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00:00 On n'est pas seul ce soirier du monde.
00:02 Avec Patrice Garande, évidemment, notre consultant, et c'est Ben Pinel, utile et toujours indispensable
00:07 syndic de presse.
00:09 J'ai peur des suites, l'autre jour on m'a dit que j'étais là, voilà, là je suis utile.
00:15 Exactement, voilà, c'est déjà pas mal.
00:19 Et Benjamin Jeannot, nouveau retraité.
00:21 Néo-retraité.
00:22 Il y a que moi qui prend les phrases à la loi.
00:26 Justement à 31 ans, comment ça s'organise la retraite ? Est-ce que vous aviez déjà
00:28 anticipé un petit peu ? Vous avez dit que c'était par rapport à votre santé, mais
00:32 quand on est joueur de foot, ça se passe comment ? Parce qu'on parle des cotisations
00:36 de 43 ans, mais pour vous, ça se passe comment, l'après-foot ?
00:39 J'étais au chômage le 1er juillet, donc même ça c'est tout nouveau, on n'est pas
00:45 préparé au final à ça durant notre carrière.
00:48 J'étais au chômage comme monsieur tout le monde.
00:51 Vous avez eu un petit entretien tout ça ?
00:52 Le mec il a bien rigolé, à la fin il m'a dit "merci pour le péno".
00:57 Il comprenait la situation, et je lui ai dit "quand ça te tombe dessus comme ça, t'es
01:04 pas du tout préparé".
01:05 Moi dans mon plan de carrière, j'avais encore 3-4 ans à faire, donc c'était pas facile,
01:10 mais le mec super sympa, il a tout de suite compris.
01:13 Il nous laisse le temps de digérer, de se projeter pour trouver une reconversion qui
01:18 nous plaise.
01:19 Et la famille, l'entourage, dans ce cas-là, c'est essentiel ?
01:21 Heureusement que je suis très bien entouré de ce côté-là.
01:25 Ma femme, mes parents, ma soeur, mon frère, c'est très important.
01:30 Patrice Guérande, c'est l'après-foot, faut s'y préparer ?
01:33 Parce que c'est vrai que vous, vous n'avez été qu'au meilleur buteur de D1, vous avez
01:39 été médaillé olympique.
01:40 Au moment de la fin de votre carrière, faut se préparer à cet après quand les projecteurs
01:47 s'arrêtent d'être sur vous ?
01:49 Vaut mieux.
01:50 Mais des fois, il nous arrive un truc, et puis ça arrive comme ça, on est obligé de
01:55 le faire.
01:56 Et donc là, il faut avoir évidemment quelque chose qui est primordial, c'est évidemment
02:00 la famille, enfin tout ça.
02:02 Il faut être capable de le digérer.
02:04 Moi, j'ai arrêté, et tout de suite j'ai enchaîné sur le fait de passer mes diplômes,
02:10 parce que j'ai eu la chance d'avoir Pierre Mankowski qui était entraîneur au Stade
02:15 de Ville, que j'avais eu comme entraîneur quand j'ai joué au Havre, qui m'a demandé
02:19 d'aider son adjoint, donc je suis rentré dans cette fonction pratiquement 6-7 mois
02:26 après avoir arrêté.
02:27 Et puis comme ça me passionnait, j'ai vécu ça d'une manière tout à fait normale.
02:34 J'ai eu plus de mal après, pas avoir arrêté d'entraîner, mais dans la situation que je
02:42 vis aujourd'hui, où j'ai pratiquement décidé pas d'arrêter d'entraîner, mais je fais
02:48 des choix.
02:49 - Il attend toujours le coup de fil d'une équipe, on le sait.
02:52 - Pardon ?
02:53 - Vous attendez toujours le coup de fil d'une équipe, et là vous partez.
02:55 - Ça dépend la quelle équipe !
02:57 Non mais voilà, si on en a la possibilité, il vaut mieux se préparer à vivre l'après.
03:06 Même si la difficulté c'est de trouver quelque chose qui nous passionne autant qu'a pu nous
03:11 passionner le foot, parce qu'à travers le foot, vous vivez des émotions que vous ne
03:14 vivez nulle part ailleurs.
03:15 Donc l'idée principale c'est de trouver quelque chose qui puisse générer autant de passion.
03:23 Et puis c'est surtout à ce moment-là qu'on se rend compte qu'on fait un métier exceptionnel.
03:28 - Et Seb Van Pina ?
03:29 - J'ai une autre question, ça peut paraître un peu trivial, mais sur la nutrition.
03:33 Parce qu'effectivement, quand on passe de telles dépenses caloriques d'un entraînement
03:36 quotidien à plus rien, c'est un sujet que j'avais discuté avec quelques anciens joueurs,
03:43 parfois ça peut vite faire une différence, on l'a vu sur quelques plateaux de télé
03:46 avec des anciens joueurs qui ont changé un petit peu de morphologie.
03:49 - On en a sur !
03:50 - On remet du poulet dans les nouilles quoi !
03:54 - Et puis avec ma femme normande, que de la... tous les plats !
03:56 Non mais oui, il faut faire attention, parce que c'est vrai, tu ne dépenses plus comme
04:02 auparavant, donc les kilos peuvent arriver vite, mais j'essaie de faire attention.
04:07 Mais c'est sûr que quand j'ai arrêté et que j'ai eu le temps de digérer, après,
04:12 quand les soirs tu peux te boire une petite bouteille de rouge et tout, ça fait plaisir.
04:16 Parce que durant la carrière, moi j'ai pas fait ça.
04:18 Donc voilà, et puis tu peux manger ce que tu veux, au final, tu ne te dis pas le lendemain
04:22 j'ai pesé ou j'ai un match important, donc il faut manger ci ou ça.
04:26 Donc là, d'être tranquille à la maison et de pouvoir boire, manger ce qu'on veut,
04:30 ça fait du bien aussi.
04:31 - Et Benjamin, une place de consultant dans un média ou quelque chose comme ça ?
04:34 - Bah vous avez un coach consultant, je suis bien...
04:38 Si vous voulez un ex-joueur consultant...
04:41 - C'est style coup de filet, voilà.
04:42 - Madame la directrice, nous avons quelqu'un d'autre à vous proposer.
04:45 La directrice de France Bleu, si vous nous écoutez.