• l’année dernière
7info est la première chaîne d'information en continu en Côte d'Ivoire. Retrouvez ici en replay nos programmes et restez informés en temps réel en vous abonnant à nos différentes plateformes :

Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCqA1FRAWs2VIiXf2cUYSQBQ
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci

#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Nous sommes de retour sur ce plateau, toujours en compagnie d'Alex Ogou, réalisateur, et Christelle Gouguet, actrice,
00:07 avec qui nous prenons beaucoup de plaisir à parler de cette nouvelle série, "Niabla".
00:11 Alors Christelle, on parlait tout à l'heure de choix d'acteurs, et vous êtes l'une des actrices principales de cette série.
00:17 Vous jouez le rôle de la géreuse de Bizy, un rôle pas facile.
00:22 Pas facile, mais facile dans l'interprétation, je dirais.
00:26 D'accord. Et comment s'est faite la préparation ?
00:28 Est-ce que vous êtes allée au cœur de ce phénomène ?
00:30 Vous avez pris des enseignements sur le vécu de ces jeunes filles ?
00:34 Comment ça s'est passé ?
00:35 C'est un phénomène qu'on voit tout le temps, qu'on voit, qu'on entend.
00:40 Donc pour moi, ce n'était pas difficile de rentrer dans ce personnage-là.
00:44 Sincèrement, ce n'était pas difficile.
00:46 C'est un quotidien, c'est un vécu, donc je me suis juste adaptée.
00:49 Justement, dites-nous en plus sur votre rôle.
00:53 Ah, Ajuin, c'est l'histoire d'une mère, une mère dont la fille est malade.
00:58 Donc, malgré les problèmes, elle va essayer, tant bien que mal,
01:05 d'essayer de trouver une solution à la maladie de sa fille,
01:09 essayer de résoudre le problème en trouvant une solution de l'argent.
01:14 Voilà pourquoi elle se lance dans le milieu du Bizy, à compte cœur, je dirais.
01:20 Mais voilà, c'est un peu ça.
01:21 Et vous êtes actrice depuis quelques années, c'est bien cela ?
01:24 Oui, depuis en 2013, en 2023, donc ça fait 13 ans.
01:29 D'accord. Et comment vous vivez tout ce chemin jusqu'à aujourd'hui ?
01:32 C'est un parcours déjà passionné.
01:36 C'est un parcours après, j'ai commencé avant le bac.
01:40 Et après le bac, c'est vrai que je suis partie à l'université,
01:43 mais j'ai vraiment décidé de faire de ça mon métier.
01:47 C'était un rêve pour vous, le cinéma ?
01:49 Oui, depuis jeune, j'ai toujours voulu faire le cinéma.
01:53 Et donc, je n'ai même pas, comme je disais à ma mère, je ne veux pas travailler dans le bureau.
01:56 Même après le bac, j'ai eu à faire une formation en journaliste de sport.
02:01 Mais quand j'ai fini, je me dis, je retourne au cinéma,
02:03 parce que c'est là que j'arrive à mieux m'exprimer,
02:07 à mieux, comme on le dit, mettre en œuvre, à la lumière, l'état de la société.
02:13 Donc pour moi, c'est vraiment un rêve qui prend forme, je dirais.
02:17 D'accord, et est-ce qu'Alex a participé également à vous former
02:21 dans votre rôle de géreuse de bizis ?
02:23 Ah, pour le personnage, on ne sait pas,
02:25 parce que ce n'est pas que le côté géreuse de bizis qui est mis en exil, non.
02:30 Il y a beaucoup de thématiques qui rentrent en ligne de compte.
02:33 Elle le fait vraiment, je dirais, par contrainte, parce que sa fille est malade.
02:37 Donc Alex a été vraiment un booster dans nos personnages.
02:42 C'est un réalisateur un peu si vert, non ?
02:44 Même pas, même pas.
02:47 Pas là sur le plateau ?
02:48 Non, pas du tout, honnêtement.
02:50 On aimerait bien savoir.
02:51 En tant que réalisateur, c'est l'un des réalisateurs que j'affectionne beaucoup,
02:55 parce que c'est vrai que j'ai eu réellement à travailler avec lui
02:59 au long dus 5 mois sur ce projet,
03:02 mais j'avais déjà fait deux autres séries avec lui.
03:04 Justement, vous avez été secrétaire, secrétaire Diane, c'est bien cela ?
03:09 Oui, dans Obatonga.
03:11 Aline également ?
03:12 Non, Aline dans Obatonga.
03:15 Et secrétaire Diane dans L'Interprète, c'est ça ?
03:17 Oui, dans L'Interprète.
03:18 D'accord, elle est un peu…
03:20 Déjà, je veux dire, Alex c'est quelqu'un…
03:21 L'Interprète, ce n'est pas moi.
03:22 Oui, ce n'est pas lui.
03:23 OK, lui, ce n'est pas Alex l'interprète.
03:25 Alex, c'est quelqu'un qui te laisse proposer
03:29 et quand tu n'arrives pas peut-être au bout de ce qu'il veut,
03:33 il te dit juste ça, voilà ce que je veux.
03:35 Et tout de suite, tu comprends et tu te mets là-dedans.
03:38 Il n'hésite pas, il n'écrit pas, il ne te fuse pas sur le plateau,
03:42 parce qu'il y a beaucoup de réalisateurs qui le font.
03:44 Donc tout de suite, tu peux être témoigné,
03:46 tu peux être essence comme on le dit.
03:48 Donc c'est quelqu'un qui communique beaucoup avec l'acteur.
03:50 Donc ça te facilite, ça te permet d'être à l'aise.
03:53 Et elle vous a tout de suite convaincu dans le choix de ce rôle, Christelle ?
03:58 Ah oui, oui, assez rapidement.
04:00 Assez rapidement.
04:01 Oui, oui, comme j'avais dit tout à l'heure.
04:04 D'abord, elle m'a été proposée par Eveline, la casting.
04:09 Et cette intuition, oui, elle m'a convaincu assez rapidement.
04:13 Et quand j'ai vu ses essais,
04:15 ensuite, évidemment qu'on se connaissait aussi par rapport au Batonga.
04:20 Mais là, c'était un autre niveau, on va dire, c'était un autre niveau de rôle.
04:23 En tout cas, plus important, plus présent et plus complexe.
04:27 Et on a vu clairement qu'elle était à la hauteur.
04:31 Est-ce qu'Alex, il est en quelque sorte un révélateur de talent également ?
04:35 Parce qu'on l'a dit, on voit dans ce film de nouveaux talents comme d'anciens talents.
04:38 Est-ce que vous êtes un révélateur de talent ?
04:43 Vous laissez la chance à...
04:44 Oui, non, je veux dire, si on constate ça, tant mieux.
04:47 Je ne peux pas moi-même me lever et dire je révèle des talents.
04:50 Ce serait un peu prétentieux.
04:52 Vous voyez la petite graine et puis vous vous dites ça va matcher.
04:55 Oui, je veux dire, je pense sentir l'essence d'un acteur
05:00 comme devrait le sentir un réalisateur, enfin, ni plus ni moins.
05:05 Après, c'est vrai que moi, je considère que je travaille avec des collaborateurs.
05:09 Personne n'est à mon service, personne n'est au service du réalisateur,
05:12 que ce soit les techniciens et les acteurs.
05:14 On travaille de manière collaborative.
05:17 Donc, un acteur, je veux dire, un acteur, c'est quelqu'un qui a un cerveau,
05:22 qui a un corps et qui est d'abord le premier à être maître de ses émotions,
05:28 maître de son corps, etc.
05:30 Donc, j'estime que quand on a fait un casting
05:33 et qu'on se retrouve en situation de travail, l'acteur, il sait ce qu'il a à faire.
05:36 Il doit me proposer quelque chose par rapport à ce qu'il a lu,
05:39 sa compréhension et son travail du rôle, du personnage.
05:42 Moi, je suis là pour guider, c'est comme un chef d'orchestre.
05:44 Les chefs d'orchestre n'apprend pas aux musiciens à jouer.
05:46 Non, il s'en a déjà joué.
05:48 Il s'en a déjà joué.
05:49 Il ne fait que diriger.
05:50 Exactement.
05:51 Donc, je prends vraiment mon rôle comme ça et dans le plus grand respect des acteurs.
05:55 Elle a dit quelque chose qui est très, très juste, qui est que...
05:58 Après, chacun fait comme il veut, comme il peut,
06:01 mais je veux dire, l'essence d'un acteur, c'est la sensibilité.
06:05 Je veux dire, aucun acteur dans le monde ne peut dire qu'il n'est pas sensible.
06:09 Je veux dire, on ne peut pas faire ce métier sans la sensibilité.
06:12 Donc, pour moi, c'est un peu logique et normal que si une personne aussi fragile,
06:18 et je prends le terme fragile parce qu'un comédien, c'est fragile aussi,
06:22 quelqu'un qui est fragile, qui est sensible, qui doit faire son travail
06:25 devant des gens où il y a des questions qui rentrent en jeu,
06:28 qui sont de la pudeur, etc.
06:30 Vous lui criez dessus, vous la mettez en inconfort,
06:34 elle ne peut pas sortir la meilleure d'elle-même.
06:35 Enfin, c'est juste logique, c'est l'humain, en fait.
06:38 Donc, je veux dire, ce n'est que ça qui me guide.
06:40 C'est pour obtenir la meilleure partie ou la meilleure contribution d'une personne,
06:45 que ce soit un acteur, que ce soit des techniciens,
06:47 et même vous, certainement, dans votre domaine,
06:49 ou n'importe qui dans son milieu socio-professionnel,
06:54 il faut un minimum que la personne se sente à l'aise, se sente bien, en fait.
06:57 Si la personne ne se sent pas bien, elle ne donnera rien.
07:00 Donc, voilà, pour moi, c'est juste ça, en fait. C'est juste ça qui me guide.
07:03 Alors, Christelle, vous incarnez un rôle, on va dire, assez complexe,
07:06 mais qu'est-ce qui vous marque dans ce rôle ?
07:11 Pour moi, ce personnage, dans ce rôle, c'est plus le message que je vais véhiculer à la fin.
07:16 Voilà, c'est plus ça, une mère qui est prête à tout pour sauver sa fille malade.
07:21 C'est ça le message.
07:22 - Atteinte de trépanocytose. - Oui, atteinte de trépanocytose.
07:25 Donc, c'est ça le message marquant.
07:27 C'est ce qui m'a poussée réellement à donner tout, pour ce personnage.
07:33 D'accord. Et vous, Alex, est-ce qu'après chaque réalisation,
07:36 vos films ou vos séries vous laissent une empreinte assez particulière ?
07:40 Oui, quand même. Non, non, quand même, ce sont des voyages intérieurs très puissants
07:46 quand on travaille sur des productions.
07:48 Parce qu'il y a ce que vous, le téléspectateur,
07:52 voient le temps d'un épisode ou le temps de la durée d'un film.
07:56 Mais nous, pour arriver à vous montrer ça, c'est des mois de travail, des mois de tournage.
08:02 Et avant ça, des mois de préparation et de réflexion pour les auteurs.
08:06 Donc, oui, ce sont des voyages intérieurs qu'on fait qui laissent une empreinte.
08:12 Qui laissent une empreinte déjà de...
08:15 Je veux dire, d'un projet à l'autre, même si vous avez les mêmes techniciens,
08:19 parfois les mêmes acteurs, c'est toujours une nouvelle aventure.
08:22 C'est toujours une nouvelle aventure, un nouveau voyage,
08:23 parce que ce ne sont pas les mêmes histoires, ce ne sont pas les mêmes décors,
08:25 ce ne sont pas les mêmes émotions que vous véhiculez.
08:28 Et oui, ça laisse des traces, des traces positives comme négatives.
08:34 Et cette aventure de Niabla a été tournée à Youpougon, dans la commune de Youpougon, principalement.
08:40 Pourquoi ce choix, vu que ces réalités qui ont été citées
08:44 sont aussi vécues dans d'autres communes, à Abidjan ?
08:47 Oui, après, vous savez, on prend des voies scénaristiques
08:55 pour être aussi un peu symbolique des choses.
08:57 C'est-à-dire que, je veux dire, Youpougon, ce n'est pas anodin,
08:59 Youpougon, c'est la plus grande commune...
09:01 C'est le coeur de ce phénomène ?
09:02 C'est la commune la plus peuplée.
09:03 Oui, la plus peuplée.
09:04 La plus peuplée d'Abidjan.
09:05 La plus grande aussi.
09:06 La plus grande aussi.
09:07 Ce n'est pas à Bobo ?
09:08 Non, la plus grande.
09:09 La plus peuplée, c'est à Bobo.
09:10 Ah, voilà.
09:11 Et la plus grande, c'est Youpougon.
09:12 C'est Youpougon, effectivement.
09:13 Donc, qui est la commune la plus grande.
09:14 Et je veux dire, dans notre entendement, entre nous, Ivoiriens, on sait très bien,
09:19 il y a des chemins connus comme ça, quand on parle de l'ago de Yop,
09:24 on parle de la personne qui vient de Yop, on sait très bien de quoi on parle.
09:28 On parle du côté populaire.
09:29 Et je crois que c'était essentiel pour l'histoire qu'on parle de quelqu'un
09:34 qui symbolise l'Ivoirienne populaire dans sa puissance.
09:38 Ivoirienne populaire, l'Abidjanaise populaire,
09:40 pour les gens qui ne connaissent pas bien Abidjan, c'est Youpougon.
09:44 On a compris, Youpougon, on situe très bien de quoi on parle.
09:48 Donc, je pense que c'était ça, le choix de Youpougon.
09:50 D'accord, Alex, nous sommes déjà presque au terme de cette émission.
09:54 Alors, qu'est-ce que les téléspectateurs devraient retenir de cette série
09:59 qui est déjà diffusée depuis le 16?
10:02 Moi, ce que je peux dire, c'est de regarder la série.
10:07 Il y a deux épisodes qui sont déjà passés.
10:09 Il y en a six qui restent.
10:11 Regardez, restez couchés devant vos écrans.
10:14 Suivez la série d'épisode en épisode pour pouvoir comprendre.
10:17 Parce que là déjà, il y a Siablé qui est arrivé,
10:20 elle a commencé à me chercher.
10:22 Donc, suivez pour savoir pourquoi elle me cherche.
10:24 D'accord, c'est bien noté. Et vous, Alex?
10:26 Oui, je dirais, j'encourage effectivement les téléspectateurs à suivre la série
10:31 parce qu'ils vont retrouver des choses de la vie quotidienne,
10:37 mais abordées d'une manière franche, incisive, directe,
10:43 ou sans faux-semblants.
10:46 C'est une série qui a beaucoup de rebondissements,
10:48 donc beaucoup de suspense.
10:50 Et je pense que c'est plaisant de se laisser embarquer
10:54 dans un voyage comme ça.
10:56 Il y a beaucoup de suspense, beaucoup de thématiques
10:58 qui, je pense, nous ressortent un peu grandis
11:02 parce qu'on apprend des choses très importantes
11:06 de nos vies et de la vie de nos voisins.
11:10 Et je crois que le cinéma que j'ai envie de faire,
11:12 pour terminer, le cinéma que j'ai envie de faire
11:14 est un cinéma qui dit aux gens
11:18 "Regardez votre voisin, écoutez-le,
11:21 comme lui peut aussi vous regarder et vous écouter."
11:24 Merci à tous les deux d'avoir répondu à toutes ces questions.
11:28 C'est la fin donc de notre entretien.
11:29 Je souligne que Nyabla est l'unique série africaine
11:32 sélectionnée lors de la dernière édition du Festival de la Fiction de La Rochelle,
11:37 un film à découvrir en exclusivité sur Canal+.
11:41 L'actualité continue, bien sûr, sur cette info et sur cetteinfo.ci.
11:45 [Musique]

Recommandations