Eric Revel, ancien directeur à Radio France, très dur sur Guillaume Meurice et son "dérapage antisémite" sur l'antenne de la radio public
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00:00 A l'intérieur de Radio France, il y a une espèce de non-dit global.
00:03 Il y a une pensée idéologique très forte, Radio France.
00:06 En fait, on peut se poser la question,
00:08 est-ce que ce sont les directeurs qui dirigent les antennes ou plutôt les syndicats ?
00:11 Vous voyez ?
00:11 Bon, moi j'ai ma réponse personnelle.
00:13 Ce que je veux dire par là, c'est que...
00:14 - C'est laquelle ?
00:14 - C'est plutôt les syndicats.
00:16 - D'accord.
00:16 - Évidemment, évidemment.
00:17 Donc ce que je veux dire, c'est que souvent quand vous dites quelque chose,
00:20 même pas si vous êtes patron de la chaîne, mais entre collègues,
00:23 en fait on dit "oui mais c'est ma liberté d'expression".
00:25 Le problème, c'est que quand il y a des dérapages ailleurs,
00:29 cette liberté d'expression là, elle n'est...
00:31 Non mais c'est très important.
00:33 Parce que vous citez mon tweet, mais il faut dire ça.
00:35 C'est-à-dire que la liberté d'expression, c'est le paravent commode
00:39 pour en fait planquer, masquer une idéologie ou des dérapages.
00:43 - C'est de l'antisémitisme qu'a dit Guillaume Meurice.
00:45 - Et c'est un dérapage.
00:47 Et je vais vous dire, c'est même pas drôle.
00:49 Mais c'est même pas drôle.
00:51 - Ça après, pas drôle.
00:52 - Non mais attendez.
00:52 - L'humour...
00:54 - Non mais il y a des trucs qui font rire, vous voyez ?
00:58 - C'est Guillaume Meurice, c'est pour ça.
01:00 - En plus, je vais vous dire, il essentialise quand même.
01:03 Enfin je veux dire, c'est très très très connoté.
01:05 À tel point quand même que non seulement la directrice d'Inter est montée au créneau
01:09 avec un truc...
01:10 Mais la présidente de Radio France, Sybille Veil,
01:13 s'est fondue également d'une explication.
01:15 C'est dire la gêne, la gêne et le scandale qu'a dû susciter
01:20 cette sortie, cette saillie de monsieur Meurice
01:23 que certains ont appelé Guillaume Lutetia, vous avez vu sur les réseaux sociaux.
01:26 - Juste attendez, Jordi Carimac et Tim, je vous ai vu réagir quand on disait que c'était l'antisémitisme.
01:30 - Oui, parce que pour moi, ils ont ouvert une boîte de Pandore.
01:33 - Qui ? Qui c'est ? - Moi j'aime pas cette humeur.
01:35 - Bah non.
01:37 - Si Charlie Hebdo avait fait une photo de Netanyahou avec la petite moustache d'Hitler,
01:41 comment aurait-on réagi ?
01:43 En fait, moi j'ai jamais...
01:45 - Charline Vanhoenacker qui va dessiner une moustache d'Hitler à Éric Zemmour, ça c'est drôle.
01:49 - Voilà. - Ça c'est drôle ?
01:50 - Non, c'est pas drôle. - Ah d'accord, pardon.
01:51 - Je pense qu'ils ont ouvert...
01:55 - Mais c'est qu'ils, c'est ce que je comprends pas.
01:57 Ils ont ouvert... - Bah on n'arrive pas, en fait, on n'arrive pas à limiter cette liberté d'expression.
02:01 On n'arrive pas à la limiter. - Il faudrait la limiter pour vous.
02:04 - Bah oui, il y a des sujets pour lesquels on ne peut pas, on ne peut pas rire de tout,
02:08 on ne peut pas se moquer de tout. Je suis désolée.
02:12 Moi, clairement, moi, à l'époque de Charlie, on m'avait dit "Est-ce que t'es Charlie ?"
02:16 C'était soit t'étais Charlie, soit t'étais pas Charlie.
02:18 Moi je suis contre, moi j'aime pas voir...
02:20 - Vous n'êtes pas Charlie, donc vous pouvez aller dire votre avis.
02:22 - Je ne suis pas Charlie. Je ne veux ni voir...
02:24 - Laissez-la parler, laissez-la parler.
02:26 - C'est intéressant, c'est intéressant d'expliquer ça.
02:28 - Je ne veux ni voir Jésus, ni Mahomet à quatre pattes, ni quoi que ce soit.
02:31 Moi j'estime qu'il y a des limites. - C'est la France insoumise.
02:33 - C'est la France insoumise, mais aujourd'hui c'est ce qui se passe avec les Juifs.
02:36 Aujourd'hui on a des propos... - Mais vous avez bien changé.
02:38 - Mais pourquoi ? - Parce que Jean-Luc Mélenchon, il a fait l'éloge funèbre à Charles, à Charlie Hebdo.
02:43 Vous avez bien changé. - Mais on est...
02:45 - L'éloge, excusez-moi... - L'éloge funèbre, il a toujours défendu Charlie Hebdo.
02:49 - Mais... - Jusqu'à il y a...
02:51 - Juste, Kylian Mossad, juste c'est antisémite ?
02:53 - C'est antisémite. - Est-ce que Guillaume Meurice est antisémite ?
02:55 - C'est antisémiste. - C'est loupé.
02:57 - C'est très grave ce que vous dites, mais il pourrait...
02:59 - Le CCIF est islamiste, ça a été dit tout pour radicaliser l'islamisme.
03:03 - Mais je suis désolée, mais vous ne pouvez pas dire ça.
03:05 - C'est juste un fait, c'est pas... - Essayons de suivre une conversation.
03:07 - C'est loupé. - Non mais...
03:09 - Vous vous permettez des choses ? - C'est loupé.
03:11 - Vous nous assimilez constamment à des islamistes. Vous allez arrêter ce jeu-là.
03:15 - Non mais clairement.
03:17 - Je vous dis que le CCIF avec qui vous avez manifesté était dissous par le ministre d'intérieur pour radicaliser l'islamisme.
03:21 - On n'a pas... - C'est un fait, c'est pas un point de vue.
03:23 - Le CCIF est présent à une manifestation.
03:25 - Vous dites que vous n'êtes pas chargé. - On est responsable.
03:27 - On a appelé le CCIF le matin, on leur a dit "Allez, venez nos copains".
03:29 - Non mais à un moment donné, il n'est pas arrêté.
03:31 - Kylian Mossad, Guillaume Meurice, c'est antisémite ?
03:33 - Non mais sérieux. - En tout cas, sa blague était antisémite.