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Portée par le plan France Très Haut débit, la filière du numérique poursuit son export à l’international et tente de s’imposer comme une industrie performante et compétitive. Sur quoi s’appuie-t-elle pour accroître son rayonnement ? En quoi notre infrastructure française est-elle susceptible d’intéresser des acteurs internationaux ? Éléments de réponse avec Stéphane Lelux, président de la Commission Internationale d’Infranum, à l’occasion de l’Université du très haut débit à Bourges.

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Transcription
00:00 Alors on termine cette édition spéciale, spéciale Université du Très Haut Débit avec Stéphane Lelux.
00:07 Bonjour Stéphane. Bonjour Delphine. Vous êtes le président de la Commission internationale d'Infranum.
00:12 Est-ce à dire que cette filière du numérique française s'exporte ?
00:17 Oui, tout à fait. On a bénéficié avec la dynamique du plan France Très Haut Débit d'une véritable finalement construction de filière
00:27 à partir du début des années 2010, depuis la conception des projets jusqu'à le montage des partenaires publics privés
00:39 et puis bien sûr la construction et l'exploitation de ces réseaux.
00:43 Et toute cette chaîne de valeur intéresse aussi bien nos pays voisins européens comme l'Allemagne qui est très en retard ou l'Angleterre
00:51 tout comme les pays du continent africain.
00:55 Mais ça représente quoi par rapport à l'ensemble de la filière numérique française, le nombre d'entreprises qui s'exportent véritablement à l'étranger ?
01:03 Alors c'est vrai que ça reste encore embryonnaire. On a l'habitude de dire qu'on est à peu près 13 000 entreprises, 155 000 emplois dans cette filière aujourd'hui en France.
01:12 La part qui exporte aujourd'hui à peu plus d'une centaine d'entreprises qui sont soit présentes à travers des filiales
01:20 ou des entreprises qu'elles ont rachetées en Europe ou en Afrique.
01:25 Donc 100 on peut dire c'est peu, on peut aussi dire c'est déjà pas mal. Mais qu'est-ce qu'on a comme atout finalement pour accélérer ?
01:31 Qu'est-ce qui fait notre différence, notre particularité française qui peut séduire des acteurs internationaux ?
01:38 Alors c'est vrai que face à la compétition internationale, notamment asiatique, où nos compétiteurs asiatiques arrivent avec plutôt des solutions techniques clés en main,
01:49 nous notre force c'est que nous bâtissons avec les autorités publiques et les acteurs privés finalement des schémas qui visent d'abord à délivrer des services à impact,
02:02 que ce soit pour l'éducation, la santé, bien sûr le E-Gov, la transformation aussi des modèles économiques.
02:08 On sait que les territoires qui sont couverts par exemple avec de la connectivité haut ou très haut débit vont, si vous augmentez 10% la couverture d'une population dans un pays,
02:20 vous allez augmenter de 2,5% le PIB. Donc cette capacité à accompagner cette transformation digitale avec des partenariats publics privés,
02:30 des solutions sur lesquelles nous apportons aussi une montée en compétence des filières locales en travaillant par exemple à la création d'écoles de formation,
02:40 c'est ça la marque française à l'export.
02:44 Et prochaines étapes alors pour accélérer, pour qu'on passe de 100 peut-être à 200 entreprises exportatrices de leur savoir-faire ?
02:51 Alors d'abord nous travaillons beaucoup avec les bailleurs et les agences de développement économique comme l'agence de développement française qui s'appelle l'agence française de développement,
03:02 la FD, la banque européenne d'investissement, la commission européenne qui a lancé le Global Gateway.
03:07 Donc au niveau européen aussi il y a cette volonté d'aller à l'export sur les infrastructures numériques.
03:12 Exactement, avec le lancement du Global Gateway en décembre 2021, on a changé de rythme,
03:17 il y a 300 milliards d'euros qui vont être investis dans les infrastructures en général, pas uniquement dans le numérique,
03:23 mais en partie dans le numérique pour accompagner les pays émergents et ça, ça va être un moteur de notre croissance.
03:28 C'est un joli mot de la fin, merci beaucoup Stéphane Leluc.
03:31 Merci Delphine.
03:32 C'était Smartech, on était à l'université du Très Haut Débit, merci à tous.

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