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Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.

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Transcription
00:00 Un autre visage, celui de Mathilde Panot.
00:02 La présidente du groupe Al-Afi, qui vous en souvenez peut-être,
00:06 s'était insurgée, c'était vendredi dernier, contre les caricatures de Charlie Hebdo,
00:10 au sujet de la députée Al-Afi, Danielle Obono.
00:12 Elle avait accusé Charlie Hebdo de racisme et d'antisémitisme face à ce dessin.
00:18 Gaza, Israël, la paix c'est possible, la France échange Obono contre les otages israéliens.
00:23 Peut-être qu'on peut voir le tweet de Mathilde Panot à ce moment-là,
00:28 qui disait donc "A gerber le dessin de Charlie Hebdo, cela joue tant béni des colonies
00:32 et signe tranquillement le retour des caricatures racistes et antisémites".
00:35 Audience toute trouvée avec F de Souches qui partage immédiatement "On vous gêne les Français de Souches".
00:41 On vous gêne pas les racistes.
00:42 Effectivement, elle s'en est prise à Charlie à cause de ce dessin, Madame Panot.
00:47 Sauf qu'elle l'aurait peut-être pas dû, parce qu'évidemment, cette semaine, Charlie s'est vengé.
00:50 Je suis même pas sûr, vous dites "j'hésite à montrer le dessin signé Wilma".
00:55 Vous êtes pour qu'on le montre ?
00:56 Montrez-nous la réalité d'abord.
00:57 C'est une attache à Polony, parce qu'un dessin est tellement affreux que...
01:02 C'est Wilma en même temps, c'est un dessinateur, on sait très bien que c'est son style.
01:07 C'est un peu art de Wilma.
01:08 Mais justement...
01:09 Bon ben voilà, ils l'ont montré en régie, alors ils sont allés plus vite que moi.
01:12 Mais ce dessin est terrible pour Mathilde Panot, parce qu'on s'attaque aussi à son physique,
01:16 il faut quand même le dire.
01:17 Jusqu'où la caricature peut aller ? C'est libre d'erquer oui.
01:20 Non mais moi, pour moi...
01:20 On enlève le dessin, franchement, franchement on enlève.
01:23 Ils ont le droit de faire ces dessins-là, comme Mathilde Panot et Daniel Obono
01:26 ont le droit aussi, c'est leur liberté d'expression, de dire que c'est raciste, etc.
01:30 Je pense que Mathilde Panot, comme Daniel Obono, font plus de publicité à un journal
01:34 qui peine à se vendre, donc je ne vois pas du tout forcément l'intérêt.
01:37 Et Louis Morin ?
01:37 Oui, le dessin de presse, la caricature, ça fait partie de la tradition française.
01:41 C'est protégé par la loi sur la liberté de la presse de 1881,
01:47 protégé de manière constante par toutes les jurisprudences des tribunaux,
01:50 et j'espère que ça continuera.
01:52 Non mais c'est surtout qu'en effet, ce journal est fait pour ses lecteurs,
01:57 et que des dessinateurs sont morts du fait que certains ont voulu diffuser
02:02 dans le monde entier ce qui relève de la liberté d'un journal
02:06 et de ce qui s'adresse à des lecteurs arrestés.
02:08 Vous avez raison de le rappeler.
02:09 Non mais il faut le rappeler quand même.
02:10 On ne peut pas être Charlie un jour et ne plus l'être le lendemain.
02:14 C'est tout le problème de la France Insoumise, c'est quand même qu'ils sont allés défiler,
02:18 Jean-Luc Mélenchon a parlé de son ami Charb,
02:21 on se demande encore où il en est de ce point de vue-là.
02:24 C'est vrai que là aussi, toujours les mêmes accusations de racisme, d'antisémitisme,
02:30 contre Charlie Hebdo, ce n'est pas crédible une seule seconde.
02:32 Non là en l'occurrence, c'est parce qu'il suffit de connaître le trait du dessinateur Félix
02:37 pour savoir que c'est un trait très particulier,
02:40 il dessine tout le temps les personnages de cette manière-là.
02:42 Non mais la caricature, c'est pas l'antisémitisme.
02:44 Et quand il a vu les mains, il n'y est jamais allé les mains mortes, on le sait aussi.
02:46 La définition de la caricature de Mathilde Pannot,
02:49 à la fois on rit et puis à la fois on se dit "quand même, c'est trop".
02:52 Mais c'est aussi là où vous avez raison,
02:55 c'est aussi le fait qu'aujourd'hui ces dessins circulent,
02:59 alors qu'avant on ne pouvait les lire que dans Charlie et acheter Charlie qui voulait.
03:04 C'est toute la différence évidemment avec l'époque d'aujourd'hui
03:07 où une fois que vous avez un journal,
03:08 vous pouvez mettre le dessin sur les réseaux sociaux et il va toucher le plus grand nombre,
03:12 alors qu'avant évidemment, c'était uniquement ceux qui achetaient Charlie
03:15 qui étaient directement touchés ou pas par les dessins,
03:18 mais au moins ils avaient fait le choix d'acheter Charlie Hebdo.
03:20 Aujourd'hui c'est plus compliqué, c'est l'autre problème.
03:22 - Oui tout à fait, et c'est la définition même de la caricature,
03:24 c'est l'exagération des caractéristiques physiques,
03:26 donc si on ne peut plus faire ça, on ne peut plus caricaturer.
03:28 - C'est sûr que vous, on ne va pas trop vous caricaturer.
03:30 - Je suis sûr qu'ils y arriveraient très bien.
03:33 - Si je pense qu'on peut...
03:35 Croyez-le, on peut très bien le caricaturer.
03:38 - Mais pas sur des physiques racistes.
03:41 - Donc ça veut dire que vous, vous trouviez que c'était raciste et antisémine.
03:44 - Oui, mais moi je trouve que c'était raciste pour Daniel O'Bono,
03:47 mais on a le droit aussi de le dire.
03:51 Voilà, tout simplement.
03:52 - Eux ont le droit de le faire et vous avez le droit de le dire.
03:54 C'est ce qui s'appelle effectivement un pays où la liberté d'expression règne.

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