• l’année dernière
Succès Masra, un des principaux opposants du pays, est rentré vendredi au Tchad, trois jours après avoir passé, selon le gouvernement, un accord avec le pouvoir militaire. Il est resté un an en exil à la suite de la répression sanglante d'une manifestation à laquelle il avait appelé.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna était en visite, vendredi 3 novembre, au Nigeria, qui assure actuellement la présidence de la Cédéao, pour discuter de la coopération bilatérale et de la sécurité régionale à l'heure où l'insécurité au Sahel s'aggrave.Considéré comme un des écrivains talentueux ayant fait du Congo "le Quartier latin de l'Afrique centrale", l'ancien Premier ministre congolais Henri Lopes est décédé, jeudi 2 novembre, en France, à 86 ans, a annoncé sa famille vendredi à Brazzaville dans un communiqué. Pour en parler, Boniface Mongo Mboussa, écrivain et critique littéraire.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur France 24 et vous avez raison.
00:04 Bienvenue dans votre journal de l'Afrique.
00:05 À la une ce soir, le retour de l'un des principaux opposants tchadien.
00:10 Succès, Masra est de retour à Niaména après un an d'exil suite à la répression sanglante
00:16 d'une manifestation qu'il avait appelée contre le gouvernement.
00:19 La visite de Catherine Colonna au Nigeria, la ministre française des affaires étrangères
00:26 est venue dire que la France augmentera son soutien à la CDAO pour restaurer la démocratie.
00:31 Dans la région, nous irons sur place dans ce journal.
00:34 Henri Lopez n'est plus le géant de la littérature africaine.
00:40 Nous a quitté à l'âge de 86 ans.
00:42 Il était auteur, écrivain, homme politique.
00:45 Il laisse une dizaine de livres.
00:46 Pour en parler, nous retrouverons un de ceux qui le connaissait le mieux.
00:51 Il travaille Boniface Mongo Boussa, professeur de littérature comparée et grand spécialiste
00:56 de littérature francophone, lui-même congolais.
00:59 La date et l'heure étaient tenues secrètes par les deux partis.
01:07 Mais succès, Masra est arrivé à Niaména.
01:09 Le principal opposant tchadien est de retour dans son pays après un an d'exil consécutif
01:15 à la répression sanglante d'une manifestation contre le gouvernement qu'il avait appelée.
01:19 Le président du parti des transformateurs a trouvé un accord avec le pouvoir, Khaled aussi.
01:24 La date de son retour au Tchad était jusqu'ici restée secrète.
01:30 Mais finalement, ce vendredi, succès, Masra a de nouveau foulé le sol de Niaména après
01:35 un an d'exil.
01:36 Le leader des transformateurs était accueilli par les ministres de la réconciliation nationale
01:41 et de la communication.
01:43 Dans sa première déclaration, l'opposant a tenu à rendre hommage aux acteurs de cet
01:48 accord.
01:49 Le 31 octobre, la médiation
02:18 congolaise menée par le président Tshisekedi obtenait un accord pour le retour au pays
02:23 de l'opposant.
02:24 Si les termes précis de cet accord n'avaient pas été divulgués, ce vendredi, le ministre
02:30 de la réconciliation nationale, Abderrahman Koulamala, en a dévoilé le contenu.
02:35 Le gouvernement a une ligne de conduite que monsieur Masra a acceptée.
02:41 En retour, le gouvernement a créé les conditions pour un retour apaisé de monsieur Masra.
02:52 C'est-à-dire que tous les délits et les crimes commis durant ces événements-là
03:00 seront amnistiés.
03:01 Les événements du 20 octobre 2022.
03:04 Ce jour-là, une manifestation contre le pouvoir militaire avait tourné au drame.
03:10 73 personnes avaient été tuées selon le gouvernement, 300 selon des ONG.
03:15 Plusieurs leaders de l'opposition, dont Sukhse Masra, avaient dû s'exiler.
03:19 Un an plus tard, le leader des transformateurs est de retour au pays.
03:23 Une question demeure.
03:25 Quel rôle jouera-t-il dans le paysage politique du Tchad ?
03:29 La France va augmenter son soutien à la CDAO pour restaurer la démocratie
03:35 dans la région frappée par des récents coups d'État.
03:37 C'est le message qui est venu délivrer Catherine Colonna,
03:40 la ministre française des Affaires étrangères.
03:42 Compte rendu de la visite par notre correspondant à Abuja, Moïse Gheumis.
03:47 Catherine Colonna a annoncé la prochaine restitution de 150 millions de dollars au Nigeria.
03:54 Des fonds mal acquis réclamés depuis plusieurs années par la justice nigériane.
03:58 De l'argent public détourné par le général Abacha,
04:01 président du Nigeria et son entourage dans les années 90.
04:04 Cette restitution se fera en concertation entre Abuja et Paris.
04:08 Et la France rendra cet argent sous forme de dons.
04:10 Mais le temps fort de cette visite est bien la rencontre que la ministre des Affaires étrangères française
04:15 a eue avec le président Bolah Ahmed Tinoubou,
04:18 puis avec le président de la commission de la CDAO.
04:21 Elle a échangé avec eux sur la situation sécuritaire en Afrique de l'Ouest et au Sahel,
04:26 et l'extension de la menace terroriste.
04:28 Catherine Colonna a réaffirmé que la France soutient toujours les positions communes
04:32 défendues par le Nigeria et la CDAO pour une résolution de la crise politique au Niger.
04:37 Depuis le premier jour, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés.
04:39 Nous n'avons pas à faire les décisions à sa place, nous ne le faisons pas.
04:43 Ce que j'ai entendu aujourd'hui, aussi bien du président Tinoubou,
04:47 de mon homologue Tougar, ou de Omar Touré,
04:50 président de la commission de la CDAO en français,
04:54 vous dites "et qu'au reste, moi je dis "CDAO",
04:56 c'est que la stratégie qui est poursuivie demeure, de façon constante,
05:01 avec la poursuite de demandes claires de libération du président Basoum,
05:06 du retour à l'ordre constitutionnel le plus rapidement possible.
05:09 Dernier temps fort de cette visite.
05:11 Le renforcement des liens économiques entre Paris et Abuja
05:14 et la signature d'un accord inédit de partenariat,
05:17 un soutien de la France aux industries numériques et créatives nigérianes,
05:20 avec à la clé un financement de 116 millions d'euros
05:23 porté par l'Agence française de développement.
05:27 Dernier jour de visite royale pour Charles III au Kenya,
05:30 son premier séjour dans une ancienne colonie depuis son couronnement.
05:34 Ce vendredi matin, il a visité la ville de Mombasa,
05:37 où il s'est rendu dans différents édifices religieux,
05:40 mais aussi sur la plage pour observer un programme de restauration du récif corallien.
05:45 Depuis la côte kenyane, Bastien Renouilh revient sur ses quatre jours de visite.
05:51 Ce vendredi matin, le roi Charles III a visité une mosquée de Mombasa,
05:54 deuxième plus grande ville du pays,
05:55 où il a rencontré les chefs des différents cultes religieux présents au Kenya.
06:00 Mais ce n'était pas l'aspect le plus important de ces quatre jours de visite,
06:02 une visite articulée autour de trois thèmes principaux.
06:04 Tout d'abord, l'économie.
06:06 C'était le thème le plus cher aux yeux du président kenyan, William Ruto.
06:09 Le Royaume-Uni est un partenaire privilégié pour le Kenya,
06:11 avec 1,5 milliard d'euros d'échanges annuels entre les deux pays.
06:15 Le roi a d'ailleurs visité le port de Mombasa,
06:17 le port le plus important d'Afrique de l'Est.
06:19 Ensuite, il y avait l'aspect environnemental.
06:22 Il faut savoir que la famille royale britannique
06:23 est particulièrement investie dans la protection de la nature et des espèces sauvages.
06:27 Il a rencontré différents acteurs de la protection de l'environnement.
06:30 Il a visité le parc national de Nairobi.
06:33 Il faut savoir que le Kenya et l'Afrique de l'Est en général
06:35 sont particulièrement affectés par le changement climatique.
06:38 Il est extrêmement important d'agir pour essayer de protéger ces différents pays.
06:42 Et puis, il y avait aussi l'aspect historique de cette visite.
06:45 Le roi Charles III n'a pas présenté d'excuses
06:47 pour les violences commises lors de la période coloniale,
06:49 mais il a reconnu les violences qui ont été commises,
06:52 notamment à l'égard des Mao Mao,
06:54 ce groupe qui a lutté pour l'indépendance du pays entre 1952 et 1960.
06:58 Mais voilà, pas d'excuses, ce qui a frustré une partie de la population.
07:01 En revanche, il a bel et bien reconnu les faits.
07:03 C'était une première pour un membre de la famille royale britannique.
07:05 On passe à la République démocratique du Congo,
07:09 où notre confrère Stanis Boujakera endure son 56e jour de détention.
07:14 Aucune nouvelle a non avancé pour sa troisième audience,
07:17 qui a eu lieu ce vendredi à la prison centrale de Makala.
07:20 Au cœur du dossier, une note de l'Agence nationale du renseignement.
07:24 Les précisions de notre correspondante à Kinshasa, Aurélie Bazzara-Kibangoula.
07:30 C'est la cinquième demande de liberté provisoire
07:33 que font les avocats de Stanis Boujakera.
07:36 Les quatre premières ont été rejetées et pour la dernière,
07:39 le tribunal devrait statuer d'ici lundi.
07:42 Les avocats de notre confrère ont aussi demandé une contre-expertise
07:46 pour analyser l'authenticité de la note confidentielle
07:50 de l'Agence nationale des renseignements,
07:52 sur laquelle s'est appuyé Jeune Afrique dans l'article mis en cause.
07:56 Alors c'est ce document qui est au cœur de l'affaire.
07:59 Il retrace le rôle qu'auraient joué les renseignements militaires
08:02 dans l'assassinat de l'opposant Cherubin Okende.
08:05 Le ministère public affirme que cette note est un faux document.
08:09 Le tribunal va se prononcer le 17 novembre sur la demande de contre-expertise.
08:14 Entre-temps, Reporters sans frontières affirme avoir enquêté sur cette note
08:18 lors d'une mission à Kinshasa.
08:20 Et pour l'organisation, pas de doute,
08:22 cette note vient bien de l'Agence nationale des renseignements
08:26 et elle a largement circulé dans les milieux sécuritaires et les chancelleries,
08:30 ce qui prouve pour RSF que Stani n'en n'est pas l'auteur.
08:34 Alors l'audience de ce vendredi intervient
08:37 alors que l'organisation journaliste en danger tire la sonnette d'alarme
08:41 dans un nouveau rapport.
08:43 En cinq ans, elle dit avoir enregistré plus de 500 cas d'attaques diverses
08:47 contre la presse, dont 5 journalistes tués dans l'Est du pays
08:51 et 164 d'arrestations.
08:54 L'organisation a fustigé les promesses non tenues du président Tshisekedi
08:58 qui s'était engagé, selon elle, à faire des médias un quatrième pouvoir.
09:03 Les autorités, elles, affirment que ce rapport est incomplet,
09:06 qu'il n'a pas relevé les progrès enregistrés
09:09 comme l'adoption d'une nouvelle loi sur la presse.
09:12 Un baobab de la littérature africaine s'est couché cette nuit.
09:16 Henri Lopez, auteur congolais et mort à l'âge de 86 ans,
09:21 né au Congo d'un père portugais et d'une mère bantou.
09:24 Il a été auteur, écrivain d'une dizaine de romans,
09:27 homme politique et diplomate congolais,
09:29 Premier ministre de la République du Congo
09:32 et ambassadeur du Congo en France.
09:34 Et pour en parler, on retrouve Boniface Mungobusa.
09:37 Boniface, bonsoir.
09:38 Vous êtes professeur de littérature comparée.
09:41 Vous êtes un des spécialistes de la littérature,
09:45 des littératures francophones, d'ailleurs, je souhaiterais dire.
09:49 Merci de nous retrouver.
09:51 Je voulais vous poser en première question,
09:54 Henri Lopez est connu, évidemment, pour sa vie politique,
09:57 sa vie d'écrivain, mais j'ai presque l'impression
10:00 que c'était un peu compliqué de séparer les deux
10:02 parce que dans la vie de tous les jours,
10:04 on l'appelait "Monsieur l'ambassadeur" quand même.
10:07 Il était très affable et il avait une communication
10:09 née pour les autres.
10:12 Oui, je crois qu'il fait partie de toute une tradition
10:17 des grands écrivains qui ont été aussi des grands ambassadeurs
10:22 en Amérique latine, même en France.
10:24 Saint John Perse, Octavio Paz,
10:25 je pense qu'il assumait bien cette fonction,
10:28 cette double casquette.
10:30 Double casquette, donc un homme politique,
10:33 premier ministre de la République du Congo
10:35 avant d'être ambassadeur, puis d'occuper des fonctions à l'UNESCO.
10:40 Qu'est-ce que vous gardez ?
10:41 Il était aussi, il est évidemment congolais comme vous,
10:44 mais qu'est-ce que vous gardez de l'homme politique ?
10:49 L'élégance, la coutoisie, le respect de l'autre.
10:54 C'est très important.
10:56 C'était très important pour lui, effectivement.
10:58 Je propose, on va passer à son œuvre
11:00 parce que vous êtes quand même professeur de littérature.
11:03 On va passer à son œuvre, mais avant de passer à l'œuvre,
11:06 et je propose qu'on l'entende tout simplement,
11:10 lire un extrait de "Il est déjà demain" publié en 2018.
11:15 C'était en septembre 2018, exactement, chez nous, ici,
11:19 dans une émission à l'affiche avec Louis Dupont.
11:22 On l'écoute et on en parle juste après.
11:24 On l'aura compris, le fil rouge d'"Il est déjà demain"
11:29 est le métissage, la célébration du mariage des cultures.
11:34 Un métissage qui ne fut pas son origine,
11:38 particulièrement en Afrique et sous la colonisation,
11:42 une romance fleurie, mais une expérience douloureuse.
11:46 Mon père et ma mère furent des enfants abandonnés,
11:51 arrachés à leur mère, placés dans des orphelins,
11:55 nains sans être des orphelins.
11:58 Des enfants abandonnés de leur père,
12:00 réclamés par leur mère à une administration sourde à leur gré.
12:05 On vient d'entendre cet extrait, justement,
12:10 de "Il est déjà demain", donc autobiographie d'Henri Lopez.
12:16 Pour qualifier son œuvre, Alain Mamankou,
12:19 autre Congolais comme vous, a dit
12:21 "souhaitez rappeler son ironie décapante,
12:24 son introspection des mœurs congolaises",
12:27 car il a effectivement beaucoup raconté le Congo et le continent,
12:32 d'une manière générale d'ailleurs.
12:34 Oui, il y avait beaucoup d'élégance,
12:37 de légèreté, de distance, beaucoup d'humour.
12:40 Et je crois qu'il faut souligner cela.
12:43 Il a apporté cela à la littérature.
12:46 C'est quelqu'un qui te murmurait à l'oreille.
12:48 Nous sommes un continent où les gens parlent fort,
12:52 mais lui, il a apporté justement l'art de la courtoisie,
12:56 l'art de la conversation, et il l'a bien introduit dans le roman.
12:59 C'est très important, d'où l'humour, d'où la distance.
13:02 Alors vous, votre livre préféré, ce serait peut-être pas son choix,
13:06 mais ce serait "Tribalik", recueil de nouvelles, c'est ça ?
13:11 Oui, parce que c'est la scène primitive,
13:12 tout est déjà dans "Tribalik".
13:15 Ça, c'est la première raison.
13:17 La deuxième raison, c'est qu'on l'oublie souvent,
13:20 la nouvelle est un genre très, très difficile.
13:23 La nouvelle a les mêmes exigences que le poème.
13:30 Et donc, de ce point de vue, pour une première tentative,
13:34 c'est un coup de maître.
13:36 "Tribalik" est un grand livre qu'il faut relire.
13:38 Absolument. Je le note.
13:40 Je note évidemment "Tribalik" et "Pleurer et rire",
13:43 évidemment, qui est un de ses chefs d'œuvre.
13:46 Merci beaucoup, Boniface Mungubusa, d'être venu rendre hommage
13:49 à Henri Lopez qui est décédé les nuits de jeudi à vendredi.
13:54 Merci beaucoup.
13:55 C'est la fin de cette édition de Journal de l'Afrique.
13:58 Merci à tous ceux qui nous ont suivis de Potopoto à Brazzaville,
14:01 à Gambonma, en passant par Pointe-Noire.
14:05 Restez avec nous, car l'actualité continue sur France 24.
14:08 Sous-titrage Société Radio-Canada
14:15 Générique
14:18 ...
14:21 -Oya conçoit des verres correcteurs aux qualités exceptionnelles.
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15:00 ...
15:04 Cette crise humanitaire entretenue par ce blocus.
15:07 -Avant même l'annonce des tendances officielles
15:10 et électorales...
15:11 ...
15:15 -Que la circulation est interdite.
15:18 ...
15:22 -On est à haute tension pour les autorités italiennes.
15:26 ...

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