• il y a 2 ans
« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby qu'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Anne-Sophie Bernadi et sa bande d'experts vous présente tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, Maxime Mermoz, ancien international français, et Coumba Diallo, internationale française.

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Transcription
00:00 -C'est la victoire d'une méthode, celle de Nina Burr-Erasmus.
00:03 Tout s'en mêlait la semaine dernière.
00:05 Kevin Gourdon disait à propos de ce banc en 7 ans
00:08 que si ça marche, c'est un coup de maître, un coup de génie.
00:11 -Deuxième, même. -C'est incroyable.
00:13 C'est un coup de maître ? -C'est un coup de maître.
00:16 On va plus parler d'espoir,
00:18 parce que j'ai l'habitude de le faire.
00:20 Quand je veux la compétition d'équipe avec Lee Bok
00:24 et Renat, hors groupe, je me suis dit,
00:26 mais qu'est-ce qui va nous sortir ?
00:28 C'est incroyable.
00:30 Samar, c'est totalement vrai, il a fait tourner ses remplaçants
00:33 et il sait que ces remplaçants appartiennent à cette équipe.
00:36 Il réfléchit à toutes les situations possibles sur le terrain.
00:40 Il le fait très bien,
00:41 comme avec l'abaisseur du talonneur sud-africain.
00:44 Dafuric est rentré un peu déficitaire au talon,
00:47 mais il a eu plus d'activité que le joueur qui est sorti.
00:50 Tout est réfléchi, tout est calculé.
00:52 C'est ça qui me perturbe et qui me fascine dans cette équipe.
00:55 -On a l'impression que les planètes sont alignées.
00:58 Colby, début de match, à un moment, il prend un coup,
01:01 le médecin intervient, on se dit,
01:04 "Mais s'il sort avec le banc qu'ils ont, comment on fait ?"
01:07 Ca marche parce qu'ils ont aussi de la chance, non ?
01:11 -La chance, on la provoque toujours.
01:13 J'aime bien prendre comme exemple l'équipe de France
01:16 parce qu'elle nous a fait vibrer pendant au moins trois ans,
01:19 voire peut-être un peu plus.
01:21 C'est vrai que des fois, il y a ce facteur chance
01:24 qu'on n'avait pas avant.
01:26 Est-ce que cette chance-là, c'est pas plutôt de la réussite
01:29 qu'on a provoquée ?
01:30 Chelsea, au-delà d'être un grand champion,
01:33 c'est quelqu'un, on va dire, qui est très croyant.
01:35 Il croit beaucoup en lui, il croit en l'équipe,
01:38 il donne beaucoup.
01:39 J'ai l'impression que c'est une équipe
01:42 qui est tellement soudée qu'elle devient
01:44 de plus en plus hermétique aux paramètres extérieurs
01:47 et que des fois où la pile tomberait du côté face,
01:50 pour eux, ça tombe du côté pile individuellement.
01:53 -C'est compliqué de dire la chance
01:55 quand tu gagnes trois matchs d'affilée.
01:57 Si c'est un match, tu peux te dire que c'est de la chance,
02:00 mais trois matchs... -Mais trois matchs d'emploi !
02:03 -Pour moi, c'est pas de la chance.
02:05 C'est vrai que le match pouvait être de l'autre côté
02:08 comme l'autre, mais pour moi, c'est pas de la chance.
02:11 -C'est pour ça que la chance n'a vraiment pas sa place
02:14 sur ces performances, parce que dans les moments clés
02:17 d'un match, des matchs coups près comme ça,
02:20 aussi serrés, c'est là où c'est un bras de fer.
02:23 C'est un bras de fer, et savoir qui va lâcher en premier.
02:26 Ils n'ont jamais lâché, que ce soit contre la France,
02:29 à 25-19, devant le public français,
02:31 l'ambiance française, ils trouvaient pas de solution.
02:34 Demi-finale, sincèrement, ils ont essayé tout ce qu'ils pouvaient,
02:37 même moi, j'étais là, j'ai dit, franchement,
02:40 quand ça veut pas, ça veut pas.
02:42 Ils ont cru jusqu'au bout, ils sont allés le chercher,
02:45 et là, en finale, franchement, les Blacks,
02:47 ça s'est joué à pas grand-chose.
02:49 On a vu ça avec nos positions de style,
02:52 les Sud-Africains, faut pas leur enlever,
02:54 sont capables de jouer au large,
02:56 même en infériorité, par un moment,
02:58 ils ont continué à écarter
03:00 pour essayer de gagner la ligne davantage,
03:03 et après, transformer sur du jeu au pied.
03:05 J'ai pas vu une équipe qui a fermé le jeu
03:07 et qui est restée comme les Anglais en demi-finale,
03:10 à faire que des chandelles.
03:12 Ils sont tombés sur une équipe assez dense aussi, Black,
03:15 et au lieu de surjouer,
03:16 ils ont joué peut-être plus efficace.

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