"Je ne reconnais pas mon fils": la mère de l'auteur de l'attentat d'Arras condamne l'attaque

  • l’année dernière
Le 13 octobre dernier, un enseignant de lettres est mort lors d'une attaque au couteau au lycée Gambetta d’Arras. Dans un entretien à BFMTV, la mère du suspect assure “condamner” l’acte de son fils.

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Transcript
00:00 bien sûr c'est très horrible, j'étais dans le choc, j'étais trop choquée.
00:06 Je n'aurais pas pu prévoir de ce qu'il pouvait passer cet acte, c'était trop horrible pour moi,
00:13 pour nous aussi, pour nous tous, c'était trop horrible, comme on dit. Bien sûr je condamne.
00:24 Je regardais la télé, j'ai vu tout, l'hommage, tout ça, j'ai eu trop mal au cul.
00:35 Je pensais à sa famille, sa fille, sa femme, sa mère.
00:44 Elle était 7 ans, elle a eu cette école, elle a grandi dans cette collège,
00:55 elle a grandi dans cette collège. D'autres fils, d'autres soeurs aussi.
01:00 C'était trop horrible, comment elle peut faire ? C'était son prof aussi,
01:06 je ne veux pas lui voir, ni son lettre, ni lui voir, je ne veux pas. Aucun contact avec lui.
01:15 Je ne reconnais pas mon fils, ce n'est pas mon fils.
01:20 Alors justement elle dit "ce n'est pas mon fils",
01:22 mais ce qui a été au cœur de cet entretien, de cette conversation,
01:25 c'est aussi la transformation de son fils.
01:27 Oui exactement, comment il a pu se radicaliser au cours des dernières années
01:31 pour en arriver à cet extrême-là. Elle le dit d'ailleurs,
01:33 comment a-t-il pu faire cet acte, comment a-t-il pu perpétrer cet attentat ?
01:37 C'est évidemment l'une des principales interrogations aujourd'hui
01:40 qui se posent aux yeux des enquêteurs.
01:42 Et on se rend compte, au travers du témoignage de cette femme,
01:46 en dépit du fait qu'elle vivait avec lui, avec son fils sous le même toit,
01:49 qu'ils avaient finalement très peu de contact.
01:52 Ils ne se parlaient pas, elle dit qu'il avait toujours des écouteurs,
01:54 il parlait en revanche beaucoup à son père au téléphone,
01:56 avec qui il partageait des cours d'arabe, des cours de religion.
01:59 Et elle explique qu'alors qu'elle s'éloignait de la religion,
02:02 lui, à l'inverse, son fils Mohamed, se rapprochait,
02:04 se radicalisait de plus en plus. Écoutez ce qu'elle dit.
02:08 Il était très religieux, il parlait beaucoup de religion
02:12 quand il était chez vous, même dans les jours avant.
02:16 Il en parlait beaucoup, c'était un sujet pour lui.
02:20 Il ne parlait presque pas avec moi, avec ma fille.
02:24 Il est toujours...
02:27 Oui, il a fait prière,
02:29 il a fait cour avec son père, toujours au téléphone avec son père.
02:34 - Il faisait des cours d'arabe avec son père par le téléphone ?
02:37 - Oui, cours arabes, religieux, je ne sais pas, avec son père.
02:40 Je lui ai posé des questions, elle m'a difficilement répondu.
02:44 On a presque...
02:46 Même, on a habité dans une maison, dans un appartement,
02:50 il ne parlait pas beaucoup avec moi.
02:52 Peut-être qu'elle était influencée par Internet,
02:55 par quelques gens, par son père, je ne sais pas.
02:58 Elle était avec l'écouteur, toujours parler, parcours avec l'écouteur.
03:04 - Ce que vous nous dites, c'est que votre fils, il ne vous parlait plus beaucoup,
03:07 enfin, vous n'aviez plus trop... Il vous vivait avec lui ?
03:10 - Non, non, toujours, il me traitait parfois.
03:12 "T'as tes républiques, toi, t'as tes... mes crayons, toi, t'as tes...
03:16 sur tes religions." Il me traitait beaucoup.
03:20 - Il vous insultait beaucoup sur le domaine de la religion, en fait ?
03:24 - Ouais. Je suis victime après...
03:29 Mariage avec leur père, je suis victime depuis tout ça.
03:33 Ça fait presque 20 ans que je suis victime.
03:35 C'est pas aujourd'hui, c'est... C'est la vérité.

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