Antisémitisme - Menacée, cette coiffeuse témoigne de la violence des menaces reçues : "Quand je sors de chez moi j'ai peur, quand je dépose ma fille à l'école, j'ai peur"

  • l’année dernière
Delphine, coiffeuse à Paris, a subi des menaces parce qu'elle est juive et a accepté de raconter son quotidien à nos confrères de CNews : "J'ai une mezouza qui est posée. On doit mettre ça, c'est une protection pour nous, donc les gens savent que je suis juive. Trois jours après les attaques du Hamas, jai trouvé un journal qui a été glissé à l'intérieur du salon. Par curiosité, j'ai ouvert ce journal qui était bien plié, et j'ai trouvé des versets du Coran satanique."
La coiffeuse a alors demandé à l'un de ses voisins musulmans de lui expliquer la signification de ces versets : "Il n'a pas voulu me dire pour ne pas me blesser davantage",

Delphine n'avait jusqu'ici jamais été victime d'un acte antisémite : "Je suis blessée d'avoir reçu ça. Quand je sors de chez moi j'ai peur, quand je dépose ma fille à l'école, j'ai peur. On ferme nos maisons à double tour. Les juifs ne sont plus en sécurité en France".

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Transcript
00:00 le 9 octobre, juste après les événements qui se sont passés, j'ai ouvert mon salon
00:05 et j'ai trouvé un journal bien plié.
00:07 Donc ma curiosité m'a amenée à ouvrir ce journal.
00:10 Quand j'ai ouvert ce journal, je vois des versets du Coran écrits à la main et je
00:18 ne comprends pas trop.
00:19 Donc je traverse la rue et je vais voir un commerçant et je lui montre ce que j'avais
00:24 trouvé.
00:25 Et il me dit "écoute, prête pas attention, c'est des versets du Coran satanique mais
00:30 ne prête pas attention s'il te plaît".
00:32 Voilà, donc je reviens au salon un peu déboussolée et je fais intervenir la police qui vienne
00:40 chez moi, prenne une déposition et prendre ce papier en me disant qu'une enquête allait
00:45 être ouverte.
00:46 Je me sens mal, je me sens brisée.
00:50 Je me dis que finalement c'est parce que je suis juive que je reçois ça.
00:55 Je me sens très mal, je me sens pas bien, je me sens menacée finalement.
01:01 Je suis quelqu'un qui n'est pas peur.
01:03 Aujourd'hui je m'enferme, j'ouvre aux clientes.
01:06 Je ne trouve pas ça bien de s'enfermer.
01:10 Ça veut dire que finalement on a peur.
01:13 Finalement c'est vrai, il faut le dire.
01:14 On se voile des fois la face mais finalement on a très peur.

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