que ça arrive assez vite.
21:52 C'est le mois prochain.
21:53 C'est déjà en magasin.
21:54 C'est déjà en magasin.
21:55 Vous nous disiez que les jouets allaient baisser un tout petit peu,
21:58 mais ça va quand même rester un Noël très cher.
22:01 Alors, 40% de l'offre, c'est-à-dire celle qui est vraiment comparable,
22:06 pardon, chez nous, et puis je pense que par réaction avec les concurrents,
22:10 c'est pareil, ce sera moins cher que l'année dernière
22:13 parce qu'on a vraiment bénéficié d'une baisse du coût des conteneurs.
22:17 - On en parle des jouets. - Des jouets.
22:19 Après, ce qui augmente, et là, on n'y peut pas grand chose,
22:22 c'est les licences, vous savez, ces jouets qui sont associés
22:25 à la sortie d'un film, etc.
22:27 Alors, bon, je suis devenu un expert de Barbie et...
22:31 - On est tous un peu... - Ça a cartonné.
22:34 - Mais on a quand même beaucoup, beaucoup de promotions.
22:37 Alors, quand je dis "on", c'est dans la distribution, pardon,
22:39 je ne tire pas le fil à moi.
22:41 Il y a beaucoup de promotions du fait de l'as aussi sur ces films-là.
22:46 - Donc les jouets moins chers, mais est-ce qu'on va payer plus cher,
22:49 par exemple, le foie gras, les chocolats ?
22:52 - Non seulement ce sera moins cher, mais il y en aura
22:55 parce que vous ne vous rappelez plus que l'année dernière,
22:56 il n'y avait pas de foie gras. - Il y avait les grippes à bière.
22:57 - Il y avait des problèmes de champagne.
22:59 Alors là, je pense que c'était aussi spéculatif.
23:01 Il y avait des problèmes de champagne.
23:02 Je pense que les championnats...
23:04 En tout cas, il manquait du champagne.
23:06 Du saumon, il y en a plein.
23:08 Et a priori, il est même plus sain parce que les ONG ont pas mal
23:12 demandé d'exigences.
23:13 - Pardon, mais qu'est-ce qui a changé depuis l'année dernière
23:15 pour que les stocks soient meilleurs cette année ?
23:17 - Le coût des transports, tout ce qui est importé, c'est tout ce qui...
23:20 Vous savez, en France, on ne produit plus beaucoup de textiles, de jouets.
23:24 Enfin, il y en a un peu dans les Vosges, un petit peu dans le Choltais.
23:26 - On parlait des denrées alimentaires.
23:27 Vous parliez du foie gras, du saumon.
23:29 - C'est la grippe à bière.
23:30 Il y a plus la grippe...
23:31 Il y a la grippe à bière qui est pendante encore un peu en Bretagne et tout ça.
23:35 Mais il y a du foie gras.
23:37 Et puis, je pense, c'est un non-dit.
23:40 Je pense que les accords de préférence qu'on a donnés à l'Ukraine
23:44 font qu'on doit sans doute importer des foies de l'Ukraine.
23:48 Mais je ne suis pas sûr de moi.
23:49 Mais l'année dernière, ce sont les poulets ukrainiens et les oies ukrainiennes
23:53 qui avaient comblé les offres de nos fournisseurs.
23:58 - Est-ce que vous anticipez des changements de comportement des consommateurs
24:01 qui sont quand même souvent matraqués à la caisse de l'inflation
24:06 avec un serrage de ceinture avant Noël ?
24:08 - Ah mais oui, mais complètement.
24:09 Alors, il y a aujourd'hui très clairement...
24:13 C'est pour ça qu'on va les négocier durement avec les grandes marques.
24:14 C'est qu'elles ont perdu la partie.
24:18 Il y a des baisses de volume sur les grandes marques de l'ordre de 5 à 10 %.
24:23 Donc, si elles veulent re-rentrer chez nous, il va falloir qu'elles baissent leur prix.
24:27 Les Français ont préféré les marques de distributeurs.
24:30 Et à l'intérieur des marques de distributeurs, ils ont préféré les marques premier prix.
24:33 Les marques premier prix, ça cartonne.
24:35 D'ailleurs, 60 millions de consommateurs, on a fait un sujet...
24:37 - Ce ne sont pas forcément bonnes pour la santé, ces marques premier prix.
24:40 - Elles tiennent quand même 50 % de comparaison avec des grandes marques.
24:44 Elles sont 50 % moins chères que les grandes marques.
24:46 Et 50 % d'entre eux tiennent la comparaison avec les grandes marques.
24:49 - En termes de qualité, vous voulez dire ?
24:50 - Il comprit en termes de qualité.
24:51 Je vous invite à lire le numéro de 60 millions de consommateurs.
24:54 J'ai l'air de l'avoir fait quand je dis ça, mais je l'ai lu avant de venir à votre émission.
24:57 Donc, il est dans ma tête.
24:59 Les premiers prix, aujourd'hui, s'installent.
25:02 Et ce n'est pas simplement les plus pauvres qui achètent les premiers prix.
25:05 C'est aussi des arbitrages qui se font en famille.
25:07 On peut mettre un bon cru et en même temps des pâtes premier prix.
25:11 Et ça, c'est important.
25:12 Mais ce que je voudrais dire surtout, c'est que cette crise qu'on a vécue,
25:16 elle ne va pas nous empêcher de renouer avec l'esprit des états généraux de l'alimentation,
25:19 du mieux manger, du bio.
25:22 Il ne faut pas arrêter le bio.
25:24 Je le dis à tous les gens qui sont partis sur le bio.
25:25 Le bio était trop cher.
25:26 Il était trop sélectif.
25:28 Il a voulu faire sa niche du premium et tout ça.
25:30 Mais en fait, c'est très bien le bio.
25:32 Et donc, il faut simplement, une fois recalé en prix, qu'il se développe.
25:36 Les produits locaux, ça marche bien aussi.
25:38 Très, très bien.
25:39 Donc voilà, quand tout a eu une bouffée d'inflation, ça s'arrête.
25:42 Mais la tendance de fond, on peut la reprendre.
25:45 Merci beaucoup, Michel-Édouard Leclerc.
25:47 Vous étiez l'invité du 8.30 France Info ce matin.
25:49 Je vais vous laisser en compagnie de Salia Braklia.
25:51 Salia, dans cinq minutes, les informer.
25:53 Quel est le programme ?
25:54 Deux sujets au menu.
25:54 Le ministre de la Justice devant la justice.
25:57 C'est inédit et ça commence aujourd'hui.
25:59 Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, compare devant la Cour de justice de la République.
26:04 Mais il reste à son poste.
26:05 Est-ce une position tenable ?
26:07 Et puis, maintes fois reporté, le projet de loi immigration arrive aujourd'hui au Sénat.
26:11 Jusqu'où ira Gérald Darmanin pour faire adopter le texte ?
26:15 Quelle concession possible ?
26:16 On en parle avec Renaud Delis et ses informer.
26:18 A tout de suite sur France Info.