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Le chanteur Richard Cocciante est venu nous rendre visite sur le plateau de Télématin, pour parler du grand retour de Notre Dame de Paris. La comédie musicale va se jouer au Palais des Congrès à partir du 15 novembre, puis sera en tournée dans toute la France l'année prochaine. 

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Transcription
00:00 J'ai des coups de soleil qui font du bien, comme celui qu'on vous propose d'attraper ce matin, et ça c'est grâce à vous, Richard Cochion.
00:07 Bonjour, bienvenue sur le plateau Télématins. On est ravis de vous recevoir.
00:11 Vous venez nous voir parce que c'est le grand retour de Notre-Dame de Paris.
00:15 La comédie musicale qui va se jouer au Palais des Congrès, ce sera à partir du 15 novembre, puis ce sera en tournée dans toute la France, dans les Zéniths l'année prochaine.
00:23 Pourquoi vous avez accepté d'y retourner ?
00:25 Parce que les gens le demandent, parce que je pense qu'on a besoin de voir encore Notre-Dame de Paris.
00:32 Ça fait 25 ans qu'on est là, on a tourné partout dans le monde, on ne s'est jamais arrêté.
00:39 On revient en France, mais on ne s'est jamais arrêté. On est allé en France, on est allé aux États-Unis, on est allé en Italie, en Chine, en Corée, on y retourne d'ailleurs encore.
00:51 Ça ne finit pas Notre-Dame de Paris.
00:54 20 pays, 11 millions de spectateurs, 8 langues.
00:58 Quand vous vous retournez sur ces 25 dernières années, vous dites quoi ? Vous attendiez un truc pareil ?
01:04 Lorsqu'on a composé cette œuvre avec Luc Mamandon, on l'a faite par pur amour, parce qu'on avait envie absolument d'une expression, moi musicale et lui open view du texte.
01:20 D'ailleurs, la preuve, c'est que lorsqu'on a voulu l'exécuter, on a cherché un producteur, il n'y avait personne.
01:28 C'est vrai ?
01:29 Personne ne voulait produire Notre-Dame de Paris.
01:32 Personne ne voulait écouter, même, parce que ça ne fonctionnait pas à cette époque-là.
01:37 Nous, on a fait recommencer la vague, disons, spectacle musical, mais à l'époque, ça ne se faisait plus.
01:44 Et donc, voilà, ça prouve l'honnêteté de l'écriture.
01:49 On a voulu faire quelque chose parce qu'on aimait ça et on ne s'attendait absolument pas à un succès si important, si grand.
01:58 Et surtout, cette possibilité de passer d'un pays à l'autre, ce n'est pas toujours le cas de toutes les œuvres.
02:05 Ce n'est pas facile, même pour un chanteur, de passer d'un pays à l'autre.
02:10 Il est vrai que les Clamandons voulaient vous faire jouer Quasimodo et que vous avez refusé.
02:14 C'est vrai ça ou pas ? Ou c'est une légende ?
02:17 Soyez honnête.
02:18 Non, non, c'est-à-dire que j'aime ce rôle.
02:23 J'aime Quasimodo.
02:24 Je n'ai jamais voulu le faire.
02:25 Je n'ai jamais voulu chanter Notre-Dame de Paris.
02:29 Mais s'il y a un personnage que j'aime et où je me retrouve, c'est vraiment Quasimodo.
02:36 C'est-à-dire que cette difficulté d'exister dans la vie,
02:41 j'étais un personnage complexé lorsque j'étais très jeune,
02:46 et je le suis peut-être un petit peu encore.
02:51 Mais cette difficulté lorsqu'on est différent.
02:56 Et l'œuvre Notre-Dame de Paris raconte cette différence humaine.
03:00 Soit pour les réfugiés, comme mon copain, soit pour le prêtre qui ne doit pas être amoureux.
03:05 Il est amoureux.
03:07 Quasimodo qui n'a rien dans la vie et qui ne peut rien prétendre.
03:11 Et Esmeralda qui j'étale.
03:13 Ce succès, au départ, vous le devez aussi à des artistes absolument incroyables.
03:17 Hélène Ségara, Garou, Patrick Fiori.
03:19 Vous êtes tous restés en contact depuis ?
03:21 On se voit de temps en temps.
03:23 On se rencontre.
03:26 C'est...
03:29 Je veux dire que c'est des interprètes formidables.
03:33 Justement.
03:34 Comment ?
03:35 Je dis justement.
03:36 Je crois que Phoebus, vous vous souvenez de Phoebus, Patrick Fiori ?
03:38 Un petit message, ou plutôt une petite question pour vous.
03:41 Écoutez-le.
03:42 Ah bon ?
03:43 Oui, regardez.
03:44 Ah bon ? D'accord.
03:45 Bonjour Maud, bonjour Thomas Soto, bonjour Richard Cochante.
03:47 Une question pour toi Richard aujourd'hui.
03:49 J'ai cru comprendre que la chanson "Belle" de Notre-Dame de Paris
03:53 ne portait pas du tout ce nom quand elle a été composée.
03:56 Je voudrais savoir comment elle s'appelait cette chanson
03:59 et pourquoi d'un coup tu as décidé de l'appeler "Belle".
04:03 C'est un mot qu'on dirait inventé pour elle.
04:06 Bonne journée.
04:07 Ciao.
04:08 Alors c'était quoi le long départ ?
04:09 Alors bonne journée Patrick.
04:10 Ça me fait plaisir de te voir.
04:12 Donc, lorsque on a commencé l'oeuvre, la composition de Notre-Dame de Paris,
04:18 on a commencé par...
04:20 Tout est écrit sur les musiques.
04:22 C'est assez atypique normalement.
04:24 Normalement il y a un livret.
04:26 Et on travaille sur le livret.
04:28 Vous avez fait les choses à l'envers avant.
04:29 Il n'y avait pas de livret.
04:30 On a fait les choses à l'envers.
04:31 Donc les musiques existaient.
04:34 J'avais mis de côté 10 airs, 10 chansons
04:38 que je ne voulais pas utiliser dans ma carrière personnelle.
04:41 Je ne sais pas pourquoi.
04:42 C'est un mystère.
04:43 Je les ai mis de côté.
04:45 Et dans ces chansons, il y avait déjà le temps des cathédrales,
04:51 lune, il y avait déjà les airs principaux de Notre-Dame de Paris.
04:56 Mais alors "Belle", elle s'appelait comment ?
04:58 Je chantais cette chanson.
05:00 Je chante avec ce qu'on appelle du yaourt.
05:03 Ce sont des mots inventés.
05:05 Et c'était "Time, I would like to be the night of your time".
05:10 "Time" !
05:11 Et c'est la chanson qui a démarré la composition avec Luc Melmando.
05:17 C'est-à-dire qu'on se disait, est-ce qu'on pourra le faire ou ne pas le faire ?
05:21 Et lorsqu'il a écouté cette chanson, il a tout de suite écrit les premiers...
05:26 "Belle", c'est un nom qu'on voudrait inventer pour elle.
05:29 Donc de "Time", c'est devenu "Belle".
05:31 Et c'est parti à partir de là.
05:33 On précise que Patrick Fiori, qui vous pose la question, sera samedi soir
05:36 pour une soirée "Corsou Mezu Mezu" à l'Arène à la Défense
05:38 avec entre autres Florent Panisse, Limane, Patrick Brel, Icard, Jennifer.
05:41 Vous devriez y aller aussi, chanter avec lui, samedi soir.
05:44 Pourquoi pas ?
05:47 Mais vraiment, il chante bien.
05:51 Et tous ces chanteurs que vous avez nommés, vraiment, ce sont des bons chanteurs.
05:55 Justement, est-ce qu'il va y avoir un nouveau casting pour cette nouvelle tournée ?
05:59 C'est un casting... Bien sûr que ce n'est pas le casting original,
06:02 parce que, bien sûr, ils ont grandi, ils n'ont plus l'âge,
06:06 sauf Daniel Lavoie, qui peut incarner le prêtre, vu qu'il n'a pas d'âge.
06:13 - Qui sont les petits nouveaux. - Et donc, il y a des nouveaux interprètes.
06:17 Et c'est normal, parce qu'après 25 ans, on ne peut pas permettre d'avoir toujours les mêmes...
06:23 Et même pour eux, pour leur carrière, ils doivent continuer à exister.
06:26 Vous savez que Notre-Dame Lavoie rouvera ses portes en fin d'année prochaine, normalement.
06:30 Est-ce qu'on peut rêver, imaginer un jour, d'une représentation de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Paris ?
06:36 On a déjà essayé de demander si on pouvait le faire.
06:39 Ce serait formidable, ce serait extraordinaire de pouvoir se mettre devant,
06:44 sur le parc vide de Notre-Dame et essayer de...
06:47 Parce qu'au fond, Notre-Dame, même sur scène, c'est une scène vide, avec un mur derrière,
06:54 qui représente Notre-Dame, qui représente un petit peu cette autorité de l'époque.
06:58 Donc, on pourrait le faire et ça nous plairait beaucoup.
07:01 On va partir un peu avec une chanson qui, je crois, est celle qui vous bouleverse le plus dans Notre-Dame de Paris,
07:04 c'est "Dieu que le monde est injuste".
07:06 "Dieu que le monde est injuste", et on se retrouve avec Richard Cochiant,
07:08 parce qu'il est beau aussi, le monde, quand on a la chance de l'avoir avec nous.
07:10 À tout de suite.
07:11 "Dieu que le monde est injuste, lui c'est beau..."

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