Karima Brikh : «Les terroristes veulent aussi frapper au sein de notre conscient et inconscient collectif»
La journaliste Karima Brikh était l’invitée de Soir Info sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet des attentats en Occident : «Les terroristes veulent aussi frapper au sein de notre conscient et inconscient collectif».
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00:00 - Carima Abric et Yoann Uzeille.
00:01 - C'est vrai qu'il ne faut pas céder, comme vous dites, à la peur.
00:03 N'empêche qu'il y a des cycles.
00:04 Il y a des cycles dans les attentats.
00:06 On l'a vu en 2015, il y avait un choc collectif
00:09 et il y avait de quoi avoir ce choc collectif.
00:11 On a eu l'impression après que ça s'était calmé un peu
00:13 et on se rend compte que parfois,
00:15 on attend un peu que les événements à l'international,
00:17 il y a des choses qui se passent
00:18 et il y a cette résurgence, notamment sur les attentats.
00:22 Et quand on pense, par exemple, au professeur,
00:24 ce qui s'est passé il y a quelques jours
00:25 avec ce professeur qui a été sauvagement assassiné,
00:29 je me dis comment voulez-vous que les autres professeurs
00:31 n'intègrent pas des choses aussi.
00:33 Et des fois, oui, ce n'est pas nécessairement d'avoir peur,
00:36 mais aussi, il va y avoir de l'autocensure.
00:39 Il va y avoir des choses aussi, des comportements
00:41 qui vont changer en raison de ces attentats aussi.
00:44 Donc ça, il faut le considérer.
00:45 Et oui, les Européens sont particulièrement touchés,
00:48 mais je dirais que c'est les sociétés occidentales
00:50 parce qu'il y a des valeurs.
00:52 Oui, je sais qu'on n'aime pas dire ces mots-là,
00:53 mais il y a des valeurs qui sont contestées
00:56 par les djihadistes, par les terroristes,
00:58 qui n'aiment pas la liberté, qui n'aiment pas cette laïcité
01:01 qu'on va retrouver en France.
01:03 Et ça va être vraiment d'étendre la chose et de gagner.
01:05 Peut-être qu'ils se disent,
01:06 on ne les aura peut-être pas effectivement en nombre
01:08 parce que les attentats, ça va être disséminé ici et là,
01:10 mais on va s'attaquer à l'insouciance.
01:12 Et l'insouciance, ça peut être là aussi pendant longtemps,
01:14 cette atteinte de l'insouciance.
01:16 Quand on pense à ces gens qui sont en ce moment confinés
01:19 dans un stade, je veux bien croire que la plupart
01:22 vont rentrer à...
01:23 - Le match entre la Belgique et la Suède
01:24 a été interrompu définitivement.
01:25 Et les supporters, pour le moment,
01:28 qui sont plusieurs milliers, puisque c'est un immense stade,
01:30 si on peut avoir la capacité, d'ailleurs,
01:31 ça m'intéresserait de la donner,
01:33 sont confinés pour le moment et attendent
01:35 de plus amples consignes.
01:36 - Bon, évidemment, on est dans une autre...
01:38 peut-être une autre échelle,
01:40 mais quand même, quand il y a des appels à la bombe,
01:42 je ne dis pas que tout est lié, tout ça,
01:44 mais ça se passe quand même en ce moment,
01:45 des appels à la bombe, que ce soit au Louvre,
01:47 qu'on évacue.
01:48 - À Versailles, ce week-end.
01:49 - On sent qu'on est dans cette atmosphère un peu de stress.
01:52 C'est lourd en ce moment.
01:54 Donc oui, il y a certaines personnes
01:56 qui vont être plus affectées que d'autres,
01:58 mais je pense que les terroristes,
02:00 cette idéologie-là, veulent aussi frapper
02:02 au sein de notre conscient et notre inconscient collectif.
02:04 ♪ ♪ ♪
02:08 [SILENCE]