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Alors que la tempête Ciaran devrait toucher le nord-ouest de la France mercredi 1ᵉʳ novembre, quel dispositif est prévu ? Comment la prévention se met-elle en place ? Le colonel Sébastien Paletti, porte-parole de la sécurité civile, répond aux questions d'Yves Calvi.
Regardez Le débat du 01 novembre 2023 avec Yves Calvi et Amandine Bégot.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 7h, 9h, RTL Matin.
00:05 Le compte à rebours a donc commencé, nous en parlons avec Marina Giraudot depuis le début de la semaine. La tempête
00:12 Kéran va frapper l'ouest du pays ce soir, dès le début de soirée et nous sommes en ligne avec le colonel Sébastien Paletti, porte-parole
00:19 de la Sécurité Civile. Bonjour Sébastien Paletti. - Bonjour. - Merci beaucoup de prendre la parole sur RTL au coeur de vos préparatifs.
00:25 Colonel Paletti, êtes-vous prêt à accueillir la tempête Kéran ?
00:29 Alors comme cela a été précisé, cet épisode météorologique
00:33 est complexe et sera sans doute
00:36 particulièrement intense. Donc la stratégie de la Sécurité Civile dans ce type de situation
00:41 s'appuie sur plusieurs principes. Tout d'abord, comme l'a rappelé hier le ministre de l'Intérieur au Centre National de Gestion Interministérielle de Crise,
00:48 il y a une phase d'anticipation qui a été mise en place en s'appuyant, en renforçant cet outil de coordination nationale, en s'appuyant sur les experts
00:54 météorologiques en particulier.
00:56 Ensuite,
00:57 au même titre que ce que l'on peut effectuer dans le cadre des feux de forêt, il y a une complémentarité avec d'une part le renforcement des
01:04 sabres-pompiers territoriaux,
01:06 puisque 3200 sabres-pompiers seront mobilisés, se mobilisent dès maintenant pour faire face à cet événement,
01:11 appuyés par les moyens nationaux de la Sécurité Civile à travers une colonne de renfort des unités de Sécurité Civile, des formations militaires
01:19 de Sécurité Civile, la mobilisation d'hélicoptères de Sécurité Civile.
01:22 Tout cela se fera sous le pilotage des préfets départements en lien avec les maires,
01:27 coordonnés par les échelons zonaux et nationaux. Donc c'est un dispositif
01:30 de mobilisation
01:32 important qui est mis en place avec d'une part une capacité anticipée et d'autre part à réagir à la situation.
01:37 Donc on est bien d'accord, là vous êtes dans une situation de renfort maximal ?
01:41 On est dans une situation de renfort très important,
01:45 donc 3200 sabres-pompiers ou sapeurs-sorcières mobilisés, des spécialistes de ce type de situation,
01:52 des moyens prépositionnés dans les territoires à proximité de ceux qui seront
01:56 a priori touchés par le sinistre et puis un suivi de l'épisode avec un outil de coordination nationale renforcée.
02:02 Quelles sont pour vous les zones les plus concernées, les plus à risque ?
02:05 Donc comme cela a été précié,
02:07 les trois départements qui seront placés en vigilance rouge dès ce soir sont particulièrement surveillés et puis toute la façade
02:17 ouest également en raison des risques de submersion marine, donc c'est une grande zone qui est surveillée, c'est pour cela que nous avons mobilisé
02:24 un grand nombre de sabres-pompiers ou de sapeurs-sorcières de la sécurité civile.
02:29 Vous redoutez une tempête comparable à celle de 99 ?
02:31 Nous nous préparons à faire face à
02:34 une tempête complexe, importante, dans ce cadre de situation il faut aussi savoir
02:39 garder de l'humilité, donc vraiment à travers les relations privilégiées que nous avons à Météo France,
02:46 se préparer et suivre l'évolution de la situation, mais ce qu'il est important aussi de rappeler,
02:51 c'est que le citoyen est le premier acteur de sa sécurité, donc comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur hier,
02:58 au cours de cette période, il faudra absolument que les citoyens évitent leur déplacement
03:04 et écoutent et appliquent les consignes des autorités, suivre les consignes des autorités sur les médias ou sur les réseaux sociaux
03:10 et en cas d'urgence
03:12 faire le 18 ou le 112. Donc vous nous dites il faut rester chez soi, c'est aussi simple que ça, je vous ai bien compris.
03:17 C'est aussi simple que ce soit, il faut rester chez soi dans la mesure du possible, être à l'écoute, être vigilant et
03:23 évacuer son domicile qu'en cas de décision de l'autorité.
03:28 Il y a des systèmes d'alerte spécifique qui sont mis en place ?
03:31 Alors nous aurons la possibilité, d'une part en amont de la crise et pendant la crise, les citoyens pourront
03:38 écouter les médias, en particulier les médias qui publient et également suivre les comptes des réseaux sociaux des
03:45 autorités, mais également le dispositif FR alerte qui permet d'envoyer un
03:50 SMS à des citoyens sur une zone donnée pour lui transmettre des consignes de sécurité
03:54 pourra être mis en oeuvre par les préfectures à la main des préfectures et départements concernés.
03:58 Est-ce que ça veut dire que vous avez le sentiment d'être mieux préparé, voire mieux équipé qu'il y a 24 ans ?
04:03 Et est-ce qu'on a appris en fait de certaines erreurs, notamment en termes d'anticipation ?
04:07 Chaque événement opérationnel d'ampleur fait l'objet, et ça fait partie de l'ADN de la sécurité civile, de retour d'expérience
04:14 et d'objectifs d'amélioration pour la situation de futur. Donc comme je vous l'ai précisé,
04:19 il est important de faire preuve d'humilité, mais nous nous préparons au quotidien pour faire face à ces événements.
04:24 On l'a bien compris,
04:26 la mesure principale reste de rester chez soi, sauf demande bien entendu des autorités comme vous nous l'avez rappelé.
04:32 Est-ce qu'il y a aussi des bons gestes à adopter éventuellement ?
04:35 Oui, pour les personnes qui ont à l'extérieur de leur domicile
04:37 des objets qui pourraient être des projectiles en cas de vent, donc les retirer
04:45 ou les amarrer de façon à ce qu'emportés par le vent, ils ne deviennent pas projectiles et ils ne risquent pas de
04:51 blesser. Donc ranger son jardin pour éviter que des objets dangereux s'envolent, pour dire les choses simplement, c'est bien ça ? Tout à fait.
04:57 La sécurité civile que vous représentez incite les populations concernées par cette tempête
05:01 qui a préparé un kit d'urgence. De quoi parlez-vous en quelques mots ?
05:05 Alors ce kit d'urgence, il a deux objectifs. D'une part, si l'on doit à la demande des autorités évacuer ou alors si l'on doit
05:12 rester confiné dans son domicile un certain temps sans pouvoir en sortir. Donc il comprend
05:18 par exemple un téléphone, son chargeur et une radio avec des piles pour justement écouter
05:23 les médias ou le téléphone pour appeler les secours, une lampe torche avec des piles, des vêtements chauds, une couverture de survie, des aliments
05:32 énergétiques ou non périssables avec des bouteilles d'eau.
05:35 Et puis également en cas d'évacuation, une photocopie des papiers, le double des clés
05:41 et puis une trousse de premiers soins ou les médicaments que l'on peut être amené à prendre, en particulier pour les
05:46 personnes qui ont un traitement en rassure. Et enfin pour les personnes qui ont des enfants, penser à prendre des jeux pour les enfants, ce
05:53 qui leur permettra de vivre cet épisode dans les meilleures conditions. Je constate que vous pensez à tout le monde.
06:00 Une dernière question avant de nous séparer.
06:02 Franchement le conseil de base ce soir c'est on ne sort plus chez soi
06:06 et on attend d'éventuelles nouvelles si jamais ça devient réellement catastrophique dans son quartier ou dans sa région.
06:12 Exactement, comme je voulais préciser, le citoyen est le premier acteur de sa sécurité et ce soir il faut éviter absolument tous les déplacements
06:20 et suivre l'événement en écoutant les médias. Merci beaucoup Colonel Paletti d'avoir été avec nous ce matin, vous êtes porte-parole de la sécurité.
06:26 et de la sécurité.
06:27 [SILENCE]

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