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Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.

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Transcription
00:00 Ce premier visage, Julie, c'est M. Jean-Louis Bourland.
00:03 Voilà, député de la majorité, député du Modem et président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée,
00:08 visiblement très ému.
00:09 Il a tenu un discours contre le gouvernement de Benyamin Netanyahou et la politique israélienne de colonisation.
00:15 Un discours salué même par la France Insoumise. On regarde.
00:18 (Applaudissements)
00:35 Il est aussi moins fatigué, M. Macron, que M. Bourlange, mais il a fait un petit malaise.
00:39 Heureusement, je crois que ça va mieux pour lui. Il a même fait une interview ce matin.
00:43 Mais c'est assez rare de voir ça, surtout dans cette situation.
00:46 On l'a vu hier, ce débat à l'Assemblée nationale a été compliqué.
00:49 Souvent, les orateurs étaient interrompus.
00:52 Lui a pu faire son discours dans le silence et a été applaudi à la fin. Il y a une raison à ça.
00:57 Le député Meyrabib a fait que hurler pendant tout son discours.
00:59 Comme sur notre plateau hier soir, oui.
01:01 Non, il a été applaudi par tous les bancs de la classe politique,
01:06 mais au sein de la majorité présidentielle, je ne sais pas si vous avez vu,
01:09 il n'y a pas tous les députés qui applaudissaient Jean-Louis Bourlange.
01:12 Il n'est pas dans la vigne de la majorité présidentielle, là, quand même.
01:14 Il faut expliquer, justement.
01:16 En quelques mots, son discours, c'était quoi ?
01:17 En fait, c'était un discours plutôt juste où il condamnait en même temps la colonisation d'Israël.
01:22 Oui, voilà. Mais en même temps, il voulait la création d'un État palestinien.
01:27 Pour un modem, c'était étonnant.
01:28 On aurait effectivement...
01:29 Non, Jean-Louis Bourlange, c'est la ligne qui le...
01:31 Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'en ce moment, on entendait plutôt ce discours-là
01:35 du côté de la gauche et plus précisément même de la France insoumise.
01:37 C'est ce qui a surpris.
01:39 Ce n'est pas vrai, dit le président.
01:40 Non, ce n'est pas vrai. Par exemple, Dominique de Villepin tient un peu à l'aise avec le discours.
01:44 En fait, ce qu'il a fait, Jean-Louis Bourlange, c'est quitter.
01:47 Il n'est pas dans la majorité.
01:47 Non, il n'est pas dans la majorité, mais il est plutôt de droite.
01:49 Oui, mais il n'existe plus politiquement.
01:52 Il a une voix qu'il porte.
01:53 Et c'est ça qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, vous avez des gens de droite qui disent les termes.
01:58 C'est-à-dire qu'il a dit le mot colonisation.
02:00 Et c'est sûrement ça, en fait, qui a dû énerver une partie des députés de la majorité présidentielle.
02:05 En fait, il y a des divisions qui se créent en ce moment au sein de la majorité présidentielle.
02:07 On a des pro-israéliens, des députés pro-israéliens.
02:10 Par exemple, je pense à Karoun Yaddan, Sylvain Maillard, Benjamin Haddad.
02:14 C'est un microcosme.
02:15 Mais c'est des gens quand même qui pèsent dans le groupe pro-Israël.
02:18 C'est ça qui me fait mal au cœur.
02:20 C'est que, évidemment, c'est un très beau discours.
02:22 Et je me dis, aujourd'hui, à cause de la polémique qu'on connaît sur le Hamas,
02:27 la France insoumise et un certain nombre de gens ne sont plus en mesure de parler de la colonisation de cette façon-là.
02:31 Parce qu'à chaque fois, lorsqu'ils devraient dire des choses justes sur la Palestine, sur la colonisation,
02:36 on leur rappelle effectivement...
02:37 Mais ils ne sont pas audibles, parce qu'ils n'ont pas, au départ...
02:40 Ils n'ont pas été suffisamment clairs sur l'attaque terroriste du Hamas.
02:43 Ils le seraient. Ils peuvent s'en manger les doigts.
02:46 C'est exactement ça. Ça me rend fou.
02:48 C'est-à-dire qu'effectivement, ils sont inaudibles à cause de ça.
02:51 Et du coup, quand vous êtes partisans, effectivement, de cette justice en Israël et en Palestine,
02:56 vous applaudissez un homme de droite. C'est normal.
02:58 Très rapidement, Laurence, parce que le principe du stroboscope, c'est qu'on passe vite à un autre visage.
03:01 Moi, je vais me permettre d'être très américaine là-dessus.
03:04 C'est-à-dire que dans les crises terribles qu'on traverse, l'unité, c'est bien aussi.
03:08 Et cette espèce de division politique qu'on voit en ce moment,
03:11 je trouve ça navrant, parce que le moment est trop grave.
03:13 Tout le monde est menacé. La démocratie est menacée.
03:16 Il y a une crise intense. Il y a une France fracturée.
03:19 L'unité, ce serait quand même peut-être pas mal, dans un moment important que traverse notre monde.
03:25 Il y avait très peu de députés, quand même, hier.
03:26 J'étais présente en tribune presse, et on était très étonnés de voir peu de députés sur ce genre de débat.

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