Nos envoyés spéciaux ont pu s'entretenir avec Bassem Naim, responsable des relations extérieures du Hamas. Une interview dont nous diffusons quelques extraits, en mettant en perspective la propagande du mouvement terroriste avec la réalité des faits. Notre grand reporter Igor Sahiri raconte comment cet entretien a été réalisé. "Très vite, j'ai compris qu'on n'arriverait pas à parler des faits et qu'il était dans sa rhétorique", témoigne-t-il.
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00:00 Cet entretien qui s'est réalisé en deux fois et qui a duré au total une heure et demie,
00:04 donc de longs échanges, mais essentiellement sur une rhétorique de propagande.
00:13 Je me suis rendu compte que cet homme était extrêmement calme quand il me répondait,
00:18 qu'il avait réponse à tout et qu'il avait anticipé toutes les questions les plus délicates que je lui ai posées.
00:25 Et je m'en suis rendu compte dès le début, lorsque je lui ai demandé ce qu'il pensait de ces attaques du 7 octobre,
00:31 de ces attaques terroristes, il m'a très vite dit que c'était unfair, que c'était injuste de parler d'attaque terroriste
00:37 et qu'il réfutait le terme terroriste. Et que les médias occidentaux, d'une façon générale, suivaient le récit israélien
00:45 et que lui avait son récit à lui. Et donc très vite, si vous voulez, je me suis rendu compte que l'intérêt de cette interview
00:52 réalisée avec ce responsable politique du Hamas, c'était justement de montrer qu'il était dans une autre réalité,
00:58 qu'il s'opposait à la réalité des faits. J'ai pu lui dire que j'ai vu moi-même l'horreur, le massacre,
01:04 que j'ai pu voir des vidéos authentifiées de gens abattus sans regarder, sans savoir que c'était des enfants,
01:12 que c'était des familles, des personnes âgées. J'ai beau lui dire que cela était un massacre, que c'était une attaque terroriste,
01:18 et bien il m'a tout de suite répondu en me parlant des massacres qui se réalisaient à Gaza et qu'ils avaient le droit de se défendre.
01:24 Cette attaque terroriste était selon lui une opération de défense. Donc très vite, j'ai compris qu'on ne s'entendrait pas,
01:30 qu'on n'arriverait pas à parler des faits, à proprement parler, et que lui était dans sa rhétorique, dans sa propagande,
01:36 et que c'était cela qu'il fallait expliquer aux téléspectateurs de BFMTV.
01:40 – Merci beaucoup Igor Saheri en direct de Tel Aviv.